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PREMIÈRE VICTOIRE,ON CONTINUE C

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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ÉDITO

L ’ H E B D O M A D A I R E D U S Y N D I C A T N A T I O N A L D E S E N S E I G N E M E N T S D E S E C O N D D E G R É

ACTION 2-5

17-29 JANVIER :

L’ACTION SE POURSUIT DANS L’ÉDUCATION

ENJEUX 6

PERPIGNAN : 23-27 MARS 2009

CERTIFICATIONS :

LANGUES MARCHANDES

PUBLIC-PRIVÉ 7

DANS L’ACTION LE 29 JANVIER

SOMMAIRE

N° 676 22 DÉCEMBRE

2008

ENTRE LES PAROLES ET LES ACTES

«

C

omment faire plus pour ceux qui partent avec un désavantage ? » Nicolas Sarkozy s’exprimait jeudi dernier à l’occasion de la remise du rapport du comité Veil chargé d’introduire la notion de diversité dans les textes fondateurs de la République. Face aux conclusions du comité

de ne pas remettre en cause l’universalisme républicain et donc de ne pas modifier le préambule de la Constitution, Nicolas Sarkozy a dû officiellement renoncer à la forme de discrimination positive à laquelle il a pourtant longtemps adhéré. Et au passage, il fait une découverte. « Il apparaît clairement qu’en réduisant toutes les fractures sociales, on réduira du même coup toutes les fractures ethniques,

PREMIÈRE VICTOIRE, ON CONTINUE

ÉDUCATION

religieuses et culturelles. Les territoires, les quartiers et les catégories les plus défavorisées doivent être l’objet d’une politique volontariste. »Le problème c’est le

décalage entre les paroles et les actes. Alors que le service public d’éducation joue aujourd’hui un rôle majeur dans la redistribution des richesses comme l’attestent les dernières données de l’INSEE, le gouvernement supprime des milliers d’emplois, abandonne les zones d’éducation prioritaires, réduit l’offre de formation.

Il y a des contradictions qui ne sont plus supportables et qui expliquent, sans aucun doute, le mouvement de fond pour l’éducation qui s’exprime aujourd’hui dans notre pays.

Claudie Martens,cosecrétaire générale

©Daniel Maunoury

CONGRÈS DU SNES

C’est une bataille importante qui vient d’être gagnée sur le lycée ; à plusieurs titres car elle est le fruit de la campagne menée unitairement sur le refus d’un calen- drier et d’une mise en œuvre à la rentrée 2009, de la montée d’un mouvement lycéen largement préparé par les débats initiés par le SNES, d’un travail serré envers l’opinion, des mobilisations des enseignants. Ce recul significatif du ministre, annoncé soudainement lundi 15 – alors que la veille encore, selon des méthodes, hélas, bien ancrées dans ses pratiques, il dévoilait dans un journal l’ar- chitecture du lycée –, traduit la confusion et l’embarras de Xavier Darcos. Faute d’avoir pris le temps d’un débat démocratique, d’une consultation des ensei- gnants et d’une écoute des organisations lycéennes, le ministre de l’Éducation nationale s’est trouvé acculé à des bricolages successifs, ajoutant ceci ou cela sans grande cohérence, jusqu’à l’effondrement de tout le projet.

Il nous faut maintenant pousser l’avantage et gagner sur l’ensemble de la politique éducative, son orientation comme ses moyens, rester vigilants sur le lycée afin d’obtenir le retrait de cette réforme et l’ouverture de discussions dignes de ce nom sur une autre réforme. Pour cela, il est nécessaire de donner des pro- longements aux états généraux tenus fin novembre, poursuivre les débats au niveau national comme dans les établissements, exiger du ministère de l’Éducation nationale une véritable posture de négociations permettant d’en- visager l’ensemble des séries et trois voies du lycée, de donner des garanties sur le cycle terminal, sur l’offre de formation et les conditions d’enseignement.

La « petite concentration de mécontents » que raillait Xavier Darcos est bien un mouvement important associant élèves et enseignants, déterminés à

poursuivre en janvier. Frédérique Rolet

Bonnes fêtes

de fin d’année!

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23 au 27 mars 2009

Vous trouverez avec cetteUS, les rapports d’activité et financier nationaux en vue du congrès de Perpignan.

Exprimez-vous et votez dans votre établissement (voir page 7).

P 01 19/12/08 19:17 Page 1

(2)

L’US N° 676 • 22/12/2008

2 L’US N° 676 • 22/12/2008 L’US N° 676 • 22/12/2008

17-29 JANVIER : L’ACTION SE P OURSUIT DANS L’ÉDUCATION

Communiqué du groupe Technologie

Après avoir dénoncé par courrier à la DGESCO et aux IG, avec d’autres organisations syndicales et l’AEAT, les conditions inacceptables de la mise en œuvre du programme et la nouvelle orientation donnée à notre discipline, le SNES propose maintenant aux collègues d’adresser eux-mêmes ce courrier au ministre par la voie hiérarchique administrative.

Informez de cette démarche vos collègues de technologie.

Courrier en lien à la page

http://www.snes.edu/spip.php?article16054 Merci à tous

« La réforme telle qu’elle était présentée est interrompue, elle n’a plus lieu d’être puisque nous repartons de zéro. »

X. Darcos, 18 décembre

Lycée Albert Camus, Bois-Colombes (92)

Lundi 8 décembre, la décision d’occupation a été prise lors de l’heure syndicale d’information. Afin d’éviter un conflit avec l’administration, seuls des enseignants prévoient de passer la nuit au lycée. Le 15 décembre, en fin d’après-midi nous déployons les banderoles. L’annonce du report de la réforme ne remet pas en cause l’action prévue : la réforme est un habillage des suppressions de postes qui sont maintenues. À 17 h 30, la réunion débat s’organise après une prise de parole devant le lycée. Une soixantaine d’élèves y participent. Des enseignants prennent la parole ainsi qu’un ancien élève étudiant qui témoigne de la situation dans le supérieur.

