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En grève le 10 décembre

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Academic year: 2021

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N°557 - 28 NOVEMBRE 2001 - L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRE SOMMAIRE : Page 2 Salon de l’éducation • Page 3 Pourquoi la grève ? • Page 4 Manifestations dans toute la France • Réduc- tion du temps de travail • Retrait du projet ATEN • Page 5 Santé des personnels • Droits et libertés • Page 6 Le colloque du SNES

• Page 7 Métier • Page 8 Mutations.

Edito

C’est le moment d’agir

L’échéance de janvier 2002 pour une réduction du temps de travail dans la fonction publique, qui exclut pour l’instant les enseignants, ne peut pas nous laisser sans réaction. L’approche de l’élection présidentielle rend aussi le gouvernement plus sensible aux pressions qui s’exercent sur lui. C’est le moment d’agir, aussi parce que le métier est devenu trop difficile et trop épuisant, parce que les réformes ont contribué à accroître démesurément la charge de travail.

Nous voulons que s’ouvrent des négociations sur les principaux dossiers de notre métier. Cette US les résume et formule des propositions dont la consultation a montré qu’elles étaient assez consensuelles même si chacun met plutôt l’accent sur telle ou telle. Ces propositions se veulent une étape pour aller plus loin.

Cette grève ne doit pas être sans lendemain. A nous de faire en sorte qu’elle soit un point de départ pour un mouvement d’ensemble plus vaste et prolongé. En tout cas c’est la volonté du SNES. A chaque section d’établissement de mobiliser, d’envisager les suites. Avec la déclaration commune de «tous pour l’emploi», le front commence à s’élargir et les consciences s’ouvrent sur la question des créations d’emplois et du temps de travail. Pourquoi ceux qui signent une telle déclaration ne s’engagent -ils pas avec nous ?

Mais surtout, nous ne gagnerons pas si nous ne faisons pas mieux connaître nos problèmes, qui sont aussi ceux de nos élèves, aux familles et à l’opinion. Il faut que chacun ait le souci de faire connaître les difficultés du métier et les solutions pour les résoudre. C’est possible localement. Au plan national, nous tachons de sensibiliser le plus possible les médias.

Gisèle Jean, cosecrétaire générale

Collège : journée

banalisée mi-décembre

Les journées banalisées dans les collèges devraient se tenir entre le 11 et le 20 décembre sur la base d’un document ministériel, mais ce dernier risque de rester essentiellement centré sur les itinéraires de découverte du cycle central prévus en Cinquième à la rentrée prochaine.

Pour le SNES, cette journée doit permettre au contraire aux personnels de s’exprimer sur l’ensemble d’une réforme qui ne leur a même pas été présentée officiellement. C’est pourquoi nous avons décidé d’adresser à chaque syndiqué un 8 pages spécial collège (en supplément de ce même numéro) afin d’aider chacun(e) à y voir clair et alimenter les débats.

Nous avons demandé que l’ordre du jour de cette journée soit élaboré par le chef

d’établissement en concertation avec les équipes et porte sur l’ensemble des questions relatives au collège. Nous l’obtiendrons d’autant mieux que les personnels se mobiliseront dans ce sens au sein des établissements. Trois thèmes au moins nous semblent

incontournables : le bilan de la rentrée en Sixième, le cycle central et les enseignements choisis en Troisième (même s’ils ne devraient entrer en vigueur qu’à la rentrée 2003, voire 2004).

Afghanistan : pour l’éducation

Une campagne nationale de solidarité en faveur des enseignants afghans et de leurs élèves, a été lancée à l’initiative de la FSU, du SGEN-CFDT, de la FEP-CFDT et de l’UNSA- Education, en partenariat avec l’association NEGAR – Soutien aux femmes d’Afghanistan.

Chacun peut le voir au fil des reportages : les bâtiments sont détruits, le matériel manque, les enseignants sont dispersés.

Première urgence : acheter du petit matériel (crayons, cahiers...) et relancer

l’impression de manuels au plan local. Dans un deuxième temps, il s’agira de favoriser

la formation continue

des enseignants et de développer les initiatives d’appariement d’établissements. Cette campagne a reçu le soutien du MEN. Recteurs et IA ont reçu un courrier en ce sens. Les dons (déductibles des impôts) sont à libeller à l’ordre de NEGAR- Solidarité-Ecole – NEGAR, BP 10, 25770 FRANOIS.

En bref…

M oins de visiteurs et moins de jeunes, effet sans doute du climat d’insécurité.

Une présence plus visible cette année du service public et de ses établissements face aux intérêts commerciaux. Ce qu’il faut encore renforcer comme nous le deman-

dons depuis trois ans au ministre et à la Ligue de l’enseignement char- gée de la conception du salon mais qui sous-traite une grande partie de l’organisation à de puissants salon- niers comme « l’Etudiant ».

Des politiques très présents dans les allées mais dont le débat a confirmé qu’il nous restait beau- coup à faire pour que l’école devienne l’un des grands thèmes de la campagne électorale.

Le SNES, avec ses deux stands, a diffusé largement ses publica- tions et multiplié les contacts avec des collègues, des parents d’élèves et de nombreux jeunes.

Salon de l’éducation

Place au service public

Revalorisation de nos carrières

Ouvrir le dossier et négocier

N otre métier est un métier de responsabilité, un métier exi- geant qui requiert un haut niveau de qualification pour répondre aux attentes accrues et légitimes des jeunes et des familles. Nous l’exerçons dans des conditions de plus en plus diffi- ciles, marquées aussi par des pres- sions hiérarchiques croissantes.

Nos métiers doivent être reconnus en termes de recrutement et de rémunération. Nos carrières doi- vent être revalorisées. Exigence légitime pour résorber l’écart qui s’est à nouveau creusé à niveau

égal de qualification entre nos rémunérations et celles de toutes les professions ; impérieuse néces- sité si l’on veut recruter les dizaines de milliers d’enseignants qualifiés dans un contexte de pénu- rie de diplômés et de concurrence qui vont caractériser le marché du travail. Les constats sont clairs : débuts de carrière particulièrement insuffisants d’autant que les charges d’entrée dans le métier sont très lourdes en termes d’équi- pement, comme le sont aussi les problèmes d’installation et de loge- ment ; des fins de

Suite p. 2

Suite p. 3

En grève le 10 décembre

POUR NOTRE MÉTIER ET LA RÉUSSITE DES JEUNES

Réduire la charge et le temps de travail

Rendre nos métiers

plus attractifs et plus respectés

En grève le 10 décembre

POUR NOTRE MÉTIER ET LA RÉUSSITE DES JEUNES

Réduire la charge et le temps de travail

Rendre nos métiers

plus attractifs et plus respectés

DES MANIFESTATIONS DANS TOUTE LA FRANCE

(détails page 4)

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L ’ A C T U A L I T E

Salon de l’éducation (Suite de la p. 1) Il a aussi organisé deux débats.

Le premier sur les relations entre enseignants et parents s’est appuyé sur trois constats de J.-P. Caille, sociologue. Les parents sont aujourd’hui plus sceptiques quant à l’intérêt de la poursuite d’études supérieures. Le sentiment d’insé- curité progresse. En revanche, il ne constate pas de dégradation dans la relation famille-ensei- gnants. Par contre, pour Monique Vuaillat, les tensions deviennent plus fortes et il est difficile de ren- contrer les parents des élèves en difficulté. Elle propose une meilleure intégration des parents à la vie de l’établissement : salle d’accueil particulière, formation des parents et plus de lieux de dis-

cussions avec les enseignants.

