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Les gros ions dans l'atmosphère

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00242622

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242622

Submitted on 1 Jan 1913

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J.A. Mc Clelland, H. Kennedy

To cite this version:

J.A. Mc Clelland, H. Kennedy. Les gros ions dans l’atmosphère. Radium (Paris), 1913, 10 (12),

pp.392-400. �10.1051/radium:019130010012039201�. �jpa-00242622�

(2)

,

En employant la formule d’interpolation complète,

on doit t prendre A2 =0,010, h=4, et le calcul donne :

Exemple 5.

-

Étant connu qu’un curie est la quantité d’émanation en équilibre avec un gr. de Ha,

un demande d’exprimer en millicuries la quantité

d’émanation qui sera accumulée en 5j22h31m par une

préparation contenant 10 mgr. de RaCl2 pur.

10 mgr. de BACI, contiennent 7,61 mgr. de Ra et sont en équilibre avec 7,61 1 millicuries d’émanation ; si n est la production d’émanation par heure, on a,

d’après le tableau B ;

en tenant compte du résultat de l’exemple 2, la quan- tité cherchée est :

[Manuscrit reou le 15 novembre].

Les gros ions dans l’atmosphère

Par J. A. Mc CLELLAND et H. KENNEDY [University College, Dublin].

Dans ces dernièrco années on a beaucoup travaillé

pour l’étude et la mesure des ions de l’atmosphére.

Pratiquement dans la totalité dc ce travail, on s’est

a lonné unicluement li l’étude des ions analogues à

ceux produits directement quand uti gaz est soumis à

un agent ionisant, et d’une mobilité de l’ordre de 1,6 cn1. par seconde dans un champ électrique de

1 volt par centimètre. Quoique Langevin, dans

des notes publiées en 1905, ait attiré l’attention sur

l’existence dans l’atmosphère d’une autre classe

d’ions de mobilité beaucoup plus petite et aussi en beaucoup plus grand nombre que les ions ordi-

naires, les recher hes sur l’ionisation atmosphérique

se sont poursuivies seulement sur les ions ordinaires,

Langevin a montré que ces gros ions atmosphériques

ont une mobilité de l’ordre de 1/3000 cnl. par seconde alors que cette mobilité est de 1,6 cm. par seconde pour les ions ordinaires, et qu’ils sont envi-

ron 50 fois plus nombreux que ces derniers. De plus,

la théorie de la production et de la nature de ces gros ions, développée par Langevin, niontre qu’ils ont

vraisemblablement une grande importance dans la

théorie générale météorologique.

La seule autre recherche sur ces gros ions atmo-

sphériques est celle de Pollock 2 1 et Lusby 3 à Sydney

en 1909 ; leurs résultats, quoique donnant une valeur plus faible que celle de Lange viu pour le nombre des

gros ions présents par centimètre cube, s’accordent à montrer la présence générale et l’importance de ces

-,ros ions.

4, Le Radium, 4 (1907) 218.

2. Le Radium. 6 (1909) 1’:2tt.

3. Prior. Ray. Soc. (1909) 33-60.

Le présent travail a pour objet d’obtenir de llon-

i elles données concernant le nombre des gros ions de

l’atmosphère, leur origine et leur propriété. Nous

renvoyons a l’iinportant travail de Langevin et à celui

de Pollock et Lusby jusqu’à ce que nous discutions les observations rassemblées dans ce mémoire.

Description de 1 appareil.

-

Pour obtenir les

courants de saturation avec des ions de très faible mobilité, il est nécessaire que le gaz soit, ou bien aspiré à travers un champ électrique très intense,

ou bien que le temps de son passage à travers le

champ soit prolongé. Afln de pouvoir utiliser des

potentiels pas trop élevés et d’opérer, comme nous

le désirions avec de gros volumes d’air, l’appareil

avait la forme suivante. L’air était aspiré au moyen d’un moteur et d’un ventilateur à travers un long tube rectangulaire en bois d’environ 550 cms., de longueur.

La section droite du tube est représentée schémati- quement sur la figure I. Le tube avait C3 cms. de

Fig. 1.

large est 4 cms. de haut. Les surfaces intérieure, supérieure et inférieure, étaient recouvertes d’une feuille d’étain D placée sur une iiiincè couche de

paraffine, 1 Ïsolenlent étant suffisamment bon pour permettre de maintenir les surfaces étamées au pot en-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019130010012039201

(3)

tiel désiré au moyen d’une batterie de petites piles.

Au milieu de l’espace compris entre les deux surfaces conductrices horizontales, était placé un plateau de

verre A recouvert d’étain. Ce plateau était supporté

comme le montre la figure 2 sur de petites tiges métalliques émergeant sur les côtés du tube, et était isolé de ces supports par de la paraffine les tiges étant

elles-mêmes reliées au sol. Les surfaces conductrices D,

supérieur et inférieure, étaient maintenues à un poten- tiel élevé, et le plateau intermédiaire A était relié à un

électromètre Dolezalek par un fil de connexion conve-

nable. Grâce à cette méthode de support qui vient

d’être décrite, il ne prouvait y avoir à l’électrométre d’autre fuite que celle due a l’air. Le plateau du milieu

et les surfaces étamées supérieure èt inférieure du tube avaient environ 457 cms. de long, de sorte que l’air traversait environ 90 cms. du tube avant de pénétrer

dans le champ existant entre les deux surfaces char- ’ gées. La distance entre les surfaces supérieure et infé-

rieure et le plateau A était de 2,1 l cm. Le plateau A

avait 20 CUlS. de large et était séparé des faces verti- cales du tube par des plateaux de verre recouverts de feuilles d’étain et reliés au sol de façon à laisser un

espace d’environ 5 mms. entre les parties au sol et

le plateau relié à l’électromètre. Le but de ces pla-

teaux était d’obtenir un chalnp transversal uniforme.