Autour du buffet, les échanges sont riches et fructueux. Des lycéens restent jusqu’à 20 h 30 pour rédiger un tract qui appelle à une AG pour le lendemain en vue de la journée de mobilisation de jeudi. Sept enseignants restent toute la nuit.

L’action a été très bien perçue aussi bien par les élèves que par les parents qui ont apprécié un mouvement qui ne pénalise pas leurs enfants.

Les IUT aussi

Depuis plusieurs semaines, les étudiants et les personnels des IUT se mobilisent pour défendre la pérennité de leur formation. Grèves, blocages, manifestations s’enchaînent.

Ils étaient plusieurs milliers à manifester le 16 décembre dans de nombreuses villes de France : 2 000 à Paris, 1 200 à Bordeaux, 1 000 à Nantes et Lyon, 700 à Metz, 600 à Aix et Marseille, 500 à Besançon, 400 à Rennes.

Les conséquences de l’application de la loi sur l’autonomie des universités risquent en effet d’être dévastatrices pour les IUT.

À partir du 1erjanvier 2009, le nouveau système de répartition des moyens prévoit une dotation globale par université. Les IUT n’auront donc plus des moyens financiers et humains dédiés : c’est la fin de leur dotation spécifique. Ils risquent de ne plus disposer de moyens suffisants pour maintenir le financement de tous les diplômes IUT existants. Tout va dépendre du rapport de force local entre l’IUT et l’université.

Dans un contexte de pénurie budgétaire dans les universités, la tentation de déshabiller les IUT bien dotés pour rhabiller d’autres filières est grande. À cela s’ajoute le risque que le DUT perde son caractère national.

Pour le SNESUP-FSU, cette « banalisation » des IUT serait une régression historique pour des formations technologiques courtes, originales (contenus technologiques et pratiques, petits groupes, fort encadrement pédagogique, ancrage dans la réalité professionnelle) et socialement utiles (avec un taux de boursiers plus élevé). La situation actuelle dans les IUT doit élargir la prise de conscience de la nocivité de la loi LRU pour les IUT comme pour les autres composantes. Il appelle une solidarité d’analyse et de luttes dans tous les secteurs de l’Université.

Les lycéens mobilisés

L’annonce, lundi 15 décembre, par X. Darcos du report de la réforme de la classe de Seconde n’a pas entamé la mobilisation des lycéens. Jeudi 18 décembre plus de 150 000 ont manifesté dans toute la France à l’appel de leurs organisations (UNL, FIDL, coordination lycéenne...). Le SNES avait déposé un préavis de grève pour permettre aux enseignants d’accompagner leurs élèves. Ils ont exigé le retrait complet de la réforme des lycées, et la prise en compte par le ministre de leurs besoins. Ils ont également repris à leur compte la revendication, portée unitairement par les personnels et les parents d’élèves, de l’annulation des 13 500 suppressions de postes dans l’éducation pour la prochaine rentrée. En région parisienne plus de 150 lycées étaient bloqués le matin, et près de 13 000 manifestants ont défilé à Paris du Luxembourg au ministère. À Lyon, environ 10 000 lycéens ont manifesté au cri de « Darcos, maintenant ou dans douze mois, ta réforme on n’en veut pas ». Les 5 000 manifestants lillois ont traversé la ville sur l’air de « Au clair de la Lune, mon ami Darcos, prête-moi ta thune, pour payer mes profs ». À Marseille, la moitié des lycées a été bloquée et plus de 5 000 lycéens ont manifesté du Vieux Port à l’inspection d’académie.

Prenant acte de la mobilisation, le ministre a annoncé son intention de lancer « une sorte d’états généraux du lycée à partir des établissements ». Les lycéens apprécieront.

En attendant, dans tous les cortèges, ils ont affirmé leur volonté de maintenir, au-delà des vacances scolaires, la pression sur le ministre. Ils seront dans la rue le 17 janvier avec les enseignants

et les parents d’élèves. Guillaume Delmas

SUCCÈS DES RÉVEILLONS

Plus d’une centaine de lycées ont maintenu leur réveillon revendicatif lundi soir, organisé la plupart du temps à l’appel du SNES avec la FCPE. L’ambiance était pour la majorité d’entre eux très festive et conviviale après l’annonce du report de la réforme par le ministre. Ces soirées ont permis aux enseignants parents et lycéens réunis de faire le point sur la situation et de poursuivre le débat et l’information sur l’avenir du lycée. Mais certains ont dû s’installer dehors malgré le froid devant les grilles fermées de l’établissement. Ainsi, dans plusieurs lycées, à Montpellier par exemple , ont été interdites purement et simplement les réunions au-delà de 18 heures, au nom de la sécurité. Alors, au lycée Jules Guesde ou encore à J. Monnet, parents et enseignants ont décidé de se rassembler devant l’établissement en portant un baillon.

Il faut dire que le SNPDEN-UNSA n’avait pas mâché ses mots dans un communiqué de presse qualifiant les occupations de lycées annoncées pour lundi soir de « mot d’ordre dangereux » !

A

lors qu’il devait présenter mardi 16 décembre son projet de nouvelle Seconde générale et technolo- gique, le ministre a annoncé la veille qu’il renonçait à toute mise en œuvre d’une réforme à la rentrée 2009 et qu’il proposait de rouvrir le débat « sans tabou ».

Le SNES se félicite de ce nouveau recul et entend pour- suivre la mobilisation pour une autre politique éduca- tive. Les évolutions nécessaires du lycée doivent s’ins- crire dans une autre logique que celle que le ministre voulait imposer et dans une autre méthode.

