LES ENNEMIS DES BOURDONS
II. — ORGANISMES AFFECTAPTT LES ADULTESA. POUVREAU
Laboratoire
d’Éthologie
etd’Écologie
des Insectes,Station de Recherches sur l’Abeille et les Insectes sociaux. LIV.R.A.,
91440 Bures-sur-Yvette
SUMMARY
THE ENEMIES OF BUMBLE-BEES. II. - ORGANISMS AFFECTING ADULTS
The author investigates the relations between bumble-bees and their enemies, predators
and parasites, when the connections are established out of the nest.
The injuries caused to different members of the bumble-bees’ colony are estimated often with difficulty, on account of the spot where these « contacts » take place, especially between predators and preys.
In some cases, predation and parasitism make up causes of important mortality among the colonies of bumble-bees, in this way reducing their numbers. Moreover, factors of arti- ficial control, particularly poisonings due to insecticides, add themselves to biotic factors of natural limitation of bumble-bees’ populations.
RÉSUMÉ
L’auteur étudie les relations entre les Bourdons et leurs ennemi" prédateurs et parasites, lorsque les contacts sont établis hors du nid.
Les dommages occasionnés aux différents membres de la colonie de Bourdons sont souvent
difficiles à apprécier, en raison de l’endroit où peuvent se situer ces « contacts », notamment entre prédateurs et proies.
Dans certains cas, prédation et parasitisme peuvent constituer des causes de mortalité
importantes parmi les colonies de Bourdons, réduisant ainsi leurs nombres. Aux facteurs bio-
tiques de limitation naturelle des populations de Bourdons viennent s’ajouter des facteurs de contrôle artificiel, en particulier sous la forme d’empoisonnements dûs aux produits insecticides.
INTRODUCTION
L’étude des ennemis des Bourdons permet
d’apprécier
lesdégâts
quepeuvent
causer un certain nombre d’animaux dont l’action s’avère néfasteà un
degré plus
ou moins manifeste. Le terme d’ « ennemi o n’a pas dans tous les cas la mêmesignification.
Il estappliqué,
dans un sens trèslarge,
àl’égard
des animaux
qui
sont en contact avec les Bourdons etqui peuvent,
par consé-quent,
leur être nuisibles.Nous avons
envisagé,
dans unepremière partie 1 , quelques aspects
biolo-giques
des différents animaux pouvant se trouver en contact avec les habitants du nid deBourdons,
et lesdommages qu’ils occasionnent.
Nous nous proposons
d’étudier, ici,
les relations entre les Bourdons etleurs
ennemis,
en considérant ceux-là dans leurs activités hors du nid.Les
problèmes
de ladynamique
despopulations
sont abordés par l’étude des causesprofondes
des variations de densité. La mortalité constitue l’un des facteurs lesplus importants dans les variations des populations
de Bour-
dons. Les causes de la mortalité sont
multiples.
Nous circonscrirons l’étude des fluctuations depopulations
en considérant la mortalité due auparasitisme
et à la
prédation.
De telles études sur ladynamique
despopulations
nécessitent deprofondes
connaissances sur lecycle biologique
des animaux concernés.ORGANISMES AFFECTANT LES ADULTES
1. - ANIMAUX PRÉDATEURS
Les
prédateurs
chassent desproies
vivantes pour s’ennourrir,
ou pouren nourrir directement leur
progéniture.
Il en résulte la mort immédiate etla consommation
partielle
ou totale de la victime. Lesrapports
entrepréda-
teurs et
proies
se limitent donc à unesimple période
d’alimentation.Insectes
Les Bourdons comptent
parmi
les victimes deDiptères Asilidae, notam-
ment Asilus
crabroniformis
L. Cetteespèce,
dont la taille varie de 16 à 30 mm,est caractérisée par ses
palpes
d’un rouxfoncé,
son thoraxbrun,
ses fémursbruns. Les ailes
jaunâtres
sont tachetées au bordpostérieur.
Les Asilidesguettent
leurs victimes en affectant uneposition particulière; ils se tiennent
immobiles sur les
feuilles,
lesfleurs,
lestiges
ou à même lesol, puis
s’élancentbrusquement
sur uninsecte,
auvol, lorsque celui-ci vient à passer dans leur
champ
de vision 2. LeDiptère
maintient solidement saproie
à l’aide de ses1. a Les ennemis des Bourdons. I. Étude d’une zoocénose : le nid de Bourdons ». (A. POUVREAU), 1973.
2. MELIN (1923) a comparé la faculté de différents genres d’Asilidae à apercevoir les proies. C’est ainsi que les individus de Laphria seraient capables d’apercevoir des proies à une distance d’une dizaine de mètres. Pour les autres genres, cette distance serait plus courte (2 m pour Stenopogon).
pattes robustes,
et enfonce sonproboscis,
fortementsclérifié,
dans le corpsde sa victime. Dans la
plupart
des cas, leproboscis
est introduit dans lesparties
membraneuses du cou, de la base de l’aile ou du scutellum. Les
proies
sonttuées ou
paralysées
immédiatement parinjection
de salive dans laplaie.
