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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

AVEC LES SALARIÉS DU PUBLIC ET DU PRIVÉ

TOUTE L’ÉDUCATION

EN GRÈVE MARDI 4 OCTOBRE

ÉDITO

L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRÉ

PROGRAMMATION À L’ENVERS

PROTOCOLE REMPLACEMENT 3

C’EST NON !

GRÈVE DU 4 OCTOBRE 4-5

MANIFESTATIONS

Tous les lieux de rendez-vous

ENTRETIEN 6

AVEC GÉRARD ASCHIERI

à l’occasion de la sortie

de son livre Réussir notre école

MÉTIER 7

DIFFICULTÉS SCOLAIRES DES ÉLÈVES

Inscrivez-vous au colloque du SNES des 18 et 19 novembre.

SOMMAIRE

625 29 SEPTEMBRE 2005

A vec l’annonce de 3 000 suppressions d’emplois dans le second degré au budget 2006, notre ministre ne fait que poursuivre un véritable plan de programmation à l’envers. C’est bien la réduction des effectifs d’enseignants dans le second degré qui est mise en œuvre. Ainsi depuis la rentrée 2003 ce seront 18000 postes qui auront été supprimés, bien au-delà de l’ajustement lié aux variations d’effectifs d’élèves. Et le bruit court que seulement 12 000 postes seront ouverts aux concours externes au printemps 2006 ; cela revient à un recrutement réel de 10 500 stagiaires, soit un déficit de plus de 6 000 par rapport aux besoins (17 300 enseignants sont nécessaires pour faire face aux départs en prenant en compte les évo- lutions d’effectifs élèves).

Et en conséquence, c’est bien la programmation de plus de 6 000 suppressions d’emplois de titulaires au budget 2007 qui est annoncée.

Dans le même temps, le sens même du métier est remis en cause, à travers l’imposition du remplacement par exemple. Le tri social s’organise avec la mise en œuvre de la loi Fillon. Objectifs cohérents : il s’agit bien de diminuer les effectifs d’élèves scolarisés dans les établissements au travers de l’éviction précoce et du

« tout apprentissage » et de rendre plus polyvalents des professeurs moins nombreux.

Le 4 octobre c’est un tout autre projet pour l’école et ses personnels que nous soutiendrons tous ensemble

dans l’action. Claudie Martens, cosecrétaire générale

L

a politique gouvernementale a subi la sanction la plus éclatante qui soit le 29 mai dernier. Et pourtant le gouvernement n’en tient aucun compte et, au contraire même, en rajoute toujours plus dans ses choix libéraux : après des ordonnances qui généralisent la précarité et remettent en cause le code du travail, c’est aujourd’hui une réforme fiscale qui, au prétexte de ménager les classes moyennes, s’en prend encore un peu plus aux plus défavorisés, tout en atténuant les effets de l’impôt de solidarité sur la fortune.

Nous avons donc bien toutes les raisons d’être dans la grève le 4 octobre avec les salariés du public et du privé pour notre pouvoir d’achat, contre la précarité et pour nos droits individuels et collectifs de salariés.

Dans la fonction publique, le gouvernement refuse obstinément d’entrer dans une négociation qui permettrait de traiter de toutes les dimen- sions de notre perte de pouvoir d’achat, s’entête dans ses dangereux projets de réforme des statuts, tout en laissant les services publics dans une situation où ils ne peuvent plus faire face aux besoins de la population.

Nous avons donc aussi toutes les raisons d’être dans la grève le 4 octobre à l’appel des fédérations de fonctionnaires.

Dans l’Éducation, nous venons de connaître, pour la troisième année consécutive, une rentrée catastrophique : aggravation des conditions de travail de tous, réduction de l’offre d’enseignement et chômage des non-titulaires. En 3 ans, 15 000 postes d’enseignant et 30 000 postes d’encadrement éducatif ont été supprimés, deux fois plus que ce qui correspond à la baisse des effectifs d’élèves. Le budget 2006 n’annonce aucun renversement de tendance. Et la loi Fillon, en dépit de toutes les assurances publiquement données par G. de Robien, va s’appliquer dans tous ses aspects les plus contestables en commençant par la mesure qui suscite l’unanimité contre elle : les remplacements de courte durée.

Ce sont là les principales raisons qui pousseront les personnels de l’Éducation à la grève, le 4 octobre.

Toutes ces raisons, celles du salarié, du fonctionnaire et de l’enseignant, ne s’opposent évidemment pas. Bien au contraire, elles sont, dans leur imbrication, le fondement du « tous ensemble » sans lequel on ne peut espérer peser durablement sur la politique gouvernementale.

À nous de jouer (forte participation à la grève, visibilité des cortèges éducation dans les manifestations, expression en direction de l’opinion publique et des médias) pour que l’un des messages les plus forts portés par le « tous ensemble » du 4 octobre soit bien celui de l’Éduca- tion. Et débattons dès maintenant des suites que nous entendons donner à cette journée.

Bernard Boisseau, bernard.boisseau@snes.edu

Loi Fillon, rentrée 2005, budget 2006, salaires, carrières:

L’ÉDUCA

L’ÉDUCA TION A TION A U RENDEZ- U RENDEZ- V V OUS OUS

G G G

G R R R R ÈÈ ÈÈ V V V V EE EE U U U U N N N N II II T T T T A A A A II II R R R R EE EE LL LL EE EE 4 4 4 4 O O O O C C C C T T T T O O O O B B B B R R R R EE EE

Élections au CA d’établissement

Votez pour les listes SNES-FSU

(2)

ACTUALITÉ

Publicité

C

hacun se souvient du fiasco de la journée de corvée imposée par Raffarin, au nom de la solidarité avec les personnes âgées et dépen- dantes. La FSU l’avait contestée sur le fond, appe- lant à des actions y compris de grève ce jour-là.

Le gouvernement, suivant en partie les conclu- sions du rapport parlementaire paru en juillet, a été contraint de revoir sa copie, sans pour autant en abandonner les principes. Face au méconten- tement des personnels et des parents d’élèves, ainsi qu’à celui du lobby du tourisme, il fait marche arrière sur le lundi de Pentecôte, qui res- tera donc férié dans l’Éducation nationale, celle- ci ayant évidemment un effet d’entraînement sur les autres secteurs. Un projet de décret concer- nant les modalités à mettre en œuvre dans l’Éducation nationale vient d’être communiqué

aux organisations syndicales. Les dispositions en sont moins contraignantes, mais il s’agit toujours bel et bien d’une augmentation déguisée du temps de travail.

Pour les enseignants, la journée dite de « solida- rité », qui pourra être fractionnée en deux demi- journées sera effectuée hors temps scolaire (hors présence d’élèves) à une date décidée par l’IEN pour les écoles et le chef d établissement pour le second degré, après concertation avec les équipes.

Elle pourra être consacrée à la réflexion sur le pro- jet d’école ou d’établissement, ou encore à l’aide à l’insertion et orientation des élèves.

Pour les autres personnels, la journée, continue ou fractionnée, d’une durée de 7 heures, sera effec- tuée à la date décidée par le chef du service, après consultation des personnels.

Au-delà, la question du financement des solidari- tés, qui est la question centrale, reste posée, car les besoins sont croissants, en raison du vieillissement de la population, et des exigences que nous por- tons en terme de qualité de vie et de santé, pour que l’allongement de la durée de la vie soit une chance et non un fardeau. Quant au handicap, qui a été longtemps insuffisamment pris en charge, il doit être financé à la hauteur des besoins, afin d’être compensé dans la mesure du possible.

La FSU continuera à exiger l’abrogation de ce dis- positif injuste, et inefficace en terme de solidarité avec les personnes âgées et dépendantes. Une négociation doit être ouverte sur les modalités et la hauteur du financement de la protection sociale.

Élizabeth Labaye elizabeth.labaye@snes.edu

LUNDI DE PENTECÔTE

TOUS COLLÉS !