Il nous faut imposer les bases d’une nouvelle discussion, créer les conditions d’un véritable débat et d’une consul- tation des personnels.

Une réflexion sur les voies générales et technologiques doit partir des objectifs de formation et de démocratisation, de la définition des parcours. Pour le SNES la structuration en voie et séries reste toujours la meilleure solution. Elles doivent cependant être plus ouvertes à d’autres domaines que ceux qui la spécifient, assurant partout la possibilité de liens entre les différentes composantes de la culture (scientifique, littéraire, linguistique, artistique, écono- mique et sociale, technologique...) et une ouverture aux

Suite à l’annonce ministérielle de report de l’application de la réforme des lycées et de la reprise de la réflexion sur l’ensemble du cycle Seconde, Première, Terminale, la ques- tion de l’architecture des formations et de la place de la voie technologique est posée.

Pour le SNES, les trois voies et leur organisation en séries sont incontournables : la voie professionnelle centrée sur l’ac- quisition de métiers, la voie technologique sur l’étude de champs technologiques et la voie générale sur l’appro- priation de champs disciplinaires.

Un champ technologique nécessite l’étude de systèmes technologiques issus de ce champ, de la justification du besoin (ce qu’ils apportent aux utilisateurs) jusqu’au recy- clage en fin de vie, en passant par la conception, production, maintenance...

Dès lors, se pose la définition des séries technologiques : – Celles récemment rénovées, STG, ST2S doivent être conser- vées, un bilan de ces rénovations doit être mené et les modifications nécessaires mises en oeuvre.

– Les séries spécifiques, Arts appliqués, Hôtellerie, Tech- nologies de la Musique et de la Danse, doivent être rénovées

LYCÉE : LE MINISTRE CÈDE

Réaffirmer la nécessité du développement de la voie technologique

©DR

Nice

Satisfaits du renoncement du ministre à sa réforme dangereuse, et pour autant toujours mobilisés et convaincus que le lycée doit changer, près de 50 collègues, soit plus du quart des enseignants du lycée, se sont retrouvés en réveillon revendicatif au lycée d’Estienne-d’Orves avec des délégués des parents d’élèves. Après deux heures de studieuse réflexion, l’occupation de la salle des professeurs s’est poursuivie tard dans la soirée dans la bonne humeur. Rendez-vous est pris pour continuer en 2009.

problématiques nouvelles (EDD, santé, énergie...).

Dès la rentrée, nourrissant l’action sur l’ensemble des revendications, les initiatives dans les établissements doi- vent permettent, avec les parents, les lycéens de définir les axes de transformations et d’imposer les moyens néces- saires à un meilleur fonctionnement des établissements et à un développement de l’offre éducative. L’enjeu est de taille : relancer la démocratisation de l’accès au bacca- lauréat et assurer la réussite de tous.

Roland Hubert

en tenant compte, notamment pour les deux premières, des évolutions des BTS correspondants.

– Pour les séries industrielles et de laboratoire, il convient de mener une réflexion sérieuse sur une définition de ces champs technologiques, de proposer des formations diver- sifiées prenant en compte l’attractivité qu’elles devraient avoir pour les jeunes, et l’ensemble des possibilités de pour- suites d’études.

Sur cette base, il est nécessaire d’engager une réforme de ces séries dans les délais les plus courts.

Ces constructions devraient intégrer la problématique des passerelles. Les séries générales et technologiques devraient être construites en cohérence, sans concurrence, afin d’avoir des perméabilités entre les voies de formation.

Puisque le ministère prétend vouloir remettre à plat son pro- jet, une rénovation spécifique de la voie technologique, qui lui conserverait sa spécificité en terme de parcours, de contenus et de démarche pédagogique, serait enfin l’affir- mation d’une réelle ambition pour l’avenir de nombreux jeunes !

Thierry Reygades

L

a reprise en main par l’Élysée du dossier Éducation mérite qu’on s’y arrête ; rompant avec le rythme effréné de réformes programmées, le Président marque un recul sur un dossier majeur, celui du lycée. Le contexte de crise et ses conséquences sur les salariés, l’inquiétude des jeunes face à leur avenir, la montée du chômage qui les touche particulièrement (CDD, intérim), la brutalité gouvernementale stigmatisant une jeunesse considérée comme potentiellement dangereuse, ont pesé ; l’Édu- cation emblématique des inégalités sociales, cristalli- sant les mécontentements, se trouve au cœur du mouve- ment social et il s’agissait pour le Président de le désamorcer.

Félicitons-nous de cette première bataille gagnée qui doit conduire à accentuer la pression. Bien des dossiers n’ont reçu aucune réponse positive : le contentieux demeure sur les postes et le MEN entend bien préparer la rentrée 2009 sur les bases des 13 500 suppressions ; la fermeture des BEP se poursuit dans l’enseignement professionnel, la question des RASED reste entière, le recul sur les lycées doit être clair et permettre des discus- sions sur d’autres bases.

Les lycéens, largement informés et sensibilisés par les enseignants, se mobilisent de façon croissante, présents à près de 150 000 dans les villes jeudi 18 décembre et entendent bien reprendre vite et fort à la rentrée. C’est pourquoi l’Éducation doit être présente en janvier et concrétiser l’avantage acquis par l’action commune des personnels, parents, étudiants et lycéens, l’unité et le travail d’opinion mené.

Après les succès du 10 décembre et des réveillons reven-

dicatifs du 15 décembre, le BN du SNES a acté le fait de proposer aux autres fédérations de l’Éducation une nouvelle journée de grève articulée avec l’action inter- professionnelle du 29 janvier et de débattre avec le Collectif des 25 de formes d’action permettant d’impli- quer les parents.

Le secrétariat de la FSU, réuni le 17 décembre, a fait ce même constat d’une mobilisation importante et multi- forme dans le premier et le second degré, de la néces- sité d’une autre politique éducative.