LeDiptère aspire
alors lesliquides
nutritifs de saproie.
Toutes lesattaques
ne réussissent pas, même si l’Asilide touche le Bourdon de sespattes;
dans cecas, le
Diptère reprend une position perchée, attendant une occasion plus
plus
favorable.
La
rapidité
de l’effet dupoison injecté 1 indique qu’il s’agit d’une subs-
tance
neuro-toxique,
mais sa nature est inconnuejusqu’à présent. WHITFIELD
(1925)
a montré que cette substance était secrétée par des glandes
salivaires
thoraciques,
tandis que la salive servant à la digestion
externe est produite
par des
glandes
labialesspéciales.
Les victimes sontgénéralement
dans unétat de relâchement. Outre la nature
toxique
de la secrétionsalivaire,
PowELLet STAGE
(1962)
considèrent la localisation de lapiqûre
commecritique.
Cesauteurs
supposent
quel’hypopharynx
est un centre nerveux semblable à unganglion thoracique;
l’efficacité de l’immobilisation de laproie
résulte del’application précise
del’injection.
Des Mouches
accouplées
ont été observées(B ROWER
etAl., 1960) tandis
que l’un des
partenaires
s’alimentait duliquide
nutritif d’un Bourdon.Les Asilides montrent un certain
antagonisme
envers les individus de la mêmeespèce.
ADAMOVIC(1963) explique
ainsi la distribution au hasard deces
prédateurs
dans des habitats uniformes. L’Asilide défend activement lapartie
centrale de son territoire de chasse.Aucune observation ne fait état de la nature de l’insecte
capturé;
ilparaît cependant plus vraisemblable de penser que ce sont les individus de petite
taille - ouvrières et mâles -
qui
sont les victimes des Asilidae. LINSLEY(1960)
a constaté des différences dans la sélection desproies
de divers genres d’Asilidae selon letype
et la taille.Ainsi,
un examen desproies
en fonctionde la coloration montre que
Mallophora
a tendance à choisir desproies sombres,
tandis que le genreBlepharepium
sélectionne les insectesd’aspect
brillant.Les asilides de
grande
taillemanifestent,
engénéral,
unepréférence marquée
pour les
proies plus
grosses.Les Bourdons constituent
également
laproie
d’autres Asilidae :Laphria fulva Meig., Selidopogon
diademaFabr., Stenopogon sabaudus Fabr.
En
Amérique
duNord,
PLATH(1934)
considère les Asilidae comme des ennemisimportants
desBourdons;
cet auteur a observéDasyllis
grossacaptu-
rant des ouvrières de Bourdons. Plusieurs genres d’Asilidae ont été étudiés
1. Dans certains cas, la paralysie des petites proies se produit en deux ou trois secondes, mais ce temps est généralement plus long, de l’ordre de quelques minutes.
dans le sud-est des
États-Unis; parmi ceux-ci, le genre Mallophora, qui com-
prend cinq espèces, est un insecte mimétique
des femelles de Bourdons (B ROM -
prend cinq espèces, est un insecte mimétique
des femelles de Bourdons (B ROM -
LEY
,
1925, 1950). Mallophora bomboides Weid.,
Asilide mimétique
de Bombus
americanorum
Fabr.,
se nourrit d’ouvrières de cetteespèce. Mallophora brom-
leyi
Curran ressemble aux espèces
Bombus sonorus Say,
Bombus morrisoni
Cresson et Bombus nevadensis Cresson,
et se rencontre fréquemment
dans les
aires de
butinage
des Bourdons(L INSLEY , 1960).
De ces
observations,
BROWER et Al.(1960)
ontsuggéré qu’il s’agissait
d’un mimétisme
1 d’agression qui
était en mêmetemps
batésien parrapport
aux
prédateurs
Vertébrés. Lemodèle,
abondantparfois,
peut ne pas corres-pondre
auxexigences
de taille ou de coloration manifestées par les Asilidae.Certes,
cesDiptères
se nourrissent d’un certain nombre deBourdons,
mais ilsdétruisent
également
de nombreux autres insectes. Ce mimétisme peut d’ailleurs avoir un effetprotecteur,
pour les deux groupes, vis-à-vis de Vertébréspré-
dateurs. Il semble fournir une mesure de
protection
aux Asilides commerésultat d’une sélection naturelle pour la ressemblance
mimétique.
R
ETTENMEYER
(1970)
estimequ’il
y auraitquatre
foisplus
de Bourdonsque de
Mallophora,
mais iln’y
a aucune donnéequantitative
sur le taux dedestruction des Bourdons par les Asilidae.
