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Essai de fertilisation minérale sur une plantation de Pinus taeda dans les Landes

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-02729091

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Submitted on 2 Jun 2020

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Essai de fertilisation minérale sur une plantation de Pinus taeda dans les Landes

Jean Guinaudeau

To cite this version:

Jean Guinaudeau. Essai de fertilisation minérale sur une plantation de Pinus taeda dans les Landes.

Revue forestière française, AgroParisTech, 1971, 23 (4), pp.443-447. �10.4267/2042/20513�. �hal- 02729091�

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Cette rubrique est dirigée par M . VIART

Conservateur des Eaux et Forets Chef de la Division Sylviculture

et Aménagement des Forets Domaine des Barres 45 - NOGENT-SUR-VERNISSON

ESSAI DE FERTILISATION MINÉRALE SUR UNE PLANTATION DE PINUS TAEDA

DANS LES LANDES

J . GUINAUDEAU Class . Oxford 237.41 : 174 PINUS TAEDA (44 x E - 29)

De nombreux essais d'introduction d'essences exotiques ont été tentés dans la région landaise entre 1949 et 1955 ; les résultats ont été décevants en général ; la plupaprt des espèces essayées sont restées nettement inférieures au Pin maritime dans les conditions des planta- tions effectuées.

Cependant une espèce du sud-est des Etats-Unis, Pinus taeda (le Loblolly pine des Améri- cains) paraissait, dans des conditions très diverses, avoir une survie et une croissance à peu près comparables à celles du Pin maritime . Il en était ainsi, en particulier, dans la plantation expérimentale de Jouanhaut, sur la commune de Saint-Symphorien (Gironde), dans

une propriété particulière appartenant à M . Amiet, que je tiens à remercier ici de sa pré- cieuse collaboration ; mais en 1963, à l'âge de 10 ans, les plants jusque-là vigoureux se sont mis à dépérir par places ; il a été décidé d'appliquer entre les lignes de plants une fumure minérale enfouie par labour pour essayer d'améliorer cette plantation.

Le présent article rend compte des effets à ce jour de cette fumure qui a été apportée en 1965-1966.

1) La plantation avant fertilisation :

La place d'expérience couvre une surface de 6 hectares environ, dans un terrain de lande pré- sentant presque tous les types de stations entre la lande humide dont le sol est un podzol hydromorphe, tendant parfois même vers la tourbière, et la lande sèche dont le sol est un podzol humoferrugineux avec un horizon A . extrêmement distinct et un horizon B très compact et assez profond.

La végétation même reflète sur cette place les conditions de station ; une carte sommaire de la végétation dressée en 1953 se présente comme une mosaïque compliquée renfermant tous les types et toutes les associations végétales de la région depuis Schoenus nigricans et Erica tetralix, jusqu'à l'association xérophile à Helianthemum alyssoïdes en passant par les types de lande drainée à Pteris aquilins.

Plusieurs espèces d'exotiques ont été introduites après un débroussaillage complet de toute la surface à l'aide de deux ou trois passages de débroussailleur lourd ; la plupart des planta- tions datent de l'hiver 1953-1954 et il y a eu ensuite de nombreux regarnis.

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J . GUINAUDEAU

En ce qui concerne le placeau de Pinus taeda, il comporte sur une surface d'environ un hec- tare, deux zones distinctes : la partie la plus importante a été plantée à l ' intervalle de 3 mè- tres en tous sens ; le quart de la surface environ a été réservé pour une plantation à inter- valles de 1,50 m en tous sens . Les plants introduits en février 1954 étaient des semis non repiqués et élevés à la pépinière de l'Hermitage en Gironde, à partir de graines reçues des Etats-Unis en 1953, mais dont l'origine précise est malheureusement restée inconnue.

Des regarnis ont été effectués dans ce placeau en 1954, puis à l'automne 1955, mais la reprise des plants a été dans l'ensemble supérieure à 70 °/o dès la première année.

Des comptages et mesurages ont été effectués sur un échantillon systématique d'environ un tiers des plants en comptant chaque fois une ligne sur trois, et chaque fois les mêmes lignes.

La survie des plants est restée très bonne une fois passée la première année ; sur 280 plants comptés à chaque opération on a trouvé en tout 18 morts à l'automne 1955, un seul de plus à l'automne 1956, soit moins de 10 °/o.

Cependant, en août 1963 il y avait en tout 43 plants morts sur 270 comptés (10 plants avaient été supprimés volontairement entre temps pour créer une allée).

Quant à la croissance en hauteur des plants, elle était elle-même assez satisfaisante : de 68 cm en 1955, la hauteur moyenne est passée à 103 cm à l'automne 1956, 130 cm à l'automne 1957 et 412 cm en août 1963.

A cette date 86 °/o des plants avaient plus de 3 m de hauteur, ce qui a permis de mesurer leurs circonférences à 1,30 m ; elle s'élevait en moyenne à 26 cm ; des Pins maritimes de 10 ans , dans le même terrain, auraient eu sensiblement la même croissance.

Mais dès le printemps 1963, à l'époque même où un dépérissement marqué de Pins mari- times était constaté dans de vastes zones du massif landais, des taches de mortalité sont

apparues dans le placeau de Pinus taeda ; on estimait à près de 10 °/o les pertes récentes du placeau en août 1964, et en juillet 1965 on décidait un essai de fertilisation sur ce placeau.