Lors de la réunion du Collectif le 18 décembre, la FSU a donc proposé à tous un nouvel appel à la grève dans l’Éducation et à une journée de manifestations en janvier ; l’accord a été unanime sur le besoin de pour- suivre le mouvement, d’être pleinement présents le 29 janvier avec les salariés du public et du privé, et de rechercher une date intermédiaire avant le 29 janvier.

La FSU en revanche a été seule à proposer une grève, les autres organisations craignant une concurrence avec celle du 29.

C’est donc la date du samedi 17 janvier qui a été retenue pour des manifestations associant élèves et impliquant la population.

Les organisations lycéennes et étudiantes, bien qu’ayant souligné leur préférence pour une journée en semaine, ont souhaité être pleinement impliquées dans l’organi- sation du 17 janvier.

Étant donné la rapidité des évolutions du mouvement, la FSU et ses syndicats nationaux ont souligné qu’il faudrait se revoir vite à la rentrée pour adapter éven- tuellement les modalités choisies. Frédérique Rolet

©Daniel Maunoury

©Daniel Maunoury ©Thierry Nectoux ©Daniel Maunoury

toujours attendre et, dans le même temps, sortent dans le cadre de la réforme de la formation des maîtres de nouvelles maquettes de concours qui posent de redoutables questions. Les fédérations de l’éducation, réunies le 18 décembre au soir d’une journée de mobilisation lycéenne très réussie, ont décidé de deux nouveaux rendez-vous d’action. Le samedi 17 janvier nouvelles manifestations pour l’école avec les parents d’élèves et les jeunes, et le jeudi 29 janvier grève dans toute l’éducation dans le cadre de la journée nationale d’action interprofessionnelle.

La première victoire que constitue la remise à plat de la réforme du lycée et le report de sa mise en œuvre renforce la détermination de tous, personnels, parents, lycéens pour poursuivre l’action dans l’éducation. Les 13 500 suppressions d’emplois ne sont pas remises en cause, les revendications dans le premier degré n’ont reçues aucune réponse, la réforme de la voie professionnelle se met en place dans des conditions très brutales, les conséquences de la loi sur l’autonomie des universités se font très rudement sentir en particulier dans les IUT très mobilisés. L’ouverture des discussions sur la revalorisation des métiers de l’éducation se fait

RENDEZ-VOUS DE JANVIER

3

(3)

GUADELOUPE

MARTINIQUE GUYANE

PARIS

LA RÉUNION VERSAILLES

CRÉTEIL

STRASBOURG REIMS

NICE MONTPELLIER

TOULOUSE POITIERS

AIX - MARSEILLE GRENOBLE

LYON ORLÉANS -

TOURS

CLERMONT NANTES

CAEN

RENNES

LIMOGES ROUEN

AMIENS LILLE

DIJON BESANÇON

CORSE BORDEAUX

NANCY - METZ

-134 +472 -134

+472 -418-418 -108

-108 +410+410

-330 -330 -856 -856 -401

-401

+1 +1 +19

+19 -222

-222

-639 -639 -405

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-841 -841

-666 -666

-1457 -1457 -1526

-1526 -816

-816 -1021

-1021

-1462 -1462 -840

-840

-1726 -1726 -4181 -4181

-1423 -1423

-2333 -2333

-1360 -1360

-1367 -1367 -682 -682

-15 -15 +66

+66 -109-109 -79

-79 -33-33

-54 -54 -171 -171 +19

+19

+65 +65 +64

+64 +2

+2

-44 -32 -44

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-96 -96 -193

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-174 -174 -60

-60

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suppression 2009 suppression 2009

suppression de 2003 à 2009 suppression de 2003 à 2009

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L’US N° 676 • 22/12/2008

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CASDEN-BP

Le SNES a rencontré la CASDEN-BP.

La banque ressent bien la crise en enregistrant une baisse de demande de crédits à la consommation, automobiles et immobiliers (– 30 % par rapport à l’année précédente).

L’offre de la CASDEN et les critères d’attribution de crédit n’ont pas changé.

La CASDEN ne pratique pas de crédits hypothécaires et dispose des ressources nécessaires pour répondre à la demande de prêts. La crise se traduit donc par des renoncements à des achats de biens d’équipement ou d’habitation. Elle est alimentée par la baisse du pouvoir d’achat des salariés du secteur public, la précarisation croissante et le manque de confiance en l’avenir qui en découlent.

Comités médicaux

et commissions de réforme

Le décret 2008-1191 du 17 novembre 2008 est passé relativement inaperçu. La FSU, comme la plupart des organisations syndicales, dénonçait depuis longtemps l’engorgement des comités médicaux et commissions de réforme.

Le temps pris pour accorder un CLM ou un CLD, en particulier si la maladie n’était pas sur « la liste », ou pour accorder ou non l’imputabilité à un accident survenu sur le lieu de travail, pénalisait les collègues.

Maintenant, toute demande de CLM ou CLD est accordée (ou non) en première instance par le comité médical départemental.

Le comité médical supérieur devient uniquement instance d’appel et coordonne l’activité des comités médicaux départementaux.

La commission de réforme n’est plus consultée quand

l’administration, en étant au besoin éclairée par l’avis d’un expert, accorde l’imputabilité au service d’une maladie ou d’un accident.

Le 9 décembre, le secrétaire général de la FSU, Roland Hubert et Catherine Remermier pour le SNES, et Sylvette Chaumat pour le SNU-ANPE, ont été reçus par la présidente et le vice- président du Conseil d’orientation pour l’emploi (COE), qui doit rendre un rapport sur l’orientation fin décembre.