Toutes les connexions à l’électromètre étaient faites

au travers de tubes recouverts de papier d’étain et

mis au sol, de façon à préserver le système des per- turbations extérieures. La capacité de l’appareil et de

l’électromètre était 0,0011 microfarad ; il était géné-

ralement nécessaire d’adjoindre une autre capacité

afin de diminuer la vitesse du mouvement du spot

lumineux sur l’échelle de l’électramètre.

L’électromètre, employé a la façon ordinaire, don-

nait environ 1000 divisions de l’échelle par volt. Dans la plupart des expériences, l’air était aspiré au travers

de l’appareil au moyen d’un ventilateur. L’extrémité du tuhe était fixée à une boite munie d’un tube de sortie, dans laquel!e marchait le ventilateur. Dans ce

tube, il y avait aussi un nlanométre, qui permettait

dc mesurer la vitesse du courant d’air. Dans quelques expériences décrites plus loin, le courant d’air était

produit et mesuré au moyen d’un grand réservoir

construit comme un gaz11ètre ordinaire.

L’appareil décrit a été exécuté après un certain

nombre d’expériences sur une plus petite échelle. Nous

avions trouvé qu’il valait mieux opérer avec de grands

volumes d’air et que les grandes dimensions de l’ap- pareil ne constituaient pas une objection. Il était placé dans une position telle, qu’en ouvrant des fenê-

tres convenables, l’air ii examiner entrait directement par un petit rectangle.

Quoique ce mémoire concerne surtout les gros ions de l’atmosphère, nous avons pensé qu’il était dési-

rable de faire quelques mesures du nnmbre des petits

ions présents. L’appareil utilise dans ce but est repre-

sente sur la figure 2. Il se compose d’un tube cylin-

Fig. 2.

drique A de 3,2 cm de rayon et de 40 cm de long.

isolé et relié à un électromètre, et protégé par un tube extérieur B relié au sol. Suivant l’axe du cylindre A

se trouve une tige métallique C de 2 01n1 de rayon,

qui est reliée à l’une des extrémités d’une batterie de

petits acculnulateurs. Le tube D placé à l’extrémité conduit au ventilateur destiné à produire le courant

d’air à travers le tube A et au gazomètre pour mesurer

la vitesse du courant. Le tube B se continue au delà du tube A de telle façon que le courant d’air entre dans A avec une grande vitesse; la tige C n’atteint pas l’extrémité de A. Ce dispositif permet à tous les ions d’un signe d’être recueillis sur A ; leur entrée n’est pas empêchée par un chanlp électrique, puisque le

tube A pendant une observation n’est jamais à un potentiel très différent de zéro.

l’n potentiel suffisant était appliqué à C pour retenir

tous les petits ions; le nombrc des gros ions recueillis était négligeable ou bien la correction correspondante pouvait en être faite.

Le dispositif était tel que l’électrométre pouvait être

facilement relié à l’appareil pour mesurcr les petits

ions ou à celui pour la mesure des gros ions.

Mobilüé des ions. - Le premier point étudié a

été la mobilité des gros ions; on s’est efforcé à décider

si 1(,s gros ions étaient tous de mémo mobilité ou s’ils étaient un mélange d’ions de masscs différentes.

La méthode consistait à tracer soigneusement la

courbe de saturation et la théorie due la méthode est bien connue. Dans l’appareil le plus prand, supposons que la vitesse du courant d’air à la distance y du pla-

teau isolé relié à 1 électromètre soit n, et que le gra- dient uniforme du poteiiiitl soit de Y volts par cm ; la vitesse transversale d’un ion est kV. où k es[ la n1ohi- lité d’un ion. Donc, si r est mesuré suivant le plateau

médian à partir du point oit l’air quitte le champ électrique, et si les plateaux extérieurs sont chargé positivement, nous avons, pour le parcours d’nn ion

positif, l’équation :

Si a est la largeur du tuhc, on a

1.0 V d.r = au dy.

(4)

D’où, pour la saturation des ion; de mohilitr Il,

nous avons un potentiel V donné par l’équation

où 1 est la longueur du plateau central isolé.

Or l’intégrale a f u dy étendue à la surface de la section comprise entre le plateau du milieu et l’un

des plateaux chargés est la quantité Q d’air traversant

cette section par seconde.