RETRAITÉS

LE SNES DANS LA FGR-FP

FORMATION SYNDICALE

STAGES

A

dhérant à la Fédération générale des Retraités de la Fonction publique, via leur syndicat, les retraités de la FSU représentent actuellement plus des deux tiers des adhérents syndiqués de la FGR ; leurs effectifs y sont en constante progression depuis quelques années.

Le congrès national a souhaité que se renforce l’activité militante des retraités du SNES à tous les niveaux de la FGR, en relation avec celles des retrai- tés des autres syndicats de la FSU ; cela contri- buera à renforcer du même coup l’efficacité et la combativité de la FGR.

Des journées d’études sont organisées par le SNES, qui doivent permettre de mieux travailler ensemble. Elles regrouperont, par académies, les camarades des départements. Les responsables académiques et L’US Retraités s’en feront l’écho.

D’ores et déjà un appel est fait à ceux d’entre nous qui œuvrent au sein de la FGR pour qu’ils trans- mettent des informations au secteur Retraités* et aux autres de répondre présents aux assemblées départementales pour y participer activement.

La préparation du 60econgrès de la FGR, déjà engagée, sera l’occasion de revenir sur le sujet.

Jacky Brengou, Annie Clavel

* Secteur Retraités SNES, 46, avenue d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13, courriel : retraites@snes.edu.

D

es stages de formation syndicale sont organisés par le SNES dans les académies et départe- ments. Ils sont ouverts à tous les syndiqués qui sou- haitent enrichir leur connaissance du syndicat, de ses orientations et confronter leur point de vue avec celui d’autres syndiqués. Vous en trouverez la liste régulièrement mise à jour sur le site du SNES http://www.snes.edu dans l’espace « vie syndicale ».

VIE DU SNES

ÉLECTIONS

Résultats des élections à la CA nationale du SNES

La CA nationale du 29 juin (cf. US Mag supplément au n° 621 du 20 juin 2005) a demandé au S3 de La Réunion « de réorganiser dans les meilleurs délais les votes CA académique, orientation nationale et vote de catégorie pour les CPE syndiqués de La Réunion dont le vote a été dépouillé le 18 juin comme “isolé” par la commission électorale aca- démique ». Le vote a été réorganisé et dépouillé au siège national du SNES le 19 juillet. La commission de dépouillement a pris en compte ces votes et éta- bli les résultats définitifs du scrutin, validés par la CA nationale du 14 septembre 2005.

Vote d’orientation :

• Liste Unité et Action : 21 001 (77,7 %) et 59 sièges à la CA.

• Liste École Émancipée: 4201 (15,6 %) et 12 sièges à la CA.

• Liste Pour la reconquête d’un syndicalisme indé- pendant : 1 168 (4,3 %) et 3 sièges à la CA.

• Liste Émancipation: 645 (2,4 %) et 1 siège à la CA.

Vote de catégorie :

• Candidats Unité et Action : 561 voix.

• Candidats École Émancipée : 166 voix.

• Candidats Pour la reconquête d’un syndicalisme indépendant : 18 voix.

• Candidats Émancipation : 19 voix

Eugenio Bressan, eugenio.bressan@snes.edu

Résultats par section d’établissement

Les résultats complets S1 par S1 des élections à la CA nationale du SNES de mai 2005 sont dispo- nibles et téléchargeables sur le site du SNES http://www.snes.edu dans l’espace « vie syndicale ».

Les syndiqués qui le souhaitent peuvent en obtenir une version « papier » en écrivant au SNES.

ERRATUM

Dans la panique du bouclage de L’US n° 624 deux camarades ont été malencontreusement oubliés dans la liste des rédacteurs du 4 pages sur le système éducatif : Roland Hubert, Jean-Hervé Cohen. Qu’ils veuillent bien nous en excuser.

(3)

ÉLECTIONS AUX CA DES ÉTABLISSEMENTS

Voter pour les listes SNES-FSU

ACTUALITÉ

A

vec beaucoup de retard, car la présence d’amiante dans les bâtiments publics est connue depuis longtemps, le ministère met en œuvre à cette rentrée un plan dont l’objectif est de recenser les personnels susceptibles d’avoir été exposés aux poussières d’amiante, et de leur pro- poser un suivi médical. Une liste des corps de métiers et disciplines enseignées, considérés comme pouvant présenter un risque d’exposition, a été établie. Le recensement en cours des bâti-

ments contenant ou ayant contenu de l’amiante (y compris bâtiments détruits) devra permettre d’éta- blir une liste précise au niveau local. Elle permet- tra aux personnels de disposer de fiches d’expo- sition éventuelle et d’attestations d’exposition.

Un questionnaire d’auto-évaluation est expéri- menté à cette rentrée dans 2 académies (Rennes et Nancy-Metz). Il doit permettre aux personnels de 50 ans et plus susceptibles d’avoir été exposés, (en fonction de la liste des métiers et disciplines), de décrire leur « cursus labori ». À la demande des organisations syndicales, qui souhaitaient que le questionnaire soit diffusé à tous (ce que le MEN a refusé), il sera également proposé à un échan- tillon de collègues susceptibles de partir à la retraite dans les 3 ans, quels que soient leur métier, discipline et lieu d’exercice.

Ses résultats seront analysés avant généralisation à l’ensemble des académies en 2006.

Le SNES et la FSU seront très attentifs à la mise en œuvre du plan dans les académies, avec l’aide des informations des S1.

Élizabeth Labaye elizabeth.labaye@snes.edu

AMIANTE

ENFIN UN PLAN D’ACTION !

Les élections au CA vont se dérouler très prochai- nement dans tous les établissements. Nombre de col- lègues sont souvent désespérés par le peu d’effet qu’a leur participation à cette instance et sur la capacité des élus des personnels à imposer des choix différents de ceux du chef d’établissement.

Pour autant, le rôle des CA est chaque année plus important. Malgré ce que certains veulent faire croire, le CA a le pouvoir de décision sur des ques- tions qui sont déterminantes pour la vie de l’éta- blissement : projet d’établissement, contrats et conventions dont l’établissement est signataire, recrutement de certains personnels (contrats aidés, assistants d’éducation), etc. Les contrats et conven- tions, souvent présentés comme techniques pour justifier une délibération à la va-vite, touchent le plus souvent à la vie matérielle et pédagogique de l’éta- blissement, et peuvent avoir des conséquences sur les missions et les conditions de service de cer- tains personnels.

Notre combat est de faire en sorte que les CA exercent pleinement toutes leurs prérogatives,

prérogatives clairement déterminées dans les textes, en particulier dans le décret du 30 août 1985. En même temps nous n’acceptons pas qu’on fasse jouer à cette instance un rôle qui n’est pas le sien, par exemple en tentant de lui faire valider un protocole sur les remplacements qui vise à lui donner, de fait, une compétence sur les statuts des personnels.

C’est, en particulier sur ces bases, que nous appe- lons à la constitution dans les établissements de listes de syndicats de la FSU.

Michèle Olivain, Daniel Robin Le 13 octobre 2005, les personnels du CNED élisent leurs représentants au Conseil d’administration et au Conseil d’orientation de l’établissement. Si vous êtes affecté(e) ou détaché(e) au CNED, vous avez dû recevoir le matériel de vote. Votez pour renforcer la représentation majoritaire de la FSU, au CNED le 13 octobre si vous travaillez sur site ou dès aujourd’hui par correspondance si vous travaillez à domicile.

L

es réformes gouvernementales, que ce soit celle des retraites ou celle de l’assurance- maladie, sont inefficaces, c’est ce qu’affirme Phi- lippe Seguin, président de la Cour des Comptes de la Sécurité sociale.

Celle-ci vient en effet de publier son rapport sur la Sécurité sociale. Le régime général accuse un déficit de 13,2 milliards (11,5 en 2003) et pour la première fois toutes les branches sont défici- taires.

