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Mesure des coefficients d'absorption de l'atmosphère - II. Résultats

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Mesure des coefficients d’absorption de l’atmosphère

-II. Résultats

J. Duclaux

To cite this version:

(2)

LE

JOURNAI.

DE

PHYSIQUE

ET

LE

RADIUM

MESURE DES COEFFICIENTS D’ABSORPTION DE

L’ATMOSPHÈRE.

II.

RÉStJLTATS (1).

Par M. J. DUCLAUX.

Sommaire. - 26 séries de mesures ont été faites, sur des atmosphères généralement pures, mais pas au

maximum de pureté. Les résultats peuvent être interprétés de deux manières différentes :

1° Si l’on admet que la diffusion moléculaire se fait, quantitativement, suivant la loi de Rayleigh,

l’absorption de l’atmosphère est la somme d’au moins trois termes en plus de celui qui correspond à cette diffusion. Un de ces termes correspond à une brume non sélective, ayant la même densité optique de l’ultraviolet au rouge, et d’interprétation difficile. Les deux autres représentent, soit une brume de

propriétés optiques variables de manière

coutinue,

soit deux brumes déterminées dont la densité va en

croissant du rouge à l’ultraviolet.

2° Si on admet que les coefficients donnés par la théorie de Rayleigh sont trop grands de 30 pour 100.

on peut expliquer tous les résultats avec deux termes seulement. en plus du terme de diffusion moléculaire La brume non sélective n’est plus nécessaite; les deux autres ont une densité croissante du rouge à

l’ultravriolet.

Cette plus grande simplicité obtenue par la diminution du terme de diffusion n’est pas un argument

contre la théorie de Rayleigh, mais elle montre que cette théorie ne peut pas servir de guide pour l’étude de l’atmosphère réelle. La tendance, tiès répandue. à considérer l’absorption de l’atmosphère réelle

comme calculable à priori par la théorie, est injustifiée et ne peut conduire qu’à des erreurs

En aucun cas, à 26 dates différentes, l’absorption n’a suivi une loi en 03BB-4. Bien plus. elle s’en estécartée

en moyenne d’autant plus que la transparence était plus grande. Cette loi théorique est donc sans valeur

pratique.

En plus de l’absorption régulièrement croissante du rouge à l’ultraviolet, il y a une absorption

sélective, qui semble avoir son maximum dans le bleu et qui peut-ètre s’étend au violet et à l’ultraviolet. Cette absorption, variable d’un jour à l’autre, peut être attribuée avec vraisemblance à la présence de

NO2, à raison de quelques centièmes de milligramme par mètre cube. Le produit oxydant contenu dans la basse atmosphère, et que l’on dose habituellement par voie chimique sous le nom d ozone, pourrait donc être du peroxyde d’azote : ou encore, mais avec moins de vraisemblance, du brome ou un oxyde de chlore.

SÉRIE VII. TOME VI. 1~°

10.

OCTOBRE

1~~~..

~ 1. Résultats. - ~’ai

fait,

de 1928 à

193:J,

26 séries de mesures

comprenant

199 clichés. L’étude de ces

clichés

représente

un travail

déjà

considérable;

cependant

nous allons voir que, si elle

permet

de

préciser quelques problèmes

mieux

qu’on

ne l’a fait

jusqu’à

présent,

et surtout de détruire

quelques

illusions tenaces

quant

à la

simplicité

de ces

problèmes,

elle ne les résout pas. La solution

complète dépasse

de

beaucoup

les

possibilités

d’un travailleur isolé. Toutes les séries ont été faites en août et

septembre

(deux

seulement le 4

octobre).

On sait que cette

période

de l’année n’est pas favorable aux bonnes

visibilités,

qui

ne commencent

qu’en

novembre. Toutes les mesures

se

rapportent

donc à l’air

plus

ou moins brumeux. Le coefficient

d’absorption

pour le

jaune

n’est

jamais

(1) Première partie, Joirn. ~Ic~p., i93a, 6, p. 323.

descend au-dessous de

2,5.10-7,

valeur au moins

double du minimum constaté

expérimentalement

dans d’autres conditions.

Cependant

cette

absorption

carac-térise une

atmosphère

qui, d’après

les définitions

courantes,

serait considérée comme

déjà

très pure, car elle

permet

la visibilité à 150-200

km,

chiffre

qui

est rarement

dépassé.

