PROCES-VERBAL ™
DESCRIPTIF
DE LA FÊTE
XflES T'XCTOJMIE-S
E T
DE LA RECONNOISSANCE^
CÉLÉBRÉE DANS LA COMMUNE
DE BRUXELLES,
CHEF -LIEU DU DÉPARTEMENT DE
LA DYLE,
Le Décadi lo
Prairial^an U^,me
de laRépublique
Françoise^ en conformité del*Arrêtédu
DirectoireExécutifs du 20
Floréal dernier.Ledit Procès-Verbal
dressé en vertu de laRésolution de l’Administration Municipale.
I
Parle
Citoyen J.Ch A teigne r,
Secrétaire.C9.5e
me
Up\0%
A BRUXELLES,
De
riniprimerie <ieG. Huyghb, Marché
anx Fromages,1H£
UBRARY
é
/
( 3 }
PROCÈS-VERBAL DESCRIPTIF DE LA FÊTE
DES VICTOIRES
E
T
t
DE LA RECONNOISSANCE,
Célébrée dans la
Commune
de Bruxelles,Chef
-lieu du Département de laDyle\
le décadi lO Prairial^an
4 de la République française, en conformité deV
Arreté duDirectoire exécutifsdu20Floréaldernier,— —
' tQu’elles
sont grandes, qi/ellessontsaintes, lesfêtesque célèbrent les
hommes
libres!Elles sont grandes par leur objet : elles sont saintes par leur moralité.
Celledédiée
tixwV
ictoiresdelaRépubliquefrançaise et à la Reconnoissance Nationale due à ceux; qui lesont opérées, ne pouvoit
manquer
d’avoirce caractère.Les
dispositionsgénéralesdecettedoublefêteavoient étéposéesparPArrètédu Directoireexécutifdu 20 Flo- réal : celles particulières h cetteCommune
l’ont été dansun programme
, adopté par l’Administrationmu-
nicipale , dans sa Séance
du
j de ce mois Prairial:danscelledu6, elle a adopté laproclamation suivante
à,ses concitoyens.
( 4 )
FÊTE NATIONALE.
PROCLAMAÏION.
U'
^Administration municipalede laCommune
etCanton de Bruxelles, chef-lieudu Départementde laDyle
,à
ses Concitoyens,Peuple de Bruxelles,
,U.
E double Fête Nationale Républicainesera célé- brée décadi prochain, loPrairial: celle de laRecon-
noissance et des Victoires,De
la Reconnoissance, cette vertu sublime, appa- nage des bellesâmes
et deshommes
libres ; toujoursméconnue du
despotisme, qui, trafiquant de la justice et de ses faveurs, ne pouvoit jamais en obtenir de prix pluspur que ses dons, etnon
le sentiment déli- cieux de la reconnoissance.De
laReconnoissanceNationale,quiestleplusbeau prix desVictoires; leplusdigne ducœur
de ceux quilesont remportées.
La
paix sera le fruit des Victoires;la liberté et le bonheur seront les effets de celles-là.
Citoyens1 quels plus grands
, quels plus beaux titres a la Reconnoissance!
un
jour tous les peuples la par- tageront et célébreront la fête de la Reconnoissance des Victoires des Républicains Français.Des
Victoires^ qui se comptent présque par chaque tour desoleil; quiserépètent pardouze arméestriom- phantes, de FOrient à l’Occident,du Nord
au Midi.Des
Victoires, qui ontdonné
la libertéavingt peuples esclaves;qui ontrenduFrançaisleBelge,leLiégeois,etc.qui ont renduleBatave vraimentlibre etRépublicain.
Des
Victoires, qui ont posé leRhin
pour limites aux aigles autrichiennes; qui ont fait, signer, le premier, la paix,au princedu Nord
qui en faisoit la terreur.Des
Victoires, qui viennent d’effacer celles de Cesar^
en Italie; qui
commandent
lapaixà tous ses potentats et obtiennent la reconnoissance et l’union de leurs peuples.Des
Victoires, que la paix seule a arrête aux portes de
Madrid
, et qui a posé pour ses limites i’étendart tricolor sur la cime des Alpes.^
Des
Victoires enfin, qui ont noyé dans leseaux de
laMéditerrannéejdela
Manche,
etdu
nouveau-monde.rorgneil Anglais qui pesoitsur elles
; qui ont enchaîné son léopard a Quiberon, et déconcerté par-tout sa politique machiavélique.
Citoyens! nous le répétons, la paix, et la paix prochaine sera le fruit des Victoires
; que la
Recon-
noissancecommence
aujourd’huiàenacquitterleprix.- Quellefête esten effetplusdigne de notre allégresse et de nos transports!
