La Chaux-de-Fonds, 12 Décembre 1928. Bureaux: rue de la Serre, 58. Quarante-troisième Année — h> °8

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La Chaux-de-Fonds, 12 Décembre 1928. Bureaux: rue de la Serre, 58. Quarante-troisième Année — h> °8

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ORGANE DE m CHAMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHAMBRES DE COMMERCE, DES BUREAU DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PATRONALES*

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L'Administration du Journal.

Le Comité national suisse de la Chambre de commerce internationale

. "ft L e 5 décembre s'est réuni à Zurich le Comité national suisse de la Chambre de commerce internationale à l'effet d'examiner l'activité du groupe

suisse au sein de la Chambre et de préciser certaines directives de cette activité.

Le Comité national a pris connaissance, en premier lieu, d'un rapport du secrétariat sur les divers problèmes qui ont été traités depuis la dernière séance. Il est impossible d'entrer ici dans le détail de ce rapport, mais une simple enumeration montre- ra à quelle diversité de sujets le groupe suisse a été appelé à collaborer. L a Chambre de commerce internationale représente sur un plan international les intérêts communs du commerce et de l'industrie; aussi, toutes les questions les plus importantes, de nature économique, qui se sont posées ces derniers temps et qui ont trouvé leur écho en Suisse ont-elles été mises à l'étude; et pour cha- cune délies, le Comité national, par l'intermédiaire de son secrétariat, a fait connaître au siège central

de la Chambre à Paris le point de vue qui est celui des cercles commerciaux et industriels de Suisse.

Ainsi, dans le domaine de la politique commen- ciale, un examen a été fait de la Convention concernant l'abolition des prohibitions et restrictions à l'importation et à l'exportation, du projet d'action collective pour la réduction des tarifs douaniers, de l'application de la clause de la nation la plus favo- risée, des formalités douanières actuellement en vigueur. L a rationalisation des foires et des expo- sitions, qui vient de donner lieu à une convention internationale signée à Paris le 22 novembre dernier, a également retenu l'attention de la Chambre de commerce internationale, de même que les sta- tistiques industrielles qui font le sujet d'une confé- rence réunie à Genève. L e secrétariat a eu à examiner encore le problème de la double impo- sition internationale, tant à un point de vue plutôt théorique que dans des cas concrets. Relevons encore des questions de traf'-'a,- (parmi lesquelles le régime de la téléphonie et de la télégraphie inter- nationales) l'arbitrage commercial, des questions fi- nancières, etc.

L e Président du Comité national, M . John Syz, a exposé ensuite brièvement le résultat des dernières séances du Conseil de la Chambre de commerce internationale. Cet organe exécutif suprême de la Chambre se réunit périodiquement pour étudier les divers problèmes économiques dans leur ensemble. Il prend connaissance des rapports établis par les comités nationaux et coordonnés préalablement au siège central, et dirige ensuite l'activité générale ds la Chambre de commerce internationale. E n particulier, dans sa dernière séance, le Conseil a préparé le prochain congrès de la Chambre qui sié- gera en juin 1929 à Amsterdam. Les congrès gé- néraux de la Chambre réunissent tous les deux ans les personnalités les plus en vue du commerce et de l'industrie de tous les pays, et jouent de la sorbe, un rôle de grande importance. L e congrès d'Ams-

terdam prendra connaissance, entre autres, d'une vaste enquête, à laquelle la Chambre de commerce internationale a procédé ces derniers temps, sur 1« étatisation », c'est-à-dire sur l'intervention des pouvoirs publics dans la vie économique.

L'ordre du jour du Comité national suisse com- portait précisément la discussion du rapport suisse sur ce sujet. L e volume que forme ce rapport est dû au travail du secrétaire du Comité national suisse, M . Hulftegger, dont le grand mérite est d'avoir su frapper à la bonne porte pour recueillir une do- cumentation restée éparse jusqu aujourd hui et grou- pée maintenant pour le plus grand profit de celui qui, à un titre quelconque, s'intéresse à l'activité déployée par les pouvoirs publics (Confédération, cantons et communes) dans le domaine économique.