Le tableau II donne les coefficients

d’absorption

observés, ramenés par une

règle

de

proportionnalité

à l’air de densité normale

(T.

P.

N.)

On

peut admettre,

comme nous l’avons vu, que l’erreur moyenne des nombres du tableau II est

4 à 6 pour lU0 pour la

plupart

des couleurs et 8 pour 100 pour le rouge. Pour les comparer, il faut tenir

compte

de ce que les clichés d’une même série sont faits successivement.

Malgré

toutes les

dispositions

prises

pour assurer la

plus grande

rapidité,

la

longue

durée LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. - SÉhIR

VI[. -

T~VI. - ~o 10. - OCTOBRE 1935.

(3)

402

de certaines poses fait que 10 min au moins sont

nécessaires pour la

prise

des 7 clichés. Or il arrive

(exceptionnellement)

que

l’atmosphère

subisse en

10 min des

changements appréciables.

Pour remé-dier autant que

possible

à cette cause

d’erreur,

en

détruisant tout ce

qu’elle peut

avoir de

systématique,

j’ai pris

la

précaution

de faire

chaque jour

les clichées dans un ordre

di f férent.

De cette

manière,

il ne reste

plus

que des erreurs

accidentelles,

qui peuvent

être

apparentes

dans certaines séries si deux clichés

cor-respondant

à des couleurs voisines sont

pris

l’un le

premier-et

l’autre le dernier. TABLEAU II. -

Coe f f icienïs d absorption

de l’air

12.

Groupement

des séries. - On

peut

placer

dans un même groupe les séries entre

lesquelles

il y a une

parenté

évidente,

c’est-à-dire celles pour

lesquelles

les coefficients

d’absorption

sont à peu

près

les mêmes

et montrent la même variation en fonction de la lon-gueur d’onde. Dans

chaque

groupe, on

peut prendre

la moyenne,

qui correspond

à une

atmosphère

fictive formée de

parties égales

des

atmosphères

des séries

composant

le groupe.

- - .

Sur les 26 séries on en trouve 22

qui peuvent

ainsi

entrer dans des calculs de moyennes : les 4 autres sont

trop irrégulières, trop

incomplètes,

ou seules de leur

espèce.

IL faudrait un

beaucoup plus

grand

nombre de séries pour que

chaque

situation

atmosphérique

soit

répétée

plusieurs

fois.

Les 5 courbes moyennes ainsi obtenues

(courbes

de

groupes)

sont tracées sur le

diagramme

de la

figure

3.

Fig. 3. - Coefficients

d’absorption (X lu7) de Fatjrnosphère pour les 5 groupes de séries. La courbe R représente l’absorption

apparente par dif:usion moléculaire selon

Raylêigh

13.

Moyenne

générale. - Nous pouvons régulariser

encore les courbes en

prenant

une moyenne

générale,

qui

nous donne les chiffres suivants :

Ces nombres sont assez

réguliers

pour que nous

puissions

les

représenter

en fonction de la

longueur

d’onde par une formule contenant un

petit

nombre de

paramètres.

Le

plus

naturel est

d’essayer

un

type

de

formule contenant des

puissances

de la

longueur

d’onde.

Une formule du

type

le

plus simple

I~ - A î,-~

ne suffit pas. Il faut introduire un

paramètre

de

plus ;

pour faciliter la

comparaison

avec la théorie

j’ai essayé

le

type

suivant :

qui

fait intervenir, comme la théorie de

Rayleigh,

la

quatrième puissance

de la

longueur

d’onde. Si on

donne aux

paramètres

les valeurs

(4)

La différence n’est notable que pour le bleu. Elle y atteint 9 pour

100,

c’est-à-dire une valeur

qui,

admissi-ble pour une série

isolée,

ne l’est

plus

pourune moyenne de 22 séries. Il semble donc

qu’on

puisse

conclure de là

(et

nous trouverons tout à l’heure de nouveaux

arguments

dans ce

sens)

à une

faible absoi-ptioit

spéci-fique

dans le

bleu, superposée

à

l’absorption générale

qui

varie de manière continue avec la

longueur

d’onde.

Cette conclusion ne

dépend

pas du genre de formule

par

lequel

nous

représentons

les nombres moyens, et

résulte seulement de leur marche

irrégulière (fig.

4).

Fig. 4. - Coefficients

d’absorption (X f 0~)

de l’atmosphère moyenne.