Nous
vous invitons donc à la célébrer, par tous lesmoyens
que les motifs qui en sont l’objet^ sont capa- bles d’inspirer.Ceux
que l’Administration municipale tient de vous sont sacrés:elleenusera avec l’économieque luicom- mandent,
et vos intérêts et lescirconstances pénibles.^
Que
le jour de la fête des Victoires, le signe qui l’annonce, le drapeautricolor nationaldécore vosmai- sons : nous regrettons d’être obligés de vous répéter cette invitation.La
réunion de tontes lesAutorités constituéesetdes Fonctionnaires publics, tant civils que militaires, en costume, se fera le jour de la fête, à dix heures pré- cisesdu
matin, dans les salles ordinaires delaMaison Commune,
pour se rendre en cortège à laplace de la Liberté, oùs’exécuterontlesdispositionsde l’arrêtédu
Directoire exécutif, du20Floréal, relatif à cette fête.'
On
entrera ensuitedans leTemple
pour entendre la lecture desLoix
etles discours quiyseront prononcés.
Un
char décoré d’une manière analogue à l’objet dela fête, et propreàcaractériserlesVictoiresdel’armée cîTtalie,etlaReconnoissanceNationale
accompagnera
le cortège.
L’après-midi il sera donné des r^fraîchissemens h
la garnison, et des danses et divertissemens sur la place de la
Maison Commune
,àhe
place^du Peuple^où seront placés des orchestres à cet effet.
Les Citoyens sont invités, en prennant part à ces divertissemens5 «à le faire avec la décence qu’exige l’ordre public et une Fête Nationale.
Faiten séance,à Bruxelles,le 6 Prairial
,an4me. delarépu- blique française.
Les Membrescomposantl’Administration municipale du canton deBruxelles,7.Fourmaux,président; P,-Joseph Olbrechts,7.Hermans^
CuvelicTt 7.-7. de Coelhot A.-J, De la Fontaine^ J.-J» Delfosse, Administrateurs; JV. Rouppe, Commissaire du Pouvoir exécutif; /. Chateignert secrétaire. ,
Cette Proclamation a été affichée le lendemain 7 ,
sur toutes les place? et dans les eiidroits les plus ap- parens de cette vaste
Commune
; etun
exemplaireenvoyé à tous les corps constitués.
En
conformitédu programme
leGénéral-Comman-
dant dans les neuf départemens réunis, aété invité de donner les ordres nécessc^ires, et de concourir, par tous lesmoyens
qui sont à sa disposition^ à lapompe
de cette Fête Militaire.Les Commissaires étoient chargés dese concerterh cet effet avec lui et avecle
Commandant
de la place^
auquel pareille invitation a été faitey ainsi qu aux Chefs de TEtat-Major.
. ^
Le
Commissaire duGouvernement
Français dans lesneufsDépartemens réunis5 le Citoyen BoutteyilU;toutes les Autorités constituées, Civiles et Militaires qui siègent dans cette
Commune,
qui reunit toutes celles établies par l,a Constitution; et ^ous les Fonc- tionnaires pujbhes ontégalement été invites ayassister en costume., ,
Les CurésetChefs des Eglises et Coiwens, ont ete requis de l’annoncer5 par le Son de leur principale clocheetcarillons , dès laveille à hiiitheuresdu soir,
^t le jourauxquatreépoques de huitheuresdu matin
,
midi , cinq et huit heures
du
soir, pendant lespace(d’une deniie heure au moins , ainsi que d arburer le
Drapeau
national tricolor h leurs tours et clochers.Pour
la première fois ces choses ontpayeun
tributà la
B
econnoissance: mais tropsouventhlaV
ictoire,depuis deux ans , pour ceux qui yiyent de leur son.
Leslongues privations duSoldatRépublicain ,non- seulement de jouissances douces, mais
même
, trop souvent,dunécessaire,méritoientbien,quelejourçon-*-^acré à laBeconnoissance de ses Victoires, il goûtât quelques-unes de ces jouissances,qui nefont quedé- velopper soncaractère respectable,par lasobriété avec laquelle il enuse.
. • i r*
En
conséquence l’Administration municipale a tait distribueràla braveGarnison de PruxeilesetauxHô-
pitaux,4000livréspesant de viandefraîche,et30tonnes de blerre , pour contribuer au divertissem^t dontôlle a voulu , ainsi que l’Administration çkDéparte-
(7
)ment,
que le Soldat jouisse dans cette belle journée ie sa fctô.Il aétéaussi distribué
un
pot debierre h chacundes Enfans dessixEcoles desOrphelins de cetteCoinmune.
Le
canondelaVictoire a annoncé, par cent coups*
Et lelever
du
Soleil ,et laFêbede laVictoire, et celle ie la Reconnoissance nationale envers les Enfans dela Victoire.
Le
son des cloches Ta succédé à l’heure indiquée,'Et les banderoles tricolores ont successivement décoré
les rnaisons.
