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Étude hydrogéologique préliminaire

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Academic year: 2022

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BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES 74, rue de la Fédération - 75-PARIS-15e - Tél. 783 94-00

DIRECTION DU SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL B.P. 818 - 45-Orléans-La Source - Tél. 66-06-60

ALIMENTATION EN EAU POTABLE DES COMMUNES DESSERVIES

PAR LE SYNDICAT DES EAUX DE COUTEUGES (HAUTE-LOIRE)

Étude hydrogéologique préliminaire

par

André COCHET

Service géologique régional Massif-Central

4, rue Sa inte- Rose - 63 -CLERMONT-FERRAND Tél. 92-05-04

70 SGN 212 MCE

Juillet 1970

(2)

u M

oOo

Le Syndicat des eaux de Couteuges (Haute-Loire) dispose actuellement d'un débit d'eaux souterraines de 10 1/s provenant d'un puits artésien foncé en 1955 prës d'une source, dans le vallon de Couteuges ; l'extension du réseau desservi et l'ac¬

croissement des consommations l'obligent à rechercher un débit supplémentaire. La Direction départementale de l'agriculture de la Haute-Loire a alors demandé au Servi¬

ce géologique régional Massif Central du B.R.G.M. d'effectuer une étude hydrogéolo¬

gique locale et de proposer les travaux de recherche nécessaires pour connaître l'ori¬

gine du débit artésien et les possibilités maximales de captage.

Trois kilomètres au Sud du puits de captage, un cône de projections volca¬

niques important, le massif du Puy du Roi, apparaît s'être mis en place dans l'ancienn*

vallée de l'Allier qui suivait un accident tectonique, marqué, 5 km plus au Sud, par le sillon houiller de Langeac. Le barrage ainsi formé entraîna, à son amont immédiat, un détournement de l'Allier dans une vallée voisine ; l'ancienne vallée à l'aval fut remblayée par des coulées de basalte et par des projections où s'intercalent des for¬

mations argileuses fluvio-lacustres déposées pendant les périodes de calme volcanique.

Les infiltrations qui proviennent des précipitations sur les massifs de projections et sur les plateaux basaltiques, entre le coude de l'Allier et le captage de Couteuges, alimentent des niveaux aquifères dans les formations volcaniques ou alluviales du remplissage de la vallée fossile ; certains de ces niveaux sont mis en charge par une couverture argileuse.

Trois profils de sondages électriques et deux sondages de reconnaissance permettraient de connaître la forme et la puissance des niveaux aquifères et d'éva¬

luer les réserves d'eaux qu'ils renferment, de façon à donner au Syndicat des eaux de Couteuges des estimations suffisantes en ce qui concerne les possibilités de dé¬

bit d'eaux souterraines et des indications précises pour une amélioration ou une création de captage.

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SOMMAIRE

oOo

1. INTRODUCTION

2. ETAT DES ETUDES ET TRAVAUX ANTERIEURS

2.1. Rapport géologique

2.2. Sondages de reconnaissance

2.3. Puits de captage

2.4. Géophysique

3. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET TOPOGRAPHIQUE

A. GEOLOGIE

4.1. Roches métamorphiques

4.2. Formations volcaniques

4.3. Dépôts lacustres

4.4. Alluvions' fluviátiles

4.5. Accident tectonique

4.6. Evolution géologique

5. CARACTERISTIQUES METEOROLOGIQUES ET HYDROLOGIQUES

6. HYDROGEOLOGIE

6.1. Caractéristiques hydrogéologiques des diverses formations

6.2. Hypothèse hydrogéologique

6.3. Essai de bilan

7. TRAVAUX DE RECONNAISSANCE PROPOSES

7.1. Géophysique

7.2. Sondages mécaniques de reconnaissance

8. CONCLUSION

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- 1 -

1 . INTRODUCTION

Le Syndicat des eaux de Couteuges, dans le département de la Haute-Loire, alimente en eau potable cinq communes peuplées d'environ 3.000 habitants ; il est en extension et la consommation s'accroît. Cette dernière est actuellement de 500 m3/

jour en moyenne ; elle dépasse 900 m3/jour en période de pointe.

