G ERGONNE
Géométrie élémentaire. Mesure du volume du tétraèdre
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 19 (1828-1829), p. 151-155
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GÉOMÉTRIE ÉLÉMENTAIRE.
Mesure du volume du tétraèdre ;
Par M. GERGONNE.
SOIT
untriangle
isocèle ACB dont labase
AB soitquelconque
et la hauteur
égale
à unelongueur
donnée H. Soit construiteune suite indéfinie d’autres
triangles
isocèlesAICIBI, A2C2B2, A3
C3B3, ...
tels que les sommets dupremier
soient les milieux des côtés dutriangle ACB,
et que les sommets de chacun des autressoient les milieux des côtés de celui
qui
leprécède
immédiatement.Il a
déjà
étéremarqué ( Annales.
tom.XVII, pag. I5I),
et ilest d’ailleurs facile de voir que ces
triangles,
tous semblableset continuellement
décroissans ,
tendront sans cesse à se réduireà un
point unique P ,
tellement situé surCC,
ou Hqu’on
auraDans la série des
longueurs
chaque longueur
sera moitié de cellequi
laprécède
immédiate-ment, et, comme la
première
estégale
àH,
on auraon aura
donc, d’après cela,
I52
VOLUME
or
-
donc,
en subtituantCela
posé ,
soit T un tétraèdrequelconque
dont la base soitB et la hauteur
H;
onsait ( voy. Euclide
outM. Legendre ) qu’il peut
êtredécomposé
en deuxprismes triangulaires équivalens
et en deux tétraèdres
égaux ;
que chacun de cesprismes triangu-
laires a pour
mesure B 4 H 2 = BH 8 , de sorte que le volume to-
tal des deux est
B H 4.
Si donc onreprésente
parTI chacun
des tétraèdres
qui,
avec eux , forment le tétraèdredonné ,
on auraSi l’on
désigne respectivement
parBI
etHI
la base et la hauteurde chacun des tétraèdres
TI ,
etqu’on
lesdécompose
de la mêmemanière,
endésignant par T
chacun des deux tétraèdresqui
ré-sultent de la
décomposition
de chacund’eux,
on aura de mêmeet ainsi de
suite;
de sortequ’on
pourra écrire indéfinimentEn prenant
la somme desproduits respectifs
deces équations
parI,2,4,8,
... etréduisant,
il viendraou bien
mais on a
donc
et comme on a
d’ailleurs
il
viendra,
ensubstituant,
c’est-à-dire
(I)
Tom. XIX.
I54 VOLUME
on obtiendra donc le
volume
d’un tétraèdre enmultipliant
l’airede sa. base par le tiers-r de
sa hauteur.
De la mème manière
qu’au moyen
datriangle
nous venonsde démontrer que
ou
démontrera ,
à l’aide dutétraèdre,
queIl a été
démontré ,
à la pag. 250 duprécédent volume ,
que le volume d’un tétraèdre estle sixième
duproduit
de deux arêtesopposées , du
sinus tabulaire del’angle qu’elles forment
entreelles et de
leur perpendiculaire
commune.M. Martinelli , cadet
aucorps-royal
des Pontonniers àModène, qui
ne connaîtpas
sansdoute
ladémonstration
que nous rappe-lons
ici,
nous en a récemment adressé unequi,
pour lefond ,
revient à
celle-là ;
mais il nous en a en même tempscommuniqué
une autre
qui
lui a étésuggérée
par M. leprofesseur Tramontini ,
et
qui ,
à raison de sonélégante simplicité,
nous a paru ne de- voir pas êtrepassée
sous silence.La voici :
On
sait
quedeux
arêtesopposées d’un
tétraèdre sonttoujours comprises
dans deuxplans parallèles,
dont la distance estégale
à laperpendiculaire
commune entre ces deux droites.Soit donc ABCD le tétraèdre dont il
s’agit.
Par les arêtes op-posées
AB et CD conduisons deuxplans parallèles,
et supposons que lepremier
de. cesplans
soit leplan
même de lafigure.
Soit C’D’ lapro-
jection
de CD sur ceplan,
siPQ
est laperpendiculaire
communeaux arêtes
opposées
ABetCD,
ses deux extrémités seprojéteront
en P à l’intersection de AB et C/D/.
Par AB et
PQ
soit conduit unplan ;
ceplan , perpendicutaire à
celui de la
figure,
coupera le tétraèdre suivant untriangle AQB,
quel’on pourra considérer comme base commune de deux autres tétraè-
dres, CAQB
etDAQB,
dont celui-là sera la somme. Leurs hauteurs CE et DF seprojéteront
suivant C’E’=CE etD’F’=DF,
toutes deuxperpendiculaires
à AB. L’aire de leur base communeAQB
aurapour
expression I 2 AB PQ ;
de sorlequ’en représentant
par T le volume dutétraèdre,
on auramais
on ad’où
donc,
en substituantIl
pourrait
arriver que lepoint P,
au lien de se trouver surC’D’,
se trouvât sur sonprolongement,
Pourplier
la démonstra-non à ce cas, il ne