La
réunion de tontes les Autorités constituées ;de tous les Fonctionnaires publics ; des Soldats de cette garnison, blessésauchamp
dela victoire ; des Parens de ceux de cetteCommune
, morts oublessés encom-
battant, ou qui se sont distingués par des actions de
v.'^eur; en
un mot
, des Artistes dramatiques, et de tous ceux invites à deèorér le char , et haugmenterle cortège, ou qui s’j sont rendus volontairement : la réunion, dis-je, s’étant faite, a l’heure indiquée,' de dix heures , danslessallesde la
Maison Commune
,la pluie
, qui n’avoit cessé depuis huit heures du
ma- tn
, asuspendu lamarche
jusqu’à prèsdemidi, qu’elle a cessé de tomber pour tout le jour, et la plus tou- cliante des cérémonies apu
avoir lièu en plein air.Alors le cortègea pris sa marche pourserendreà'la placede la Liberté
, par celle du Peuple oùil s’est mis en ordre et déployé; et par les rues'de la Cpline, de
la Magdaleine et la-
montagne
des Victoires,La marche
étoit ouverte parun
détachement 'deDragons auquel succédoit
un
de Grenadiers. Puis laMusique
militaire grossieparcelle des Artistesdrama- tiquesqui,eux-mêmes
, marchoienten corpsà la suite.Un
second détachement de Grenadiers ouvrolt lamarche des Autorités constituées, à la tête desquelles étoit le Commissaire du
Gouvernement
dans cesDé-
rarteinens, leCitoyen Boutteville , qu’accompagnoient
^Président
et lesMembres
de TAdministration deDépartement. • ’
Suivoit le Président et les
Membres
de l’Adminis-tration municipale decette
Commune.
Le
Général ,commandant
les neuf Départemens ;es
Généraux
et Olficiers composant l’Etat-major etA4
tout TEtat militaire suivoientimmédiatementj etpre- cédoient les
Membres
des autresAutorités constituées et Fonctionnaires publics , Civils et Militaires,mar-
chantquatreà quatre au milieud\ine bayedesoldats^.Venoit ensuite quatre-vingt-dix SoldtUS de tous grades, de la 4Ôme.
demi-
brigade de l’Armée <luNord
, couverts de blessures glorieuses, portant cha-cun un
bouclier sur lequel étoit inscrit lenom
des enfans de la victoire desArmées
françaises.Ceux-ci étoient suivis, et précédant le char, des Soldatsdelagarde Nationale-Municipale, tenant
unsem-
hlable bouclier,portant chacun les
noms
deleursCon-
citoyens, morts ou blessés auchamp
de la victoirerépublicaine, ouquise sontdistinguespardesactions, de valeur.
Douze
jeunes gens et enfansartistement habillés; etmontés sur des chevaux décorés de rubans tricolois, précédoient immédiatement le char, tenant aussi des boucliers portant les
noms
des héros de la VictoireC
et des batailles célèbres d’Italie;
'
Douze
Dragonsdu
i6me. régimentmontés surleurschevaux formpient une double haye autour du char v ils représentoient les 12 arméesde laRépublique donc, ils portoient les
noms
sur des boucliers.Le
char étoit trainé par 6 chevaux, ombragés descouleurstricolprs: il étoit guidé par
un
jeunehommà
à cheval représentant le génie de la France.
Surle devantduchar
nn
jeunehomme,
assis sur des trophées de guerre, représentoit îe dieu Mars.Le
char représeiitoit d’une manière grandeet ma- jestueuse lesemblèmes
de laVictoire et de laRecon-
noissance. Il étoit rempli de jeunes filles ornées de rubans tricolors, et portant des boncliers sur lesquels étoient inscrits les
noms
des Citadelles, des Villes,des Provinces conquises.
Ceux
des.Vicaires dItalieet des héros qui les ont opérées étoient particulière- pient distingués.
. •
n
Parmi
lesVilleson
voyoït:Dego, Millesnno, Leya>Coni
, Lodi, Tortonne, Alexandrie, Valence,Pavie, ÏPizzighiton, Parnie, Plaisance, Mito.'Les batailles de Carcare, de Monteriote.
. -
La
prise de ïa fameuse redoute deMontezemo.
Le
passage célèbre duPo
,.;^ii^Ladda
, rivaUsan.celui
du Wal
etdu
Rhin.Parmi
lesnoms
des héros deTarmée
d’îtaîié,on
xemarquoit :Buonaparte, Général en Chef.
Ljaharpe., / t • / /
Stengel, 5
Lieutenans-generanx.
K-oicUt
^ Adjudant-général.
Tout
trois morts sur-le-champ de la Victoire.*Junot^ Aides-de-camp du GénéralenChef, qui JMurat^ } ont portélesdrapeaux aucorpsLégislatif.
La
2ime.demi
brigade, la 99010., la 39111e., la 8111e.demi
brigade, et le 2ome. régiment de Dragons.La
Victoire richement vêtue environnée et portant enmain
les attributs qui lui conviennent : c'est-à-dire une couronne de Laurier et dePalme
étoit assise ausommet
du char. 'La
Reconnoissance dansun
costumé simple, etdans rattitude qui convient à cette vertu, étoit assise au côté gauche de laVictoire, lui offrantun
groupes cœurs, etune couronnedelaurier qu’elle tenoiten main.Les pareilsdes défenseurs de laPatrie, de ce canton suivoient le char, ainsi que des Citoyens detout âgô..
et de tous sexe.
