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Le ministre a multiplié à la télévision les propos destinés, non sans démagogie, à s’attirer à la fois les bonnes grâces de l’opinion publique et des enseignants : prise de distances vis-à-vis du rapport Thélot, affi- chage de 100 % de qualifiés, maintien de l’objectif des 80 % au niveau bac, objectif de 50 % d’accès à l’enseignement supérieur. Mais il a esquivé toute la soirée la question des moyens alors que la

contrainte budgétaire pilote l’essentiel de ses proposi- tions. Et s’il a évoqué le coût de deux milliards d’euros pour les mesures nouvelles, il s’est bien gardé de chiffrer le montant des économies réalisées par ailleurs, sur les recru- tements et les suppressions d’enseignements.

Au lendemain de ce « grand oral » nous disposons de 14 propositions écrites (voir page 2-3) et d’un document de 27 pages,base de travail pour ces discussions, menées au pas de course, puisque le projet de loi sera présenté au Conseil supérieur de l’éducation le 16 décembre ! Et de l’oral à l’écrit la différence est considérable ; des paragraphes entiers du rapport Thélot réapparaissent, avec les dangers que nous avions pointés : risque de constitution de filières au collège, insis- tance mise sur l’apprentissage et le plan Borloo, réduction des horaires au lycée, remise en cause de la politique des ZEP, pouvoir accru du chef d’établissement, redéfinition du métier (renforcement des hiérar- chies intermédiaires, bivalence, auto-remplacement, concours à affectation régionalisée...), le tout en parfaite cohérence avec les changements de règles sur les mutations, les promotions que nous dénonçons depuis plusieurs semaines.

Dans le même temps, au plan de la fonction publique, les discus- sions sur les salaires avant le rendez-vous fixé par le ministre de la Fonc- tion publique le 8 décembre demeurent pour l’instant totalement bloquées.

Pour toutes ces raisons, il est vraiment indispensable de nous faire entendre maintenant. C’est pourquoi nous serons en grève le 7 décembre. Claudie Martens,cosecrétaire générale

Jeudi 2 décembre, journée nationale d’interventions auprès des médias et de réunions dans les établissements pour discuter des annonces Fillon, de nos propositions et pour préparer la grève.

N° 609 – 26 NOVEMBRE 2004

L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRÉ

LES RAISONS DE LA GREVE

Appellent à la grève le 7 décembre

Pour la FSU : SNES, SNEP (éducation physique et sportive), SNUEP (enseignement professionnel), SNETAP (enseignement agricole), UNATOS (agents techniques et ouvriers de service), SNASUB (agents administratifs), SNICS (infirmières), SNUTEFI (insertion emploi).

Le SNESup appelle à une journée d’action.

L’UNSEN-CGT appelle aussi à la grève.

Collèges, lycées

en grève

mardi 7 décembre

Collèges, lycées

en grève

mardi 7 décembre

UN PROCESSUS CONTINU D’ACTION :

Poursuite de la campagne d’opinion publique sur le rapport Thélot, les annonces Fillon et la future loi d’orientation, diffusion de la brochure FSU, de la brochure du SNES à 350 000 exem- plaires, forums à Rouen, Toulouse, Orléans et Paris, après celui qui s’est tenu à Marseille.

Deuxième étape, le 24 novembre, de l’opération « Carton rouge » avec les fédérations de l’Éducation avec des remises collectives de cartons aux préfets.

Journée précarité le mercredi 1erdécembre avec l’opération

« classes dans la rue ».

Jeudi 2 décembre, journée natio- nale d’interventions.

Mardi 7 décembre, grève et manifestations dans le second degré.

Mercredi 8 décembre, partici- pation aux initiatives unitaires qui pourraient être décidées par certaines des fédérations de fonctionnaires et journée natio- nale de mobilisation pour les retraites des femmes.

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L’AVIS DU

LIRE, ÉCRIRE,

COMPTER... CLIQUER

Malgré quelques différences, le socle commun « garanti » du ministre diffère peu de celui proposé dans le rapport Thélot et reste dans une vision utilitariste. L’anglais n’est plus la seule langue à enseigner et il cite désormais la culture humaniste et scientifique qui reste floue.

En revanche la culture technique, les enseignements artistiques, l’éducation physique et sportive, restent les grands absents du socle.

Sur les mathématiques, on s’interroge sur leur conception et sur ce que peut signifier

« les principaux éléments de mathématiques » ? Sur la maîtrise de la langue, quel niveau et comment l’atteindre ? Comment repérer les difficultés des élèves ? Le « Lire, écrire, compter, cliquer et parler l’anglais international » a un peu évolué, mais le socle des indispensables reste un minimum qui conduira à une école à deux vitesses.

LA SECONDE

Avec un seul enseignement de détermination, la différenciation ne se ferait plus que sur 3 heures dans des enseignements obligatoires, au nom de la réduction des horaires des élèves.

Les conséquences, difficiles à chiffrer, dépendront des stratégies des élèves. On peut prévoir que parmi les élèves qui choisissent actuellement LV2-SES (40,4 % en 2003/2004, soit environ 210 000 élèves), un nombre important se contentera de la seule LV2, indispensable pour aller vers une série S. En fait, ce seront sûrement les seuls élèves qui verront réellement leur horaire diminuer, car, pour les autres le choix d’un enseignement de détermination et d’au moins une option sera incontournable. En 2003/2004, plus de 80 % des élèves de Seconde ne prenaient pas d’option facultative.

La différence se situera donc, pour eux, sur la disparition des couplages d’enseignements technologiques.

Au final : fragilisation des options

facultatives (LV, langues régionales, langues anciennes, arts), et des enseignements technologiques, sans aucune amélioration des conditions de travail et d’apprentissage (effectifs, modules, aide...).

