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En réalisant la moitié de la croissance économique mondiale, la Chine et les pays émergents bouleversent les équilibres mondiaux

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Academic year: 2022

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1 A. Les espaces de productions dans le monde, une diversité́ croissante

1) L’espace productif mondial en recomposition 1.1) Toujours plus de richesses et d’inégalités 1.2) Vers de nouveaux espaces de production

1.3) Une division internationale du travail (DIT) complexe 2) Les FTN, acteurs majeurs de la recomposition

2.1) La puissance des firmes transnationales 2.2) La nouveauté : les FTN des pays émergents 2.3) De puissants réseaux productifs internationaux 3) La révolution numérique, impact et enjeux

3.1) La numérisation bouleverse les systèmes productifs 3.2) L’essor des réseaux et des nouveaux services 3.3) De nouveaux enjeux économiques et géopolitiques

Études de cas

Les espaces des industries aéronautiques et aérospatiale européennes : une production en réseau Les investissements chinois en Afrique : la recomposition des acteurs et espaces de la production aux échelles régionales et mondiale

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Thème 2 : Une diversification des espaces et des acteurs de la production Introduction

Les progrès des transports et l’introduction des nouvelles technologies de l’information et de la

communication (NTIC) sont à l’origine de profondes mutations dans l’organisation et la localisation des espaces productifs à l’échelle mondiale. Ces espaces productifs se spécialisent et se diversifient pour être plus efficaces. Les firmes transnationales (FTN) au cœur de vastes réseaux organisés par des flux sans cesse croissants, mettant les espaces en compétition, poussent les acteurs publics à renforcer

l’attractivité de leur territoire. Les métropoles et les grandes façades maritimes sont au cœur des recompositions spatiales de l’espace productif mondial.

A. Les espaces de productions dans le monde, une diversité́ croissante Pages 94-135

Photo p93 « Entrepôt d’Amazon à Peterborough au Royaume-Uni » Vocabulaire et notions

Attractivité BAXT

Chaîne de valeur ajoutée Data centers

Délocalisations DIT

Espace productif FTN

GAFAM IDE

Mondialisation ONG

Pays développé Pays émergent

Pays en développement Périphérie intégrée

Production à haute valeur ajoutée Production en « juste à temps »

Réseau SWIFT Révolution numérique

Sous-traitant Système productif

Tertiarisation de l’économie Problématiques

Comment l’espace productif mondial se recompose-t-il ? Quel est le rôle des firmes transnationales ?

Quel est l’impact de la révolution numérique ?

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3 1) L’espace productif mondial en recomposition

Photo « Airbus A320 Néo »

Étude de cas p96-99 « L’industrie aéronautique et spatiale européenne » 1.1) Toujours plus de richesses et d’inégalités

Graphique 1 p115 « Les 5 premiers exportateurs de produits manufacturés en 2016 »

En 25 ans, le PIB annuel mondial a doublé pour atteindre 79 800 milliards de dollars. En réalisant la moitié de la croissance économique mondiale, la Chine et les pays émergents bouleversent les équilibres

mondiaux. Pourtant, le système productif mondial demeure très polarisé : le G20 réalise 90 % du PIB et 85 % du commerce mondial.

L’espace mondial connaît une augmentation des inégalités et de vives tensions, malgré l’essor de nouvelles couches moyennes salariées (900 millions de personnes, 19 % de la population mondiale).

Géographiquement, 78 % de la richesse financière et immobilière demeure polarisée par les Nord.

Socialement, alors qu’1 % de la population mondiale dispose de 46 % de la richesse mondiale (8 % : 86 %), 73 % doit se contenter de seulement 2,4 %.

1.2) Vers de nouveaux espaces de production

Photo « Le siège social d’Apple à Cupertino, Californie »

La recherche et la mobilisation de nouvelles ressources naturelles et humaines deviennent systématiques pour répondre aux besoins des révolutions technologiques ou pour bénéficier de coûts de production plus avantageux. Elles se traduisent par l’intégration de nouveaux espaces productifs restés longtemps marginaux (Amazonie, hautes latitudes glacées, déserts), voire inaccessibles (grands fonds marins) ou à l’écart des circuits mondiaux de la production.