Si maintenant nous revenons à la formule

(3)

et à son

interprétation,

nous sommes tentés d’admettre que le terme en X2013~

représente

l’absorption

par la diffusion

moléculaire,

l’autre

représentant

l’absorption

par la brume. Mais il n’en est pas

ainsi,

car la théorie de la diffusion moléculaire conduit à donner au coefficient

numérique

du terme 1,,-4 une valeur

0,1.31

différente de celle que nous trouvons

expérimentalement

((1,1~3).

L’absorption

de

l’atmosphère

moyenne n’est donc pas

représentable

par la somme du terme de

Rayleigh

et

d’un seul autre terme en 1,-n.

~.~.

Représentation

des groupes. - Les groupes

de séries sont ainsi

composés :

Les valeurs moyennes des coefficients

d’absorption

pour

chaque

groupe sont données

par le

tableau III. La dernière

ligne

de ce tableau donne les valeurs

théoriques

des coefficients

d’absorption

provenant

de la diffusion moléculaire.

15. Premier mode de

décomposition. - Pour

interpréter

les nombres du tableau

III,

nous supposerons

tout d’abord que les valeurs

théoriques

de la diffusion

moléculaire sont celles que donnerait

l’expérience

pour

une

atmosphère

sans brume. Pour avoir

l’absorption

par la

brume,

il suffit alors de retrancher des nombres du tableau III

(groupes)

celles de la dernière

ligne.

Soient à les différences

(tableau IV).

TABLEAU 111. - Valeurs des

coefficients

11loyens

d’ab-sorption

X 1 Oi .

La dernière colonne du tableau

indique

suivant

quelle

puissance

de h se fait

(approximativement)

la variation de

l’absorption

avec la

longueur

d’onde. On voit que

la loi de variation est différente pour

chaque

série.

Il y

a donc au moins deux

espèces

de brunie: car s’il

n’y

en avait

qu’une,

plus

ou moins dense suivant les

jours,

la variation de

l’absorption

avec la

longueur

d’onde

se ferait

toujours

suivant la même loi.

TABLEAU -

Absorption

de la

brume,

calculée en

admettant la théorie de

Rayleigh.

Une de ces

brumes,

celle du groupe

Gi,

donne une

absorption indépendante

de la

longueur d’onde ;

nous

l’appellerons

la bruîîie blanche. Il n’est pas

probable

qu’elle

soit-elle même un

mélange,

car il faudrait que

l’un des constituants de ce

mélange

ait une

absorption

allant en croissant à mesure que la

longueur

d’onde

augmente,

ce

qui

est peu vraisemblable.

Du moment que cette brume blanche

existe,

indé-composable jusqu’à

preuve du

contraire, l’hypothèse

la

plus simple

est que

l’atmosphère

des autres séries contenait des

proportions

variables de la brume blanche et d’une autre brume. S’il en est ainsi nous

devons

pouvoir

représenter

tous les nombres du tableau IV

par

des

expressions

de la forme

(5)

404

En faisant les

calculs,

on voit que cette

décomposition

simple

est

impossible,

à moins d’admettre pour les

chiffres

expérimentaux

des erreurs excessives Pour

représenter

ces chiffres convenablement il faut que la

forme de la fonction

f

varie d’un groupe à l’autre. On obtient une très bonne

représentation

par les

formules

suivantes,

dans

lesquelles

les

longueurs

d’onde sont

exprimées

en y.

(1) :

L’écart moyen entre tes nombres calculés par ces

formules et les nombres

expérimentaux

(moyennes

de groupes, en

exceptant

les chiffres relatifs au

bleu)

est

2,4

pour 100.

Dans

l’hypothèse

faite sur la diffusion

moléculaire,

nous voyons ainsi

qu’il

y a, en

plus

de la brume

blanche,

deux autres brumes au moins de

propriétés

optiques

différentes,

mélangées

en

proportions

variables. Les

mesures ne donnent pas d’éléments suffisants pour

déterminer ces

propriétés.

Tout ce que nous pouvons

dire est que, pour la

plus

bleue de ces deux

brumes,

la variation de

l’absorption

avec la

longueur

d’onde se fait suivant une

puissance

de X

égale

au moins à

3,5

et

pour l’autre suivant une

puissance

au plus

égale

à

1,5.

