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Application de l'acoustique géométrique à la simulation de la réflexion et de la diffraction par des surface courbes

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Academic year: 2021

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Application de l’acoustique géométrique à la simulation de la réflexion et de la diffraction par des surface courbes

Nicolas Noe, Mikaël Vermet

To cite this version:

Nicolas Noe, Mikaël Vermet. Application de l’acoustique géométrique à la simulation de la réflexion

et de la diffraction par des surface courbes. 10ème Congrès Français d’Acoustique, Apr 2010, Lyon,

France. �hal-00551183�

(2)

10`eme Congr`es Fran¸cais d’Acoustique

Lyon, 12-16 Avril 2010

Application de l’acoustique g´eom´etrique ` a la simulation de la r´eflexion et de la diffraction par des surfaces courbes

Nicolas No´ e

1

, Mika¨ el Vermet

1

1Centre Scientifique et Technique du Bˆatiment, 11 rue Henri Picherit F-44000 Nantes,{nicolas.noe,mikael.vermet}@cstb.fr

L’acoustique g´ eom´ etrique, bas´ ee sur des m´ ethodes asymptotiques, et valable aux moyennes et hautes fr´ equences, est une m´ ethode compl´ ementaire aux m´ ethodes d’´ el´ ements finis, de part sa simplicit´ e d’uti- lisation (absence de maillage), sa rapidit´ e (calculs ind´ ependants de la fr´ equence) et les informations suppl´ ementaires qu’elle peut apporter (s´ eparation des contributions).

Par l’utilisation d’algorithmes de type lancer de faisceaux adapt´ es, elle peut ˆ etre appliqu´ ee ` a la pr´ ediction fine de pression en pr´ esence d’obstacles r´ eellement courbes, en prenant en compte ` a la fois les ph´ enom` enes de r´ eflexion et de diffraction (par les arˆ etes franches et par les surfaces).

Nous d´ ecrivons dans cette pr´ esentation les diff´ erentes ´ etapes de mise en oeuvre d’une telle solution globale. Puis, apr` es avoir valid´ e notre approche par des comparaisons ` a des calculs par ´ el´ ements finis de fronti` ere, nous pr´ esentons des cas d’applications ` a des ph´ enom` enes de masquage (faisant intervenir des ondes rampantes).

1 Introduction

L’acoustique g´ eom´ etrique est une m´ ethode compl´ ementaire aux m´ ethodes d’´ el´ ements finis.

Largement utilis´ ee dans les environnements compos´ es de surfaces planes, elle peut aussi ˆ etre appliqu´ ee aux environnement courbes, en prenant en compte la forme exacte des obstacles.

Apr` es quelques rappels sur la mise en oeuvre d’une telle solution g´ eom´ etrique, nous pr´ esentons la fa¸ con dont nous prenons en compte la diffraction par les surfaces courbes (ondes rampantes) et l’int´ egrons dans une solu- tion compl` ete.

2 Une solution g´ en´ erale ` a la r´ eflexion par les obstacles et la diffraction par les arˆ etes

2.1 Acoustique g´ eom´ etrique

Comme pour tout calcul de propagation d’ondes acoustiques, le principe de l’acoustique g´ eom´ etrique consiste ` a r´ esoudre l’´ equation de Helmoltz. Celle-ci est rappel´ ee sur l’´ equation 1.

2

U + k

2

n

2

U = 0 (1) L’approche asymptotique consiste alors ` a supposer les dimensions des obstacles constituant l’environne- ment grands devant la longueur d’onde. A partir de cette hypoth` ese, la propagation des ondes acoustiques en un point donn´ e peut ˆ etre consid´ er´ ee comme ind´ ependante du voisinage de ce point. L’onde est alors assimil´ ee ` a un ensemble de rayons se propageant dans l’espace et subis- sant un ensemble d’interactions ponctuelles telles que la r´ eflexion (sp´ eculaire) par les surfaces, la diffraction par

P

(a) faisceau r´efl´echi sur une surface courbe

(b) pression r´efl´echie en fonction de la courbure au point de r´eflexion

Fig. 1: Faisceau r´ efl´ echi et divergence g´ eom´ etrique

les arˆ etes. Ces rayons se propagent en ligne droite dans les milieux homog` enes.

