N°557 - 28 NOVEMBRE 2001 - L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRE SOMMAIRE : Page 2 Salon de l’éducation • Page 3 Pourquoi la grève ? • Page 4 Manifestations dans toute la France • Réduc- tion du temps de travail • Retrait du projet ATEN • Page 5 Santé des personnels • Droits et libertés • Page 6 Le colloque du SNES
• Page 7 Métier • Page 8 Mutations.
Edito
C’est le moment d’agir
L’échéance de janvier 2002 pour une réduction du temps de travail dans la fonction publique, qui exclut pour l’instant les enseignants, ne peut pas nous laisser sans réaction. L’approche de l’élection présidentielle rend aussi le gouvernement plus sensible aux pressions qui s’exercent sur lui. C’est le moment d’agir, aussi parce que le métier est devenu trop difficile et trop épuisant, parce que les réformes ont contribué à accroître démesurément la charge de travail.
Nous voulons que s’ouvrent des négociations sur les principaux dossiers de notre métier. Cette US les résume et formule des propositions dont la consultation a montré qu’elles étaient assez consensuelles même si chacun met plutôt l’accent sur telle ou telle. Ces propositions se veulent une étape pour aller plus loin.
Cette grève ne doit pas être sans lendemain. A nous de faire en sorte qu’elle soit un point de départ pour un mouvement d’ensemble plus vaste et prolongé. En tout cas c’est la volonté du SNES. A chaque section d’établissement de mobiliser, d’envisager les suites. Avec la déclaration commune de «tous pour l’emploi», le front commence à s’élargir et les consciences s’ouvrent sur la question des créations d’emplois et du temps de travail. Pourquoi ceux qui signent une telle déclaration ne s’engagent -ils pas avec nous ?
Mais surtout, nous ne gagnerons pas si nous ne faisons pas mieux connaître nos problèmes, qui sont aussi ceux de nos élèves, aux familles et à l’opinion. Il faut que chacun ait le souci de faire connaître les difficultés du métier et les solutions pour les résoudre. C’est possible localement. Au plan national, nous tachons de sensibiliser le plus possible les médias.
Gisèle Jean, cosecrétaire générale
Collège : journée
banalisée mi-décembre
Les journées banalisées dans les collèges devraient se tenir entre le 11 et le 20 décembre sur la base d’un document ministériel, mais ce dernier risque de rester essentiellement centré sur les itinéraires de découverte du cycle central prévus en Cinquième à la rentrée prochaine.
Pour le SNES, cette journée doit permettre au contraire aux personnels de s’exprimer sur l’ensemble d’une réforme qui ne leur a même pas été présentée officiellement. C’est pourquoi nous avons décidé d’adresser à chaque syndiqué un 8 pages spécial collège (en supplément de ce même numéro) afin d’aider chacun(e) à y voir clair et alimenter les débats.
Nous avons demandé que l’ordre du jour de cette journée soit élaboré par le chef
d’établissement en concertation avec les équipes et porte sur l’ensemble des questions relatives au collège. Nous l’obtiendrons d’autant mieux que les personnels se mobiliseront dans ce sens au sein des établissements. Trois thèmes au moins nous semblent
incontournables : le bilan de la rentrée en Sixième, le cycle central et les enseignements choisis en Troisième (même s’ils ne devraient entrer en vigueur qu’à la rentrée 2003, voire 2004).
Afghanistan : pour l’éducation
Une campagne nationale de solidarité en faveur des enseignants afghans et de leurs élèves, a été lancée à l’initiative de la FSU, du SGEN-CFDT, de la FEP-CFDT et de l’UNSA- Education, en partenariat avec l’association NEGAR – Soutien aux femmes d’Afghanistan.
Chacun peut le voir au fil des reportages : les bâtiments sont détruits, le matériel manque, les enseignants sont dispersés.
Première urgence : acheter du petit matériel (crayons, cahiers...) et relancer
l’impression de manuels au plan local. Dans un deuxième temps, il s’agira de favoriser
la formation continue
des enseignants et de développer les initiatives d’appariement d’établissements. Cette campagne a reçu le soutien du MEN. Recteurs et IA ont reçu un courrier en ce sens. Les dons (déductibles des impôts) sont à libeller à l’ordre de NEGAR- Solidarité-Ecole – NEGAR, BP 10, 25770 FRANOIS.
En bref…
M oins de visiteurs et moins de jeunes, effet sans doute du climat d’insécurité.
Une présence plus visible cette année du service public et de ses établissements face aux intérêts commerciaux. Ce qu’il faut encore renforcer comme nous le deman-
dons depuis trois ans au ministre et à la Ligue de l’enseignement char- gée de la conception du salon mais qui sous-traite une grande partie de l’organisation à de puissants salon- niers comme « l’Etudiant ».
Des politiques très présents dans les allées mais dont le débat a confirmé qu’il nous restait beau- coup à faire pour que l’école devienne l’un des grands thèmes de la campagne électorale.
Le SNES, avec ses deux stands, a diffusé largement ses publica- tions et multiplié les contacts avec des collègues, des parents d’élèves et de nombreux jeunes.
Salon de l’éducation
Place au service public
Revalorisation de nos carrières
Ouvrir le dossier et négocier
N otre métier est un métier de responsabilité, un métier exi- geant qui requiert un haut niveau de qualification pour répondre aux attentes accrues et légitimes des jeunes et des familles. Nous l’exerçons dans des conditions de plus en plus diffi- ciles, marquées aussi par des pres- sions hiérarchiques croissantes.
Nos métiers doivent être reconnus en termes de recrutement et de rémunération. Nos carrières doi- vent être revalorisées. Exigence légitime pour résorber l’écart qui s’est à nouveau creusé à niveau
égal de qualification entre nos rémunérations et celles de toutes les professions ; impérieuse néces- sité si l’on veut recruter les dizaines de milliers d’enseignants qualifiés dans un contexte de pénu- rie de diplômés et de concurrence qui vont caractériser le marché du travail. Les constats sont clairs : débuts de carrière particulièrement insuffisants d’autant que les charges d’entrée dans le métier sont très lourdes en termes d’équi- pement, comme le sont aussi les problèmes d’installation et de loge- ment ; des fins de
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