En

résumé,

si nous admettons comme exacts en

pratique

nombres que donne la théorie de la diffusion

nll):éculaire,

nous sommes amenés à conclure que

l’absorption atmosphérique

est la somme de

quatre

termes au moins :

1.

Diffusion

moléculaire,

2. Brume

blanche, absorption

en

)...°,

3. Brume

bleue, absorption

à peu

près

en ),-n avec

ït :~~,

3,5,

4. Brume

intermédiaire,

à peu

près

en ),- avec

1,.

Nous pouvons évidemment tout aussi bien supposer

qu’il

y a une infinité de brumes dont les

propriétés

varient de manière continue. Par

exemple, les particules

constituant la brume

pourraient

avoir toutes les dimensions

comprises

entre certaines limites. De toute

manière,

l’absorption atmosphérique

ne suit pas de

lois

simples.

Admettre,

comme on l’a fait

quelquefois,

qu’en

raison de la très

petite

dimension des

particules

composant

la

brume,

l’absorption

doit se faire suivant

une loi en

À-4,

e t une

hypothèse

que rien

ne justifie.

La

brume en

~,-4@

si elle

existe,

n’a en tout cas

jamais

été

rencontrée seule dans aucune série.

Mais de

plus,

l’examen des chiffres révèle un fait

imprévu.

Les

plus

grandes transparences

observées

(1) Il n’est pas probable que l’absorption suive exactement

une loi en 1- >1 ; cette expression simple donne seulement une représentation approchée de la variation de ~ avec J.. Le résultat essentiel, la nécessité de plusieurs brumes, est indépendant de cette représentation.

correspondent

aux séries du groupe 1. Or ce groupe est

celui

qui

a donné la brume blanche. Les

absorptions

les

plus

fortes,

au moins pour l’ultraviolet et le

violet,

sont celles du groupe 4

(tableau

qui

correspond à

une brume très bleue. On aurait pu supposer, à

priori,

que la brume serait d’autant

plus

bleue

qu’elle

serait

plus légère.

Cette

supposition est complètement

démentie par l’observation : si on admet une relation entre la dimension des

particules

de la brume et sa

couleur,

on

peut

dire que dans les conditions très variées des

mesures l’air le

Jllus

pur est celui

qui

contieni les de la di11tension moyenne lrx

plus grande.

On

peut

échapper

à cette conclusion en admettant t

que la brume blanche n’a pas une

origine matérielle,

ou

qu’elle

résulte d’une

absorption

véritable et non

d’une

diffusion;

mais ces

hypothèses

n’avancent pas le

problème

vers sa solution.

16. Deuxième

décomposition.

--

D’après

les observations de visibilité à

grande distance,

les coeffi-cients déduits de la théorie de

Rayleigh

sont

trop

grands

au moins de 20 pour 100

(1).

Au lieu

d’employer

comme

nous venons de le

faire,

les nombres

théoriques

pour la

décomposition

des nombres du tableau

111,

il serait

préférable d’employer

les nombres réels. Ceux-ci ne

sont pas connus. Nous pouvons

seulement,

à titre de

première

approximation,

admettre que les chiffres réels

sont

égaux

aux

7p10

des chiffres

théoriques.

Cette

hypothèse qui

suffit à

expliquer

les

visibilités,

sans

trop

s’écarter de la

théorie,

1

permet

une deuxième

décomposition, analogue

à la

première,

des nombres du tableau III.

Il se trouve que cette deuxième

décomposition

per-met de

représenter

toutes les séries au moyen de trois

termes

seulement,

tandis

qu’il

en fallait

quatre

pour la

première.

On aura

ainsi,

en

désignant

par l~ le terme

théorique

de la diffusion

les valeurs de m et de it étant les mêmes pour toutes les

séries. En raison de l’incertitude des chiffres

expérimen-taux,

ces valeurs ne

peuvent

pas être calculées avec

précision;

il serait très laborieux, et de

plus

inutile,

de chercher les valeurs

qui

donnent pour l’ensemble

des séries les erreurs les

plus

faibles. Mais on réussit à

représenter

très convenablement toutes les séries en

n = 3

(2).

Avec ce deuxième mode de

décomposition,

nous ne

trouvons

plus

de brume blanche : il conduit donc à des ’ résultats

plus

naturels que le

premier,

car

l’explication

de cette brume blanche très ténue n’est pas immédiate. La

comparaison

du calcul et de

l’expérience

a été faite

ici,

non

plus

comme

précédemment

sur les moyennes de groupes, mais sur

chaque

série

indivi-duellement,

et même sur celles

qui

n’avaient pu entrer

(1) Compte.s rendus, 1934, 199, p. 1328.

