A NNALI DELLA
S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze
I. M OISINI
Sur certains systèmes de Pfaff de caractère trois
Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 3
esérie, tome 24, n
o3 (1970), p. 429-437
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DE CARACTÈRE TROIS
par I. MOISINI
Cette Note est dédiée à l’étude de certains
systèmes
de Pfaff de caractère troisqui généralisent
lessystèmes systatiques
introduits parÉlie
Cartan dans[1~.
En calculant les
caractères,
on démontre que la différence entre le nombre des variablesindépendantes
et le nombred’équations
dusystème
est
égale
au double de son genre.Ce résultat est
analogue
à celui obtenu dans le cas dessystèmes
decaractère deux
systatiques.
Pour les notations et les notions
employées
sansexplications
expresses,nous envoyons le lecteur au travail
[2].
§
1. Soitun
système
de 8équations
de Pfaffindépendantes
aux coefficienti satisfaisant les conditions du théorème d’existence de Cartan.Nous supposerons que
a)
Lepremier caractèr 8i
de(S)
estégal
à3;
b)
Lesystème (S)
n’a pas d’élémentcaractéristique.
Pervenuto alla Redazione il 27 Gennaio 1970.
La Rédaction regrette beaucoup la mort prematurée de l’antenr de cet articla, mort
advenue a Jassy le 7 Decembre 1969. Pour cette raison- ce travail n’à pas été revu par son auteur: la présente rédaction est due à la
gentillesse
et aux soins de M. le prof. PetruCaraman.
430
Nous dirons
qu’un système (S)
satisfaisant leshypothèses a)
etb) est « systatique » si,
étant donné un élément linéaireintégral El,
1 tousles éléments
intégraux à p
dimensions(p
étant le genre dusystème (S)) qui
contiennentE1
ont en commun un élément à trois dimensions aumoins,
contenant
.E1.
On
peut
dire encore que dans l’élémentpolaire HO -
3 deEt
il y a unélément
caractéristique
à trois dimensions aumoins, E3.
Il est évident
d’après [4],
que si cet élémentcaractéristique
de 3avait
plus
de troisdimensions,
onpourait
trouver des éléments àtrois,
deux ou une dimension en involution avec tous les éléments
intégraux
etdonc
caractéristiques,
cequi
contrediraitl’hypothèse b).
Cette définitiongénéralise
d’unefaçon
naturelle la notion desystème systatique
introduite en[1]
pour les
systèmes
de caractère deux. Nous allonsl’appeler l’hypothèse c).
§
2. Il est bien connud’après [3]
que lesystème,
obtenu en différentiant extérieurement leséquations
d’unsystème (S)
pourlequel s1 = 3,
se réduità trois formes
quadratiques extérieures,
modulo leséquations
de(S),
quenous allons noter
dW1, dw2,
ySoient allors
les
équations
de l’élémentpolaire 3,
dans lieu des élémentslinéaires
intégraux.
Soient encore
les
équations
deE3 caractéristique
pourHé -
3.Prenons enfin trois nouvelles formes différentielles linéaires
~2, {)3, qui,
avecles ùl
etles x,
constituent unsystème de p expressions indépen-
dantes entre elles et des formes w.
Introduison les
équations
dego -
3 dans Celles cidevront se réduire
(modulo col, w2,
... ,m8) évidemment,
à des formes du deuxièmedegré
enxl, X2,
...,Xe-6.
On aura doncoù
(i, j = le 2, 3) (l,
m= 1, 2, ... e
-6),
on sommed’après
les indices.Enfin soient
les
équations
deEt.
En tenant
compte
de ceséquations
dans les formules(3)
il est évidentque les trois
expressions
linéaires(i, j =1, 2, 3)
sontindépendantes,
carégalées
à zero, elles doivent définirHe-3.
Si dansles mêmes formules
(3)
onmet X1
=x2
= ... = =0,
on obtient troisexpressions
différentielles linéaires à six variablesqui
nepeuvent
se réduireà un nombre moindre parce que - dans ce cas - le
système (S)
admettraitun élément
caractéristique,
cequi
contrediraitl’hypothèse b).