La marche
étoit fermée parun
détachement de Dragons.Pendant quece cortège majestueuxdirigeoit sa mar- che à la place delaLiberté, toutelereste de latroupe de la garnison lorte de 4000
hommes
étoit rangée sous les armes5 sur cette place : une salve de deux pièces de canons qui y étoient placées, y ont annoncé l’ar- rivée du cortège;'Un
autel de la Patrie surmonté de la déesse de la liberté avec tous ses attributs, étoit dressé sur cette place, adossé à l’arbre d.e la Liberté qui l’ombrageoit de ces feuilles naissantes. •>A
droite de cet aqtel s’élevoit une pyramide, por- tantàrextrèinité de son coue, cette inscription.A
la Victoire : et sur laquelle étoient inscrits en gros ca- r^ictère lesnoms
des héros de laVictoire : elle en étoit couverts sur deux iaces. -(
lO
)A
gauche de Tautel s'élevoit une autre pyramide* consacrée a la Reconnoissance: et sur laquelle étoient . inscrits lesnoms
des défenseurs de la-Patrie, de ce canton : elle en étoit également couverte sur deuxfaces. '
Sur l’autel étoitposé le trépiés antique contenant le leu sacré.
Tous
ceux oui figuroient sur le char et en cavalca- des, en sont descendus pour venir se grouper sur les basesdes pyramides et sur les marchesde l’autel, qui étoient garnies de branches de chene verdoyantes.Tout
le restedu
cortège s’est rangé endemi
cerclç successits devant l’autel.La
Victoireestvenueseplacerlebrasgaucheappuyé
sur la base de la pyramide portant son inscription, et jettaiit avec satisfaction ses regards sur lesnoms
dont elle étoit couverte.
La
Reconnoissances’est placée à l’autel dans l’atti-tude d’une sacribcatrice.
Au moment
où elle a parujetterl’encensdanslefeu, le tambour a battu auchamp
et il s’est fait une salve dartillerie.A
cemoment
le commissaire de laRépublique, le Citoyen Boutteville
; le président de l’Administration de Département et celui de l’
Admi-
nistration municipale ont prononcé ensembles par acclamation :
7
'^ive la Bépubliciue Française! Gloire à sesArmées
!Et
cette acclamation a été répétée par les soldats enPans de la Victoire, et par un peupleimmense
qui couvroit cette place, et les marches et le pérystiledu Temple.
Et
lamusique et les fanfares guerrièriss en prolon- geoient les sons.Là,
et sur l’estrade de l’autel, furent exécutées les dispositions de l’arrêté du Directoire du 20 Floréal relatif à cette fête : c’est-à-dire la proclamation desnoms
des héros desVictoires, et des défenseurs de lî^Patrm,
du
canton, morts ou blessés en combattans, ou qui se sont distingués par des actioi\s de valeur.V
^Le
CommissairedelaRépublique,leCit.auquellePrésident derAdiiiinistratlondedépartement en avoit déteré l’honneur, après
un
court discours, prononcéavec Penthousiasine queluiinspiruitsoncœur
et l’objet des Victoires de la République et de la
Re-
connoissancenationale;qu’il apeint, l’unetl’autreavec autant d’éloquence que devérité, aproclamé, à haute voix, lesnoms
des dou^e armées de la République;celui des bataillesqu’elles ontgagnées ; desvilles ,des citadelles , des provinces , des états qu’elles ont con- quises ; des héros qui ont contribués à ces victoires ;
en
un mot
5 lesnoms
dont la pyramide des victoires etoit couverte. <Les acclamations répétées de vive la Ké.puhîique! gloire à ses^armées'! couvroient laproclamation deces
noms
: et les airschérisdes Républicains, exécutés par la musique guerrière, prolongeoient leurs transports.Pendantcetemsl’ondécoroitdecouronnes delaurier les
noms
qui étoient inscrits sur Ifi pyramide de la victoire , et la Victoire appuyée sur la base de cettepyramide contemploit avec délice
l’hommage
rendu à seshéros.Et
laReconnoissancerendoitun
nouvelhom- mage
a laLibertéen alimentantde npuvenu le feusacré qui brûloit devant la Déesse des Républicains.La
proclamation desnoms
des Citoyens de cetteCommune
, qui ont droit à la fête des Victoires et à la Reconnoissance nationale , étant morts auchamp
de la gloire , ou blessésen combattant, ou quisesont distingués par des actions glorieuses, futprécédéeparun
discours improvisé laconique, mais plein de sen- sibilité, prononcé parlePrésident de rAdministration municipale : son sentimentl’a rendu à samémoire:
il lui est bien agréable de pouvoir en transmettre l’ex- pression : il le doit à ceux que la foiblesse de son or- gane n’a pas permis de l’entendre,*Le
Voici.Citoyens,
Il estbien flatteur , il estbien glorieux à laCoin-
>*»
mime
de Bruxelles, de pouvoir accoler aux noins^v> deshérosquevousvenez d’entendreproclamer,ceux
r> de ses concitoyens défenseurs de la liberté , morts
(la
)w onblessésan
champ
delagloireRépiihlicaine^ avant “r»
meme
fjne d’êtreFrançais, ou quise sontdistinguésy» etsedistinguent encore danslesphalanges des douze
r> années dela République.
