4. Potentiel d’un champ de forces conservatif 4.1. Champ de forces
P(u, v, w)
F( u, v, w)
D = Ω
P(u, v)
F( u, v) D = Σ
P(u)
F(u) D = Γ
a) Champ de forces = vecteur force défini en tout point d’un domaine de l’espace : )
(
F P
D
P ∈ →
∀
b) Champs de forces particuliers
D F
F
F
F 9 Champ de forces uniforme (ou constant)
: ∀ P ∈ D F
⇔ indépendant de P
ex. : champ uniforme de la pesanteur terrestre : F = m g
mg D
mg
mg mg
Terre
9 Champ de forces central :
D P ∈
∀
⇔ le support de passe par un point O F
ex. : champ de gravitation terrestre : T OP
OP m G m
P
F ( ) = −
21
O
D
9 Champ de forces d’un ressort linéaire :
kx
xF = − 1
loO x
D
F Γ A B
D
4.2. Champ de forces conservatif
4.2.1. Travail d’une force lors d’un déplacement quelconque de son point d’application
P(s)
F(s)
P’(s + ds)
O
r(s)
Γ A B
D 1°) Rappel :
r d . ) s ( F
) OP '
OP .(
) s ( F ' PP . ) s ( F τ d
=
−
=
=
Travail de lors d’un déplacement de son point d’application entre A et B le long de Γ D :
F
⊂
u u u
u r F
r s
F
uB
u
( )) d
d . d ) ( (
d
. ) ( d
∫
∫
∫
=
=
=
Γτ
Γτ
2°) Définition :
[ ] ML T
τ =
2 −2Si F ( P ) = F
x( x , y , z ) 1
x+ F
y( x , y , z ) 1
y+ F
z( x , y , z ) 1
zτ s'écrit sous la forme ) z d F y d F x d F
(
y zAB x
+ +
= ∫ τ
L'arc de courbe AB étant l'hodographe d'une fonction vectorielle
z y
x
y ( u ) 1 z ( u ) 1
1 ) u ( x ) u ( r
r = = + +
L’intégrale curviligne se ramène à une intégrale de Riemann sur la variable u :
∫
+ +
=
uuAB x y zd u
u d
z ) d u ( u F
d y ) d u ( u F
d
x
) d
u
(
τ F
O A
B x y
R
y
x
k y x
ky
F = 1 + ( − ) 1
a)Travail de entre Aet B le long de l’arc de cercle b)Travail de entre Aet B le long de AOB
c)Travail de entreA et B le long du segment rectiligneAB
?
F F F
( 1 )
2
2
−
= π
τ kR
2 kR
2− τ =
2 kR
2+ τ =
Ex.
y
O A
B x R
a)
O A
B x y
R
b) y
O A
B x R
c)
⇒
En général :
Le travail τ effectué par un champ de forces entre deux points A et B dépend du chemin suivi entre A et B !
Remarque :
Le travail τ effectué par un champ de forces uniforme est indépendant du chemin suivi.
A
mg
mg B ex. :
) ( z
Bz
Amg −
− τ =
z
O
4.2.2. Champ de forces conservatif
défini dans D est conservatif P
F ( )
d . ) (
: ,
∀ ∈ ∫
⇔ A B D
ABF P r est indépendant du chemin suivi entre A et B
Cas particulier :
Un champ de forces uniforme est conservatif
4.3. Potentiel d’un champ de forces conservatif
= différence de potentiel entre A et B D
P
F ( )
d . ) (
: ,
A B D f(P) F P r f(B) f(A)
AB
= −
∃
∈
∀
⇔ ∫
défini dans est conservatif
D P
F ( )
d . ) ( -
: ,
A B D V(P) F P r V(B) V(A)
AB
= −
∃
∈
∀
⇔ ∫
défini dans est conservatif ou
4.3.1. Définition équivalente d’un champ de forces conservatif
= différence de potentiel entre le point P et un point O arbitraire : Potentiel d’un champ de forces conservatif en un point P
d .
V(P) F r
∫
OP−
= , O arbitraire
4.3.2. Potentiel d’un champ de forces conservatif en un point P
Le potentiel en un point est donc défini à une constante près.