Empreint de la plus grande impartialité, cet ouvrage s'en tient aux faits et aux chiffres;

il en résulte un tableau singulièrement éloquent que l'auteur, adversaire de toute «étatisation», a sou- ligné ç àet là de quelques remarques et résumé en

conclusion, montrant ainsi les dangers des inter- ventions de l'Etat dans la gestion d'entreprises éco- nomiques. Bien qu'établi pour une instance internationale, ce rapport est susceptible d'intéresser au plus haut point le lecteur suisse ; il serait donc regrettable de ne pas le mettre à sa portée. Aussi le Comité national, après avoir donné son approbation au travail de M . Hulftegger, a-t-il décidé de le faire imprimer sans retard.

Nous aurons l'occasion d'y revenir bientôt.

L a séance a pris fin par l'examen de quelques questions internes. •• •

Concurrence illicite

i.

L'avant-projet de loi fédérale sur la concurrence illicite, élaboré par le Prof. Germann, qui a déjà été examiné à diverses reprises dans la Fédération Horlogère, fait l'objet d'une étude très fouillée dans le rapport de la Chambre de commerce de Genève,

— rapport qui contient, disons-le en passant), toute une série d'aperçus originaux sur les diverses questions à l'ordre du jour en Suisse, dans le domaine de notre économie nationale, — consacre au projet de loi en question, un chapitre que nous croyons utile de

reproduire ici :

« Plus actuel que jamais est le problème de la lutte contre les agissements déloyaux, vu que, dans tous les milieux, l'on se rend à l'évidence que cette lutte se recommande non seulement dans l'intérêt du public acheteur, mais peut-être aussi davantage dans celui des commerçants et industriels pour les- quels l'honnêteté n'est pas encore devenue un vain mot. • •'

A ce même ordre de préoccupations appartient la mise à l'étude d'une loi fédérale sur la concurrence illicite, appelée à compléter l'action des lois can- tonales en matière de concurrence déloyale, et qui sera certainement accueillie avec satisfaction par tous les chefs d'entreprises.

Si, en effet, le renforcement de sévérité apporté ces dernières années à la plupart dès lois cantonales en matière de concurrence déloyale, témoigne de la résignation avec laquelle commerçants et industriels se prêtent à' des mesures restrictives de leur liberté individuelle, plutôt que de laisser le champ libre aux agissements de leurs concurrents peu scrupuleux, il n'en reste pas moins que la satisfaction de savoir ces derniers exposés à des pénalités sévères, ne remplace guère, pour le commerce honnête, la ré- paration du préjudice que lui causent ces agissements.

Cette réparation, qui peut s'obtenir aujourd'hui sur la base des articles 41 et suivants du Code des obligations, concernant les conséquences des actes

illicites, ne présuppose pas nécessairement, il est vrai, l'existence d'un dol, soit d'une volonté coupable, d'un acte déloyal, vu qu'un simple acte dénué de toute mauvaise foi, mais illicite parce que portant atteinte à un intérêt d'autrui protégé par le droit, suffit à fonder une action en dommages-intérêts.

On ne peut toutefois méconnaître que, de l'aveu même des tribunaux, les dispositions actuelles du C. O. se révèlent insuffisantes, notamment dans les j cas d'atteinte au crédit résultant de dires menson-

gers, ou quand il s'agit de prévenir les conséquences dommageables d'un acte ayant cessé, d'un état de fait disparu au moment de l'exercice de l'action.

Des exemples de l'insuffisance des art. 41 et suivants du C. O. ne manquent guère, et l'on comprend que le Conseil fédéral ait songé à l'élaboration d'une ,. loi destinée à compléter ces dispositions, — loi

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960 L A F E D E R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E N" 98. — 12 décembre 1928

pour laquelle des propositions étudiées par le pro- fesseur Dr. O.-A. Oermann ont été publiées en frank çais, sous le titre de « Avant-projet de loi fédérale sur la concurrence illicite».

