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p O U K ceux qui sont C o N T O

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Rédaction :

Narcisse-René P R A Z , satyre en chef

Pari tenu, vent d a n s le dos, M e voici d o n c hebdomadaire ! Et je vous promets pour bientôt, U n e p a g e supplémentaire.

La

p O U K ceux qui sont C o N T O

POMR tout ce qui est CotfTVS

J E Pilule ^ J M

Journal satirique et satyrique

h e b

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tf 2 0 - 2 0 juillet 1971 paraissant le mardi

La pilule » est e n vente sans carnet à s o u c h e s 1 franc

Administration : sur ordonnance

a d a i r e

C 6 N T f t ? ceux qui sont P O U R CbNTftE tout ce qu. est pOUR

N e désertez p a s . P a r t e z a u V i e t n a m et tuez votre c o m m a n d a n t !

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— E t m a i n t e n a n t q u e j'ai tué m o n c o m m a n d a n t , j e déserte...

E d i t o r i a l

C o o p - P i l u l e

Le satyre en chef vous offre aujourd'hui la possibilité de faire de « La Pilule » V O T R E J O U R N A L .

Un placement modeste peut devenir — qui sait ? — une bonne affaire pour vous : la Société coopérative d'édition du journal

« La Pilule » sera fondée dès que vous en manifesterez en assez grand nombre, c'est-à-dire bientôt.

Et « La Pilule » deviendra V O T R E J O U R N A L .

V O U S qui désirez participer activement à la vie d'un journal;

V O U S qui désirez soutenir « La Pilule » et assurer sa pérennité...

V O U S qui voulez faire un placement d'argent dans les limites d'une bourse modeste;

participez à la création de la Coopérative d'édition du journal

« La Pilule » !

La part sociale est fixée à Fr. 40.—.

O n ne vous promet pas la lune. Mais quand le journal tirera à vingt ou trente mille exemplaires, avec ses « frais généraux- zéro », on peut envisager une coopérative prospère.

Renvoyez donc la formule ci-après à la Rédaction de « La Pilule », 11 rue du Valais à Genève :

Sans engagement définitif de ma part pour le moment, je sou- haite participer à la fondation de la Coopérative d'édition du journal « La Pilule » et suis disposé(e) à souscrire parts sociale(s) de Fr. 40.—.

Nom et prénom : Rue et numéro : Localité :

Signature :

T ' e n f a i s p a s l e m a r i n e ! .

Inquiète de la tournure que prennent les événements en Indo- chine, « La Pilule » a délégué son « english speaking reporter » chez Nixon-ni-lumière. Voici le dialogue tel qu'il fut enregistré sur bande magnétique :

P. — Si nous en croyons vos chefs militaires, la baisse de moral, l'indiscipline et l'usage des stupéfiants inquiètent beaucoup vos états-majors, Monsieur le Président ?

N. — Il ne faut croire qu'en Dieu.

P. — Le « Los Angeles Times » a écrit que vos chefs militaires au Vietnam, au vu de ces plaies qui s'abattent sur votre armée, vous auraient poussé à accélérer le départ de vos troupes du Vietnam. Est-ce exact ?

N. — C e qui est écrit dans le « Los Angeles Times » n'est pas écrit dans la Bible : or, je ne lis que la Bible. Chaque jour.

Je ne saurais assez vous recommander d'en faire autant.

P. — Oui, mais il y a l'« Armed Forces Journal » (« Journal des forces armées » : ignorants que vous êtes ! Réd.). Et ce journal a publié en date du 6 juin, sous la signature du colonel Robert D. Heini, qui c o m m a n d a en Corée et dans le Pacifique : « C e qui reste de notre armée au Vietnam est dans un état proche de l'effondrement ! ».

N. — Le colonel en question sera remis à l'ordre et son stylo confisqué.

P. — lia aussi écrit : «... des unités évitent ou refusent de combattre, assassinent officiers ou sous-officiers... ». Avez-vous eu connaissance, Monsieur le Président, d'assassinats d'officiers et sous-officiers par des soldats qui se mutinaient ?

N. — Et quand cela serait ? Pendant la guerre de 14-18, on fusillait les lâches pour l'exemple. Nous ferons c o m m e en 14-18.