Le second débat portait sur «la for- mation scientifique aujourd’hui pour former le citoyen» avec la partici- pation de Jean Rosmorduc spécia- liste de l’histoire des sciences. Com- ment amener les élèves à s’approprier des connaissances pour comprendre la disparition des espèces, les OGM ou la vaccina- tion ? Comment développer leur esprit critique sur des sujets tels que la « mémoire de l’eau » ?

Les intervenants ont beaucoup insisté sur la nécessité de ne pas séparer méthodes et contenus, de développer dès le plus jeune âge la démarche expérimentale, de don- ner le goût des sciences à tous. ■ Bernard Boisseau

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L ’ A C T U A L I T E

Cadeau de Noël au privé

La région Bretagne, présidée par Jos- selin de Rohan, subventionne très largement les investissements des lycées privés. Il lui arrive même par- fois de respecter la loi Falloux limitant à 10 % du budget de ces lycées le montant de ses aides (mais il fallu que le SNES l’aide un peu devant les tri- bunaux). En tout état de cause, il s’agit d’une compétence facultative, une fois que les besoins du service public sont couverts, cette compé- tence étant, elle, obligatoire.

Or la région, s’appuyant sur le projet d’ouverture d’un nouveau lycée en 2004, fait semblant de découvrir au- jourd’hui les problèmes de sécurité du lycée public Anne-de-Bretagne à Rennes. Seize ans après la décen- tralisation…

Que croyez-vous qu’il arriva ? Au lieu de faire son devoir et de dégager les crédits nécessaires à la mise en sé- curité, la région demande au préfet la fermeture de ce lycée. Le recteur hé- site à jouer son rôle et l’Etat donne à la région des arguments en impo- sant un fonctionnement à moyens constants. Le CESR – à l’initiative de la FSU – émet, à une large majorité, un avis défavorable. Les élus de l’op- position de gauche se ressaisissent et votent contre. L’enseignement ca- tholique, qui espère récupérer les élèves et dont les lycées ont, eux, été rénovés aux frais du contribuable régional, se frotte les mains... et pro- gramme l’ouverture d’un lycée privé à Rennes !

Le S3 a multiplié les interventions à tous les niveaux. Les collègues se sont mis en grève et ont manifesté avec les élèves et les parents.

On attend avec intérêt la position du préfet, représentant du ministre... et on ne lève pas le pied, l’action conti- nue.

S3 de Rennes

Euro-manifestation

La FSU et ses syndicats sont partie prenante de cette manifestation de la Confédération européenne des syn- dicats le 13 décembre à Bruxelles.

Pour une Europe sociale et solidaire et pour la garantie de services publics de qualité, notamment dans la santé et l’éducation. Des déplacements sont organisés à partir des académies proches et de la région parisienne.

Prenez contact avec votre section départementale FSU.

Jean-Marie Maillard

Echec à la haine

L’US s’est déjà fait l’écho de la déci- sion du juge des référés du tribunal administratif de Versailles de sus- pendre l’ordre du recteur de Versailles d’assumer un complément de servi- ce illégal.

Le tribunal administratif de Toulouse vient de rendre une ordonnance de référé semblable, à propos d’une col- lègue nommée sur un complément de service très éloigné de chez elle et de son poste principal, au mépris de sa santé. C’est une bonne leçon pour le rectorat, qui avait produit devant le ju- ge une défense haineuse visant à sa- lir l’image de notre collègue, et déli- bérément menti au juge en voulant lui faire croire que l’imposition de com- pléments de service hors de la ville avait l’approbation « des syndicats », ce que nous avons évidemment dé- menti.

La rectrice devrait faire attention à ce que l’on lui fait signer.

Francis Berguin, Jean-Michel Harvier

NOS REVENDICATIONS

Réduire la charge et le temps de travail

Temps de service

Nos objectifs demeurent ceux d’un abaisse- ment des maxima de service, inchangés depuis les décrets de 1950, chiffrés à 15 heures pour les non-agrégés, 14 heures pour les agrégés, ce pro- cessus débouchant à terme sur l’unification des services.

Pour permettre la programmation des postes et recrutements nécessaires, nous demandons dans l’immédiat qu’aucun service n’excède 17 heures pour les non-agrégés, l’abaissement des maxima horaires des CPE et des CO-Psy (voir article spécifique dans cette US), des mesures favorisant l’entrée dans le métier, la prise en compte des spécificités de certaines situations d’enseignement (ZEP...) et l’extension des décharges statutaires.

Concertation, travail en équipe

Nous demandons que soit intégré dans les ser- vices un temps de concertation à disposition des équipes.

Ce temps de concertation doit couvrir les tâches de coordination de l’enseignement, mais éga- lement l’élaboration de projets, la réflexion et l’échange, y compris au-delà de l’établissement, pour participer aux évolutions disciplinaires.

Les premières mesures pour y parvenir pour- raient dégager l’équivalent d’1 h à 2 h hebdo- madaires :

• pour tous les collègues enseignant en ZEP, REP, établissements sensibles

• pour tous les collègues engagés dans un tra- vail interdisciplinaire (classes à PAC, itinéraires, TPE, etc.)

• pour les collègues chargés de coordination dis- ciplinaire, d’heures de vie de classe...

Conditions de travail Au collège :

• Une baisse sensible des effectifs dans les classes (24 et 20 en ZEP) mais aussi du nombre d’élèves à prendre en charge par les docu- mentalistes, les CPE, les CO-Psy, assistantes sociales, infirmières, en favorisant le travail

en équipe avec temps de concertation inclus dans le service.

• De nombreux travaux en petits groupes, qui permettent aux enseignants de diversifier leurs pratiques pédagogiques.

• Des grilles horaires suffisantes qui permettent de mettre les contenus d’une culture commune à la portée de tous.

Au lycée général :

• La diminution des effectifs des classes : 30 élèves maximum.

• Du temps pour travailler en groupes, sans réduction des horaires des élèves, notamment en LV.

• La diminution du nombre de classes prises en charge.

• La suppression de la majoration d’une heure pour faible effectifs et l’extension de la première chaire à tous les niveaux du lycée et toutes les disciplines.

• De meilleures conditions matérielles de vie et de travail dans les établissements.

Au lycée technologique :

• Limitation des effectifs des classes dans le ter- tiaire et dédoublements en STT, notamment en LV.

• Limitation à 12 élèves des travaux de laboratoire, d’atelier et de toutes les activités informatiques.

• Création d’emplois de personnels hautement qualifiés pour la gestion du parc informatique.

Formation continue

Elle doit permettre à la fois la mise à jour dis- ciplinaire, la mise en œuvre des évolutions imposées par l’institution (nouveaux pro- grammes, nouvelles épreuves, nouveaux ensei- gnements), des choix personnels d’ouverture ou de reconversion.