D

evant les critiques que nous avions formulés sur le lancement d’un forum destiné à recueillir des témoignages sur l’orientation sco- laire, la présidente a tenu à affirmer que le Conseil était indépendant du gouvernement et que les avis sur le forum ne seraient qu’un éclairage des travaux. Nos interlocuteurs se sont dits préoccu- pés par les inégalités sociales dans le fonction- nement de l’orientation et par la recherche d’une meilleure information des jeunes sur les métiers, l’entreprise et les débouchés, tout en prenant leurs distances par rapport à une vision adéqua- tionniste. La FSU a rappelé le danger qu’il y aurait à réduire l’orientation à l’information, à générali- ser des propositions valables pour un niveau d’enseignement sur un autre, à croire que la découverte des métiers contribue automatique- ment à motiver les élèves pour les études.

G. Aschieri a insisté sur l’inquiétude de la fédéra- tion quant à la mise en place de dispositifs abou- tissant à des sorties précoces du système sco-

laire alors qu’on en connaît les effets en terme de précarité et de chômage. Nous avons développé le rôle des CIO et des Co-Psy, notamment dans le cadre des équipes de suivi, dans la lutte contre le décrochage, et montré le lien entre la qualification de psychologue, la contribution à la réussite et l’élaboration progressive des projets.

La FSU a présenté ses propositions de création de deux services publics d’État, l’un chargé de l’orien- tation des publics en formation initiale, l’autre des adultes, salariés et demandeurs d’emploi.

Manifestement nos interlocuteurs s’interro- geaient sur la possibilité de confier à d’autres personnels, non psychologues (enseignants ? économistes ? personnes issues du monde pro- fessionnels ?) un rôle dans l’information et le conseil de tous les élèves et sur des structures type « cité des métiers ». Ces projets ne sont pas nouveaux, ils figuraient déjà dans le rapport du premier délégué interministériel. Le COE aura-t-il à cœur de prendre ses distances par rapport à l’acharnement suspect sur le titre de psychologue et tiendra t il compte des propo- sitions de la FSU ou joindra-t-il sa voix au chœur des rapports qui depuis 2004 font de l’abandon du titre et de la dissolution des CIO la solution unique aux dysfonctionnements du système d’orientation ? Le SNES continue à réclamer l’ouverture de vraies négociations.

Catherine Remermier

ORIENTATION

LA FSU AUDITIONNÉE

VOIE PROFESSIONNELLE EN DANGER

C

’est un projet piloté par la RGPP et le budget qui va à l’encontre des objectifs de démo- cratisation. On ne peut pas faire réussir plus de jeunes en supprimant des postes d’enseignants, en diminuant les horaires disciplinaires, en bour- rant les classes, en appauvrissant les contenus de formation. On ne s’attaque pas réellement à la dif- ficulté scolaire en rejetant le soutien dans un dispositif au contour flou et multiforme. Com- ment un jeune pourrait-il s’orienter dans un dis- positif incohérent qui réforme la Seconde indé- pendamment du cycle terminal et qui se construirait par l’empilement de modules ? Les mesures pénaliseraient d’abord les jeunes issus des milieux défavorisés qui verraient leurs diffi- cultés s’accroître face à des parcours implicites induits par la construction modulaire, sans visi- bilité ni repères. Les propositions fragilisent les disciplines, reconstituent de fait les filières ségré- gatives dès la Seconde et font l’impasse sur les contenus enseignés, que des groupes d’experts (constitués comment ?) devaient définir pour le 15 décembre, sans concertation.

Avec les personnels, le SNES a fait reculer le ministre, grâce aux mobilisations.

L’horaire élève passerait à 30 heures, accompa- gnement compris. Serait introduit un enseigne- ment scientifique dans le tronc commun, dont les enseignements seraient annuels. Darcos se veut rassurant : le maintien de la voie technologique est rappelé, ainsi que le caractère du bac, examen national. Le caractère hebdomadaire du travail des enseignants ne serait pas modifié.

Cependant, la réforme reste inacceptable et ne peut être mise en place.

Il faut poursuivre et amplifier la mobilisation en dénonçant les projets Darcos et l’absence de vraie concertation avec les personnels et leurs représentants ainsi qu’avec les parents d’élèves et les lycéens. Il faut exiger une réflexion glo- bale sur le lycée, ses finalités, les spécificités de la Seconde et du cycle Terminal. Il faut refuser :

la logique d’un projet qui traite des structures sans aborder les contenus ;

la diminution horaire et son uniformisation ;

l’appauvrissement de la formation, et la mar- ginalisation voire la disparition de certaines dis- ciplines du fait de la modularisation et de la pos- sibilité de prendre en modules des disciplines déjà présentes dans le tronc commun ;

l’aggravation des inégalités liée à une offre dif- férente de formation selon les établissements, phénomène accentué par la disparition de la carte scolaire ;

la logique de la séparation en période d’en- seignement d’un côté, et d’approfondissement et de remédiation de l’autre ;

les atteintes contre nos métiers, nos services (transfert de missions entre catégories, risques de bivalence et d’annualisation...).

Roland Hubert

En participant le plus longtemps possible aux discussions, en mettant en ligne sur son site tous les éléments du débat, le SNES a imposé la prise en compte de demandes des personnels et des besoins du système, mais il assume sa décision de la sortie d’un cadre dont le but semble être la validation d’une réforme du lycée rétrograde, contraire à l’intérêt des élèves et des personnels.

L’US N° 676 • 22/12/2008 5

©DR ©DR

Montpellier

Le recteur de l’académie de Montpellier a interdit la tenue des réveillons revendicatifs. Les collègues ont donc trouvé une méthode appropriée pour exprimer le refus de la réforme X. Darcos du lycée.

17-29 JANVIER : L’ACTION SE POURSUIT DANS L’ÉDUCATION

Le projet ministériel de réforme de la voie professionnelle, dont les textes réglementaires sont en fin d’écriture, ne se limite pas à la transformation du parcours « BEP, deux ans » plus « bac pro, deux ans » en un parcours

« bac pro, trois ans » après la classe de Troisième. Il s’agit en fait d’une profonde mutation de ce qu’est une formation professionnelle initiale.

