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Matériaux pour l'interprétation de la suture métopique

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Matériaux pour l'interprétation de la suture métopique

PITTARD, Eugène

PITTARD, Eugène. Matériaux pour l'interprétation de la suture métopique. Archives des sciences physiques et naturelles , 1910, vol. 4e période, t. 29, p. 321-328

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:110329

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1 / 1

(2)

Exrnlrr nns Ârohives iles Soieuoes physiqles st naturelles,

quetrièmo périoile, t. XXIX. - Mtrs {910, p. 320 è 828.

MÀTT]RIÀUX POUR L'INTERPRETÀTTON

DE

S IT T TTR,E l\tr B TOF IQ{T E

Dugèno PITTÀnID

La

persistance

de la suture

médio-frontale

a

étê considéréo

par les uns

comme

un

cas d'infériorité,

par les

âutres oomme

un

cas

de

supériorité

de

la construction crânienne. Dans

le dernier cas,

elle permet

un

meilleur cléveloppement

en

avant

de

la mâsse cérébrale dans sa partie frontale.

Il y

a quelqnes années, Papillault

',

dans une étude

serrée du métopisme et en se basant sur l'examen rle

90

crânes (métopiques) provenant

de

Parisiens des

deux sexes, avait conclu dans le sens de la supériorité.

Mais

il

est bien évident que la question du métopisme n'en est pas, cependant, complètement résolue. Nous ne savons pas, en particnlier,

si

les crànes de tous les groupes ethniques obéissent exactement aux mêmes lois de développernent.

Il

semble bien

o

prinri,

qn'il n'en

est pas ainsi

pour la

persistance de

la

suture rnétopique, puisque les tableaux où figurent les cas de 1 Papillault. La suture métopique et ses rapports avec la morphologie crânienne. lllém. Soc. dlutttlwopol'ogia; Paris, 1896.

PÂR

(3)

2 '

NÀTÉRIÀux' poun L'INTERiaÉT.4TIoN

'

- '

conserval,ion tle cette suture dans les diverses (( races >>

montrenl des proportions

tres

dilïérentes,

allant

de

4 olo chez

les

Australiens

à

environ

I

o/o chez les Européens.

Nôus avons par devant nous les documents ttorpho- logiques d'une série de ?9S mânes suisses. {-l'est ttne sér'ie irnposante au point de vue de

la

stabilitô dos

résnltats qu'elle peut

fburnir. Il

vaut

la

peinè d'en extraire

ce qui

concerne

la suture

métopique. Oes

crànes ont été étudiés dans

le

Valais, dans

la

vallée longitudinale

du

Rhône. Les

plus

aneiens péuvent a,ppartenir au

XII*"

siècle, les plus réients datent du

dernier tiers

du XIX'.

siècle. 0ette graude série se compQse de &58 crànes masculins

et de

337 crânes féminins. Ces orânes se répàrtissent dans les formes céphaliqûes suivantes (nomenclature de Francfort) :

Dolichocéphales...

'....

43 soit

le

l.6of o

Mésaticéphales

.. . 7L ;

9.3 o/o

-

Sous-brachycéphales.. .

. {'39 >

5b.2 0/o

Hyperbrachycéphalos..

.. 969 >

33.8 0/o

Il s'agit donc d'une

population

en très

graude

majorité brachycéphale (89 o/o). Cette constatation a son importance en I'espèee, puisque les proportions de

la

suttire rnétopique sont

si

différentes dans les diverses

(races>. Le

groupe considéré

ici est

un

groupe celtique.

Il

est composé

par ce gue

nous

appelons les Brachycéphales alpins.

Nous donnerons

à

cette

note Ie

plus

de

briéveté

possible.

frgpor.ûions d,e sutures conserùées. Sur 795 crânes èxarninés,

?7

posrédaient

la

siituùe. inétopique :

(4)

DE SUTURE

MÉTOPIQUE.

3 3{. crànes masculins

et 43

féminins'

Pour la

série entière,

le

pourcentage

est de 9'67 o/o'

Les sexes

étant séparés, on obtient les propoltions : 1

'L

o f o poar

les

crànes masculins

et

42'7 o

lo pour les

crânes

féminins. tes chiffres sont élevés si on les compare aux Européens en général (selon Ànoutchine

8'? '/.)'

Ils

sont inférieo., à .*o*

fournis

par les

Français de

Papillanlt ('10.8

'/,), par

les Portugais

de

Ferraz de ùlacedo ('l

0.6 'i,).

Conseruation

tle lu' suture

métopique

selon

les

il,iuerses formes céyhaliques. L'examen des rapports

'

ci-dessus, dans

les ??

crànes, donne

le

tableau sui- vant (qui indique des proportions):

Dolichocéphales.. . . . Sous-dolichocéPhales Mésaticéphales...

Sous-brachycéPhales, Brachycéphales .