La commission note en particulier que si la réforme de l’assurance-maladie était justifiée, le retour à l’équilibre paraît inenvisageable, d’abord en raison du faible taux de croissance de l’éco- nomie. Le rapport interroge également la liberté laissée à chaque médecin de s’installer où bon lui semble, la liberté de prescrire, et met en cause le principe du paiement à l’acte. Le rapport relève que les augmentations tarifaires des médecins,

D

es milliers de collègues sont contraints de compléter leur service dans des conditions aberrantes. Si le fait n’est pas nouveau, il prend en cette rentrée 2005 une ampleur inouïe tant dans les zones rurales qu’urbaines. Sont frappés, par exemple, plus de 400 collègues dans l’académie de Limoges, près de 200 pour les seuls 42 collèges du Morbihan, au moins 250 dans l’académie de Bordeaux, 368 minimum à Créteil... Lors d’une audience récente, le ministère, incapable d’avancer des chiffres exacts, envisage une moyenne natio- nale de 2 à 3 enseignants par établissements (sur 7 024 collèges et lycées).

Le cumul de trois années de restriction drastique des moyens d’enseignement (équivalent à 18 000 emplois, dont 7 000 pour cette seule rentrée) a pesé très lourdement sur le mouvement intra 2005 : près de 4 000 collègues ont été victimes de

« mesures de carte scolaire » (du jamais vu) avec peu de possibilités de réaffectation, moins encore de possibilités de mutation et d’affectation pour les autres collègues. La gestion à l’heure près des dota- tions horaires dans chaque établissement a partout entraîné parallèlement la multiplication des com- pléments de service sur un deuxième établisse- ment, et de plus en plus sur trois établissements.

C’est ce qu’ont découvert de nombreux collègues en contactant leur nouvel établissement, s’ajou- tant à tous ceux qui, ne mutant pas, connaissaient déjà la dégradation de leur propre situation dans le cadre de la préparation de la rentrée 2005 ; enfin une grande partie des TZR (titulaire de zone de remplacement) affectés en AFA (affectation à l’an- née) au cours de cet été ont subi le même sort.

Quelques recteurs ont fait preuve d’une grande imagination en utilisant ce phénomène pour peser sur le mouvement intra de leur académie. Partout, les batailles dans les comités techniques paritaires (CTPA) puis dans les commissions de mouvement

(FPMA) ont été très dures : si les élus des person- nels ont ainsi pu améliorer de très nombreuses situations, trop de collègues encore connaissent des conditions de service très dégradées, et se heurtent au refus de l’administration de recon- naître les quelques droits qui y sont liés.

Le Secrétariat National du SNES s’est adressé par cour- rier au ministre sur les problèmes de défraiement (voir notre site : www.snes.edu). Les sections acadé- miques du SNES (S3) appellent les collègues concer- nés à ne pas hésiter à se manifester auprès d’elles,afin de faire valoir leurs droits (heures de décharge,défraie- ment...) et d’élaborer les actions collectives indis- pensables. ■Christophe Barbillat, emploi@snes.edu

COMPLÉMENT DE SERVICE

À CHEVAL SUR DEUX...

VOIRE TROIS ÉTABLISSEMENTS

S

eptembre est cette année la période des protocoles et les chefs d’établis- sement ont désormais souvent proposé des rédactions ; pas partout cependant, de nombreux établissements n’ayant pas encore abordé la question du remplace- ment de courte durée.

Selon la note de service accompagnant le décret, les protocoles devraient être finali- sés début octobre et fonctionner durant le 1er trimestre en respectant le volontariat des collègues avant l’imposition possible à partir du 1/01/2006.

Rappelons que le protocole est un outil de mise en œuvre des remplacements « de Robien » rédigé par le chef d’établissement, responsable de sa présen- tation au conseil d’administration ; ce qui exclut toute participation à la rédaction, de même que toute négociation au CA,ce dernier n’ayant aucune compétence sur les services des enseignants.

Les protocoles qui nous remontent illustrent la volonté de ne pas provoquer davantage une communauté éducative déjà bien maltraitée et prennent un certain nombre de précautions : application aux absences prévisibles,affirmation du

respect de la discipline (la notion de qualification étant inscrite dans le décret), priorité donnée aux enseignants des classes concernées, éventuellement prise en compte de l’emploi du temps des collègues.

Certains proviseurs soulignent que ces dispositions ne font que formaliser des pratiques déjà propo- sées par des collègues afin d’organiser la continuité pédagogique des classes.

Pourquoi légiférer alors et modifier autoritairement nos statuts? Les expressions des enseignants à l’oc- casion des discussions sur les protocoles illustrent bien la question: quand les enseignants parlent de la complexité de l’acte pédagogique,de leur capacité à apprécier la pertinence ou non de remplacer un cours, c’est bien parce qu’ils connaissent la réalité des situa- tions d’enseignement. Imposer comme le fait de Robien un dispositif peu opératoire et pédagogiquement inefficace constitue la plus mauvaise réponse aux questions éducatives.

C’est pourquoi il nous faut utili- ser, avant et à l’occasion de la pré- sentation du protocole au CA, les moyens les plus appropriés pour expliciter la position du SNES, développer notamment en direc- tion des parents notre argumen- taire, pointer les carences de l’ad- ministration en matière de remplacement par des TZR.

Frédérique Rolet, frederique.rolet@snes.edu

PROTOCOLE

REMPLACEMENT

boursés par les complémentaires, ce qui pour- rait avoir un effet sur les contrats ! Si ces médica- ments sont effectivement inefficaces, les méde- cins doivent prendre l’engagement de ne plus les prescrire, que cela plaise ou non aux entreprises du médicament, qui consacrent un budget impor- tant aux visiteurs médicaux, dont le rôle est consi- dérable auprès des médecins. On peut toutefois s’interroger sur le sort de médicaments sans doute peu efficaces mais dont les patients disent qu’ils les soulagent, et sur les avis portés par la Haute autorité, qui s’appuie sur des critères certes scientifiques, mais aussi économiques. Quelle est la part de l’un et de l’autre dans l’avis donné ? C’est une véritable politique du médicament qu’il s’agit de définir, si l’on veut stopper les dérives commerciales et améliorer la santé de tous.

Élizabeth Labaye elizabeth.labaye@snes.edu qui ont coûté fort cher à l’assurance-maladie

(2 milliards d’euros qui ont creusé le déficit), ne se sont pas traduites par une amélioration des pra- tiques, et que peu d’économies ont été réali- sées, notamment pour la prescription de géné- riques. Elle propose donc une réforme de la rémunération des généralistes. La CNAM est éga- lement mise en accusation pour ses réticences à contrôler et à sanctionner les abus des profes- sionnels de santé. Pour le SNES, au-delà de ces res- ponsabilités réelles, les déficits sont d’abord liés aux politiques d’emploi et de salaires qui pèsent sur les recettes de la Sécurité sociale, et aux mul- tiples exonérations de cotisations patronales, sans que l’effet sur l’emploi soit probant. C’est pourquoi la réforme Douste-Blazy qui fait peser l’effort sur les seuls patients, et ne met pas en œuvre une politique de santé intégrant la pré- vention et une réelle coordination des soins, ne

peut qu’aggraver la situation, avec le risque d’une privatisation à terme de la Sécurité sociale.

Au même moment, la Haute autorité de santé vient d’annoncer que 221 médicaments, pour certains très souvent prescrits, présentaient, après réévaluation, un SMR (service médical rendu) insuffisant. Selon elle, ils devraient donc être déremboursés. Effectivement, il serait scanda- leux que les revenus socialisés de la sécu servent à alimenter les profits de l’industrie pharmaceu- tique, sans que cela ait un effet sur la santé. Rap- pelons que la France est en tête de la consom- mation médicamenteuse en Europe, et de très loin, sans que les indicateurs de santé publique en soient meilleurs. Le gouvernement, qui doit tran- cher, serait tenté par une simple diminution du remboursement (de 35 à 15 %), une très mau- vaise solution puisqu’elle impliquerait qu’ils peu- vent être prescrits malgré leur inefficacité et rem-

©Nicole Joye ©Nicole Joye

SÉCURITÉ SOCIALE

DES DÉFICITS QUI NE SE RÉSORBENT PAS

12 OCT OBRE Journée nationale de r

efus des remplacements «

de Robien »

SIGNEZ LA PÉTITION

« Refus du r

emplacement

» (voir site :

www.snes.edu) qui sera r

emise au ministèr e.