Par conséquent

et

L’équation (2) montre aussi que pour un voltage V’

moindre que V les ions de mobilité li seront extraits d’un volume Q’ d’air donné par

Si donc ces ions sont distribués uniformément dans

l’air; le courant obtenu par leur intermédiaire est

proportionnel au voltage ; la représentation graphique

de cette relation est une ligne droite jusqu’à ce que la saturation soit atteinte. S’il y a un nombre fini n de différents type d’ions, chacun d’eux ayant une moLi-

lité définie et distribués uniformément dans l’air, la relation entre le courant et le voltage devra être représentée par une courbe, dont une ordonnée quel-

conque est la somme des ordonnées (pour le même potentiel) de n courbes, chacune de ces courbes étant

une ligne droite depuis l’origine jusqu’à la satu- ration ; après quoi la ligne est parallèle, à l’axe des potentiels. Par conséquent, la courbe qui représen-

terait la relation entre le courant et le potentiel,

serait une courbe concave vers l’axe des potentiels

et sc composerait de n parties, chacune d’elles

étant une ligne droite, et devenant finalement paral-

lèle à l’axe des potentiels. Si les ions n’étaient pas divisés en groupes distincts, mais avaient des mobi- lités croissant graduellement de l’un à l’autre, la

représentation graphique serait une courbe à cour-

bure continue concave vers l’axe des volts et se ter- minant par une ligne parallèle à cet axe.

Dans la recherche de la relation actuelle entre le courant et le potentiel, il n’est pas commode de con-

struire avec une série d’observations, la totalité de la courbe depuis la saturation, parce que si on utilise

un courant d’air de vitesse telle que la saturation

puisse ètre atteinte avec des potentiels modérés, le

courant obtenu pour des potentiels éloignés de la satu-

ration sera trop faiblie pour des mesures précise·. De plus, il est nécessaire de faire ces observations aussi vite que possihle, étant donnée la nature variable de l’ionisation atiiiosphérique. La méthode employée en

conséquence consistait à faire un examen sépare de la partie de la courbe éloignée de la saturation, en uti- lisant un courant d’air considérablement plus violent

que celui employé quand on désirait obtenir la satura- tion. La figure 5 représente la portion de cette courbe.

Fig. 5.

Ici la valeur de Q était telle que la courbe comporte

une échelle de potentiels qui satureraient des ions de mobilité variant de 1/50 _à 1/100 cm/sec. Il n’y a

pas évidence de quelque courbure dans cette portion.

De mcme, la courbe (fig. 4) montre la relation entre

Fig. 4

le potentiel et le courant pour des potentiels pouvant

saturer des ions de nl0hilité variant due 1/100 à

1 1200 cm/sec., et la ngure 5 la relation correspon-

Fig. 5.

dant à des potentiels qui satureraient des ions de mobilité variant de 1 500 à 1/2000 cm/sec. Dans

aucune de ces courbes n’apparait une courbure indiquant une hétérogénéité des ions. Remarquons

que dans tous ces caa les petits ions présents seraient

(5)

extraits par une fraction de volt, et leur présence est indiquée par le fait que la courbe rcpresentce ne

semble pas passer par l’origine.

La courbe (fi;. ü) est relative a un’courant d’air et

Fig. 6.

à des voltages tels que la saturation complète est atteinte ; si nous prenons 450 comme potentiel de

saturation, la valeur en Q étant 832 em3 par seconde,

nous obtenons la valeur i 5100 pour la mobilité des gros ions.

Il faut remarquer qu’il est souvent d’une grande

difficulté d’obtenir une longue série satisfaisante d’observations pour la représentation graphique. Cette

difliculté tient aux grandes variations quelquefois

subites concernant le nombre des gros ions présents.

Les courbes représentées ici ont été obtenues après un grand nombre d’essais, en maintenant seulement ceux

dans lesquels l’ionisation restait constante pendant le temps nécessité pour faire une série complète d’ula-

servations.

La série des courbes qui viennent d’être repro- duites montre que tous les gros ions présents dans l’atmosphère ont approximativement la même mobi-

lité. Notre travail ne donne aucune indication sur la

présence des ions d’une dimension intermédiaire,

caractérisés par une mobilité de l’ordre de 1/100

par seconde, comme cela a été trouvé par Pollock.

La valeur de la mobilité donnée ci-dessus, 1/5100 cm

par seconde, est en bon accord avec les observations de

Langevin.

Rapport des observations du nombre des gros ions par cme de l’atmosphère.

-

On verra plus loin que le nombre des petits ions dans l’atmo-

sphère n’est qu’une très petite fraction du nombre des gros ions. 11 en résulte que l’ionisation mesurée

en observant le couraut de saturation dans 1 appareil

le plus grand intéresse presque entièrement des gros

ions, et leur nombre pur cm3 peut être obtenu si on

suppose que chacun d’cll porte la charge électro- nique.

Plus de 400 séries d’observations ont été faites sur ce nombre; les valseurs ont été trouvées varier entre

5700 par rn1;) et 60000 par cul, la moyenne étant environ 1 000. Les observations s’étendaient avec des

intervalles 3ur une période de do douze moi de ni ai 1911 i juin 1912. Le nombre présent est sujet

il de grandes et rapides variations. La méthode em-

ployée, en donnant d’abord les résultats généraux des observations, a pour but de donner simplement la

moyenne pour un jour quelconque, à l’exception des jours on on observait de grandes variations ou quand

il se présentait d’autres phénomènes intéressants. Ces observations ont été notées d’une façon spéciale.

Dans les premières étapes de ce travail nous avons pris soin d’examiner s’il y avait quelque différence

dans les nombres des gros ions positifs et négatifs :

mais nous n’avons pas trouvé la certitude d’une telle différence de grandeur appréciable. Nous avons dressé

des tableaux dans lesquels N indique le nombre de gros ions positifs par em-3 et M le nombre de petits

ions par cme pour toutes les fois où on les a mesurés.

Les petites valseurs trouvées pour n seront discutées

plus loin 1.