Ce titre, constatons-le d'emblée, a son importance, et l'on ne saurait lui substituer en français celui de

« loi fédérale sur la concurrence déloyale », ainsi que l'ont déjà fait plusieurs informations de presse, au risque d'accréditer l'idée erronée que cet avant- projet serait destiné à réaliser une unification des lois cantonales en matière de concurrence déloyale.

Non seulement, en effet, cet avant-projet ignore la. répression des agissements déloyaux considérés pour eux-mêmes, c'est-à-dire du point de vue de la protection du public, mais ces dispositions ne pro- fiteront jamais qu'aux personnes ou groupements professionnels ayant à se défendre contre des agissements de concurrents, c'est-à-dire non pas de com- merçants ou de tiers quelconques, mais de personnes appartenant à leur propre profession.

En dépit de dispositions pénales dont elle sera subsidiairement dotée, la nouvelle loi n'aura ainsi nullement le caractère d'une loi fédérale de police du commerce, et c'est ce qui la distinguera de celle dont nos prédécesseurs repoussèrent le principe en 1900-1901, quand, à la suite d'une motion Hirter et d'une pétition de la Société suisse des voyageurs de

•.'ommerce, le Conseil fédéral organisa une vaste enquête sur l'opportunité d'élaborer une loi fédérale sur la concurrence déloyale.

Avoir su éviter une nouvelle unification législa- tive, telle est à nos yeux le véritable mérite de cet avant-projet, dans l'exposé des motifs duquel nous ivons relevé une constante préoccupation de sauvegarder, dans toute la mesure possible, la liberté 4u commerce, et les prérogatives des cantons en matière de réglementation de l'exercice des profes^

sions.

C'est ce qui explique l'absence d'hésitation avec 'aquelle nous avons souscrit aux propositions du Or. Oermann, lorsque cet avant-projet nous fut com- muniqué. ,

Informations

Avis.

Les créanciers de la maison:

Hans Rothbein, Düsseldorf,

sont priés de nous envoyer le relevé de leur compte en double afin que nous puissions sauvegarder leurs intérêts.

— Nous mettons en garde contre Ragnar Andersen, à Hamar.

Débiteur insolvable.

L'Information Horlogère Suisse La Chaux-de-Fonds. Rue Leopold Robert 42.

Feuilleton

D'un film sur « Le Monde des Automates » 1.

M. Marhis Fallet a exposé ici, d'une manière fort intéressante, ce que pourrait être le film cinéma- tographique de l'horlogerie suisse.

Ce film, le verra-t-on un jour? Oui, certaine^

ment., si pour le créer, savent se grouper, en de- hors des énergies animatrices, les bonnes volontés:

celles des meilleurs chefs et des meilleurs artisans.

Cette œuvre utile et d'intérêt général éparpillerai alors bien loin dans le monde entier, ces longs rubans fragiles au travers desquels la lumière des lampes fera jaillir le renom de notre belle industrie.

Nul ne le contestera, le cinéma est en partie dévoyé dans le roman-feiiilleton le plus vulgaire. On a pu penser de lui ce qu'Esope disait de la langue des nommes: c'est la pire-et c'est la meilleure des choses.

Bien des œuvres malheureusement donnent raison à M. Paul Souday qui va jusqu'à appeler fort irré- vérencieusement le cinéma de la « sous-fiente de bique»...; et pourtant quelle force et quelle beauté,

\\ y a clans certaines réalisations, et surtout quelles possibilités dans l'avenir de cet art si jeune encore et qui est bien loin d'avoir trouvé son équilibre.