C’EST NON !

(4)

CHOS

Actions précarité du 21/09/05

Région parisienne (Créteil, Paris, Versailles) À l’appel de l’intersyndicale FSU (SNES – SNEP – SNUEP), SGEN, CGT-Éduc, SUD, CNT, collectif CDNT, près de

200 enseignants non titulaires se sont rassemblés devant le ministère. Ils

réclamaient le réemploi des non-titulaires, le droit à titularisation, le paiement des indemnités de chômage. Thierry Boeres, responsable SNES de Créteil, dénonçait en audience la situation intolérable faite à ces collègues, dont les deux tiers sont actuellement sur le carreau. Face au dédain manifesté par les représentants de l’administration, le dialogue a vite tourné court : les non-titulaires seront massivement présents à Paris dans la manifestation du 4 octobre.

Nice

Ce sont 50 collègues, titulaires et non titulaires, qui se sont rassemblés devant le rectorat ; selon la responsable académique SNES, Christine Civiek, elle-même non- titulaire, le secrétaire général a confirmé en audience la situation catastrophique de l’académie, où près de 90 % des NT qui seraient au chômage depuis la rentrée, avec des vacations comme seule perspective, sans possibilité de reconversion faute de crédits, et une situation pire l’an prochain. Les collègues ont alors décidé de camper face au rectorat : une tente de la précarité marque leur résolution de s’installer dans la lutte plutôt que dans le chômage. Le SNES Nice appelle les personnels à soutenir cette action, qui se poursuit.

Retraités présents !

Les retraités seront présents dans les manifestations unitaires du 4 octobre 2005, aux côtés des actifs, privé et public réunis.

Ils se retrouvent dans les plates-formes du SNES et de la FSU, celles des fédérations de fonctionnaires, des unions de retraités et de la FGR-FP et sont solidaires du monde du travail.

Attachés à la défense des services publics, de l’emploi, ils se battent pour la défense du pouvoir d’achat et la revalorisation des salaires et des pensions, contre la précarisation et toutes les dégradations programmées en matière de protection sociale : seules des luttes convergentes actifs/retraités peuvent contraindre à des reculs et contribuer à construire un autre avenir.

Jacky Brengou, Annie Clavel

Dialogue de sourds

Nous venons d’envoyer des courriers et demandes d’audience au ministre et à l’IG EVS; ils sont publiés sur notre site www.snes.edu/docs/spip. Vingt-huit postes non pourvus au concours 3evoie auraient dû être reportés sur des listes complémentaires, le ministère a refusé. L’insuffisance des recrutements aboutit à des situations inadmissibles dans de trop nombreux CDI (cf.

extrait de notre courrier). « Des professeurs en sous-service, des TZR, et même des collègues en difficulté se voient contraints par l’administration à faire fonction de documentaliste et même dans certains cas imposer une reconversion en documentation sans aucune formation initiale ou continue, sans le moindre dispositif d’appui. Dans le même temps, de nombreux contractuels qui préparaient le CAPES ont été contraints au chômage. Notre syndicat ne peut admettre ces dérives, qui aboutissent à une remise en cause de la formation due aux élèves et de la qualification des professeurs documentalistes, et qui sont extrêmement mal ressenties par nos collègues. » La situation est tout aussi catastrophique au niveau des remplacements.

Signalez systématiquement aux sections académiques toutes les situations que vous connaissez et prévenez-nous aussi.

Le dialogue de sourds sur les questions des recrutements, de nos conditions de travail, de nos contentieux statutaires est intolérable.

Ces revendications doivent être portées dans la grève du 4 octobre. Nous vous rappelons aussi l’intérêt de la participation aux CA;

la vigilance s’impose quant au recrutement éventuel d’emplois de vie scolaire, ne recommençons pas les mêmes erreurs.

Il faut exiger qu’ils n’ouvrent pas les CDI.

Le groupe documentation documentalistes@snes.edu

MARDI 4 O

TOUS ENSEMBLE

É D U C A T I O N , S E R V I C

AIN

Bourg-en-Bresse

, 14 h 30, place du Champ de Foire (allée Est) – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

AISNE

Saint-Quentin

, 15 heures, avenue Jean-Bouin devant le siège du MEDEF – CGT - FSU - CFDT - FO - CFTC - CGC

Soissons

, 15 h 30, avenue de Paris devant le siège du MEDEF Sud Aisne - CGT - FSU - CFDT - FO - CFTC- CGC

Hirson

, 10 heures, place Victor Hugo – CGT - FSU - Sud-Rail

Laon

, 14 heures, place Victor-Hugo (place du Marché de Vaux) – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

ALLIER

Moulins

, 15h30, place de l’Allier; pour Vichy et Montluçon se renseigner localement

ARIÈGE

Pamiers

, 10heures, place de la République ; 9heures AG FSU

AISNE

Château-Thierry

, 14 h 30, place Paul-Doumer – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

HAUTES-ALPES

Gap

, 10 h 30, devant la Sécu au départ, préfecture à 12 h, 14 h salle de l'Hôtel de Ville à Gap – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC - Solidaires

Briançon

, 17 heures, place de l’Europe – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC - Solidaires

ALPES-MARITIMES

Nice

, 10 h, Théâtre de Verdure

ARDÈCHE

Languedoc Roussillon

, 10 h 30, préfecture Privas, place de la Libération Annonay

ARDENNES

Charleville-Mézières

, 10h30, départ de la manifestation à 10 h 30, place Ducale, une Conférence de Presse unitaire (sauf l’UNSA) a eu lieu le vendredi 23 septembre – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

AUBE

Troyes

, 17 heures, place de l'Hôtel de Ville – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO

AUDE

Narbonne

, 15 heures, Médiathèque, CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC; AG à 10h30 au Palais du Travail

• Carcassonne

, 15 heures, square André-Chenier, CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC; AG à 13h30 au Campus, Quai Riquet

AVEYRON

Rodez

, 15heures, place d’Armes, FSU - CGT - CFDT - CFTC - UNSA - Solidaires; AG Éducation au lycée Monteil à 13h30

BOUCHES-DU-RHÔNE

Marseille

, 10 heures, Vieux port, CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA.

CALVADOS

Caen

, 10 h 30, place St-Pierre, Maison des syndicats à Caen à 14 h – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC-Solidaires

Lisieux

, 10 h 30, place Mitterand, Maison des syndicats à Caen à 14 h, CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC-Solidaires

CANTAL

Aurillac

, 10 h 30, place de la Paix, AG FSU 9 heures bâtiment de l’horloge – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC;

Saint-Flour

, 17 h 30, allées Pompidou

CHARENTE

Angoulême

, 10 h 30 à la gare SNCF;

Cognac

, 17 h 30 devant la sous-préfecture

Chabanais

, 11 heures

Roumazière

, 10 heures Térréal

CHARENTE-

MARITIME

La Rochelle

, 10 h 30 place de Verdun

Rochefort

, 10 h 30, place Colbert

Saintes,

10 h 30, Palais de Justice

CHER

Bourges

, 10h30, place Séraucourt

Vierzon

,

10h 30, forum République

• Saint-Amand

, 10 h 30, place Carrée;

Saint-Florent

, 10 h 30, place de la République

La Guerche

, 10 h 30, place du Génaral-de-Gaulle, CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

CORRÈZE

Tulle

, 10 h manifestation à la gare

CORSE-DU-SUD

Ajaccio

, 10 heures, parking Carrefour-direction préfecture – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