P. — O n n'arrête pas le progrès.

N. (avec un fin sourire) — Oui, mais nous ferons en sorte que cela ne se sache pas...

P. — Le m ê m e colonel a aussi écrit : « ... lorsque les troupes ne sont pas portées aux mutineries, elles sont accablées par la drogue et le découragement. »

N. — C'est le découragement qui pousse vers la drogue. Il suffira de supprimer le découragement et nous supprimerons la drogue...

P. — Oui, mais — excusez-nous de nous citer — nous avons vu que la drogue peut faire d'un h o m m e découragé un « héros » (enfin, un héros à votre façon). Est-ce donc bien sage de sup- primer la drogue ?

N. — Le cercle est vicieux, en effet. Mais m e s conseillers élec- toraux ne m'ont pas donné la réponse à cette question. Revenez dans un an, je saurai vous répondre correctement.

P. — Le m ê m e colonel Heini...

N. — A h ! celui-là... (aparté).

P. — ... rapporte que dans la seule cavalerie aéroportée, par exemple, il y a eu en 1970 35 cas d'insubordination officiellement reconnus...

N. — Boph... (aparté : ah ! celui-là).

P. — Il rapporte aussi qu'une compagnie entière a refusé de s'engager sur une piste jugée dangereuse. N. — Une compagnie de lâches... P. — Sans doute, sans doute. Il paraîtrait aussi que certaines

tactiques consistant à éviter le contact avec l'ennemi sont de- venues proverbiales parmi les soldats américains, surtout sous le n o m de « search and évade », ce qui veut dire rechercher et éviter...

N. — (frappant du poing). Des lâches ! des lâches ! P. — Des hommes.

N. — Dieu les punira. Je suis m e m b r e de la secte des

« quackers », h o m m e s qui tremblent devant Dieu. Eh bien, ces hommes-là...

P. — ... tremblent devant la perspective de se faire tuer pour rien. Pour rien.

N. — C e n'est pas pour rien : c'est pour Dieu ! Pour arrêter l'avance de l'athéisme communiste et du m ê m e coup du com- munisme athée ! Car ils ne croient pas en Dieu, ni en le Dollar

— Dollar et Dieu, l'avez-vous remarqué ?, commencent par la m ê m e lettre. Eh bien, ils trembleront bientôt à leur tour, car la guerre du Vietnam n'est pas une guerre c o m m e les autres : c'est une croisade !

P. — La croisade de D-D (Dieu-Dollar ou Dollar-Dieu)...

N. — Parfaitement.

P. — Il paraîtrait, toujours selon votre colonel...

N. — A h ! celui-là !

P. — ... que cette insubordination peut aller jusqu'à l'assassinat d'officiers qui s'obstinent à mener leurs h o m m e s au combat contre leur volonté ?

N. — (Hors de lui). Oui, oui, c'est vrai. Ces faits m'ont été rap- portés, mais...

P. — Ces officiers exécutés ont-ils eu au moins les funérailles militaires qu'ils méritaient ?

N. — Evidemment. Et leurs familles ont reçu le traditionnel drapeau américain qui recouvre le cercueil de tout soldat mort pour le Dieu-Dollar et le Dollar-Dieu. Qu'alliez-vous penser là ? P. — ...que c'est une mort peu glorieuse, rien de plus.

N. — (choqué) O h ! Mais seriez-vous un de ces sales journaux qui osent insinuer que celui qui donne un ordre de tuer est forcément un assassin ?

P. — Comment, vous n'avez jamais lu « La Pilule » ? N. — Non, j'avoue...

P. — Grave lacune, Monsieur le Président.

N. — Je vais peut-être m'y mettre aussi.

P. — C'est trop d'honneur. Mais revenons à nos moutons.

N. — (rectifiant). A nos lions, Monsieur : - car ils se battent c o m m e des lions, m e s boys...

p. — C e n'est pas ce que l'on dit. Il paraîtrait m ê m e que vos lions-moutons auraient mis à prix la tête de leurs officiers et sous-officiers pour une s o m m e variant de cinquante à mille dollars, lorsque ces supérieurs voulaient les engager dans des faits d'armes par trop téméraires ou stupides ?