Ces besoins sont couverts par un débit de 10 1/s provenant d'un puits arté¬

sien situé à 1,600 km au Sud du village de Couteuges.

L'origine de ce débit artésien et les possibilités maximales du captage sont inconnues. La Direction départementale de l'agriculture de la Haute-Loire a demandé au Service géologique régional Massif Central du B.R.G.M. d'effectuer une étude hydrogéologique locale et de proposer les travaux de recherche qui s'avére¬

raient nécessaires pour connaître cette origine et ces possibilités, afin de savoir si les besoins futurs en eau potable du Syndicat pourraient être satisfaits.

2. ETAT DES ETUDES ET TRAVAUX ANTERIEURS

Les documents communiqués par la Direction départementale de l'agriculture de la Haute-Loire permettent de retracer l'historique suivant :

2.1. Rapport géologique

Monsieur Pierre BOUT, collaborateur auxiliaire au Service de la carte géologique de France, a établi en juin 1953 un rapport géologique sur le projet d'adduc¬

tion d'eau potable de la commune de Couteuges.

Ce rapport parle "de l'abondante source qui apparaît au fond du vallon de

"Couteuges, dans le lit même du ruisseau qui le draine...

"De par son important débit et sa situation au point le plus bas du vallon,

"la source du pont peut être supposée ascendante et alimentée par une nappe aquifère

"importante, sise en profondeur au contact du granite, à la base des argiles sableu-

"ses pliocenes qui remblayent cette partie du bassin de Paulhaguet-Couteuges.

"Plusieurs fouilles effectuées dans ces argiles mais n'ayant point atteint

"leur base ont montré en effet que dans leur épaisseur elles ne recelaient point de

"niveau aquifère important.

"L'examen géologique de la région comprise entre Bannat et Paulhaguet montre

"que dans le fond de cette dépression et sous le basalte des plateaux, affleurent

"côte à côte des fossés remplis d'argile et de petits môles granitiques. Le fond du

"bassin est donc disloqué et on ne peut dire à priori à quelle profondeur se situe

"le granite dans chacun des fossés remplis d'argile. C'est en particulier le cas de

"la zone où se situe la source du pont.

"Néanmoins, comme il s'agit de dislocations pliocenes dont le maximum, connu

"en Haute-Loire et pour des bassins plus importants que celui de Paulhaguet, est de

"l'ordre de 80 m, on peut penser que les dénivellations sont ici de l'ordre de quel-

"ques dizaines de mètres seulement."

Le rapport conseillait l'exécution de deux sondages de reconnaissance, l'un à 40 m à l'Est de la source, l'autre â 60-70 m à l'Est-Sud Est, suivie du fonçage d'un puits de captage sur l'emplacement de l'un des sondages.

» /

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.../. - 2 -

2.2. Sondages de reconnaissance

Un "mémoire technique" du Génie rural de la Haute-Loire fait état de l'exécution en septembre 1953 des deux sondages proposés par Monsieur Pierre BOUT ; il relate les observations suivantes faites pendant les forages :

"Les trous des sondages sont restés secs durant la perforation, jusqu'à ce

"que toutes les couches argileuses de couverture soient entièrement traversées. Par

"contre, une nappe artésienne importante s'est manifestée dès que les basaltes fis-

"surés ont été atteints, à une vingtaine de mètres de profondeur. Cette couche aqui-

"fère n'a que 1 ma 1,50 m d'épaisseur. En-dessous se trouvent des sables (cendres

"volcaniques plus ou moins agglomérées) peu perméables.