M. Paul Souday exagère ; dans les œuvres d'ima- gination (dans celles surtout qui sont réellement du cinéma et non une transcription des autres arts)) il y a des créations admirables. Diverses reconstitu- tions historiques (une minorité, il est vrai) ont une grande valeur. Certaines vies romancées (celle de Chopin, par exemple), certaines évocations, touchent au sublime. Il y a enfin le film documentaire qui

Douanes

E q u a t e u r . — F a c t u r e s c o n s u l a i r e s . Le Consulat de l'Equateur à Genève porte à la connaissance des exportateurs intéressés, qu'ensuite de nouvelles instructions qu'il vient de recevoir du gouvernement équatorien, les factures consulaires de- vront être établies, dès le 15 décembre courant, en six exemplaires au lieu de cinq.

Il est rappelé que les factures consulaires pour ce pays sont exigées pour tout envoi dont la valeur ex- cède 40 dollars, soit fr. 200.— environ.

Commerce extérieur

N é g o c i a t i o n s c o m m e r c i a l e s a v e c l a B e l g i q u e . C'est lundi 10 décembre que se sont ouvertes à Berne les négociations commerciales pour la conclusion d'un nouveau traité de commerce entre la Suisse et la Belgique. Du côté suisse, les négociations sont conduites par M. Stucki, directeur de la Division du commerce au Département fédéral de l'Economie, publique, le Dr. Wetter, vice-président de la Chambre suisse du commerce et de l'industrie et le Dr. Laur, secrétaire de l'Union sui se des paysans. A la tête de la délégation belge se trouve M. von Langenhove, directeur de Ministère.

L e c o m m e r c e e x t é r i e u r s u i s s e e n n o v e m b r e . Le bilan de notre commerce extérieur pour le mois de novembre écoulé, importation et exportation com- prises, s'élève à 440,5 millions de fr., en diminution de 28,5 millions de fr. en comparaison du moig précédent. Les importations atteignent une valeur de 243,1 millions, soit un recul de 19,7 millions:

de fr., et les exportations 197,3 millions, soit égale- ment une diminution de 8,9 millions en comparaison du mois d'octobre écoulé. Ce recul n'a rien de surprenant, car on sait par expérience que le mois d'octobre totalise toujours des chiffres records. Et, en effet, la valeur des importations est toujours de près de 30 millions de frs. supérieure à la moyenne men- suelle de l'année 1927: pour les exportations, la plus- value est de 28,3 millions de frs. environ. La quo- te quotidienne de nos exportations continue à être élevée puisqu'elle atteint 7,6 millions de fr. En comparaison du mois de novembre 1927, les importations sont en augmentation de 8,5 millions de fr.

et les exportations de 18,8 millions de fr. Le solde passif de notre commerce extérieur atteint la modeste somme de 46 millions de francs.

Pour les onze premiers mois de l'année en cours, la valeur des importations atteint près de 2,5 milliards de fr. et celle des exportations 1942,3 millions. Comparativement à la période correspondante de l'année dernière, les importations sont en augmen-

semble la raison d'être même du cinéma et qui est peut-être le meilleur de ce qui en est sorti.

Ne croyons pas que ce film documentaire ne plaise qu'à une élite. Il a réellement la faveur du public en général à condition d'être bien fait et d'être pré- senté à son heure et non exclusivement, encadré au contraire, comme un bon plat de résistance, de hors-d'œuvre et d'entremets, ou suivi de quelque fri- andise. La preuve en est dans une enquête que fit cette année même une revue américaine auprès de ses lecteurs, où elle leur demandait quel genre de film ils préféraient. La majorité des suffrages (et les ré- ponses provenaient de toutes les classes de la po- pulation) se prononça en faveur du film documentaire.

Mais celui-ci peut être composé très diversement1: Il y a le film qui n'est fait que d'une série de vues prises au hasard et amenées souvent pêle-mêle sur l'écran. On peut le comparer à des notes de voyages d'un reporter, exposées en un article hâtif.

Affaire d'intelligence, de coup d'œil, ces notes ou plutôt ces notations peuvent être excellentes. On n'exige pas de faits divers les mêmes qualités que d'un article de fond.