(1) On ne peut pas s’écarter beaucoup de ces valeurs. Ainsi

on obtient des résultats inadmissibles en prenan t m = 0, n == 4:

(6)

dans aucun groupe. Si on met encore à

part les

nombres

relatifs à la lumière bleue

(4

520

À)

tous les autres

nombres) peuvent

être retrouvés

par le

calcul avec un écart moyen de

5,5

pour 100. Pour la

première

décomposition,

l’écart moyen était

2,4

pour 1 OU pour des moyennes de 4 à 6

séries,

soit environ 5 pour 100 pour les séries isolées : les deux écarts sont

compa-rables

(’),

et sont bien ce que l’on

pouvait

attendre en

raison de l’incertitude des nombres

expérimentaux

(8

pour 100 pour le rouge. a-6 pour 100 pour les autres

couleurs).

Ainsi la réduction aux

7/10

des chiffres de

Rayleigh

permet

de

représenter

les

propriétés

de

l’atmosphère

avec un terme en moins et sans rien

perdre

en exacti

tude. Les

proportions

relatives des brumes en h-1 et

en ),-3 sont très variables. Dans 9 séries

(9,

228, 232,

~.33, 236,

311,

334,

345,

346,

428)

la

première

existe

seule ;

dans la série

224,

de valeur moindre et seule de

son

espèce,

la brume en ).-3 existe seule.

17. Relations avec la situation

météorologique.

- Les situations

météorologiques correspondant

aux

diverses séries

présentaient

une certaine

uniformité,

du fait que les mesures n’élaient

entreprises

que si le

ciel était

parfaitement

pur dans la direction étudiée, ce

qui

entraîne 1 absence de tout nuage ou cirrus

jusqu’à

environ 350 km de l’observatoire La

pression

atmosphérique

était

pratiquement

toujours

la même

(69ri

à 702 mm ; une seule fois

693, 694,

695).

A

partir

de la série

9,

j’ai

noté la

température,

la

pression

de la vapeur d’eau et l’état

hygrométrique.

Pour les divers groupes les moyennes sont :

Le nombre des séries est

trop

faible pour

qu’on

puisse

tirer de ces moyennes des conclusions définitives. On

voit

cependant

que le groupe 1

qui

a donné les

plus

grandes

transparences,

est celui

qui correspond

aux

températures

les

plus

élevées et à l’humidité la

plus

grande,

tandis que les groupes 3 et 4

(absorption

la

plus

forte)

correspondent

à l’humidité absolue ou relative la

plus

faible. C’est donc en

général l’air

le

plus

hunlide

qui

est le

plus

transparent,

du moins entre le

jaune

et

l’ultraviolet. Mais cette

règle

comporte

des

exceptions

(séries

346,

428).

Notons

qu’elle

est d’accord avec l’ob-servation courante

(visibilités

lointaines

annonçant

la

pluie).

18. Excès

d’absorption

dans le bleu. - Nous

avons reconnu

(13)

que

l’atmosphère

moyenne de toutes

les séries

présentait

dans le bleu

(4

520

À)

un excès

(l) Dans la première décomposition, les valeurs des exposants de a sont celles qui donnent l’écart moyen le plus faible. Dans la seconde, ce sont seulement ceux qui donnent des nombres satisfaisants. Il est probable qu’un meilleur choix diminuerait

encore l’écart moyen, car il n’y a pas de raison pour que les valeurs de na et n soient entières.

(~) Une seule série seulement.

d’absorption.

La deuxième

décomposition

des coeffi-cients

d’absorption,

telle que nous venons de la

faire,

permet

de

préciser

la nature de cet excès.

Pour

chaque

série,

la

décomposition

est faite en

choisissant les

paramètres

de manière à obtenir une somme minimum d’écarts entre le calcul

et l’expérience.

Pour toutes les couleurs sauf le

bleu,

les écarts sont

tantôt dans un spins et tantôt dans l’autre

(écarts

acci-dentels).

Il n’en est pas de même pour le bleu : ~ écarts seulement sont dans un sens et tous

plus

petits

que les

erreurs de mesure

(somme 0,58)

tandis que ~1~ sont en sens contraire et

beaucoup plus

grands (somme

13,3).