La formule 2 donne la pression en un point P du par- cours d’un faisceau en fonction de la puissance ´ emise W , de l’angle solide du faisceau dω ´ emis depuis une source ponctuelle et du produit Π R D des coefficients attach´ es aux r´ eflexions et diffractions subies par l’onde.

p(P) = r ρcW

s dω

dS(P ) e

jkr

Π R D (2) Le terme p

dω/dS(P ) d´ esigne la divergence de l’onde et traduit son att´ enuation durant sa propagation, dS(P) d´ esignant la surface du front d’onde du faisceau au ni- veau du r´ ecepteur (voir figure 1(a)).

Les m´ ethodes asymptotiques ont ainsi pour avantage

de rendre le temps de calcul ind´ ependant de l’´ echelle de

l’environnement et de la fr´ equence. De plus, du fait de

la localit´ e des ph´ enom` enes, cette approche permet aussi

d’´ etudier s´ epar´ ement chacune des contributions de l’en-

vironnement, par exemple en isolant les contributions

des rayons diffract´ es.

(3)

(a) subdivision initiale en faisceaux depuis la source

(b) des faisceaux de niveaux diff´erents apr`es subdivision

niveau 0 niveau 1 niveau 2 incohérent

(c) subdivision d’un faisceau incoh´erent en faisceaux de plus haut niveau

Fig. 2: Principe du lancer de faisceau adaptatif

2.2 Le lancer de faisceaux adaptatif

Le probl` eme principal ` a r´ esoudre est g´ eom´ etrique : il s’agit de trouver les trajets (rayons) entre un point (source) et un point (r´ ecepteur), respectant le principe de Fermat. Pour cela plusieurs techniques sont envisa- geables (sources images, lancer de rayons, . . .), mais la technique la mieux adapt´ ee ` a la gestion de mod` eles avec des surfaces courbes et des arˆ etes de diffraction est le lancer de faisceaux adaptatif [1, 2].

Le principe, illustr´ e sur la figure 2, est de subdivi- ser l’angle solide autour des sources ponctuelles en fais- ceaux initiaux triangulaires, d´ elimit´ es par des rayons.

Ces rayons sont propag´ es dans la sc` ene et r´ efl´ echis sp´ eculairement par les obstacles. Lorsqu’un obstacle se trouve partiellement ` a l’int´ erieur du faisceau (ou simple- ment lorsque les rayons porteurs rencontre des obstacles diff´ erents), le faisceau est subdivis´ e depuis la source en quatre nouveaux sous-faisceaux. Cette subdivision est appliqu´ ee r´ ecursivement jusqu’` a obtenir des faisceaux dont l’int´ erieur est coh´ erent ou jusqu’` a atteindre une li- mite num´ erique. Les r´ ecepteurs sont ensuite localis´ es ` a l’int´ erieur des faisceaux, et le trajet exact est d´ etermin´ e, toujours par subdivision. On obtient ainsi des trajets point-` a-point, ce qui permet de prendre en compte fine- ment la phase associ´ ee au rayon.

Avec ce type de technique, il est facile de calculer la divergence g´ eom´ etrique G associ´ ee au faisceau. Son effet est clairement visible sur la figure 1(b).

2.3 Diffraction par les arˆ etes

La diffraction dans les m´ ethodes asymptotiques est trait´ ee par la th´ eorie g´ eom´ etrique de la diffraction : pour un rayon incident sur une arˆ ete, toujours selon le prin- cipe de Fermat, les rayons diffract´ es se trouvent sur un cˆ one formant le mˆ eme angle avec l’arˆ ete que le rayon incident. Les coefficients traduisant la diffraction sont quant ` a eux calcul´ es selon la Th´ eorie Uniforme de la Diffraction [3].

