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Editorial, septembre 2004

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S w i s s - N O S O

I n f e c t i o n s n o s o c o m i a l e s e t h y g i è n e h o s p i t a l i è r e : a s p e c t s a c t u e l s

Volume 11 N°3, 2004

Editorial

L’édito du premier numéro du volume 11 esquissait le parcours de Swiss-NOSO durant les dix premières années de son existence. Il mentionnait également la nouvelle coordination rédactionnelle entourée d’une équipe renouvelée, prête à affronter la prochaine décennie.

Il serait incomplet de tourner cette page d’histoire – une tranche de vie à l’échelle humaine – sans remercier à son tour le past-president pour son infatigable persévérance, sa conduite stimu-lante et sa grande rigueur scientifique. Fondateur, rédacteur, relecteur, traducteur, correcteur, éditeur, Patrick Francioli a fait tous les métiers de cette publication, sans compter ses heures.

Il me paraît opportun de rappeler ici l’idée fondatrice de Swiss-NOSO. L’Office fédéral de la santé publique a fait appel à P. Francioli en 1994 pour rédiger une sorte de manuel technique qui fixerait une fois pour toutes le bon usage des désinfectants … Ce livre de recettes n’a jamais vu le jour ; sans hésiter longtemps, P. Francioli a proposé une publication dynamique, accessible à tous, mais qui fonderait les gestes et les attitudes quotidiens de la prévention sur les acquis présents et à venir de la recherche scientifique. Ainsi naquirent le Groupe de travail et le bulletin Swiss-NOSO.

Auteur de ce mandat, l’Office fédéral de la santé publique aimerait chaleureusement remercier ici le comité fondateur de Swiss-NOSO et ceux qui l’ont rejoint. La plupart portent des responsabilités professorales et de direction dans les grands établissements hospitaliers de Suisse et leur notoriété dépasse nos frontières. Leur enthousiasme à ce travail de milice est intact. Pour peu que les pouvoirs publics leur en accordent les moyens nécessaires, ils réalisent un modèle de l’expertise de pointe mise au service de la santé publique.

Et maintenant ? La place que prennent les maladies nosocomiales dans le fardeau des infections en général a largement dépassé le domaine descriptif. Les enquêtes de prévalence successives et les études d’intervention se combinent étroitement pour mesurer « l’état de santé » de nos établissements hospitaliers. Non pas que les infections nosocomiales en soient les seuls indicateurs, mais si celles-ci doivent être prises en compte – et elle le doivent ! – alors l’expérience unique de Swiss-NOSO et son autorité en la matière en font l’autorité professionnelle toute désignée pour exercer ce leadership dans le système d’assurance qualité.

Pierre-Alain Raeber, OFSP, Berne

Introduction

Le virus respiratoire syncytial (RSV) est l’une des causes les plus fréquentes d’infection respiratoire aiguë chez le petit enfant (Hall CB. N Engl J Med 2001; 344:1919). Le tableau clinique peut être celui d’une atteinte des voies respiratoires supérieures avec rhinite simple, sinusite, conjonctivite ou pharyngite, ou une atteinte des voies respiratoires inférieures avec bronchiolite et broncho-pneumonie. Les réinfections sont fréquentes, mais ra-rement diagnostiquées chez l’adulte en bonne santé, car peu symptomatiques. La morbidité et la mortalité sont augmentées chez les nouveau-nés, les patients débilités ou présentant des maladies cardio-pulmonaires chroniques ou encore une dysfonction immunitaire (Falsey AR, Walsh EE. Clin Microbiol Rev 2000; 13:371). Les patients avec transplantation de cellules souches allogéniques, ainsi que les transplantés pulmonaires présentent un risque particulier du fait que les cellules infectées par le RSV entrent en contact avec des cellules effectrices dans le cadre d’une constellation allogénique (Hirsch HH. Ther Umsch 2003; 60:641). La létalité d’une maladie à RSV chez ces patients varie de 20 à plus de 80 %, et est comparable aux infections fongiques invasives (Ljungman P et al. Bone Marrow Trans-plant 2001; 28:479, Harrington RD et al. J Infect Dis 1992; 165:987). Des études épidémiologiques ont montré que les infections nosocomiales à RSV sont observées durant l’activité saison-nière de l’infection au sein de la communauté, et qu’elles sont transmises à l’hôpital par les patients, le personnel médical et les visiteurs. Les infections nosocomiales à RSV constituent un problème important de traitement et de prévention dans les uni-tés abritant des nouveau-nés et des patients transplanuni-tés. Des recommandations pour la pédiatrie ont déjà été publiées dans NOSO en 1998 (Mühlemann K, Vaudaux L. Bull Swiss-NOSO 1998;5). Chez les adultes avec transplantation de cellules souches allogéniques, les infections à RSV sont actuellement diagnostiquées plus fréquemment, et engendrent de nombreu-ses questions quant à l’adéquation des mesures touchant à la prévention, au diagnostic et au traitement.

Virus

Le RSV appartient à la famille des Paramyxoviridae qui com-prend également les virus de la rougeole et des oreillons, ainsi que les virus Parainfluenza et le Metapneumovirus humain (Hall CB. N Engl J Med 2001; 344:1919, Falsey AR, Walsh EE.

Infection à virus respiratoire

syncytial (RSV) : mesures chez

les patients immunocompromis

Hans Hirsch et Andreas Widmer, Bâle, Patrick Francioli, Lausanne

Autres articles

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Clin Microbiol Rev 2000; 13:371). Les virions du RSV sont des particules pleiomorphes entourées d’une double membrane lipi-dique (150 à 300 nm). Le génome est constitué par du RNA simple brin non segmenté comprenant env. 15’000 nucléotides qui codent pour 10 protéines structurelles et 2 protéines non structurelles. Dans l’enveloppe lipidique externe, on retrouve les glycoprotéines virales qui déterminent l’adsorption (protéine G) et la fusion (protéine F) avec les cellules de l’épithélium respira-toire. Les deux principaux groupes A et B de RSV sont détermi-nés par des différences dans la protéine G. Le Pavilizumab, un anticorps monoclonal humanisé IgG1, est dirigé contre la pro-téine F qui est plus stable. La ribavirine, un analogue de la guanosine, inhibe la polymérase virale et donc la réplication du RSV in vitro et in vivo. Les mécanismes d’action exacts ne sont pourtant pas complètement élucidés.

