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Théorie des bornes

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

D IAGRAMMES

R ENÉ G UITART

Théorie des bornes

Diagrammes, tome 1 (1979), exp. no4, p. G1-G4

<http://www.numdam.org/item?id=DIA_1979__1__A4_0>

© Université Paris 7, UER math., 1979, tous droits réservés.

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Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques

http://www.numdam.org/

(2)

THEORIE DES BORNES

par René Guitart

Chapitre 1 : Où l'on rencontre une présentation catégorique des cardinaux classiques*

Habituellement les cardinaux sont utilisés pour borner a priori des constructions et garantir l'existence d'objets qui risqueraient d,être"trop grands". Cela est fait d'abord en don- nant un sens aux locutions :

"card A ^ b" et "card A <f b".

-Amplifiant cette remarque, voici une description de tN (et de card) basée sur l'étude des sous-foncteurs du foncteur par- tie, ce qui est très différent de l'introduction d'un objet des entiers naturels. Cette démarche éclaire la manière dont l'arithmé- tique (finie ou transfinie) s'élabore à partir de la logique inter- ne de Ens; cela s'adapterait aisément aux cas d'un topos, des en- sembles flous,d'un univers algébrique.

Soit U un modèle de la théorie des ensembles de Zermelo- Fraenkel avec axiome du choix (et donc aussi trichotomie sur les cardinaux). On désigne par Ens la catégorie de toutes les applica- tions entre ensembles éléments de U, et par P: Ens y Ens le

foncteur " p a r t i e s " covariant associant à tout ensemble X l'ensem- ble PX = 2

X

= | A/ A c x } e t à toute f:X — > Y l ' a p p l i c a t i o n Pf:

PX >PY : A |—> Pf A = J f a / a € A] .

(3)

G 2

DEFINITIONS. On appelle borne un sous-foncteur B de P tel que pour tout X on ait 0 £ BX.

Sur la classe BOR de toutes les bornes on définit un or- dre ^ et deux lois binaires + et . par:

- B 4: B si et seulement si V X ( B ^ C B ^ ) , - (B1+ B2)(X) = Image(B1X>B2X _ > P X x P X — > P X ) , - (BrB2)(X) = Image((BiqB2)X — > ( P o P ) X — > P X ) , où P x P — ^ P et PoP — > P désignent les transformations na- turelles de "réunions".

On note BOR^. la classe des bornes finies, i.e. vérifiant fin

B + B / B .

THEOREME.

1) Toute borne B ± P est de la forme P^ ' ou P^ , où b est un car- dinal, avec

P ^ X = h / A C X e t card A ^ b ^ , p'b^X = [A/ A C X et card A < b } .

2) (BOR,^, + , .) = BOR est un semi-anneau bien ordonné et l'appli- cation b \—> P^ ' (resp. b l—> P^ ^) détermine le semi-anneau bien ordonné (CAR,^ , +, .) = CAR des cardinaux de Ens (avec £, + et . usuels) comme un sous-semi-anneau de BOR.

3) On a (B0Rf.n,^, +, .) y (IN , ^ , +, .) .

4) Pour tout ensemble X on a card X = inf À B/ A 6BX j .

Ainsi dans des contextes plus généraux que celui de Ens (e.g.topos, ensembles flous, univers algébriques) le calcul des cardinaux (fi- nis ou non) pourra être déduit de celui des bornes.

PREUVE. Une fois établi le point (l), le reste suit aisé- ment des propriétés usuelles des cardinaux. Pour prouver (l), po- sons pour tout ensemble X

b = sup ^card A / A C X et A € B X ^ .

1- Si Z C X et card Z < bY , alors Z € BX : en effet, par hypothè- se on a un A C X tel que A € BX, card Z ^ card A ^ bx , et alors il existe une surjection s:A — ^ Z et donc une application f :X-*X

(4)

telle que f(A) = Z; par naturalité il vient Z € BX (ceci du moins dans le cas où Z ^ 0 ) .

2- Pour un X donné on a soit BX = p ' V ( x ) soit BX = P^X' (x) . En effet, si pour un A C X , avec card A = b

x

, on a A 6 BX, alors

tout A

1

, avec card A

1

= b

v

est tel que l'on ait une bijection u:

x

A — > A

1

et puis une application f:X — £ > X telle que f(A) = A', de sorte que A

1

€ BX; on conclut alors grâce à 1- .

3- On a évidemment b <1 card X et aussi b = ^

o a r

j

x

4- Pour tout X et tout Y, la relation b

x

^T card Y entraîne t>

x

^b

y

: en effet, soit A C X , avec A £ BX, de sorte que card A ^ card Y;

il existe donc une injection j : A — > > Y et puis une application f:

X — > Y telle que f(A) = j(A). Alors comme f(A) € BY on a card A = card f (A) ^ b .

5- Si card X ^card Y, alors b

x

< b

y

: cela résulte de 3- et 4- • 6- Pour tout X on a b = b . En effet, on a b

x

^ b

x

et on con- clut grâce à 3- et 4- •

7- Pour tout X et tout Y, la relation b > card Y entraîne l'éga- lité b = card Y. En effet, on a un A € BX tel que card A ^ card Y, et donc une surjection ssA —^> Y et une application f : X — > Y avec f (A) = Y; et puisque f (A) 6 BY, on a b

y

^ card Y.

8- Si la suite (b ) .

n

est non bornée, alors pour tout X on a l'é- galité b

v

= card X et B = P. En effet, pour tout X il existe un Y

x

tel que card X < b

v

et d'après 4- on obtient b

Y

= card X; pour con- d u r e il suffit de montrer que X 6 BX. A cet effet, avec Z = 2 et X

A = U x } / x e x l c z , on a card A = card X < card Z (d'après Can- tor) et puisque b = card Z on a A € BZ; alors en prenant f :Z—>X une application telle que f(A) = X, il vient par naturalité X 6 B X .

9- Supposons (

b x

)

X € U

bornée et posons b = sjjp b

x

; alors pour tout X on a b = inf(b,card X) • En effet, puisque b ^ b, on a tout d'abord b

v

< K < b et donc b, = b (d'après 4-). Ensuite:

X ^ b ^v D

- si b y card X, avec 7- on trouve que b = card X, donc inf(b,card X) = b„,

- si b = card X, alors b = b = card X et alors b

x

=

card X b '

(5)

G 4

- si b < card X, alors b = b

fe

^ b

c a r d x

= b

x

^ b , et la formule est bien établie dans tous les cas.

10- Pour achever la preuve, on distingue deux cas:

1 _ £a

£

2 B

(

b

) = P O O - Alors pour tout X, si on a un AC X tel que card A = b, on a une bijection h:b — ^ A et une application f :b —

y X telle que f (b) = A, et donc A € BX, si bien que BX = p'b

'X.

2 _ cas: B(b) ^ P(b). Si l'on avait un X et un A C X,avec card A = b et A € BX, on aurait un isomorphisme h:A — ^ b et une application f : X — > b telle que f(A) = b, ce qui contredirait 1' hypothèse.

(à suivre ...)

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