E

n effet, la Seconde professionnelle ne sera plus centrée autour de formations à un métier (comme l’étaient les BEP) mais sera définie à partir de « champs professionnels ». À partir de la Seconde professionnelle, les élèves pourront s’orienter vers des bacs pro du champ professionnel en question. Cette modification divise par deux le nombre de spécialités en Seconde...

La réforme de la voie professionnelle, c’est aussi la disparition des formations au BEP. Les élèves seront tenus de présenter ce diplôme durant leur parcours bac pro (en contrôle en cours de for- mation) mais leur résultat n’aura aucune influence sur leur poursuite de formation. Quelle sera la reconnaissance de cette certification en terme de qualification par les entreprises ?

Cette réforme est aussi, pour le ministère, l’occasion d’affirmer que les bacheliers professionnels doivent pouvoir poursuivre des études supérieures, notamment en BTS, avec de réelles chances de réussite. Ce qui est louable. Mais cela s’accompagne d’une réflexion sur des champs de formation plus larges, moins professionnels, et donc d’une diminution du nombre de spécialités de bac pro.

Enfin les arrêtés concernant les grilles horaires, même si l’action de la FSU au conseil supérieur de l’éducation a évité une totale déréglementation, prévoient des horaires élèves définis globalement sur les trois années de formation et une partie des heures enseignants (pour les dédoublements) mise à la disposition des établissements sans contrainte sur leur utilisation.

Diminution d’un an du temps de formation, regroupement des formations par champs profes- sionnels, suppression de fait du BEP, gestion locale des moyens horaires : c’est, à terme, plus d’un quart des moyens de la voie professionnelle qui risquent d’être supprimés, et avec eux, un quart des postes enseignants en lycée professionnel.

On le voit, la réforme de la voie professionnelle reconstruit en fait la voie technique des années 70.

Mais que vont faire les jeunes, déjà en difficulté, qui vont se heurter à l’échec scolaire dans ces for- mations ? Ce n’est certainement pas l’implantation de quelques sections de CAP en lycée pro-

fessionnel qui résoudra ce problème ! Thierry Reygades

LYCÉE

POURQUOI REFUSER LE PROJET DARCOS ?

Remplacements

3 000 suppressions d’emplois au titre des moyens de remplacement sont prévues. Le ministère, peu courageux, n’a pas osé afficher la ventilation par académie de ces moyens supprimés.

Certes, ces moyens supprimés ne vont pas avoir d’effet immédiat le jour de la prochaine rentrée dans les établissements, mais ils vont rendre encore plus difficile, tout au long de la prochaine année scolaire, le remplacement des enseignants absents alors que la situation est déjà plus que tendue. Aujourd’hui, dans certaines académies (Lille, par exemple), aucun remplacement ne peut plus être assuré pour certaines disciplines.

Ces suppressions, moins immédiatement visibles que les suppressions de postes dans les établissements, ne peuvent pourtant que conduire à de graves dysfonctionnements du service public d’éducation.

Le ministère a transmis les projets de maquettes de concours, par discipline, aux organisations syndicales. Elles restent des documents de travail, et ne sont donc pas définitives.

Le SNES continuera à intervenir pour que ses remarques soient prises en compte.

TROISIÈME CONCOURS : UN PROJET SCANDALEUX Pour le troisième concours, des maquettes spécifiques sont proposées dont le contenu, en particulier le contrôle des connaissances disciplinaires, est allégé. Rappelons qu’il n’y a pas de condition de diplômes pour se présenter à ce concours.

L’existence de ces maquettes met donc en danger la qualité du recrutement par cette voie. De plus, c’est une rupture d’égalité entre les candidats dans le cadre d’un recrutement externe. Le SNES demande le retrait de ces maquettes.

UN ASPECT GÉNÉRAL QUI CONFIRME LES ANALYSES DU SNES

Pour la plupart des disciplines, les nouvelles maquettes sont en fait une adaptation des concours actuels au nouveau cadre.

À cette occasion, de nombreuses épreuves vérifiant la capa- cité du candidat à construire une réflexion disparaissent. L’oral

« prenant la forme d’un exercice pédagogique » devient une épreuve très concentrée et dense car elle mélange plusieurs types d’épreuves jusque-là différentes : TP, épreuve sur dos- sier... Cela confirme qu’on ne peut définir un nombre commun d’épreuves aux concours et sans prendre en compte les spé- cificités disciplinaires.

D’une façon générale, on note une confusion entre vérification des connaissances et vérification des compétences profes- sionnelles. Pour le SNES, les candidats au concours ne possè- dent pas toutes les compétences requises pour justifier le choix pédagogique puisque la formation professionnelle se poursuit après l’admission au concours.

Enfin, il apparaît nécessaire, pour les disciplines où cela existe déjà, de définir des programmes plus précis que les pro- grammes scolaires.

UNE ÉPREUVE D’ENTRETIEN SURÉVALUÉE, AU CONTENU DISCRIMINANT

L’épreuve orale d’entretien avec le jury reste une épreuve commune à l’ensemble des concours, sans lien avec la disci- pline d’enseignement. De par sa conception, elle risque d’in- troduire une discrimination entre les candidats ayant déjà une expérience professionnelle dans l’Éducation nationale et les autres. Les thèmes prévus amèneront à une évaluation sub- jective qui favorisera le recrutement de candidats entrant dans un moule prédéterminé. Son coefficient reste dispro- portionné par rapport à l’autre épreuve orale, centrée sur la discipline.

DES DISCIPLINES MENACÉES...

