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Résistance électrique de l'espace compris entre deux cylindres

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00236922

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236922

Submitted on 1 Jan 1874

HAL

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cylindres

M. Blavier

To cite this version:

M. Blavier. Résistance électrique de l’espace compris entre deux cylindres. J. Phys. Theor. Appl.,

1874, 3 (1), pp.115-123. �10.1051/jphystap:018740030011500�. �jpa-00236922�

(2)

RÉSISTANCE ÉLECTRIQUE DE L’ESPACE COMPRIS ENTRE DEUX CYLINDRES;

PAR M. BLAVIER,

Inspecteur divisionnaire des lignes télégraphiques.

Lorsqu’on étudie (1)

la

propagation

de l’électricité dans un espace

conducteur,

on est

conduit,

en

appliquant

la loi élémentaire

d’Ohm,

et si l’on suppose l’état permanent

établi,

à

l’équation

ditféren-

tielle

dans

laquelle

x, y et z sont les coordonnées d’un

point quelconque

dont la

tension,

ou le

potentiel,

est u. Son

llltégrale générale

peut

être donnée sous

plusieurs formes; mais, lorsqu’on

veut déterminer

la valeur des constantes, on est, sauf dans

quelques

cas

particuliers,

arrêté par des difficultés

insurmontables,

et, par

suite,

il est presque

toujours impossible

de calculer la résistance

qu’oppose

à l’écoule-

ment de l’électricité un espace conducteur

compris

entre deux sur-

faces maintenues à des tensions différentes.

Il est un cas où le calcul se fait facilement : c’est celui où les deux surfaces données sont deux

cylindres

à base circulaire assez

longs

pour

qu’on puisse

les considérer comme indéfinis. La propa-

gation

s’effectue alors normalement aux axes, et l’on peut se borner à

envisager

la transmission de l’électricité dans une

plaque

ou un

plan d’épaisseur

constante.

Ce cas est intéressant à

examiner,

parce que c’cst celui

qu’a

choisi AI.

Gaugain

dans les

expériences qu’il

a faites pour comparer les lois de la

propagation

de l’électricité à celles de la condensation

(Annales

de Chimie et

de Physique,

février

1862).

On considère les deux

cylindres

comme étant formés d’une ma- tière

très-conductrice,

dont on peut

négliger

la

résistance,

tandis que

l’espace qui

les

sépare

est relativement

beaucoup plus

résistant.

L’équation

difiérentielle de la

propagation

dans un

plan

se ré-

(’ ) Cette étude a été faite, pour la première fois, par M. Kirchhoff (Annales de Pog- gendorff, 1845); voir les Annales de Chitnie et de Phj s ique, 1858, et les Annales téle-

graphiques, 1859.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018740030011500

(3)

L’une des formes de

l’intégrale générale

est

M,

,

A, A’, A", ...

étant des constantes

arbitraires,

et r,

r’, r’’,..

les distances d’un

point quelconque,

dont la tension est u, à un

certain nombre de

points

fixes

qu’on

doit choisir convenablement.

Si l’on peut déterminer les constantes de

façon

à satisfaire aux

conditions du

problème, l’équation (3)

donnera la valeur de u en tous les

points

du

plan.

En faisant il = const., on a une série de courbes pour

lesquelles

la tension est la même en

chaque point,

et

qu’on

nomme courbes

d’égale

tension. L’élpctricité se meut normalement à ces courbes.

Les conditions à

remplir

se rapportent aux électrodes et aux li- niites du

plan.

Dans le cas que nous

considérons,

le

plan

est limité par deux circonférences

excentriques ;

le courant entre par l’une

d’elles,

et

sort par l’autre. Ces deux circonférences sont maintenues à des tensions constantes par leur communication avec les deux

pôles

d’une source

électrique;

chacune d’elles est une courbe

d’égale

tension.

On connaît à l’avancc soit la valeur absolue des tcnsions

U, et U2

aux deux

circonférences,

soit la force électro-motrice et la coinpo- sition du circuit extérieur a la

plaque,

en même temps que

l’épais-

seur et la conductibilité de cette dernière.