Infection RSV et transmission

Les infections à RSV sont répandues dans le monde entier mais surviennent de manière prépondérante durant la saison froide et pluvieuse (essentiellement de novembre à mai dans l’hémisphère nord). Les RSV A et B, ainsi que des sous-types, peuvent circuler simultanément. La transmission a lieu lors de contact étroit. Elle se fait par (auto-) inoculation des muqueuses de l’œil, du nez ou de la bouche par des sécrétions infectieuses véhiculées par contact direct (mains, objets contaminés). La persistance de l’infectiosité du virus sur une surface varie avec le temps, la concentration virale et le type de surface. Par exem-ple, elle est de 30 min sur un mouchoir, de moins de 30 min sur les mains, mais peut durer jusqu’à 6 heures sur des surfaces telles que des gants ou un stéthoscope (Falsey AR, Walsh EE. Clin Microbiol Rev 2000; 13:371). Les enfants sont la source d’infec-tion la plus fréquente, elle-même contractée à la garderie ou à l’école. Le taux d’attaque dans une famille oscille entre 30 et 70 %, et seuls 10 à 40 % des individus présentent de légers symptô-mes. Le temps d’incubation varie de 2 à 8 jours. L’excrétion du virus dure environ 6 jours chez l’enfant et 2 jours chez l’adulte. Cette excrétion peut durer jusqu’à 3 à 6 semaines et être accom-pagnée de concentration de virus beaucoup plus élevée chez les nouveau-nés, les petits enfants et les patients immunocompromis, comme par exemple, les receveurs de cellules souches allogéniques ou les transplantés pulmonaires. Après la contami-nation initiale des voies respiratoires supérieures, l’infection à RSV se propage localement de cellule en cellule et gagne les voies respiratoires inférieures dans 20 à 50 % des cas. Les infections à RSV se distinguent de la grippe par la présence d’un état subfébrile, et d'une maladie souvent plus prolongée (en moyenne 10 jours) avec fréquemment une sinusite ou une otite associées. Ce sont à la fois l’immunité cellulaire et humorale qui permettent de contrôler l’infection et de protéger contre les réinfections. Toutefois cette immunité est limitée, aussi bien dans sa durée que dans sa spécificité, ce qui explique les réinfections. Ceci peut également conduire à des réactions immunopathologiques sévères. Chez les receveurs de cellules souches allogéniques, l’incidence d’infection à RSV varie selon les centres, et oscille entre 3 et 17 %. Les infections qui survien-nent dans les 2 premiers mois suivant l’infusion de cellules souches et qui s’accompagnent d’une lymphopénie ou d’une pneumonie sont parfois associées à des évolutions fatales.

Maladie à RSV

Une maladie à RSV des voies respiratoires supérieures est définie par des symptômes respiratoires supérieurs (nez,

pha-rynx) avec mise en évidence de RSV dans les sécrétions (Ljungman P et al. Bone Marrow Transplant 2001;28:479). Une maladie à RSV des voies respiratoires inférieures est définie par l’associa-tion d’une hypoxie ou d’infiltrats pulmonaires, avec mise en évidence de RSV dans les sécrétions respiratoires, que celles-ci soient nasopharyngées, trachéales ou qu’elles proviennent d’une expectoration ou d’un lavage broncho-alvéolaire, après exclu-sion d’un autre pathogène significatif (Ljungman P et al. Bone Marrow Transplant 2001;28:479).

Diagnostic

Le RSV peut être mis en évidence par culture, recherche d’an-tigène ou PCR en temps réel (RT-PCR). La sensibilité et la spéci-ficité dépendent du laboratoire, du type de test, du matériel analysé et du patient (Falsey AR, Walsh EE. Clin Microbiol Rev 2000; 13:371). En principe, les sécrétions doivent être obtenues à partir du site dans lequel prédominent les manifestations clini-ques. Pour les infections respiratoires supérieures, il s’agit sur-tout de l’aspiration ou du lavage naso-pharyngé, alors que pour les infections respiratoires inférieures, on enverra pour analyse les sécrétions trachéales, les expectorations (éventuellement in-duites), ou un lavage bronchoalvéolaire. La mise en évidence directe d’antigène RSV dans les sécrétions naso-pharyngées est de haute sensibilité et spécificité (80 à 90 %) chez le petit enfant, mais est moindre chez l’adulte (< 40 %), liée à la présence de titres de virus moins élevés (Englund JA et al. J Clin Microbiol 1996;34:1649). La mise en évidence d’antigène RSV requiert moins d’une heure et permet ainsi d’introduire rapidement des mesures si le cas s’avère positif. Chez l’adulte, environ 10 % des tests sont faussement positifs, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas confir-més par culture ou par RT-PCR. Par conséquent, on ne débutera pas un traitement de Pavilizumab (Synagis®), très coûteux, sans un test positif par RT-PCR ou par culture. Lorsque l’on procède à un isolement du virus par culture, on peut combiner cette culture avec une détermination d’antigène après 2 à 5 jours. Cette méthode a une sensibilité de 60 à 90 % avec une spécificité élevée (> 95 %). La mise en culture du virus doit se faire moins de 4 heures après le prélèvement, car l’infectiosité diminue rapide-ment. Le virus est inactivé par le froid. La culture permet le diagnostic différentiel avec d’autres virus importants, tels Parainfluenza, Influenza, Adenovirus, ce qui est particulièrement important chez les patients greffés. L’examen par RT-PCR a une haute sensibilité et spécificité, il représente donc une alternative importante, ou tout au moins un complément à la culture ou à la recherche d’antigènes. L’examen par RT-PCR est toutefois plus coûteux (Tableau 1). La mise en évidence d’anticorps joue un rôle beaucoup moins important au vu de son caractère rétros-pectif, de la nécessité d’obtenir des séras de la phase aiguë et de la phase convalescente, ainsi que de la sensibilité diminuée en cas de dysfonction immunitaire. La sérologie peut être utilisée pour des investigations épidémiologiques parmi des popula-tions de personnes immunocompétentes. Les données nant la sensibilité et la spécificité des différents tests ne concer-nent cependant que les enfants, car des études comparant les différentes approches diagnostiques chez les patients adultes manquent (Tableau 1).