∇
= (nabla)
où grad = opérateur (vectoriel) gradient s’appliquant à une fonction scalaire conservatif ( ) “dérive d’un potentiel” (scalaire) V(P)
)
( P F P
F ⇔
V V
F = − = − ∇
⇔ grad
∂
∂
∂
z d F y d F x d F r
d . F V
d = − = −
x−
y−
zz z d y V
y d x V
x d V V
d ∂
+ ∂
∂ + ∂
∂
= ∂
les composantes cartésiennes du champ de forces sont donc
∂
− ∂
=
∂
− ∂
=
∂
− ∂
=
z F V
y F V
x F V
z y x
4.3.3. Critère mathématique de conservativité d’un champ de forces
où rot = opérateur (vectoriel) rotationnel s’appliquant à une fonction vectorielle 0
rot
grad ⇔ =
−
=
∃ V F V F
1 1
1
rot
x y zz y x
F = ∂ ∂ ∂
⇔
−
= grad V F
∂
= ∂
∂
∂
∂
= ∂
∂
∂
∂
= ∂
∂
∂
z F x
F
y F z
F
x F y
F
z x y z x y
Bases des coordonnées polaires, cylindriques et sphériques
O x y
θ
1θ (
θ
)1r (
θ
)P(r,
θ
) rBase des coordonnées polaires : ( 1
r( θ ) , 1
θ( θ ) )
θ 1
θ1 1
grad
∂
+ ∂
∂
= ∂
∇
=
⇒ r
rr
r F rF
F
r∂
= ∂
∂
⇔ ∂
= ( )
0
rot
θθ
θ 1
θd 1
d '
d r = PP = r
r+ r Soit P' ( r + d r , θ + d θ ) :
θ rdθ F r d F V
d =− r −
.
θ dθ r V
r d V
∂ + ∂
∂
= ∂
Base des coordonnées cylindriques :
1z
x
y z
1r(
θ
)θ
1θ (θ
)P(x,y,z)
z
r O
( 1r( θ ) , 1
θ( θ ), 1
z )
z
r
r z
r 1 1 1
1
grad
∂
+ ∂
∂ + ∂
∂
= ∂
∇
=
⇒
θθ
⇔
= 0
rot F
F rF
r F z
F
r F rF
z r z r
∂
= ∂
∂
∂
∂
= ∂
∂
∂
∂
= ∂
∂
∂
) (
) (
θ θ
θ θ
z
r
r z
r PP
r ' d 1 d 1 d 1
d = = + θ
θ+
Soit P' ( r + d r , θ + d θ , z + d z ) :
x O y z
ϕ θ
1θ 1r
1ϕ P(r,
θ
,ϕ
)r
Base des coordonnées sphériques : ( 1
r( θ , ϕ ) , 1
θ( θ , ϕ ), 1
ϕ( ϕ ) )
Soit P' ( r + d r , θ + d θ , ϕ + d ϕ ) :
ϕ
θ
θ ϕ
θ 1 sin d 1 d
1 d '
d r = PP = r
r+ r + r
ϕ
θ
θ ϕ
θ sin 1
1 1 1 1
grad
∂
+ ∂
∂ + ∂
∂
= ∂
∇
=
⇒ r
rr r
⇔
= 0
rot F
θ
θ ϕ
θ
ϕ θ
∂
∂
= ∂
∂
∂
∂
= ∂
∂
∂
) sin
(
) sin
( ) (
F r
r F F r
r F rF
r r
4.3.4. Cas particuliers
9 Champ uniforme de la pesanteur terrestre F = m g
mg P
z mg V =
z mg - V =
z
O
mg P
z O
!
