Les Professeurs de Langues vivantes du lycée _________________________
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A Mesdames et Messieurs les IPR de LVE s/c de ____________________ , Proviseur
A ___________________ , le _____________
Mesdames, Messieurs
Nous souhaitons par le présent courrier vous informer de notre refus de participer aux épreuves de certifications 2012 et développer les principales raisons qui motivent notre décision collective.
Rappelons tout d’abord que B1 est le niveau de certification visé en fin de seconde alors que A2 est le niveau fin de seconde inscrit dans les textes officiels ; cette distorsion suppose donc de notre part une préparation spécifique des élèves présentés, ce qui implique du temps et ce pour une minorité d’élèves.
D’autre part, notre participation à ces épreuves représente une charge de travail supplémentaire et nos absences induites conduisent de fait à la suppression de nombreuses heures de cours pour nos élèves qui, de réforme en réforme, ne bénéficient plus que 2 ou 2,5h de cours hebdomadaires :
- elles s’ajoutent aux épreuves orales du baccalauréat STG, des épreuves orales de BTS, aux épreuves de « Bac blanc », aux épreuves anticipées du baccalauréat général.
- elles s’ajouteront l’an prochain aux épreuves orales (« dans le cadre de la formation de l'élève ») du baccalauréat général.
- elles demandent aux enseignants un minimum de préparation en termes de prise de connaissance et d’étude des documents proposés, parfois de sélection de ces documents, de reprographie…
Ces certifications ont un coût très élevé (cf. appels d'offre au BOAMP), le Ministère devant payer les sujets à des organismes privés ou semi- publics. De plus, la durée de la certification étant limitée, ces certifications n’exonèreront pas les élèves d’en passer d’autres plus tard pour attester de leur niveau en langue face à leurs employeurs, ces derniers d’ailleurs préférant souvent les certifications telles que TOEFL ou TOIC.
A l’heure où nos salaires sont non seulement bloqués mais diminuent eu égard aux mesures gouvernementales sur les cotisations pour la retraite, où notre charge de travail de cesse de croître, aucune rémunération n’est octroyée aux professeurs qui de fait « travaillent plus » pour des organismes hors Education Nationale.
(conclure)