Le SNES demande pour tous :

• 15 jours par an, éventuellement cumulables ;

• le rétablissement des congés mobilités et l’extension des congés formation ;

• des moyens de remplacement ;

• la participation des enseignants à l’élabora- tion de l’offre de formation.

carrière limitées, d’autant que nombreux sont exclus de l’accès à la hors-classe. Aujourd’hui, par exemple, un certifié sur trois n’y accède pas avant son départ à la retraite et un certifié sur trois seu- lement accède à l’indice terminal (782). Pire, du fait des insuffi- sances des décrets 89 et 93 que nous avions dénoncées, des dizaines de milliers de collègues n’ont même pas la perspective d’atteindre l’indice 657, soit le 11

e

échelon de la classe normale.

La revalorisation des carrières de toutes les catégories, agrégés, certifiés et assimilés notamment, ne peut plus être différée. Pour tous, il faut conjuguer plusieurs mesures: revalorisation indiciaire des débuts de carrière de l’ordre de 40 points en première étape avec répercussion sur l’ensemble des échelons, accélération en matière d’avancement, et élar-

gissement de l’accès aux hors- classes, ainsi que des mesures pour les débuts de carrière (prime de première affectation rétablie, revalorisée et généralisée ; poli- tique ambitieuse d’action sociale). La réparation de toutes les injustices doit être effectuée.

Nous ne saurions accepter que le ministère procède par saupou- drage et ne traite qu’un des mul- tiples contentieux catégoriels.

Nous avons obtenu l’ouverture de discussions sur les carrières des PEGC et des CE d’EPS. Le ministre doit ouvrir tous les dos- siers et négocier.

Pour redonner attractivité à notre métier, revaloriser et améliorer la situation de tous, chaque gréviste comptera le lundi 10 décembre.

Alors ne manquons surtout pas le rendez-vous dans la grève et les manifestations ! ■

Nicole Sergent

Revalorisation de nos carrières (Suite de la p. 1)

Questions-réponses

L a dernière US a tiré les prin- cipaux enseignements de la consultation sur «une grève pour notre métier». Il est cepen- dant nécessaire de revenir aujour- d’hui sur des interrogations ou des opinions exprimées par cer- tains collègues.

La grève de 24 h est-elle un moyen d’action efficace ? L’expérience montre qu’il ne faut avoir aucun a priori sur les formes d’action. Ce qui compte, ce n’est pas tant les modalités de l’action que sa capacité, dans les conditions du moment, à ras- sembler la profession et à susci- ter l’adhésion de l’opinion. La grève du 10 est de ce point de vue une réponse réaliste. Ce qui suppose aussi qu’elle s’inscrive dans un processus continu. C’est le sens du débat que nous avons déjà lancé sur les suites (une manifestation nationale ?) qui seraient encore plus nécessaires si le ministère campait sur son refus d’ouvrir des négociations.

Pourquoi ne pas proposer des actions de « blocage du système » (grève des notes, des examens, etc.) ?

De telles actions seraient immé- diatement présentées et souvent ressenties comme une forme de

«prise d’otages». Qui peut penser qu’elles seraient de nature à nous faire mieux comprendre d’une opinion dont l’expérience quoti- dienne de chacun d’entre nous montre qu’elle garde de sérieux préjugés à notre égard ? Beau- coup de réponses à la consulta- tion insistent d’ailleurs sur la nécessité de travailler à restaurer l’image de nos professions. Cer- tains en font même une priorité.

Rappelons aussi que l’adminis- tration dispose d’une arme de dissuasion qui ne peut être com- plètement négligée : la régle- mentation sur «le service non fait». Elle peut en principe pré- lever à ce titre 1/30 du salaire mensuel pour toutes les journées durant lesquelles a duré l’action.

A quelques mois d’échéances électorales décisives, la date de la grève est-elle bien choisie ?

En tout état de cause, personne ne peut ignorer la date du 1

er

jan- vier 2002 qui est la limite pour la mise en œuvre de la réduction du temps de travail dans la fonc- tion publique dont nous sommes toujours exclus. Par ailleurs, la proximité des échéances électo- rales conduit le gouvernement à se montrer plus attentif à la pres- sion sociale comme l’ont montré les conflits dans le secteur de la santé et dans celui de la police.

Dans notre secteur même, nous avons largement contribué à ce que des mesures positives soient prises : retrait de la charte de la mobilité, retrait du décret ATEN, annonces de créations de postes supplémentaires pour les concours de recrutement 2001 et 2002. Mais tout reste à gagner pour rendre nos métiers plus attractifs et réduire notre charge de travail. Enfin, tout ce que nous ferons maintenant pèsera sur le débat électoral et sur le futur gouvernement, quel qu’il soit.

La grève n’aurait-elle pas gagné à être plus unitaire ?

C’est certain. C’est d’ailleurs une démarche constante du SNES et de la FSU que de rechercher les convergences les plus larges pos- sibles. Nos efforts dans ce sens n’ont malheureusement pas pu aboutir, ni au niveau de la fonc- tion publique, ni au niveau du secteur de l’éducation. Nous ne renonçons pas, mais en même temps nous ne pouvions pas nous laisser éternellement paralyser par les réticences à agir de nos partenaires. Et puis, la représen- tativité de la FSU sur l’ensemble du secteur de l’éducation, du primaire au supérieur, est telle qu’elle lui donne les moyens de mener un mouvement significa- tif. D’ailleurs depuis l’annonce de notre décision, la situation semble se débloquer un peu. La FERC-CGT appelle de son côté à la grève et le collectif « tous pour l’emploi » qui réunit le SGEN-CFDT, l’UNSA, la FERC-CGT, la FAEN et la FSU vient de décider de s’adresser au Premier ministre sur les ques- tion de précarité, d’emploi et de RTT et se pose la question d’une initiative nationale pour le début du prochain trimestre.

La plate-forme de la grève n’est-elle pas fourre-tout ? Nous ne nous battons pas seule- ment «contre» tel ou tel projet gouvernemental, telle ou telle mesure particulière, mais «pour»

nos propositions. C’est le sens de notre plate-forme. Impossible dans ces conditions de la réduire à une revendication unique.

Cependant, pour la rendre plus lisible aux yeux de la profession que nous appelons à la grève, de l’opinion dont nous demandons le soutien et du ministère auquel nous demandons l’ouverture de négociations, nous avons fait le choix, validé par la consultation, de l’articuler autour de deux grands axes (rendre nos métiers plus attractifs et réduire notre charge de travail) et de quelques grandes mesures prioritaires. ■ Bernard Boisseau

GRÈVE DU 10 DÉCEMBRE L ’ A C T U A L I T E

Rendre nos métiers plus attractifs

Créer des emplois, recruter, mettre fin à la pré- carité.

Comme dans d’autres services publics, l’amé- lioration du service passe par des milliers de créations d’emplois pour financer des mesures nouvelles en faveur des élèves et des personnels.

Côté recrutements, il faut aller beaucoup plus loin :

• en portant progressivement à 30 000 le nombre de recrutés par an dans les prochaines années ;

• en installant rapidement des formes de pré- recrutement.

Côté précarité, il est urgent d’accélérer la titu- larisation, de réemployer tous les non-titulaires et garantir des droits à la protection sociale, aux congés, au reclassement :

• de mettre fin au recours à la vacation ;

• de constituer partout des groupes de travail pour la défense des droits des précaires.

