• Aucun résultat trouvé

SUR LE FILM "LOIN DE L'EQUILIBRE"

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "SUR LE FILM "LOIN DE L'EQUILIBRE""

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00219824

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00219824

Submitted on 1 Jan 1980

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

SUR LE FILM ”LOIN DE L’EQUILIBRE”

M. Guéron

To cite this version:

M. Guéron. SUR LE FILM ”LOIN DE L’EQUILIBRE”. Journal de Physique Colloques, 1980, 41

(C3), pp.C3-36-C3-36. �10.1051/jphyscol:1980305�. �jpa-00219824�

(2)

JOURNAL DE PHYSIQUE

Groupe d e B i o p h y s i q u e , E c o l e Pol y t e c h n i q u e

Le film suggère que des phénomènes biologiques tels le battement cardiaque ou l'élabo- ration de structures différenciées (organes)

2

partir d'une cellule unique durant l'a-1 bryogénëse sont des structures dissipatives. On entend par ce terme des structures tem- porelles ou spatiales qui naissent dans un milieu initialement statique et homogène lors- que s'y produisent des réactions chimiques suffisamment loin de l'équilibre..Une caracté- ristique essentielle des structures dissipatives est qu'elles disparaissent si le flux d'énergie libre, sous forme de produits alimentant les réactions, est réduit en dessous d 'un minimum.

Actuellement aucune observation ne permet d'attribuer un rôle biologique aux structu- res dissipatives, et aucun argument théorique sérieux ne suggère qu'il doive en être au- trement.

La thermodynamique a fixé au siècle dernier les contraintes dans l'évolution des sys- tèmes ouverts

:

la quantité d'énergie libre fournie de l'extérieur est supérieure

à

l'ac- croissement d'énergie libre d'un tel système. Mais rien n'oblige

à

passer par des struc- tures dissipatives pour l'exploitation du flux d'énergie libre nécessaire.

La biologie atteint aujourd'hui une pureté conceptuelle, une universalité, un pouvoir d'explication et de création qui justifient la comparaison avec la physique moderne. Con- cernant la génération de structures, elle nous montre que le principe général est celui de l'autoassemblage. C'est-à-dire que l'énergie libre est utilisée pour la synthèse de molécules hautement spéci&iques, dont l'assemblage rigoureux se fait ensuite spontanément,

sans autre fourniture d'énergie libre. C'est le cas par exemple des enzymes formées de sous-unités, des fibres de collagène, des ribosomes, des virus, ainsi que des éléments de reconnaissance intercellulaires. Formées spontanément, ces structures sont stables, et se maintiennent sans apport d'énergie libre, a fortiori sans l'aide de processus dissipatifs.

Pensons au grain de bl5 qui peut encore germer après

6000

ans

à

flux d'énergie quasi-nul dans la tombe du pharaon. Est-ce alors la biosynthèse des molécules constituantes qui fait appel

5

des structures dissipatives? Les mécanismes en sont bien connus, et s'ils font un usage raffiné de l'énergie libre aux fins de haute spEciLicité

( ' )

, ils ne font aucunement appel

à

un flux minimum.

Quant aux rythmes biologiques, si très peu sont compris

à

l'heure actuelle, le méca- nisme du battement cardiaque est lui par contre connu. Il s'agit d'un oscillateur de re- laxation au niveau cellulaire, certes non linGaire, mais fondé sur un système cornparti- menté (et non pas homogène), et qui ne fait pas appel

à

un flux minimum

:

ce n'est pas une structure dissipative.

En attribuant aux structures dissi~atives une importance biologique qu'elles n'ont pas, le film "Loin de 1'Equilibre" donne de la biologie et de ses fondements physico- chimiques une idée incorrecte. S'agissant d'un film destine

à

un public souvent peu au courant des concepts modernes de la biologie, ceci doit susciter de sérieuses réserves, malgré la qualité de la réalisation.

( l ) .

On trouvera une présentation de la théorie de la relecture', et les références ori-

ginales (Hopfield, PJinio) dans

: T I .

Guéron, Bulletin de la Société Francaise de Physique

26,

14-18 (1977) et

M .

Guéron, American Scientist 66, n02, 202-208 (1975).

-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphyscol:1980305

Références

Documents relatifs

filets de sulfate de fer protégeront alors, contre l’action chimique ultérieure, les points de la plaque qu’ils recouvrent immédiat- men t, tandis que cette action pourra

L’électronégativité est définie comme étant la propriété d’un atome à attirer à lui les électrons d’une liaison. Plus la différence d’électronégativité sera

Exemple : Le cas de la gravité (centre de masse, centre de gravité). La seule différence par rapport au cas précédent est que les points du corps sont identifiés dans

Il est évident que si une réaction est exothermique dans un sens, avec dégagement d'une certaine chaleur, elle sera endothermique en sens inverse et nécessitera cette même

5. Il est toujours très possible d’oublier une source d’erreur expérimentale. Au cours de la présente expérience, tu n’as peut-être pas pris en compte le fait que le butane

[r]

Les atomes formant une liaison covalente partagent parfois deux ou trois paires d’électrons.. Pour chaque élément qui suit, indique s'il doit gagner ou perdre des électrons

À leur contact, le papier de tournesol vire au bleu, les solutions d'indicateur universel virent du vert au violet, et la solution de phénolphtaléine vire au rose. Les bases n'ont