N. — Quoi ? Cinquante dollars ? C'est faire injure à l'Améri- que ! Vous insultez l'Amérique, Monsieur ! Une tête d'officier américain pour cinquante dollars ? Cinquante mille dollars ! P. — Mais, Monsieur le Président, ces h o m m e s ne touchent que leur solde... N. — Je les augmenterai. Je veux qu'on puisse mettre à prix dignement la tête d'un officier américain ! Vingt-cinq mille dollars

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( C h a n s o n d u s o l d a t )

au minimum. Et je ferai édicter une loi... des lois... (Il bafouille, rougit, rugit, s'étrangle. Le reporter-» Pilule » lui tend un verre de whisky. Le président refuse, s'empare d'un verre d'eau bénite qu'il ingurgite d'un trait. Le miracle a lieu : sa voix s'éclaircit).

Je ferai édicter une loi fixant le prix minimum d'une tête d'offi- cier américain.

P. — Bonne idée, Monsieur le Président. Le fait qu'un document fait état du cas suivant : au cours de l'année 1969 — déjà ! — pendant un sanglant assaut contre une colline appelée « Ham- burger Hill » (qui n'a rien d'un hamburger, sinon qu'elle était saignante), une feuille clandestine offrit dix mille dollars pour le lieutenant-colonel Weldon Honeycutt, qui avait décidé et c o m m a n d é l'opération...

N. — (rasséréné). Eh bien, vous voyez bien : dix mille dollars ! C e n'est pas cinquante dollars. Ouf. Vous m'avez fait peur : l'honneur de l'Amérique est sauf.

P. — C o m m e vous dites. A part ça, Monsieur le Président, tout va très bien ?

N. — (se frottant les mains). Oui, tout va très bien. Vous savez, ces quelques cas de lâcheté ne sont pas courants.

P. — O n murmure cependant que les organisations pacifistes au sein de l'armée ont doublé le nombre de leurs effectifs en une année ?

N. — O n dit ça, on dit ça...

P. — Et on dit aussi qu'un de, ces groupements a publié récem- ment et distribué le conseil suivant sur toute la côte ouest des Etats-Unis : « N E D É S E R T E Z PAS. P A R T E Z A U VIETNAM ET T U E Z V O T R E C O M M A N D A N T » .

N. — C'est vrai. J'ai eu ce tract infâme entre les mains.

P. — Et qu'en pensez-vous ?

N. — Moi ? Mais, Monsieur, connaissez-vous un seul chef d'Etat qui pense ? Nous avons nos technocrates pour cela ! Moi, j'ai la CIA, qui est le gouvernement secret des USA, c o m m e chacun sait. Penser ? Mais, il y a les élections en vue et moi, je ne pense qu'à ça...

P. — Vous avez bien de la chance, Monsieur le Président : cette faculté d'ignorance...

N. — D e la chance ? Oui, on murmure que j'ai bien des chances d'être réélu.

P. — Et c'est là l'essentiel pour vous.

N. — Evidemment ! Enfin, si vous étiez à m a place, que feriez- vous ?

p. — Etre à votre place ? C o m m e n t le pourrais-je : je ne crois ni en Dieu ni dans le Dollar !

N. — Horreur ! Damnation ! J'ai été interviewé par un affreux ! Q u e l'on confisque la bande enregistreuse. Et vite ! Et plus vite que ça !

C e qui fut fait. Sur-le-champ. Mais le reporter « Pilule » avait, tout naturellement, sa micro-pilule enregistreuse dans son slip.

Et c'est ainsi que ce document extraordinaire (dont le journal

« Le Monde » du 6 juillet 1971 s'est fait l'écho) fut sauvé des griffes de la CIA.

Le reporter « Pilule », pas plus fier pour autant, est reparti au Vietnam d'où il vous enverra d'autres révélations non moins agréables à lire... « L A PILULE»

p a g e 1

(2)

N i x o n w t i l u m i è r e

Les « documents secrets » officialisent ce que tout le monde savait déjà, mais q u e tout le m o n d e était censé ignorer...

L a guerre d'Indochine avait pour but d e stopper le c o m - m u n i s m e et pas d u tout d e venir a u secours d u S u d - Vietnam. L a C I A y a joué son rôle habituel : intrigues, exécutions, mise en place d e personnages à la botte, bar- barie, L a C I A , c'est le gouvernement secret américain : la C I A est a u c o m m u n i s m e international ce q u e le Ku-klux- klan est a u x Noirs.

Et à chaque élection présidentielle, c o m m e par enchante- m e n t , o n a v u les b o m b a r d e m e n t s s'accroître sur le N o r d - V i e t n a m : a h ! e n finir avec cette racaille communiste et pouvoir entrer dans l'Histoire c o m m e étant le président qui mit fin à la guerre d u Vietnam.

