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Claude Grignon

Anne Lhuissier

To cite this version:

Anne Lhuissier. Claude Grignon. Dictionnaire des cultures alimentaires, PUF, pp.1 536, 2012, 978-2- 13-055875-0. �hal-02811213�

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<TITRE> Claude Grignon

<TEXTE> Sociologue, directeur de recherches à l’INRA, Claude Grignon a tout au long de sa carrière contribué à affirmer la valeur scientifique de la sociologie des goûts et de l’alimentation : au plan théorique par la publication d’ouvrages de référence, au plan empirique par sa participation à l’élaboration et par l’utilisation d’enquêtes quantitatives, au plan académique par la création en 1986 de la revue internationale et interdisciplinaire Food and Foodways, consacrée à l’histoire et à la culture de l’alimentation, et en 1990 du CORELA, laboratoire spécialisé dans l’analyse des consommations alimentaires.

Né en 1936, Claude Grignon a débuté sa carrière

professionnelle comme professeur d’enseignement général

dans un collège d’enseignement technique, après avoir été

collé au concours d’entrée de l’ENS. « Cet échec me forçait

à gagner ma vie (…). Cette solution me semblait aller de

soi ; je me voyais moins que jamais exercer d’autre

profession que l’enseignement » (Grignon 2002a, p. 192). Il

reprend parallèlement ses études de philosophie et en 1964

entre au Centre de Sociologie Européenne, animé par Pierre

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Bourdieu, bien qu’officiellement dirigé par Raymond Aron.

L’année suivante, il passe avec succès le concours de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), institution dans laquelle il mènera toute sa carrière professionnelle. Il y rencontre sa future épouse, Christiane Présenté, dont le nom est indissociable, entre autres, des principaux travaux de Claude Grignon sur l’alimentation. A l’INRA, il poursuit ses recherches sur l’enseignement technique (Grignon 1971) tout en abordant une variété de thèmes tels que les relations entre religion et politique, la diffusion de l’innovation, la reproduction dans la paysannerie, les pratiques alimentaires, la critique sociale (Grignon 2000a). L’ensemble de ces travaux s’organise néanmoins autour d’un thème central, celui de la hiérarchie sociale entre les cultures. C’est ainsi qu’il faut comprendre les travaux de Claude Grignon sur l’alimentation dans un cheminement épistémologique s’intéressant aux rapports entre culture dominante et culture populaire.

<IT1> Les cultures populaires

L’étude des consommations et des habitudes alimentaires se

comprend au regard des travaux antérieurs de Claude

Grignon sur l’enseignement technique, qui le conduisent à

s’interroger sur l’autonomie des cultures populaires. A

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propos de l’enquête menée auprès des élèves des collèges

d’enseignement technique (CET) de l’Académie d’Orléans,

il raconte ainsi : « Les faits que je constatais se prêtaient à

deux interprétations contradictoires : on pouvait aussi bien

se pencher du coté de la théorie, pour laquelle les pratiques

se réduisaient aux perturbations d’un modèle établi à partir

de la culture (en fait une sous culture) des classes

dominantes, que du côté de l’enquête, qui voulait y voir les

manifestations et les éléments d’une culture autonome »

(Grignon 2002a, p. 201). Ce questionnement se renforce

lorsqu’il aborde l’étude des consommations et des

habitudes alimentaires, sous l’angle de la sociologie des

goûts [voir infra]. La question des cultures populaires fera

également l’objet d’un séminaire organisé à l’Ecole des

Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) avec Jean-

Claude Passeron en 1982 qui débouchera sur Le savant et le

populaire, misérabilisme et populisme en sociologie et

littérature (1989). Dans cet ouvrage, ils développent l’idée

que les cultures dominées (les cultures populaires mais

aussi les cultures pratiques) ne peuvent, dans la perspective

de la théorie de la légitimité culturelle, être définies qu’en

termes d’hétéronomie par rapport aux cultures dominantes,

et décrites que de manière négative, en termes de manques

et de distance ; toute différence étant nécessairement réduite

à une inégalité. En s’intéressant aux pratiques et aux

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groupes qui sont étrangers à la culture dont elle est elle- même l’indigène, la sociologie de la culture s’expose ainsi à des dérives et à des régressions dont la principale est sans doute l’ethnocentrisme (voir aussi sur le misérabilisme en littérature Grignon 1986b). Pour Grignon et Passeron, ces dérives ne peuvent être évitées qu’en suivant une stratégie pratique et raisonnée d’articulation entre les deux modes complémentaires qu’appellent la description et l’interprétation des cultures populaires. La traduction de l’autobiographie sociologique de Richard Hoggart (1991), dans laquelle le sociologue britannique évoque son enfance dans un quartier ouvrier du Leeds des années 20 apporte une nouvelle pierre à l’édifice de Grignon cherchant à démontrer que les groupes les plus dominés ont encore une culture et qu'en même temps il n'est pas de culture populaire, si repliée sur elle-même et si protégée soit-elle, qui ne soit habitée par la domination qui s'exerce sur elle.