Discussion des observations.

-

Les tableaux dressés montrent de très grandes variations dans la valeur de N. Il est difficile de trouver une cause de

ces variations de façon à la relier à des conditions dé- unies de l’atmosphère ayant lieu en même temps,

particulièrement si on considère que les changements

subits de grande amplitude ont lieu souvent indépen-

damment de tout changement apparent des conditions météorologiques. En négligeant les cas anormaux, il n’y a pas de grande différence dans la valeur moyenne de N pour chacun des rrlois sur lesquels les obser- vations ont porté. Il y a peut-être un léger excès

pour les lnois d’hiver. Par teinps très sec et chaud,

de mai à juin, les valeurs de N variaient pour la plus grande partie entre 5000 et 10 000, et des valseurs semblablement faibles ont été trouvées par temps

sec de novembre et pendant une période de froid

sec de janvier. Le temps llumide et brun1eux, d’autre part, est accompagne de grandes valeurs de N.

Les valeurs éleva-es de N d’une façon anormale ont

été obtenues en quelques occasions au cours d’une pluie exceptionnellement lourde; mais les valeurs

exceptionnellement grandes étaient chaque fois accom- pagnées d’une précipitation anormalement grande, les

gouttes de pluie étant très grosses est tombant vcrtica- lement. En une de ces occasions N a été de 60 000.

La valeur 53 000 a été obtenue pendant un brouillard

très dense. Un a toujours obtenu des valeurs élevées

quand les observations ont eu lieu pendant le brouil-

lard. Quelques inatins, pendant lesquels il y aBait d(Bs brouillards épais, les valeurs de N étaient grandes

mais diminuaient à mesure que l’atmosphère devenait plus claire.

1. Ces tableaux qu’il ne paraît pas utill’ de reproduire ici

on tété imprimées dans les Proceedings of the Royal liste

A ( , fi L’ JU y. 30 1912). 80. 81 et 82.

.

(6)

Un jour on a fait des observations pendant une

tout mente déneige. Environ deux heures avant lt’

commencement de la chute, N avait la vakur 15 000.

La neige tomba a peu près une heure; pendant ce temps N s’éleva h :0 000. Dans la soirée dtl même

jour il y eut une autre chute de neige pendant laquelle N atteignit la valeur 54 000, pour dinlinl1er a 18 000 quand la neige eut cessé de tomber.

On a observe la variation suivante huit fois pen- dant un temps chaud sans nuages. Les valeurs de N

pendant le jour,

-

c’est-à-dire, al différents instant avant six heures, par minute en ces occasions

-

étaient comprises entre 5000 et i 000. Entre 9 et

10 heures par niinute, les valeurs pour les mêmes

jours variaient entre 1 () 000 et 1 1000. Cet accroisse-

ment dans la soirée a toujours été observé toutes les

fois qu’on a fait des observations pendant ce type particulier de temps.

On a fait beaucoup d’observations de N pendant la

nuit. En général, elles n’ont pas présenté de diffé-

rence frappante avec les valeurs obtenues pendant le jour.

Le tableau contient beaucoup d’exemples de très grandes variations dans la valeur de N pour un court espace de temps. La nature variable de N est amplifiée

dans le diagramme (fig. 7), qui donne les valeurs

Fig. 7.

Elc B prises a des intervalles d’une demi-heure pen- dant une période prolongée le nombre n’était pas d’une inconstance spéciale.

f;n plusieurs occasions, de longues serves continues d’observations ont été fiites allernatirclllenl slln le nombre des ions positifs et négatifs. Elit s n"ont pas réussi a montrer une différence appréciable quel-

conque entre les nombres des ions positifs et négatifs

à un moment quelconque.

Les valeurs de N que nous avons obtenues sont, dans la tolalilô, beaucoup supérieures à celles tronv ’es

par Pollock a Sydney. Dans le travail de cet auteur une série de 117 observations a donne 5300 comme

valeur maximum et 600 comme valeur minimum de 1, la moyenne pour les ions positifs étant 1 ,9 1 fi et

pour les négatifs 2,228. Les valeurs obtenues par

Langevin donnent une moyenne d’environ JO ono.

Reproduction de3 ions.

-

Dans le but de découvrir la nature et le mode de formation des gros ions, on a fait des expériences de reproduction de ces

ions dans de l’air qui avait été antérieurement prive

de ces ions. On employait à cet effet un récipient cylindrique dont la capacité était environ 450 000cm3

et en faisant varier convenablement la pression en pouvait obtenir un courant d’air très constant de la valseur désirée. L’air était aspiré par l’aspirateur à

travers l’appareil, de façon que tous les gros ions étaient supprimés pendant le passage à travers le

champ électrique, le courant de saturation c étant observé. Il était maintenu pendant des intervalles de temps variées dans le récipient et envoyé de nouveau

dans le clamp électrique., le courant de saturation c’

étant de nouveau mesuré. On a trouvé que pour dif- férentes valeurs de c, quand l’air désionisé était maintenu dans le récipient pcndant le même inter-

valle, les valseurs du rapport de c’ à c étaient beaucoup plus concordantes que les valseurs absolues de c’. Les résultats des expériences pour différents intervalle sont représentés surlangure 8 ou les abscisses repré-

FigB8.

sentent les intervalles de temps pendant lesquels l’air

était maintenu, et les ordonnées, les valeurs du rap- porl, cle c’ a c. On verra que la valeur de l’ordonnée

a presque atteint son maximum de 0,86 en environ

une heure, demeure pins ou moins constant pendant

un temps considérable, puis tombe, en quelque sorte rapidement au début puis très lentument vers zéro.