11 y a le film qui présente l'étude de quelques objets, de quelques animaux, celle d'une culture, d'un aquarium, la visite bien ordonnée, systématique d'une usine par exemple, tous les stades d'une fabrication.

Il y a le film d'une idée: celui qui équivaut à une conférence où les choses parlent à la place des mots ou plutôt les complètent et les illustrent, puis- que les « sous-titres » posent déjà les jalons principaux en attendant que le film parlant dont il est tant question (et qu'annonçait déjà Jules Verne), entre dans la pratique générale.

Un tel film, comme une conférence longuement

tation de 182,3 millions et les exportations de 106,1 millions. On peut dire avec certitude qu'à la fin de l'année, les exportations dépasseront sensiblement le chiffre de 2 milliards. Le lecteur peut ainsi se rendre compte facilement combien sont peu de chose les droits de statistique dont on préconise le relèvement pour financer la solution sans monopole du problème du blé, en regard des chiffres de notre commerce extérieur qui dépassent 5 milliards de frs.

Prélèvement minime réparti sur un mouvement d'affaires formidable, le consommateur ne s'en ressen- tira nullement, et pourtant, de cette façon, il sera possible de protéger efficacement notre agriculture et d'encourager la culture des céréales. Seuls les socialistes, dans le but, une fois de plus, de brouiller les cartes, lancent un référendum contre une mesure qui aura pour première conséquence de faire bais- ser le prix du pain. Et après cela, ils ont encore le toupet de se poser comme les seuls protecteurs et amis du peuple!

Chronique des métaux et diamants

M a r c h é d i a m a n t a i r e .

En prévision des ventes après faillites et craignant que les marchandises ne viennent à vil compte sur le marché de Paris, celui-ci s'est replié davantage sur lui-même, d'où une restriction plus grande des achats.

Contre toute attente parmi ces ventes aux enchères publiques, les cours ont atteint les estimations des experts, qu'on taxe en général d'humeur optimiste.

Néanmoins, ces réalications sont loin d'éteindre les passifs.

Quelques patrons diamantaires sont obligés de fermer les portes de leur atelier, ne pouvant faira tête aux concurrences étrangères et locales.

Ces fermetures coïncident avec une nouvelle hausse de l'indice de la vie, d'où une augmentation de 15 fr. 10 par ouvrier et par semaine.

Dans tout chaos il n'y a que les grosses pierres, fantaisie en taille émeraude et brillants ronds qui se défendent avec forte tendance à la hausse conti- nuelle.

Le marché du brut, contrairement au marché du taillé, fait preuve de la plus grande fermeté.

Toutes les nouvelles tendancieuses de Namaqualand n'ont pas eu d'influence sur la tenue des cours.

Les affaires, comme la précédente quinzaine, ont été somme toute assez calmes et cependant à nouveau il est très difficile de trouver ce que l'on cherche sur le marché d'Anvers et d'Amsterdam. Les mêlés bon marché, très demandés cette dernière semaine, sont extrêmement rares. Il semble que la plupart des fabricants spécialisés dans cet article soient un peu découragés de travailler cette marchandise.

Les huit faces, par contre, ont été assez abondants et quelques transactions ont eu lieu à des prix intéres- sants pour les acheteurs.

préparée, comme un discours inspiré, peut devenir une œuvre d'art ou s'en rapprocher tout a a moins.

C'est un « film de l'idée » que j'ai eu l'ambition' de construire, sur un chapitre important de l'his- toire de l'horlogerie et de la mécanique: Les Auto- mates ou plutôt VAutomatisme sous ses formes prin- cipales.

Cette idée date de plus de cinq ans. Nous étions M. Edmond Gélis et moi en pleine préparation de l'ouvrage « Le . Monde des Automates », et j'avais donné des conférences avec projections dans les .prin- cipales localités de la Suisse romande. « C'est très bien, me disait-on, mais c'est dommage qu'il manque à cela la vie, raison même des automates... », ce qui me fit songer au cinématographe.