J»
Vous
allez les entendre proclamercesnoms
c^ersy» à nos cœurs, à nos concitoyens, et sur-tout àceux
r» quiontlebonheurd’enêtrelespères, mères ,frères
,
V* sœurs, épouses , veuves ou parens, que nous ap-
r» pelions tous à venir recevoir
, par l’accoladefrater-
r* nelle , le témoignage public de la Reconnoissance
w
nationale. «P^ive la R.épuhliqm! Gloire àses jirmées!
Le
Secrétaire Chateigner a fait ensuite la procla- mation desnoms
suivans, après laquelle les veuves,pères,mères ou parens, ou les défenseurs eux-^mêmes présens , ont reçu
du
Président de l’Administration municipale, et du Commissairedu
gouvernement, l’accolade fraterneletqui leuront annoncé, aunom
dela République, qu^ilsavoient ou que leurs époux, en- lansouparensont méritéla Reconnoissance nationale.
Pendant ce tems l’on sûspendoit h la pyramide de
la Reconnoissance à chacun des
noms
que l’on pro- clamoit, les couronnes de chêne que portoient à lamain
, avec leurs boucliers , les jeunes filles qui déco- Toient le char et qui les remettoient dans celles de laReconnoissance d’où elles étoient ensuite posées à la
pyramide.
Suivent ces
noms
quisont égalementinscrits etcon- servés sur les Registres de cetteCommune,
confor-mément
hl’Arrêtédu
Directoireexécutifdu20 Floréal, relatifà cette fête.3
( 13 )
NOMS
\
DES
DÉFENSEURS DE^LA PATRIE,
JMorts ou blessés au
Champ
de la Victoire, ou quise sont distinguéspar
des actions de valeur*i .A-lVland
Aimé De
liouhèrs^ âgé de 39 ans*Lieutenant-Colonel des Belges.
Les
blessures glo- rieuses qu'il avoit reçu, à l’affairedu
20 Septem- bre 1793> lui avoient mérité ce grade. Blessé de cinq coups de Sabre, tous mortels , à l’affaire de Bossu , le 3Novembre
suivant (vieux style). Il lut enlevé sur lechamp
de bataille par les Autri- chiens, et conduit àMous
QÙ il est mortglorieu- sement le 7du même
mois.Au moment
que les Français entroient dans cette ville, les cris de la Victoire et de la Liberté ont honoré les derniers instans de cedéfenseur de laliberté depuis l’année 1789.2
J
eari^Joseph Grégoire^ Capitaine au 6me. Bataillon des Chasseurs Belges deGemmappes
, tué sousMaubeuge
le 8Mai
1793 , (vieux style) couvert ide 42 blessures. Les titres aussi multipliés que glorieuxque possède sa veuve , dela partdu gou- vernement français, et la pension honorable dontelle estdotée, font le plus bel élogedece guerrier républicain.
3
Le
Gros,Chef
de Brigade an 2ine.Régiment
d’infanterie Belges, fut fait prisonnier par les
Au-
trichiens ,le 17
Août
1793 ,(vieuxstyle) à l’affaire
de la forêt de
Mormalle
, qu’il défen'doit.
Apres avoir soutenu pendant sept heures* avec quatre cent
hommes
, contreun nombre
triple d’ennemis; couvert de blessures et ayant usétoutes sesmunitions , il futglorieusement vaincu ainsique>
. C 14 )
,
sesbraves. Conduitauquatiergénéral de
Côbourg,
rautrichien le traitât en Belge.Le
Gros lui ré- pondit en liommelibre.Menacé
de la mort, il ladédaigna de la part de
Cobourg
: il ne demandât que la grâce de ses soldats. L’ Autrichienle fit in-humainement
fusiller, lelendemain, dans Valen- ciennes. Ilne voulut pointqu’on lui bandalesyeux.Il dit :
Vous
commettrez une barbarie, mais laFrance triomphera, et vengera
ma
mort. Il a dit vrai ; il avoit droità laReconnoissancenationalë, et jusque dans ce jour il en reçoit le témoignage.La
Convention nationale a décrétéque sonnom
seroit inscrit sur une des colonnes du Panthéon ;
adotésaveuve d’une pension,et déclarésesenfans, enfims de la patrie.
Avec
quelleémotionsonaîné, arrivétoutrécem-ment
de Paris, a vu en assistant à lapompe
de ce jour , eten recevantletériioignage de laRecon-
noissance nationale , combien lamémoire
de son père, et dés héros dé‘ la liberté est chère à ses Concitoyens.4 Papaerts Capitaine au 3inei Bataillon des Tirail- leurs.
Parmi
lesBelges que la tyrannie et l’amour de la Liberté ont conduit sous les drapeaux fran- çais, ceCitoyen estparticulièrementdistinguépar son courage et sa bravoure. Il fut blessé de plu- sieurs coups de sabres, sous lesmurs
de Bruxel- les, à la premièreentrée des Français. Estropiéde ces blessures, il a constamment refusé sa retraiteet sa pension, voulant servir jusqu’à la fin de la
«lierre.Il s’estdistingué àl’affairedu
mont
Castier, près Tournay, l’an 2, oùun
boulet de canon luiemporta la cuisse.