Prophylaxie et traitement

Chez les patients avec transplantation de cellules souches allogéniques, une prophylaxie peut être envisagée par adminis-tration intraveineuse d’immunoglobulines (500 mg/kg), d’immu-noglobulines hyper-immunes pour le RSV (700 mg/kg) et/ou par

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le Pavilizumab intramusculaire ou intraveineux (15 mg/kg). Il n’existe pas d’étude détaillée concernant la durée ou la fré-quence d’administration. L’efficacité réduite et les coûts très élevés sont des limitations très importantes pour l’administra-tion de ces préparal’administra-tions. Il n’existe actuellement pas d’immuni-sation active ou de traitement spécifique contre le RSV. Aux Etats-Unis, la ribavirine est utilisée en aérosol pour le traitement d’enfants hospitalisés. Elle est administrée pendant 2 à 5 jours, plus longtemps si une immunodéficience est associée (20 mg/ml d’eau stérile, administrés pendant 12 à 20 h/j, ou 60 mg/ml pen-dant 2 h/j). Les femmes enceintes ne doivent pas participer à ces soins en raison de l’effet tératogène observé chez les rongeurs. Une bonne aération de la chambre doit être assurée. Chez les patients immunocompromis, par exemple les receveurs de cellu-les souches allogénique, la ribavirine peut être administrée éga-lement par voie orale ou intraveineuse (Ljungman P et al. Bone Marrow Transplant 2001; 28:479, Chakrabarti S, et al. Bone Marrow Transplant 2001; 28:759). Certains modes d’administra-tion sont intéressants pour la prise en charge ambulatoire des patients. Il n’existe cependant pas d’études comparatives entre les différents modes d’administration. Des études rétrospecti-ves suggèrent que l’administration précoce d’immunoglobuli-nes et de ribavirine pour les infections à RSV des voies respira-toires supérieures diminue le risque d’extension aux voies respi-ratoires inférieures, et donc la morbidité et la mortalité. Ces observations constituent aussi une base rationnelle pour l’admi-nistration (très sélective pour des raisons de coûts) des anti-corps monoclonaux Pavilizumab chez des patients avec immunosuppression sévère (Ljungman P et al. Bone Marrow Transplant 2001;28:479, Banna GL et al. Scand J Infect Dis 2004; 36:155, Boeckh M et al. J Infect Dis 2001; 184:350).

Mesures de prévention pour le RSV

Comme déjà mentionné, la transmission se fait par des sécré-tions infectées lors de contacts directs, et ce sont les muqueuses nasales et conjonctivales qui constituent les portes d’entrée. Même si des examens par PCR permettent de détecter le RSV dans l’air jusqu’à une distance de 8 m du patient (avec une fréquence de résultats positifs qui diminue fortement lorsque l’on s’éloigne de celui-ci), la transmission se fait surtout par l’intermédiaire d’objets contaminés, principalement des mains (Aintablian N et al. Infect Control Hosp Epidemiol 1998; 19:918). Ainsi, bien que l’agent infectieux se trouve dans des gouttelet-tes, la transmission a lieu par contact. En cela, le RSV diffère quelque peu de la grippe. Les patients présentant des infections à RSV doivent être isolés des autres patients pendant 7 jours au minimum après le début des symptômes cliniques. Ils peuvent cependant être cohortés (Tablan OC et al. MMWR Recomm Rep 2004; 53:1). Lors d’infections chez des patients sévèrement immunocompromis, il peut être indiqué de procéder à une recher-che d’antigène avant de lever l’isolement. La blouse et les gants protègent de la transmission. Les mains devront être désinfec-tées après le retrait des gants : le RSV se trouvant sur les gants peut contaminer les mains lors du retrait de ceux-ci (Tablan OC et al. MMWR Recomm Rep 2004; 53:1). Des lunettes de protection, telles que recommandées par la SUVA, peuvent diminuer la contamination accidentelle des conjonctives par auto-inocula-tion (mains contaminées). La possibilité d’une transmission par l’intermédiaire d’objets ou de surfaces justifie une désinfection rigoureuse de l’environnement immédiat du patient (Raad I et al Am J Med 1997; 102:48). Chez les patients en isolement de contact, les objets et appareils doivent être destinés au patient et désinfectés avant d’être sortis de la chambre. Le personnel et les

visiteurs doivent connaître les mesures d’hygiène et de protec-tion. Les patients présentant des symptômes cliniques d’infec-tion des voies respiratoires ne doivent, autant que possible, pas entrer en contact avec les patients immunocompromis. Durant les mois d’hiver, les enfants sont fréquemment infectés. De ce fait, il faut si possible éviter les visites d’enfants pendant les périodes d’immunosuppression sévère, c’est-à-dire avant et im-médiatement après une transplantation. Les enfants devraient s’annoncer au personnel avant de rendre visite à un patient transplanté, de façon que les cas potentiellement infectés puis-sent être détectés avant la visite. Les patients sévèrement immunocompromis ambulatoires devraient également éviter tout contact avec des personnes présentant des symptômes respira-toires. Ceci est également valable pour les proches, en particulier les enfants, ce qui peut créer des situations difficiles au plan psychosocial. Compte tenu de cette situation, il peut être utile de pratiquer un test de recherche d’antigènes RSV pour évaluer le risque de transmission. Ce test est certes moins sensible qu’une PCR ou une culture, mais il peut être obtenu rapidement et est relativement simple et peu coûteux. Des tests faussement néga-tifs sont observés en particulier lorsque la charge virale, et donc l’infectiosité, sont faibles. De telles mesures se justifient dans l’entourage de patients sévèrement immunosupprimés en raison de la létalité élevée de la maladie à RSV. Par conséquent, il est primordial d’avoir un haut degré de suspicion et de poser un diagnostic rapide pour mettre en place des mesures préventives. Une chimioprophylaxie des contacts n’entre pas en ligne de compte.

Mesures chez les patients sévèrement

immunocompromis, en particulier les

receveurs de cellules souches allogéniques.