La moyenne

générale

est

0,~7.i0-~.

La discussion des chiffres montre que le constituant

de

l’atmosphère responsable

de cette

absorption

dans le bleu est en

quantité

variable.

Autrement,

il faudrait admettre que les mesures dans le bleu sont

beaucoup

moins exactes que les

autres,

et ce sont au contraire les

meilleures,

les corrections étant

petites

et

l’absorp-tion étant d’une

grandeur

presque

toujours

très favorable Je n’ai pas réussi à trouver une relation entre

cette

quantité

variable et les autres constantes

d’absorption

de

l’air,

c’est-à-dire la

plus

ou moins

grande

quantité

des brumes en ~-1 et en ).-3. Il semble

cependant qu’il

y ait une relation de

proportionnalité grossière

entre l’excès

d’absorption

dans le bleu et l’intensité de la brume en î,-1 . Mais ici encore

quelques

séries sortent

de la

règle.

Il est

remarquable

que la série

qui

a donné l’excès

le

plus grand

(série

334)

a été faite par une

tempéra-ture très basse

(4°)

et un air

particulièrement

sec

(point

de rosée au-dessous de - 3°. Il

pourrait

donc y avoir

une relation indirecte entre l’humidité et

l’absorption

dans le

bleu;

mais il est

possible

aussi que la

coïnci-dence soit accidentelle.

19. Causes de

l’absorption

bleue. - Le consti-tuant de

l’atmosphère qui

est

responsable

de cette

absorption

est accidentel. Comme il ne

peut

être que

très

dilué,

il est

probable

qu’à

l’état concentré il doit absorber très fortement et sélectivement la lumière de

longueur

d’onde voisine de 4 «fl0 1, c’est-à-dire

qu’il

doit avoir une couleur

jaune

ou

orangée comparable

à celle de la

chrysoïdine,

dont le

spectre

d’absorption

comporte

une bande très forte autour de cette

longueur

d’onde.

Le brome a cette

couleur,

et son

spectre d absorption,

étudié par G.

Ribaud,

présente

un maximum vel s

4 200 1. La

présence

de brome dans

l’atmosphère

n’est pas invraisemblable : il

pourrait

venir de

l’oxydation

photochimique

des bromures de l’eau de mer.

Cepen-dant il

n’est pas probable

que l’excès

d’absorption

dans le bleu soit dû au

brome,

car son

spectre

d’absorption

s’étend sur le violet et est

plus

intense sur la bande de

transparence

du filtre violet

(due 3

900 À à 4 400

À)

que

sur celle du filtre bleu

(de 4

300 à 4 700

,1).

Le

premier

(7)

406

Si l’on

pouvait

faire abstraction de cette

difficulté,

la

présence

de brome rendrait assez bien

compte

des

phé-nomènes. En

effet,

j’ai

mesuré la densité

optique

d’une certaine

épaisseur

de vapeur de brome au travers des mêmes filtres

qui

avaient servi aux mesures. Les résultats sont les suivants :

Il reste à étendre ces mesures au violet Pour

l’ultra-violet, les

nombres deRibaud donnent une densité de 0.8.

D’après

ces nombres

aussi,

la

quanlité

de brome

pouvant

donner l’excès moyen

d’absorption

dans le

bleu serait voisine de

0,03

mg par mètre cube d’air.

Le

peroxyde

d’azote

N02

a aussi une couleur rouge.

On sait

qu’à

la

température

ordinaire et sous la

pres-sion

atmosphérique

ce gaz existe

principalement

sous

la forme de molécules

géminées

N20,,.

Mais à la

con-centration à

laquelle

il

pourrait

se trouver dans

l’at-mosphère,

seules les molécules

simples

sont à consi-dérer. Le

spectre

d’absorption comprend

un nombre considérable de raies dans tout le visible et l’ultra-violet

proche.

La couleur rouge montre que

l’absorp-tion

globale

est

plus

forte du côté violet. En

opérant

comme pour le brome

j’ai

trouvé, en lumière

blanche,

les chiffres suivants pour une

épaisseur

de 1 cm

environ à la

pression

ordinaire :

Filtre ... violet bleu bleu-vert

vert-jaune

rouge Densité..