De nombreux acteurs et territoires cherchent à se différencier face à la production de masse de biens et de services toujours plus importante. Ils jouent la carte de la nouveauté (fruits, légumes tropicaux) ou des labels de qualité, et mobilisent des traditions culturelles et artisanales. Ils s’appuient souvent sur des PME et parfois sur des ONG.

L’innovation constitue aujourd’hui un facteur clé des évolutions des espaces productifs. Des espaces spécialisés apparaissent ou se renforcent (Bangalore en Inde, Silicon Wadi en Israël…). La Silicon Valley, en Californie, se recompose de l’informatique-électronique vers l’internet et ses services ou vers

l’intelligence artificielle.

1.3) Une division internationale du travail (DIT) complexe

Carte 3 p113 « Des espaces de production industrielle de plus en plus différenciés »

Les centres dominants gardent un rôle majeur dans la division internationale du travail. Seulement cinq États polarisent 70 % de la recherche et dix États 70 % de la production industrielle mondiale (20 États : 83 %). En 30 ans, seule la Chine émerge comme une nouvelle puissance économique de premier plan.

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Dessin « La Chinafrique »

Etude de cas p104-105 « Chine et Afrique : les investissements chinois en Afrique »

Les périphéries intégrées, mais dominées, regroupent les fournisseurs de matières premières agricoles, minérales et énergétiques dépendant de la variabilité des cours mondiaux. On trouve aussi les pays- ateliers valorisant une main-d’œuvre à bon marché pour les segments déqualifiés de I ‘industrie et des services (textile, électronique grand public).

Les « marges évitées » regroupent soit les pays n’ayant rien à offrir, soit les États ravagés par l’instabilité politique, les crises et les guerres (Soudan, Congo, Centrafrique…).

2) Les FTN, acteurs majeurs de la recomposition Texte 1 p122 « Tata, une firme multinationale » Dossier p122-123 « Tata, une firme multinationale » 2.1) La puissance des firmes transnationales

Carte 4 p123 « Les implantations du groupe Tata à travers le monde »

Les firmes transnationales (FTN) sont les principaux agents de la mondialisation. En vingt ans, leur stock d’investissements directs à l’étranger (lDE) a été multiplié par 7. Elles réalisent les deux tiers du

commerce mondial, plus du quart du PIB mondial, et emploient plus de 80 millions de salariés dans le monde.

Les FTN gardent un solide ancrage national pour les fonctions les plus stratégiques (sièges sociaux, recherche, production à haute valeur ajoutée). Elles s’appuient sur l’aide géoéconomique et géopolitique que leur apporte systématiquement leur État et territoire d’origine.

Les FTN disposent d’un pouvoir d’influence considérable à toutes les échelles. Elles s’appuient sur de nombreux organismes et lieux de rencontre (World Economic Forum de Davos…), mais doivent de plus en plus compter avec les résistances de certaines ONG et de syndicats.

2.2) La nouveauté : les FTN des pays émergents

Graphique 1 p121 « Les 10 plus grandes entreprises du monde par chiffre d’affaires en 2016 »

L’essor des Sud est la grande nouveauté des dernières décennies. Les grands pays émergents (Chine, Inde, Russie, Brésil) et les puissances régionales (golfe Persique…) contrôlent dorénavant 123 des 500 premières FTN du monde, contre 377 pour les grands pays développés [doc. 4]. Elles réalisent une part croissante des IDE des pays en développement.

Ces FTN bouleversent les rapports de force mondiaux. Dans de nombreux secteurs (mines, énergie, agriculture, électronique, transports maritimes et aérien, finance, commerce…), ces nouveaux acteurs partent à la conquête du monde

Ces nouvelles rivalités expliquent la montée des tensions géoéconomiques et géopolitiques avec les pays occidentaux (États-Unis et Chine) et la paralysie de nombreux organismes internationaux (FMI, Banque mondiale, OMC…) régulant la mondialisation contemporaine.

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5 2.3) De puissants réseaux productifs internationaux

Schéma 1 p153 « Les facteurs de localisation des espaces industriels »

La puissance des FTN repose sur leur maîtrise de l’espace mondial à leur profit comme zone de

fourniture, de production ou de vente. Leurs localisations sont sélectives : seulement 10 États polarisent 63 % des IDE, et 30 États 88 %. Sauf pour des investissements ponctuels, les FTN estiment que la moitié de la planète est trop instable et risquée.