LE BACCALAURÉAT

L’éternel retour des vieilles solutions.

La proposition est connue, maintes fois repoussée par la profession, toujours reformulée : diminution des épreuves Terminales,

développement du contrôle continu ou en cours de formation.

L’enjeu est d’importance : garantir au baccalauréat, premier grade universitaire, une égale

reconnaissance sur l’ensemble du territoire, quel que soit

l’établissement fréquenté par le candidat. Le contrôle continu, par ailleurs très consommateur de temps, n’offre pas cette garantie ! Les vrais problèmes ne sont pas abordés : fonctionnement du second groupe, rôle du livret scolaire, nature et nombre des épreuves.

À PLUSIEURS VITESSES ?

* « Pour les élèves qui ont montré aisance et rapidité dans l’acquisition des connaissances indispensables ... les collèges veilleront à permettre des approfondissements dans les disciplines fondamentales ou des diversifications en particulier dans des disciplines telles que les langues anciennes. » L’organisation de la scolarité au collège n’est précisée dans aucun document mais elle peut se lire au travers de différentes propositions qui préfigurent un enseignement à la carte fondé sur la théorie supposée des dons qui fait écho au triptyque

« talents, goûts et aptitudes » du rapport Thélot et à l’organisation d’un tri social.

* « Au collège, la dotation des établissements comprendra un volet “contrat individuel de réussite éducative”, calculé en fonction du nombre d’élèves repérés en difficulté lors des évaluations... Le temps de travail des élèves sera aménagé de façon à permettre à la fois de progresser dans les matières où ils rencontrent des difficultés et de retrouver confiance en eux, en développant leur talent dans une matière où ils sont en situation de réussite. »

Les 3 heures de soutien individualisé (en HSE) deviennent, dans le document de travail, un aménagement de la scolarité de l’élève qui rappelle les propositions du rapport Thélot.

Derrière la notion de « contrat individuel de réussite éducative », se profile la culpabilisation de l’élève s’il reste en difficulté malgré l’aide apportée (car il ne se sera pas assez investi dans son propre rattrapage).

* « Cet effort ... doit également valoriser les parcours d’alternance en classe de Quatrième et l’enseignement de découverte professionnelle en classe de Troisième. » Cela légitimerait à terme son éviction du cursus ordinaire (alternance dès la classe de Quatrième, apprentissage...). Nous maintenons que le module de six heures de découverte professionnelle ne doit concerner, à titre transitoire, que les élèves en grande difficulté repérés en voie de décrochage.

Quant à l’option de 3 heures, elle ne

SOCLE C OMMUN C OLLÈGE LY CÉE

L’ÉTAT DE L’ÉCOLE

En consacrant chaque année de l’ordre de 100 milliards d’euros à l’éducation (dont plus de 60 milliards d’euros pour le seul bud- get de l’Éducation nationale, soit 23 % du budget de l’État), la France dépense pour la formation initiale 0,4 % de PIB de plus que la moyenne des pays industrialisés (6 % contre 5,6 %). Le budget de l’Éducation nationale est en constante augmentation depuis vingt ans. Le taux d’encadrement global des élèves a fortement augmenté depuis 1990 : le nombre des élèves a diminué de 500 000 alors que celui des enseignants a augmenté de 97 000.

Malgré ces efforts, la progression des années 1985-1995 s’est arrêtée : ce qui caractérise les années 1995-2005, c’est la stagna- tion au niveau atteint en 1995. La réalité des chiffres parle d’elle- même sur l’essoufflement de notre système éducatif :

Depuis 1995, chaque année 150 000 jeunes sortent du sys- tème scolaire sans diplôme, soit près de 20 % d’une classe d’âge.

150 000 enfants ont plus de 11 ans à l’entrée en CM2 (toujours 20 % d’une classe d’âge). Ils accusent un retard de 1 ou 2 ans par rapport à la moyenne.

À l’entrée au collège en Sixième, 80 000 enfants ne savent pas correctement lire, écrire et compter, soit près de 10 % d’une classe d’âge.

Trois fois moins d’élèves issus des catégories socioprofession- nelles les moins favorisées qu’il y a dix ans accèdent aux grandes écoles.

Pour relancer notre système éducatif, il faut clarifier nos objectifs en fixant un cap à l’école, et mieux cibler les moyens sur les besoins prioritaires.

Ce dessein doit être ambitieux : il s’agit de poursuivre la démo- cratisation de l’École, mais en se donnant des obligations de résultats. Une École plus juste, plus efficace et plus ouverte.

LES OBJECTIFS DE LA LOI

Comme tous les grands textes législatif sur l’Éducation nationale, cette loi d’orientation sur l’École, voulue par le Président de la République, s’inscrit dans une certaine continuité historique mais engagera aussi des inflexions décisives.

Continuité historique puisque la loi s’inscrit dans le grand mou- vement initié avec l’École de Jules Ferry mais entré progressive- ment dans les faits après-guerre avec le plan Langevin-Wallon de 1946, la réforme Haby de 1975 et la loi de 1989 qui fixe l’objec- tif de 80 % d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat et de 100 % de qualification pour tous. Ce mouvement, c’est celui de la démocratisation de l’École au service d’une élévation générale du niveau culturel et de qualification des Français.

Cette loi marquera aussi des inflexions décisives dans la lutte contre l’échec scolaire et la montée de l’inégalité sociale devant la réussite des élèves. Son objectif premier est de relancer l’école en corrigeant les difficultés et les insuffisances constatées par tous pour une École plus efficace qui met l’accent sur la qualité.