2,05

1,44

0,90

O,~~J

0,07

D’après

ces chiffres. la

quantité

de

N02

nécessaire

pour rendre

compte

de l’excès

d’absorption

dans le bleu serait en moyenne

0,02

mg par mètre cube.

Ces mesures visuelles

indiquent

une

augmentation

de densité dans le

violet ;

il semblerait donc que,

comme avec le

brome,

l’on doive trouver pour

l’atmos-phére

contenant du

N02

un excès

d’absorption plus

grand

encore pour le violet que pour le bleu. Mais ici

la difficulté est pour trois raisons moindre que dans

le cas du brome.

i° Les mesures

photométriques

ont été faites avec un gaz à la

pression atmosphérique,

contenant 85 pour

100 de molécules

géminées

N2

0,

qui

absorbent le violet. Il

peut

se faire que

l’absorption

constatée soit attribuable à ces molécules.

2° Les mesures visuelles donnent la densité pour les

rayons

auxquelles

l’oeil est

sensible,

et

qui

ne

cou-vrent que la moitié de la bande de

transparence

pho-tographique

du filtre violet.

3° Les densités ont été déterminées avec une source

de lumière continue. Pour l’étude de

l’atmosphère

c’est la lumière solaire

qui

intervient avec toutes ses raies. La densité

optique

de

N02

peut

être très différente dans ce second cas, si ses raies

d’absorption

se

super-posent

aux raies solaires.

On sait d’autre

part

d’après

Lambrey e)

I que le

coefficient

d’absorption

de

N02

ne continue pas à

aug-(1) Ann.

Physique,

1930, 14, p. 95.

monter du côté de

l’ultraviolet,

car il est faible aux

environs de 3 600 ~~. On

peut

donc conclure que

l’hy-pothèse

de la

présence

de

N02

dans

l’atmosphère

n’est pas contraire au -peu

que

nous savons sur les

pro-priétés optiques

de ce corps, dont l’étude est très

incomplète

dans la

région qui

nous occupe ici

(1).

Fig. 5. - Coefficients d’absorption (x 107)

Fig. 5.

de

de

l’atmosphère moyenne.

l’atmosphère moyenne.(x 107)

Il faut d’ailleurs bien

comprendre

le fait à

expli-quer. Nous trouvons

expérimentalement

un excès

d’absorption

daus

le

ble.u.

Cela

veut

simplement

dire

qu’en joignant

par un trait continu

(fig. 4

et

5)

les

points

relatifs aux autres couleurs. celui

qui

est relatif

au bleu

est

a,u-dessus de ce trait. Mais il y a dans

le tracé de ce trait une

part

d’arbitraire. Il

peut

y

avoir aussi un «

excès »

d’absorption

dans le violet et

l’ultraviolet ;

en ce cas

l’atmosphère

débarrassée de la substance

responsable

de cet « excès » donnera la courbe

pointillée (fig. 5)

au lieu de la courbe

pleine.

Les faits essentiels à

expliquer

sont

l’augmentation

Y-apide

et anoî-male de

l’absorption

entre fi 770 et

4 5120 ~ et le fait que cette

augmentation

ne se

pour-suit pas au delà avec une

rapidité cOlnparable,

ce

qui

exige

l’intervention d’une

absorption

sélective. Il semble que l’attribution de cette

absorption

au

peroxyde

d’azote

puisse

rendre

compte

de ces deux

faits ;

il reste

beaucoup

à faire pour q,ue la

présence

de ce gaz soit

prouvée.

°

Comme

on le

sait,

il est

décomposé

par

l’eau ;

il est curieux de constater que, comme il a été dit

plus

haut

(18),

l’excès

d’absorption

dans le bleu a été maximum le

jour

où l’air a été le

plus

sec. Mais il

peut

s’agir

d’une

simple

coïncidence.

Les

quelques

essais que

j’ai

faits pour retrouve,r

dans

la lumière solaire les raies

d’absorption

du

NOs

n’ont rien donné

jusqu’à présent.

Mais les conditions

expérimentales

étaient mauvaises et cet insuccès ne

prouve rien.

(1j Les mesures de HOL31ES et DANIELS. (Ann. Cheni. Soc., 493~,

56, 630), indiquent une diminution de l’absorption au dessous de 0,!~03 1-1. Mais ces mesures se rapportent aux raies du mercure

et ne peuvent être utilisées ic.i.

-~ Manuscrit reçu le

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