Il semble, par conséquent, que des gros ions puis-

sent être reproduits d;ins l’air d’où ils ont été enlevés par nn champ électrique, quoique dans une propor- tion moindre, et que ces ions disparaissent ensuite

très lentement.

Atm de voir quel temps peut durer le mode de reproduction dans une masse donnée d’air privée des

gros ions à intervalles par un champ rIt ctrique, on a

fait les expëricn’es su:Bantes. L’air était d’abord

aspiré d.ins le récipient ,1, à travers le champ élec- trique, tons les gros ions étant de celte façon enlevés.

Apres un intervalle de 11) minutes il était envoyé à

travers le chainp électrique dans un autre récipient

semblable R, le courant de saturation étant mesuré ;

(7)

il était cnvt’yé de B en À après un intervalle de 10 minuter le courant de saturation étant de nou-

;eau mesuré ; on répétait cette manipulation pour différents intervalles. Les résultats sont représentés

sur la figure 9, où les ordonnées donnent les cou-

Fig.9.

ranls de saturation en unités arbitraires et les abscisses le temps mesuré depuis le premier passage de l’air de B à A i celui auquel les observations successives étaient faites. La courhe montre que les

gros ions sont produits immëdiatement après que l’air

a été privé d’eux d’une façon répétée, la quantité produite pendant un intervalle quelconque est moindre

que celle produite pendant l’intervalle précédent. L’air

devient moins propre à produire de gros ions après que

ceux déjà produits ont été enlevés, De là il semble que

la reproduction de gros ions ne dépende simplement de

J’état de l’air en ce qui concerne des caractéristiques

telles que l’humidité, la température ou la pression ;

elle ne dépend non plus simplement de la quantité

de rayonnement radioactif ou pénétrant auquel l’air

est exposé. L’air doit contenir une quantité limitée

de quelque chose d’où les gros ions sont produits et

dont une portion est enlevée avcc les gros ions formés. Par ces cunsidérations on est immédiatement conduit à examiner la possibilité d’un gros ion formé

par un noyau suspendu dans l’air, primitivemcnt non chargé, mais le devenant par attraction sur lui d’un des petits ions, dont un certain nombre existe toujours

dans l’atmosphère. L’cxistence de tels noyaux a étu surabondamment prouvée par les expériences de

condensation d’Aitken, Wilson, et autres.

L’exactitude de cette conception desgros ions reçoit

une forte confirmation dans les expériences que nous

avons faites sur l’effet de reproduction des gros ions

en filtrant l’air sur du coton de verre. L’air était

aspiré dans le réservoir à travers un tampon de coton de verre hien tassé et d’une grande longueur. Il pon- vait demeurer dans le récipient à gaz pendant environ

une heure et demie, correspondant au temps de

reproduction maximum des gros ions dans l’air désionisé, et était ensuite examine en le faisant passer dans le champ électrique et mesurant le courant de saturation. Le courant de saturation obtenu n’était que CI, 14 du courant de l’air libre. Le filtre devenait d’autant

plus propre à enipècher la reproduction des gros ions que la quantité de coton de verre était plus grande, et

que ce coton était plus tassé, de telle sorte qu’il semble probable qu’en perfectionnant le filtre l’air pourrait

être amené à un état dans lequel aucun gros ion ne

pourrait être reproduit. C’est ce qui ari-iverait si tous les noyaux présents dans l’air et capahles de créer des

gros ions étaient enlevées, et cela correspond au fait qu’aucun nuage n’est produit par de petites détentes quand l’air est filtré au travers du coton de verre

avant d’être admis dans la chambre de condensation.

C’est par conséquent un argument puissant pour considérer que ces gros ions sont formés par un centre non chargé attirant à lui un petit ion présent

dans l’air.

Parvenus à cette conception des gros ions, nous

devons examiner plus étroitement la nature et les

propriétés des noyaux nécessaires pour leur reproduc-

tion. Ce qui est probahlement le caractère le plus frappant des gros ions est le fait qu’ils soit

tous de la même grandeur. Si, par conséquent, le

gros ion se compose d’un tout petit ion et d’un

noyau, les noyaux doivent être tous de la même

grandeur. Chauveau 1, en examinant la nature des noyaux né essaires pour les expériences des con-

densations £1’Aitken, considère les sources de (( pous-

sières » sous la forme de fines particules solides sus- pendues dans l’atmosphère ; par exemple, l’ascension de quantités considérables des matières de la surface du sol par les courants d’air ascendant, spécialement

dans les contrées désertiques, et les éruptions volca- niques accidentelles qui projettent à une grande dis-

tance d’énormes quantités de matières finement

divisées. Quoiqu il admette la difficulté d’une preuve certaine, il expose les raisons de considérer cette façon

de vomir comme douteuse, si dans l’air normal il y a

une quantité suffisante de matière solide dans un

état de division sulfisant pour rendre compte des expériences d’Aitkcn, qui établit 100.000 par cm3

comme valseur du nombre de ces novaux fréquem-

ment obtenus près du sol. Il y a une difficulté incom-

parable111ent hlus grande à accepter que ces parti-

cules de poussières solides sont les noyaux envisagés

dans la formation des gros ions ; car on ne peut

concevoir rlue des particules produites sans aucune

loi régulière apparente puissent être tous de la même grandeur.