"La nappe rencontrée étant artésienne, on a pu l'étudier facilement en

"mesurant le débit sortant du tubage pour diverses cotes d'arasé du tube. On a

"relevé ainsi :

"Sondage 1 - tubage 3"

"hauteur d'arasé : 0,70 m au-dessus du sol - débit 17 1/mn

"hauteur d'arasé : 0,80 m au-dessus du sol - débit 0 1/mn

"Sondage 2 - tubage 3"

"hauteur d'arasé : 1,15 m au-dessus du sol - débit 6 1/s

"hauteur d'arasé : 2,55 m au-dessus du sol - débit 1,38 1/s

"hauteur d'arasé : 2,80 m au-dessus du sol - débit 0,46 1/s "

Ce mémoire présente ensuite des prévisions théoriques concernant le débit d'un puits de captage projeté, en supposant que la nappe rencontrée est "captive,

"localisée dans le basalte fissuré, entre les couches d'argiles et les couches de

"sable, sur une hauteur moyenne de 1,25 m" : la "perméabilité apparente du basalte"

serait de 5,96 . 10 m/s ; le débit maximum atteindrait 480 m3/h pour un rabattement de 15 mètres dans un puits de 1 m de diamètre. Il remarque cependant "que le débit

"réel peut être inférieur aux prévisions théoriques dans deux cas '

"-si le débit d'alimentation de la nappe est inférieur au débit calculé ;

"-si les fissures sont très fines et créent des pertes de charge."

2.3. Puits de captage

Le puits de captage actuel a été exécuté en 1955 à l'emplacement du sondage de reconnaissance n" 2 (70 m à l'E-SE de la source) ; il a traversé les couches argileuses de couverture et a été arrêté après avoir atteint à une vingtaine de mètres de profondeur les "basaltes fissurés". Le débit artésien était de 10 1/s ; il n'a pas fait l'objet de mesures périodiques régulières.

Ce débit artésien s'écoule par une canalisation dans une "bâche", réservoir étanche, où s'effectuent les pompages de façon non continue et suivant les besoins ; un trop-plein permet l'évacuation des eaux inutilisées de la "bâche" au ruisseau de Couteuges .

2.4 . Géophysique

La C.P.G.F. a effectué en février 1962 une étude géophysique par méthode électrique pour le Syndicat des eaux de Couteuges et â la demande de la Circonscription du Génie rural du Puy-en-Velay.

./.

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- 3 -

Cette campagne avait pour but "de préciser la topographie du contact des

"argiles pliocenes sur les sables à mastodontes, afin d'éviter d'implanter une bâ-

"che de pompage en un point où celle-ci risquerait de crever la couverture argileuse

"qui maintient en charge la nappe des sables."

Elle a consisté en quinze sondages électriques répartis sur cinq profils ; sur environ 1 km de long et 150 m de large, elle couvrait une section du vallon de Couteuges renfermant la source et le puits de captage.

Cette étude a permis de tracer les courbes isobathes "du contact des argi-

"les pliocenes sur les sables à mastodontes" ; l'épaisseur des argiles varierait entre 20 m et 40 m, ce qui écartait tout danger de crever la couverture étanche au cours de la construction de la bâche.

La définition de la topographie du substratum cristallophyllien et la reconnaissance des formations situées entre ce substratum et la couverture argi¬

leuse n'ont pu être envisagées, par suite de l'exiguité du tronçon de vallée étudié, qui était délimité par les bords de coulées basaltiques ; les lignes d'émission A-B auraient dû, en effet, être développées jusqu'à plus de 1.000 m, au lieu de 300 à 500 m, et les anomalies dues à la proximité des coulées basaltiques de surface au¬

raient rendu toute interprétation impossible. Ce n'était d'ailleurs pas le but essentiel de l'étude demandée.

L'examen des résultats des travaux antérieurs permet de dégager les cons¬

tatations suivantes :

- ces travaux n'ont pas atteint le substratum cristallin ou métamorphique ;

- ils ont reconnu, sous la couverture argileuse, des formations volcaniques aquifères dont la présence n'a pas été expliquée.

3. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET TOPOGRAPHIQUE

La vallée de l'Allier s'oriente du Sud vers le Nord, de Langeac à Truchon ; au niveau de ce village, elle effectue un changement brutal de direction vers l'Ouest.

Le captage de Couteuges est situé à 8 km au Nord de Langeac et à 4 km au Nord du coude de la vallée de l'Allier.

Depuis ce coude, où l'Allier se situe à la cote 482, jusqu'au captage de Couteuges , à la cote 550, se dressent le massif du Puy du Roi, culminant à 699 m, puis une zone de plateaux dont l'altitude varie entre 620 m et 570 m.