En cas de symptômes respiratoires :

- Isolement de contact : le personnel porte des gants à usage unique, des lunettes et une blouse (Tableau 2) (Raad I et al Am J Med 1997; 102:48).

- Tests diagnostiques seulement chez les patients symptoma-tiques, à partir de spécimens récoltés sur le site présumé de l’infection :

- Frottis, aspiration ou lavage nasopharyngé, expectoration, lavage broncho-alvéolaire. Ces spécimens seront placés dans un milieu de transport pour virus.

l e i r é t a M Antigène Culture RT-PCR é g n y r a h p -o s a n s i t t o r F 1 10-50% 30-70% 80-90% é g n y r a h p -o s a n t a r i p s A 1 15-60% 40-80% 90-100% é g n y r a h p -o s a n e g a v a L 1 15-70% 50-90% 95% ) n o n u o e t i u d n i ( n o i t a r o t c e p x E 1 70% 85% 90-100% , e r i a l o é v l a -o h c n o r b e g a v a L e l a é h c a r t n o i t é r c é S 1 70-90% 90% 95-100% i a l é D <1h 3-5j. 0.5-2j. ) F H C n e ( t û o C 40 80 200

Tableau 1 : Diagnostic de l’infection à RSV chez les patients adultes immunocompromis; spécimens obtenus à partir du site présumé d’infection

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- si la détection directe du RSV est positive, pas de test diagnostic supplémentaire.

- si la mise en évidence directe de RSV est négative, faire une RT-PCR ou une culture virale.

- Une prophylaxie après une exposition, qu’elle soit modérée ou importante, n’est pas indiquée chez des patients asymp-tomatiques avec immunosuppression légère. Chez les pa-tients asymptomatiques, mais présentant une immunosuppression sévère et qui ont été soumis à une exposition modérée, il faut envisager l’administration d’im-munoglobulines. En revanche, chez les patients asympto-matiques avec immunosuppression sévère et risque d’expo-sition élevé (défini par un séjour de > 1 h dans la même chambre qu’un patient présentant une maladie à RSV, que ce soit à l’hôpital ou à la maison), l’administration combinée d’immunoglobulines et de ribavirine est à envisager pen-dant 10 jours. Les contacts ultérieurs avec la personne source (par exemple, un enfant malade à la maison) doivent être évités. En cas de contacts répétés ou prolongés, on poursuivra la durée de la prophylaxie pendant toute la pé-riode où le contact est symptomatique.

- Un traitement précoce des infections respiratoires hautes à RSV, documentées par culture ou RT-PCR, est indiqué chez les patients transplantés, même en cas d’immunosuppression modérée. Le traitement consiste en une administration d’immunoglobulines i.v. en dose uni-que, à répéter chaque semaine pendant 3 semaines en cas de persistance des symptômes. Si le patient est sévèrement immunocompromis (transplantation de cellules souches allogéniques < 6 mois, greffe avec déplétion en cellule-T, status après traitement par Campath, ATG, OKT3, Rituximab, traitement immunosuppresseur d’une réaction greffe contre hôte, lymphopénie sévère ou leucopénie sévère (< 2’000/ml) ou hypogammaglobulinémie), on recourra à une

combinai-son d’immunoglobulines i.v. administrée 1 à 3 x/semaine, de ribavirine et de Pavilizumab en dose unique (Tableau 3). En raison des coûts élevés du Pavilizumab, un diagnostic éta-bli par la mise en évidence d’antigènes devra être confirmé au moyen d’une 2ème méthode, par exemple RT-PCR. - En cas d’infection à RSV des voies respiratoires inférieures,

un traitement est indiqué quel que soit le degré d’immunosuppression. Il consiste en une combinaison de ribavirine et d’immunoglobulines. Dans ce cas, l’adminis-tration de Pavilizumab est vraisemblablement peu efficace et ne devrait être envisagée que dans des cas particuliers. - Préparation et administration

- Immunoglobulines (par ex. Redimmun®)

- Administration i.v. à raison de 0.5 g/kg au moment du diagnostic. Administration répétée 1 à 3 x/sem. en cas d’immunosuppression élevée. En cas d’immunosuppres-sion modérée, administration 1 x toutes les 3 semaines jusqu’à résolution des symptômes (Tableau 3).

- Ribavirine (Rebatol®)

- Per os, à raison d’une dose maximale de 10 mg/kg toutes les 8 heures; commencer par 200 mg/8 h, si cette dose est bien supportée après 2 jours, augmenter à 400 mg toutes les 8 heures, puis 2 jours plus tard à 600 mg, à administrer jusqu’à ce que le patient soit asymptomatique.

- Par voie i.v., dose maximale 10 mg/kg de poids toutes les 8 heures; commencer par 200 mg toutes les 8 heures; aug-menter la dose à 400 après 2 jours, puis 600 mg toutes les 8 heures si la tolérance est bonne.

- Adaptation en cas d’insuffisance rénale (si la clairance à la créatinine est entre 30 et 50 ml/min, dose maximale de 200 mg toutes les 8 heures); pas d’administration si la clairance est inférieure à 30 ml/min. Cave : interactions médicamenteuses et effets secondaires, en particulier hé-molyse. En cas d’hémolyse, la ribavirine doit être réduite

A. Prophylaxie d’exposition

·

Eviter les contacts avec des personnes présentant des symptômes respiratoires, en particulier des enfants < 6 ans, surtout en hiver

·

Investigations des contacts suspects (enfants par exemple) par un test rapide

·

Information du personnel médical concernant les mesures à prendre en cas d’infections des voies respiratoires supérieures, éventuellement éviction (en collaboration avec le médecin du personnel)

B. Isolement de contact pour les patients immunosupprimés et infectés par le RSV

·

Gants à usage unique, avec Accepted Quality Level (AQL) < 4

·

Désinfection des mains après le retrait des gants

·

Lunettes approuvées par la SUVA avec protections oculaires latérales

·

Blouse à usage unique

·

Mouchoir à usage unique

·

Collecte de la literie et des déchets dans la chambre

·

Désinfection quotidienne des surfaces

·

Désinfection de la chambre après le départ du patient

C. Transport du patient malade dans l’hôpital (pour un examen radiologique par ex.)

·

Masque chirurgical

·

Blouse

·

Mouchoir à usage unique, avec sac à déchets

·

Flacon pour la désinfection des mains au lit du patient

(5)

ou interrompue, avec substitution par des concentrés érythrocytaires.