Ces publications interviennent au moment où certains chercheurs en anthropologie remettent en cause l’ethnocentrisme de cette discipline, en particulier son

« Grand partage » entre sociologie des « civilisés » et

anthropologie des « primitifs ». Cette remise en cause est

relayée en France par une critique analogue de

l’ethnocentrisme au cœur de la sociologie des cultures

populaires (Weber 2000).

(6)

Cette posture conduit Claude Grignon à se démarquer d’un

certain nombre de recherches en sociologie et en histoire,

dont les auteurs, selon lui, refusent l’autonomie symbolique

aux cultures dominées (voir son entretien dans Collovald,

Pudal & Sawicki 1991). Les travaux de Pierre Bourdieu et

ceux, beaucoup plus anciens, de Maurice Halbwachs,

participent, dans cette perspective, d’une sociologie

légitimiste des goûts. Parmi les points de désaccord avec le

sociologue Pierre Bourdieu, nous retiendrons celui portant

sur la notion de « style de vie ». Pour Claude Grignon,

distinguer comme le fait Pierre Bourdieu (1979), le « style

de vie pour soi » des classes cultivées du « style de vie en

soi » des classes dominantes revient à une « certitude

dominocentrique » qui conduit à réserver la capacité d’avoir

du style aux indigènes de la culture légitime. Grignon et

Passeron font une critique analogue de la thèse de Maurice

Halbwachs La classe ouvrière et les niveaux de vie (1912),

en réfutant notamment la double correspondance établie par

Halbwachs entre les classes populaires, les besoins

élémentaires, les consommations et les goûts les plus

communs d’une part, et les classes dominantes, les besoins

les moins matériels, les biens les plus rares et les goûts les

plus épurés d’autre part. Selon Grignon, Halbwachs « met

au jour un présupposé implicite de la sociologie légitimiste

des goûts : l’ordre symbolique (hiérarchie des goûts) ne

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correspond pas seulement à l’ordre social (hiérarchie des classes) mais aussi à l’ordre naturel (hiérarchie des besoins) (Grignon & Passeron, 1989, p. 119).

Goûts et pratiques alimentaires

« Habitude », « goût », « pratiques alimentaires » sont des

notions qui appartiennent aussi bien au langage courant

qu'au langage savant. Dans une réflexion épistémologique

sur les difficultés rencontrées par l'étude sociologique des

pratiques alimentaires, Claude Grignon (1995) souligne

l'ambivalence de ces concepts. Parmi les catégories

pratiques du goût, la notion de naturel est l’une des plus

difficiles à maîtriser. La tradition cultivée (philosophique,

littéraire, artistique), et, à sa suite, l'imaginaire dominant,

qui rangent le Paysan et le Peuple du côté de la Nature, font

obstacle à l'étude des définitions sociales du naturel et de

leurs variations. Ces catégories peuvent être utilisées à

condition de les relativiser en en reconstituant la genèse et

les usages sociaux. A l’intersection de la vie matérielle et

de la vie symbolique, il n’est pas de consommation,

poursuit Grignon, ni de pratique qui ne renvoie, même dans

le cas des plus démunis, d’une part au revenu et aux

conditions de vie, d’autre part à des goûts : « dans la

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mesure où l’alimentation populaire pose avec plus d’insistance (principalement pour des raisons sociales) le problème des relations entre l’explication par les dispositions matérielles du milieu et l’explication par les dispositions symboliques des agents et des groupes, elle oblige à l’examen critique des concepts et des opérateurs construits à partir de l’opposition entre le « matériel » et le

« symbolique » […] Toute la question est d’arriver à faire leur juste place aux déterminants matériels » (Grignon &

Passeron, 1989 p. 126). Le programme d’une sociologie des

pratiques populaires est bien de leur reconnaître toutes les

dimensions de la pratique symbolique. Ainsi dans la culture

populaire, l’alimentation ne se laisse pas aussi facilement

ranger que l’alimentation des classes moyennes du côté de

l’économie domestique et de la consommation pure. En tant

que consommation réparatrice, elle regarde vers l’extérieur,

du côté du travail et des valeurs masculines : « dans la

mesure où la séparation entre la vie professionnelle et la vie

privée est un des privilèges de la vie bourgeoise, que les

classes populaires sont encore en train de conquérir, il nous

faut, dans leur cas, décoder les pratiques alimentaires vers

le point de rencontre entre la culture domestique et la

culture de métier » (Grignon & Passeron, 1989 p.39). En

partant de l’étude des conditions matérielles d’existence, il

s’agit ainsi de montrer que les variations du goût populaire,

(9)

« goûts de fraction », correspondent à des configurations de contraintes et de ressources, de handicaps et de contre- handicaps, différentes selon les groupes et les milieux sociaux. Loin de se réduire à la description univoque d’un système de limitation déterminant d’une manière mécanique le comportement des agents, leur inventaire contradictoire appelle en permanence une double lecture.