La source et le captage de Couteuges sont en tête d'une petite vallée en¬

castrée dans les plateaux précédents et qui se continue vers le Nord, au niveau de Paulhaguet, par la vallée de la Senouire, affluent rive droite de l'Allier.

4. GEOLOGIE

L'examen de la carte géologique au 1/80.000 (feuilles St Flour 3ème édition et Brioude 2ème édition) et une reconnaissance sur le terrain dans le cadre de cette

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- 4 -

étude ont permis d'observer dans la région de Langeac-Couteuges les formations et accidents géologiques suivants :

4.1. Roches métamorphiques

Ce sont des gneiss à sillimanite, des migmatites gneissiques ou des granites d'anatexie ; ils constituent le substratum de cette région.

Ces roches affleurent largement de part et d'autre de la vallée de l'Allier de Langeac à Truchon ; elles disparaissent ensuite sous un recouvrement ; elles

forment des pointements au niveau de Couteuges, dans la tranchée du chemin de fer et sous la ferme des Aubênes, ainsi qu'à Paulhaguet ; elles affleurent â nouveau large¬

ment plus au Nord, de part et d'autre de la vallée de la Senouire.

4.2. Formations volcaniques

Ces formations comprennent :

- des cônes de projections dont le sommet conserve encore parfois la forme d'un ancien cratère. Le massif du Puy du Roi est le plus important d'entre eux ; il est situé dans le prolongement de la vallée de l'Allier qui change de direction au pied de son versant sud. D'autres cônes sont observables à 3 km, 4,500 km et 10 km au Nord-Ouest ou au Nord-Nord Ouest près d'Esplot, d'Alleret et de Senèze.

- des coulées de basalte ; elles constituent les plateaux qui s'éten¬

dent entre Cerzat, St Georges d'Aurac et Couteuges, ainsi que des placages témoins au Nord de Paulhaguet ; elles sont reliées aux cônes de projections précédents. Les résultats des deux sondages de reconnaissance effectués près de la source de Couteuges permettent de supposer l'existence de coulées plus anciennes masquées par un recou¬

vrement .

4.3. Dépôts lacustres

Ce sont des argiles ou des argiles sableuses qui peuvent renfermer quelques graviers. Elles affleurent sous les basaltes des plateaux dans une tranchée de la route nationale n° 102 au Sud d'Oussoulx ; les deux sondages de reconnaissance effectués près de la source de Couteuges les ont traversées sur une vingtaine de mè¬

tres ; certains niveaux argileux sont exploités par des tuileries près de Paulhaguet.

4.4. Alluvions fluviátiles

Elles comprennent des galets roulés, des graviers, des sables et des limons en proportions variables ; elles constituent le lit actuel de l'Allier, de la Senouire et de ruisseaux affluents ou des terrasses anciennes.

4.5. Accident tectonique

Cet accident de direction Nord-Sud est marqué par le sillon houiller de Langeac.

./.

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.../. - 5 -

L'aspect topographique et les observations géologiques permettent d'avancer l'hypothèse suivante concernant la succession des phénomènes naturels dans la région de Langeac-Couteuges :

4.6. Evolution géologique

La vallée de l'Allier suivait à l'origine une direction Sud-Nord, sur l'accident tectonique, de l'emplacement actuel de Langeac à celui de Paulhaguet où elle était rejointe par la vallée affluente de la Senouire.

Une activité volcanique survint au quaternaire ; l'accident tectonique a probablement facilité les éruptions ; le cône de projections du massif du Puy du Roi se constitua et barra la vallée de l'Allier, provoquant le détournement de cette ri¬

vière dans une vallée voisine qui devait confluer à l'origine avec celle de l'Allier plus en aval, vers l'emplacement de Brioude.

Une série de coulées de laves basaltiques remblaya des vallées et en particulier celle de l'Allier en aval du massif du Puy du Roi ; les derniers épan¬

chements ont constitué les plateaux actuels. Les diverses coulées ont pu être sépa¬

rées par des projections ou par des sédiments fluvio-lacustres, ces derniers corres¬

pondant à des périodes de calme volcanique.