HAUTE CORSE

Bastia

, 10heures, manifestation devant le Palais de Justice

CÔTE-D'OR

Dijon

, 15 heures, place de la LIbération, AG FSU 10 heures, 45, rue Parmentier, Dijon, après l’AG distribution le matin d'un tract éducation FSU - CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

CÔTES D'ARMOR

Bretagne

, 10 h 30, place de la préfecture

CREUSE

Guéret

, 10 heures, Hôtel-de-Ville de Guéret, 9 heures AG FSU maison des associations et des syndicats, manifestation CGT - FO - FSU - UNSA - CFDT - Solidaires

DORDOGNE

Périgueux

,

10 h 30, Palais de Justice – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

DOUBS

Besançon

, 10 h 30, parking Battant – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC

DRÔME

Romans

, 14h

30 devant la Mairie (toutes organisations syndicales)

EURE

Évreux

, 10 heures, salle Omnisport, Pré du Bel Ebat, manifestation départementale – CGT - FSU - CFDT - CFTC - FO - CGC - UNSA

EURE-ET-LOIR

Chartres

, 14 h 30, place des Halles

FINISTÈRE

Quimper

, 10 h 30, place de la Résistance, l'appel départemental unitaire reprend l'appel national avec le rajout de la défense des services publics sur la plateforme. – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC - Solidaires

Brest

, 10 h 30, place de la Liberté. L’appel départemental unitaire reprend l’appel national avec le rajout de la défense des services publics sur la plateforme. – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC - CGC - Solidaires

Quimperlé

, 10 h 30, Koat Ker. L’appel départemental unitaire reprend l’appel national avec le rajout de la défense des services publics sur la plateforme. – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC - CGC - Solidaires

Quimper,

10 h 30, place de la Résistance , l’appel départemental unitaire reprend l'appel national avec le rajout de la défense des services publics sur la plateforme. – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC - Solidaires

Morlaix

, 11 heures, place de la Mairie. L’appel départemental unitaire reprend l'appel national avec le rajout de la défense des services publics sur la plateforme – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC - Solidaires

GARD

Nîmes

, 15 h 30, jardins de la Fontaine, audience préfecture 17heures, manifestation

HAUTE-GARONNE

Toulouse

, 10heures, Compans Caffarelli, FSU - CGT - FO - CFDT - CFTC - CFE-CGC - UNSA - Solaidaires

GERS

Auch

, 10 heures, devant le Tribunal – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC - USS

GIRONDE

Bordeaux

, 10heures, AG Éducation, hall de la Bourse du Travail; 11 heures, rassemblement place de la République, 14 heures meeting place des Quinconces – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

HÉRAULT

Montpellier

, 14 h 30, Peyrou-Montpellier

FINISTÈRE

Rennes

,

10 h 30, place de la Résistance. L’appel départemental unitaire reprend l’appel national avec le rajout de la défense des services publics sur la plateforme. – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC -Solidaires

INDRE

Châteauroux

, 10 heures, place de la République – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC –

INDRE-ET- LOIRE

Tours

, 10 h30 manifestation place de la Liberté – CGT - CFDT - CGC - CFTC - UNSA - FO - FSU - Solidaires, 14 heures AG FSU, école Raspail

ISÈRE

Grenoble

,

10 heures, place de la Gare, 14 heures, Forum-Débat

«l’éducation dans l'action», bourse du travail de Grenoble – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC - Solidaires

LANDES

Mont-de-Marsan

, 10 h30, place des Arènes – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC - G10

LOIR-ET-CHER

Blois

, 15 heures devant la préfecture; AG FSU à 11heures à Blois, Nouvelle-Bourse du Travail avenue de l’Europe, à Vendôme Bourse du Travail, rue de la Grève (ancienne caserne des Pompiers), à Romorantin, Grande Salle du Centre Administratif

LOIRE

St-Étienne

, 10heures, manifestation du CCI à la préfecture , 10 h 30 Roanne manifestation RV à la gare

HAUTE-LOIRE

Le Puy

, 10h30, place Cadelade

LOIRE-ATLANTIQUE

Nantes

, 10 heures, manifs à Saint-Nazaire ; Châteaubriant – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC - US-solidaires

Roanne

, 10 h30 gare SNCF

LOIRET

Orléans

, 10 h 30, parvis cathédrale, rassemblement Éducation 9 h 45 devant l’IA, FSU – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

Montargis

,

10 h 30, Montargis : place du Pâtis, FSU – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

Gien

, 10 h 30, Gien : place Jean-Jaurès, FSU – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

LOT

Cahors

, 15 heures, place De Gaulle, une seconde manif aura lieu a Figeac rassemblement à 15 heures parking du lycée Champollion – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

LOT-ET-

GARONNE

Agen

, 14 h 30 préfecture, AG des grévistes 10 heures (SNES 10 h 30) IUFM à Agen – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC - Solidaires

LOZÈRE

Mende

, 10 heures, La Chicanette – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

MARNE

Reims

, 10

heures, maison des Syndicats, manifs à Reims, Épernay, Châlons-et-Vitry à 10 heures – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

HAUTE-MARNE

Chaumont

, 16 h 30 et Saint-Dizier 16 heures, Hôtel de ville – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

MEURTHE-ET- MOSELLE

Nancy

, 15 h place Carnot

MEUSE

Pour l’abrogation de la loi Fillon et une autre politique éducative

•Pour des objectifs ambitieux garantis par une loi de programmation budgétaire.

•Pour une vraie relance des ZEP et l’abandon des logiques de tri social.

•Pour le retrait du décret remplacement de Robien et de vraies solutions pour les remplacements de longue et de courte durée.

•Pour le respect du métier (monovalence, qualifications) et le maintien de règles nationales pour nos services, nos carrières, sans renforcement des hiérarchies locales.

Pour d’autres choix budgétaires

•Pour la création immédiate de 3 500 emplois d’enseignant comme première étape et la programmation de 18 000 recrutements par an pour les cinq ans à venir.

•Pour le réemploi des non-titulaires au chômage par milliers en cette rentrée.

•Pour le retour au recrutement d’étudiants-surveillants et l’arrêt de la multiplication de statuts de plus en plus précaires et de moins en moins qualifiés (assistants d’éducation, contrats vie scolaire...).

Pour une autre gestion des personnels

•Pour des règles nationales de mutation garantissant l’égalité de traitement sur tout le territoire et la mobilité du plus grand nombre.

•Pour des promotions permettant l’accès du plus grand nombre à l’échelon terminal de la hors-classe dans le respect des accords de 1989

Pour la défense et le développement de l’emploi public et du service public

•Pour le rattrapage du pouvoir d’achat.

•La reconnaissance des qualifications.

•Le rattrapage du pouvoir d’achat des pensions de retraites.

•La défense et l’amélioration des garanties statutaires.

Avec le SNES,

se faire entendre !

(5)

CHO

Concours internes

Nouveau et suite à l’action du SNES et du SNEP

Les collègues disposant des trois ans de services publics requis, peuvent désormais se présenter aux concours internes s’ils ont eu la

«qualité d’enseignant non titulaire d’un établissement d’enseignement public relevant du ministre chargé de l’éducation pendant tout ou partie de la période comprise entre le 1erseptembre de l’une des six dernières années scolaires et la date de clôture des inscriptions au concours » donc même s’ils ne sont pas en poste et s’ils ne touchent plus l’ARE.

Cette mesure peut concerner tout ancien non- titulaire qui a enseigné dans le public à la condition qu’il ait la durée requise de services publics.

Bras de fer

au collège Van Der Meersch de Roubaix

Face à l'absence d’indemnisation par le Rectorat d’un collègue dont l’automobile avait été incendiée en juin 2005 dans l’enceinte du collège et au délabrement du gymnase dû au laxisme des autorités territoriales, les sections locales FSU ont déposé un préavis de grève à compter du 12 septembre. Le rapport de force ainsi établi a permis d’obtenir, à 3 jours de la grève, la promesse d’une proposition écrite d’indemnisation de notre collègue et la pose rapide de préfabriqués qui serviront de vestiaires décents pour l'EPS. À suivre.