Les FTN réalisent des arbitrages territoriaux dans l’organisation et la répartition de leur appareil

productif (sièges, laboratoires, usines, entrepôts…). Elles tiennent compte de nombreux facteurs : risques géopolitiques, réglementations nationales et aides publiques, coûts salariaux, savoir-faire, cultures des consommateurs, résistances des États et des citoyens…

Les FTN mobilisent aussi un vaste réseau de fournisseurs et de sous-traitants. De l’amont vers l’aval, les processus de production organisent des chaînes de valeurs ajoutées de plus en plus complexes aux échelles locales, régionales, nationales et continentales. Ceci explique l’explosion des flux d’échanges matériels et immatériels, aux prix cependant de coûts énergétiques et environnementaux croissants.

3) La révolution numérique, impact et enjeux Photo « Data center de Facebook à Lulea en Suède » 3.1) La numérisation bouleverse les systèmes productifs

La numérisation entraîne une révolution numérique qui bouleverse les systèmes productifs

(informatisation, automatisation, robotisation…). Toutes les fonctions sont concernées : direction-gestion, conception, production, logistique-transport et commerce. De nouveaux systèmes (internet), de

nouveaux produits (objet connecté, 5G), de nouvelles logiques (production en « juste à temps ») et de nouveaux services apparaissent.

L’expansion des télécommunications a un impact majeur sur l’organisation géographique des systèmes productifs. La baisse des coûts, la rapidité et la sécurité des transferts permettent d’interconnecter en temps réel l’ensemble des réseaux productifs de la planète, même les plus lointains. Entre 2010 et 2018, les flux internet des entreprises ont été multipliés par 6,7 et ils devraient encore doubler d’ici 2025.

3.2) L’essor des réseaux et des nouveaux services

Carte « Réseaux de câbles de télécommunication sous-marins »

La révolution numérique repose sur l’essor des réseaux. Ainsi, 360 câbles sous-marins intercontinentaux en fibre optique tissent un réseau de 1,2 million de km. Celui-ci relie 1 000 stations d’interconnexion par lesquelles transitent 90 % des échanges d’informations dans le monde. Dans la finance, le réseau SWIFT interconnecte plus de 11 000 institutions et banques dans 208 États, et véhicule 7 milliards d’ordres de transferts de fonds par an portant sur des milliards de milliards de dollars.

La révolution numérique offre aux entreprises de nouveaux services. Grâce aux satellites, les

déplacements des avions, des navires, des poids-lourds ou des conteneurs peuvent être suivis en temps réel à la surface du globe. Dans les services informatiques, les délocalisations des centres d’appel vers les pays à bas salaires s’accentuent (Inde, Maroc, Madagascar). Enfin, 4 500 data centers, présents dans 122 pays, stockent les données des firmes qui louent les services d’Amazon/AWS, Microsoft, Google, Apple, Facebook, Alibaba ou eBay.

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3.3) De nouveaux enjeux économiques et géopolitiques Tableau p121 « GAFA et BATX »

Ce secteur est l’objet d’une féroce bataille juridique, technologique, industrielle et commerciale entre États, dans laquelle la recherche et l’innovation sont au cœur des enjeux. Soutenus par Washington, les « GAFAM » étendent leur pouvoir d’influence mondiale à des nouveaux secteurs économiques (culture, audiovisuel et médias, santé, transports, commerce en ligne…). Enfin, la multiplication spectaculaire des opérations de cybercriminalité (fraudes, détournements, demande de rançons…) rappelle la fragilité de ces réseaux.

La volonté hégémonique des États-Unis est aujourd’hui en débat. Ses agences de renseignement (NSA – National Security Agency, CIA et FBI) sont mises en cause pour leurs activités d’espionnage des États et des firmes sur les réseaux numériques mondiaux. De même, de nombreux États européens, ainsi que la Chine (qui fait la promotion de ses propres entreprises numériques, les BAXT), le Brésil ou la Russie, demandent à ce que la régulation d’internet soit confiée à une nouvelle organisation de l’ONU.

Conclusion Carte mentale p171

Révisions p168-171 Exercices bac p130-135

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