La lancer de faisceaux adaptatif est parfaitement adapt´ e au traitement de la diffraction par les arˆ etes d´ elimitant les surfaces. En effet, il consiste ` a rechercher

β

rayon incident

cone diffracté

(a) TGD (b) projection d’un faisceau incident

(c) source secondaire (d) faisceaux diffract´es

Fig. 3: Principe de la diffraction par les arˆ etes dans un lancer de faisceau adaptatif

les faisceaux homog` enes (rencontrant les mˆ emes obs- tacles). Si un faisceau devient inhomog` ene, il s’agit donc potentiellement d’une diffraction. Si une arˆ ete de diffrac- tion pr´ e-identifi´ ee se trouve dans le faisceau, celui est projet´ e sur l’arˆ ete pour obtenir un intervalle sur l’arˆ ete.

Au final, tous les intervalles, avec le mˆ eme historique (venant de la mˆ eme source, r´ efl´ echis sur les mˆ emes ob- jets) sont regroup´ es en portions d’arˆ etes qui deviennent alors des sources secondaires. On proc` ede alors ` a un nou- veau lancer de faisceaux depuis ces arˆ etes. Le complet processus est illustr´ e sur la figure 3.

Cette technique permet aussi de traiter des arˆ etes courbes (par exemple circulaires), d` es que l’on est ca- pable de projeter le faisceau sur l’arˆ ete. La divergence se calcule l` a encore ` a l’aide de rapports de front d’ondes.

2.4 Validations

Nous avons jusqu’` a pr´ esent uniquement abord´ e l’as- pect g´ eom´ etrique du probl` eme (construction des trajets et divergence). Le calcul des coefficients de r´ eflexion et de diffraction se fait lui ` a partir des formules clas- siques. Nous pr´ esentons sur la figure 4 un r´ esultat de validation synth´ etique de cette m´ ethode, par comparai- sons ` a une solution exacte de type ´ elements finis de fronti` ere (BEM). Il s’agit d’une forme en U, dans la- quelle se trouve une source (point rouge), et travers´ ee par une carte de r´ ecepteurs (en vert). Il y a donc de la r´ eflexion droite et courbe (` a l’int´ erieur), et de la diffrac- tion par des arˆ etes droites et courbes (de l’int´ erieur vers l’ext´ erieur).

3 Diffraction par les surfaces

Nous avons rappel´ e comment il est possible de trai-

ter des arˆ etes franches en acoustique g´ eom´ etrique. Nous

allons maintenant montrer que l’on peut appliquer la

mˆ eme technique ` a la diffraction par les surfaces.

(4)

(a) mod`ele (b) faisceaux (c) BEM

Fig. 4: Comparaison faisceaux / BEM ` a 500Hz

faisceau diffracté en 3D zone non atteinte (exagérée)

B C

faisceau incident sur l’arête [AB]

CD AB

D A

faisceau 2D incohérent faisceau 2D niveau 2 faisceau 2D niveau 1 faisceau 2D niveau 0 sur l’arête [AB]

(sera encore subdivisé) faisceau incident

Fig. 5: Lancer de faisceau adaptatif en 2D pour

“ramper” sur un tri` edre

3.1 Diffraction par un plateau

Le cas le plus simple est celui de la diffraction par un plateau, c’est-` a-dire la diffraction successives par deux arˆ etes situ´ ees sur une mˆ eme surface plane.

3.1.1 Aspects g´ eom´ etriques

Nous avons donc deux diffractions successives, mais entre lesquelles la propagation ne se fait pas en espace vide, mais sur le plateau (plan) lui-mˆ eme. Cela revient donc ` a remplacer un lancer de faisceaux en 3D par un lancer de faisceaux en 2D, depuis l’arˆ ete d’entr´ ee du plateau jusqu’` a la ou les arˆ etes de sortie. Ceci est illustr´ e sur la figure 5.

Une fois une arˆ ete de sortie atteinte, le lancer de faisceaux repasse ` a nouveau en 3D.

3.1.2 Aspects physiques

La m´ ethode classiquement utilis´ ee pour calculer deux diffractions successives est de multiplier entre eux les coefficients TUD associ´ es ` a chacune des deux arˆ etes.