Les automates, du reste, n'étaient pas chose toute nouvelle dans le film. On connaît le Joueur d'échecs de MM. H. Dupuy-Mazuel et Reymond Bernard, qui montre un faux automate. Et il y a surtout la

« femme-machine » de Metropolis, sans compter le dieu aux mâchoires articulées et aux yeux mobiles de Cabiria, œuvre beaucoup plus ancienne. Assez ré- cemment, dans un film allemand, on voyait un automate prendre la place d'un artiste de cirque pour un jeu dangereux où il risquait sa vie. Enfin, des personnages ou des animaux ont été utilisés comme

« trucs » de cinémas, à l'insu du public, par exemple ipour être substitués à une panthère bondissante au moment le plus critique. Un fabricant parisien de jouets mécaniques et d'automates de réclame, m'a raconté avoir construit pour les « movios » américains, un éléphant mécanique de grandeur naturelle et pour une maison allemande, un chameau qui, dans un conte des « Mille et une nuits », devait effectuer un pas de danse, ce que l'on n'avait vainement tenté d'enseigner à un animal en chair et. en os.

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N° 98. 12 décembre 1928

L A F E D E R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E 961

Petites grosseurs assez rares et demandées. Pierres de taille fantaisie calmes. D'une manière générale, l'impression est toujours très satisfaisante.

L'amélioration marquée qui s'était manifestée il y a quelques mois dans l'industrie s'est maintenue sur le marché de Londres} et bien qu'il pourra s'écouler encore quelque temps avant que l'on puisse dire que la situation est réellement satisfaisante, les affaires se sont sensiblement relevées et les perspectives sont très encourageantes.

Les demandes s'appliquant à toutes sortes de marchandises, il n'est pas surprenant que le Syndicat du brut ait été inondé de demandes, et bien que les prix pour les matières premières dans les qualités fines aient décidément augmenté, ceci n'a en rien retenu les acheteurs, et d'importantes transactions ont été : effectuées.

En considération des prix plus élevés que l'on paie maintenant pour le brut, il est à peu près certain que ceux des articles, polis dans la plupart des qua- lités, augmenteront très prochainement, et cette hausse sera certainement plus apparente dans les grandes tailles et les qualités fines, dont le marché est très dégarni actuellement. Même les mêlés supérieurs et les petits brillants sont plus rares et plus chers qu'ils ne l'étaient et faciles à vendre, ce qui provient sans nul doute d'une diminution des demandes pour les ba- guettes et les formes fantaisie, qui ne sont pas appa- remment aussi utilisées qu'autrefois. Les qualités plus communes de mêlés en bruns foncés ou en jaunes, bien qu'encore vendables sur certains marchés orien- taux, sont toujours très négligées, et par suite, pro- portionnellement meilleur marché.

Le Grand Négoce.

Légations et Consulats

Etranger.

Australie. Le Conseil fédéral a accepté, avec remer- ciements pour les services rendus, la démission sol- licitée par M. Gustave Stahel, de ses fonctions de consul général honoraire de Suisse à Melbourne.

La gérance intérimaire du consulat a été confiée à M. Paul Frossard, de Maules (Fribourg), consul de carrière de Suisse en cette ville.

Le Conseil fédéral a accepté, avec remerciements pour les services rendus, la démission sollicitée»

par M. Henri Greminger, de ses fonctions de consul honoraire de Suisse à Singapour. La gérance du consulat a été confiée à M. Willi Hermann Leu- thold, de Wädenswil, commerçant, à Singapour.

Dessins et Modèles

Dépôts:

No. 43421. 1er novembre 1928, 20 h. — Cacheté. — 2 modèles. — Pierres percées pour pivots de mobiles de mouvements d'horlogerie, de comp>- teurs et d'autres instruments. — Dreyfus et Co., Fabrique d'horlogerie de Péry, Bienne (Suisse).