.. ..

Crâ,nos ùaaaulins

50 o/o

8.3

o lo t+.76 olo ,l,l

.6

0 lo

L.h

olo

Crônos f6minins

66.6 o/o

4 6.6 oio ,13.9 o/o

M.tt.lo Le rnétopisrne est bien plus fréquent chez les crànes dolichocéphales des dettx sexes que chez

les

crànes

braehycéphales ' .

Mais

il

faut rappeler

ici le petit

nornbre de crânes

qui

composent

les

séries dolichocéphales

et

sous-

r

Il

est bien entcntlu que, dans ce tableau, on nta en Yue quç les 77 crânes métopiques. l,es chifrres qu'il renferme veulent simplement.,.tlire qot sot 77 crâneg métopiques, il y avait, dans la série masculin e, 60 ofo de ilolichocéphales, etc. Rien de plus' Ce ne sont pas tles proportions celculées sur le total de la gérie de

795 crânes. Dans ce cas les chiffres changeraient complètement'

Il

y aurait, par exemple, 84'7 o/o de brachycéphales, sur lesquels seraient répartis les cas ale nétopisme. Dans Itarticle qui nous occupe ici, ce dernier calcul est peu intéressant.

r Ira capacité crânienne a été obtenue par le procédé de Broca'

(5)

&

MÀTÉRIÀUx POUR L,INTERPRÉTÂTION

dolichocéphales

et, tl'autre part,

les

faits de

hasarcl

qui,

dans les groupes numériques

peu

importants, peuvent fausser les résultats. 0n pourra encore remar- quer que les crânes brachycéphales féminins sonf un peu moins souvent métopiques que les crânes mascn- lins de urènie qualité rnorphologique.

l,ar conlre,

les

mésaticéphalos féminins possèdent

plus

souvent la suture métupique que les crânes masculins

de

même sor[e.

'

Rapport

ilu

tnétopisme a,uec

le

poiils uâ,nien

et

la capaci,té

uâ,nienne'. Le

poids crânien représente le développement osseux

de la tête.

mandibule non comprise. La capacité crânienne représente Ie déve_

loppement encéphalique.

0n

sait combien sont inté- ressants les rapports de ces deux quantités.

Malheureusement nous ne possédons pas le poids et la capaci.té des ?7 crànes rnélopiques, mais seulement de 34 d'0ntre eux. Quatorze sont masculins (44 .Z o

/,),

vingt sont férninins (5S.7

'/,).

En plus

du

poids et de

la capacité, nous avonscherché I'indice cranio-cérébral et le nombre de centimètres cubes par gramme. Tous ces caraotères peuvent être résumés dans

le

tableau ci-dessous. E[ nous leur comparerons immédiatement ceux cle la série entière (795 crânes).

. Crânes avec sutule métopique

CMnes masculins Crânes fdrninins

[]rânes nasculins Cranes fdninils

Poids

667s'. I

560s'.4

I Cala:itô I tnalio. cranio.cér6b.

|

,1458"".&

I 46.06

II

I

r ros.".s

I at.zz

I

t{oDbro dc !o 0ar.{r

2.".4 8 2cc.48 Cr'ânes de la série entière

l ?,l2s..S

l

{

540"" I 4.6.08 |

2"".,t 86 I trs6t'.g

|

4J8b.".2

| ae.eo I

p"".1.04 Lcs crânes masoulins non rnétopiqrres possèdent un

(6)

DE SUTUBE

MÉTOPIQU!].

5

poids crânien plus élevé et une capacité plus forte que

les

.crânes masculins métopiques.

L'intlice

cranio- cérébral dans les deux cas e st identiqne, de même que

le

nombre

de

centirnètres cubes

par

gramme. Les orânes féminins non rnétopiques possèdent aussi un poids et une capacité plus élevés que les crânes rnéto- piques. L'indice cranio-cérébral est

plus

élevé

et

le

nombre de centirnètres cubes par gramme est un peu plus faible.

Chez les crânes

de M.

Papillault,

les

métopiques nrasculins possédaient une

plus

grande capacité que les crànes non métopiques

et

aussi

un

poids crânien plus élevé.

Il

en était de même des mânes féminins.

Chez les Brachycéphales alpins (Yalaisans),

le

poids crânieu et, laL capacité se préserrtent en sens inverse.

Les métopiques

sont

les moins favorisés. Peut-être cette différence provient-elle. du fait que nous alignons deux sériep de valeurs.très inégales

0n peut essayer une autre forme de comparaison.

Dans chaque groupe sexuel, les crânes possédant les plus faibles capacités ont été sortis, de rnême que les crânes de plus fortes capacités.