Une nouvelle étape de revalorisation Le SNES exige une nouvelle étape de revalori- sation des professeurs du second degré et assi- milés en les tirant progressivement vers un corps des agrégés lui-même revalorisé :

• par le développement de la promotion interne ;

• par une refonte de la grille indiciaire ;

• par une réduction de la durée globale de la car- rière ;

• par l’amélioration des reclassements ;

• par l’élargissement de la hors-classe et l’aug- mentation des volumes d’agrégés (postes aux concours et liste d’aptitude) ;

• par des retombées immédiates pour les col- lègues actifs et retraités qui n’ont pas ou peu bénéficié des mesures de 89 ;

• par le règlement des contentieux catégoriels

des CO-Psy., des documentalistes, des CPE et

des MI-SE.

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GRÈVE DU 10 DÉCEMBRE L ’ A C T U A L I T E PARIS, CRÉTEIL, VERSAILLES

Manifestation, 14 h, place de la Bastille en direction de République.

AIX- MARSEILLE

Rassemblement à 10 h 30, bd Nédelec.

BESANÇON Jura

Lons-le-Saunier. Matin : assemblée générale dans les collèges et les lycées.

14 h 30 : place de la Liberté à Lons-le- Saunier.

Rassemblement et réunion au centre social (rue de Pavigny).

Haute-Saône

Vesoul, 14 h 30 : Site IUFM, route de St-Loup, assemblée des grévistes.

Doubs

Besançon 14 h : assemblée générale, salle David, rue Battant. 15 h 30 : rassemblement, place Granvelle, Musée du Temps. 16 h : préfecture.

BORDEAUX Gironde

Manifestation à 14 heures, place de la République, Bordeaux.

Lot-et-Garonne

Rassemblement à 14 heures, place de la préfecture, Agen.

Dordogne

Rassemblement (AG des grévistes), 14 h 30, à la Bourse du travail (grande salle), 26, rue Bodin, Périgueux.

DIJON

Dijon, manifestation à 15 heures, place

Darcy. Assemblée générale des personnels en grève, 13 h 30, Cercle laïque (rue des Fleurs).

Autun, Chalon-sur-Saône, Mâcon, Torcy, réunions à 10 heures.

Nevers, assemblée générale des personnels en grève 10 heures, bourse du travail (bd Pierre de Coubertin).

Auxerre, assemblée générale

départementale à 14 heures, grande salle Soufflot. Manifestation à 15 h 30, en direction de la préfecture.

GRENOBLE Drôme

Matin : AG FSU décentralisées, Romans, Valence, Montélimar, Pierrelatte, St-Vallier.

14 h 30, rassemblement devant la préfecture de Valence.

Isère

Assemblées générales d’établissements ou de secteurs FSU dans la matinée.

Manifestation départ à 14 h 30 au rectorat de Grenoble.

LYON Rhône

14 heures, devant le rectorat de Lyon.

Loire

10 heures, bourse du travail de Saint- Étienne.

Ain

10 heures, préfecture de Bourg-en-Bresse.

MONTPELLIER Pyrénées-Orientales

Perpignan, rassemblement 11 heures, salle Arago.

Gard

AG FSU, 10 h 30, Alès (Bourse du travail), (Amphi Cité L.T. Les Eyrieux), Nîmes (local FSU - 26 bis, rue Becdelièvre).

Manifestation départementale à Nîmes à 14 h 30, départ Carré d’Art.

Hérault

Rassemblement 14 h 30 au Peyrou à Montpellier.

NANCY-METZ Manifestations

Nancy, 10 h 30, AG fac de lettres, 14 h 30, rectorat.

Bar-le-Duc, IA, 15 heures.

Metz, AG 14 h 30, Maison-Rouge, 16 h, I.A.

Epinal, 15 heures, préfecture.

NANTES Loire-Atlantique 9 heures, réunions dans les établissements (collèges, lycées, CIO, services).

11 heures, manifestation, place Royale à Nantes.

Maine-et-Loire

14 h 30, rassemblement, place Imbach, Angers.

16 heures, assemblée générale des grévistes, bourse du travail, Angers.

Mayenne

10 heures, rassemblement à la Fédération des amicales laïques, Laval, (33, rue St- Louis), suivi d’une manifestation.

Sarthe

14 heures, rassemblement place d’Arcole, Le Mans, pour départ en défilé

15 h 30, assemblée générale des personnels (salle à préciser).

Vendée

10 heures, rassemblement à la bourse du travail, La Roche-sur-Yon.

NICE

Rassemblement à Toulon, place de la Liberté, 10 heures,

Assemblée générale des gréviste, bourse du travail, rue Amiral-Collet, 14 heures Nice, rassemblement et manif, 10 heures, lycée Masséna. Assemblée générale à 14 heures, lycée Masséna.

ORLÉANS-TOURS

Châteauroux : AG des grévistes, 10 heures, maison des associations, Tours : AG dans les établissements avant 11 heures.

Manifestation à 11 heures, départ inspection académique, audience préfet.

REIMS

Ardennes, Aube, Marne

Rendez-vous à 15 heures, maison des syndicats, 15, bd de la Paix à Reims.

Dépôt d’une motion à la préfecture et d’une autre au rectorat où une audience sera demandée.

Haute-Marne

Rendez-vous à 10 h 30 devant l’hôtel de ville de Chaumont.

RENNES Côtes-d’Armor

Manifestation le 10, St-Brieuc, 10 h 30, place de la Préfecture.

Assemblée départementale à l’issue de la manifestation à la FSU 22.

ROUEN

Manifestation régionale, départ à 14 h 30, place Clemenceau, Rouen.

Assemblées générales le matin, Rouen, 11 heures, Halle aux Toiles, Le Havre et Evreux (heures et lieux à fixer).

STRASBOURG Bas-Rhin

Strasbourg, assemblée générale à 9 h 30, à la Maison des Syndicats, 1 rue Sédillot et manifestation à 11 heures, place de la Bourse.

Haut-Rhin

Mulhouse, assemblée générale à 14 heures, à la Maison des Associations, 62 rue de Soultz, Bourtzwiller et manifestation à 16 h, place de la Réunion.

TOULOUSE Haute-Garonne

10 h 30 : assemblée générale FSU, bourse du travail, Toulouse à 14 heures, manifestation, rassemblement devant la Préfecture à Toulouse.

Lot

10 heures, deux assemblées générales, l’une à Cahors, l’autre à Figeac (salle Roger Laval).

Vers 11 h 15-11 h 30, blocage de deux carrefours, à Cahors le carrefour de Regourd, à Figeac le carrefour des Carmes. Distribution du tract aux automobilistes.

Retrait du projet ATEN

Mais la précarité demeure

L e SNES se félicite que son action ait conduit le minis- tère à retirer ce projet. Pré- tendant répondre à « la nécessité de disposer d’un cadre plus adapté du remplacement de titulaires » et définir « de nouvelles règles de recrutement de personnel pré- caire », inscrites dans « l’objectif gouvernemental de limitation de l’emploi précaire », le projet de décret ATEN (attachés temporaires de l’ Éducation nationale) présen- tait de réels dangers pour les non- titulaires et les titulaires. Tournant le dos à l’objectif de la loi Sapin en parlant de « limiter » et non de

« résorber » la précarité, il pré- sentait le remplacement, non comme une mission permanente du service public assurée par des titulaires, mais dévolue à des pré- caires d’un nouveau type. Prévu pour être appliqué à la rentrée aux non-titulaires actuels, sauf MA garantis, laconique sur la question des droits, il prévoyait d’instaurer des contrats d’un maximum de trois ans renouvelables une fois, en sorte de permettre aux ATEN de se présenter deux fois aux concours internes statutaires.