Le S1 de VDM

OCTOBRE

DANS LA GREVE

C E S P U B L I C S , P R I V É

Bar-le-Duc

, 16 h Hall des Brasseurs

MORBIHAN

Pontivy

,

rassemblement 10 h 30 La Plaine, Vannes 10 h 30 La Rabine, Lorient 10 h 30 maison des syndicats Bd Cosmao-Dumanoir

MOSELLE

Metz

, 14 h 30 place Mazelles

NIÈVRE

Cosne-sur-Loire

, 16 heures, mairie à Cosne – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

Nevers

, 16 heures, place Carnot à Nevers – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

NORD

Lille

, 15 heures, porte de Paris – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

OISE

Beauvais

,

14 h 30, rassemblement place du Jeu de Paume – CGT CFDT FO CFTC CFE/CGC FSU UNSA; AG FSU à 10h30, Maison des Syndicats

ORNE

Alençon

, 10 h 30 devant la préfecture – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- Solidaires

PAS-DE-CALAIS

Boulogne/Mer

, 9 h 30, chambre de Commerce – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

PUY-DE-DÔME

Clermont-Ferrand

, 10 heures, place du 1er-Mai

PYRÉNÉES-ATLANTIQUES

Bayonne

, 9 heures, AGÉducation, Bourse du Travail ; 10 h 30, rassemblement place Sainte-Ursule

Pau

, 9heures, AG Éducation au complexe de la République; 10h30, rasssemblement place de Verdun

HAUTES-PYRÉNÉES

Tarbes

, 9 h 15, AG Intersyndicale de l'EN (sauf SE-UNSA), 10 h 30 manifestation (arrivée place de Verdun)

PYRÉNÉES-ORIENTALES

Perpignan

, 10 h 30 place de Catalogne, manifestation 8 h 45, AG FSU Lycée Arago

BAS-RHIN

Strasbourg

, 14 heures, AG Éducation Maison des Syndicats, rue Sédillot;

16 heures, manifestation place Kléber

HAUT-RHIN

Mulhouse

,

14 h30, AG FSU, maison des associations, rue de Soultz, à Bourztwiller;

16h30, manifestion place de la Réunion

RHÔNE

Lyon

, 11

heures, angle avenue de Saxe et cours Lafayette– CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC - Solidaires - UNEF

• Villefranche-sur-Saône

, 17 heures devant la Sécurité sociale

HAUTE-SAÔNE

Annecy

, 14h30, rassemblement devant la préfecture

SAÔNE-ET-LOIRE

Chalon-sur-Saône

, 15 heures, maison des Syndicats, Paray, Mâcon, Châlon, Autun à 10 heures, Châlon et Autun, maison des Syndicats – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC, Macôn : salle municipale - 27, rue Gambetta, Paray : petite salle du centre des Congrès

SARTHE

Le Mans

, 9 h 30, Palais des Congrès, Le Mans, La FSU sera en fin de cortège.– CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

SAVOIE

Chambéry

, 15 heures, place du palais de Justice, dans les établissements le matin, conférence de presse unitaire (hors CFDT) le 26/09 – CGT - FSU - UNSA - FO - CFTC- CGC (CFDT dans la manif mais avec appel différent)

PARIS

Paris

, départ 14 h 30 place de la République, arrivée place de la Nation – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC - Solidaires - UNEF. Rendez-vous FSU rue du Fg-du- Temple

SEINE-MARITIME

Rouen

, cours Clémenceau, 14 h 30, Le Havre 10 h et Dieppe gare SNCF 10 h, AG FSU : Rouen 11 h halle aux Toiles, Le Havre 14 h Franklin, Évreux 10 h Pré du Bel Ebat, Dieppe 9 h maison associations CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC - solidaires

SEINE-ET-MARNE

Paris

, départ 14h30 place de la

République, arrivée Place de la Nation. CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC - Solidaires - UNEF. Rendez-vous FSU rue du Fg-du-Temple

YVELINES

Paris

, départ 14 h 30 place de la République, arrivée place de la Nation. Rendez-vous FSU rue du Fg-du-Temple – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC - Solidaires - UNEF

DEUX-SÈVRES

Niort

, 11 heures, place de la Brèche – CGT - FSU - UNSA - FO - CFTC- CGC. Thouars, 10 h 30, place Flandres-Dunkerque

SOMME

Amiens

, 14 h 30, Maison de la Culture

Ham

, 15heures, esplanade du Château

Friville

, 16heures, place Jean-Jaurès

Abbeville

, 17h30, Hôtel-de-Ville – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC - Solidaires

TARN

Albi

, 15heures, place du Vigan

TARN-

ET-GARONNE

Montauban

, 10 h 30, prefecture, devant le MEDEF fin de manif : AG pique-nique – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC- G10 - Solidaires

Pau

, 10 h 30, place de Verdun. Le matin à 9 heures, complexe évolutif de la place de la République, assemblée générale intersyndicale éducation – CFDT - CFTC - CGC, CGT - FO - FSU - Solidaires, UNSA.

Bayonne

:

10 h 30, place Ste Ursule (devant la bourse du travail). Le matin à 9 heures, bourse du travail, assemblée générale intersyndicale éducation – CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA

VAR

Toulon

, 10 h place de la Liberté ; 10 h 30 Draguignan devant la sous-préfecture

VAUCLUSE

Avignon

, 10 h rassemblement FSU devant l’Inspection académique, 10h30, rassemblement intersyndicale devant la gare

VIENNE

Poitiers

, 13 heures, promenade des COURS. Manifestation unitaire dont la fin est à la préfecture – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC - CGC

HAUTE-VIENNE

Limoges

, 10 h 30, place de la république – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC

VOSGES

Épinal

, 15 heures, préfecture

YONNE

Auxerre

, 15 heures, maison des syndicats, 10 h 30 : AG Éducation nationale à Auxerre

(passage Soufflot), Sens (Marché couvert), Tonnerre (salle polyvalente) – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC

ESSONNE

Paris

,

départ 14 h 30 place de la République. Arrivée place de la Nation.

Rendez-vous FSU rue du Fg-du-Temple – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC - Solidaires - UNEF

HAUTS DE SEINE

Paris

, départ 14 h 30 place de la République. Arrivée place de la Nation.

Rendez-vous FSU rue du Fg du Temple – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC - Solidaires - UNEF

SEINE-ST-DENIS

Paris

, départ 14 h 30 place de la République. Arrivée place de la Nation.

Rendez-vous FSU rue du Fg-du-Temple – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC - Solidaires - UNEF

VAL-DE-MARNE

Paris

, départ 14 h 30 place de la République. Arrivée place de la Nation.

Rendez-vous FSU rue du Fg-du-Temple – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC - Solidaires - UNEF

VAL-D'OISE

Paris

, départ

14 h 30 place de la République. Arrivée place de la Nation. Rendez-vous FSU rue du Fg-du-Temple – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- CGC - Solidaires - UNEF

MARTINIQUE

Fort-de-France

, rassemblement devant la maison des syndicats

RÉUNION OUTRE-MER – St-Denis

, 9 h, jardin de l'État – CGT - FSU - UNSA - CFDT - FO - CFTC- US Solidaires.

SALAIRES, PENSIONS : DES REVENDICATIONS LÉGITIMES ET RESPONSABLES

Les revendications salariales que nous défendons dans l’unité sont d’emblée disqualifiées par le discours dominant, comme d’ailleurs celles sur l’emploi statutaire. La précarité serait une loi de la nature humaine, et la baisse du pouvoir d’achat inéluctable.