Faisons enfin dans
(3) c~1= w2
= = 0. Dans ce cas les seconds membres de ces formules nepeuvent
pass’exprimer
avec moinsde g -
6formes Z. Cela revient à dire que les
équations
entrainent
ou bien
qu’entre
les 3(p
-6) premiers
membres deséquations (4)
il y a 2(e
-6)
relations linéaires.§
3. Dans ce quesuit,
nous allons nous occuper seulement de tels sy- stèmes(S),
pourlesquelles
lesystème (3)
a la formeplus simple
Prenons un élément linéaire
intégral générique Et représenté
par leséqua-
tions
432
En substituant ces
équations
dans les formules(5)
on obtient leséquations suivantes, qui représentent He-3
On
peut
tirer d’iciel~ 02 ~3,
en fonctiondes (~
et des X. Enportant
cesexpressions
dansdW1, dw2, dw3
on obtientOn aura les éléments
caractéristiques
pour enégalant
à zero les dérivéespartielles
des second membres deséquations précédentes ;
de sorteque ces 3
(p
-6)
dérivéespartielles
doivent se réduireà é -
6 seulement.Or,
enprenant
les dérivées parrapport
aux X on obtient les 3(é
-6) équa-
tions suivantes
Ces relations sont en nombre de 2
(e
-6)
aumoins,
car en y faisantùÙ§1
==
112
= w3 = 0 elles se réduisent àDonc toute relation linéaire entre les
premiers
membres deséquation (4)
doit avoir lieu entre les
premiers
membres deséquations correspondantes
N N N
(6) (divisées
parW10 îo- 2 ,
ouPrenons une relation linéaire entre les
premiers
membres deséquations (4),
soitNous en déduirons pour les
équations (6)
trois relations linéaires correspon- dant aux coefficients derot,
etw3
notammentCes relations doivent avoir lieu
quels
que soient On en déduit d’ici les identitées suivantes :434
Donc
chaque
relation dutype (7)
entraine les relation detype (8).
Onpeut
donc
partager
les 2(Q
-6)
relations(7)
en trois groupes ; dans lepremier
groupe tous les ft, v sont
nuls,
dans le second tousles Â.,
v et dans le troi- sième tousles Â.,
y.§
4. Soient2a, 2fl, 2y,
les rangs des formes extérieuresquadratiques
Comme l’on sait bien dans ce cas on
peut
écrireAllors les relation linéaires du
premier
groupe de formules dutype (8)
sonten nombre de
o-6-2a,
celles du second groupe en nombreenfin dans le troisième groupe il y a p - 6 -
2y
relationindépendantes.
On a donc
ou encore
d’où il résulte que les nouvelles formes
x’, X", x"’
constituent unsystème de e
- 6 formesindépendantes.
Faisons encore les transformations suivantes
En introduisant ces formules dans les
expressions (5)
on obtientEnfin en faisant encore
quelques
transformationsévidentes,
on obtient lesformules définitives
où évidémment
les ù
etles X
ne sontplus
les mêmes que dans les formulesprécédentes.
Ici lesw,
x, n, constituent unsystème de (o expressions
indé-pendantes.
§
5. Passons maintenant au calcul des caractères dusystème (S)
dontla fermeture est donnée par les formules
(9).
Nous pouvons supposer, sans affecter lagénéralitée
queLe lieu des éléments
intégraux
en involution avec un élément linéaireintégral générique Et
est l’élémentpolaire
dont leséquations peuvent
être
supposées (voir § 2)
Les conditions d’involution de deux éléments de sont fournies par les trois
expressions
Si h
=1,
le lieu des éléments deHe-3
en involution avec un élément linéai-re arbitraire de est un élément à p - 5 dimensions et l’on a donc
Si au
contraire h > 1,
ce lieu està é -
6 dimensions cequi
donne436
En continuant de
proche
enproche
on obtientet la formule donne ici
c’est-à-dire
Donc,
si unsystème
de Pfaff(S)
admettant leshypothèses a), b)
etc)
a comme fermeture un
système
de la forme(5)
la différence entre le nombre des variables et le nombre deséquations
de(S)
estégal
au double dela dimension de
l’intégrale générale.
La
réciproque
est aussivraie,
car,si p
=2p,
l’élémentpolaire He-3
admet un élément
caractéristique
àdimensions au moins et le
système
est doncsystatique.
§
6. On voit donc que, au moins pour lessystèmes (S) qui
satisfontaux
hypothèses a), b),
etayant
la fermeture donnée par les formules(5),
la
généralisation
de la notion desystème systatique
est consistente. Il sepose allors un
problème
que ce travail n’a pas résolu :Quels
sont tous lessystèmes
de Pfaff decaractère s1 =
3systatiques qui jouissent
aussi de lapropriété
que é =2p g
Pour les trouver il faudrait connaitre une metodede
réduction simultanée de trois formesquadratiques
extérieures en six va-riables
indépendantes (système
auquel
se réduit la fermeture(3)
si on y faitXi
= ... = =0),
réduction de nature àsimplifier
ces formes.BIBLIOGRAPHIE
1. CARTAN E., Sur l’intégration de certains systèmes de Pfaff de caractère deux. Bull. Soc.
Math. France T. 28 (1901) p. 233-302.
2. W. SLEBODZINSKI., Formes extérieures et leurs applications. Vol. II Warszawa 1963.
3. I. MOISINI., Sur les systèmes de Pfaff de caractère trois dont le système dérivé a moins de
8 2014 3 équations. Analele
stiintifice
aleUniversitatii
«Al. I. Cuza » dinIasi
T.XIV (1968) p. 37-44.
4. I. MOISINI., 0