La loi d’orientation définit l’école du XXIesiècle et réorganise la sco- larité obligatoire avec deux objectifs fondamentaux :

Réduire l’échec scolaire en prenant l’engagement de garantir à tous les élèves, au terme de leur scolarité obligatoire, la maîtrise des savoirs et des compétences indispensables, afin de pour- suivre leur scolarité dans les meilleures conditions ;

Élever plus haut le niveau général de tous les élèves pour atteindre effectivement les objectifs de 100 % de qualification et de 80 % au niveau du baccalauréat, et pour porter à 50 % d’une classe d’âge le nombre de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur d’ici 2015 (contre 35 % aujourd’hui).

La société du XXIesiècle est la société du savoir. Pour faire face aux défis de l’avenir, les Français doivent être mieux instruits, plus mobiles et plus respectueux de l’autre. L’École doit faire en sorte que chaque enfant puisse trouver son chemin et puisse contri- buer, par sa réussite, à la réussite de la France de demain.

LES 14 PROPOSITIONS

Les propositions de François Fillon pour la loi d’orientation sur l’école visent trois objectifs essentiels : rendre l’école plus efficace, plus juste et plus ouverte. Ces propositions feront l’objet d’une concertation approfondie avec l’ensemble des partenaires sociaux de l’Éducation nationale avant d’être arrêtées et présentées sous forme d’un projet de loi au Conseil des ministres en janvier 2005.

Une fois votée par le Parlement, la loi entrera en vigueur à la ren- trée scolaire 2005 et à la rentrée scolaire 2006.

Pour une École plus efficace

1. Garantir à tous les élèves la maîtrise d’un socle commun.

2. Valider l’acquisition du socle tout au long de la scolarité obligatoire.

3. Mettre en place un nouveau brevet pour certifier le socle.

4. Repenser les filières au lycée et moderniser le baccalauréat.

5. Améliorer le fonctionnement de la classe.

6. Rénover la formation initiale et continue des enseignants.

Pour une École plus juste 7. Combattre la violence scolaire.

8. Personnaliser le soutien aux élèves en difficulté.

9. Assurer le remplacement des enseignants absents.

10. Multiplier les bourses au mérite.

Pour une École plus ouverte

11. Généraliser l’option découverte professionnelle.

12. Promouvoir les filières professionnelles.

13. Renforcer l’apprentissage des langues étrangères.

14. Faciliter l’accès à l’ordinateur et à Internet.

Pour une école plus efficace

1. GARANTIR À TOUS LES ÉLÈVES LA MAÎTRISE D’UN SOCLE COMMUN

Par la loi, l’École s’engage à garantir à tous les élèves la maîtrise des compétences indispensables au terme de la scolarité obli- gatoire. Ce socle est la charpente grâce à laquelle l’élève construit son parcours éducatif et tout son avenir.

Le socle comprend un ensemble de connaissances et des com- pétences indispensables :

En français (lecture, écriture, expression orale).

En mathématiques (calcul, raisonnement, méthode).

Dans une langue vivante étrangère (capacité de base à com- muniquer).

En technologies de l’information (ordinateur et Internet) ;

Une culture de base permettant de comprendre notre envi- ronnement (culture scientifique ou technique) et d’exercer notre citoyenneté (culture civique et historique).

Les grandes lignes du socle seront fixées par la loi, car la souve- raineté nationale doit décider des grandes priorités de l’École. Il revient à l’État, à travers le Ministre de l’Éducation nationale, d’arrêter dans le détail la définition du socle. Il le fera en s’appuyant sur une expertise indépendante. La loi proposera de créer un Haut conseil de l’école avec une compétence consultative large, por- tant notamment sur le socle, sur les programmes et sur l’éva- luation des résultats.

2. VALIDER L’ACQUISITION DU SOCLE

TOUT AU LONG DE LA SCOLARITÉ OBLIGATOIRE

La certification du socle interviendra en fin de Troisième grâce à un brevet rénové. Mais il ne faut pas attendre ce moment-là pour détecter des retards ou des difficultés. C’est donc tout au long de la scolarité que les enseignants doivent pouvoir ajuster leur pédagogie. La validation du socle interviendra donc dès le primaire et tout au long de la scolarité :

Une évaluation nationale en français et en mathématiques aura lieu pour tous les élèves en début de CE2 et en début de Sixième. Elle sera utilisée pour déclencher le soutien individua- lisé des élèves en difficulté, même si c’est tout au long de la scolarité du CP à la Sixième que ce soutien peut être décidé.

Les enseignants tiendront compte de la maîtrise du socle dans la décision éventuelle de redoublement à chaque passage dans la classe supérieure. Le rôle de l’enseignant sera réaffirmé dans les décisions de passage, au moment du conseil de classe. Le der- nier mot, après échange avec la famille de l’élève, reviendra au chef d’établissement (ou au directeur de l’école sur proposition des enseignants dans le primaire).

3. METTRE EN PLACE UN NOUVEAU BREVET POUR CERTIFIER LE SOCLE

Le nouveau brevet a été conçu pour certifier la maîtrise du socle et mieux mettre en avant les talents de l’élève. Les élèves choi- siront les matières qui les mettent le plus en position favorable, tout en garantissant un tronc commun.

Le nouveau brevet sera construit sur le modèle suivant :

Trois épreuves écrites définies au plan national (coefficient 8) : – français ;

– mathématiques ;

– au choix : histoire/géographie/éducation civique ou phy- sique/sciences de la Vie et de la Terre.

Une évaluation par contrôle continu (coefficient 12) : – la matière non choisie à l’écrit ;

– langue vivante 1 ;

– un portefeuille de matières au choix de l’élève : technologie, langue vivante 2, latin, grec, EPS, musique, arts, découverte pro- fessionnelle ;

– une note de « vie scolaire » : assiduité, discipline, civisme et enga- gement.