L’administration ne s’engageait pas plus loin à employer le pré- caire, en cas de non-admissibilité.

En contrepartie de son investisse- ment pour s’en sortir, l’adminis- tration offrait à l’ATEN une aide pédagogique, point positif mais qui coûte peu (séminaires, sup- ports écrits notamment électro- niques). Ce projet risquait en outre de déstabiliser les concours externes par l’abaissement à un an de l’ancienneté nécessaire pour passer les concours internes, et n’abrogeant pas le décret des vaca- taires de pérenniser ce mode de gestion du remplacement. On peut s’interroger sur l’opportunité d’un nouveau statut de précaire alors que le gouvernement s’est engagé à résorber la précarité par la loi

Sapin. C’est bien d’abord un bilan objectif des concours réservés et examens professionnels qu’il faut établir et rapidement résorber la précarité. Un meilleure gestion du remplacement passe par le recru- tement de plus de titulaires, pre- nant en compte aussi les besoins en remplacement, et par une revalo- risation de cette fonction. Actuel- lement, on masque la crise par une gestion par crédits, en recrutant massivement des vacataires, les autorisations de recruter des contractuels sont déjà dépassées, au prix fort pour les précaires : retards de paiement, droits moins favorables notamment en matière de protection sociale, de reclasse- ment. On comprend mal pourquoi des décisions rapides ne sont pas prises pour le réemploi comme MA à l’année de tous les non-titu- laires. Recruter des précaires n’est guère flatteur pour un gouverne- ment dans cette période mais le retrait du décret ne suffira pas à déminer le terrain de la précarité, reste les réalités qui appellent des solutions urgentes ! ■

Florence Dursapt

Manifestations dans toute la France

Retraites : nouvelle version du projet de rapport du COR

S uite aux nombreuses inter- ventions du SNES, les discus- sions se sont enfin ouvertes sur la RTT des CPE et des CO- Psy. Deux tables rondes présidées par Pierre-Yves Duwoye, direc- teur des personnels enseignants, se sont tenues, les 22 et 23 novembre, consacrées respective- ment à l’une et l’autre catégorie.

La DPE, se contentant d’indiquer sa volonté d’appliquer le décret du 25/8/2000 sur la référence au temps de travail dans la fonction publique, a souhaité entendre les organisa- tions représentatives sans s’avancer sur ses propres propositions.

Pour les CPE, le SNES a rappelé son souhait de voir aboutir en préa-

lable les discussions sur le rôle et les missions avant que soit traitée l’application de l’ARTT.

Il a insisté sur la corrélation forte entre le métier de CPE et la pré- sence d’élèves, la demande d’une non-participation des CPE au service des petites vacances (cir- culaire de 1996), l’orientation pédagogique du métier et l’alour- dissement des tâches.

Concernant les CO-Psy., les repré- sentants du SNES ont insisté sur les évolutions du paysage scolaire depuis plus de trente ans, la diver- sification des parcours des jeunes, les attentes croissantes des familles. En outre, le décret de 1997 inscrit dans les missions des CO-Psy la contribution à la réus- site scolaire et une attention parti- culière aux demandes des équipes.

Parallèlement, l’augmentation des services prenant en charge les jeunes à l’extérieur de l’école exige de nombreuses réunions. Nos revendications consistent donc à porter à un tiers le temps autorisé à ne pas figurer à l’emploi du temps ce qui correspond au statut des autres psychologues de la fonction publique.

Enfin, le SNES a demandé une réduction de la durée du travail à 26 h hebdomadaires ce qui inclu- rait les déplacements et les nou- velles activités ainsi que la récu- pération de toutes les permanences de vacances effectuées.

Dans tous les cas, l’augmentation

RTT pour les CO-Psy et CPE

Ouverture à concrétiser

Un stage national CPE aura lieu les 16 et 17 janvier 2002 au CISP Ravel de Paris avec pour sujet : « l’absentéisme et les respon- sabilités du CPE ».

Inscrivez-vous auprès de la formation syn- dicale. Tél. : 01 40 63 27 17. Fax : 01 40 63 27 40. Mél : formation.syndicale@snes.edu

Le dessin de la semaine

sensible de la charge de travail et le déficit en personnels qualifiés imposent de programmer des recru- tements et créer les emplois afin de permettre le respect des missions et un véritable allégement du travail, traduit par une RTT sans annuali- sation ni flexibilité.

La DPE, après avoir insisté sur l’appartenance de ces corps à la fonction publique et sur la réfé- rence à un découpage annuel du temps de travail de 1 600 h, a sem- blé convenir de la nécessité de prendre en compte le caractère

« atypique » des missions effec- tuées et propose de s’engager dans une démarche de coefficients mul- tiplicateurs pour arriver au pla- fond des 1 600 heures.

Deux autres rencontres auront lieu le 6 décembre pour les CPE, le 11 pour les CO-Psy.

Cette timide ouverture doit nous inciter à créer le rapport de force le plus apte à peser sur les négocia- tions en cours et à imposer la mise en œuvre de la RTT pour l’en- semble des personnels, enseignants comme MI-SE.

Frédérique Rolet La FSU avait vivement alerté publiquement à la mi-novembre sur la

crainte de voir le Conseil d’orientation des retraites céder à la tentation de prescrire des choix unilatéraux au lieu de remplir sa fonction qui est d’éclairer les débats. La version quasi définitive du projet de rapport, à quelques jours de sa remise au Premier ministre, en revient à une approche beaucoup plus ouverte et reconnaît l’existence de points de vue contradictoires au sein du Conseil. Disparaissent ainsi plusieurs passages très controversés qui présentaient certaines régressions

comme inévitables et la conclusion du rapport reconnaît qu’« un point de désaccord important subsiste ». Elle indique que si « certains membres du Conseil estiment que l'alignement entre les salariés du secteur privé et les fonctionnaires doit se faire sur la durée de 40 annuités » (…) « d'autres membres du Conseil estiment que l'alignement de la durée de cotisations devrait se faire par un retour de l'ensemble des actifs à une durée de 37,5 ans de cotisations ».

François Labroille

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L ’ A C T U A L I T E L ’ A C T U A L I T E

Education

La culture de la paix

Homophobie

L’Education

nationale aussi

Sécurité sociale

Le MEDEF

persiste et signe

IVG

Difficultés persistantes

Double peine

Film à voir

Dans cette perspective, l’Associa- tion internationale des éducateurs à la paix a souhaité apporter sa contribution en proposant cet ouvrage qui se veut un outil de réflexion mis à la disposition de celles et de ceux qui s’engagent dans cette action à long terme.