Toutefois, cette approche devient d´ efectueuse lorsque la distance entre les deux arˆ etes, en l’occurence l’´ epaisseur du plateau, est faible (en g´ en´ eral inf´ erieure ` a 10 lon- gueurs d’ondes). De plus, cette approche est ´ egalement d´ efaillante lorsque le r´ ecepteur est situ´ e en zone de tran- sition de la deuxi` eme arˆ ete, comme l’illustre la figure 6.

Des formules asymptotiques permettent de combler ce probl` eme. Nous avons choisi d’utiliser les coefficients issus des formules de Capolino et Albani [4].

00000000000000000000000 00000000000000000000000 00000000000000000000000 00000000000000000000000 00000000000000000000000 00000000000000000000000 00000000000000000000000 00000000000000000000000 00000000000000000000000

11111111111111111111111 11111111111111111111111 11111111111111111111111 11111111111111111111111 11111111111111111111111 11111111111111111111111 11111111111111111111111 11111111111111111111111 11111111111111111111111 000000000000000000000000 111111111111111111111111

00 00 00 0

11 11 11 1 00 0 11 1 00 0 11 1

source

zone de transition associee a la deuxieme arete

Fig. 6: Zone de transition de la deuxi` eme arˆ ete

x=16m récepteurs z=16m

2m 2m

z=9,5m

x=−20m source

x=−4m x=6m

(a) configuration (b) r´esultats

Fig. 7: Comparaison des m´ ethodes ` a 1 kHz

3.2 Extension aux diffractions multiples

3.2.1 Principe

D’un point de vue g´ eom´ etrique, la mˆ eme technique peut ˆ etre it´ er´ ee pour un nombre quelconque de plateaux successifs reli´ es par des arˆ etes. Dans ce cas, lorsque l’onde est doublement diffract´ ee par un plateau, nous utilisons les coefficients de Capolino et Albani, tan- dis que si elle ne subit qu’une seule diffraction par la premi` ere arˆ ete d’un plateau, les coefficients classiques de la TUD sont utilis´ es.

3.2.2 Validations

La configuration de la figure 7(a) met en ´ evidence l’efficacit´ e de notre approche. Nous comparons ` a 1 kHz sur la figure 7(b) les r´ esultats obtenus selon notre ap- proche, selon la m´ ethode classique, et en BEM 2D que nous utilisons comme r´ ef´ erence. Nous constatons un tr` es bon accord entre notre approche et la BEM 2D, avec continuit´ e de la pression acoustique de part et d’autre de la fronti` ere de transition du plateau de droite, ` a la diff´ erence de la m´ ethode classique. De plus, dans la zone d’ombre du plateau de droite, la m´ ethode classique donne une erreur d’environ 6 dB, due au fait que les contributions dans cette zone proviennent du plateau de droite, situ´ e en zone de transition du premier plateau.

3.3 Application aux ondes rampantes

3.3.1 Principe

Nous pr´ esentons maintenant la mani` ere dont nous traitons les ondes rampantes sur les surfaces courbes.

Les ondes rampantes permettent le calcul de la pression au sein de la zone d’ombre de surfaces courbes. Ceci est illustr´ e sur la figure 8(a).

Afin d’int´ egrer de mani` ere souple le calcul de rayons rampants au sein du lancer de faisceaux parmi tous les autres ph´ enom` enes d´ ej` a pris en compte (r´ eflexions, dif- fractions par des arˆ etes,...), nous avons choisi d’utiliser des surfaces courbes maill´ ees. Les ondes rampantes sont alors assimil´ ees ` a une s´ erie de trajets diffract´ es par les arˆ etes successives du maillage. Un exemple de maillage est donn´ e sur la figure 8(b).

Nous d´ etaillons sur les figures 9(a) et 9(b) la mani` ere

dont les coefficients de diffraction associ´ es ` a chacune des

arˆ etes sont calcul´ es. On distingue deux cas, suivant que

le nombre d’arˆ etes diffractant le rayon rampant est pair

ou impair le long de la surface courbe discr` ete.