Ne
voulant pas souffrir qu’on l’emportât, ilmourut
sur lechamp
de bataille, exhortant ses frères d’armes à soutenir avec cou- rao-e la cause de la Liberté, rQue
l’on mettema jambe
dans le canon, disoit -il avant de mourir,
et qu’elle reporte la mort à l’ennemi qui
me
l’aenvoyée 5*>. L’ami du Général
J
ardon ne pouvoit qu’êtreun
brave.r Guillaume Classéns, Sergent-Major au 2ine.
Ré-
giment d’infanterie Belge^
tué sous
Maubeuge
, le 7 Octobre 17935 (vieux style).(
15
)6 Joseph Florin Lieutenant an 3me. Bataillon des Tii’ailleurs, tué «à rafïaire de
Moucron^
l’an 2.7 Joseph
Lindemans
^ âgé de 22.ans. Lieutenant au 2me.Régiment
d’infanterie Belges, tué sousMaubeuge
, l’an 2.8
J
acohs-JMathiasKeymaeckers
,premier Lieutenant des Canonniers , tué à l’affaire du Quesnoy, le 20 Octobre 1792, (vieuxstyle).
9
y
.Ravenne
, Capitaine au 1er. Bataillon des Ti-railleurs,mort d’uneblessureàl’affaire
deMoUcron,
l’an 2me.
10
Anmne-Gahriel
Paradis,Capitaine,
commandant
'les Grenadiers du Bataillon de la
Commune,
tuéau blocus de Landre«ie.
11
A
drie^^Augustin Defleurs^ Capitaine'dans laLé-
gion Belge, tué auPont-Rouge,
sous Lille , pre-mière année; ^
12
Emmanuel Dinne,
ïtgé de 28 ans ,Chef du
2ine.Bataillon des Tirailleurs, tuéàunesortied’An«ers,
il y a trois mois.
La
République a perdu un°cou- rageux défenseur, un officierintelligeant;ses amisle regretteront long-tems. Il étoit aussi bon écri- vain que brave soldat : sa
plume
a toujours tracé les traits de la Liberté : lesmémoires
deVander
Meersch, qu il a rédigés, en sont une preuve.
^3 inerte
La Mine
^ Capitaine au 2me. Bataillon des lirailleurs, tué àQuibéron.14 Louis-Joseph
Heymans,
de la Légion duNord
,mortà lasuitedesesblessures àl’afihiredeQuibéron!
15 Charles-J oseph Paradis, Lieutenant des Hussards de la Liberté, tué à Paffaire de Saumur.
16
Jerome-
Joseph Dehault, premier -Lieutenant au 5me. Bataillon des Tirailleurs, tué à l’affaire delournay, le 3 Prairial, l’an 2me.‘
17
Thf^ore Deangelh
, Capitaine au 4me. Bataillon des Tirailleurs, mort des fatiguesdelaguerre.(
i6
)
i8 Pierre Goossens « Capitaine an pme.
Régiment
d’Artillerie, mort tout
récemment
en cettecom- mune
des fatigues de la guerre, aumoment où
on lui apportoit son brevet d^officier dans laGen-
darmerie nationale de ce département.jp J. Bapt. Colette.^ Lieutenant au ler. Bataillondes Tirailleurs, tué dans TafFaire
dupont deWalem,
près Malines, Tan 2ine.
20 JVicolas-Joseph Dehauït 'fphve^ âgé de 46 ans5 Quartier-maître au 2me. Bataillon des Chasseurs,
mort
au service, des suites des fatigues de laguerre : père deJoseph Uehault^ et parent d’une Ëmiille de défenseurs de la Patrie.
—
)»<» ^
A
la suite de ces martyrs de la Liberté, que labrièveté
du
teins a pu permettre de recueillir, on li- soitlesnoms
deplusieursCitoyens dé cettecommune,
dont elle s’honore des actions glorieuses, et dont la plupart sont actuellement encore au service delaRé-
publique; ceux dont le tems a permis la recherche sont:1
J
ean-B
aptisteDumonceau^
Général de Brigade de l’armée duNord,
aujourd’hui Lieutenant-Gé- néralde l’arméeBatave, acoopéré à diverses con- quêtes, etnommément
à celle de la Hollande. Sa bravoure , son intellioence et ses vertus sociales, l’onttoujours rendu cher et utlie à sa patrie.Chargé de ladéfense du poste
du
village deMou-
veaux, lors de la retraitedu
traître iJumouriez^.