L’ouvrage rassemble des extraits des interventions faites au cours de cette conférence. S’y ajoutent des contributions de personnalités qui se sont exprimées lors de col- loques organisés en France, dont celle, en particulier, de Federico Mayor, ex-directeur général de l’UNESCO, qui ouvre des pers- pectives en montrant de manière éloquente comment la culture de la paix est la réponse à construire pour faire face aux exigences d’un monde en pleine mutation. ■

Raoul Alonso

L a sixième Conférence mondiale d’éducation à la paix s’est tenue à l’UNESCO et à l’INJEP du 8 au 13 juillet 2000, avec comme thème central « pour le développe- ment de la culture de la paix, dans un monde avec plus de justice, de solidarité et de démocratie ».

Alors même que les attaques terro- ristes sur New York n’avaient pas encore eu lieu, toutes les inter- ventions allaient dans le sens d’une urgence vitale à redéfinir et mettre en place des valeurs et des rela- tions nouvelles entre les peuples et les Etats. Ces constats plus que jamais d’actualité prennent aujour- d’hui toute leur importance et devront être développés au cours de la décennie 2001/2010, procla- mée par l’ONU « décennie de la culture de paix et de non-violence au profit des enfants ».

E n quittant à grand bruit les organismes paritaires en sep- tembre dernier, le MEDEF annonçait sa volonté de remise en cause de la Sécurité sociale « ce monument du conservatisme social » selon Kessler, n° 2 du patronat. Son discours à Stras- bourg confirme ce choix.

Il s’agit d’abord pour le MEDEF de transférer la totalité du finan- cement de l’assurance maladie et des prestations familiales à l’État, au travers d’une CSG « déduc- tible » (celle-ci couvre aujourd’hui moins d’un tiers des dépenses, l’essentiel étant assuré par les coti- sations assises sur le travail). L’Etat déciderait des grandes orientations de santé, de la formation des médecins. Mais surtout il définirait un « panier de soins », rembour- sable à 100 %.

La distribution des soins serait confiée à des opérateurs, agissant en concurrence (assurances, mutuelles, entreprises...) qui achè- teraient les soins aux médecins,

laboratoires, hôpitaux...) en privi- légiant la constitution de réseaux.

Leur seule obligation : assurer le panier de soins. Au-delà , les risques « supplémentaires « seraient couverts par une assu- rance facultative selon les moyens de chacun. Cette logique ,assez proche du système américain des HMO, est celle d’une sécurité sociale à deux vitesses, ouvrant la voie à la privatisation de la Sécu- rité sociale.

Si les organisations syndicales ont pour la plupart réagi très négati- vement à ces annonces, il s’agit aujourd’hui pour le mouvement syndical, pour les mutuelles, d’avancer des propositions alter- natives pour améliorer le système de protection sociale en préser- vant et développant les solidari- tés. Il est indispensable que les citoyens s’emparent de cette ques- tion et que se développe un grand débat public. La FSU entend y contribuer. ■

Elizabeth Labaye

P ubliée le 7 juillet 2001 la nouvelle loi sur l’IVG attend toujours les décrets d’application pour être effective. Les conditions sont toujours aussi diffi- ciles dans certaines villes et certaines régions comme le dénoncent les associations ANCIC, MFPF et CADAC.

Il faut dire que certains médecins ne cachent pas leur opposition au texte et par ailleurs les IVG ne sont pas la préoccupation des services de gynécologie obsté- trique déjà débordés. Résultat : autant de femmes partent à l’étranger. ■

Marie-Caroline Guérin

La double peine, c’est l’expulsion du territoire français pour des détenus étrangers, à la fin de l’accomplisse- ment de leur peine en France. A partir du vécu dra- matique de dix grévistes de la faim qui, à Lyon en avril 1998, protestèrent de cette manière contre la double peine qui leur était imposée, Bertrand Tavernier a réalisé un film bouleversant et dérangeant, révélateur de l’injustice et des drames liés à cette mesure.

Voyez ce film dès sa sortie, pour qu’il dure dans les salles et contribuez ainsi à la campagne nationale lancée le 20 novembre Une peine, point barre, par une quinzaine d’associations réclamant la fin de tels «ban- nissements» : CIMADE, LDH, MRAP...

Le SNES et la FSU sont solidaires depuis des années du Comité contre la double peine.

Contre toute dérive liberticide

Une nouvelle fois le terrorisme est utilisé comme justification à des atteintes graves aux règles de droit démocratique et à l’accroissement des dérives sécuritaires.

La Commission européenne propose d’étendre la définition des actes de terrorisme et de sup- primer la procédure d’extradition en créant un mandat d’arrêt européen.

Sur le premier point cette extension est susceptible de couvrir des actes n’ayant pas de rapport avec le terrorisme tel que « menacer les institutions » ou « porter atteinte aux structures poli- tiques, économiques ou sociales » d’un pays. C’est toute manifestation de contestation de l’ordre social qui risque d’être visée.

Les procédures d’extradition pouvaient être améliorées en ratifiant les conventions de 1995 et 1996 et la convention d’entraide pénale de 2000 au lieu de voir gravement remis en cause le main- tien d’une procédure contradictoire, l’audience collégiale et les voies de recours, par la création d’un mandat d’arrêt européen .

Le vote positif des uns, l’abstention des autres a permis au Parlement de prendre sous forme d’amendements un certain nombre de mesures qui au nom de la lutte contre le terrorisme tou- chent aux libertés individuelles et collectives.

Les perquisitions et fouilles seront moins contrôlées par le juge des libertés et permises à des vigiles privés ou des polices municipales qui n’en avaient pas le droit jusqu’à présent, en dehors même de l’objet de la fouille.

Les rassemblements de jeunes au bas de leurs immeubles, dans leurs quartiers seront particu- lièrement visés. C’est une nouvelle fois, au faciès, en fonction des zones d’habitat les contrôles seront systématiques. Cela ne peut qu’aviver des tensions, susciter des accrochages pour des motifs n’ayant aucun rapport avec le terrorisme, ce qui ne contribuera pas au contraire à lutter contre lui. Le résultat ira à l’encontre du but affirmé, la sûreté de l’ensemble de la population et contribuera à développer les injustices que ressentent particulièrement tous ceux qui se retrou- vent en situation d’exclusion.

Texte voté à l’unanimité par la CA nationale du SNES le 18 novembre

Enquête MGEN* : quelques éléments

Les mutualistes enseignants se considèrent en bonne ou très bonne santé (78,3 %) mais redoutent la fatigue et la tension liées aux conditions d’exer- cice du métier et aux relations avec la hiérarchie. La crainte des agressions verbales ou physiques est particulièrement importante au collège.

Les pathologies principales sont les états anxieux, les laryngites, rhinopharyn- gites, les insomnies et migraines (particulièrement marquées chez les femmes).

Les troubles liés à la santé mentale apparaissent comparables à ceux de l’en- semble de la population mais ils sont mieux pris en compte par les ensei- gnants qui consultent plus facilement et qui bénéficient des structures de pri- se en charge de la MGEN. Si certaines pathologies sont peu présentes (obésité, diabète), l’enquête révèle des comportements assez semblables à ceux de l’ensemble de la population en ce qui concerne l’usage du tabac (ta- bagisme en hausse chez les jeunes femmes) .

Cela suppose une politique de prévention, guère mise en œuvre par le mi- nistère.

* Le prochain dossier de Pour est consacré à la santé des personnels, à partir de cette enquête.