Claude et Christiane Grignon ont soumis ces questionnements à l’épreuve de l’analyse empirique.

Soucieux d’une sociologie établie sur des faits (quantitatifs, qualitatifs, historiques), Claude Grignon se consacrera notamment à l’amélioration de la série des enquêtes INSEE dites de « consommations alimentaires », dont il fait, avec Christiane Grignon des analyses secondaires. Ils proposent des analyses majeures en matière de différenciation des consommations alimentaires (Grignon 1986a, Grignon &

Grignon 1980a, 1980b, 1981, 1984, 1999), et mettent

notamment en évidence une « hiérarchie sociale des

aliments », qui fait apparaître deux grandes lignes de

partage dans la consommation alimentaire, l’une entre

l’alimentation paysanne et l’alimentation des non-paysans,

l’autre - qui sépare nettement les catégories voisines des

ouvriers et des employés - entre l’alimentation populaire et

l’alimentation bourgeoise et petite bourgeoise [Voir notice

(10)

« Alimentation populaire »]. Les enquêtes de l’INSEE portant presque exclusivement sur les approvisionnements, ils réalisent une enquête complémentaire auprès des lecteurs du magazine 50 millions de consommateurs (Grignon & Grignon, 1980a) afin d’approfondir la relation entre les goûts et les consommations. Car les goûts ne se laissent pas facilement saisir, et leur étude suppose d’être attentif aux procédés d’investigation. C’est une des critiques que Grignon adressera à Nicolas Herpin qui conclut, à partir de la même enquête INSEE, que « le facteur culturel n’apparaît pas au niveau des approvisionnements. C’est du moins ce que révèle le bilan socio-économique du panier ouvrier » (Herpin 1984, p.31).

Grignon objecte à ce constat que l’on risque d’aboutir à des

conclusions opposées si l’on part des paniers ou des

menus : « homogénéisation sociale des habitudes

alimentaires sous l’action d’un modèle culturel standard qui

tend à s’imposer dans tous les milieux, d’un côté ; diversité

des consommations selon les classes, de l’autre ». Le

sociologue qui travaille sur des paniers n’est sans doute pas

dans la situation la plus propice pour observer des

variations : de l’approvisionnement au repas en passant par

la préparation des aliments et la cuisine, chacune des étapes

successives de la consommation ajoute de la différenciation

sociale (Grignon, 1988). Ainsi, en inscrivant la sociologie

(11)

de l’alimentation au sein de la sociologie des goûts, Claude Grignon recommande explicitement de ne pas s’en tenir aux pratiques distinctives les plus rares, mais au contraire d’essayer de prendre en compte les usages ordinaires.

Repas et rythmes sociaux

La question des repas et des rythmes sociaux forme un autre axe de recherche fécond des travaux de Claude Grignon.

Elle est notamment abordée dans un ouvrage publié avec

Maurice Aymard et Françoise Sabban (1993), qui traite des

rapports entre la nécessité biologique de se nourrir et les

contraintes liées à l'organisation sociale : dans les sociétés

occidentales contemporaines les activités liées à

l'alimentation rythment la vie sociale tout en étant en retour

fortement soumises aux rythmes sociaux. Claude Grignon y

questionne plus précisément le modèle français

contemporain des repas, en débat avec les tenants de la

modernité alimentaire, au premier rang desquels Claude

Fischler (1979), qui postule l’avènement d’une anomie des

comportements alimentaires (la « gastro-anomie » qui serait

liée entre autres à l’abondance matérielle des années 1960),

et dont le modèle est régulièrement remis en cause sur la

base d’évidences empiriques (Flandrin & Montanari 1996,

Volatier 1999, de Saint Pol 2008). Tel qu'il se constitue

(12)

vers la fin du XIX

e

siècle, le modèle des repas est le résultat de la rencontre entre des usages sociaux propres à des classes et à des cultures différentes. Les horaires des repas trouvent leur origine dans l’institution scolaire. L’institution du réfectoire et des repas à heure fixe, établie par la règle monastique au Moyen-âge, est reprise, adaptée et sécularisée par les internats des collèges religieux. En se perpétuant d’une génération à l’autre au sein de l’élite, ces internats sont parvenus à généraliser aux classes dominantes une pratique destinée à une minorité. Si l’usage mondain s’est écarté un temps du repas réglé et régulateur imposé par l’institution scolaire, le modèle bourgeois s’impose en France à la fin du XIX

e

siècle comme un modèle commun (Grignon 1992, 1993, Grignon & Grignon, 2004).