Uumonceau
l’a fortifié de manière ày
soutenir, pendant neuf mois avec i6oohommes,
les attaques réitérées d’un corps de 6,oOo ennemis.Par la plus savante et la
mieux
combinée desmanœuvres,
il a enveloppé l’avant-garde de l’ar-mée
Hollandaise, de 450hommes,
dansle bourg de Turcoing, fit 400 prisonniers , prit leurs dra- peaux, bagages et artillerie ; ce qui ajoute à ce trait, c’est qu’il aeu lieu dixà quinzejoursaprès< la retraite,lorsquel’armée étoit totalement désor- ganisée; alors il s’estrenfermé dans
Mouveaux
et a•CO
( )
tirendu impulsSans tous leseffort^desémiemîs spi' la ligne de Lille. 11 a approvisionné cette division pendanttout le teins (jii’il
y
est resté ; et malgréune
maladie qui l’a mis aux portesdu tombeau»
il n’a cesâé de rester à Son poste;
. ^ .jf ; : . ».
2
J
ean Baptiste Cumeley Général de Brigade de l’année de l’intérieur, s’est distingué au siège de Valenciennes ét a l’armée des Alpes,où
il a mérité Son grade et lacdrifiancedu
Gôiîvernementrépublicain; ' ‘‘ ' ^ ‘
....
André Deneck
yChef
de Brigade au 5me.i Régi-ment
de Hussards,armée
duNord;
cet am-i de» la Liberté s^est toujours distingué par ses actîohi
, de valeur; il est
un
des'premiers qui s’est 'ffig^agésous ses étendarts. ‘ ‘
4 Jacques AlbertV^%<^é de 22 ans, Volohtairè daiii la 48me.
demi
brigade, au service de la'Republi- que depuis la première entrée vietdrieüse dé ses trdupeS dans ce pays; 14 cicatrices de coUpS de feu attestent l’héroïsme et la valeurRépublicmne
qu’il a déployé dans l’afiaire du r,2 Pluviôse,.an près
St.-Leger,
contre les rebelles chouans, >où
laissé pour mort sur la place et dépouillé.^ ,ce»ne
fut qu’après plus de deux heures qu’il reprit .cou- noissance, au cri de Victoire de ses .cam^il'ades,
qui avoient repoussé l’ennemi.
Le
10 Gerniinal dernier, ce citoyen a redii’deS niàinsdu
président• de l’AdministrationMunicipaledecetté
cotpmune
,un
premier témoignage de la reéonndissartce’ha- tionale, par le don d’un sabré richement motïté.
Présentà cette cérémonie,je
nouveau
téinoiign^ag,©.qu’ilvientderecevoir ne.lui est pas
moins
.flatteur.5 Philippe‘Ei'go Capitaine* aü' lér. BatailIbir^^fleS
^
Chasseurs de
Gand,
couvert de blessures*.Digne
’
emule
des précédens, il fait la .consolation de sâmère
, et justifie festime de ses concitoyens^.6
J ean~B
aptisteV
anderWallen
, âgé de 26 ans , Capitaine au 2me. BataillondesTirailleurs,armée
des Côtes de Brest, s’est distingué àBréda
et à Quibéron. Sa bravoure fait la joie d^unemère
etde parens respectables.
B
.( )
'•f /&sse<r‘iostph Capitairie au 31116. ;Ba- tailion des Tirailleurs, s’est distinguéà
Moucron
»et à Maubenge’.
' 8 Louis Crabe , Lieutenant a^ 5111e.
Régiment
de Hussards,armée du Nord,
^’est distingué au dé-^I blocus de
Maubeuge.
9 >JFr,(inçois Ji)eglain% âgé de 27 ans. Lieutenant au
ijr.me.
Régiment
des Chasseurs à cheval, présent tementCommandant
laGarde
Municipale ; s’est distingué dans toutes les affaires où il s’est trouvé,! l’an 2me.
|.p Xtp.
Jeump
fait^Capora) àPage
,de 16 ans « '^jpoi^r ses*actions ;4e yaleur,,à rjaifaire de Lanoix,^ dù il a été blessé après avoir tué trois vedettes.
^g'é -de.44 nns.Capitaine
'.de Cavaleriedçg^cre, de
rarmée
de l’Quest,couvert de'huit cicatrices, glorieusesJ qui (ui ont mérité sa retraite et ,des titres honorables -de la part de^es^(phel&.
, ,î
vï
J
èan-TJoseph Cornéîlis^ âgé de 22 ans,‘MaréchaL
î de-Logis au i7me.
Régiment
desChasseurs ; s’est distingué dans toutes les affaires deTan
2111e. , hTa
rniéedu Nord
; aujqurd’hui au 5111e.Régiment
. dé Hussards.
' '
'
J
"l^^^Mpbe
^
, Capitaine Quartier-Maitte.au)2nie.BataiLJpp,.^qes Tirailleurs5 ;aGtuelleine|it è la
Vendée,
a ,^te bl^^sé h différentes.affaires , !et s’est toujours trés-.l^h^ndistingué. , . -j <in ,ï4
Joan
^Baptiste’ ^Horick, Sergent-Major
au‘4er‘.’ *Bat?lillon dés*"Tîtailleurs , s’est distingué au îblocus de^Maubeug^e,,et.nvitres qffàires.
QjÂireaume
Fer
ard,Caporaldansle4me.
Bataillon*BêîgëTs^est distingué au siège de
Nimegue,
pù ila recü’deùx coups de feu.