- Pavilizumab (Synagis®)

- Administration i.v. (15 mg/kg) après reconstitution dans 100 mg de NaCl 0.9 %, à administrer pendant 1 h. - Administration unique chez les patients à haut risque en

tant que traitement précoce d’une maladie à RSV des voies aériennes supérieures.

Résumé

L’ infection à RSV est un problème annuel récurrent qui s’ac-compagne d’une morbidité et d’une mortalité élevées chez les patients avec transplantation de cellules souches allogéniques ou transplantation pulmonaire. L’efficacité des mesures prophy-lactiques et thérapeutiques dépend grandement d’un degré de suspicion précoce permettant d’introduire des mesures diagnos-tiques, thérapeutiques et préventives ciblées. En raison de l’im-pact des mesures proposées, notamment sur le plan des coûts et de la tolérance, il est utile de les stratifier selon le risque de complications potentiel ou avéré pour un patient donné.

Références

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respiratory viral disease in the immunocompromised host. Am J Med 1997;102: 48. n o i s s e r p p u s -o n u m m i c e v a t n e i t a P e é r é d o m Patientavecimmuno-suppressionsévère* n o i t i s o p x E Indifférent Faible Elevée§ c i t s o n g a i D Seulementlorsdesymptômes: R C P t e e r u t l u c : s e m ô t p m y s e d s a c n e t n e m e l u e S G g I R C P , e r u t l u c , e n è g i t n a ' d e h c r e h c e r n o i t i t r a p é r , G g I ' d s e s s a l c -s u o s , l a t o t e r i a t y c o c u e l : s e m ô t p m y s e d s r o l t n e m e l u e S R C P , e r u t l u c , s e n è g i t n a ' d e h c r e h c e r n o i t i t r a p é r , G g I ' d s e s s a l c -s u o s , l a t o t G g I e r i a t y c o c u e l e i x a l y h p o r P Aucune Immunoglobuilnesi.v.(0.5g/kg)à r e r é d i s n o c . m e s / x 1 ) g k / g 5 . 0 ( . v . i s e n il u b o l g o n u m m I ) h 8 s e l s e t u o t g k g k / g m 0 1 ( e n i r i v a b i R e c o c é r p t n e m e t i a r T V S R e d e c n e d i v é n e e s i m s è r p a ( s e n n e i r é a s e i o v s e d n o i t c e f n i t e ) s e r u e i r é p u s 1 g k / g 5 . 0 ( . v . i s e n il u b o l g o n u m m I ) . m e s / x 8 s e l s e t u o t g k / g m 0 1 ( . o . p e n i r i v a b i r ) h . m e s / x 3 -1 ) g k / g 5 . 0 ( . v . i s e n il u b o l g o n u m m I à ' u q s u j ) . h 8 s e l s e t u o t g k / g m 0 1 ( . o . p e n i r i v a b i r s e m ô t p m y s s e d n o i t i r a p s i d e u q i n u n o i t c e j n i n e ) g k / g m 5 1 ( . v . i b a m u z il i v a P t n e m e t i a r T V S R u d e c n e d i v é n e e s i m s è r p a ( s e r i o t a r i p s e r s n o i t c e f n i t e ) s e r u e i r é f n i 1 g k / g m 5 . 0 ( . v . i s e n il u g o l g o n u m m I ) . m e s / x 8 s e l s e t u o t g k / g m 0 1 ( . o . p e n i r i v a b i r ) h . m e s / x 3 -1 ) g k / g 5 . 0 ( . v . i s e n il u b o l g o n u m m I ) . h 8 s e l s e t u o t g k / g m 0 1 ( . o . p e n i r i v a b i r à , e u q i n u n o i t c e j n i n e ) g k / g m 5 1 ( . v . i b a m u z il i v a P t n e m e l u e s l e n n o i t p e c x e e r t i t

Tableau 3 : Mesures après documentation d’une exposition ou d’une infection à RSV

§Définie comme un séjour de > 1 h dans la même chambre qu’un patient infecté (à l’hôpital ou à la maison)

*Défini comme une transplantation de cellules souches allogéniques datant < 6 mois, une greffe avec déplétion de cellules-T ou un status après Campath, Rituximab ou administration d’ATG ou traitement d’OKT3, ou réaction greffe contre hôte nécessitant un traitement immunosuppresseur ou lymphopénie ou leucopénie longue durée (< 2’000/uL) ou hypogammaglobulinémie.

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Swiss-NOSO : 10 ans d’existence !

Patrick Francioli, Lausanne, Kathrin Mühlemann, Berne

Historique

C’est sous l’impulsion de l’Office Fédéral de la Santé Publi-que (OFSP), Publi-que le groupe Swiss-NOSO s’est constitué et s’est officiellement réuni pour la première fois le 26 janvier 1994. La prévention et le contrôle des infections «hospitalières» n’en-traient pas véritablement dans les prérogatives de la Confédé-ration, mais l’Office Fédéral de la Santé Publique avait une compétence en matière de désinfectants : enregistrements, cours pour désinfecteurs, en vertu de l’ordonnance sur la désinfec-tion et la désinfestadésinfec-tion. A différents titres, plusieurs sociétés savantes, en particulier la Société Suisse d’Hygiène Hospita-lière, s’occupaient déjà de cette problématique mais plutôt que de produire des fiches techniques, il s’avérait nécessaire de donner une impulsion fédérale à l’information et à la formation dans ce domaine. La perception des infections hospitalières avait aussi évolué : on réalisait de plus en plus que les infec-tions dites «hospitalières» concernaient en fait toutes les struc-tures de soins, y compris les soins ambulatoires. D’où le terme plus général d’infections «nosocomiales» (du grec «nosos» / maladie et «komein» / accompagner) et en anglais de «health-care associated infections». On a aussi réalisé que ces infec-tions concernaient également tous les professionnels du do-maine de la santé, au premier rang desquels figurent les méde-cins et les infirmières. D’où l’idée d’une information large et régulière centrée sur ces professions, visant à accroître le ni-veau de connaissance et à proposer des attitudes pratiques mais basées sur des connaissances scientifiques pour mieux prévenir ou limiter ces complications. C’est également à cette époque que le souci de la «qualité» des soins a commencé à émerger en tant qu’entité en Suisse, et les expériences réalisées dans le domaine des infections nosocomiales au cours des décennies précédentes pouvaient servir de paradigme. Enfin, les infections nosocomiales concernent aussi le personnel lui-même, et la perception de ce risque s’est considérablement accentuée avec l’arrivée de l’infection HIV.