2) L'essai de fertilisation :

Comme dans les expériences destinées à combattre les dépérissements de jeunes Pins maritimes, on s'est proposé d'apporter les trois éléments principaux : azote, acide phos- phorique et potasse avec des doses assez importantes, sans dinstinguer diverses moda- lités de fertilisation ; mais il était nécessaire de laisser des témoins, et comme les engrais devaient être enfouis par labour, de prévoir comme troisième modalité un témoin labouré sans épandage d'engrais.

Les variations de fertilité du sol n'appa- raissant pas liées à un gradient dans une direction donnée, on a adopté comme dispo- sitif un carré latin dont le schéma est donné ci-contre ; l'expérience ne porte que sur le placeau planté à l'intervalle de 3 mètres.

Place de Jouanhaut - Essai de fertilisation sur Pinus Taeda

Nord

Labour

seul Témoins

para

Labour engrais+

Labour Labour Témoins

engrais+ seul purs

Lab+ur Labour Témoins

purs engrais seul

444

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Techrlque etforèt

Place d'expérience de Jouanhaut,

Placeau témoin nord : l'arbre le plus gros Placeau fertilisé médian : l'arbre le plus gros

Photos GUINAUDEAU

Le 8 octobre 1965 on a épandu dans les trois placeaux fertilisés 250 unités d'acide phospho- rique et 250 unités de potasse par hectare réel sous forme de scories à 18 °%o et de sulfate de potasse à 50 °/o ; ces engrais ont été répandus au milieu de l'intervalle séparant deux lignes de plants dans le sens est-ouest ; puis un labour a enfoui les engrais.

En avril 1966, on a en outre ajouté en surface 80 unités d'azote par hectare réel sous forme d'ammonitre à 33,5 °/o . Chaque placeau, de forme rectangulaire comme le montre le croquis, comprend 9 lignes de 12 plants, mais une fois éliminées les zones d'isolement traitées mais non mesurées en bordure, il ne restait plus comme placeaux de mensuration, que des rectan- gles comportant 5 lignes de 8 plants, soit 40 sujets s'il n'y avait aucun mort.

Une première mensuration à l'origine a été effectuée en octobre 1965 ; on a mesuré la hau- teur totale de chaque sujet, sa circonférence à 1,30 m de haut et on lui a attribué une note

de qualité variant de 1 à 5 (1 mourant, 5 sans défaut et parfaitement vigoureux).

Un deuxième inventaire a été fait le 1`' r mars 1967 et n'a pas montré de différence significative entre les placeaux.

Par contre, l'inventaire effectué le 8 septembre 1970 a montré un effet considérable et très significatif de l'engrais par rapport aux témoins purs ou aux témoins labourés.

En ce qui concerne la survie des plants elle a été excellente partout, seuls trois sujets sur 309 sont morts entre 1967 et 1970 : deux dans un placeau ' témoin ,,, un dans un placeau

labouré sans engrais » .

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J . GUINAUDEAU

Le graphique n° 1 indique nettement le sursaut apporté à la croissance par l'emploi d'engrais, les graphiques n" 2 et 3 donnent l'indication de la variation des circonférences et des notes de qualité depuis l'origine de la plantation.

D'autre part, les diagrammes n" 1 et n" 2 montrent de façon encore plus nette la supériorité des placeaux avec engrais par rapport aux témoins.

M . Lefrou, A .C .T . de la Station, a effectué les mesures sur le terrain et a en outre étudié la valeur statistique des différences de hauteurs et de circonférences . Les conclusions de cette étude sont indiquées ci-dessous :

Hauteurs : accroissements en hauteur de 1965 à 1970

Témoin labouré = 252 cm Témoin pur = 250 cm Labour + engrais = 388 cm Plus petite différence significative à 5 0/0 = 97,06 .

PLACE DE JOUANHAUT

PILAUS TAEDA A 3 m D'INTERVALLE

Graphique n o 2 Circonférences moyennes â 1,30m Témoin

Labour .---- Labour engrais

Graphique no t

Hauteur moyenne totale en cm 900

Les pourcentages indiqués entre parenthèses sont ceux du nombre de plants ayant dépassé 3 m de haut par rapport au nombre total de

20 (52 %) plants comptée . Graphique n o 3

u).:n min W m WO W ~

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(6)

cm

Technique et forêt

A HAUTEUR EN CM Diagrammes n° 1 et 2

Mesure effectuées en :

800 sept. 1970

mars 1967 oct . 1965 cm

700

600

500 -

4

460

28 26 30 50 48 46 44 42 40 38 38 34 32

Labour seul

Témoin Labour

engrais

CIRCONFÉRENCE EN CM

Labour engrais

On voit que l'accroissement dû aux engrais est significatif à 5 °/o par rapport aux deux catégories de témoins entre lesquelles il n'y a pas de différence significative.

Circonférences : accroissements entre 1965 et 1970 :

Témoin labouré = 10,5 cm Témoin pur = 11,3 cm

Labour + engrais = 19,3 cm Plus petite différence significative

à 1 °/o = 8,17.

à 5 °/o = 4,94.

Labour seul Témoin

Cette expérience confirme ce qui apparaît déjà dans plusieurs plantations d'essences exotiques diverses dans la région landaise : l'apport d'engrais à la plantation ou même après quelques années améliore considérablement l'accroissement aussi bien pour les essences exotiques que pour le Pin maritime .

Avec la collaboration technique de M . SARTOLOU

et M . LEFROU

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Jacques GUINAUDEAU Ingénieur en chef du G .R.E .F.

Directeur de la Station de Recherches forestières de Bordeaux Domaine de l'Hermitage Pierroton - 33 - CESTAS

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