Le nouveau brevet se caractérisera par six nouveautés :

Son caractère obligatoire : tout élève de Troisième devra le passer.

Son caractère national : un même brevet pour tous.

Les épreuves écrites seront passées en mai pour que leur résul- tat soit connu de l’élève et des enseignants avant le conseil de classe de fin de Troisième qui a lieu fin juin. Les résultats complets du brevet (écrit et contrôle continu) seront donc connus fin juin.

La note de vie scolaire.

Le brevet sera à géométrie variable pour mettre sur un pied d’égalité les élèves ayant des aptitudes académiques et ceux qui ont plus d’aptitudes pratiques.

Le brevet sera assorti de mentions (AB/B/TB) pour souligner les mérites de ceux qui auront achevé leur scolarité au collège dans de bonnes conditions.

4. REPENSER LES FILIÈRES DU LYCÉE ET MODERNISER LE BACCALAURÉAT

Aujourd’hui le lycée en France représente 1 100 heures de cours en moyenne contre 960 heures en moyenne dans les pays indus- trialisés. En Seconde les horaires des élèves seront allégés par une simplification des options : un enseignement de détermination obligatoire et deux options facultatives. Les Travaux personnels encadrés ( TPE) seront prévus seulement en Première pour privilégier en Terminale la préparation du baccalauréat.

La filière littéraire sera rendue plus attractive en valorisant ses débouchés. L’étude des langues anciennes sera soutenue en leur donnant un coefficient majoré lorsque l’une ou l’autre est choisie en option au baccalauréat.

Les filières sciences et techniques industrielles (STI) seront déve-

LES 14 PROPOSITIONS

LOI D’ORIENTATION SUR L’

L’US N° 609 •26/11/2004

2

doit pas selon nous se confondre avec l’éducation à l’orientation mais être une ouverture culturelle sur le monde du travail offerte à tous les élèves qui la demandent.

* « À cet effet l’ensemble des dispositifs existants devra être restructuré. » On peut craindre notamment la disparition des 2 heures d’ATP en Sixième (intégrées dans le service).

De lourdes menaces pèsent aussi sur l’avenir de l’éducation prioritaire (jamais citée dans les documents).

On passerait ainsi d’une logique d’aide à l’établissement pour l’ensemble des élèves qu’il accueille, à la mise en place, stigmatisante, de dispositifs centrés sur les seuls élèves en grande difficulté.

LE BREVET

Nous contestons le principe du choix, par les élèves, des enseignements validés dans le cadre du contrôle continu. Cela aurait nécessairement des incidences sur l’organisation des enseignements : soit une

spécialisation des élèves en fonction de leurs « talents » supposés comme dans le rapport Thélot (voire une filiarisation), soit le maintien de toutes les disciplines, mais avec une mobilisation moindre dans celles qui ne « compteraient » pas pour le brevet.

Nous contestons par ailleurs l’introduction d’une note de « vie scolaire » mettant sur le même plan résultats scolaires et comportement, et qui serait difficilement évaluable par une note chiffrée. On ne connaît d’ailleurs pas les coefficients respectifs de chaque composante.

La passation des 3 épreuves écrites en mai, afin de donner aux résultats obtenus un rôle accru dans l’orientation, entraînerait une désorganisation du collège préjudiciable à l’ensemble des enseignements et pourrait aboutir à une démobilisation générale des élèves.

* Extraits du document de travail de 27 pages complémentaire aux 14 propositions et conçu par le ministère comme base de discussion avec les organisations syndicales. Disponible sur le site du SNES.

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C OMMUNIQUÉ DE PRESSE

U SNES

d’une reconnaissance politique de la spécificité de la voie technologique dans le système de formation, mais elles ne répondent pas à des questions cruciales : comment renforcer cette spécificité pour faire réussir plus de jeunes, comment répondre au défi de l’élévation des qualifications, comment s’appuyer sur les potentiels matériels et humains de ces séries ?

Seule une réflexion globale incluant l’analyse des flux, la nécessité de proposer aux jeunes des parcours diversifiés, le développement des poursuites d’études et des passerelles, les besoins de qualifications mais également l’expérience des enseignants pourra redynamiser ces formations stratégiques.

L’US N° 609 •26/11/2004 3 VOUS AVEZ DIT LIBERTÉ ?

Le ministre a insisté sur sa volonté de renforcer la liberté pédagogique des enseignants. En fait, les pouvoirs des chefs d’établissements sont non seulement confirmés, mais aussi renforcés comme le montre le texte complémentaire du ministère*.

C’est dans ce cadre que le SNES récuse le Conseil pédagogique, en particulier à cause de la présidence assurée par le chef d’établissement, la désignation des membres à la discrétion de fait du chef d’établissement, la définition contestable de son périmètre de compétences qui font de ce conseil une hiérarchie intermédiaire.

* « Un conseil pédagogique sera institué : présidé par le chef d’établissement, il comprendra des professeurs principaux de chaque niveau, des professeurs représentant chaque discipline, ainsi que le coordinateur des technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (sic !).

Ce conseil veillera à la cohérence pédagogique des enseignements à chaque niveau et à la continuité de la progression des élèves dans chacune des disciplines, il organisera au collège les modalités du contrat individuel de réussite éducative ; il élaborera la partie pédagogique du projet d’établissement ; il proposera un programme d’accueil des enseignants stagiaires et les actions locales de formation continue des enseignants. »

LOI DE PROGRAMMATION

Après avoir réduit le nombre de postes offerts aux concours du second degré, le gouvernement envisage désormais une programmation pluriannuelle des recrutements pour les années 2006 à 2010.