0n obtient :

Crd,nes de capaciLé mi,nimum I2 crânes masculins

Poids. I Capacité llntlioeoranio-cérébr.lNombreilecopargr

6{.4s..b I ,rou"" I ar.eo I

z.loo

14 crâues féruiuirs

574er.6 | 4221"" | 4?.{3 I

2.,18

La proportion des rnétopiques est de 33.3 o/o dans la série masculine

et

de 35.7 o/o tlans

la

série fémi-

(7)

6

rrrlrÉnu,ux poun L'INTERpnÉr,luon

nino. Si I'on eompare le poids et la capacité des rnéto- piques,

on

conslate

que pour une diminution

de

23

grarnmes de poids,

on

trouve

une

diminution de

,l 4

I

centimètres cubes de capacité.

Le

poids relatif des rnétopiques est donc plus petit que celui des erânes à capacité minimum. C'est

ce

que montre bien

I'in-

dice craniocérébral.

Chez

les

crânes féminins

le

poids dcs crâncs à capacité mininrum est plus élevé de 4

4

grammes que le poids des crânes métopiques où ligurent des crânes de capacités diverses. Avec ces quatorze grammes de poids mânien en plus, ces crànes à capacité minimum possèdent 4

44

centimètres cubes de moins. L'indice cranio-cérébral est dès lors assez élevé : L7 ,43, presque semblable

à celui

exprirné par les erànes masculins.

Par la

valeur

de cet indice, les

crânes féminins se rapprochent singulièrernent

des

crânes ruasQulins.

Avec une différence de capacité absolue

de

plus de

4 90 grammes à leur délicit, les crànes férninins ont le même indice crânio-cérébral.

Le

nombre de centiniètres cubes

par

grarnme de ces crânes fërninins

à

capacité minimum est

le

utêttte que celui des crânes masculins dans

la

série entière,

et

reste très en-dessous

du chillre

indiqué pour les crânes férninins en général et pour les crânes féminins rnétopiques.

Crâ,nes de capaci,té man'i'mum 16 crânes masculius

Poiils I Câpaoité llndicecranio-oérébr.lNombretleoopargr

807c'.3 I ,1293.. I 1.1.69 |

2.26

cr'ânes féminins

592cr ,l 555"" 38. ,t

I

2.70

(8)

DI.], LA SUTUIII'

MÉTOPIQUE.

7

La proportion des nrétopiques est de 20 olo dans la série féminine. Aucun des crânes masculins de capacité maximurn n'a possédé la suture médio-frontale.

Àinsi,

la

persistance

de la

suture métopique chez les crânes

à

faibles capacités se présente

dans

llne proportion bien plus grande que chez

les

crânes à forles capacités.

Le

pourcentage ci-dessus

est trés

clérnonstratif

(69 '/,

sexes réunis, pour

le

premier

groupe;20'/o

sexes réunis, dans le second).

Il

reste encore à étudier ce caractère de persistance

de la

suture rnétopique

à I'aide de l'indice

uânio- cérébral. Les crânes

à

petites capacités pourraient aussi posséder de faibles poids. Or, si nous comparons l'inclice crànio-cérébral des ct'ânes masculins dans ]es

deux sér'ies extrêmes, on constate que cet indice est plus élevé dans Ie groupe des crànes

à

petites capa' cités rlue tlans celui

figurent les fortes capacités.

Même constatation pour les séries férninines.

Le nornbre de centirnètres cubes pâr gramlne se pré- sente daus les mêmescotttiitions. Lescrânesà fortdéve- loppement encéphalique ont

plus petit développe- mentsquelettique que les autres. Et dans'cette série de

Brachycéphales

alpins, ce sont

justernent ceux-là (crânes à fort développement osseux et à faible capacité cérébrale)

qui

possédent

la

plus for[e proporl,ion de sutures rnétopiques.

Il

est

bien

entendu que ces constatations ne sont destinées

qu'à attirer

I'attention

sur la

question du métopisrne dans les crânes brachycéphales. Cette note

n'a

qu'une valeur.préliminaire.

Pour

bien

faire, il

faudrait

avoir

par

devers

soi uno

série

de

crânes

(9)

I'

MÀTÉRrÀux poun L'rNTEnpnÉTÀTIoN, [Tc.

brachycéphales métopiqueso égale à celle de Papillault et comparer ces deux groupes, en suivant exâctement la technique de cet auteur. Le résultat obtenu serait d'autant plns intôressant quc la série ainsi composée serait homogène au point de vue ethnique.

D'un autre 0ôté;

il

ne faut pas oublier que lâ cômpa- raison qui est faito

ici,

a

lieu

au moyen de

la

quantité encéphalique

totale, ce qui es[,

évideurment, une manière

un

peu grossière

d'établir un rapport. Il

faudrait aussi opérer la comparaison avec

la

région frontale seule.

t On voit par la statistique ci.tlessus qutil est diftcile de steu procurer de granels nombres.

SOCIÉTÉ GÈNÉRALE D'IMPRIMERIE, 18PÉLI8SERIE, GENÈVÈ

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