Opposé à nos revendications, le poids de la dette. Il s’est en effet accru sous le gouvernement Raffarin, en lien avec la baisse de l’impôt sur le revenu (moins 43 milliards d’euro cumulés), les exonérations de cotisations sociales patronales (20 milliards annuels) et les crédits d’impôt (20 % des recettes nettes de l’État).

La politique menée n’a pourtant pas fait la preuve de son efficacité : services publics contraints par la rigueur, chômage élevé et

développement de la précarité, crise du logement, incapacité à répondre à la flambée des prix pétroliers...

Il est simplement légitime de revendiquer le maintien du pouvoir d’achat des salaires et des pensions et le rattrapage des retards.

Prendre prétexte de l’importance du retard pour refuser de

l’examiner comme le fait le gouvernement montre le peu de respect qu’il a pour les agents de la Fonction publique.

Revendiquer la rémunération de nos qualifications, c’est

responsable eu égard au rôle de l’éducation, des services publics et de l’administration dans le développement social et économique du pays. C’est nécessaire pour les recrutements prochains ; on prévoit en effet une tension forte pour le recrutement des diplômés, pas assez nombreux dans les toutes prochaines années. Laisser nos salaires se dégrader, c’est sacrifier la qualité de l’éducation, de la recherche, de la santé...

Ce serait enfin une contribution réelle à la lutte contre le chômage.

Des besoins essentiels ne sont pas satisfaits aujourd’hui pour une part importante de la population, y compris des agents de la fonction publique. Le développement de la consommation, soutien à l’emploi, passe par le pouvoir d’achat des salariés et retraités.

Porter ces éléments dans le débat public est non seulement nécessaire pour nos revendications, c’est aussi une exigence du débat démocratique.

Anne Féray, anne.feray@snes.edu

©DR

(6)

ACTUALITÉ

L’Éducation nationale aux ordres du ministère de l’Intérieur ?

Madame Makombo et ses quatre enfants sont sous le coup d’une mesure d’expulsion vers le Congo où ils risquent de graves dommages. Deux de ses enfants sont en fuite. Les deux autres étaient scolarisés à l’école primaire et au collège où ils ont leurs camarades. Sur ordre du préfet, l’inspecteur d’académie a interdit à Grâce Makombo l’accès de son collège pour la placer autoritairement à Migennes où sa mère est assignée à résidence. Quand elle a voulu entrer en classe, ce sont les CRS qui l’ont accueillie.

En tant qu’éducateurs, les personnels ne peuvent accepter qu’un ministre fasse subir à des enfants ce qu’endurent les quatre enfants Makombo.

Un collectif de soutien s’est organisé autour de RESF (Réseau éducation sans frontières) ; la section départementale du SNES y participe activement. Il agit pour la régularisation de cette famille. Pétition

« Vous vous prenez pour qui ? » à signer sur www.ras.eu.org

Entretien avec Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, et Danielle Michel-Chich, co-auteurs de « Réussir notre école », paru aux éditions de la Table ronde.

L’U.S. : Ce qui frappe d’abord à la lecture de votre livre, c’est sa forme originale, et d’abord qu’il s’agisse d’un dialogue entre un parent d’élève et un syndicaliste et non d’un essai à une seule voix.

Pourquoi ce choix ? Gérard Aschieri : Ce choix n’est pas anodin, en effet.

Mon premier souci était de ne pas présenter un discours fermé qui donne l’impression d’une pen- sée indifférente au monde extérieur. Car le dis- cours syndical n’est pas fermé. Le dialogue permet donc la recherche de la nuance. Je suis très atta- ché à l’idée que la réalité est complexe et contra- dictoire. En même temps, je veux montrer qu’on peut faire bouger l’école. Enfin, je voulais utiliser le « Je » et parler à la fois en tant que secrétaire général de la FSU, porteur des analyses et des mandats de cette organisation, et comme individu singulier, nourri de sa propre expérience. Je tenais également à montrer qu’il existe un discours spé- cifique de la FSU sur l’éducation, qui fait la syn- thèse des points de vue qu’elle représente.

Danielle Michel-Chich : L’autre objectif du dia- logue était d’apporter des réponses aux questions que se posent les usagers de l’école. Nous avons cherché à confronter les idées reçues sur l’école, dont certaines paraissent malheureusement confir-

G

uy est ce jeune lycéen, père d’un bébé d’un mois, menacé d’expulsion depuis le 26 avril.

Il a obtenu le 20 septembre un permis de séjour étudiant d’un an et sa réintégration au lycée.

Grâce à une mobilisation exemplaire de syndi- cats, d’associations, notamment du Réseau Édu- cation sans frontières (RESF). Grâce surtout à la mobilisation sans précédent du lycée de Guy, de ses personnels et de ses élèves.

Écoutons le témoignage de Cécile Génévrier, professeur d’anglais au lycée Jacques-Feyder, syndiquée au SNES et membre du comité RESF.

Au lycée, très vite l’information circule dans la salle des profs : réunions, affiches. Nous organisons des visites à Guy au centre de rétention. Les élèves sont au courant : Guy est leur camarade, et surveillant et CPE les informent régulièrement. Le jeudi 15 sep- tembre, ils organisent un barrage filtrant. Une assemblée générale des personnels vote 1 heure de grève à l’unanimité pour le lendemain (fait raris- sime, souligne Cécile). Rassemblement le samedi après-midi devant le centre de rétention. Beau- coup de monde, les lycéens portent des tee-shirts blancs avec des inscriptions : « Rendez-nous Guy ».

Les élèves ont vu Guy. Dimanche, branle-bas de combat, les infos sont contradictoires : on décide de se séparer. Les uns restent devant le centre de réten- tion, les autres à Roissy devant le vol pour le Came- roun. À nouveau, des personnels du lycée, des élèves, des militants, des citoyens. Des tracts sont distribués aux passagers dans la file d’attente et, reçoivent un accueil très favorable. Une jeune lycéenne circule avec le bébé de Guy et explique la situation de son camarade. Nous essayons de pénétrer dans la salle d’embarquement : heurts violents avec la police qui projette du gaz lacrymogène à bout portant.

Mais la mobilisation paie. Le vol est retardé.

Les passagers refusent d’embarquer, le pilote de prendre Guy à bord. Guy ne part pas. Il sera jugé en comparution immé- diate au tribunal de Bobigny mardi 20 sep- tembre. À nouveau, le lycée se mobilise et vote la grève à partir de 10 heures pour aller à l’audience.

Quelques deux cents lycéens y vont, parfaitement organisés avec leur propre service d’ordre, leurs mots d’ordre. Guy obtient un sursis : un an de per- mis de séjour. C’est le bonheur.

Il faut absolument, ajoute Cécile, insister sur l’es- prit de responsabilité de ces lycéens, parfaite- ment conscients de l’image qu’on véhicule trop facilement sur le 93, soucieux de prévenir tout débordement. Profs et surveillants étions là pour les protéger, éviter insultes, agressions, mais nous n’avons pas eu à intervenir.

Maintenant, il s’agit d’organiser la solidarité autour de Guy pour que sa famille puisse vivre normalement et qu’il puisse préparer son bac. Ces jeunes ont montré leur détermination et leur capacité à se rassembler face à des situations odieuses pour faire vivre les valeurs auxquelles ils croient.

mées par la réalité, et ce que le syndicaliste avait à en dire. J’interroge ici en adoptant le point de vue du parent d’élève. C’est une manière de faire entrer les parents d’élèves sur la scène du débat, alors qu’ils ont souvent l’impression d’occuper un simple strapontin. Par ailleurs, le choix de l’abécédaire permet une lecture plus simple des principaux thèmes que nous abordons.

L’U.S. :N’y a-t-il pas aussi la conscience que tout ce qui touche l’école reste relativement opaque pour le monde extérieur ?

G. A. : Cette impression d’opacité existe et l’un des objectifs de ce livre est en effet de clarifier les enjeux du débat : quels sont les phénomènes à l’œuvre aujourd’hui, d’où vient que l’école pré- sente tel visage et se heurte à telles difficultés, etc.