D’autre part. la théorie que Langevin a développée

de la formation des gros ions agrée bien dans ses

lignes générales aBec les résultats expérimentaux de

4. Le Radium, 9 HH2 161-169.

(8)

ce mémoire. J. J. Thomson’ et Langevin 2 ont mon-

tré indépendamment, par des considérations thermo-

dynamiques, que l’eau condensée sous forme de gouttes in;isibles peut exister dans l’atmosphère, même quand elle est loin d’être saturée de vapeur d’eau,

et la grandeur probable de ces gouttes, indiquée par la théorie, quand ellcs sont en équilibre stable, est

en bon accord avec la grandeur de gros ions déter- minée par sa mobilité. Langevin considère ces gouttes

d’eau invisibles comme les noyaux à partir desquels

les gros ions sont formés, quand ils acquièrent une charge par collision avec un petit ion.

En admettant cette théorie pour la production des

gros ions, quelques points concernant les relations

entre les nombres de noyaux non chargés, petits ions,

et gros ions présents à un instant quelconque. peuvent

être discutés ultérieurement.

Lan--evin5 considère que la fraction des noyaux

liquides qui est chargée ii un instant quelconque est indépendante du nombre des petits ions. Il imagine les

gros ions comme étant produits par la diffusion des

petits ions vers les centres non chargés, la production

des gros ions étant limitée par la recombinaison de gros ions avec les petits ions du signe contraire, de façon que si les petits ions des deux signes étaient en

nombre égal, il s’établirait un état permanent dans lequel une fraction des particules serait transformée en

gros ions. Cette fraction, il la considère comme indépen-

dante du nombre des petits ions à un instant quel-

conque, puisque la formation et la rccombinaison à la fois ont lieu sur une échelle proportionnelle aux

nombres des petits ions présents.

Des expériences que nous avons faites ne sont pas

en accord avec cette considérations. Les expériences

étaient faites sur l’effet des rasons y du radium sur

la loi de

production des gros ions dans l’air désionisé maintenu dans un récipient â gaz. Les résultats ont montré que l’exposition aux rayons y augmente le nombre des gros ions produits un instant quel-

conque. Quand l’exposition durait un peu plus d’une

heure correspondant au temps nécessaire pour obtenir la valeur maximum de c’/c (fig. 8), la valeur obtenue alors était ’2 au lieu de 0.86.

Quand de l’air filtré sur du coton de verre était soumis aux rayons y, il n’y avait pas d’augmentation appréciable des gros ions produits, fait en hon accord

avec la théorie que l’impuissance pour l’air filtré li

reproduire des gros ions est due à l’enlèvement des noyaux essentiels par le coton de verre.

La théorie semblerait d’accord avec les résultats que nous aBons obtenus, si nous considérons la recom-

binaison de gros ions de signe contraire. Considérons

une masse d’air, d’où les gros ions ont été supprimés

1. Conductivity through Gccses.

2. Le Radium 9 (1912.

5. Soc. de Phys., 19 ilai (1905).

par un champ électrique, mais qui contient un certain

nombre de noyaux liquides. De gros ions seront gra- duellement produits dans l’air. Soit N1 le nombre des

noyaux non charges vt un instant quelconque, et N le

nombre des gros ions de l’un et l’autre signe. Un

accroissement de N sera dii à une diffusion ultérieure des petits ions sur les noyaux neutres, et la loi de l’accroissement sera proportionnelle au produit de N

par le nombre des petits ions de l’un ou l’autre signe

que nous désignons par u. En opposition à cet accrois-

sement sera la perte due à la recombinaison des gros ions d’un signe avec les petits ions du signe contraire,

recombinaison qui est proportionnelle au produit Nn,

et aussi la perte due à la recombinaison des gros ions d’un signe avec ceux du signe contraire, dont la valeur est proportionnelle à N’. On a donc :

où B Y o sont des constantes. Des considérations théo-

riques montrent que B et ; sont chacun du même ordre de grandeur que a, coefficient ordinaire de recombinaison des petits ions, quoique un peu plus petit, tandis que o est hcaucoup plus petit. L’équation

montre que N passe par un maximum quand :

après quoi il diminue graduellement. Si l’air est

fortement ionisé, n sera grand par rapport à N, de

sorte que dN2 sera petit par rapport aux autres termes.

Dans ce cas, quand N ezt maximum, la fraction N1 N tend

vers la valeur y B. Si l’air est exposé à de faibles sources d’ionisation,

En conséquence, quand N est maximum, une frac-

tion moindre des noyaux alors présents sera des gros ions.

Les petits ions.