Les chiffres avancés (17 000/an) reposent toujours sur l’objectif d’une diminution du nombre de titulaires et méconnaissent les projections de la DEP qui prennent en compte l’évolution des départs d’enseignants (19 140 départs sur la période 2005 - 2009) et celle des effectifs d’élèves.

Sans effort de recrutement massif, la dégradation de l’offre

d’enseignement se poursuivra.

VERS LA BIVALENCE

Le renforcement du lien entre formation des maîtres et recherche universitaire est positif mais le traitement de la qualification enseignante au travers de l’intégration dans l’architecture européenne du LMD ne répond pas à la nécessité d’une revalorisation de nos professions. Il n’octroie que

deux semestres de master à l’issue de deux années d’IUFM.

Il valorise l’agrégation pour l’obtention du master.

Si nous voulons nous inscrire dans l’objectif d’une élévation du niveau de recrutement et de la reconnaissance de celui-ci, l’unification progressive dans le corps des agrégés, la perspective offerte par le MEN est insuffisante.

Quant à la formation, au lieu d’être repensée dans le souci d’une meilleure articulation entre apports théoriques et pratiques, elle propose d’ajouter à une année de PLC2 déjà lourde, une certification complémentaire en lettres, langues ou mathématiques, afin de permettre ultérieurement la bivalence dans l’établissement.

La formation continue, elle, n’est pas conçue comme essentielle à des métiers en évolution mais sera délivrée en dehors du temps scolaire et pourra donner lieu à un

supplément de traitement lorsqu’elle répond aux demandes du recteur, en fonction des seuls besoins de l’institution.

AFFECTATION RÉGIONALISÉE

* « Dans le Second degré, il pourrait être envisagé d’organiser des concours nationaux à affectation régionalisée. »

Cette proposition en germe dans la première phase de déconcentration en 99 a pour but l’adaptation du nombre de recrutements à la demande des recteurs dans les différentes disciplines ; ainsi, le nombre de postes mis aux concours serait la somme de ces calibrages. Les candidats aux concours du second degré, envoyés dans les académies en fonction de leur rang de classement,

auraient peu de perspectives de bouger ensuite s’ils le souhaitent.

En outre, ce système induirait un blocage pour l’ensemble des demandeurs de mutations, en réduisant les capacités d’accueil offertes et en ne permettant plus la mobilité interacadémique.

Sans répondre aux questions des viviers d’étudiants dans les académies et à celles d’entrée dans le métier, un concours de ce type aura des conséquences graves sur les inégalités territoriales et les cartes de formation et débouchera à terme sur un concours régional.

REMPLACEMENT IMPOSÉ

Le droit des élèves à un enseignement de qualité et à la réussite impose les remplacements, y compris ceux de courte durée.

Problème pédagogique réel qui suppose des solutions différenciées, adaptées, centrées sur le travail personnel et l’autonomie des élèves : documentalistes, étudiants-

surveillants peuvent notamment apporter leur concours... encore faut-il les recruter en nombre suffisant.

Imposer des remplacements au pied levé et en fonction de « la ressource » disponible, est-ce véritablement efficace, aisé en terme

d’organisation ? En revanche, c’est une source de conflit à coup sûr !

V OIE TECHNOL OGIQUE C ONSEIL PÉDA GOGIQUE RECRUTEMENT ET FORMA TION C ONC OURS REMPL A CEMENT

loppées pour offrir des perspectives d’études supérieures, soit en BTS, soit en licence professionnelle. Elles doivent pouvoir attirer davantage de jeunes filles. Elles seront révisées et leur nombre réduit de 12 à 5 pour accroître leur lisibilité et leur attractivité, d’ici deux ans :

énergie et environnement ;

habitat et urbanisme ;

ingénierie mécanique ;

ingénierie des systèmes automatiques ;

traitement de l’information et des réseaux.

Les séries sciences médico-sociales (SMS) et sciences et tech- nologie de laboratoire (STL), qui correspondent à des besoins très importants du marché de l’emploi, seront actualisées et développées.

Le baccalauréat pourrait être modernisé en introduisant le contrôle continu ou le contrôle en cours de formation pour moins amputer le troisième trimestre en Terminale. Le nombre d’épreuves Terminales serait limité à six épreuves, les autres matières étant validées par un contrôle continu ou par un contrôle en cours de formation en Première et en Terminale.

5. AMÉLIORER LE FONCTIONNEMENT DE LA CLASSE La réussite de l’École dépend au premier chef du fonctionnement de la classe, de la pédagogie, de la qualité et de l’engagement des enseignants.

Cela suppose de reconnaître le rôle primordial de la pédagogie de l’enseignant dans sa classe : le principe de la liberté pédago- gique de l’enseignant sera inscrit dans la loi. Cela suppose aussi de formaliser davantage le travail pédagogique en équipe dans l’établissement (collège et lycée) par :

une meilleure reconnaissance du rôle de professeur principal ;

la mise en place d’un conseil pédagogique élaborant le projet pédagogique de chaque établissement, et gérant le travail péda- gogique d’équipe (choix des manuels, concertation sur les devoirs, suivi de la progression des élèves, accueil des professeurs sta- giaires, aspects pédagogiques du projet d’établissement avec notamment le soutien des élèves en difficulté, actions locales de formation...).

6. RÉNOVER LA FORMATION INITIALE ET CONTINUE DES ENSEIGNANTS

La formation des enseignants est un enjeu crucial pour la qualité de l’école. La loi fixera un cadre national permettant une forma- tion académique au plus haut niveau et une formation pratique plus intense.