Toutefois,
cesDiptères
neparaissent
pas suffisamment abondants pour causer des
préjudices
aux ouvrières de Bourdons.Aux
États-Unis,
uneguêpe prédatrice, Philanthus bicinctus (Mickel),
dévore les ouvrières de
plusieurs espèces
de Bombus. Lesguêpes
manifestentune nette
préférence
pour desproies
dont la taille estcomprise
entre certaineslimites
(M ASON , 1965).
Les mâles de Bombus ne sont pascapturés,
vraisem-blablement à cause de leur taille
lègèrement supérieure.
Cetteprédation
sélec-tive a
probablement
un effet direct sur lespopulations
d’ouvrières butineuses.Oiseaux
Les Insectes forment la
nourriture,
souventexclusive,
de nombreusesespèces d’Oiseaux, et certaines,
très spécialisées
comme les hirondelles (Hirundo
rustica
L., Hirundinidae),
les martinets(Apus sp.),
lesengoulevents (Capri-
1. « Le mimétisme est la ressemblance d’une espèce à une autre dans un but de protection ou d’agres-
sion. Il ne dépend pas de l’affinité et ne met en cause que les caractéristiques qui trompent les sens d’un
prédateur...
Le mimétisme se range généralement dans l’une des deux , catégories principales suivantes : le type batésien et le type müllérien. Le premier met en cause une association dans laquelle les membres jouent
deux rôles très différents : 1) le modèle est une espèce possédant une certaine forme de protection inhérente,
comme un aiguillon, ... 2) son mimétique acquiert un avantage potentiel à ressembler à son modèle car il manque relativement de moyens protecteurs.
Le mimétisme müllérien, par contre, ne dépend pas d’une collaboration inégale de ce genre, mais il
c g
rrp-end un certain nombre d’espèces dont chacune est protégée et en est venue à ressembler aux autres ».
(F ORD , 1972).
mulgus sp.),
se nourrissent deproies capturées
au vol. Mais peud’espèces
d’Oiseaux
peuvent
être considérées commedangereuses
pour les Bourdons.Les nids de ceux-ci
constituent, toutefois,
le fond de la nourriture de la Bondréeapivore (Pernis apivorus L., Falconidae).
Ce rapace se rencontre surtout dans lesrégions
forestières. Il nes’attaque
pasuniquement
auxHyménoptères,
mais aussi à d’autres
insectes,
et nenéglige
pas notamment les chenilles deLépidoptères qu’il apporte souvent à son nid pour alimenter ses petits.
Mais
la Bondrée manifeste une
préférence
très nette pour lesguêpes
et les bourdons.D’après
les observations de GEROUDET(1947),
«lorsque
la Bondrée arepéré
un nid de
guêpes
ou debourdons,
elle le déterre en creusantactivement;
ellegratte
etrejette
la terre enarrière,
utilisant tantôt unepatte,
tantôtl’autre,
tantôt le bec. Elle creuse
parfois
assezprofondément, jusqu’à
ce que le nid soit découvert. Non seulement elle mange lecouvain,
avec lemiel,
les larves etles
nymphes,
maisattrape
aussi facilement les insectes adultes par le travers du corps et, en refermant son bec aux bordstranchants,
coupe l’extrémité de l’abdomen. Cettepartie
du corps de sesvictimes, dangereuse par son aiguillon
et ses
glandes
àvenin,
tombe donc à terre, et la Bondrée n’avale que le reste. »D’après
certainsobservateurs,
la Bondrée chasse lesHyménoptères
auvol et les
capture
surtout au moment de leurgrande
activité. Onpeut
sedemander, toutefois,
si lesdégâts qu’elle
cause ne sont pascompensés
par les servicesqu’elle
rend en dévorant nombre d’insectes nuisibles.Dans le Midi de la
France,
lesguêpiers d’l!urope (Meraps apiaster L., Meropidae)
constituent des ennemisimportants
desHyménoptères.
Danstous les pays où ils se rencontrent, les
Meropidae
sont des oiseaux insectivoress’attaquant
à divers insectes et notamment auxApides qui forment leur
nourriture préférée.
On les rencontre surtout dans les lieux où les fleurs sont
abondantes et où ils ont le
plus
de chances de trouver lesHyménoptères.
Chasseurs
aériens,
lesguêpiers
avalentparfois
leursproies
auval,
mais leplus
souvent, ils se
perchent
etfrappent
le Bourdon dequelques
CélUi>3 de bec avantde
l’ingurgiter.
Lapréférence
de ces oiseaux pour lesHyménoptères
a étéobservée par de nombreux auteurs dans divers pays.
Une
pie-grièche,
Lanius collurio(Passériformes, Lanüdae!,
est considéréecomme un
dangereux
ennemi des Bourdons.A
TKINSON
(1964)
asignalé
lacapture,
envol,
de Bourdons par des moi-neaux, Passer domesticus L.
(Passeridae).