(5)

S

R point

d’attachement

d’ejection point

point d’attachement

point d’ejection rayons

rampants

(a) ondes rampantes sur un cylindre (b) exemple de maillage d’une surface courbe

Fig. 8: Ondes rampantes et maillage associ´ e

récepteur coefficient de Pathak

Capolino et Albanicoefficient de

associée à l’arête 5 frontière de transition facteur 1/2

et Kouyoumjian

source 1

2 3 4

5 6

(a) nombre de diffractions pair

facteur 1/2 coefficient de facteur 1/2

Capolino et Albani

frontière de transition associée à l’arête 6

source récepteur

1

2 3 4

5 6

(b) nombre impair

Fig. 9: Diffractions successives sur une surface maill´ ee

Nous faisons donc en sorte que les deux derni` eres diffractions soient calcul´ ees selon la formule de Capo- lino et Albani, de mani` ere ` a assurer la continuit´ e de la pression de part et d’autre de la fronti` ere de transition de la derni` ere arˆ ete du trajet.

3.3.2 Validations

Nous pr´ esentons ici une validation de notre approche pour le calcul d’ondes rampantes sur un cylindre d´ ecrit sur la figure 10(a). Nous comparons ` a 2 kHz notre approche sur un cylindre maill´ e en 18 facette rectan- gulaires (figure 10(c)) avec un calcul BEM 2D sur le cylindre r´ eel (figure 10(d)). La diff´ erence de niveaux pr´ esent´ ee sur la figure 10(e) traduit un tr` es bon accord entre notre m´ ethode et la solution de r´ ef´ erence, l’´ ecart

´ etant inf´ erieur ` a 1 dB sur la majeure partie du domaine de calcul. Notons de plus que les r´ esultats seraient en- core meilleurs si les calculs issus de la BEM 2D ´ etaient effectu´ es sur le cylindre maill´ e.

4 Une solution g´ en´ erale ` a la r´ eflexion et ` a la diffraction par les surfaces courbes

Il est donc possible de traiter par l’acoustique g´ eom´ etrique des surfaces r´ eellement courbes en r´ eflexion (les surfaces ´ etant repr´ esent´ ees par leur expression ana- lytique) et en diffraction (en substituant ` a ces surfaces des maillages incluant des arˆ etes de diffraction). Tou- tefois, pour une application faisant intervenir les deux ph´ enom` enes sur une mˆ eme surface, une approche unifi´ ee s’av` ere n´ ecessaire.

De plus, dans le cadre d’applications industrielles, les surfaces courbes r´ eelles sont rarement disponibles

0000000000000000000000000 0000000000000000000000000 0000000000000000000000000 0000000000000000000000000 0000000000000000000000000 0000000000000000000000000 0000000000000000000000000 0000000000000000000000000 0000000000000000000000000 0000000000000000000000000 0000000000000000000000000 0000000000000000000000000 0000000000000000000000000 0000000000000000000000000 0000000000000000000000000

1111111111111111111111111 1111111111111111111111111 1111111111111111111111111 1111111111111111111111111 1111111111111111111111111 1111111111111111111111111 1111111111111111111111111 1111111111111111111111111 1111111111111111111111111 1111111111111111111111111 1111111111111111111111111 1111111111111111111111111 1111111111111111111111111 1111111111111111111111111 1111111111111111111111111

0000000000000000000000000 1111111111111111111111111

source 0.5m

1 m

4,5 m

(a) configuration de calcul (b) ´echelle (dB)

(c) r´esultats avec notre ap- proche sur le cylindre maill´e

(d) r´esultats avec la BEM 2D sur le cylindre r´eel

(e) diff´erence (f) ´echelle

Fig. 10: Validation de la diffraction par un cylindre

(a) 4 mailles planes (b) 8 mailles planes

(c) 4 mailles “liss´ees” (d) 8 mailles “liss´ees”

(e) surface exacte (f) ´echelle (dB)

Fig. 11: Niveau de pression directe et r´ efl´ echie par un cylindre, calcul´ e par l’acoustique g´ eom´ etrique

sous la forme d’expressions analytiques exploitables di- rectement dans des m´ ethodes ` a rayons (souvent des sur- faces param´ etriques complexes) : il faut alors mailler le mod` ele CAO. Enfin, un maillage peut ˆ etre la seule donn´ ee existante, sans acc` es ` a l’information de plus haut niveau sur la surface courbe originelle (par exemple un maillage d’´ el´ ements finis).