S’interrogeant sur la pérennité d’un tel modèle, Grignon

oriente ses enquêtes sur l’alimentation des étudiants dans le

cadre notamment de l’Observatoire de la Vie Etudiante

(OVE) dont il entre au comité scientifique en 1989. Cette

enquête lui permet de prendre à contre-pied la vision

dramatisée de l'alimentation de la jeunesse popularisée par

les médias (adoption de l'alimentation à l'américaine

symbolisée par les fast-food, déstructuration du repas,

disparition rapide de l'alimentation familiale). En prenant

en compte le contexte (le lieu et le milieu) dans lequel les

(13)

étudiants prennent les deux principaux repas de la journée, Grignon montre que leur alimentation, comme celle de l'ensemble des Français, demeure pour l'essentiel une alimentation domestique soumise aux contraintes exercées par les conditions de vie, en premier lieu le revenu, le logement et le temps de transport, le travail et ses horaires.

Loin d'être "déstructurée", l'alimentation des étudiants ne

s'écarte guère de l'usage établi en ce qui concerne les

éléments essentiels du "modèle des repas" : l'omission des

principaux repas progresse très légèrement, mais elle reste

exceptionnelle (Grignon, Gruel & Bensoussan 1996,

Grignon & Gruel 1999, Grignon 2000b). Ces différentes

recherches sur les repas débouchent sur une réflexion sur la

commensalité, présentée comme étant d'abord et surtout un

acte social ségrégatif. C'est seulement en second lieu que la

commensalité contribuerait positivement à l'intégration d'un

groupe social préexistant. Une fois déterminées les limites

du groupe, la consommation partagée de nourriture et de

boisson renforce la solidarité aussi bien que les hiérarchies

internes. Grignon suggère des terrains de recherche, tels que

la commensalité dans les institutions totales (hôpitaux,

prisons, couvents …) et propose une série de questions pour

analyser la contribution de la commensalité à la

construction de l'identité sociale (Grignon 2001).

(14)

Tout au long de sa carrière, Claude Grignon n’a eu de cesse de s’interroger sur le rôle de la sociologie et du sociologue dans le monde social. Il s’est régulièrement confronté à la question de la critique sociale et à celle de l’expertise (Grignon 2000a, 2002b), objet privilégié de la revue Critiques Sociales (n° 1/mai 1991, n° 8-9/juin 1996) qu’il a contribué à monter au sein de l’INRA, institut de recherche finalisé au sein duquel cette question demeure des plus saillantes. La critique sociale et l'expertise politique font partie du métier de sociologue autant que l'enquête ; elles sont pourtant beaucoup plus problématiques, car elles mettent en cause, chacune à leur manière, l'autonomie de la sociologie par rapport à des demandes extra-scientifiques socialement puissantes (Grignon 2000b). Les sociologues travaillant aujourd’hui sur l’obésité sont régulièrement confrontés à ces questions (Poulain 2009). Ils sont néanmoins avertis de ces écueils et réfléchissent avant de se lancer dans leurs recherches à la façon dont discipline contribue à la fabrication d’un problème public ; ce faisant ils ne tombent pas dans le panneau de la sociologie rurale d’une certaine période, violemment critiquée par Florence Weber et Claude Grignon (Grignon & Weber 1993).

Poursuivant sa réflexion sur la place de la sociologie dans la

communauté scientifique, Claude Grignon se consacre

aujourd’hui à l’épistémologie (Grenier, Grignon & Menger

(15)

2001, Grignon 2007, Grignon & Kordon 2009). Si ses activités de recherche et ses écrits s’orientent aujourd‘hui vers l’épistémologie, il s’agit d’une préoccupation forte qui a marque de son empreinte l’ensemble de ses travaux. En particulier, Claude Grignon offre une version dynamique de la sociologie, très ouverte à la discussion avec d’autres disciplines, et par son attention avec les contraintes matérielles, tres engagée à l’égard de l’économie. Ses travaux se distinguent par leur empirisme, leur ouverture disciplinaire et leur inscription dans le temps, et conduit à une épistémologie pratique extrêmement utile aux autres disciplines générales des sciences de l’homme.

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<SIGNATURE> Anne L

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