Mais tout cela dans une optique d’action, et non de simple description. Le constat est le support de propositions précises.

D. M.-C. : Pour répondre aux idées reçues, il faut d’abord les énoncer. Elles sont largement véhi- culées et il faut donc les prendre au sérieux si on souhaite les dépasser.

G. A. : Ces idées reçues sont souvent fausses, mais elles sont là. Si on veut se faire entendre des gens, il faut montrer qu’on les entend. Notre propos vise aussi à aller à l’encontre des simplifications et des polémiques charriées par les médias, de manière d’ailleurs contradictoire : tantôt l’école est un coupe-gorge, tantôt c’est un lieu merveilleux, soit on n’y apprend plus rien, soit on forme seulement des élites... Ce qu’il importe de comprendre, c’est comment ces deux visions s’articulent dans la réa- lité : certes l’école produit des élites mais elle laisse aussi de nombreux jeunes au bord de la route. Il fal- lait donc à la fois rendre justice aux personnels de l’éducation et se demander comment, à partir de là, on peut faire bouger les choses.

D. M.-C. : Chez les parents, on trouve aussi ces deux visions de l’école. Les mêmes diront tantôt

que les enseignants font un travail irremplaçable et difficile, et que les enseignants sont toujours en grève ou en vacances... C’est un étrange mélange d’attraction et de répulsion.

L’U.S. :Les enseignants et les syndicats de l’éducation ne sont-ils pas les premiers visés par ces idées reçues ?

G. A. : Je suis convaincu que les critiques contre les syndicats sont aussi des critiques des enseignants eux-mêmes, pour la simple raison que les syndicats sont représentatifs ! Si on accuse le SNES d’être conservateur, c’est parce que les enseignants le seraient. D’ailleurs, si les enseignants sont plus syndiqués que les autres, c’est qu’ils font un métier qui est en soi un métier militant.

L’U.S. :Pourquoi le choix de se confronter à la parole des parents ? Le dialogue avec eux est-il si difficile ?

D.M.-C.: L’essentiel était de sortir d’un discours en cir- cuit fermé.On a ainsi deux paroles qui viennent de l’in- térieur mais de deux pôles différents.Les enseignants demandent explicitement aux parents d’être pré- sents,de vérifier le travail de leurs enfants,etc.Mais en même temps ils ont l’impression que lorsqu’ils disent leur mot, les enseignants ne les considèrent pas comme légitimes à exprimer leur point de vue.

L’U.S. :Face à une vision souvent catastrophiste, on sent la volonté de « positiver »…

G. A. : C’est le résultat du dialogue et c’est une réac- tion au discours médiatique. J’avais envie de dire que l’école ne va pas si mal que ça, sans vouloir cacher les problèmes qui sont devant nous. Ce n’est pas l’école qui va mal en général, c’est une partie de l’école. Le risque existe que les problèmes fassent tache d’huile mais ce n’est pas une fatalité.

On voit par exemple que nombre de collègues des établissements « difficiles » montrent une combativité extraordinaire qui ne s’accorde pas avec le leitmotiv du « malaise enseignant ».

L’U.S. :L’autre conviction omniprésente dans ce livre, c’est la nécessité du travail en équipe.

G. A. : Absolument, c’est ma conviction personnelle et c’est ce que ne cesse de dire la FSU. Les ensei- gnants, contrairement à ce qu’on dit, y sont prêts, mais pas au prix d’une dégradation de leurs condi- tions de travail.

D. M.-C. : C’est vrai, les parents ont souvent l’im- pression que les enseignants ne se parlent pas.

On a rarement l’image d’une véritable équipe en face de soi.

G. A. : Pour dépasser cela, il faut avoir des moyens mais aussi une formation au travail d’équipe. Cela va d’ailleurs au-delà des enseignants au sens strict et concerne tous les acteurs de l’école. C’est pour moi une évidence : la professionnalité qui permet de prendre en charge un élève naît d’une équipe elle-même pluriprofessionnelle.

Propos recueillis par Alexis Chabot

ENTRETIEN

“RÉUSSIR NOTRE ÉCOLE”

UNE MOBILISATION EXEMPLAIRE

GUY VA POUVOIR PASSER SON BAC

Extraits du discours

de Nicolas Sarkozy devant les préfets : vendredi 9 septembre 2005

« Lors de notre dernière rencontre, je vous ai fixé des objectifs chiffrés, en vous demandant de procéder, au minimum, à 23 000 éloignements d’étrangers en situation irrégulière cette année. Je constate qu’à la fin du mois d’août, 12 849 étrangers avaient fait l’objet d’une mesure effective d’éloignement : sur huit mois, 56 % des objectifs ont été atteints. Il vous reste donc cinq mois pour accentuer l’effort ».

... « Je vous demande de savoir résister aux pressions de tels ou tels « collectifs » ou coordinations qui ne représentent qu’eux-mêmes ».

... « Pour faciliter les éloignements, j’ai également décidé d’accélérer encore le programme de rétention administrative...

le nombre total de places qui était de moins de 1000 en juin 2002 atteindra 1 800 en juin 2006 ».

Certes, il reste beaucoup de jeunes menacés d’expulsion mais cette action montre à l’évi- dence que ni les personnels, ni les élèves ne sont disposés à accepter l’intolérable.

Marylène Cahouet, marylene.cahouet@snes.edu

Loi sur

la colonisation du 25 février 2005

Le SNES a écrit au ministre de l’Éducation et à celui des DOM-TOM, et aux députés pour demander l’abrogation de cette loi.

Monsieur le Ministre,

Le 23 février 2005, l’Assemblée nationale votait une loi « portant reconnaissance de la Nation en faveur des Français rapatriés ».

Son article 4 a provoqué de nombreuses et vives réactions dans le monde universitaire et ensei- gnant. Une pétition a été signée, en demandant l’abrogation. De nombreuses personnalités et associations, dont notre syndicat, ont émis de vives protestations contre cette loi qui impose aux enseignants une lecture officielle d’un pan tou- jours brûlant et extrêmement complexe de notre histoire, celui de la colonisation. C’est la pre- mière fois dans l’histoire de la République en France, que le pouvoir politique use de son pou- voir législatif pour trancher une question vive de notre histoire et imposer sa lecture dans l’en- seignement.

Nous vous demandons d’utiliser toute votre influence au sein du gouvernement pour faire abroger l’article 4 de cette loi, vous portant ainsi garant auprès des élèves, des enseignants et des chercheurs de la possibilité de poursuivre leurs activités en toute indépendance et selon les règles du travail historique et de son enseigne- ment, fondées sur la controverse et la recherche de la vérité. Plus profondément encore, il s’agit de permettre aux mémoires multiples et diverses qui se côtoient chez les jeunes de trouver dans l’école et l’université, le lieu d’une confrontation pacifique grâce au travail de l’histoire.

Nous vous demandons, Monsieur le Ministre, de bien mesurer en quoi l’application d’une telle loi sur la colonisation est susceptible de ren- forcer les antagonismes et les communauta- rismes au sein de nos établissements scolaires.

C’est pourquoi, en l’attente de la refonte de la loi, nous vous demandons une réponse allant dans le sens de l’apaisement avec la garantie que son article 4 ne sera pas appliqué dans l’Éducation nationale et nous vous demandons de reconfir- mer l’indépendance intellectuelle des milieux de la recherche et de l’enseignement.

Nous vous prions d’agréer…

Vous pouvez continuer à signer cette pétition en ligne : contrelaloidu2302@yahoo.fr (L’US Mag n° 618 du 25 mars 2005).

Prochainement en ligne sur www.lemetierdenseigner.frun débat enregistré sur les élèves « sans papier » avec Armelle Gardien pour Éducation sans frontière et Gladys ancienne élève au lycée Jean-Jaurès à Châtenay-Malabry.

©Daniel Maunoury

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