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Fureur et mystère DOSSIER DE PRESSE. Un seule-en-scène autour de poèmes de René Char. Sarah Lavaud-Petroff, piano et récit

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Un seule-en-scène autour de poèmes de René Char

Sarah Lavaud-Petroff, piano et récit

Fureur et mystère

Sarah Lavaud-Petroff Pianiste

06 87 20 34 42 s.lavaud@gmail.com

DOSSIER DE PRESSE

(2)

« Nous n’appartenons à personne sinon au point d’or de cette lampe inconnue de nous, inaccessible à nous qui tient éveillés le courage et le silence. »

(René Char, Feuillets d’Hypnos) NOTE D’INTENTION

Fureur et mystère : titre du recueil d’où sont extraits les textes du présent récital, et incipit d’un des poèmes de ce recueil, ces trois mots donnent en outre merveilleusement le ton et la couleur de la poésie de René Char, dont le mélange de puissance et d’obscurité fascine.

La quête qui y est exprimée, l’exigence et la ténacité qui en émanent, le souffle âpre qui l’anime, les mouve- ments cataclysmiques, vacillements, spasmes, interrogations ardentes, lumières crues qui la traversent, nous entraînent dans un parcours riche et ardu qui peut prendre une tournure initiatique. C’est précisément dans une telle orientation qu’a été conçu ce récital où texte et musique, de l’ébranlement des certitudes premières à l’éclosion d’une maturité clairvoyante, se font l’un pour l’autre caisse de résonance, se colorent et se pro- longent mutuellement.

Fureur et mystère

Texte

Extraits du recueil Fureur et mystère de René Char, qui contient lui-même cinq ensembles poétiques : 1 : Seuls demeurent

2 : Feuillets d’Hypnos 3 : Les loyaux adversaires 4 : Le poème pulvérisé 5 : La fontaine narrative

Quelques-uns d’entre eux sont proposés en fin de dossier.

Musique

Œuvres de Mozart, Schubert, Liszt, Janáček, Ohana, Hersant.

(3)

MOZART : Sonate en fa majeur K 332 – 2e mouvement, fragments

Le Bulletin des Baux (« Ta dictée n’a ni avènement… ») (4) Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud ! (« Tu as bien fait… ») (5) JANÁČEK : Dans les brumes – pièce n°1, entrelacée avec le texte

Les Premiers Instants (« Nous regardions couler devant nous… ») (5) MOZART : Sonate en fa majeur K 332 – 2e mouvement, extrait

Feuillets d’Hypnos – n°120, n°180, n°5 (« Vous tendez une allumette… ») (2) Partage formel – dix extraits (« Au seuil de la pesanteur… ») (1) JANÁČEK : Dans les brumes – pièce n°4, entrelacée avec le texte

A la santé du serpent – n°10 (« Tu es dans ton essence… ») (4) Partage formel – n°36 (« Le logement du poète… ») (1) Feuillets d’Hypnos – n°235 (« L’angoisse… ») (2) JANÁČEK : Sur un sentier recouvert – pièce n°8

Feuillets d’Hypnos – n°200 (« C’est quand tu es ivre de chagrin… ») (2) J’habite une douleur (« Ne laisse pas le soin de gouverner… ») (4) SCHUBERT : Allegretto en ut mineur D 915, extrait

Feuillets d’Hypnos – n°223 (« Vie qui ne peut ni ne veut… ») (2) Dis… (« Dis ce que le feu… ») (3) HERSANT : Éphémères – pièce n°24 (La Lande), enveloppant le texte

Seuil (« Quand s’ébranla le barrage de l’homme… ») (4) Feuillets d’Hypnos – n°152 (« Le silence du matin… ») (2) Feuillets d’Hypnos – n°160 (« Rosée des hommes… ») (2) MOZART : Sonate en fa majeur K 332 – 2e mouvement, fragments

Feuillets d’Hypnos – n°174 (« La perte de la vérité… ») (2) LISZT : Chant du berceau – extrait

Pénombre (« J’étais dans une de ces forêts… ») (3) HERSANT : Éphémères – pièce n°18 (Le Héron)