Soient

E la force électromotrice de la

pile;

L la résistance

extérieure;

L celle de !a

plaque,

limitée aux deux circonférences

données;

1 l’intcnbité du. courant.

On a

(4)

7’i,

r’1, r"1,...

étant les distances des

origines

des rayons vecteurs

aux divers

points

de la courbe

qui

a pour tension

U1,

et

,.’2’ r’2, r"2,...

leurs distances aux

points

de la courbe

qui

a pour tension

U2.

Ces deux

équations représentent

deux

circonférences,

si l’on ne

prend

que les trois

premiers

termes, et si l’on fait A’ = -

Ai,

ce

qui

donne

ou

En effet

sont les

équations

de deux circonférences

qu’on

peut rendre iden-

tiques

avec celles

qui

sont données en choisissant convenablement les constantes C et C’ et les

points

d’où doivent

partir

les rayons

vecteurs ri et

r’1,

rz et

112.

On peut y arriver par de

simples

considérations

géométriques ;

mais on

parvient

aussi

rapidement

au résultat en

appliquant

la mé-

thode

générale.

Soient 0 et C les centres des deux cercles donnés

( fig. i ),

dont

les rayons sont R

et p,

et d leur excentricité OC.

Fig. 1.

Si l’on

prend

pour coordonnées la

ligne

des centres

OC x,

et une

perpendiculaire

à cette

ligne,

passant par le centre

0,

les

équations

(5)

Les deux

points

d’où doivent

partir

les rayons vecteurs sont éyi- demment bitués sur la

ligne

des centres; soient 1B1 et N ces deux

points,

a et x’ lcurs distances du

point

O.

Les deux

équations

des courbes

peuvent

se mettre sous la forme

équations qu’il

faut ideiitifier aux deux

précédentes,

ce

qui

conduit

aux quatre relations

De ces quatre

équations

on tire

Il résulte des deux dernières

équations

que l’un des

points

de

départ

des rayons vecteurs se trouve à l’intérieur du

petit cercle,

et

l’autre à 1 extérieur du

grand.

(6)

Si les deux cercles étaient extérieurs l’un à

l’autre,

l’un des

points

serait situé à l’intérieur de l’un des

cercles,

et l’autre à l’in-

térieur de l’autre.

Des

équations ( 8 )

et

(9)

on tire

l’une des racines

représente

la valeur de a ct l’autre celle de a’ :

C et C’ sont donnés par les

équations (8),

dans

lesquelles

il suffit

de

remplacer

a et a’ par les valeurs ci-dessus.

La tension u aux divers

points

de la

plaque

est donc

ou

dans

laquelle

M et A sont les seules inconnues.

Les courbes

d’égale

tension sont des circonférences données par

l’équation

Il est facile de trouver

géométriduement

leurs centres

lorsque

la

position

dcs

points

1B1 et N a été déterminée.

Pour chacume de ces

circonférences,

le rayon est une moyennc

proportionnelle

entre les distances de son centre aux

points

31 et

N;

si l’on élève en M une

perpendiculaire

31L à l’axe Ox et si, par le

poimt X,

on tire une

ligne quelconque qui

coupe en K la

ligne ML,

la normale RII à cette

ligne

donnera le centre 11 de la circonférence

(7)

tension

F, G,

I,...

(fig. 2).

Fi;j..2.

Les courbes

qui représentent

en

chaque point

la direction du flux

électrique

sont

perpendiculaires

aux courbes

d’égale tension ;

dans

le cas

actuel,

ces courbes sont une série de circonférences

P, Q, R,

S

qui

passent par les deux

points

31 et

N,

et dont la

ligne

des cen-

tres ED fait actuellement

partie.

Nous avons encore à

déterminer,

dans

l’équation (13),

la valeur

des comstantes 31 et A.

U1

étant la tension aux divers

points

de la circonférence

ED,

pour

laquelle

on a

r1/r’1= C,

et

U 2

la tension pour la circonférence inté-

rieure,

pour

laquelle r2/r’2 =C’,

on a

et

Nous supposons duc

U,

est

plus grand

que

Ui

et, par

conséquent,

(pic le courant marche de la circonférence intérieure à la circon- fércIH (’ ectérieure.