\6
Wwdlàs
Brigadier dans le i8me. des Chas*^%eùrs â cheval, S’ést distingué à la prise deslignes
’
de
Wisseniboiirg, où.il a été blessé.. -,
'
iJ.:: - '• .
. •
C
19
)17
Michel
GhieshrechtyLieutenant-Coloneldu
Génie, âgé de 55 ans, a conduit les travaux au blocusde Valenciennes l’an 2; a dirigé les fortihcations et les travaux deLandrecie avantet pendant lesiège.Aujourd’hui Professeur de
Mathématique
a l’Aca-. démied’Architecture, Peinture etSculpture3éta- blie en cette
Maison Commune.
18
Jean
Geoî'^eJulien haute^ Lieutenant de Génie, âgé de22 ans. S’est distinguéà l’afhûre du 23'Mai 1793,(vieuxstile) sous lesmurs
deValenciennes,"et au blocus, et au siège de cette ville par les,co- alisés. S’est trouvé avec honneur dans les affaires
de la Flandre et de
Maubeuge. A
passé ensuite à l’armée des Pyrennésoù
il a conduit les travaux dela tranchée de la ville deRosa
: s’estbienmon-
tré dansles affaires des 27 et30
Vendémiaire
an3,.à ladite armée.
19
Paul R
aes^ Lieutenant deGénie
5 a été lecom- pagnon
de valeur du précédent.20 Charles Gaine^ Lieutenant
du
Génie, âgé de 19 ans, s^estdistingué au siège de Valenciennes et à l’armée des Pyrennées.21 PasCO^ âgé de 34 ans, a serVi dans l’armée
du Nord
en qualité de Lieutenantdu
Génie : actuel- lement à l’armée d’Italie.Ce nom
rappelle celui de sononde,
Lieutenant-Général duGénie
Belge, persécuté pour la liberté de son pays.22 Josse PPeverherohs Capitaine au 4111e. Bataillon des Tirailleurs, blessé au siège de Meiiiii, l’an 2, et à la jambe gauche au siège de Niniègue.
23 Genevoisy Sergent au 3nie. 'Bataillon des Tirail- leurs, blessé au siège de
Grave,
l’an 3.24 Etienne-
J
osephUthault^ Sergentàla 141110.demi- Brigade Infanterie Légère.»
25
Martin
Emniere.chts^ âgé de 24 ans, au5me..Ba-taillondes Tirailleurs , fait prisonnierpar les
An-
glois â l’affaire de Tournay, y a resté 17'mois.
26
J
ean-François Cornelis^ Lieutenantau 17111e.Ré-
giment des Chasseurs, aujourd’hui Brigadier delaGendarmerie Nationale.
.
g
2'
(
20
)2-7
Herewegh^
Sei^gent-Major
au 3me. Bataillon deâ Tirailleurs, s’est flistinguédansplusieurs affaires>et sur-tout à
Maubenge.
28 Louis
Matis
, figé de 22 ans, Lieutenant des Ca- rabiniers au 3me. Bataillon, blesséleioPluviôse, an 2me, , au passage de l’Yssel, et pensionné.29 Charles Joseph Dehault^ Lieutenant à la i4me.
deini-Brigade Infanterie Légère.
30 Josse
Van Halewyck
, 1er. Lieutenant au pme.Régiment
d*Artillerie5 couvert deblessures, a fait' les sièges d’ipres, Nieuport et l’Eclnse.31 Pierre
V angeem
, Lieutenant au 2me.Régiment
des Tirailleurs,armée
des Cottes-de Brest, s’est distingué à Quibéron.32 Joseph , Capitaine au pme.
Régiment
. d*Artillerie.
33
J
. Gilliard^ volontaire au 4ine. Bataillon des Ti-*railleurs.
La
proclamation de cesnoms
, a été couverte des acclamations répétées deVive
la Kèpublicjue! Gloireà
sesArmées
etaux
défenseurs de la Patrie! et lamusique
guerrière exécutant leschants chéris desRé-
publicains, soutenoit dans les airs, le bruit de ces acclamations.
Le
Commissaire du Gouvernement,le citoyen Bout’-teville^ a vouluaussi donner, au
nom
delaRépublique Française,auxdéfenseurs delapatriedecetteCommune,
et à leurs parens
un
témoignage de la reconnoissance Nationale,parun
petit discours, plein desentimens, qui a renouvellé les acclamations.La
dispositiondu
tems n’ayant pas permis de pro- clamer lesnoms
des quatre-vingt-dix soldats de la Victoire, dé‘tous grades, de la 48me.demi
brigade, del’arméeduNord,
en garnison danscetteCommune,
qui tous portent des cicatrices glorieuses, l’Adminis- tration municipalene voulant pasles-priverdu témoi- gnage qui leur est du. de la reconnoissance Nationale, arésolu queleurs
noms
Serontconsignés dansce procès- verbal,etqu’unexemplaire en seroit délivré à chacun d’eux, ainsiqu’aux parens.des défenseurs de laPatriede cette