La fermeture de la vallée par des formations volcaniques en aval de l'em¬

placement de Paulhaguet a pu permettre la formation d'un lac et le dépôt des argiles sableuses .

Deux observations faites au cours de cette étude viennent appuyer cette hypothèse :

- au pied du versant sud du massif volcanique du Puy du Roi, des affleure¬

ments du substratum métamorphique apparaissent dans le prolongement de ceux situés à l'amont du coude de l'Allier actuel, sur les rives droite et gauche ; dans le prolon¬

gement de la vallée elle-même, il n'y a, en dehors des cultures, que des restes de terrasses alluviales ou des formations volcaniques ;

- des galets roulés, où la texture des migmatites est parfois reconnaissa- ble et qui portent les marques d'une cuisson, ont été trouvés encastrés dans des scories volcaniques sur le flanc nord du massif du Puy du Roi ainsi que dans le cratère situé à son sommet.

5. CARACTERISTIQUES METEOROLOGIQUES ET HYDROLOGIQUES

La station climatologique du Puy-en-Velay, à 35 km au Sud-Est, est la plus proche de la région de Couteuges ; son altitude est voisine (628 m) . Le tableau sui¬

vant donne les moyennes de températures et de précipitations pour la période 1931-1960 (d'après "Climatologie de la France", sélection des données statistiques par M.GARNÍIER, Direction de la météorologie nationale, 1967) :

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- 6 -

; ; J ; F ; M ; A ; M ; J ; J ; A ; S ; 0 ; N ; D ; année;

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¡tions (en ¡ ¡ ¡ ¡ ¡ ¡ ¡ ¡ ¡ ¡ ¡ ¡ ¡ ¡

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L'évapotranspiration réelle annuelle, calculée par la formule de Turc, est de 428 mm. Il reste donc 177 mm de hauteur d'eau par an pour alimenter l'infiltration et le ruissellement.

Un réseau de ruisseaux collecte les eaux de ruissellement et de sources vers l'Allier ou son affluent la Senouire.

A la station de jaugeage de Vieil le-Brioude, environ 24 km en aval de Langeac la surface du bassin versant de 1 'Allier est de 2.260 km2 ; pour la période 1921-1960 son débit moyen annuel était de 28,8 m3/s ; en 1965 son débit journalier a varié entre

1,30 m3/s le 13 août et 230 m3/s le 17 octobre (mesures de la 4ème circonscription électrique de l'E.D. F.).

A la station de jaugeage de Paulhaguet, la surface du bassin versant de la Senouire est de 159 km2 ; pour la période 1923-1952 (sauf 1928) et 1959-1965 (36 an¬

nées), son débit moyen annuel était de 2,11 m3/s ; en 1965 son débit journalier a varié entre 0,100 m3/s le 13 août et 16,6 m3/s le 19 mai (mesures de la 4ème circons¬

cription électrique de l'E.D. F.).

6. HYDROGEOLOGIE

6.1. Caractéristiques hydrogêologiques des diverses formations

Les roches métamorphiques du substratum et les formations argileuses ou argilo-sableuses lacustres sont imperméables ou trës peu perméables.

Les formations volcaniques et les alluvions fluviátiles sont perméables.

Les coulées de basalte sont perméables en grand par suite de l'abondance des fissures de retrait. La porosité de fissures est élevée (de l'ordre de 5 % du volume de la roche, d'après Schoeller) ; l'eau peut s'infiltrer profondément et circuler suivant un mode karstique. L'étalement en plateaux des coulées les plus récentes favorise l'infiltration aux dépens du ruissellement ; lorsque le sol végé¬

tal fait défaut, là majeure partie des précipitations peut être absorbée en échappant à l'évapotranspiration.

Les projections, non consolidées, sont perméables en petit ; leur porosité est trës grande et elles ont une grande capacité d'absorption et de stockage d'eau ;

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../. - 7 -

la circulation de l'eau" y est lente, ce qui leur fait jouer un rôle régulateur et un rôle filtrant efficaces. En massifs de surface ou en lits dans le remplissage des vallées fossiles, elles sont toujours reliées aux coulées de basalte qu'elles alimen¬

tent ou drainent suivant les cas, formant avec elles un système aquifère complexe.