Or dinairement on ne connait pas les tensions

Ui

et Ut ni même leur

dil1ërence;

mais on peut

exprimer

A en fonction de l’intensité du courant

qui

traverse la

plaque.

(8)

L’intensité de ce courant 1 est la

quantité

d’électricité

qui

passe

d une circonférence à l’autre dans l’unité de temps.

Un élément

quelconque

de courbe ds est traversé par une quand- tité d’électricité dI

qui

a pour

expression (1)

K étant la conductibilité et a

l’épaisseur

de la

plaque,

clcc est

l’aug-

mentation de la tension à une distance infiniment

petite dN, coniptée

sur la normale. C’est

l’expression

élémentaire de la loi

d Ohm, lorsque

l’électricité se meut normalement à l’élémcnt; mais on démontre facilement que la même formule

5’ applique

à un élément

situé d’une manière

quelconque.

On a la

quantité

totale d’électri- cité ou l’intensité totale du courant

qui

traverse une courbe en

prenant

dans toute son étendue

l’intégrale

qui

peut se mcttre sous la forme

(2)

Si l’on

applique

cette

intégrale

a l’un

quelconque

des termes de

la valcur

générale (3)

de u,

(1) Le flux électrique est considéré comme positif lorsque la valeur absolue de la tension va en diminuant. C’est pour cette raison que l’on donne le signe negatif à la

valeur de dI.

(’l) On a, en effet,

Or

Nx état l’angle de la normale avec l’axe des x, et comme des cos Nx= ds sinN2=-dx,

du/dN ds devient du/dx

dy -

dy

dx.

(9)

(rx)

étant

l’angle

formé avec l’axe des x par les rayons vecteurs

partamt

du

point

dont les coordonnées sont a et b.

Si la ourbe est fermée et si

l’origine

des rayons vecteurs lui est

extérieure,

l’intégrale

est

nulle, puisque

le rayon vecteur revient

au

point

(lt’

départ

en passant par les mêmes

positions.

Si,

au contraire, la courbe entoure le

point

d’où partent les rayons vecteurs,

fd (rx)

= 27:’.

Dans le cas

qui

nous occupe, la valeur de u est

Le centre des rayons vecteurs

qui correspond à

n est a l’intéricur du

pL’tit

cercle, et celui

qui correspond

à r’ à l’extérieur du

grand;

pour une courbe tracée entre les deux

circonférences, l’intégrale correspondante Alogi-

sera 2T, et celle

qui correspond

à

A log r

sera nulle.

La

(piantité

totale d’électricité

Q qui

traverse la

courbe,

ou l’in-

tensité du courant, est donc

ou,

d’âpres l’équation (15),

Fn nommant L la résistance du courant de la

plaque,

Du ces dciir valeurs de 1 om tire

(10)

et, cm

remplaçant

C’ et C’? par leurs valeurs

[équations (8)],

Enfin,

en substituant à la

place

de oc et a’ leurs valeurs

(11)

et

(12),

on trouve

Si les deux

cylindres

sont

concentriques, d =

o, et L devient

formule bicn connue.

Quant

à l’intensité du courant, elle a pour

valeur,

en nommant

E la force électromotrice de la

pile

et L la résistance extérieure de la

plaque,

C’est la valeur de L que M.

Gaugain

a déterminée par

l’expé-

rence en

remplissant,

d’une dissolution de sulfate de cuivre

1 espace compris

entre deux

cylindres

et en faisant varicr 1 excentricité.

Après

avoir enlevé le sulfate de

cuivre,

31.

Gaugaiii

forma des

deux

cylindres

un condensateur dont 1 armature intérieure était en

communication avec une source

électromotrice, tandis que

l’arma-

tire extérieure

communiquait

avec la terre.

La

charge

donnait la mesure de

pouvoir condensant ;

il a été

constaté que ce

pouvoir

suit la même loi que la

conductibilité,

c’cst-

à-dire que, en

déplaçant

lcs

cylindres,

la

eliarge

varie en raison

inverse de la valeur de la résistance L. Dans un

prochain articlc,

.

nous verrons

qu’en appliquant l’analyse

à

l’hypothèse

des deux

fluides on

pouvait prévoir

ce résultat.

(A suivre.)

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