On peut s’étonner, alors qu’il n’en a jamais été question aupa- ravant, de la proposition de supprimer toute maquette spé- cifique pour la physique appliquée. Dans un contexte où la voie technologique est menacée, cette proposition sonne comme une provocation. Le ministère doit proposer une maquette pour cette discipline.

Le ministère reste sourd aux propositions du SNES et continue dans une logique de réduction des coûts des concours.

Le calendrier initialement prévu devient de plus en plus inte- nable et nécessite le report à 2011 de la première session des nouveaux concours.

Emmanuel Mercier fmaitres@snes.edu

CONCOURS

PAS ADMISSIBLES

Attention : les chiffres ci-dessus ne tiennent pas compte des 3 000 postes supprimés au titre du remplacement, dont la répartition sera officialisée ultérieurement.

©DR

©Daniel Maunoury

C’est le nombre

de signatures recueillies

par la pétition « sauvons les RASED » au 18 décembre.

RENTRÉE 2009

L

e budget 2009 a prévu 5 500 suppressions d’emplois dans les collèges et les lycées, dont 2 000 emplois au titre de la démographie et 3 000 emplois sur les moyens de remplacement. À cela s’ajoutent les 1 000 emplois de stagiaires supprimés qui feront perdre l’équivalent de 450 postes à temps complet dans les établisse- ments(1). Sont créés 500 emplois pour les « établissements situés en zone difficile ».

Les 1 000 « mises à dispositions » supprimées pour les associations complémentaires de l’enseignement vont mettre en grande difficulté l’activité de ces associations sans même apporter de moyens supplémentaires dans les établissements du second degré contrai- rement à ce que veut faire croire le ministre. En effet, les personnels qui seraient amenés à reprendre une activité dans les collèges et les lycées le feront sur des postes déjà existants.

La ponction est très lourde, en particulier pour certaines académies qui se voient clai- rement pénalisées depuis plusieurs années.

Nous rentrons dans la phase où ces suppressions vont se traduire concrètement sur le terrain, avec les suppressions de postes dans les établissements. Le mois de janvier s’annonce donc sévère, justifiant le choix du SNES d’appeler les personnels à main- tenir la mobilisation. Fabienne Bellin, Daniel Robin (1) Ces stagiaires n’effectuent que huit heures de cours en responsabilité devant les élèves.

222114

(4)

L’US N° 676 •22/12/2008

6

Officialisées par décret en 2005 et d’abord expérimentées en allemand, les certifications se sont étendues depuis à l’anglais et à l’espagnol pour tous les élèves volontaires des classes européennes.

Certains élèves ont même été inscrits d’office dans certaines académies.

L

e ministère a passé un triple partenariat : avec la KMK (Conférence des ministres de l’Éducation des Länder), institution publique, l’Institut Cervantès, centre culturel semi-public et Cambridge ESOL, organisme commercial, suite à deux appels d’offre. Tous trois sont liés au consortium ALTE (Association of Language Testers in Europe), fondé par Cambridge. Ces certifications coûtent cher (jusqu’à 100 euros par élève pour l’anglais, d’après L’Étudiant), alors qu’elles ne bénéficient qu’à un public limité.

Quant à ce qu’elles représenteraient sur le mar- ché du travail selon le ministère, il convient de relativiser : le niveau B1 demandé est celui attendu en fin de Troisième en LV1, elles n’ont souvent qu’une validité de deux ans, elles ne peuvent « rivaliser » avec les certifications des organismes déjà sur le marché qui attesteraient mieux du niveau des postulants.

Paradoxalement, le ministère demande dans le même temps aux collègues de collège de valider le niveau A2 du CECRL (Cadre européen de référence pour les langues) et à ceux du lycée, d’octroyer le BTS Commerce international à des élèves qui verront leur diplôme reconnu dans l’Union grâce au référentiel commun. Par conséquent, à l’image de ce BTS, nous pour- rions envisager de donner à nos diplômes natio- naux une dimension européenne, via l’attesta- tion des niveaux de compétence du CECRL, ce qui permettrait de répondre à l’exigence d’éga- lité réelle des chances (l’ensemble des élèves y ayant droit) et d’éviter les écueils actuels des cer- tifications : des questions peu motivantes, absence régulière de contenu culturel digne

de ce nom, dépossession progressive de la fonc- tion d’évaluation des enseignants.

En attendant, rappelons aux collègues qu’afin d’éviter de recevoir un ordre de mission les invitant à un stage de « formation » aux certi- fications, ils peuvent écrire à leurs IPR pour leur signifier leur souhait de ne pas les faire passer (et éviter l’ordre d’injonction le cas échéant), tout en sachant que cette éventuelle formation ne les y engage en rien de toute façon ensuite, car elles ne constituent pas une obligation de service. Ainsi, l’an dernier, les collègues qui s’y étaient refusés, malgré la pression exercée par leurs IPR ou chefs d’éta- blissement, se sont vus remplacés par d’autres, ce qui confirme leur caractère facultatif. Le SNES dénonce ces pressions et le jeu de concur- rence entre les langues, élaboré à partir des résultats obtenus, et se soucie de l’avenir du baccalauréat.

Marc Rollin, Thérèse Jamet-Madec, Bruno Auer www.snes.edu, lire contribution de Richard Comerford, Versailles.

Le congrès national est un moment important de la vie syndicale. Le SNES en réunit un tous les deux ans, qui rassemble quelque 500 délégués. Il est chargé de définir les orientations et revendications dont le SNES sera porteur dans les deux années à venir.