Hélas...

Aujourd'hui, voyant pointer les élections, le N i x o n a préparé de longue date ses arguments (rapatriement des GI's) mais

« o n » sait q u e le S u d n e résistera pas a u Nord... E n 1956, les élections libres q u e l'on e m p ê c h a par l'entrée en guerre des Etats-Unis auraient d o n n é u n e majorité communiste.

E n 1971 o u 72 o u 73, les m ê m e s élections libres donneront fatalement u n e majorité communiste. O n aura combattu pour rien, d u côté des U S A .

Pas tout à fait pour rien : 9 0 0 0 0 0 morts environ...

U n e paille. M a i s c o m m e p a r m i ces morts, il y a b e a u c o u p d'enfants, donc pas électeurs, ça n e suffira pas pour faire pencher la balance : la majorité reste communiste...

O n a beau tuer, ça prolifère, ces Asiatiques !

D u côté de la belle société des riches Sud-Vietnamiens, o n prolifère moins : les GI's ont bien fait leur part en semant leurs bâtards, traditionnellement, mais ça n e suffit pas.

N i x o n est découragé. L e spectacle N i x o n et lumière est raté.

T u e r encore ? O u i , mais... ils se défendent, ces salauds. C e toupet, tout d e m ê m e : ils se défendent !

Alors, voilà : pour e m p ê c h e r les élections libres e n 1956, o n a organisé u n véritable génocide. Cela n'empêche pas le Nixon-ni-lumière et le Johnson-et-lumière d e parler d e Dieu dans chacun d e leurs discours...

Simple supposition : si le N o r d - V i e t n a m gagnait la guerre et parvenait, a u m o y e n des fusées intercontinentales chinoi- ses autant qu'atomiques à forcer les U S A à la capitulation ? N o u s aurions peut-être u n n o u v e a u N u r e m b e r g .

Et là, devinez ce qui se passerait !...

Les « marines » américains mettent à prix la tête de leurs officiers... (voir article en première page).

— D'après les derniers sondages, le volume des transactions serait plutôt à Laos...

— E t les prix des têtes ?

— A la baisse.

L e s g u e r r e s d e r e l i g i o n ?

; m o r t e s ?

A Ulster, de nouveau d e u x morts. D e u x catholiques qui ont voulu tuer des protestants qui n e se sont pas laissé tuer mais ont tué ceux qui voulaient les tuer a u n o m d u c o m - m a n d e m e n t qui dit qu'il ne faut jamais tuer...

Leffel a sa petite idée là-dessus...

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A h ! ç a ira, ç a ira...

M a l !

E c r i v e z - l u i !

Arthur Villars purge en ce moment sa peine de un mois d e prison ferme à Bienne : M a o s é « inciter » les éven- tuels soldats à n e p a s suivre l'exemple d'un certain W e s t - moreland s o u s les ordres d e qui servirent les auteurs d e s m a s s a c r e s d e civils vietnamiens. U n crime abominable.

L e général W e s t m o r e l a n d , lui, est toujours e n liberté : les 900 000 morts d e la guerre d u Vietnam n'assombrissent p a s sa conscience d e général. A u fait, ç a p o s s è d e u n e conscience, u n militaire d e carrière ?

U n h o m m e qui o r d o n n e à d'autres h o m m e s d e tuer est reçu e n Suisse avec les h o n n e u r s « d u s à s o n grade ».

U n h o m m e qui invite d'autres h o m m e s à refuser d e tuer est m i s e n prison. E n Suisse. A Bienne.

E h bien, écrivez à M . Arthur Villars, député e n prison, à la prison d e Bienne. Et dites-lui qu'il n'est p a s e n prison pour rien.

Par la m ê m e occasoin, si v o u s avez d e s d é m a n g e a i s o n s d a n s le stylo, écrivez a u Conseil fédéral pour dire à n o s sept « s a g e s » tout le bien q u e v o u s p e n s e z d e leur jus- tice militaire. Surtout, signez v o s lettres : qu'il n e soit p a s dit q u e les lâches sont d e notre côté.

Les lâches, c e sont e u x : ceux qui s e servent d e l'appareil d e la répression contre u n juste parmi les justes, Arthur Villars.

Et q u a n d Arthur Villars sortira d e prison, faites d o n c le v o y a g e d e Bienne pour le saluer.

