SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 306–335 333
Matériels et méthodes.– Étude rétrospective descriptive sur 159 dossiers de patients, suivis pour dysthyroïdie, colligés au service de médecine interne du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir entre les années 2000 et 2011 ; parmi lesquels 62 cas d’hypothyroïdie fruste ont été étudiés.
Résultats.– Il s’agissait de 13 hommes et 49 femmes. L’âge moyen était de 51 ans et 8 mois (extrêmes 14–88 ans). Sur le plan étiologique : une thyroïdite auto immune était notée dans 17,7 % des cas, une thyroïdite d’Hashimoto (3,2 %) et une hypothyroïdie iatrogène (12,9 %).
La symptomatologie clinique était : un goitre (9,7 % des cas), une bradycardie (16,1 %) et une prise de poids (6,5 %). Les manifestations cardiaques étaient : une péricardite (1,6 % des cas) et une insuffisance coronarienne (8,1 %). Le bilan lipidique révélait une hypertriglycéridémie dans 28 cas et une hypercho- lestérolémie dans 17 cas. Plusieurs maladies auto-immunes associées : un lupus érythémateux systémique (12,9 % des cas), un syndrome de Gougerot Sjögren (9,7 %), un syndrome des anticorps antiphospholipides (1,6 %), une polyarthrite rhumatoïde (3,2 %), une anémie de Biermer (12,9 %) et une maladie cœliaque (1,6 %).
Discussion.– L’hypothyroïdie fruste est fréquente dans notre étude. Elle est sou- vent diagnostiquée tardivement. Le goitre, la bradycardie et la dyslipidémie sont des anomalies qui doivent rechercher une hypothyroïdie fruste.
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.347
P200
Lymphome malin primitif de la thyroïde
H. Qacif
a,∗, H. Baizri
b, S. Kaddouri
a, M.A. Ait Badi
a, Y. El Gamrani
a, M. Belarbi
c, Z. Chahbi
a, M. Zyani
aa
Service de médecine interne, hôpital militaire Avicenne, Marrakech
b
Service d’endocrinologie, hôpital militaire Avicenne, Marrakech
c
Service de néphrologie, hôpital militaire Avicenne, Marrakech
∗
Auteur correspondant.
Introduction.– Les lymphomes malins primitifs de la thyroïde sont rare, ils représentent 4 % des cancers de la thyroïdes et 2 % des lymphomes malins no hodgkiniens ils surviennent chez le sujets âgé avec une nette prédominance féminine, nous rapportons un nouvelles observation avec revue de la littérature.
Observation.– Il s’agit d’une patiente âgée de 45 ans qui présente de puis 3 ans un goitre ayant augmenté rapidement du volume deux mois auparavant son hos- pitalisation évoluant dans un contexte de conservation de l’état général sans signes clinique de dysthyroïdie mais apparition des signes compressif fait de dys- phonie et de dysphagie. L’échographie cervicale antérieure a montré un goitre multi-héro-nodulaire. Au plan biologique la TSH était normale, les anticorps anti-thyroperoxydases et anti-thyroglobulines étaient négatifs on note un syn- drome inflammatoire biologique ; l’étude immunohistochimique de la pièce de thyroïdectomie a conclut à un lymphome B ; un bilan d’extension fait d’une TDM cervico-thoraco-abdominopelvienne était normale de la biopsie ostéomé- dullaire. La patiente a rec¸u plusieurs cures de chimiothérapie avec un évolution clinique et biologique favorable.
Discussion.– Le diagnostic de certitude du lymphome primitif de la thyroïde est histologique, les signes cliniques de dysthyroïde sont rarement présent, une hypothyroïdie biologique est souvent rapportée. Le diagnostic doit être évoqué devant toute augmentation rapide de la taille d’un nodule ou d’un goitre, le traitement repose sur la thyroïdectomie totale associé à une polychimiothérapie ; le pronostic des formes localisées est excellent avec une survie à 10 ans de plus de 50 à 80 % des cas.
