le 29 Novembre 2006 UTBM PM18
M´edian
Correction rapide
Calculatrices interdites. Le seul document autoris´ e est une feuille A4 recto-verso r´ edig´ ee ` a la main
Chaque exercice doit ˆ etre r´ edig´ e sur une feuille diff´ erente
Il sera tenu compte dans la correction de la pr´esentation et de la r´edaction correcte des d´emonstrations.
Exercice 1 - 10 points
1) D´eterminer, dans chacun des cas suivants, les ensembles de points : a - {a∈R,|a−5||a+5| = 1},
[(2 point) Dans R, |a−5||a+5| = 1⇐⇒ |a−5| =|a−(−5)| ce qui est v´erifi´e ssi a est au centre de l’intervalle [−5,5], donc a = 0 est la seule solution.]
b - {z ∈C,|z−5||z+5| = 1},
[(2 point) DansC, |a−5||a+5| = 1⇐⇒ |z−5|=|z−(−5)|. En travaillant avec les image M5, M−5 et Mz, on constate que |a−5||a+5| = 1 ⇐⇒ |z−5| =|z−(−5)| est v´erifi´e ssiMz est sur la m´ediatrice du segmentM5M−5. Donc{z ∈C,|z−5||z+5| = 1}
est l’ensemble des imaginaires purs]
c - {(x, y)∈R2,|x−5||y+5| = 1},
[(2 points) 4 cas se pr´esentent : cas 1 : x ≥ 5 et y > −5
Dans ce cas |x−5||y+5| = x−5y+5. Donc |x−5||y+5| = 1 ⇐⇒ x − 5 = y + 5, donc S1 = {(x, x−10) ∈ R2, x >5} est un ensemble de solutions.
cas 2 : x ≥ 5 et y < −5
Dans ce cas |x−5||y+5| = −y−5x−5 . Donc |x−5||y+5| = 1 ⇐⇒ x − 5 = −y − 5, donc S2 = {(x,−x)∈ R2, x >5} est un ensemble de solutions.
cas 3 : x ≤ 5 et y > −5
Dans ce cas |x−5||y+5| = −x+5y+5 . Donc |x−5||y+5| = 1 ⇐⇒ −x + 5 = y + 5, donc S2 = {(x,−x)∈ R2, x <5} est un ensemble de solutions.
cas 4 : x ≤ 5 et y < −5
1
Dans ce cas |x−5||y+5| = −x+5−y−5. Donc |x−5||y+5| = 1 ⇐⇒ −x + 5 = −y − 5, donc S2 = {(x, x−10) ∈R2, x < 5} est un ensemble de solutions.
L’ensemble des solutions est S = S1 ∪S2 ∪S3∪S4. ]
2) Discuter suivant les valeurs du param`etre m ∈ R, le nombre de racines r´eelles des
´
equations suivantes (Pr´eciser dans quels cas ces polynˆomes ont deux racines distinctes de signe oppos´e) :
a - (m−3)x2+ (2m−1)x+m+ 2 = 0,
[(1 points) 1) Si m = 3 ´equation du premier degr´e, qui donne une racine r´eelle, x= 1.
2) Sinon, ´equation du second degr´e : ∆ = 25 >0, toujours deux racines.
Dans le deuxi`eme cas, pour que les deux racines soient de signes oppos´es, il faut et il suffit que le produit des racines soit n´egatif, ou encore m+2m−3 < 0. Ce qui donne −2 < m < 3.]
b - mx2−2(8m+ 1)x+ 4(4m+ 1) = 0.
[(1 points) supposons m 6= 0 (sinon, polynˆome du premier degr´e). ∆ = 48m+ 192m2+ 4 qui est lui mˆeme de discriminant n´egatif. ∆ est donc toujours positif et le polynˆome a toujours deux racines distinctes. Leur signe est oppos´e ssi 4m+1m < 0, donc ssi −14 < m < 0.]
