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Academic year: 2021

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Préface

Patrice Brun (UMR ArScAn - Protohistoire européenne),

Anne-Marie Guimier-Sorbets (UMR ArScAn - Archéologie et systèmes d'information),

Claudine Karlin (UMR ArScAn - Ethnologie préhistorique)

Rien ne garantissait d e réussir la transversalité au sein d 'u n e UMR à la com position aussi variée que la nôtre. Les deux derniers cahiers o n t toutefois a ch e vé de dém ontrer que les Thèmes transversaux avaient pleinem ent joué leur rôle d e passerelles entre des com posantes qui ont gardé leur identité propre, entre des chercheurs qui se croyaient étrangers les uns aux autres. Ces cahiers o n t aussi fa it office d 'a m p lific a te u r, vers l'extérieur, d e l'a c tiv ité scientifique des membres d e l'UMR, La fé co n d ité du com paratism e, du d é c e n tre m e n t e t du dépaysem ent intellectuels a ensuite co n d u it assez spontaném ent les responsables vers des recherches croisant deux, voire trois Thèmes transversaux distincts. C 'est l'une des caractéristiques les plus notables du présent cahier. On remarquera aussi le renouvellem ent de plusieurs responsables, c e qui s'est très logiquem ent a c c o m p a g n é d e l'introduction de nouvelles perspectives ou d e nouvelles thématiques.

C 'est le cas pour le Thème « Environnement, sociétés, espaces », d o n t les deux premiers responsables o n t passé le relais, c e qui explique l'interruption m om entanée de son fonctionnem ent. C 'est aussi le cas, bien que le relais ait été transmis de manière moins rapide, pour le Thème « Images, textes e t sociétés » qui a été orienté vers un traitem ent de fo n d d e la p ro b lé m a tiq u e d e l'im a g e ; une p roblém atique très actuelle, mais a v e c un recul tem porel que seule perm et l'archéologie, entre les représentations rupestres du P aléolithique e t le ciném a contem porain. À l'observation de toutes ces images, il s'avère q u 'a u c u n e frontière réelle n'existe entre l'im a g e e t le discours, ni dans le sens où la représentation est toujours le point d e d é p a rt d 'u n discours e t d 'u n imaginaire, ni dans celui où le discours textuel agit, au contraire, c o m m e un d éclench eur d'im ages. On com prend dès lors que

l'im a g e ait d 'e m b lé e été considérée com m e un produit potentiellem ent dynam ique do n t les effets pouvaie nt susciter la peur. Ce n'est sans doute pas un hasard si les deux courants récents les plus porteurs des sciences humaines : la phéno m é n o lo g ie et l'a p p ro c h e cognitive, tro u ve n t a u to u r d e c e tte question une arène des plus disputées. Le Thème « rites, cultes e t religions » a, d e son côté, poursuivi un rééquilibrage au détrim ent des pratiques funéraires sur lesquelles il s'était dans un premier temps centré. Les observations se sont multipliées qui vérifient un principe au dem eurant peu surprenant, mais qu'il c o n ve n a it d'asseoir : dans ces dom aines du religieux, les significations et les choix com portem entaux se m ontrent déterm inés par des considérations plus spirituelles que matérielles qui, souvent même, défient l'im agination. Le Thème consacré aux « Outils et m éthodes » a continué d 'a p p ro fo n d ir ses travaux sur les moyens informatiques ; option indiscutable, ta n t ils sont devenus cruciaux to u t en évoluant sans cesse a v e c une grande rapidité. Les deux axes privilégiés o n t été fort logiquem ent la publication électronique e t la géom atique, Le Thème « Bâti e t h a bitat », le plus ré c e m m e n t créé, p a rt des observations très concrètes pour s'interroger sur la signification sociale des vestiges immobiliers en exploitant les ressources d e l'eth noarchéologie e t de la sociologie. Com m e toujours en m atière d e com paraison, on se trouve confronté au d é lica t problèm e d e l'indispensable hiérarchisation des dissem blances e t des ressemblances, sauf à m anipuler des ensembles flous impropres à l'analyse. La ville, l'un des point nodaux d e l'histoire d e l'h a b ita t hum ain, se prête pa rticu liè re m e n t bien à l'utilisation des SIG. L'exam en, lors d 'u n e ta b le ronde organisée de conserve par « Bâti e t h a b ita t » e t « Outils et m éthodes », d e quelques expériences réalisées en vraie grandeur, a m êm e suggéré que c e tte m éthode

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Patrice Brun, Anne-Marie Guimier-Sorbets, Claudine Karlin

d'a nalyse constituait une condition nécessaire à to u te entreprise d 'a rc h é o lo g ie urbaine visant la com préhen sion g lo b a le d 'u n e a g glom éra tion. L 'é ch e lle sp a tia le e t d o c u m e n ta ire d 'u n e ville outrepasse en e ffe t largem ent les moyens d 'é tu d e d e l'a rc h é o lo g ie traditionne lle. Les Thèmes qui s 'o c c u p e n t d 'a rc h é o lo g ie sociale « Évolution des structures e t dynam iques sociales » et d'a rch é o lo g ie é c o n o m iq u e « Systèmes d e p ro d u c tio n e t d e circulation » se trouvent en phase de conclusion d'u n a m bitieux p ro g ra m m e com m un sur une problém atique toujours très discutée : les relations causales entre le degré d e spécialisation des tâches et le degré d e com plexité organisationnelle dans les sociétés humaines. Les Thèmes ont, de plus, favorisé des initiatives é m a n a n t d e l'intérieur de l'UMR et p ro c é d a n t d e thém atiques transversales. Ce fut le cas pour la notion d e technolo gie expédiente qui fait l'o b je t d 'u n fascicule spécifique dans le présent cahier : ces industries ont souvent été interprétées c o m m e le signe d 'u n e « d é c a d e n c e », or, la com paraison des différents cas d e figure rassemblés

ici m ontre que c e phénom ène traduit des situations b e a u co u p plus complexes, jusqu'à correspondre à un véritable choix. Transversal aussi est le travail c o n d u it sur les rapports entre les techniques de fabrication e t les fonctions des céramiques.

Parce qu e ces co n fro n ta tio n s trans­ chronolog iques e t trans-géog ra phiques se sont révélées fructueuses, les responsables des Thèmes ressentent m a in te n a n t le besoin grandissant de convier des chercheurs plus éloignés, en particulier des collègues de l'Union européenne. C e d 'a u ta n t plus q u e se profile la nécessité très p ro ch a in e d'adosser nos projets à des program m es européens pour dévelop per à c e tte échelle nos problém atiques e t obtenir des financem ents conséquents. Dans c e tte optique, nos thèmes transversaux nous paraissent des lieux to u t à fa it favorables à l'in c u b a tio n d e nouveaux projets. Nous nous attacherons à les ouvrir en c e sens dans les années à venir, to u t en veillant à c e qu'ils continuent à traduire l'ide ntité d e l'UMR ArScAn à partir d e la diversité d e ses chercheurs.

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