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.348
P201
Évaluation des patients recevant plus d’une cure d’iode 131
N. Bettayeb , K. Ziani , F. Hasbellaoui , A. Khalifa , M. Semrouni EHS, hôpital Mustapha, centre Pierre-et-Marie-Curie, Alger, Algérie
Le but de notre travail est d’évaluer les caractéristiques cliniques, histologiques, thérapeutiques et évolutifs des patients porteurs de cancer différencié de la thyroïde et nécessitant plus d’une cure d’iode radioactif.
La prévalence des patients recevant plus d’une cure d’iode131 est de 30 % par année soit 94 malades environ.
Nos patients sont pour la plupart âgés de plus de 40 ans, la prédominance féminine est nette avec un sex-ratio de 2,7/1.
Au plan histologique, il s’agit de carcinome papillaire à morphologie vésiculaire classé T3, avec métastases ganglionnaires dans 21/94 cas.
Quant à la thérapeutique, en plus de la chirurgie, associée ou non au curage ganglionnaire, l’administration de l’iode radioactif se fait de fac¸on itérative tous les 6 à 12 mois, permettant une réduction de la thyroglobuline en defreination dans 78 % des cas, et attestant donc de l’efficacité du traitement. Néanmoins, l’évolution de la maladie est le plus souvent en rapport avec la présence de méta- stases osseuses, confirmée par le bilan d’extension, et nécessitant une thérapie adjuvante (Laurence Leenhart. EMC 2005).
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.349
P202
Aspects étiologiques des hypothyroïdies périphériques de l’adulte : à propos de 131 cas
A. Mzabi
∗, R. Klii , O. Harzallah , S. Mahjoub
Service de médecine interne, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir
∗
Auteur correspondant.
Objectif.– Le but de notre étude est de décrire les différents aspects étiologiques de l’hypothyroïdie périphérique dans notre contexte.
Matériels et méthodes.– Étude rétrospective descriptive sur 159 dossiers de patients, suivis pour dysthyroïdie, colligés au service de médecine interne du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir entre les années 2000 et 2011 ; parmi lesquels 131 cas d’hypothyroïdie périphérique ont été étudiés.
Résultats.– Il s’agissait de 22 hommes et 109 femmes. L’âge moyen était de 50 ans et 8 mois (extrêmes 14–88 ans). L’indice de masse corporelle moyen était de 28,7 kg/m
2. Les circonstances de découverte étaient dominées par le goitre dans 25 % des cas et les signes fonctionnels dans 19 % des cas. Il s’agissait d’une hypothyroïdie avérée dans 52,68 % des cas et fruste dans 47,32 % des cas.
La répartition selon les causes montre la grande fréquence des thyroïdites auto- immunes dans 23,7 % des cas avec 6,1 % des cas de thyroïdite d’Hashimoto, 16,8 % des cas de thyroïdite atrophique et 0,8 % des cas de thyroïdite du post- partum suivies par les séquelles de thyroïdectomie dans 3,8 % des cas. Nous avons relevé 12 cas (9,2 %) de surcharge iodée par amiodarone, 1 cas (0,8 %), d’hémochromatose thyroïdienne et 1cas (0,8 %) d’hypothyroïdie post-radique.
Dans 61,7 % des cas la cause était imprécise.
Discussion.– Dans notre série, les thyroïdites auto-immunes restent une étiologie importante de l’hypothyroïdie périphérique suivies par la surcharge iodée par amiodarone.
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.350
P203
Vascularite avec anticorps anticytoplasme des polynucléaires neutrophiles secondaire au propylthiouracile
H. Marmouch
∗, O. Sallam , A. Malki , M. Jmal , Y. Hasni , I. Khochtali , S. Mahjoub
Service de médecine interne, endocrinologie, EPS Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie
∗