L’ensemble de ces réflexions a amené à la constitution de ce petit noyau d’experts qui s’est auto-baptisé Swiss-NOSO. De manière remarquable, pratiquement tous les membres fonda-teurs sont encore présents et, «last but not least», encore enthousiastes (Tableau 1) ! Progressivement le groupe s’est également enrichi de quelques nouvelles personnalités particu-lièrement compétentes et motivées, ce qui a permis de dévelop-per aussi d’autres activités (Tableau 2).

Bulletin Swiss-NOSO

L’activité première du groupe Swiss-NOSO est constituée par la rédaction du Bulletin trimestriel de 8 pages, rédigé dans les trois langues nationales, soutenu financièrement par l’Office Fédéral de la Santé Publique et édité à près de 20’000 exemplai-res ; sa distribution avec le Bulletin de l’Office lui assure une très large audience. Le Bulletin a aussi été soutenu d’emblée par la Société Suisse d’Hygiène Hospitalière, et plus récemment par la Société Suisse d’Infectiologie. En 1998, un site web a été créé pour garantir une meilleure diffusion. Les statistiques de consultations de ce site montrent l’intérêt qu’il suscite (Figure 1). Le nombre d’accès augmente régulièrement d’environ 30 % par année. Certains de ces accès sont de très courtes durées et relèvent plus du «zapping» que d’une véritable consultation,

mais 15% d’entre eux, soit plus de 20’000 par an, sont d’une durée supérieure à 5 min. ce qui suggère qu’il s’agit alors de véritables consultations. Le Bulletin de Swiss-NOSO est hé-bergé sur le serveur du CHUV, et c’est le site le plus visité de ce serveur, après la Home Page. Figure 1 indique les pays d’où proviennent les accès: la Suisse vient en tête avec 41 %, suivie par les grands voisins que sont la France, l’Italie et l’Allemagne mais également par d’autres pays où l’on parle l’une de nos langues nationales.

Les articles du Bulletin Swiss-NOSO sont rédigés pour l’es-sentiel par des membres du groupe. Parfois, il est également fait appel à des compétences extérieures. Dans tous les cas, les articles sont revus par l’ensemble du Comité de rédaction avec grande minutie. Il n’est pas rare que ces revues aboutissent à de multiples révisions profondes, car l’ensemble du Comité de ré-daction se sent investi de la responsabilité de leur contenu, même si ces articles sont signés par leurs auteurs. Ceci motive d’ailleurs la boutade de l’un de nos membres qui s’irrite parfois de tant de rigueur : «Il est plus facile de publier un article dans une grande revue américaine que dans Swiss-NOSO !». De fait, ce processus a parfois eu pour effet que des retards sont interve-nus dans certaines publications, ceci d’autant plus que le Co-mité en assure également la traduction.

Bien que n’ayant pas d’assise légale, les recommandations émises par le groupe Swiss-NOSO dans son Bulletin sont

sou-i n o c s a n r e B s o n E (TI) 1997 -r e k a b u o B m i r a K (OFSP) 2004 -il o i c n a r F k c i r t a P (VD) 1994 -r e r r u F b o k a J -s n a H (BE) 1995-1997 n n a m e l h ü M n i r h t a K (BE) 1997 -t e t t i P r e i d i D (GE) 1994 -r e b e a R n i a l A -e r r e i P (OFSP) 1994 -f e u R n a i t s i r h C (ZH) 1994 -x a S o g u H (GE) 2001 -t s i r g e i S s n a H (NE) 1994-2003 t e ll i o r T s a l o c i N (VS) 1998 -k c e b r e v O n a v n a J (BE) 1994-1995 r e m d i W s a e r d n A (BS) 1994

-Tableau 1: Membres de Swiss-NOSO 1994 – 2004

l e i r t s e m i r t n i t e ll u B Swiss-NOSO n e il a t i , d n a m e ll a , s i a ç n a r f n e e n g il n e e u q i r é m u n n o i s r e v t e e é m i r p m i n o i s r e v ) n i t e ll u b ( h c . o s o n -s s i w s . w w w s u o s s e d e c n e l a v é r p e d e t ê u q n E s e l a i m o c o s o n s n o i t c e f n i ; h c . o s o n -s s i w s . w w w ( ) e c n a ll i e v r u s s e r i a t i s r e v i n u x u a t i p ô h 4 : 6 9 9 1 x u a t i p ô h 8 1 : 9 9 9 1 e i r t a i d é p e d s e c i v r e s 7 : 0 0 0 2 x u a t i p ô h 0 6 : 2 0 0 2 x u a t i p ô h 7 5 : 3 0 0 2 x u a t i p ô h 9 4 : 4 0 0 2 n e A S R M s e d e i g o l o i m é d i p E e s s i u S l a n o i t a N s d n o F e l r a p e u n e t u o s e d u t é : 7 9 9 1 ) S N F ( e s s i u S n o i t a m r o F n o i t a s n e p s i d a l à t e n o i t a é r c a l à f i t c a n e i t u o s e é s il a i c é p s e r è / r e i m r i f n i' d e s s i u s n o i t a m r o f e n u ' d n o i t c e f n i' l e d e l ô r t n o c t e n o i t n e v é r p n e s r u e t a c i d n i t e é t il a u Q participationactivedesmembresàdiverscercles s e s r e v i d s n o i t a c il b u p , s n o i x e l f é r e d s e u q i g o l o i m é d i p é s e c a n e M s e i g é t a r t s e d n o i t a r o b a l é 'l à n o i t a p i c i t r a p : P S F O 'l e d e d n a m e d a l à s e v i t n e v é r p b o k a J -t d l e f z t u e r C -S R A S -s e l a r i v s e u q i g a r r o m é h s e r v è i F -x a r h t n A -s e u q i t o i b i t n a x u a e c n a t s i s é R

