• Aucun résultat trouvé

Automorphismes de K ( X )

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Automorphismes de K ( X )"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

DÉVELOPPEMENTS POUR L’AGRÉGATION EXTERNE

Automorphismes de K ( X )

Leçons : 140, 141

[X-ENS Al1], exercice 5.54 Théorème

Soit K un corps quelconque.

Les automorphismes de K-algèbres de K ( X ) sont les applications de la forme

K ( X ) → K ( X )

G 7→ G

aX+b cX+d

où a, b, c, d ∈ K

4

vérifient ad − bc 6= 0.

Démonstration :

Étape 1 : Déterminons les endomorphismes de K-algèbres de K ( X ) . Soit Φ un endomorphisme de K-algèbres de K ( X ) . Posons F = Φ ( X ) . Soit P = ∑

k∈N

p

k

X

k

∈ K [ X ] , on a : Φ ( P ) = ∑

k∈N

p

k

Φ ( X

k

) = ∑

k∈N

p

k

F

k

= P ◦ F.

Ainsi, pour tous P ∈ K [ X ] , Q ∈ K [ X ]\{ 0 } et G = P

Q , où, on a : Φ ( G ) = Φ ( P )

Φ ( Q ) = P ◦ F

Q ◦ F = G ◦ F.

Réciproquement, pour F ∈ K ( X )\ K, Φ

F

:

K ( X ) → K ( X )

G 7→ G ◦ F est bien un morphisme de K-algèbres.

1

Remarquons que si F = a ∈ K, alors Φ

F

n’est pas bien défini : en effet 1

X − a n’a pas d’image par Φ

F

. Ainsi, l’ensemble des endomorphismes de K-algèbres de K ( X ) est l’ensemble des Φ

F

, où F parcourt K ( X )\ K.

Étape 2 : Cherchons à quelle condition sur F, Φ

F

est un automorphisme.

Supposons que Φ

F

soit un automorphisme.

Alors Φ

F

est surjectif et donc : ∃ G ∈ K ( X ) , Φ

F

( G ) = G ◦ F = X.

Soient F = A

B et G = P

Q des représentations irréductibles de ces fractions rationnelles.

On écrit P =

dP j=0

p

j

X

j

et Q =

dQ k=0

q

k

X

k

où d

P

et d

Q

sont les degrés respectifs de P et Q.

On a : G ◦ F = X ⇔ P ◦ F = X ( Q ◦ F )

dP j=0

p

j

F

j

= X

dQ k=0

q

k

F

k

dP j=0

p

j

A

j

B

j

= X

dQ k=0

q

k

A

k

B

k

dP j=0

p

j

A

j

B

m−j

= X

dQ k=0

q

k

A

k

B

m−k

, où on a noté m = max

d

P

, d

Q

. – D’une part, A |( p

0

− q

0

X ) B

m

.

Or A et B sont premiers entre eux, donc A et B

m

sont également premiers entre eux, d’où A | p

0

− q

0

X . Aussi, comme P et Q sont premiers entre eux, on a ( p

0

, q

0

) 6= ( 0, 0 ) .

Donc p

0

− q

0

X est de degré 0 ou 1, donc A est de degré 0 ou 1.

1. Il s’agit de vérifier : –

ΦF

( 1 ) = 1.

ΦF

( G ) est bien défini pour tout G ∈ K ( X ) . Pour cela, on montre que G ◦ F = B

m

× ( P ◦ F )

B

m

× ( Q ◦ F ) , où F = A

B est une écriture irréductible et m = max { deg P, deg Q } est une écriture de G ◦ F en fraction de polynômes et que le polynôme B

m

× ( Q ◦ F ) n’a qu’un nombre fini de racines.

ΦF

est K-linéaire.

ΦF

( G

1

G

2

) =

ΦF

( G

1

)

ΦF

( G

2

) pour tous G

1

, G

2

∈ K ( X ) .

Florian L EMONNIER 1

Diffusion à titre gratuit uniquement.

ENS Rennes – Université Rennes 1

(2)

DÉVELOPPEMENTS POUR L’AGRÉGATION EXTERNE

– D’autre part, B

p

dP

A

dP

B

m−dP

− q

dQ

XA

dQ

B

m−dQ

.