D’autres
espèces s’attaquent également
auxBourdons,
lesmésanges (Parus major), le grimpereau (Picus major L., Piciformes),
le gobe-mouches gris (Muscicapa grisella L., Muscicapidae)
2.
1. Dans les régions méridionales, les paysans lui ont attribué le nom d’ « Abeillerole ».
2. Sous les latitudes arctiques, sur les côtes du Groenland, Bombus arclieus Kirby et Bombus 1, yper-
boreus Schünh. sont la proie du Traquet-motteux (Oenanthe œnanthe L., Carinates, Tllrdirlae).
Le
danger
queprésente
les Oiseaux pour les Bourdons est faible. Parmi les Oiseauxinsectivores,
aucuneespèce
ne vit exclusivement auxdépens
desBourdons. Ces
Oiseaux, polyphages, détruisent de nombreux insectes nuisibles
pour l’Homme,
et leur utilité compense le tort qu’ils
peuvent faire aux Hymé- noptères.
Batraciens.
Reptiles
Dans la nature, aucune observation de
capture
de Bourdons par des cra-pauds (Bufonidae!
n’a étérapportée.
Les Insectesvolants,
tels que lesHymé- noptères,
àl’exception
desFourmis,
constituent unecatégorie négligeable
de l’alimentation des
crapauds (2
à 3%),
car ceux-ciattrapent
très rarementune
proie
au vol. Comme lecrapaud
est un animal à activitécrépusculaire,
et que les vols des
Apides
ont cessé à ces heurestardives,
l’actionprédatrice
des Batraciens reste très limitée.
Cependant,
lescrapauds
peuventattaquer
les Bourdons dans leur habitat terrestre. Envivarium,
des Bourdons sontavalés
(L ES C URE , 1965).
Lorsque
les femelles de Bourdons sontavalées,
elles peuvent tirer leuraiguillon
etpiquer
au moment de ladéglutition.
D’après
COTT(1936),
lescrapauds acquièrent rapidement
la notion de la valeur comestible desproies qui
leur sont offertes. Les Bourdons constituent pour eux une nourrituretemporaire;
ils nel’acceptent
quelorsqu’ils
ne trou-vent pas d’autres
proies
oulorsqu’ils
sontinexpérimentés.
Il convient de
signaler
lesexpériences
de BROWER et Al.(1960)
sur lecomportement prédateur du crapaud, Bufo
terrestris Bonn.,
vis-à-vis des Bour-
dons (Bombus
americanorum Fab.)
et des Diptères Asilides, 1 Vlallophora
bom-
boides
Weid., mimétique de cette espèce
de Bombus. Les crapauds,
à qui
l’on
offre des Bourdons et des
Mouches, apprennent rapidement, après quelques expériences, à éviter le modèle et le mime,
autrement dit,
ils ne cherchent plus
à les
happer
dèsqu’ils
les voient. Lescrapauds rejettent les Asilidae en raison
de leurs ressemblances avec les Bourdons,
s’ils ont préalablement
été piqués
par ces derniers.
Parmi les
Reptiles,
le rôlejoué
par les lézards(Lacerta viridis, Lacerta
agilis)
en tant qu’ennemis
des Bourdons ne doit pas être très important.
Arachnides
Les
Araignées
sont des animaux carnivoresqui
se nourrissentprincipa-
lement d’insectes.
Quel
que soit le mode de vie desaraignées,
on observe des modificationsmorphologiques
etbiologiques
se traduisant par uneadaptation
aumilieu;
mais aucune
espèce
ne semble manifester depréférence marquée pour les Bourdons.
Parmi les
araignées susceptibles d’attraper
desBourdons,
citons Araneusdiadematus de Clerck. Cette
espèce, qu’on
rencontre couramment dans lesjardins
et lesprairies,
fait sa toile sur les buissons et les arbustes.Certains
représentants
de la famille des Thomisidés ont uneplace pré- pondérante parmi les ennemis des Bourdons,
en particulier
des ouvrières buti-
neuses. On trouve ces
araignées
« sur les troncsd’arbres,
sur les feuilles etnotamment sur les fleurs visitées par un
grand
nombre d’insectesparmi
les-quels
ellesguettent
leursproies » (BREIIM,
inT OUMANOFF , 1939). L’espèce
la
plus répandue,
Thomisius onustusWalk., s’attaque aux insectes butineurs.
Ceux-ci sont
happés
par unepartie
du corps et tués instantanément au moyen des chélicères quel’araignée
enfoncegénéralement
dans la nuque del’Hymé- noptère. Puis l’araignée aspire l’hémolymphe
de sa victime.
Une autre
espèce,
Misumenaratia,
seplace
en embuscade sur les fleurset attaque les insectes butineurs.
L’araignée
s’accroche à laplante
par ses quatre pattespostérieures, petites,
tandis que les pattesantérieures, beaucoup plus longues, sont étendues horizontalement, prêtes
à se replier
sur la proie.