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vent considérées comme références par les différents partenai-res de la santé en Suisse. A titre d’exemple, mentionnons les articles consacrés à la maladie de Creutzfeldt-Jakob, aux fièvres hémorragiques virales, aux mesures d’isolement ou encore aux risques biologiques pour le personnel. Cet état de fait a conduit le groupe Swiss-NOSO à être d’autant plus attentif aux détails du contenu de ces articles. Il faut souligner aussi un fait très impor-tant : ces articles sont le résultat d’un travail commun et d’un consensus par un groupe qui comprend les principaux experts du domaine en Suisse, avec le but de contribuer à une harmoni-sation des procédures à l’échelle nationale.

Enquêtes épidémiologiques

Les rencontres du Comité de rédaction ont rapidement dé-passé leur but premier, à savoir la rédaction du Bulletin. Très rapidement, l’envie est née de mener d’autres projets communs. L’idée de récolter des données épidémiologiques à une échelle plus grande que celle d’une institution ou d’un canton est rapi-dement née. C’est ainsi qu’en 1996 a eu lieu la première enquête suisse de prévalence des infections nosocomiales à laquelle ont participé 4 des 5 hôpitaux universitaires suisses (le 5ème n’avait alors pas encore de médecin épidémiologue en charge de ce domaine). Les résultats ont montré ce que l’on pressentait, mais souvent sous-estimait en l’absence de chiffres: les hôpitaux universitaires suisses n’étaient pas épargnés par les infections nosocomiales, et les taux étaient souvent comparables à ceux relevés dans d’autres pays. La Suisse n’était donc pas «propre en ordre» ni «y en a point comme nous», comme certains auraient voulu le croire. Lorsque la deuxième enquête a été lancée en 1999, 18 hôpitaux, dont cette fois les 5 centres universitaires, ont participé. Ceci traduisait bien l’intérêt de ces institutions à géné-rer leurs propres chiffres et à entgéné-rer dans une dynamique d’échange. Dès 2002, sous l’impulsion de Hugo Sax, c’est plus de 50 hôpitaux de soins aigus qui y participent. Il est très impor-tant de réaliser que l’effet de ces enquêtes dépasse largement la stricte production de taux d’infection. La participation implique toute une formation du personnel de chaque hôpital en charge de la prévention et du contrôle de l’infection. Cette formation se fait lors des journées de préparation de l’enquête et de restitu-tion des résultats qui permettent des échanges et des liens entre les participants. Ceci est très important pour créer des compéten-ces mais aussi une dynamique et une sensibilisation. Les séan-ces de restitution au sein de chacun des établissements partici-pant à l’enquête permettent aussi de sensibiliser le personnel sur la base de chiffres locaux. Ces enquêtes se greffent sur un terrain favorable, dans la mesure où la notion de qualité et d’indicateurs est non seulement prévue par la loi (LaMal) mais également perçue actuellement comme un impératif majeur dans le domaine des soins.

La qualité ne peut toutefois pas se satisfaire de bonnes inten-tions et de bonne volonté, mais doit être abordée avec profes-sionnalisme, notamment quand il s’agit de la quantifier. Les infections nosocomiales sont, pour une part, un indicateur de qualité reconnu, mais c’est un domaine spécialisé qui nécessite des compétences particulières ; les enquêtes de prévalence sont l’occasion de les développer et de les disséminer. Un site web (www.swiss-noso.ch ) plus spécialement dédié à cette activité a été créé. Tout aussi important est le fait que ces enquêtes sont réalisées par des personnes qui sont également en charge d’as-surer l’information et la formation dans chaque établissement et qui peuvent donc assurer une restitution d’information. Leur participation ne peut donc qu’enrichir cette culture dans l’éta-blissement. On ne saurait trop insister sur l’importance qu’il y a

à préserver l’unité de la discipline et à ne pas confier la saisie et l’analyse des «indicateurs» à des personnes n’ayant que des compétences méthodologiques, sans connaissance de l’ensem-ble de la problématique des infections et sans être elles mêmes en charge du domaine dans l’établissement.

Mentionnons enfin que ces enquêtes ont leur prix. Au début, elles ont été financées par le groupe lui-même, avec un soutien des Sociétés Suisses d’Hygiène Hospitalière et d’Infectiologie. L’industrie a aussi généreusement apporté son soutien, avec des dons. Depuis 2002, une participation financière des établis-sements est demandée, et le fait que le nombre d’établissement participants est néanmoins passé à plus de 50 montre bien que les établissements ont compris l’intérêt global que représente ces enquêtes dans la lutte contre les infections nosocomiales.

Recherche épidémiologique

Dans le domaine de la recherche, plusieurs études collaboratives ont été organisées. Mentionnons avant tout une étude sur l’épi-démiologie des staphylocoques dorés résistants à la méticilline (MRSA) en Suisse (organisée par le Dr Dominique Blanc et le groupe Swiss-NOSO). Cette étude a été soutenue par le Fonds National Suisse. Elle a fait le point de la situation des MRSA en Suisse en 1997 et a permis d’avoir pour la première fois une image assez générale de la situation sur une période d’un an. Le typage moléculaire de toutes les souches a montré que certains établis-sements étaient «colonisés» par 2 ou 3 souches qui s’y étaient installées de manière endémique, mais que beaucoup d’autres établissements connaissaient une grande diversité de souches, ce qui laissait à penser que ces institutions étaient sous une pression de l’extérieur, avec introduction constante de nouvel-les souches.