Mandataire: W. Koelliker, Bienne.

L'idée, cette fois, était toute différente. Mon désir était non seulement de montrer, sans supercherie au- cune, les automates tels qu'ils sont, et dans leur mi- lieu, mais de les expliquer souvent, ou du moins de faire voir en action quelques-uns de leurs mécanismes parmi les plus typiques. Il s'agissait de partir des exemples les plus simples : les dieux articulés, anciens ou modernes, pour aboutir aux merveilles réalisées par nos grands horlogers et mécaniciens du 18e siècle:

les Vaucanson en France, les Roentgen et Kintzing en Allemagne, les Jaquet-Droz, Leschot et Maillar- det chez nous.

Je fus beaucoup encouragé dans ce projet par une grande artiste, Madame Germaine Dulac à Paris à qui j'exposai mon idée il y a trois ans lorsqu'elle' vint en Suisse romande donner une série de confé- rences: «Excellent! me dit-elle; je vois pour ma part une partie de l'avenir du cinéma dans la mécanique qui est une des expressions du génie de l'homme, et qui offre des ressources illimitées ». Je revis Madame Dulac à Paris et visitai même un studio en sa compagnie. Son désir était de réaliser elle-même mon projet; seules les difficultés de la distance nous empêchèrent d'arriver à chef.

Aidé par un ami, M. P. A. Müller à Pau, collec- tionneur et mécanicien de grande valeur, je pus aboutir enfin, après avoir pensé plusieurs fois échouer.

M'étant attiré la collaboration technique d'un jeune cinéaste M. Jean-M. Aymar à Genève secondé par un excellent opérateur M. E.-P. Goesgen, j'allai carrément de l'avant après avoir obtenu toutes les autorisations désirables: de la part de nombreux musées et de plusieurs collectionneurs.

Alfred Chapuis.

No. 43426. 2 novembre 1928, 1 7 14 h. — Ouvert. — 38 'modèies. — Calottes de boîtes de montres- bracelets. — Frey et Co.:, Frey-Uhren, Aktien- gesellschaft (Frey et Co., Montres Frey, Société Anonyme), (Frey et Co., Frey Watch Co., Limi- ted), Bienne (Suisse). Mandataires: Bovard et Co.,

• Berne.

Prolongations:

No. 29747. 4 octobre 1918, 19 h. — (Hie période 1928-1933). — 1 modèle. — Huit-chiffre concen- trique. — A. Dumont et fils, Nyon (Suisse) ; en- registrement du 20 octobre 1928.

No. 29756. 9 octobre 1918, 19 h. — (Ille période 1928-1933). — 2 modèles. — Mouvements de montres. — Robert Frères S. A., Fabrique des Faverges, ViUeret (Suisse) ; enregistrement du 25 octobre 1928.

No. 29876. 22 novembre 1918, 20 h. — (Ille période 1928-1933). — 1 modèle. — Couvre-rochet toute grandeur. — Les fils de Jeattneret-Brehm, Excel- sior Park, St-Imier (Suisse) ; enregistrement du

26 octobre 1928.

No. 35395. 23 octobre 1923, 18 h. — (Ile période 1928-1933). — 6 dessins. — Vignettes destinées à l'illustration d'un catalogue de produits d'horlo- gerie. — Hans Gisiger, U hrenfabriktionsgeschâft Times (Times Watch Mfy.), Selzach (Suisse). Man- dataire: W. Koelliker, Bienne; enregistrement du 2b octobre 1928.

No. 35528. 29 novembre 1923, 19 h. — (Ile période 1928-1933). — 1 modèle. — Bride de ressort moteur pour tous genres d'instruments comportant un barillet Roskopf. — Paul Dubois et Co., Corgémont (Suisse). Mandataire: W. KoeiRker, Bienne; enregistrement du 10 novembre 1928.