4.1 Maillages “liss´ es”

Exploiter directement un maillage compos´ e de mailles planes pour repr´ esenter une surface courbe dans une m´ ethode d’acoustique g´ eom´ etrique conduit ` a des r´ esultats erron´ ees, et ceci pour deux raisons. D’une part la courbure r´ eelle de la surface n’est pas prise en compte, et donc l’att´ enuation de la pression apr` es r´ eflexion est erron´ ee. D’autre part, le saut de normale entre deux mailles introduit des zones d’ombres artificielles (o` u il n’existe pas de source image). Ces deux ph´ enom` enes sont illustr´ es sur les figures 11(a) et 11(b).

Une solution pour palier ` a ces probl` emes consiste

`

a introduire des maillages “liss´ es”. C’est-` a-dire des

maillages triangulaires dont les normales aux sommets

sont les normales de la surface originale (obtenues lors

(6)

rayon réfléchi traversant la maille maille

maille

normale interpolée normale au sommet

rayon incident

rayon réfléchi

Fig. 12: R´ eflexion sur un maillage liss´ e

du maillage, ou recalcul´ ees avec les mailles voisines).

Les normales sont donc uniques aux sommets des tri- angles, et, ` a l’int´ erieur de chaque triangle, la normale est interpol´ ee ` a l’aide des coordonn´ ees barycentriques (lissage de type Gouraud). La r´ eflexion sur un tel tri- angle est illustr´ ee sur la figure 12, et les r´ esultats ob- tenus sur les figures 11(c) et 11(d). Cette solution a l’avantage de la simplicit´ e et de permettre de consid´ erer les ondes rampantes comme pr´ ec´ edemment, puisque le maillage reste plan. Cependant, elle demande un niveau de discr´ etisation assez fin (des angles inf´ erieurs ` a 5

entre deux triangles voisins) et introduit des artefacts : pour les angles tr` es rasants, le rayon r´ efl´ echi peut ne pas exister (voir figure 12). De plus, les phases calcul´ ees sont erron´ ees (car d´ eduites du point de r´ eflexion sur le plan) et les interf´ erences de mˆ eme en cons´ equence. La pression obtenue est donc partiellement discontinue.

On notera que cette technique de lissage peut aussi ˆ etre appliqu´ ees aux arˆ etes, en interpolant cette fois la tangente. Cela permet de traiter n’importe quelle bord du maillage comme arˆ ete diffractante.

4.2 Reconstruction de surfaces C

1

La solution pour lever les limitations dues ` a l’uti- lisation de maillages liss´ es est donc de reconstruire,

`

a partir de maillages triangulaires et de normales ` a leurs sommets, une surface C

1

. Toutefois, pour qu’une telle surface soit exploitable de mani` ere optimale dans un lancer de rayons, elle doit pouvoir ˆ etre intersect´ ee avec une demi-droite de mani` ere efficace (rapide) et stable (num´ eriquement). C’est pourquoi nous propo- sons d’utiliser une reconstruction par morceaux (pour que la solution de l’intersection soit locale), utilisant des quadriques (pour que l’intersection se r´ esume ` a des

´ equations polynˆ omiales de degr´ e deux)

4.2.1 splines de Powell-Sabin

La solution retenue pour cette reconstruction est bas´ ee sur les splines de Powell-Sabin [5] ; elles per- mettent une interpolation des sommets d’un maillage triangulaire en respectant les normales ` a ces sommets.