Feuillets d’Hypnos – n°229 (« La couleur noire… ») (2) Partage formel – n°22 (« A l’âge d’homme… ») (1) OHANA : Caprice pour piano n°2 (Hommage à Luis Milán)

Afin qu’il n’y soit rien changé – n°7 (« Beauté, je me porte… ») (1) Calendrier (« J’ai lié les unes aux autres… ») (1) HERSANT : Éphémères – pièce n°20 (Vallée du sud), première partie

La Liberté (« Elle est venue par cette ligne blanche… ») (1) HERSANT : Éphémères – pièce n°20 (Vallée du sud), suite et fin

A la santé du serpent – n°26 (« La poésie est de toutes… ») (4) Feuillets d’Hypnos – dix-neuf extraits (« J’écris brièvement… ») (2) JANÁČEK : Dans les brumes – pièce n°3 (Andantino), entrelacée avec le texte

Le Bulletin des Baux (« Ta dictée n’a ni avènement… ») (4) MOZART : Sonate en fa majeur K 332 – 2e mouvement

PROGRAMME

Fureur et mystère

(4)

Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud ! (extrait de La fontaine narrative)

« Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud ! Tes dix-huit ans réfractaires à l’amitié, à la malveillance, à la sot- tise des poètes de Paris, ainsi qu’au ronronnement d’abeille stérile de ta famille ardennaise un peu folle, tu as bien fait de les éparpiller aux vents du large, de les jeter sous le couteau de leur précoce guillotine. Tu as eu raison d’abandonner le boulevard des paresseux, les estaminets des pisse-lyres, pour l’enfer des bêtes, pour le commerce des rusés et le bonjour des simples.

Cet élan absurde du corps et de l’âme, ce boulet de canon qui atteint sa cible en la faisant éclater, oui, c’est bien là la vie d’un homme ! On ne peut pas, au sortir de l’enfance, indéfiniment étrangler son prochain. Si les volcans changent peu de place, leur lave parcourt le grand vide du monde et lui apporte des vertus qui chantent dans ses plaies.

Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud ! Nous sommes quelques-uns à croire sans preuve le bonheur possible avec toi. »

Les Premiers Instants (extrait de La fontaine narrative)

« Nous regardions couler devant nous l’eau grandissante. Elle effaçait d’un coup la montagne, se chassant de ses flancs maternels. Ce n’était pas un torrent qui s’offrait à son destin mais une bête ineffable dont nous devenions la parole et la substance. Elle nous tenait amoureux sur l’arc tout-puissant de son imagi- nation. Quelle intervention eût pu nous contraindre ? La modicité quotidienne avait fui, le sang jeté était rendu à sa chaleur. Adoptés par l’ouvert, poncés jusqu’à l’invisible, nous étions une victoire qui ne prendrait jamais fin. »

Feuillets d’Hypnos (extraits épars)

« L’acte est vierge, même répété. »

« Tu ne peux pas te relire mais tu peux signer. »

« Je n’écrirai pas de poème d’acquiescement. »

« Accumule, puis distribue. Sois la partie du miroir de l’univers la plus dense, la plus utile et la moins appa- rente. »

« Tiens vis-à-vis des autres ce que tu t’es promis à toi seul. Là est ton contrat. »

« Ne te courbe que pour aimer. Si tu meurs, tu aimes encore. »

« Chante ta soif irisée. »

« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil. »

« L’heure la plus droite c’est lorsque l’amande jaillit de sa rétive dureté et transpose ta solitude. »

« Le chemin du secret danse à la chaleur. »

« Dans nos ténèbres, il n’y a pas une place pour la Beauté. Toute la place est pour la Beauté. »

La Liberté (extrait de Seuls demeurent)

« Elle est venue par cette ligne blanche pouvant tout aussi bien signifier l’issue de l’aube que le bougeoir du crépuscule.

Elle passa les grèves machinales ; elle passa les cimes éventrées.

Prenaient fin la renonciation à visage de lâche, la sainteté du mensonge, l’alcool du bourreau.