-

Le nombres des petits ions dans l’atmosphère à un instant quelconque cst de grande importance; et dans les dix années passées on a beau-

coup travaillé a mesurer ce nombre dans des condi- tions très varices. Le nombre trouvé généralement

par cm3 varie considérablement, mais en général

oscille entre )00 et plusieurs milliers, la valeur

moyenne étant d’environ 1300. Ces résultats sont

ordinairement déduits d’observations effectuées avec

l’appareil bien connu d’Ebert. Dans de tels calculs, cependant, il n’est pas tenu compte des gros ions

présents dans l’atmosphère; et un grand doute a été jeté sur leur exactitude à donner le nonlbre connu de

petits ions de Pollock, qui aifirme que dans l’appareil

(9)

d’Ebert une très grande fraction de gros ions est recueillie par l’extrémité isolée, résultat avant pour effet de donner une valeur beaucoup trop élevée pour le nombre des petits ions. Dans les mesures des petits ions effectuées par Pollock, en utilisant un

appareil et un voltage tel qu’il recueillait tous les

petits ions et seulement une fraction insignifiante de

gros, il obtenait à Sydney des valeurs dont le maxi-

mum était 157, le minimum 0, la moyenne de 128 observations donnant 59 pour le nombre des ions

positifs et 58 pour celui des ions négatifs par cm3.

Langevin a mesuré les petits ions de la même façon ;

et le résultat avec ie nombre des gros ions étant envi-

ron 50 fois celui des petits donnerait la valeur 200 pour les petits ions par cm5. Ceci est loin aussi au-

dessous des valeurs ordinairement trouvées. La diffé-

rence entre les valeurs de n mentionnées par les obser-

vateurs qui ne tiennent pas compte des gros ions et les valeurs données par ceux qui les considèrent, est appuyée par nos mesures faites sur 25 jours à ditTé-

rentes époques de l’année. Le tableau montre que la valeur maximum observée de n est 197 et le minimum

17, la moyenne étant 78.

Des ohservations directes du nombre (q) des petits

ions produits par seconde dans un centimètre cube d’air par ionisation naturelle donnent 5 ou 6 comme

valeur moyenne pour cette quantité. Dans le cas de

l’ionisation naturelle dans l’air ordinaire, pour trou-

ver la relation de n et q, nous devons tenir compte de la recombinaison des petits ions avec les gros ions de

signe contraire, et aussi de la diffusion des petits ions

vers les noyaux non chargés, comme affectant l’état

constant. A l’équilibre nous aurons par conséquent

relation dans laquelle x est le coefficient ordinaire de rccombinaison des petits ions de signes opposés, les

autres lettres ayant les mêmes significations qu’aupa-

ravant. Dans cette équation, les termes correspondants

au nombre des gros ions et des noyaux neutres seront de beaucoup plus importants que le terme «n2 dans le cas de l’air ordinaire, où îz est faible par rapport à N et Ni. Nous n’avons à présent que peu de données pour comparer la valeur de q obtenue de cette équa-

tion avec celle trouvée expérirnentalement. Supposons, cependant, que nous prenions B et y de même ordre que x’, c’est-à-dire 10-6, et prenons pour N1 la

valeur 50000, qui serait une valeur moyenne pour le nombre de noyaux par cnn obtenu par Barus avec son

appareil de condensation; en supposant pour 7t et N les valeurs moyennes 80 et 16 000, nous obtenons

pour q la valeur à. Dans ce calcul nous avions supposé

tous les noyaux de Barus de la nature de ceux qui

sont nécessaires pour la production des gros ions.

1. La valeur due », ubtenuc par 1Ic Clung dans l’air tilt’ est

1.3x 10-6 [Phil, Mag. 1902) 283-305].

Nous reviendrons sur ce point plus tard. Les valeurs de rl, par conséquent, déduites des résultats donnés par Lalyevïn, Pollock et par nos propres observations, semblent concorder bien mieux avec les résultats des

mesures directes que celles tirées des valeurs de n données par les expérimentateurs utilisant l’appareil d’Ebert, quand on tient compte de la combinaison des

petits ions avec des gros ions de signes opposés et avec

les noyaux neutres. Rutherford a attiré l’attention

sur l’effet de particules finement divisées en suspension

dans l’air pour augmenter la conductibilité de l’air,

quand la source d’ionisation a été retirée, et a mis en évidence que cet effet serait relativement d’une grande importance dans le cas de l’air exposé seulement aux

sources naturelles d’ionisrion.

Le point mcntionné p?i haut, à savoir, s’il n’y a

que certains parmi tous cs noyaux de condensatinn d’Aitken et Barus qui sont identiques comme nature

avec les noyaux propres à la formation des gros ions,

est d’un grand intérêt. Dans une série de ses expé-

riences Pollock ne réussit pas à observer une conden- sation sur les gros ions par détente. Ceci s’explique

par le fait que la « poussière o était enlevée par une

opération préliminaire et très probablement en même

temps étaient enlevés les gros ions et les noyaux qui

les engendrent. En fait, ces expériences s’accordent

avec nos observations qu’il n’existe pas de production

de gros ions ou des noyaux nouveaux dans une

enceinte fermée contenant de l’air d’où on a enlevé ces

noyaux. Barns 2 donne un compte très détaillé, des valeurs journalières du nombre de noyaux présents

par cnr pendant la plus grande partie des années 4005 et 1904. Ces valeurs étaient obtenues par des méthodes de condensation. Elles se rangent entre 10 000 et 100 000 et sont par conséquent de même ordre de grandeur que celles auxquelles on s’attendrait si ces

noyaux étaient tous de même nature que les noyaux

(lui produisent les gros ions. Des valeurs analogues

ont été obtenues par Aitken.