Les insectes sont
attaqués
au moment où ils se trouvent dansl’impossibilité d’opposer
une résistance efficace.2. - ANIMAUX PARASITES
1 nsectes
Syntretus splendidus Marshall (Hymenoptera, Braconidae, Euphorinae!.
Généralités.
Cet
Hyménoptère
a été mentionné pour lapremière
fois dans la littéra-ture par MARSHALL
(1887),
sous le nom de Microctonussplendidus.
Il est vrai-semblable que des
descriptions
de larves deSyntretus splendidus
aient étédonnées par PLATH
(1934),
enAmérique
duNord,
et par LEGGE(1937),
chezBombus terrestris
L.,
et CUMBER(1949)
enGrande-Bretagne.
Dans unepubli-
cation récente
(1968),
ALFORD a étudiéplus
en détail les stades immatures ainsi que lecycle biologique
de ce Braconide.Mode de vie.
L’infection par des Braconides se
produit lorsque
les Bourdons visitentles fleurs - et non à l’intérieur du nid - c’est-à-dire à un moment où ceux-ci
sont le
plus
vulnérables.Il semble que la femelle
parasite
soitcapable
d’effectuer unerégulation
de la
ponte
en fonction de la taille de l’hôte. Eneffet,
ALFORD a constaté que lesespèces
de Bombus degrande
taille(Bombus lapidarius, Bombus terrestris,...! J hébergeaient davantage
d’oeufs ou de larves de Syntretus splendidus
que les
espèces
de petite
taille (Bombus
agrorum, Bombus pratorum, ...).
Développement
duparasite. (Fig. 1)
Aussitôt
déposés
à l’intérieur del’hôte,
les oeufs du Braconide se déve-loppent rapidement.
Puis les larvess’échappent
à travers la membrane de l’oeuf. Peu detemps après
leurémergence,
les larves commencent à s’alimenteret se
développent
librement dans la cavité hémocoelienne du Bourdon.Il n’est pas évident que les larves s’alimentent directement des viscères de leur hôte.
Après l’ecdysis
duquatrième
aucinquième stade,
les larves cessentde s’alimenter et
s’échappent
du Bourdon enperforant
la membrane inter-segmentaire
entre lepremier
et le deuxième segmentabdominal, généralement
sur un côté du corps. Nous manquons de données concernant la durée des différents stades larvaires à l’intérieur de l’hôte.
Les larves du dernier stade sont très actives et
progressent
parreptation
au-dessus de la surface du sol. Une fois
enfouie, chaque larve tisse un cocon
soyeux, blanc. La
nymphe
sedéveloppe
à l’intérieur d’uneenveloppe
pro- tectrice résistante.Cycle biologiqu.e
Syntretus splendidus comporte une seule génération
par an.
La
période
d’infection s’étend du début du mois de mai au mois dejuillet;
aussi convient-il de noter l’absence virtuelle de Braconides
parasites
chezles reines des
espèces
lesplus précoces
auprintemps (Bombus pratorum,
Bombusterrestris,
Bombuslucorum,
Bombushypnorum!.
Les larves
parfaitement développées
deSyntretus s’échappent
de leurhôte
après
unséjour
de trois àquatre
semaines.Il n’est pas encore
possible
depréciser
la nature du stadeauquel
hivernentles individus de
Syntretus splendidus dans les conditions naturelles,
bien que
cette
phase
se déroule à l’intérieur du cocon.Action nuisible
Les reines de Bourdons
parasitées
parSyntretus splendidus
ne se distin-guent pas, au
point
de vuemorphologique,
des reines saines.Toutefois, quelques
troubles du
comportement
des Bourdonspeuvent
révéler laprésence
de para-sites,
peu detemps
avantl’émergence
des larves.Les reines de Bourdons infestées
accomplissent
leurs tâchesordinairement,
à
l’exception
de la ponte. L’incubation des oeufs dans le nid de Bourdons s’effectue defaçon
normalejusqu’à l’apparition
du dernier stade larvaire deSyntretus splendidus. En effet,
les reines de Bourdons hébergeant
de tels para-
sites délaissent leur couvée et adoptent
une attitude nonchalante hors du nid.
Après l’émergence
des larves deBraconides,
les Bourdons tombent enléthargie,
et meurentgénéralement quelques
heuresplus
tard.L’examen des cadavres
permet
devoir,
dans certains cas, lepoint
d’effrac-tion des larves de
Syntretus
à travers la membraneintersegmentaire.
Tous lesBourdons
disséqués
montrent unjabot
vide. La cause dudépérissement
desApides serait, selon A LFORD , l’inanition,
et non les traumatismes provoqués
par les
parasites.
Bien que les larves de
Syntretus splendidus
ne s’alimentent pas directement des tissus de leurhôte,
le volume du tissuadipeux
des Insectes infestés se trouve considérablementréduit,
et lestrophocytes apparaissent
déformés.Les femelles de Bourdons
parasitées
montrentégalement
des ovairesatrophiés
ou en voie de
dégénérescence.