Le principe consiste ` a projeter le maillage sur un plan (Oxy). Ensuite, apr` es subdivision en six sous-triangles de chacun des triangles projet´ es, nous construisons les splines sous la forme de fonctions du type z = f (x, y) = ax

2

+ by

2

+ cxy + dx + ey + f en nous appuyant sur les travaux compl´ ementaires de [6]. Ces polynˆ omes de degr´ e deux en (x, y) sont C

1

par morceaux de part et d’autre de chacun des sous-triangles.

Ainsi, en ´ ecrivant les rayons sous la forme : R = O + t~ V , le calcul de leur intersection avec les splines est une ´ equation de degr´ e deux en t, ce qui permet un

x

P1

P2 P3

R z

y

P1

P2’ P3 6

1 5

23 4

(a) g´eom´etrie d’une spline (b) exemples

Fig. 13: Splines de Powell-Sabin

(a) trou entre deux splines calcul´ees sur deux plans diff´erents

X

O G1 G1

G1 G1

G1

Y

(b) conditionsC0 etC1 `a respecter pour le bouchage

(c) exemple de rebouchage

Fig. 14: Apparition de trous entre deux splines lors d’un changement de plan de projection

calcul analytique de cette intersection. Le processus est illustr´ e sur la figure 13(a). La figue 13(b) pr´ esente deux exemples de reconstructions : un triangle et trois nor- males (haut), six triangles et sept normales (bas).

4.2.2 Changement de plan

Cette reconstruction de surface est parfaitement adapt´ ee aux cas o` u la surface originale peut-ˆ etre mise en bijection avec un plan. Mais elle devient probl´ ematique lorsque le plan de la maille tend ` a devenir orthogonal au plan de projection ; les tangentes devenant alors quasi- infinies, ce qui pose des probl` emes num´ eriques. De plus, dans le cas de surfaces ferm´ ees, il n’existe pas de plan de bijection. On doit alors changer de plan pour des sous-ensembles du maillage original. Etant donn´ e que les splines sont trac´ ees au dessus du triangle projet´ e, la cons´ equence de ce changement de plan est l’apparition de trous entre deux splines voisines (voir figure 14(a)).

Nous avons pu d´ emontrer qu’il est possible de com- bler ces trous par deux surfaces implicites polynˆ omiales de degr´ e 4, chacune sous la forme :

g(x, y, z) = X

0≤i+j+k≤4

c

ijk

x

i

y

j

z

k

= 0 (3)

Ce type d’´ equation se transforme l` a encore en

´ equation polynˆ omiale de degr´ e 4 en t. On peut donc

encore la r´ esoudre analytiquement. Le calcul des co-

efficients c

ijk

se fait par la r´ esolution d’un syst` eme

d’´ equations lin´ eaires, obtenu en posant les conditions

(7)

(a) 4 maillessplines (b) surface exacte (c) ´echelle (dB)

Fig. 15: Niveau de pression directe et r´ efl´ echie par un cylindre, calcul´ e par l’acoustique g´ eom´ etrique

de continuit´ e C

0

et C

1

avec les splines bordant le trou, et C

0

et C

1

entre les deux surfaces implicites, comme illustr´ e sur la figure 14(b). La figure 14(c) illustre une reconstruction incluant le bouchage de trous lors d’un changement de plan de projection.

4.2.3 Calculs de pressions

Nous partons maintenant d’une surface r´ eelle (une portion de cylindre), maill´ ee en quatre mailles rectan- gulaires et reconstruite avec des splines. Nous compa- rons alors sur la figure 15 les pressions calcul´ ees avec la surface originale et celles calcul´ ees avec la reconstruc- tion. Les r´ esultats sont bien plus satisfaisants que ceux obtenus avec les maillages liss´ es de la figure 11.

5 Exemple d’application

Nous sommes donc en mesure d’exploiter, sur le mˆ eme mod` ele g´ eom´ etrique (un maillage triangulaire avec normales aux sommets, repr´ esentant une surface courbe), l’acoustique g´ eom´ etrique ` a la fois pour :

– la r´ eflexion, en tenant compte de la courbure r´ eelle de la surface (reconstruction ` a base de splines), – la diffraction (ondes rampantes) par la surface, ob-

tenue par des diffractions successives par les arˆ etes s´ eparatives du maillage.