Les alluvions fluviátiles récentes ou anciennes peuvent renfermer des nappes alluviales d'importance variable ; leur perméabilité est liée à la proportion des galets, graviers, sables et limons qui les constituent.

6.2. Hypothèse hydrogéologique

Les inf iltrations , provenant des précipitations sur les cônes de pro¬

jections et sur les plateaux basaltiques, alimentent des niveaux aquifères dans les formations volcaniques et alluviales du remplissage des vallées fossiles. Ces niveaux aquifères sont limités latéralement par les anciens versants constitués de roches métamorphiques imperméables ; ils peuvent être séparés par des formations lacustres argileuses ou argilo-sableuses imperméables ou très peu perméables.

Certains de ces niveaux aquifères ne peuvent s'écouler de façon satisfai¬

sante vers l'aval par suite de formations alluviales trop peu importantes ou trop peu perméables, ou par suite de bouchons argileux limitant les fronts de coulées ; ils se trouvent mis en charge sous leur couverture argileuse.

Des exutoires naturels se forment dans les points bas de la topographie sous forme de sources. Les niveaux aquifères en charge alimentent des sources de débordement ou des sources ascendantes, l'eau finissant par contourner les forma¬

tions argileuses à l'amont ou par s'y frayer un passage grâce à des dissolutions ou â des dislocations.

Il faut enfin mentionner pour mémoire une possibilité d'alimentation par l'Allier, au pied du versant sud du massif du Puy du Roi, à travers les anciennes formations alluviales ou les formations volcaniques. Cependant, même au cas où un surcreusement du lit ne la rendrait pas impossible, une telle alimentation ne saurait expliquer la mise en charge de niveaux aquifères, la cote de l'Allier à cet empla¬

cement étant inférieure d'environ 70 m à la cote de la source de Couteuges.

6.3. Essai de bilan d'eau

La connaissance complète et précise du bassin hydrogéologique serait nécessaire pour établir un bilan d'eau. Dans la région de Couteuges, la topographie des vallées fossiles de l'Allier et de ses affluents sous le recouvrement volcanique, les caractéristiques du remplissage et l'ensemble des exutoires sont inconnus.

Un ordre de grandeur des possibilités peut cependant être calculé en suppo¬

sant que le bassin hydrogéologique, à l'amont du puits de captage, correspond au

massif de projections du Puy du Roi et aux plateaux basaltiques de St Georges d'Aurac, Cerzat, le Buisson, Bannat et Barret, soit à une superficie d'environ 9 km2. En admet¬

tant qu'une hauteur d'eau de 177 mm par an échappe à l'évapotranspiration, le volume d'eau qui s'infiltre ou ruisselle serait de 1.600.000 m3/an, soit l'équivalent d'un débit permanent de 50 1/s. Etant donné la topographie et la nature des formations géologiques, la quasi totalité de ce débit doit s'infiltrer sur le massif et les plateaux pour ressortir, sous forme de sources, dans le vallon de Couteuges, au ni¬

veau du captage ou plus en aval.

7. TRAVAUX DE RECONNAISSANCE PROPOSES

La connaissance complète et précise du bassin hydrogéologique et des ressour¬

ces en eau de Couteuges nécessiterait des recherches très importantes et onéreuses.

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(11)

Les travaux de reconnaissance proposés sont volontairement limités. Ils devraient permettre de vérifier l'hypothèse hydrogéologique avancée et de donner au Syndicat des eaux de Couteuges des garanties suffisantes en ce qui concerne les possibilités de débit et des indications précises pour améliorer son captage ou en exécuter un second.

7.1. Géophysique

Trois profils seraient nécessaires :

- profil n° 1 : ce profil passe à proximité du village de Couteuges et des fermes du Chaussonet et du Mazel ; sa longueur est d'environ 2,5 km.

Il recouperait transversalement la vallée fossile de l'Allier et reconnaî¬

trait peut-être l'existence d'un vallon affluent fossile rive gauche, entre l'affleu¬

rement du substratum métamorphique de la tranchée du chemin de fer de Couteuges et un autre affleurement du substratum situé en bordure du cône de projections d'Alleret.