Les IUFM deviendront des unités intégrées aux universités avec un statut spécial, équivalent à celui de certaines écoles d’ingé- nieurs. L’étudiant en IUFM accèdera à des unités de valeur (ou cré- dits) qui lui permettront d’accéder à une partie de Master disci- plinaire (deux semestres, à compléter en formation continue dans la suite de la carrière).

La rentrée en IUFM, après la réussite au concours, sera avancée d’une semaine avant la rentrée scolaire afin que le début de la mise en situation de responsabilité dans une classe soit pré- cédé d’un début de formation pédagogique.

Le contenu pratique de la formation, en deuxième année, après le concours, sera enrichi. Les enseignants en IUFM seront soit des enseignants chercheurs de l’université, soit des enseignants associés du secondaire ou du primaire ayant toujours en charge un enseignement effectif devant élèves, pour ne jamais perdre le contact avec la classe.

Après la fin de la scolarité en IUFM, le nouveau professeur sera affecté dans l’académie où se trouve son IUFM de manière à garder un lien avec ses formateurs. Une prime d’installation de l’ordre de 1 000 euros lui sera attribuée.

Pour faire entrer la formation continue dans les faits, un droit indi- viduel à la formation continue sera mis en place. Tout ensei- gnant bénéficiera de vingt heures de formation par an, capitali- sables sur six ans, pouvant s’exercer pour partie hors périodes scolaires moyennant un complément de rémunération.

Pour une École plus juste

7. COMBATTRE LA VIOLENCE SCOLAIRE

La sécurité dans les établissements est un élément clef de la justice scolaire, mais aussi de l’efficacité de l’école. Combattre toutes les violences à l’école est une priorité éducative et sociale.

Le dispositif relais a fait les preuves de son efficacité. Extraire d’une classe de collège des élèves perturbateurs permet de pacifier la classe et de la remettre au travail. Pour l’élève concerné, le bénéfice est clair : il se retrouve dans un groupe de moins de 10 élèves, avec des professeurs qui savent adapter leur pédago- gie. Au bout de 3 à 4 mois, le retour dans la classe doit être la règle.

La loi engagera une politique ambitieuse en multipliant par 5 le nombre de classes et ateliers relais en cinq ans.

8. PERSONNALISER LE SOUTIEN AUX ÉLÈVES EN DIFFICULTÉ Tout élève en difficulté dans l’acquisition du socle doit se voir proposer un « contrat individuel de réussite éducative » (CIRE).

Il s’agira d’un engagement mutuel entre l’école et l’élève, car ce dernier doit s’investir dans un rattrapage. Ce contrat apportera à l’élève un soutien de trois heures par semaine dans les disci- plines et les compétences où des lacunes graves se feraient sentir. Dans le primaire, il s’agira d’abord du français et des mathématiques.

Ce contrat peut être offert à tout moment sur l’initiative de l’en- seignant. Il ouvre un accès à un enseignement en petit groupe, organisé par le directeur d’école ou le chef d’établissement. Pour sa mise en œuvre, le directeur d’école pourra faire appel à des maîtres du Réseau d’aide aux élèves en difficulté. Pour l’organi- sation de ce soutien au niveau du collège, le chef d’établissement disposera d’un contingent d’heures supplémentaires, que l’éta- blissement soit ou non situé en ZEP, à proportion des difficultés des élèves dans son établissement.

9. ASSURER LE REMPLACEMENT DES ENSEIGNANTS La loi entend résoudre un problème majeur dans le fonctionne- ment de l’école : celui des remplacements de courte durée d’en- seignants absents. Il y va de l’efficacité de la scolarité de tous, mais surtout de justice car ce sont les élèves en difficulté qui en pâtis- sent le plus. Ces remplacements de courte durée seront gérés au niveau de l’établissement par les collègues de l’enseignant absent, en heures supplémentaires.

Aujourd’hui, un enseignant peut être astreint à une heure sup- plémentaire par semaine selon le planning valable pour toute l’an- née scolaire (1 HSA ou heure supplémentaire année). Pour que les absences de courte durée soient effectivement remplacées, chaque enseignant devra pouvoir accomplir, en plus de son service actuel, jusqu’à 72 heures (HSE-heure supplémentaire effective) dans une année scolaire (soit l’équivalent de 2 HSE supplémentaires par semaine). Ces HSE seront payées au tarif majoré de 25 % au lieu de 15 % aujourd’hui.

10. MULTIPLIER LES BOURSES AU MÉRITE

La justice scolaire suppose de soutenir aussi les élèves doués mais de condition modeste afin que les contraintes financières ne pèsent pas sur leur choix d’orientation. Les bourses au mérite seront donc relancées :

leur montant sera majoré à 1 000 euros par an ;

le nombre de bénéficiaires de bourses au mérite dans le second cycle du secondaire sera triplé pour atteindre 75 000 en cinq ans ;

sous réserve de critères de ressources, une bourse au mérite sera offerte aux titulaires d’une mention B ou TB au brevet, ainsi qu’un séjour linguistique ;

sous réserve de critères de ressources, une bourse au mérite sera offerte dans le supérieur aux titulaires d’une mention TB au baccalauréat.

Pour une École plus ouverte

11.GÉNÉRALISER L’OPTION « DÉCOUVERTE PROFESSIONNELLE » Il appartient aussi à l’école de contribuer à l’insertion sociale et professionnelle des élèves.

L’éducation au choix, c’est aussi éclairer les élèves et les familles sur les perspectives de débouchés, en évitant que les préjugés ou les stéréotypes n’enferment les élèves dans des choix réduc- teurs voire pénalisants à terme.