Nous pr´ esentons maintenant un exemple de calcul avec cette m´ ethode. Il s’agit d’un pseudo-avion de 30 m` etres, avec une seule aile, (figure 16(a)). Le fuselage est une surface de r´ evolution, maill´ ee en 36 mailles rectan- gulaires. Il est donc ` a la fois diffractant, sous la forme de mailles, et r´ efl´ echissant, sous sa forme courbe. Les bords de l’aile sont aussi diffractants. Les calculs sont effectu´ es avec une source ponctuelle (point noir sur les figures 16(a) et 16(c)) sous l’aile, ` a 1kHz, sur une carte verti- cale de 20x20 m` etres avec 14400 r´ ecepteurs, 2 m` etres en arri` ere de la source, et durent 6mn au total, sur une ma- chine mono-coeur. Bien que de nombreuses diffractions successives soient calcul´ ees (jusqu’` a 20 ici), le temps de calcul reste tr` es court, car il s’agit essentiellement de parcours entre arˆ etes successives sur le fuselage.

La figure 16(b) pr´ esente quelques trajets obtenus : des trajets rampants le long du fuselage, avant et apr` es r´ eflexion sous l’aile, diffract´ es par l’aile. La pression cal- cul´ ee est pr´ esent´ ee sur la figure 16(c).

6 Conclusion et perspectives

Nous avons montr´ e que l’acoustique g´ eom´ etrique peut s’appliquer ` a la pr´ ediction rapide et fiable de champs de pression r´ efl´ echis et diffract´ es par des surfaces courbes. Pour cela nous utilisons une approche originale

(a) g´eom´etrie du probl`eme (b) exemples de trajets

(c) carte de niveaux de pression (d) ´echelle (dB)

Fig. 16: Niveau de pression calcul´ e autour d’un avion, avec r´ eflexion et diffraction par le fuselage

du mod` ele g´ eom´ etrique, ` a la fois discr` ete pour les ondes rampantes, et continue pour la r´ eflexion, dans le mˆ eme calcul. Cette technique offre une alternative int´ eressante aux ´ elements finis de fronti` eres, grˆ ace auquels nous l’avons valid´ ee, aux moyennes et hautes fr´ equences et pour les sc` enes de grandes dimensions. De plus, le crit` ere de maillage utilis´ e n’est pas fonction de la longueur d’onde, mais de la courbure de la surface.

Pour aller vers une meilleure pr´ ecision, il reste ` a am´ eliorer la pr´ ediction des interf´ erences. En effet, la lon- gueur du trajet rampant sur la surface est toujours un multiple de la longueur du pas de maillage. On obtient donc un d´ ecalage de la phase calcul´ ee par rapport au trajet sur la vraie surface courbe. On peut penser, qu’a l’aide des surfaces courbes reconstruites, on soit capable d’estimer de mani` ere beaucoup plus pr´ ecise cette phase.

R´ ef´ erences

[1] P. Jean, N. No´ e, ”Calculation of tyre noise radiation with a mixed approach”, Acta Acustica 94, 91-103 (2008)

[2] N. No´ e, M. Vermet, ”A general ray-tracing solu- tion to reflection on curved surfaces and diffraction by their bounding edges”, proceedings of the 9th ICTCA, Dresde (2009)

[3] R.G. Kouyoumjian, P.H. Pathak, ”A uniform geo- metrical theory of diffraction for an edge in a per- fectly conducting surface”, IEEE proceedings 62, 1448-1461 (1974)

[4] F. Capolino, M. Albani et al, ”Double diffraction at pair coplanar skewed edges”, IEEE transactions on antennas and propagation 45, 1219-1226 (1997) [5] M.J.D. Powell, M.A. Sabin, ”Piecewise quadratic approximation triangles”, ACM Transactions on mathematical software 3, 316-325 (1977)

[6] P. Dierckx, S. Van Leemput et al, ”Algorithms

for surface fitting using Powell-Sabin splines”, IMA

Journal of numerical analysis 12, 271-299 (1992)

Références

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