Toutes les observations relatives au nombre de gros ions par em5 dans l’atmosphère rapportées dans ce

mémoire ont été faites anx butiments du Collègue situés

dans la Nille, et la question se pose de savoir jusqu’à quelle limite les nombres observés peuvent être parti-

culiers à l’air d’une ville et quels résultats on pouvait

obtenir dans de l’air plus pur. Un antre travail pour- suis i à présent dans un laboratoire a montré que, dans les gaz issus de, flalnnmes de nature variée, les ions diminuent en mobilité avec le temps jusqu’à

iitteiiidre la même valeur (me nous avons trouvée pour les gros ions atmosphériques, et leur mobilité reste alors constante. Ceci s’accorde avec les résultats de Bloch3. Cu· résultats font penser que probablement

1. Phil. Mag. 1897 -l22-440.

’2. Nucleation atmosphérique. Smithsonium Contributions to knouledge. 34 (1905.

3. So ieté française de Phys que (1905, 436.

(10)

une grande proportion de gros ions peut avoir de telles causes et qu’on pourrai en trouver un beaucoup

moins grand nombre loin des villes. D’autre part,

nous avons fréquemment observe la présence de gros ions pendant la nuit et aux premières heures du matin

et, quoique en plusieurs de ces occasions l’air était

rapidement renouvelé, le nombre présent n’était pas anormalement petit. Nous espérons obtenir à une

époque prochaine, avec un appareil plus transportahle,

des mesures à d’autres endroits en dehors de la ville.

En conclusion, nous pouvons discuter la nécessité d’étudier beaucoup plus soigneusement l’action de

l’appareil enregistreur employé dans beaucoup de sta-

tions pour mesurer l’ionisation de l’atmosphère, car

à présent on ne sait pas trop ce que l’on mesure.

[llanuscrit reçu le 15 décembre HH3.]

Sur la résonance optique des gaz et des vapeurs

Par L. DUNOYER [Laboratoire de Physique de l’Ecole Normale].

Un cas remarquable de résonance optique Parmi les raies d’émission d’une vapeur, il en est certaines qui jouissent de la propriété suivante : quand on envoie à travers cette vapeur un faisceau lumineux dont la longueur d’onde est celle de l’une de ces raies, la trace du faisceau à travers la vapeur devient, a son tour, une région d’émission pour cette

longueur d’onde. La question de savoir quelles sont

les raies d’émission qui jouissent de cette propriété reularquable est loin d’être résolue. M. Wood 1 a montré, en particulier, que la raie 2556 du mercure

donne un exemple très net de ce ph8nomène. J’ai

observé moi-même 2 qu’un faisceau de lumièrc blan- che marque son passage à travers de la vapeur de sodium pure en provoquant la luminescence de cette vapeur. Cette luminescence est orangée, et je n’ai

pu y observer que la raie D. Ce sont les premiers exemples d’un phénomène qu’il est bien difficile d’in-

lerprllter autrement qu’en admettant l’existence dans la vapeur de résonateurs accordés sur la longueur

d’onde excitatrice.

Que se passe-t-il quand la densité de la vapeur

augmente ? On peut s’attendre à ce que l’absorption

de la lumière excitatrice soit de plus en plus rapide,

qu’elle pénètre de moins en moins à travers la vapeur,

et que, par suite, la région de résonance se confine

au voisinage de la paroi. Si la densité de la vapeur

ou des résonateurs moléculaires devient assez grande,

on peut prévoir que la couche de résonance sera

extrèmement mince et constituera sur la paroi interne

du récipient contenant la vapeur une source de lumière monochromatique qui rayonnera à son tour

dans toutes les directions. Tout se passera comme si 1. Phil. Mag., 23 (1912) 689.

2. C. R., 153 Ei911) 333.

la suriace intérieure du récipient était devenue par- faitement diffusante.

On peut même se demander, quoique cela ne paraisse pas évident, si la vapeur ne peut, sous une

densité suffisante, réfléchir régulièrement la lumière excitatrice. En fait, c’est ce que M. Wood a observé pour la vapeur de mercure et la radiation 25361.

Si l’on opère avec de la vapeur de sodium pure, le

phénomène de résonance superficielle dilluise est

d’une observation très aisée.

Le dispositif le plus commode consiste à chauffer,

dans le courant de gaz chauds qui sort d’une che-

minée au bas de laquelle hrùle un bec Bunsen, un petit ballon de quelques centimètres de diamètre, soigneusement vidé de gaz, et contenant un peu de sodium pur. On forme sur la paroi du ballon l’image

de la flamme d’un bec Meker dans lequel on fait

arriver de l’air chargé de gouttelettes par pulvérisa-

tion d’une solution très étendue de chlorure de sodium. Au lieu de former exactement l’image de la

llamme, il est mieux de former celle d’une fenétre à contours nets pratiquée dans une cheminée entourant

la flamme. Si l’on se place en dehors du faisceau des rayons réfléchis régulièrement par la paroi, cette image est invisible quand le ballon est froid et quc L.

paroi est propre. Quand la température s’élève, on

commence à apercevoir, dès qu’elle dépasse 1000, la

trace du faisceau lumineux excitateur qui traverse le

ballon. l’eu à peu la luminosité de résonance aug- mente d’intensité. Au-dessous de 2001 environ, elle

présente à un haut degré un caractère très remar- quable, que j’avais déjà observé, mais moins nette- ment, avec l’excitation par la lumière blanche ; au

lieu de se limiter exactement au chemin suivi par le faisceau excitateur, la luminosité est très diffusée et

I. Phil. Jlag.. 18 (1909) 197 et 23(î9t2 6SO.

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