3) D´eriver sur R la fonction d´efinie par f(x) = ex.sin(x). [(2 point) f0(x) = ex.sin(x).(sin(x) +x.cos(x)).]
Exercice 2 (NOUVELLE FEUILLE) - 5 points 1) En quoi le raisonnement suivant est-il faux ?
Soit P(n) la propri´et´e ”n crayons de couleurs sont tous de la mˆeme couleur.”
* P(1) est vraie car un crayon de couleur est de la mˆeme couleur que lui-mˆeme.
* Supposons P(n). Soit n+ 1 crayons. On en retire 1. Les n crayons restants sont de la mˆeme couleur par hypoth`ese de r´ecurrence.
Reposons ce crayon et retirons-en un autre ; lesn nouveaux crayons sont `a nouveau de la mˆeme couleur. Le premier crayon retir´e ´etait donc bien de la mˆeme couleur que les n autres. La proposition est donc vraie au rang n+ 1.
* On a donc d´emontr´e que des crayons de couleur sont tous de la mˆeme couleur.
[(2 points) Probl`eme dans la deuxi`eme ´etape. Le raisonnement ne fonctionne qu’`a partir de n = 2.]
2) D´emontrer par r´ecurrence qu’`a partir de n assez grand (que l’on pr´ecisera), 2n > n+ 1.
[(3 points) Vrai pour n = 2. Supposons vrai pour n ≥ 2. Montrons-le pour n+ 1. 2n+1 > 2.(n+ 1) =n+ 2 +n > n+ 2. Donc vrai pour n+ 1. Le r´esultat est montr´e par r´ecurrence pour n≥ 2.]
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Exercice 3 (NOUVELLE FEUILLE) - 8 points
Le but de cet exercice est de montrer qu’il existe des ensembles de nombres rationnels qui ont une borne sup´erieure non rationnelle.
Si une question pose probl`eme, admettre le r´esultat et passer `a la suivante !
1) Montrer que
n entier impair=⇒n2 entier impair.
[(1 point) Si n= 2.k+ 1 alors n2 = 4.k2 + 4.k+ 1 qui est impair.]
2) on veut montrer que √
26∈Q, c.a.d. que √
2 = pq avec p, q ∈Z est impossible.
On suppose que √
2 = pq (quitte `a simplifier par 2, on supposera que pou q est impair).
a - Montrer que, avec cette hypoth`ese, on aurait p pair (utiliser le 1).
[(1 point) Si √
2 = pq alors p2 = 2.q2 d’o`u le r´esultat d’apr`es le 1).]
b - En d´eduire qu’on aurait ´egalement q pair.
[(1 point) D’apr`es a), p = 2.k donc 4.k2 = 2.q2, donc q2 = 2.k2. D’o`u le r´esultat d’apr`es 1).]
c - En d´eduire que √
2 = pq est impossible.
[(2 point) On avait suppos´e p impair ou q impair d’o`u une contradiction.
√2 = pq est donc impossible.]
QUESTIONS SUPPL´EMENTAIRES :
3) SoitE(.)la partie enti`ere (c.a.d. ∀x∈R, E(x) = max{n ∈Z, n ≤x}”le plus grand entier inf´erieur ou ´egal `a x”).
On consid`ere l’ensemble {a0, a1, a2, ..., an, ...} avec an = E(
√2.10n) 10n . a - Sachant que √
2 = 1.414213562..., calculer a0, a1, a2, a3 [(1 point) a0 = 1, a1 = 1.4, a2 = 1.41, a3 = 1.414.]
b - conclure.
[(2 point) Il est clair que √
2 majore {a0, a1, a2, ..., an, ...}. De plus |√ 2 − an| < 10−n qui tend vers 0 lorsque n tend vers +∞. Donc √
2 est la borne sup´erieure de{a0, a1, a2, ..., an, ...}. Cet ensemble est un ensemble de rationnels mais la borne sup´erieure est irrationnelle d’apr`es la premi`ere partie. ]
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