L e SNES a été reçu en audience à la mi-octobre au ministère.

Nous voulions à la fois faire écho à la souffrance des collègues que nous écoutons et recevons dans les permanences du SNES, dénon- cer les situations scandaleuses (liées à une mauvaise application des textes ou à des délais trop longs...) et faire avancer nos propositions dans ce domaine.

Pour faire cesser les dysfonction- nements, nous estimons urgente et indispensable une circulaire santé qui rappelle et recadre les textes

Fonction publique en vigueur. Le ministère s’est dit prêt à étudier favorablement cette demande.

Nous avons demandé une diver- sification des possibilités de réem- ploi : le ministère explore la ques- tion avec le CNDP.

Sur le réemploi lui-même, nous avons mis en évidence l’insuffi- sance dramatique des postes. Selon notre interlocuteur, un effort serait fait pour 2002. Nous attendons bien évidemment les décisions concrètes avant de nous réjouir ! Dans ce cadre, nous avons ferme-

ment réaffirmé le besoin de sécu- rité des collègues et le droit au réemploi à titre définitif.

Le deuxième volet de la discus- sion a porté sur l’application du protocole handicapés. Nous avons insisté sur la nécessité de recenser et de reclasser les enseignants devenus handicapés avant tout nouveau recrutement. Il s’agit aussi de développer et d’adapter les concours, même si un recrute- ment par voie contractuelle est encouragé par le protocole.

Enfin, nous avons mis en cause les carences ministérielles en termes de prévention et l’absence totale d’une politique de santé au ministère de l’Education nationale.

Le SNES et la FSU attendent des réponses rapides et convaincantes sur toutes ces questions. ■

Elizabeth Labaye, Marie- Noëlle Gilbert, Colette Llech

Santé des personnels

Une préoccupation forte du SNES

A la rentrée scolaire de 1999, un de nos jeunes collègues arrive dans un collège après avoir été affecté pendant un an comme maître d’in- ternat dans un lycée de Metz.

Quelques mois plus tard il découvre avec stupeur que son dossier contient une lettre singu- lière adressée – mais non signée – par son ancien chef d’établisse- ment au recteur de l’académie de Nancy-Metz. Dans cette lettre, le proviseur fait état des activités associatives et extraprofession- nelles de notre collègue, président d’une association gay et lesbienne.

Ce même proviseur émet en même temps des interrogations quant à la place que peut avoir « la banalisa- tion militante de l’homosexualité dans un internat de garçons ».

Aujourd’hui et grâce à l’interven- tion de la section académique du SNES, la pièce a été retirée du dossier.

Ce cas illustre les difficultés ren- contrées par certains de nos col- lègues au sein même d’une insti- tution qui n’est pas exempte d’homophobie.

Cette forme d’intolérance touche aussi les élèves. Régulièrement des témoignages souvent poignants mettent en évidence les difficultés rencontrées par les jeunes homo- sexuels et homosexuelles notam- ment parce que dans les collèges et les lycées, l’insulte homophobe est reine. Signalons encore que selon une étude faite par « Couleurs gaies » association crée par notre collègue, le taux de suicide des jeunes homosexuels est 7 fois plus important que dans la population hétérosexuelle des 15-25 ans.

Lors de notre dernier congrès, l’en- gagement avait été pris de créer au sein du secteur Droits et Libertés un groupe de travail qui réfléchirait plus précisément à ces problèmes d’homophobie. Ce groupe existe aujourd’hui. Il entend aborder aussi bien les aspects liés à la défense des personnels que tout ce qui touche à la formation et l’information sur l’homosexualité et l’homophobie.

Vous pouvez contacter ce groupe par l’intermédiaire du secteur Droits et Libertés. ■

Françoise Dumont

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METIER

Des approches différentes...

Florence, 8 ans d’ancienneté

Après une année de stage dans un collège, tu as décidé de prendre un congé. Pourquoi ?

C’est compliqué les débuts. J’avais une impression d’inachevé dans ma formation initiale. Je me suis arrêtée en licence. J’avais le sentiment d’avoir des lacunes dans le domaine disciplinaire pour appréhender le lycée. Je suis arrivée très vite dans la vie professionnelle. Et puis j’ai fait l’année de mon stage en collège.

Ça ne s’est pas très bien passé. Je voulais prendre du recul.

Tu as construit ton métier de façon assez atypique ?

C’est vrai. Je suis restée dans mon académie d’origine et j’ai été affectée comme titulaire académique sur zone de remplacement pendant 2 ans dans un dispositif expérimental de remplacement de courte durée.

Il s’agissait de remplacer tout professeur quelle que soit sa discipline – pour faire de l’histoire-géographie - pour une période inférieure à 15 jours. Parfois en collège, parfois en lycée, l’emploi du temps changeait toutes les semaines. J’ai fait ça deux ans. L’enfer ? Pas de classes à soi, pas d’attache réelle, pas de progression, pas de stabilité… Drôle de début… Mais en fait j’ai assez bien vécu cette expérience hors norme.

J’ai pu voir tous les niveaux en un temps record. Finalement, être libérée du carcan des programmes officiels toujours trop copieux, ça peut être grisant…

Ensuite tu as poursuivi dans cette démarche « un pied dedans, un pied dehors » ?

Durant les périodes entre les remplacements, il était décidé que nous resterions chez nous ; j’ai donc entrepris une recherche aux archives en vue d’une maîtrise. J’en profitais pour trouver des documents exploitables en classe. On faisait également un maximum de stages…, on pouvait « s’absenter » sans préjudice pour les élèves puisqu’on n’avait pas de classes… Ces deux ans ont été pour moi comme une poursuite de la formation IUFM, riche et assez bien faite mais incomplète.

Tu es passée de remplacements de courte durée à un poste fixe en lycée.

J’ai conscience que ce type d’expérience peut s’avérer

catastrophique pour un collègue qui recherche une stabilité ; il faut croire que je ne recherchais pas cela à mes débuts. Pourtant pour mon premier poste j’aurais voulu avoir ma classe. En fait ça m’a convenu. Curieux...

Quand j’ai eu un poste à l’année, ce n’était pas facile de construire les progressions sur trois niveaux, de se dire qu’on allait garder la même classe toute l’année… Maintenant c’est un aspect du métier qui m’intéresse.

Depuis, je suis dans le même lycée, mais à chaque rentrée, j’ai l’impression que je découvre un « autre » métier : à chaque rentrée, j’ai un niveau ou une série différente, voire je dois enseigner l’ECJS ou l’histoire- géographie en espagnol en classe européenne. Par contre, le travail collectif au lycée n’est pas évident.

On n’a pas le temps mais ce n’est pas la seule raison. Chacun a l’air d’être orgueilleux dans sa matière.

Personne ne s’entraide, ou rarement.

Considères-tu que ce métier est un métier déstabilisant ?

C’est un métier mouvant que j’ai eu du mal à saisir. Il faut pouvoir s’adapter. Je pense que ces deux ans de remplacement m’ont appris beaucoup, savoir relativiser, sentir une classe en quelques minutes, faire face à l’imprévu, penser que les élèves n’auront pas leur livre, pas leur cahier… Cela m’a également permis de bien connaître les statuts, de refuser toute annualisation, de revendiquer des indemnités ZEP…

...Pour l’instant, tout va bien...