Degré
duparasitisme
La
plupart
desespèces
de Bombus et dePsithyrus peuvent être parasitées
par
Syntretus splendidus.
Mais laprésence
de larves de Braconide n’a été démontrée que chez les individus -reine, ouvrière,
mâle -ayant
une acti- vité debutinage, principalement
au cours des mois de mai et dejuin.
Le nombre de
parasites
par Bourdon est très variable.Cependant,
il estfréquent
de découvrir entre 1 et 30parasites
-indépendamment
du stadede
développement
- par Insecte. Il semble que les reines de Bombushébergent davantage
de Braconides que les ouvrières et les mâles. ALFORD a découvert 77 larves deSyntretus splendidus, appartenant au deuxième stade,
chez une
femelle de Psithyrus
vestalis. (Tableau 1).
Malgré
laprésence
deSyntretus splendidus
chez un certain nombre d’es-pèces
deBombinae,
l’action délétère de ce Braconide est considérée comme de faibleimportance
chez les ouvrièresbutineuses, puisque
celles-ci continuentd’approvisionner
le nid.Toutefois,
l’efficacité de ces individusparasités
setrouve réduite. Par contre, chez les femelles fondatrices de
Bourdons, le para-
sitisme par
Syntretus splendidus peut avoir de graves conséquences
en ce qui
concerne la destruction des
jeunes
colonies.Conopidae.
Les
Conopidae
sont, à l’étatlarvaire,
desparasites
internes desHymé-
noptères adultes, notamment des Vespoidea,
des Sphecoidea,
et des Apoidea.
Les
premières
observations sur leparasitisme
des Bourdons par cesDiptères
sont dues à BAUMHAUER et
LA TREILLE ,
en 1809(in
DEM EIJERE , 1904).
D’après
les indications de DUFOUR(1837),
lesConopides pondent
à l’in-térieur de l’abdomen de leur hôte. PANTEL
(1910)
et DE MEIJERE(1904)
ontretrouvé des oeufs de
Conopides
dans le corps de l’hôte. Selon d’autres auteurs(FRISON, 1926; P LATH , 1934; C UMBER , 1949), les oeufs seraient déposés
à
l’extérieur de l’abdomen de l’hôte.
Dès leur
émergence (juin-juillet),
lesConopides
adultes restent relative-ment inactifs sur un
végétal
ou tout autreobjet.
Ilss’alimentent,
defaçon intermittente,
sur les fleurs duvoisinage, puis
ils nettoient leur corps et leursailes,
sedéplaçant
rarement d’uneplante
à une autre. Les Mouches mani- festent alors peu d’intérêt aux activités de l’hôte.Après accouplement,
les femelles deConopides
seperchent, généralement
sur un
végétal,
et attendent le passage d’un hôte. Dèsqu’un Hyménoptère
se
présente,
la femelle deConopide
s’élance et saisit l’Insecte autour du thorax,dorsalement.
L’Hyménoptère réagit
immédiatement enessayant
- vaine-ment — de
piquer
l’assaillant.Après
une courte lutte(une
ou deuxsecondes),
le
Diptère rejoint un perchoir
et l’Hyménoptère
retourne au nid ou à ses
activités de
butinage.
D’après
HOWELL(1967),
la femelle deConopide
insère sonovipositeur
entre les
tergites
del’Hyménoptère 1 , au moment où celui-ci agite
son abdomen.
(Fig. 2) L’ovipositeur perfore la membrane intersegmentaire
de l’hôte - géné-
ralement entre le 3e et le 4e
tergite
- et l’oeuf estdéposé
dans la cavité abdo- minale.Quelques
caractèresmorphologiques
etbiologiques
concernant les diffé-rents stades de
développement
desConopidae (Fig. 3)
sont mentionnés dans le tableau 2.Au début de leur
évolution,
les larves deConopidae
mènent une vie libreà l’intérieur de la cavité abdominale de leur
hôte,
dont ellesménagent
lesorganes vitaux.
Généralement,
lesjeunes
larves sont localisées dans lesrégions
dorsales ou latérales de l’abdomen de l’hôte. Les
pièces
buccales ne sont pasfonctionnelles;
les aliments sont absorbés à travers letégument.
Les larves dupremier stade, métapneustiques 1 , ont une respiration
cutanée. Les stig-
mates sont
simples
et nepénètrent
pas dans lesystème
trachéen de l’hôte.Les larves du deuxième stade se
fixent,
dorsalement oulatéralement,
à l’aide de leursstigmates postérieurs et des épines
du segment caudal,
sur le
système
trachéen (sac
à air)
de l’hôte,
connexion qui persiste jusqu’au début
du troisième stade. Les
stigmates
de la larvepénètrent
directement dans les trachées de l’hôte pours’approvisionner
enoxygène. (Fig. 4)
Les larves du deuxième stade se nourrissent de
l’hémolymphe
de leurhôte par
absorption
cuticulaire. Les tissus autres quel’hémolymphe
ne sem-blent pas subir de
dommages physiques. Toutefois,
CunZSEx(1949)
note que le tissuadipeux
des Bourdonsparasités
par desConopidae
subit une décoloration.1. Métapneustique : qui a des stigmates à l’extrémité postérieure du corps seulement. S’applique à un
Insecte dont la dernière paire de stigmates est seule fonctionnelle.