La généralisation progressive de l’option « découverte profes- sionnelle » en Troisième à partir de la rentrée 2005 jouera à cet égard un rôle déterminant. La loi fixera un objectif de 100 000 élèves optant pour la découverte professionnelle d’ici 5 ans.

12. PROMOUVOIR LES FILIÈRES PROFESSIONNELLES Pour rendre les filières professionnelles plus attractives, le BEP sera clarifié avec un BEP par branche, l’accès au Bac Pro en 3 ans sera généralisé pour ceux qui le souhaitent, et les titulaires de Bac Pro mention B ou TB auront de plein droit accès à une place en STS, en vue d’un BTS correspondant à leur spécialité.

L’Éducation nationale participera pleinement au développe- ment de l’apprentissage prévu par la loi de cohésion sociale : la loi d’orientation sur l’École fixera pour objectif de doubler le nombre d’apprentis en cinq ans.

13. RENFORCER L’APPRENTISSAGE DES LANGUES ÉTRANGÈRES

La loi mettra en place un plan ambitieux pour renforcer l’ap- prentissage des langues vivantes, comportant notamment :

l’apprentissage de la langue vivante 1 dès le CE1 et de la langue vivante 2 dès la Cinquième ;

le dédoublement progressif des classes en langues (en com- mençant par la Terminale) avec une évolution de la pédagogie vers la pratique et la compréhension orales ;

la mise en place de groupes de niveau en langues dans le secondaire ;

l’introduction d’une épreuve orale pour la langue vivante 1 au baccalauréat ;

une épreuve obligatoire de langue au concours de professeur des écoles (IUFM).

14. FACILITER L’ACCÈS À L’ORDINATEUR ET À INTERNET Le socle comprendra un apprentissage de l’ordinateur et des environnements numériques.

Tout jeune doit apprendre à les utiliser de manière autonome et raisonnée pour lire et produire des documents, pour rechercher des informations et pour communiquer au moyen d’une messagerie :

Le B2i (Brevet informatique et Internet) sera intégré au nouveau brevet et donnera des points supplémentaires aux élèves.

Le C2i (Certificat informatique et Internet) sera obligatoire pour tous les enseignants sortant d’IUFM.

S DE FRANÇOIS FILLON

L’ÉCOLE

RECONNAISSANCE MAIS...

Le ministère a aujourd’hui engagé les réformes de structures des séries STI et STL.

Pour les STI, il envisage de créer cinq baccalauréats en remplacement des douze bacs et options actuels.

Pour les STL, le ministère

envisagerait un seul bac : biochimie et génie biologique.

En parallèle, une rénovation des contenus de la série SMS serait engagée dans la perspective de création d’un BTS SMS.

L’objectif de cette restructuration serait de mieux préparer les bacheliers technologiques aux poursuites d’études jusqu’aux licences professionnelles via les BTS.

Ces annonces sont peut-être le signe

(4)

Vous trouverez avec cette US le supplément Carrières

« Promotions 2005, attention danger ».

Le point sur le dossier des hors-classes, les modalités de promotions de grades et de corps pour 2005, ainsi que de l’avancement d’échelon et

les fiches syndicales.

L’US N° 609 •26/11/2004

4

P

lus de véritable appel à candidatures, plus de barème national commun à tous fondé sur des critères objectifs et transparents, mais des pro- motions individualisées au gré des avis discré- tionnaires des chefs d’établissement et de l’ins- pection, voilà les carrières que dessinent les projets ministériels initiaux pour l’accès à la hors classe, en cohérence avec les orientations pour toute la fonc- tion publique.

L’accès du plus grand nombre à l’échelon terminal de la hors-classe serait abandonné, nos carrières assujetties aux contraintes du local et les acquis conquis depuis 1989 réduits à néant. Comme l’a montré une expérimentation conduite l’an passé pour les PLP dans l’académie de Toulouse, c’est 30 % des collègues qui auraient dû être promus qui ne l’ont pas été. Les premiers visés sont d’abord ceux qui sont en attente de promotion avant leur départ à la retraite. Et pour tous, aucune possibilité désormais de prévoir ses chances de promotion. Au lieu de la nouvelle étape de revalorisation indis- pensable pour redonner pleine attractivité à nos métiers, une carrière « au rabais », inégalitaire, tota- lement déconcentrée et assujettie aux aléas des politiques rectorales. La forte riposte unitaire oblige partiellement le ministère à manœuvrer en recul.

Nos qualifications et notre investissement profes- sionnel doivent être pleinement reconnus dans le cadre de garanties collectives renforcées. C’est une des raisons de faire grève.

Nicole Sergent,nicole.sergent@snes.edu

L

ors de la préparation de la grève du 7décembre, et dans la perspective d’en construire les suites, signifions explicitement que la politique gouver-

nementale envers les personnels du service public d’éducation est inacceptable. Les conditions du mouvement des mutations 2005 (dispositif « APV », équilibres des barèmes, cadrage national de la phase intra...) doivent être rediscutées.

Christophe Barbillat,emploi@snes.edu

PROMOTIONS ET MUTATIONS

DEFENDRE NOS GARANTIES COLLECTIVES

D

ans le contexte de suppressions massives d’emplois, le ministre voudrait par ses pro- positions résoudre des problèmes réels dont l’acuité ne peut que s’amplifier : évolution du métier, accroissement de la charge de travail et de sa pénibilité dans des situations très diversifiées, remplacement de courte durée. Des heures sup- plémentaires effectives (HSE non imposables actuellement) deviendraient obligatoires à hauteur de 72 heures annuelles (2 en moyenne par semaine) sur décision du chef d’établissement pour assurer les remplacements de courte durée.