Entre ces affleurements de substratum s'intercalent en surface des argiles sableuses et des coulées de basalte.

~ P^ofi-l T^° 2 : ce profil passe à proximité de la ferme de Chausse-Haut et du hameau du Buisson ; sa longueur est d'environ 1,5 km.

Il recouperait transversalement la vallée fossile de l'Allier, en amont du puits de captage, et reconnaîtrait peut-être l'existence d'un vallon affluent rive droite. Il n'existe en surface que des plateaux basaltiques.

- profil n° 3 : ce profil suivrait longitudinalement la vallée fossile de l'Allier entre les deux points bas du substratum qui auraient été déterminés à la suite de l'exécution des profils n° 1 et 2. Il serait relié au captage de Couteuges.

Sa longueur est d'environ 2,250 km. En surface il se situerait sur du basalte ou, en partie, sur des argiles sableuses.

Ces profils devraient reconnaître le toit du substratum métamorphique, ainsi que la position des formations volcaniques, lacustres ou fluviátiles situées entre le substratum et la surface du sol.

La méthode la plus appropriée paraît être le sondage électrique.

La profondeur d'investigation à prévoir est de 100 m.

7.2. Sondages mécaniques de reconnaissance

Deux sondages mécaniques de reconnaissance devraient faire suite à la campagne géophysique ; leur implantation se ferait en tenant compte des résultats de cette dernière.

Ces sondages devraient atteindre le substratum métamorphique et donner une coupe précise des formations qui le recouvrent. Ils seraient équipés de tubages de petit diamètre permettant la mesure du niveau piézométrique et des essais de débit sommaires ; ces tubages devraient être conservés comme piézomètres dont le relevé régulier permettrait de suivre la variation des réserves aquifères.

La méthode la plus appropriée est le rotary avec possibilité de carottage (diamètre de forage entre 4" et 6" ; diamètre de tubage entre 3" et 5") .

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(12)

- 9 -

La profondeur 'à prévoir pour chacun de ces forages est de 100 m.

L'ensemble de ces travaux de reconnaissance devrait permettre de connaître la forme et la puissance des niveaux aquifères et d'évaluer les réserves d'eauxsou- terraines qu'ils renferment.

8. CONCLUSION

Le débit artésien du captage de Couteuges semble provenir de niveaux aqui¬

fères dans des formations volcaniques, mis en charge par une couverture argileuse.

Trois kilomètres au Sud du captage, le cône de projections volcaniques du Puy du Roi s'est mis en place dans l'ancienne vallée de l'Allier qui suivait un acci¬

dent tectonique. Le barrage ainsi formé entraîna, à son amont immédiat, un détourne¬

ment de l'Allier dans une vallée voisine. Une série de coulées basaltiques, séparées par des formations argileuses fluvio-lacustres, déposées pendant les périodes d'acal- mie volcanique, ou par des projections, a remblayé l'ancienne vallée de l'Allier à l'aval du massif du Puy du Roi et recouvert l'ancien relief.

Les infiltrations qui proviennent des précipitations sur les massifs de projections et sur les plateaux basaltiques, entre le coude de l'Allier et le captage de Couteuges, alimentent des niveaux aquifères dans les formations volcaniques ou alluviales du remplissage de la vallée fossile.

La forme et la puissance de ces niveaux aquifères et les réserves d'eaux souterraines qu'ils renfeirment ne peuvent être reconnues ou évaluées que par des travaux de géophysique et de sondage.

Les trois profils de sondages électriques et les deux sondages de reconnais¬

sance proposés devraient permettre de donner au Syndicat des eaux de Couteuges des es¬

timations suffisantes en ce qui concerne les possibilités de débit d'eaux souterrai¬

nes et des indications précises pour une amélioration ou une création de captage.

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ANNEXES

oOo

I - SCHEMA HYDROGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE AU 1/80.000

II - IMPLANTATION DES PROFILS GEOPHYSIQUES SUR FOND

TOPOGRAPHIQUE AU 1/25.000

(14)

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