L a Pilule

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e x i g e n t l e r e s p e c t a b s o l u d e l a v i e

C'est la conclusion de la 132e conférence des évêques suisses.

Chiche. Ils ont d û se dire q u e le c o m m a n d e m e n t « T u n e tueras point » s'applique aussi a u x militaires ? M a i s non. Il faut déchanter : ils ont simplement c o n d a m n é ainsi... l'avor- tement.

Parce qu'un fœtus, n'est-ce pas, c'est autrement plus précieux qu'un h o m m e qui a déjà profité vingt ans durant des bontés de Dieu. Surtout s'il s'agit d'un fœtus catholique...

Songez donc : si le Brésil, l'Italie et l'Espagne allaient se dépeupler ? Il n'y aurait plus d e fœtus catholiques...

L e curé d'Uruffe, lui, avait trouvé la solution : il avait ouvert le ventre d e la f e m m e enceinte d e ses saintes œuvres et avait... baptisé le fœtus. C'est ça, le respect d e la vie h u - maine, Messeigneurs. Faut pas chercher plus loin.

Q u a n t a u x objecteurs d e conscience, ils peuvent aller se rhabiller : ce n'est pas d e m a i n la veille d u jour o ù Monsei- gneur A d a m , président d e la Conférence, leur donnera l'absolution pour avoir obéi a u c o m m a n d e m e n t qui dit « T u ne tueras point ». Songez d o n c : si les catholiques irlandais ne peuvent plus bouffer d u protestant i m p u n é m e n t , o ù irions-nous ? et vice-versa d'ailleurs !

T u p a r l e s d ' u n s o n d a g e f

La Société d'études militaires suisse (mais oui, ça existe !) vous prend pour des demeurés. La société en question est, on vous le jure, absolument désintéressée ! Pas question de trouver parmi ses m e m b r e s ou ses dirigeants la moindre trace de cupidité : ces Messieurs ne retirent aucun avantage de l'armée. Aucun d'entre eux n'a d'ac- tions dans une entreprise quelconque travaillant pour le D M F , aucun d'entre eux n'est, directement ou indirecte- ment, fournisseur de l'armée suisse.

Seules de mauvaises langues osent le prétendre. Mais nous n'en croyons rien, bien entendu.

La Société d'études militaires suisse a donc publié un

« sondage d'opinion » réalisé par l'Institut spécialisé

« Isopublic ».

Ç a coûte plutôt cher, ce genre de plaisanterie. Mais la société en question a sans doute fait appel au patriotisme de ses m e m b r e s pour payer la facture... Cela en vaut la peine.

Et voici les conclusions chiffrées du « sondage » en question.

Question : « Estimez-vous que la Suisse devrait s'opposer en cas d'attaque par la force à cette attaque, c'est- à-dire par les armes ?

75 % répondent oui, 20 % non...

77 % en Suisse allemande, 66 % en Suisse romande 62 % chez les moins de trente ans

74 % chez les plus d e trente ans 84 % chez les plus de quarante ans...

Question : Estimez-vous qu'il est nécessaire pour la Suisse d'entretenir une armée ?

4 9 % estiment une armée absolument nécessaire (tiens, tiens : moins de 50 % donc !)

37 % estiment une armée nécessaire (pas absolument) 7 % estiment une armée pas nécessaire

6 % estiment une armée pas nécessaire du tout (Nuance) Question : Estimez-vous qu'il y a un risque de guerre pour

la Suisse dans les dix années à venir ?

1 2 % estiment cette éventualité c o m m e probable... (Les autres 88 % sont persuadés que dans les dix années à venir la Suisse ne sera pas impliquée dans une guerre.

N o s commentaires plus loin...)

Question : Estimez-vous l'armée suisse capable de repous- ser une attaque conventionnelle ou atomique ?

64 % repoussent allègrement une attaque conventionnelle (tu parles !)

9 % repoussent, eux, une attaque atomique (on se de- page 2

m a n d e bien c o m m e n t : ces 9 % doivent être précisément les m e m b r e s de la fameuse Société d'études militaires interrogés c o m m e par hasard par cet institut « spécialisé » Isopublic !...)

« La Pilule » a relevé le défi lancé par cette société et a chargé le m ê m e institut « spécialisé » de sonder l'opi- nion publique, mais en modifiant l'ordre des questions.