DÉBATTRE DANS L’ÉTABLISSEMENT Le congrès national se prépare d’abord dans les sections d’établisse- ment (S1). Les syndiqués sont invités à se réunir pour débattre des rap- ports et orientations proposés dans des rap- ports préparatoires qui seront publiés dans un cahier joint à L’US Magde janvier. Il n’est certes pas possible d’aborder toutes les ques- tions soumises à la réflexion collective. Chaque section mettra alors l’accent sur les questions qui préoccupent le plus les syndiqués et per- sonnels de l’établissement. Elle a la possibi- lité de rédiger une motion sur tel ou tel aspect dans laquelle elle exprime son accord ou son désaccord avec les propositions contenues dans les rapports nationaux préparatoires, elle peut les amender, les enrichir. Chaque adhé- rent a sa place dans cette préparation collec- tive ; ne laissez pas à d’autres le soin de déci- der pour vous. Ces textes, accompagnés des votes exprimés dans la section, sont transmis à la section académique.

TRENTE CONGRÈS

ACADÉMIQUES PRÉPARATOIRES Le congrès académique est la deuxième phase préparatoire du congrès national. Il rassemble notamment les délégués désignés par les sec- tions d’établissement ; un S1 a la possibilité de désigner un(e) ou plusieurs délégué(e)s en fonc- tion du nombre de syndiqué(e)s dans l’établis- sement. Généralement réuni sur deux jours, chaque congrès académique permet de ras- sembler les différentes contributions, de

confronter les points de vue et de construire l’orientation que défendra la délégation du congrès académique qui vous représentera au congrès national.

Le congrès national se déroulera du 23 au 27 mars à Perpignan. Cinq jours de débats en commissions et en séance plénière pour construire la plate-forme revendicative du SNES pour le second degré et ses personnels, réfléchir à la façon la plus efficace de faire avancer nos revendications. Il sera un exercice concret de démocratie syndicale, et chaque syndiqué(e) pourra s’il (elle) le souhaite le suivre en direct sur Internet.

RAPPORTS D’ACTIVITÉ ET FINANCIER NATIONAUX : EXPRIMEZ-VOUS

La préparation du congrès national est aussi l’occasion de revenir sur l’activité syndicale des deux années écoulées, de réfléchir aux difficul- tés rencontrées, de faire en quelque sorte le bilan, indispensable pour mieux construire les orientations de demain. C’est aussi le moment de porter appréciation sur ce qui a été fait.

Les rapports d’activité et financier nationaux sont joints à cette US. Ils sont soumis à l’appré- ciation individuelle de chaque syndiqué(e), qui est invité(e) à se prononcer par un vote à bul- letin secret. Le scrutin est organisé dans chaque section SNES d’établissement (S1).

Chaque section académique S3 adresse aux S1 le matériel électoral nécessaire. Le dépouille- ment des votes est effectué dans chaque S1 à la date fixée pour la clôture du scrutin et les résul- tats sont immédiatement transmis au S3.

Attention :

La période de vote est fixée par chaque aca- démie. Le calendrier sera publié dans la pro- chaine US.

Dans plusieurs académies, ce vote national est couplé avec d’autres scrutins : rapports aca- démiques et/ou élections de la Commission administrative (CA) académique et/ou de bureaux départementaux (S2). Si c’est le cas dans votre académie/département, pensez à vous exprimer pour chacun des scrutins.

Les syndiqué(e)s retraité(e)s expriment leur(s) vote(s) individuel(s) selon les indications four- nies par leur section académique.

Les syndiqué(e)s isolé(e)s en France adres- sent leur(s) vote(s) individuel(s) directement à leur section académique.

Hors de France et COM

Les sections SNES hors de France et des COM recevront du SNES national une circulaire spéciale pour l’organisation des votes sur les rapports nationaux d’activité et financier.

Claudie Martens

CONGRÈS DU SNES

PERPIGNAN

23-27 MARS 2009

CERTIFICATIONS

LANGUES MARCHANDES

E N J E U X

« Renoncer à sa liberté c’est renoncer à la qualité d’homme, aux droits de l’humanité, même à ses devoirs »

ROUSSEAU

« Princesse un jour, boniche toujours »

Samedi 13 et dimanche 14 décembre, des militants ont investi avec tracts et banderoles deux magasins de jouets parisiens dans l’objectif d’attirer l’attention des clients sur le partage sexiste des rayons.

Ils ont dénoncé l’existence de rayons bien séparés : jouets militaires pour les garçons ; appareils ménagers miniatures, poupées et maquillage pour les filles. Les slogans des manifestants, « princesse un jour, boniche toujours », « super-héros un jour, macho toujours », « virilité, féminité, non à la norme,

non aux clichés » raisonnent encore aux oreilles des employés.

Roland Veuillet

Roland Veuillet a arrêté le 18 décembre la grève de la faim.

Il l’avait commencée le 6 novembre. Son médecin le lui a conseillé en raison de problèmes médicaux au niveau du foie et du pancréas.

Roland Veuillet avait entrepris cette action pour exiger la révision de la sanction qu’il subit depuis 2003. Le SNES est intervenu auprès du ministère pour demander la levée de toute la sanction comme le recommande la commission de recours du Conseil supérieur de la fonction publique.

© Thierry Nectoux© Clément Martin

Justice

Les personnels de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) étaient en grève le lundi 15 décembre. Ils entendaient s’opposer à la fois aux propositions de la commission Varinard, qui organise de fait l’abrogation de l’ordonnance de 45, et à l’application anticipée, par la direction de la PJJ, de mesures allant dans le même sens.

Ainsi, l’abandon de la double compétence civile/pénale et la fin du suivi des jeunes majeurs au civil s’accompagnent de fermetures

de structures (directions régionales et départementales, hébergements...), de suppression de postes et de déplacement des personnels. La mobilisation des personnels a été importante. De nombreux départements étaient en grève avec des taux allant de 30 à 60 %.

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CIRE (correspondant à 1 milliard d’euros environ) seront de toute façon financées par redéploiement des moyens RASED dans le premier degré et pour- raient bien être financées par

Vous le trouverez probablement plus pratique et vous n’aurez plus à vous rappeler de prendre votre traitement chaque jour ; et personne ne devra non plus vous le rappeler tous