Radiations:

No. 35185. 20 août 1923. — 1 modèle. — Lunette de boîte pour montres-automobiles, montres-por- tefeuille, montres-pendurettes, etc.

No. 29658. 11 septembre 1918. — 4 modèlep. '—

Mouvements de montres.

No. 35277. 13 septembre 1923. — 3 modèles. — Montres pendentifs décorées.

Brevets d'invention

C O T E S

H Décembre 1928

Enregistrements :

Ci. 62, No. 129625. 7 décembre 1927, 20 h. — Ap- pareil pour déterminer Jat dureté de métaux ou matières relativement tendres, non élastiques. — John-Albert Chappuis, 47, rue Jaquet-Droz, La Chaux-de-Fonds (Suisse). Mandataire: W. Koel- liker, Bienne.

Ci. 04, No. 129627. 31 décembre 1927, 17 h. — Appareil pour le contrôle de la production d'une machine-outil automatique. — Hermann Konrad, industriel, Moutier (Suisse). Mandataire: W. Koel- liker, Bienne.

Ci. 71 d, No. 129634. 19 octobre 1927, 19 h. — Echappement de pièce d'horlogerie. — Jules Pel- laton, Tulpenweg 26, Bienne (Suisse). Manda- taire: W. Koelliker, Bienne.

CI. 71 d, No. 129635. 26 novembre 1927, 19 h. — Raquetterie de mouvement de montre. — Hermann Steffen-Rossel, Landeron (Suisse). Mandataire: W.

Koelliker, Bienne.

Ci. 71 d, No. 129636. 28 novembre 1927, 18 h. — Raquetterie de mouvements de montres. — Adolphe Erismann-Sc/tinz, industriel, Neuveville (Suisse). Mandataire: W. Koelliker, Bienne.

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(Suisse). Mandataire: H. Kirchhofer anciennement Bourry-Séquin et Co., Zurich.

Ci. 71 f, No. 129638. 19 novembre 1927, 11 i/i h. — Palier pour mouvements d'horlogerie. — Tavanncs Watch Co. S. A., Tavannes (Suisse). Mandataires:

Bovard et Cie, Berne.

Cl. 71 f, No. 129639. 16 janvier 1928, 20 h. — Boîte de montre, forme breloque. — Christian Schaan, fabricant de bijouterie, Wurmberg p. Pforz- heim (Allemagne). Mandataire: Eugène Lengweiler, Staad p. Rorschach.

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Mandataire: Fritz Isler, Zurich.

Ci. 72 c, No. 129641. 9 décembre 1927, 19 h. — Horloge à remontage électrique. — Adolf Klumpp, Hohenheimerstrasse 50 a, Stuttgart (Allemagne).

Mandataire: Stauder-Berch'told, St-Gall. — «Prio- rité: Allemagne, 28 décembre 1926».

Cl. 73, No. 129642. 29 octobre 1927, 19 h. — Machine à sertir. — Eric Pfarrer, technicien, La Heutte (Berne, Suisse). Mandataire: W. Moser, Bienne.

CI. 79 k, No. 129651. 24 décembre 1927, 13 h. — Procédé de fabrication de pièces obtenues sur tour automatique. — Tavannes Watch Co. S. A., Ta- vannes (Suisse). Mandataires: Bovard et Co., Berne).

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962 L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E SUISSE N° 98. — 12 décembre 1928

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Recouvrements. Le temps, c'est de l'argent.

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Peuvent faire partie de la Société ;

1. Les fabricants et commerçants en horlogerie et bijouterie.

2. Les maisons dont l'activité s'exerce dans une branche qui peut être considérée comme annexe aux industries de l'horlogerie et de la bijouterie, soit, par exemple, les fournisseurs des parties détachées de la montre, ébauches, fabricants de boîtes, assortiments, cadrans, aiguilles et décolletages.

3. Les banquiers.

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Les membres de la Société doivent être inscrits au Registre du commerce.

Le SBixlème exercice commence le /"-janoier 1929.

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