Voici les résultats :

Question : Vu que 88 % des citoyens suisses, si nous en croyons la S E M S et son sondage, sont convaincus que dans les dix prochaines années la Suisse ne sera im- pliquée dans aucun conflit, estimez-vous normal que la Confédération — sous l'instigation d e ladite Société d'Etudes militaires suisses — continue de consacrer deux milliards de francs par an pour entretenir une armée fantôme qui ne servira à rien, soit au total vingt milliards de francs ?

Réponses : 99,9 % des citoyens répondent que c'est prendre le peuple suisse pour un ramassis de demeurés.

0,1 % (les m e m b r e s de la S E M S ) n'en démord pas et c'est ce 0,1 % qui, finalement, l'emportera sur les 99,9 %...

Les autres questions sont devenues ipso facto superflues...

Conclusion : en Suisse, la plus vieille démocratie d'Eu- rope et lieux environnants, les décisions sont prises par 0,1 % de la population qui est parvenu à abrutir le 99,9 % de la population... parce que ce 0,1 % détient les capi- taux nécessaires pour cela et pour payer un sondage d'opinion fort onéreux tendant à prouver que 0,1 % de la population c'est plus que 99,9 %...

Cqfd.

O n n'est pas une « Société d'études » pour rien, voyons ! Le temps n'est pas loin où l'expression « être Suisse » sera synonyme de passer pour un imbécile.

N.R. Praz P.S. — Simple question : avec quels deniers a-t-on payé ce sondage d'opinion ?

P. P.S. — Qui sont les m e m b r e s de cette Société d'études militaires ? Leurs noms, s.v.p. ?

Dernière minute

Le doryphore serait en voie de disparition. On songe à le protéger, car c'est, paraît-il, un mignon petit insecte.

La Société d'études militaires suisses va organiser un sondage d'opinion sur le thème : « Faut-il continuer d'acheter des armes pour tuer le doryphore ? »

L a b s t e n t i <

u n e p l a i e ?

i s m e

Le professeur R o g e r Girod a fait u n e « étude » sur le phé- n o m è n e d e l'abstentionnisme qui fait s'écrier les « d é m o - crates » à c h a q u e lendemain d e scrutin q u e « la d é m o - cratie e n m o u r r a ».

« L a Pilule » a sa petite idée là-dessus : le peuple suisse est p u r e m e n t et simplement conscient d'être dirigé par d e s technocrates qui dictent leurs quatre volontés à d e s conseillers fédéraux pour la plupart d é p a s s é s par les é v é n e m e n t s .

Les conseillers fédéraux passent; les technocrates res- tent. Et plus ils changent plus ils sont pareils. Et plus ç a c h a n g e , plus c'est pareil.

L e s lois votées par le peuple aujourd'hui c o m m e étant blanches deviendront grises d e m a i n et noires après- d e m a i n par u n simple jeu d e manipulations d e textes.

D è s lors, voter, à quoi b o n ?

Il ne boit pas, il ne se d r o g u e p a s ,

il n e d r a g u e p a s , m a i s il

Encore lui. Toujours lui. O n va croire qu'on lui en veut.

Mais non, mais non. O n ne lui en veut pas, tant qu'il s'en tient à son boulot de patron spirituel d'une secte reli- gieuse parmi des milliers d'autres. Mais il ne peut pas s'empêcher de mêler son grain de sel à tort et à travers dans les grands problèmes mondiaux, brassant du vent publicitaire, mangeant de la déclaration humanitaire et pacifiste à tous les râteliers, mais en oubliant le principal : l'exemple. Nous voulons parler de Lui. Mais oui, on n'ose bientôt plus le n o m m e r : Paul VI. C'est sa faute, aussi.

Pourquoi ne peut-on plus ouvrir son journal du matin, du soir, du mercredi, du mois, d'ici et d'ailleurs sans y lire une déclaration plus ou moins fracasasnte, plus ou moins creuse, plus ou moins hypocrite ? Pourquoi ? En voici une nouvelle : « ... Priez pour la paix intérieure de toutes les nations, particulièrement celles qui sont tourmentées par la guerre civile et la négation des droits fondamentaux de l'homme...

Très Saint Père, voici quelques-uns des droits fondamen- taux de l'homme :

1. Le refus de servir dans une armée dont le but évident et avoué est de tuer d'autres h o m m e s quel que soit le motif invoqué. Or, Vous en êtes toujours au principe des compromis entre l'Eglise et l'Etat. Brave opportu- niste, allez.