Les « décharges spécifiques » (réductions du maxi- mum de service dû pour première chaire, heure de laboratoire, effectifs surchargés...) ne seraient plus un droit applicable à tous et partout, mais les chefs d’établissement pourraient déterminer qui, et selon quelle priorité, verrait son service allégé, voire percevrait une heure supplémentaire année (HSA). Au détour de ces mesures « ponctuelles », c’est notre maximum hebdomadaire de service

(statutairement limité à 18 ou 15 heures qui est dynamité. Référence « intangible » certes, mais vidée de tout sens, à géométrie variable selon le bon vouloir des chefs d’établissement et du volant d’heures attribué par le rectorat, service flexible selon les semaines.

Qui peut croire à l’efficacité pédagogique d’un remplacement « bouche-trou » et de décharges octroyées qui opposeraient les situations, les dis- ciplines, les établissements ?

Plus de temps contraint, des horaires pouvant varier du jour au lendemain – il faudrait y ajouter la formation continue obligatoire et placée en dehors du temps de service devant élèves – alors qu’il faut libérer du temps pour le travail en équipe, le suivi individualisé !

Drôle de continuité du service public qui se pré- occupe plus de l’apparence que de la qualité du service dû aux élèves et des spécificités de notre métier.

Nicole Sergent,nicole.sergent@snes.edu

SERVICES DES ENSEIGNANTS

(RE)DÉFINIS

AU GRÉ DU CHEF D’ÉTABLISSEMENT

POUVOIR D’ACHAT

AUGMENTER NOS SALAIRES ET NOS PENSIONS :

C’EST POSSIBLE

SYNDICALISATION

ETRE NOMBREUX POUR ETRE FORTS

Individuellement ou

collectivement, signez, faites signer, diffusez massivement la lettre ouverte ci-contre.

Téléchargement et signatures en ligne sur notre site : www.snes.edu Retour des signatures « papier » : SNES, secteur Emploi, 1, rue de Courty, 75341 Paris Cedex 07 Télécopie : 01 40 63 29 78

L

es raisons ne manquent pas de se rassembler pour être forts et efficaces. Ce numéro spécial aborde des dossiers brûlants, qui appellent une réflexion de toute la profession, et des interventions et actions de grande ampleur.

Depuis la rentrée de septembre, près de 45 000 col-

lègues ont, en adhérant au SNES, fait le choix de :

confronter, dans le SNES, leurs idées et analyses à celles des autres.

élaborer avec les autres adhérents les proposi- tions alternatives dont le SNES est porteur pour le système éducatif, pour nos métiers ;

tant au moment où s’ouvre la campagne des muta- tions 2005 et débutent les opérations de promo- tion, d’avancement d’échelon, etc.

C’est aussi la conviction qu’il faut se rassembler pour être forts qui a conduit plus de 2 300 anciens adhérents, qui n’avaient pas renouvelé leur adhé- sion en 2003/2004, à reprendre leur place dans le SNES. Ils représentent un tiers des nouveaux coti- sants de cette année.

En même temps, quelque 31 000 adhérents de l’an dernier n’ont pas encore renouvelé leur adhésion ; parmi eux bien sûr, celles et ceux qui ont l’habitude d’acquitter leur cotisation en début d’année civile, mais aussi des collègues, l’acquittant généralement au cours du 1ertrimestre, qui ont oublié ou sont en retard. Ils recevront, dans les prochains jours, un courrier de la section acadé- mique.

Ne tardez pas à renouveler votre adhésion et à donner au SNES les moyens d’assurer votre infor- mation complète et régulière sur le métier, les pro- jets gouvernementaux, etc., et de construire avec vous les actions indispensables.

N’hésitez pas non plus à faire le pas de l’adhésion, pour être forts ensemble !

Eugenio Bressan eugenio.bressan@snes.edu Date de naissance sexe : masc. fém.

NOM PRENOM

Résidence, bâtiment, escalier ____________ N° et voie ___________________________________________________________________

Commune si différente du bureau distributeur____________________________________________________________________________

Code postal__________________ Bureau distributeur ____________________________________________________________________

Nom de jeune fille ____________________________ Téléphone____________________________________________________________

Établissement d’affectation : code Académie ________________________ Catégorie _______________________

Nom et adresse __________________________________________________________________________________________________

Demande d’adhésion

à remettre au trésorier du SNES de votre établissement (ou à votre section académique pour les isolés)

construire les ripostes aux remises en cause des acquis collectifs, aux tentatives d’imposer l’indivi- dualisation pour casser toute solidarité et réfé- rence collective.

Ils ont aussi fait le choix d’être aidés personnelle- ment pour leur carrière individuelle, et c’est impor-

A

près avoir diffusé des statistiques malhon- nêtes sur l’évolution du pouvoir d’achat des traitements et des pensions des fonctionnaires, le ministre tente une fois de plus de discréditer leurs revendications aux yeux de l’opinion. Elles représenteraient selon lui un « prélèvement de 170 euros auprès de chacun des 60 millions de Français en 2005 ».

Bref, après avoir laissé s’aggraver le retard sur l’in- flation, on nous dit que l’on ne peut plus le rattra- per car la facture est trop élevée. Il faudrait donc accepter de voir le décrochage s’approfondir.

Nos revendications sont légitimes. Leur satisfaction contribuerait à desserrer les contraintes écono- miques. La croissance a besoin du pouvoir d’achat des ménages. On ne peut se priver de celui des agents de la fonction publique qui représentent plus de 20 % du salariat.

Les sept fédérations diffusent ensemble un argu- mentaire. L’ampleur de la grève du 7 décembre per- mettra de poser dans des termes renouvelés la question d’un appel commun à une action de haut niveau. N’attendons pas.

Anne Féray,anne.feray@snes.edu

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