La deuxième mue se
produit
sans que la fixation sur lesystème
trachéende l’hôte soit
interrompue.
Initialement,
la larve de troisième stade occupe la mêmeposition
que lors du stadeprécédent.
La larve effectuequelques
mouvements autour deson
point
de fixation trachéenne pour s’alimenter des tissusadipeux
et muscu-laire environnants.
La larve de troisième stade est
amphipneustique
1. Lesstigmates
restentfixés
jusqu’à
ce que l’hôtepérisse
et que lesliquides
du corps aientdisparu.
Aussitôt la mort de
l’hôte,
la larve dévore les tissus en voie dedécomposition.
A la fin du troisième
stade,
les larves sontcomplètement
inversées dans l’abdomen de l’hôte.A la veille de la
nymphose,
lessegments céphaliques et thoraciques
sont
complètement
rétractés.
La pupe occupe presque toute la cavité abdominale de
l’hôte,
à l’intérieur delaquelle
elle passe l’hiver. L’abdomen du Bourdon restegénéralement
intact
jusqu’à l’émergence
duDiptère,
l’année suivante.Action nuisible
Les Bourdons infestés par les larves de
Conopidae
montrent un compor-tement normal tant que les
parasites
demeurenthématophages. Cependant,
certaines ouvrières
parasitées
ont un volerratique
2. Ledépérissement
desBourdons s’accélère dès que la larve de
Conopide
atteint le troisième stade 3.Généralement,
une seule larve deConopide
occupe la cavité abdominale d’un hôte.Toutefois, j’ai découvert quelques
ouvrières de Bom6us hébergeant
deux ou trois larves - de
premier
stade - deConopidae.
Les larves dupremier
et du deuxième
stades,
ne se nourrissant pas de tissussolides,
deux ouplusieurs
larves peuvent
parfaitement
cohabiter et sedévelopper
ensemble dans le même hôte. La larve de troisième stade dévore non seulement les tissus abdo- minaux del’hôte,
mais aussi tout autre cohabitant.Le
parasitisme
par lesConopidae
affecte toutes lesespèces
de Bourdons(tableau 3).
Ce sont les ouvrières
qui présentent
le taux d’infestation leplus élevé,
et
parmi elles,
seules les butineuses sontparasitées
4. Les mâles subissent1. Amphipneustique : Insecte dont seules la première paire et une ou deux paires de stigmates sont
fonctionnelles. Qui a des stigmates seulement aux extrémités antérieure et postérieure du corps.
2. CUMBER(1949) a observé des ouvrières de Bombus parasitées, et ayant une activité de butinage
normale. Une déformation de l’abdomen ou un vol anormal ne constitue pas une indication certaine de parasitisme.
3. D’après les observations de RIEDELET SHIMANUKI(1966), les larves du premier stade de Physo- cephala texana Will. entraînent la mort de l’hôte (Apis mellifera L., Bombus sp.) en dévorant les viscères
et les tissus. L’Abeille meurt avant que la larve de Conopide n’atteigne le deuxième stade.
4. Au Canada, Hosss et Al. (1960) ont découvert, au cours de la même année, une reine et 109 ou- vrières de Bombus sp. parasitées par Physocephala texana Will. et Physocephala sagittaria Say.
moins
d’attaques
par lesConopidae. Les ’Diptères
nedistinguent
pas le sexe de leurhôte,
mais leparasitisme plus
élevé des ouvrières butineuses tient aufait
qu’elles
sontplus
nombreuses dans des zonesd’agrégation
telles que les aires debutinage.
Bien que les
cycles biologiques
desConopidae
et de certainesespèces
deBombus soient étroitement
synchronisés,
il ne semble pas que la densité depopulation
de l’hôte soit limitée notablement par cesDiptères.
Eneffet,
mêmes’il y a
parasitisme multiple, la concurrence au niveau des larves du troisième
stade ne permet qu’à une seule d’entre elles de parvenir
à maturité.
parvenir
à maturité.Senotainia
tricuspis Mg. (Diptera, Sarcophagidae!.