2. Le droit au divorce.

3. Le droit à la pilule (l'autre, pas celle-ci).

4. Le droit à l'avortement.

5. Le droit d'épouser qui l'on veut, fût-ce un affreux pro- testant !

6. Le droit d e douter de Votre infaillibilité, surtout dans votre cas : vous causez, vous causez tant...

7. Le droit de demander la démission d'un pape qui, venant après un Jean XXIII, fait oublier l'espérance qu'il avait fait naître de voir enfin la religion catholique in- troduire dans ses m œ u r s la vertu qui devrait être sa première vertu et qui lui a fait si honteusement défaut à travers les âges : la tolérance.

Mais nous rêvons, Très Saint Père. Nous rêvons. Les droits fondamentaux de l'homme, pour vous, se recroque- villent, se ratatinent jusqu'à tenir dans cette expression : liberté religieuse, autrement dit, liberté d'être catholique.

Et rien d'autre.

Il ne boit pas, il ne fume pas, il ne se drogue pas, mais il cause...

« La Pilule » recherche dans chaque localité

V E N D E U R S au numéro C O L L E C T E U R S

D ' A B O N N E M E N T S B O N S G A I N S

Les pages 3 à 34 qui, dans les autres journaux, contiennent de la publicité pour tout ce qi

(3)

L a l i b e r t é d e p r e s s e ? U n e I l l u s i o n . J e u x d e m a i n s

Il y a quelques jours, les journaux titraient, à propos d'une

déclaration d e l'Union nationale des étudiants d e Suisse :

« La liberté d'expression : u n e illusion. »

Aujourd'hui, tous les journaux de Suisse pourraient titrer, c o m m e « La Pilule » : « La liberté d e presse, une illusion ».

Voici les faits.

« La Pilule » a sur les reins un procès contre un chef d'Etat étranger q u e nous nous s o m m e s engagés à n e plus citer. Et voici c o m m e n t nous e n s o m m e s venus là. Lors d e la première citation chez le juge d'instruction, il nous fut d e m a n d é — avec un sourire a m u s é mais avec une fer- meté certaine — d e n e plus publier d'articles au sujet d e ce chef d'Etat étranger. L e satyre en chef, sans prendre d'engagement formel et catégorique, promit d e faire d e son mieux...

Malheureusement, le chef d'Etat étranger en question n'a rien trouvé d e mieux à faire, pendant c e temps, q u e d e multiplier les actes q u e le satyre en chef avait sévèrement c o n d a m n é s — c'est pénible d e parler ainsi à mots cou- verts d e c e qu'on voudrait hurler ! — et, d'autre part, les d o c u m e n t s se sont mis à pleuvoir dru sur le bureau d u satyre en chef, à tel point qu'il n'était plus possible d e se taire devant tant d e faits.

Et le satyre a succombé : il a reparlé du chef d'Etat en question. D è s lors, il fallait s'y attendre, les avocats d e la

« partie adverse » ont multiplié leurs d é m a r c h e s auprès d e m a m a n Trucfédération pour que « La Pilule » cesse d e parler d e cet h o m m e important dans les échanges c o m - merciaux d e la Suisse. Et en date d u 25 mai 1971, M . le Procureur général d e la Confédération adressa à M . le J u g e instructeur d u Canton d e G e n è v e u n e lettre par laquelle o n « invitait » les autorités genevoises à procéder à u n e première inculpation d u satyre e n chef et à u n e mise e n d e m e u r e solennelle envers celui-ci d'avoir à cesser immédiatement toute publication attentatoire...

Et, à part l'inculpation officielle qui lui fut signifiée ce mardi 13 juillet 1971, le satyre en chef eut la joyeuse sur- prise d e s'entendre dire qu'il avait le choix entre les trois éventualités suivantes :

1. Cesser non seulement toute attaque dans «La Pilule»

contre le personnage en question. S a n s condition. Jus- qu'au jugement.

2. Dépôt d'une caution de quelques milliers de francs, avec possibilité d e faire précensurer ses articles (par qui ? par un fonctionnaire d'une administration quel- c o n q u e ? N o n , sans blague : vous m'avez bien regardé?) 3. Refus pur et simple de se plier à ces exigences du

Ministère public fédéral, mais avec une é p é e d e D a m o - clès suspendue au-dessus d e « La Pilule » : la confis- cation sans préavis d u journal d è s sa parution s'il y était seulement fait mention d u personnage.