9 Champ central de gravitation terrestre :
O
(-
mK/r2)
1rP
1r
r
r V = − mK
r
rK P m
F ( ) 1
−
2=
T2
T
g R
m G
K = =
OP r
OP r
1
1 =
où
=
etO
D
P
F(P)
9 Champ d’un ressort linéaire :
kx
xP
F ( ) = − 1
2 kx
2V = +
P(x) F
Po lo
F
P(x)
O x
5. Stabilité d’une position d’équilibre
¾ Position d’équilibre stable
position voisine (compatible avec les liaisons) : les forces d’action tendent à ramener le corps vers cette position d’équilibre∀
⇔
¾ Position d’équilibre instable
position voisine (compatible avec les liaisons) : les forces d’action tendent à écarter davantage le corps de cette position d’équilibre∃
⇔
¾ Position d’équilibre indifférent
position voisine (compatible avec les liaisons) : le corps reste dans cette nouvelle position sous l’effet des forces d’action∀
⇔
5.1. Définitions
5.2. Critère de stabilité
(cas où toutes les forces dérivent d’un potentiel)
Lj
Bj Cm Fmn Fi
Ai
Fnm = -Fmn Cn
oùV = somme des potentiels de toutes les forces appliquées au corps considéré
Théorème de Lejeune-Dirichlet
Une position d’équilibreeststable ⇔ dans cette position : V estminimum
δ δ τ = − V
•
∀
déplacement compatible avec les liaisons :cas d’un syst. à 1 degré de liberté 1 coordonnée généraliséeθ :
⇒ ( θ )
θ f
V = −
∂
⇒ ∂ θ θ
θ θ τ
δ δ
δ ) ( δ
∂
= ∂
= V V
f N.B. :
• les n’interviennent pas dansV si elles ne travaillent pas dans un
déplacement compatible avec les liaisons
L
jF
P(u*) F
F
P(u*+δu) P(u(*δ+u<0)δu) (δu>0)
(u*+δu) dr
du
(u*+δu) dr
du
<
>
⋅
>
<
⋅
∀
+ +
0 u si u 0
d r F d
0 u si u 0
d r F d : u
u
* u
u
* u
δ δ δ
δ δ
u u d
V u d
u d
r F d
V δ δ
δ
δτ = − ⇔ ⋅ = −
u 0 u u
d V d
u
* u
δ δ
δ
∀
>
+
Point lié à une courbe polie, hodographe d'une fonction vectorielle et plongé dans un champ de forces dérivant d'un potentiel V(u).
) u ( r r =
Si est la résultante des forces d’action, la position d'équilibre F correspondant à la valeur u* de u est stable si et seulement si
La condition de stabilité de P(u*) devient donc Or
u 0 d
V d
* u
= puisque u* correspond à une position d'équilibre de P
( ) ( )
...u d
V d
! n ... u u
d V d
! 2
u u
d V ud u
d V d u
d V d
* u 1 n 1 n n
* u 3 2 3
* u 2 2
* u u
* u
+ +
+ +
+
= + +
+
δ δ δ
δ
Par développement en série
u 0 d
V d
* u 2
2 > V(u) est minimum en u=u* et l’équilibre est stable
u 0 d
V d
* u 2
2 <
u 0 d
V d
* u 2 2
=
V(u) est maximum en u=u* et l’équilibre est instable
V(u) est constante et l’équilibre est indifférent
On sait que, pour tout déplacement virtuel δq1,...,δqk,...,δql
compatible avec les liaisons, la somme des travaux virtuels s’écrit sous la forme
k k i n
1
i i
1 k
q q
F r δ
δτ
∂
⋅ ∂
=
∑ ∑
=
= l
Mais on a aussi
∑
= ∂
− ∂
=
−
= l
1
k k
k
q q
V V δ
δ δτ
Travaux virtuels
A
C
B G1
G2
l/2
l/2
l/2
l/2 k , l/2
Ex.
AB ,BC : tiges homogènes (masse m, longueurl ), dans un plan vertical
G1G2: ressort linéaire (masse négligeable,
constante de rappel k, longueur libre l /2 )
? Position(s) d’équilibre du système+ stabilité
4
stable θ
1l k < mg
⇔ A θ
C
B G
1G
2F F
mg L
Axmg
L
AyL
CxA θ
C
B G
1G
2F F
mg L
Axmg
L
AyL
CxB’
C’
x
y
l l
k mg k
mg 4
si 2
2 arcsin 1
2 /
2 1
>
+
=
= θ
π θ
(
θ)
θδθ δθδτ = ∀
− −
= 2sin 1 cos 0
2 mg kl
2 l
θ θ 2 (2sinθ 1) cos
mg k d 2
V
d l l
− −
−
=
Sens physique
h R
N G mg
N Gmg
N Gmg
Equilibre stable Equilibre instable Equilibre indifférent