Ce
Diptère
estconsidéré,
dans différents payseuropéens,
comme unennemi
dangereux
desAbeilles,
mais ils’attaque également
auxVespides,
auxApoïdes
solitaires et aux Bourdons.La Mouche se
précipite
sur lesHyménoptères lorsque
ceux-ci visitent les fleurs. Lors del’étreinte,
la Mouchedépose
une larvequi pénètre dans le
corps de l’hôte
(B ORCHERT , 1970). Les larves de Senotainia, blanchâtres,
pos-
sèdent une extrémité antérieure effilée et une extrémité postérieure légèrement
arrondie. Les larves se nourrissent de
l’hémolymphe
del’hôte, puis des tissus,
la bouche étant munie de
crochets,
en forme defaux,
animés de mouvements alternatifs.Après quelques jours, l’Insecte parasité
meurt. La larve de Seno-
Eainia abandonne alors son hôte et s’enfonce dans le sol, puis
se transforme
en
nymphe.
Les Mouches adultesapparaissent après
10 à 12jours.
Les données concernant le
degré
de nocivité de Senotainia sont très variables. BOJCO(1948),
enUkraine,
a découvert une larveparasite
dansdeux échantillons de Bombus terrestris
(sur
77examinés),
et dans un échantillon de Bombuslapidarius (sur 43).
Laprésence
de larves de Senotainia nous asemblé
possible
chez un certain nombre d’ouvrières butineuses de Bombusmortes
récemment;
mais l’état dedécomposition
des organes ne nous a paspermis
d’identifier avec certitude la nature desparasites.
Nématodes
Sphaerularia
bombiDufour !Tylenchida, Allantonematidae!.
Sphaerularia
bombi a été mentionné pour lapremière
fois dans la litté-rature par RÉAUMUR
(1742). Depuis, ce nématode a fait l’objet
d’un certain
nombre de travaux.
Ces Vers constituent un facteur
important
du contrôle naturel des Bour-dons;
ilsprovoquent
non seulement la stérilisation del’hôte,
mais encore leurseffets de destruction massive
peuvent
être considérables(P OUVREAU , 1962).
Morphologie
Les
larves,
les mâles et les femellesjuvéniles
ont un aspect vermiformenormal,
une formegénérale cylindrique,
avec unepartie
antérieurelégèrement
rétrécie et une
région postérieure effilée. Le corps est revêtu d’une cuticule finement annelée.
Le
dimorphisme
sexuel est peuprononcé,
la taille de la femelle(longueur
moyenne du corps :
1,20 mm) étant légèrement supérieure
à celle du mâle
(longueur
totale :1,05 mm).
Dans les deux sexes, la bouche est entourée de lèvres dont la fusion donne à cette
région
unaspect
uniforme arrondi. La sclérotisation de lapartie
anté-rieure du tube
digestif, qui représente probablement
lechéilostome,
et unstylet buccal, dont la pointe
est légèrement
recourbée ventralement,
sont les
seules caractéristiques morphologiques
identifiables de cette région.
Les
Sph.aerularia
sontgonochoriques. L’emplacement des orifices sexuels
est différent : les
spermiductes
débouchent dans lapartie
terminale du rectum, tandis que l’orificegénital
femelle s’ouvre en avant de l’anus et estindépen-
dant du tube
digestif.
Le mâlepossède
deux crochetschitineux,
lesspicules, évaginations de la paroi rectale, qui
servent à maintenir la vulve de la femelle
ouverte et
joueraient également un rôle dans le cheminement du sperme. On
note aussi la
présence
d’ungubernaculum, plaque euticulaire, dans les canne-
lures duquel
se déplacent
les spicules.
Chez le mâle,
il existe un seul testicule,
duquel
part uncanal,
le vasefferens, qui s’élargit
en une vésiculeséminale,
organe d’accumulation du sperme. Un second
canal,
le vasdeferens, permet
l’évacuation du sperme. Le testicule a une forme allongée, atteignant environ
les deux tiers de la
longueur
du Ver.Chez la
femelle, l’appareil génital ne compte qu’un
seul ovaire,
sorte de
sac
tubulaire,
danslequel
sedéveloppent
les cellulesgerminales.
Les différents éléments del’appareil génital
femelle(oviducte, utérus, vagin) ne sont distin-
gués
que trèsdifficilement;
seuls lapartie
terminale du tractusgénital
et unlong
sac utérinpost-vulvaire
sont visibles.En
période
dereproduction,
la femelle deSphaerularia présente
des modi-fications sexuelles considérables.
Après
lacopulation,
les femellespénètrent
dans un hôte.
L’appareil reproducteur
duparasite
subit alors un accroissementgigantesque,
et lagonade
se trouve entièrementdévaginée.
Il se forme unesorte
d’outre,
comprenant l’ovaire etl’utérus,
et dont la croissance s’effectue par «allongement
» des cellules de l’utérus. Poursuivant sondéveloppement
à l’extérieur de
l’organisme maternel, la gonade hypertrophiée peut atteindre
un volume
disproportionné
parrapport
au corps de la femelle(15
000 à 20 000 foisplus volumineuse, selon certains auteurs).
En fin de développement,
il
arrive que le sac utérin se détache du corps maternel.