Son verbe ne fut pas un aveugle bélier mais la toile où s’inscrivit mon souffle.

D’un pas à ne se mal guider que derrière l’absence, elle est venue, cygne sur la blessure, par cette ligne blanche. »

Fureur et mystère

EXTRAITS

(5)

« Sarah Lavaud fait partie de ces interprètes qui ressentent l’interprétation de chaque phrase, de chaque idée musicale comme un enjeu vital.

Cette tension vers ce que Debussy appelait «la chair nue de l’émotion» s’exprime dans un jeu qui pourrait être presque ascétique s’il n’était en même temps brûlant, creusé par la passion. » (Jean-Claude Pennetier)

Remarquée très tôt par François-René Duchâble, formée par Bruno Rigutto, Nicholas Angelich, Rena Shereshevskaya, Jean-Claude Pennetier, Maria Curcio, Christian Ivaldi et Michaël Levinas, elle obtient les Prix de piano (mention TB), musique de chambre et analyse (mention TB avec félicitations) au CNSM de Paris.

Lauréate de concours internationaux (Maria Canals, Arthur Rubinstein…), elle parcourt les scènes françaises (Philharmonie de Paris, Salle Gaveau, Radio France, Opéra de Lyon, nombreux festivals dont Solistes aux Serres d’Auteuil, Piano en Valois, La Roque d’Anthéron, festivals Chopin à Paris et Nohant, Lille Piano(s) Festival, Notes d’Automne…) et européennes (Espagne, Italie, Suisse, Pays-Bas, Suède), en soliste ainsi qu’en dialogue avec des musiciens tels François-René Duchâble, Christian Ivaldi, Svetlin Roussev, Ingrid Schoenlaub, le Quatuor Parisii.

Désireuse d’élargir ses perspectives de répertoire et sa palette d’expression, elle publie en 2009 (avec le soutien de la Fondation Lagardère dont elle est lauréate) un CD Koechlin, salué par la critique ; elle sert aussi la musique de Janáček depuis plus de quinze ans au travers de concerts commentés, conférences et spectacles, et lui consacre en 2014 son deuxième CD, Dans les brumes, hautement récompensé par la presse spécialisée (5 diapasons, Pianiste Maestro…).

Elle explore en outre les résonances entre musique et mots au travers de diverses formes de spectacles, où elle conjugue les rôles de pianiste et de comédienne : elle joue ainsi dans La Reine des Neiges, d’après Andersen (mise en scène : Jean Lacornerie), Un Petit Prince, d’après Saint-Exupéry (m.e.s. : Marie Tikova), Du moelleux des sons, sur la démarche créatrice de Janáček (m.e.s. : Claudine Hunault), ou encore Sur le seuil, autour de poèmes d’Annie Barkatz Edinger. En décembre 2018, elle crée Fureur et mystère, dont il est question dans le présent dossier, et en mai 2019, un autre seule-en-scène, Terre des hommes, d’après le récit d’Antoine de Saint-Exupéry (m.e.s. : Fane Desrues).

Conseillère musicale du festival A la folie… pas du tout ! au Monastère royal de Brou de 2011 à 2016, elle est en outre professeur au Conservatoire d’Asnières depuis 2015.

Les médias se font régulièrement l’écho de son parcours : presse (Diapason, Classica, La Lettre du Musicien…), radio (France Musique, Radio Classique, France Inter, Radio Shalom…), TV (TF1, France 2, France 3, NHK).

Site Internet (en cours d’actualisation) : www.sarahlavaud.com

Sarah Lavaud-Petroff

PIANO ET RÉCIT

Photo : Sébastien Loubatié

(6)

Durée :

1h15 (sans entracte) Matériel requis : - un piano à queue - un micro serre-tête

- pour la lumière : un équipement sobre de quelques projecteurs, permettant de réaliser un crescendo et un decrescendo lumineux sur l’ensemble du récital.

Fureur et mystère

FICHE TECHNIQUE

Graphisme : Studio Pantogonie - pantogonie.com Photo : Laurent Daudibon

Références

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