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Reference
De l'intervention anthropologique dans les faits sociaux, médicaux et statistiques
PITTARD, Eugène
PITTARD, Eugène. De l'intervention anthropologique dans les faits sociaux, médicaux et statistiques. Actes de la Société helvétique des sciences naturelles , 1920, vol. 101, p.
250-251
Available at:
http://archive-ouverte.unige.ch/unige:109195
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Èxtra,it des Àctes
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ï:în^T:i"rej;iit
des Sciences Naturelles,6,
EueÈNn Prrrenn (Genève).1,2--
De ltinteruention anthroytologiqu.e dans les fuits sociuun, méd,icaur et statistiques.Les résultats rtes rechet'ches anthropologiques ne sont pas assez connus
ni
cles rirérlecins,ni
r.les pédagogues,ni
des sociologues,ni
(lcsstatisticiens,
ni
de tous ceux qui orù pour tâche, l'étude, par un côté quelcoutlue, de I'Horulre.Or,
il
est évident tlue certaines questions appartenant aux disciplines qui yienneùt il'être énurnérées no pourront être résolues que par I'inter- vention iles recherches et tlee interprétations anthropologiques. Les dis- ciplines ci-dessus envisagent toujours I'humanité cornmesi
elle était composée d'individus tous identiques, comme si ces individus étaient sansrace et, trop souvent encore, sans sexe, sans âge eb provenant toug d'un même milieu.
Et
lorsque, par aventure, I'une ou I'autre de ces distinc- tions indispensablesa
étéfaite,
on oublie en surphrs qu'à r&ce, sexeet
âge égaux,il
faut tenir compte encoro des différences morphologiquesindividuelles (par ex,
la
makroskélie etla
brachyskélie).II
serait facile d'indiquerici
les nombreuses erreurs d'interpréta- tions qui courentle
mondeet
dont plusieurs, rnême, ont servià
édifer des systèmes philosophiques.L'intervention des anthropologistes daus nombre de faits pédago-
giques, s0ciologiques, métlicaux, rnilitaires, etc., apparaît de
plus
enplus nécessaire. Elle évitera, par division du travail et spécialisation, les nombreux
à
coups qui retardentla
science, et, par celà pême, les progrès sociaux.On conçoit facilement que des individus appartenant
à
des raceset
des sexes ilifférents, n'ayant pas le même âge, réagissent différemmentvis-à-vis de u'importe quelles influences.
Le
rythme de croissance enparticulier, étant
si
différent dansla
rnême race, solon les sexes et lesâges, pourra mettre les diyers individus considérés au même moment, dans des conditions cle résistance ou de réceptivité très différentes. A
titro
d'exemple, M. Pittard met sous les yeux de I'assemblée deux gra- phiques- pris
entre plusieurs-
qui ont été dresséspar
son colla- borateur M. Louis Reverdin. L'un concerne la diphtérie, I'autr'e la scar-latine.
Les fiIles et les garçons cl'un même gronpe ethnique ne réagisseutpas de
la
même manière vis-à-vis de ces naladies.Et
celles-ci n'irn- pressionnont pasnon
plusles
hommeset
les femmesde la
mêmemanière au cours de leur exiÈtence, On peut penser,
à
priori, que leÊ 1 MM, Pittard et Reyerdin publieront prochainement les plemiers résul- tats clc leurs recherches,2 M. Pittard tient à signalcr que le Bureau Îédéral cle statistique a tou- jours eu pour lui, la plus granrle obligeance et lui a permis, par I'utilisation des fiches indiviiluelles, la révélation de faits anthropologiques fort intéressants quo voilaient les moyennes.
différences sexuelles ainsi révélêes chez les.jeunes-sujels peuvent être clues aux ilifférencés
-
sexuelles également-
qui existent tlans les accélérations des rythmes de croissance, Ces questions ont une impor- tance sociale qui saute aux yeux.L'auteur demande également
Ia
réforrree des tableaux de statistigue dans lesquels I'anthropologie peut avoir à puiser d'importants documents.Dans cortaines sta'tistiques les ,sexes ne sont pas séparés; on cons-
titue, pour
la
commotlité rlu travail, des grouper arbitraires d'âges, etc.Four devenir véritablement utiles à
la
ssience,les
stat,istiques démo- graphiques doivent être moilifées etr vue. d'uno plus rée'lle coordination entre les travaux des stal,isticiens .et les travaux des anthropologistes.'Tous ces tlesiilerata