Pierre, 3 ans d’ancienneté

J’ai l’impression d’avoir beaucoup de chances. J’ai été admis au CAPES de SES en juin 1998 à un moment où le nombre de postes (70) rendait le concours particulièrement difficile et alors que trop d’amis qui le préparaient sont restés au bord du chemin..

L’année de stage s’est déroulée de manière idyllique, avec un conseiller pédagogique formidable très disponible, il me permettait de venir dans sa classe, de co-animer ses cours. Il m’a appris à regarder ce qui ne va pas, donc à moduler et adapter, m’a aidé à pousser droit, mais ne me contraignait pas. Les formateurs savaient apporter de précieux conseils dans tous les domaines, et il y avait un bon esprit de groupe entre les cinq stagiaires. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir eu plusieurs modèles, dont mon propre professeur de SES ; cela forme une sorte de puzzle.

Après, j’ai été nommé sur poste fixe. Là encore, l’impression d’être chanceux demeure. Un poste fixe m’apparaît comme un avantage certain puisqu’il permet non seulement une stabilité pour construire sur la durée, pour suivre des élèves d’année en année, assurer une certaine continuité. Je me dis qu’ainsi il restera quelque chose, une trace. Si rester longtemps dans le même établissement peut être lourd à porter, il ne faut cependant pas donner l’impression de fuir, il faut savoir tenir le cap. En un mot, un poste fixe permet d’être responsable mais aussi de pouvoir s’investir dans l’établissement aux niveaux professionnel et syndical.

La difficulté de ce métier est qu’il n’y a pas obligatoirement adéquation entre ce que l’on a préparé, pensé et ce qui se déroule. D’année en année, d’heures en heures, il ne faut pas grand-chose pour déstabiliser les élèves. Dernièrement par exemple une classe sortait d’un devoir : il m’a fallu beaucoup de temps pour arriver à les remettre au travail. Dans notre métier, il y a une part d’aléas et ce qu’on maîtrise.

Pour l’instant, j’ai l’impression de mieux maîtriser la construction de cours déjà faits, mais reste le problème du degré d’approfondissement, que l’on peut atteindre à chaque niveau. J’ai eu beaucoup

de chance car je suis arrivé dans un établissement où le travail en équipe est pratiqué largement en SES : mise au point de progressions communes, propositions de cours communs, devoirs communs,

tout en préservant la liberté pédagogique de chacun(e). Depuis trois ans, j’ai l’impression de poursuivre mon année de stage en continuant de profiter d’échanges pédagogiques fréquents qui me permettent de me construire petit à petit dans mon métier d’enseignant.

… Des questions communes

Maîtriser son métier : qu’est-ce à dire ?

Du fait des affectations, certains aspects et difficultés du métier semblent s’effacer, d’autres passent au devant de la scène : construire une progression et avoir les mêmes élèves en continu, ou s’adapter à des situations variées et « être libéré du carcan des programmes officiels »... Entre faire des expériences et des rencontres variées (mais parfois dans des conditions extrêmes) et s’insérer dans un groupe pré-constitué, se construit-on de la même manière ? Point obscur de l’évolution du métier ces dernières années.

La discipline d’enseignement reste le point d’ancrage du métier. Pour Florence, ne pas se sentir solide dans sa discipline est une raison de

« différer » son entrée dans le métier ou de faire une expérience « hors norme ». Pour Pierre, la question est implicitement réglée par la réussite à un concours difficile. On peut se demander dans quelle mesure la discipline induit une conception et une construction spécifiques du métier.

Des programmes officiels conçus comme un « carcan » en histoire, des formes d’activité quelque peu balisées en SES, ne sont-ils pas constitutifs d’une expérience spécifique à chacune de ces disciplines ?

Les deux témoignages convergent pour montrer que si la maîtrise de la discipline est une condition sine qua non, elle n’est pas suffisante pour définir une maîtrise du métier.

Florence et Pierre ont le sentiment d’agir dans l’instabilité et

l’imprévisibilité permanente. D’où les indispensables capacités d’adaptation alors même qu’il faut « tenir le cap ». En quoi il paraît difficile de penser le métier comme une série de compétences à acquérir et utiliser à bon escient.

Comment alors formaliser et transmettre l’expérience professionnelle ? Comment concevoir ensemble l’activité enseignante, son analyse et sa transmission ?

Le métier comme parcours et expérience individuelle...

Florence semble se construire dans le doute, les détours, la distance, dans des rencontres et des expériences marginales. Pierre suit un parcours qui paraît balisé, avec des repères, des aides qui s’inscrivent dans une

organisation institutionnelle. Un métier « individualiste » ? Florence semble le définir comme tel. Comment faire reconnaître la dimension subjective dans l’exercice du métier, et en faire un facteur de développement et d’enrichissement collectif et individuel, sans pour autant faire éclater les solidarités du métier ? Est-ce cela qu’on appelle la liberté pédagogique ? Un métier comme construction sociale

Quelles sont les dimensions du métier (représentations, modes opératoires, valeurs, gestes, codes...) ? Comment travaillent les personnels qui les découvrent généralement à partir de la seule expérience du réel, sans qu’elles soient prises en compte par l’institution ? La nécessité du collectif est exprimée avec vigueur par les deux témoignages. Les « échanges » avec les autres paraissent essentiels. Si les études montrent que très peu d’enseignants pratiquent un travail en équipe, alors qu’ils en expriment sa nécessité, ceux qui débutent sont les plus demandeurs. Alors de quoi s’agit-il vraiment ? Comment alors prendre en compte cette dimension de construction collective des règles du métier, et la nécessité d’une formation qui permette d’y entrer ? Comment la concevoir comme une ressource pour chacun ? N’est-ce pas là justement le milieu de travail à imaginer ? Quelles conditions revendiquer pour qu’il fonctionne ?

Entre maîtrise et expérimentation, routine et création, l’enseignant joue sur une corde raide. Si aucun espace n’existe pour retisser les liens collectifs d’une « mémoire professionnelle », pour transformer collectivement les manières de faire et tisser ensemble expérimentation et tradition, chacun, livré à lui-même, perd les repères du métier et laisse la voie libre aux experts. L’enjeu est donc de construire, dans un même mouvement, un métier et un milieu de travail dont chacun soit complètement acteur.

C’est une des problématiques importantes du colloque des 11 et 12 janvier.

Inscrivez-vous.

Anne-Françoise Carré, Hélène Latger

MODALITÉS D’INSCRIPTION

Le colloque revêt le statut de stage de formation syndicale (tout fonctionnaire a droit, à ce titre, à 12 jours ouvrables par an). Pour y participer, il vous faut déposer une demande de congé, qui est de droit, auprès de votre chef d’établissement, 30 jours avant le début du colloque, soit pour le mardi 11 décembre 2001 au plus tard. Voir modèle page 11.

P R E M I È R E TA B L E R O N D E

Comment se construire

un métier et un milieu de travail ?

COLLOQUE

Le métier d’enseignant du second degré

et la réussite des élèves

S a l l e C A P 1 5 - 1 3 , q u a i d e G r e n e l l e , 7 5 0 1 5 P a r i s

11 et 12 janvier 2002

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