– Si m = d

P

= d

Q

, alors B |( p

m

− q

m

X ) A

m

et donc B | p

m

− q

m

X car B et A

m

sont premiers entre eux. Or q

m

6= 0 car Q est de degré m = d

Q

, donc deg B = 0 ou 1.

– Si m = d

Q

> d

P

, alors B | q

m

XA

m

donc B | q

m

X donc deg B = 0 ou 1.

– Si m = d

P

> d

Q

, alors B | p

m

A

m

donc B | p

m

donc deg B = 0.

Toujours est-il que deg B = 0 ou 1.

Par conséquent, il existe ( a, b, c, d ) ∈ K

4

, F = aX + b cX + d .

Et F ne pouvant évidemment pas être constant, on doit imposer ad − bc 6= 0.

Étape 3 : Réciproquement, montrons que cette condition nécessaire est suffisante.

Pour ( a, b, c, d ) ∈ K

4

vérifiant ad − bc 6= 0, on note Φ

a b

c d

le morphisme de K-algèbres défini par : Φ

a b

c d

( X ) = aX + b cX + d . Montrons que : Φ :

GL

2

( K ) → End

K-alg.

( K ( X ))

M 7→ Φ

M1

est un morphisme de groupes.

Cela découle de l’égalité :

Φ

a0 b0

c0 d0

 Φ

a b

c d

( X )

 = aX + b cX + d ◦ a

0

X + b

0

c

0

X + d

0

= a

a0X+b0 c0X+d0

+ b

c

ac00X+dX+b00

+ d = Φ

a b

c d

a0 b0 c0 d0

( X )

On reconnaît effectivement les coefficients du produit matriciel a b

c d

a

0

b

0

c

0

d

0

=

aa

0

+ bc

0

ab

0

+ bd

0

ca

0

+ dc

0

cb

0

+ dd

0

. Donc ∀ M, N ∈ GL

2

( K ) , Φ ( MN ) = Φ

(MN)1

= Φ

N1M1

= Φ

M1

◦ Φ

N1

= Φ ( M ) ◦ Φ ( N ) .

On en déduit alors que Φ

M

est inversible, d’inverse Φ

M1

, pour tout M ∈ GL

2

( K ) .

On en déduit finalement que l’ensemble des automorphismes de K-algèbres de K ( X ) est l’ensemble des applications de la forme

K ( X ) → K ( X ) G 7→ G

aX+b cX+d

avec ( a, b, c, d ) ∈ K

4

vérifiant ad − bc 6= 0.

2

Références

[X-ENS Al1] S. F RANCINOU , H. G IANELLA et S. N ICOLAS – Oraux X-ENS Algèbre 1, 2

e

éd., Cassini, 2007.

2. Le 2

nd

théorème d’isomorphisme peut même nous donner un résultat supplémentaire.

On a montré au cours de la démonstration que Im (

Φ

) = Aut

K-alg.

( K ( X )) . De plus

Φa,b,c,d

( X ) = X ⇔ aX + b = cX

2

+ dX ⇔ b = c = 0 et a = d Donc Ker (

Φ

) =

λ

I

2

λ

∈ K

×

. Et on en déduit donc :

Aut

K-alg.

( K ( X )) ' GL

2(K)

/ Ker(Φ) = GL

2(K)

/

{λI2|λ∈

K

×}

= PGL

2

( K )

Florian L EMONNIER 2

Diffusion à titre gratuit uniquement.

ENS Rennes – Université Rennes 1

Références

Documents relatifs

[r]

La qualit´ e de r´ edaction et de la pr´ esentation entrera pour une part importante dans l’appr´ eciation des copies.. Le barˆ eme tiendra compte de la longueur

La polaire de la conique (1) relativement à l'ori- gine est Dy + Ex + 2F = o t , donc, quelle que soit 0, le pôle O a la môme polaire, et comme toutes les coniques passent par

Dé- signons par a la distance du, point K au milieu de l'arc AQE, comme a doit être comptée à partir du point K sur BK pro- longée, si nous montrons que a = 0 K , il faudra que

Soit E un espace

Pour démontrer que L, M et N sont en ligne droite, il suffit de démontrer que ces deux triangles sont homologiques, et, pour cela, que les trois droites BE, HK et CF concourent.

nombre fixe donné; donc cette dernière fonction qui est holomorphe dans toute l'étendue du plan serait une constante, en vertu du théorème de Liouville. 11 en serait donc, de même de

Département de Mathématiques Université de