Formation

Outre les activités de formation inhérentes à la publication du Bulletin et à l’organisation des enquêtes de prévalence, Swiss-NOSO a soutenu très activement les groupes «Deutschsprachige Interessengruppe der Beraterinnen und Berater für Infektionsprävention und Spitalhygiene» (DIBIS) pour la suisse alémanique et «Soins Infirmiers en Prévention de l’Infection» (SIPI) pour la suisse romande pour la création d’une formation spécialisée d’infirmier/ère en prévention et contrôle de l’infec-tion qui soit harmonisée en Suisse et reconnue par les principaux partenaires : Association Suisse d’Infirmières (ASI), Société Suisse d’Hygiène Hospitalière (SSHH), Société Suisse d’Infectiologie (SSI), Croix Rouge Suisse et, tout récemment, "H+ Les hôpitaux de Suisse".

41 17 17 10 4 2.5 2 6.5

Nombre total d'accès 2003 : 138'845

Nombre d'accès d'une durée supérieure à 2 min. : 20'999 Nombre d'accès 2004 (fin sept) : 154'676 (+30%)

Pays d'où provient l'accès (%)

Suisse France Italie Allemagne Belgique Canada Autriche Autre

Figure 1: Quelques statistiques du site www.swiss-noso.ch (bulletin)

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Swiss-NOSO est publié trimestriellement avec le soutien de l'Office Fédéral de la Santé Publique (OFSP), de la Société Suisse d'Hygiène Hospitalière (SSHH), et de la Société Suisse d'Infectiologie (SSI).

Rédaction Enos Bernasconi (Lugano), Karim Boubaker (OFSP), Patrick Francioli (Lausanne), Kathrin Mühlemann (Berne),

Didier Pittet (Genève), Pierre-Alain Raeber (OFSP), Christian Ruef (Zürich), Hugo Sax (Genève), Nicolas Troillet (Sion), Andreas F. Widmer (Bâle)

Mise en page Zo0m Créations (Lutry)

Correspondance Dr Hugo Sax, SPCI, Hôpitaux Universitaires de Genève, Rue Micheli-du-Crest 24, 1211 Genève 14

Internet http://www.swiss-noso.ch

Swiss-NOSO contrôle rigoureusement le contenu du Bulletin afin d’assurer que le choix et le dosage des médicaments et des autres produits cités soient en accord avec les recommandations et la pratique en vigueur à l’heure de la publication. Cependant, en raison des progrès continus de la recherche et de l’état de la science, ainsi que des changements éventuels des réglementations, Swiss-NOSO décline toute responsabilité vis-à-vis d’éventuelles conséquences liées à des erreurs de dosage, d'application ou d' usage de médicaments ou autres produits.

Dans les trois régions linguistiques, les membres du groupe Swiss-NOSO font partie des Comités d’organisation de ces for-mations et participent également largement à la dispensation des cours. La dynamique du groupe Swiss-NOSO a certainement joué un rôle favorable dans la création de cette formation recon-nue à l’échelle nationale, et bientôt européenne. Le groupe Swiss-NOSO a également participé très activement à l’organisation de la formation et à la formation des agents techniques en stérilisa-tion sous l’égide de H+.

Qualité et indicateurs

Comme indiqué plus haut, le domaine des infections nosocomiales a certainement été précurseur dans le domaine plus général de la qualité des soins. Swiss-NOSO a publié une série d’articles dans le Bulletin consacré à cette thématique. Certains de ses membres participent activement à diverses cer-cles de réflexion non seulement pour faire part de leur expérience dans le domaine mais également pour défendre l’idée que ser-vice, formation et surveillance forment un tout qui doit rester uni et confié à des personnes ayant une formation spécifique en prévention et contrôle de l’infection.

Menaces épidémiologiques

Le groupe Swiss-NOSO a fréquemment été sollicité en tant qu’expert par l’OFSP ou d’autres instances officielles (SUVA par exemple) pour aborder différents sujets délicats tels que maladie de Creutzfeldt-Jakob, SARS, fièvres hémorragiques virales, ris-ques professionnels pour le personnel de soins, etc. Le groupe a également été consulté pour la rédaction / modification de diver-ses lois ou ordonnances fédérales. Lorsque l’inquiétude concer-nant un risque de propagation de la maladie de la vache folle à l’homme s’est précisée, l’OFSP a confié au groupe Swiss-NOSO la responsabilité d’organiser une «Task-force». Cette Task-force a établi une série de recommandations visant à minimiser le

Le groupe Swiss-NOSO en 2004 (de gauche à droite): Pierre-Alain Raeber, Kathrin Mühlemann, Patrick Francioli, Hugo Sax, Andreas Widmer, Didier Pittet, Nicolas Troillet, Christian Ruef. Manquent: Enos Bernasconi et Karim Boubaker

risque de transmission de prions à la faveur d’actes médico-chirugicaux.

Perspectives

Dix ans se sont écoulés. La problématique des infections nosocomiales est plus que jamais d’actualité, et il est nécessaire de continuer à développer tous les domaines s’y rattachant : activités de service, enseignement, recherche. Etant donné le nombre limité de personnes engagées professionnellement dans ce domaine, il est important de continuer à travailler ensemble à l’échelle nationale, pour développer des programmes d’activités cohérents, en étroite collaboration avec les différents partenai-res du domaine de la santé. C’est l’objectif de Swiss-NOSO.

Campagne nationale de promotion de l’hygiène des mains en Suisse 2005 – 2006

Les enquêtes nationales de prévalence des infections nosocomiales ont montré que jusqu’à 14% des patients admis dans les hôpitaux suisses souffrent d’une infection acquise en milieu hospitalier. Swiss-NOSO et son partenaire, l’OFSP, ont désormais décidé d’organiser une campagne d’observation et d’amélioration des pratiques d’hygiène des mains dans les hôpitaux suisses. Après une phase de préparation au début de l’année 2005, et une première observation des pratiques dans les unités en mai 2005, la journée nationale de l’hygiène des mains du 28 septembre 2005 permettra de lancer la stratégie de promotion. Une deuxième période d'observation permettra de mettre en évidence l’amélioration des pratiques. Vous trouvez davantage d’information et les documents de participation sous www.swisshandhygiene.ch ou www.swiss-noso.ch.

Figure

Tableau 1 : Diagnostic de l’infection à RSV chez les patients adultes immunocompromis; spécimens obtenus à partir du site présumé d’infection
Tableau 1:  Membres de Swiss-NOSO 1994 – 2004
Figure 1: Quelques statistiques du site www.swiss-noso.ch (bulletin)

Références

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