« Que vouliez-vous qu'il fît contre trois ? Qu'il mourût. Ou qu'un beau désespoir, alors, le secourût... » eût dit le père Horace. Mais le satyre est plutôt d u côté des... Coriaces.

— Quoi ? On veut m'interdire jusqu'après le jugement de parler d e M O N procès ? Quoi ? O n voudrait étouffer ainsi la seule voix — ou presque — qui s'élève contre les agis- sements d u personnage e n question ? C'est la réaction devant la première éventualité. Quant à la seconde : u n dépôt d e plusieurs milliers d e francs assorti d e la lecture préalable avant publication d e s articles du satyre en chef par u n minable quelconque, là, permettez q u e le satyre se gondole un b o n c o u p ! Et o n n'a pas les m o y e n s d e s'offrir l'épée d e D a m o c l è s en or d u troisième paragraphe.

D è s lors, q u e faire ?

On marchande. On obtient de limiter dans le temps l'en- g a g e m e n t d e n e p a s parler d u personnage e n question et voici c e qu'on signe :

C o n s i d é r é c o m m e

« p u b l i c a t i o n o b s c è n e » l e m a g a s i n e « P r a l i n e »

s a i s i s u r o r d r e d u p r o c u r e u r

VITE!

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« A la d e m a n d e d u Juge, je prends l'engagement d e n e plus parler du... personnage dans le journal « La Pilule » directement o u indirectement, c'est-à-dire en écrivant m o i - m ô m e des articles o u e n faisant paraître d e s articles d e tierces personnes. E n revanche, je m e réserve le droit d e faire paraître éventuellement d e s c o m m u n i q u é s d e presse traitant du... personnage mais sans commentaires.»

Et voilà pour la liberté de presse en Suisse ! Mais enchaînons !

« ... Mon attention est attirée sur le fait qu'en faisant pa- raître un c o m m u n i q u é d e presse je cours le risque d'être l'objet d'une nouvelle inculpation si c e c o m m u n i q u é cons- titue un outrage à un Etat étranger. Je précise d e plus que l'engagement q u e je viens d e prendre n'est valable q u e jusqu'au jour d u renvoi éventuel devant l'autorité d e jugement. J e n e veux e n effet pas m'engager à ne pas parler du... personnage et d e cette affaire dans la période précédant le procès.

Mon attention est attirée sur les conséquences qui résul- teraient pour moi d u fait q u e je n e tiendrais pas m o n engagement. »

Les conséquences ? Une paille : deux à trois mois de prison, histoire d e faire taire quelqu'un qui hurle u n e vérité pas b o n n e à entendre...

Vive la liberté de presse, confrères ! « La Pilule » n'est affiliée à aucune centrale syndicale, association d e presse ou autre confrérie : « La Pilule », c'est L a Liberté. « La Pilule » n e d e m a n d e rien à personne. Mais o n se permet tout d e m ê m e , chers confrères et néanmoins ennemis, d e vous rendre attentifs à c e qui vous pend au nez. Et si au bout d e vos prises d e position sur la liberté d e presse il y a ça, avouez q u e c e n'est pas brillant.

Un rédacteur obligé de s'engager à se taire devant des exécutions capitales, sous la m e n a c e d e confiscation d e son journal (les sept dernières exécutions remontaient à trois jours lors d e l'inculpation d u satyre en chef !) Un rédacteur invité à faire un dépôt de plusieurs milliers d e francs pour avoir le droit... d e faire relire ses textes par un minable avant publication !

C'est ça, la Suisse de 1971 ? C'est ça, vraiment ça ? O n a décidé d e ravaler « La Pilule » au rang d e s ahuris qui publient les c o m m u n i q u é s d e l'ATS sans c o m m e n - taires : une vache écrasée par-ci, u n h o m m e exécuté par- là, un b é b é torturé ailleurs ? N o n , Messieurs, « La Pilule » ne m a n g e r a pas d e c e pain-là : si le personnage en ques- tion a la mauvaise inspiration d'ordonner U N E S E U L E exécution capitale pendant le laps d e t e m p s au cours duquel « La Pilule » a son bâillon sur la b o u c h e — si vous nous permettez cette image — faites-nous confiance : l'engagement pris chez M . le J u g e instructeur, o n s'en contrefichera ! Et il sera dit c e qu'il convient d e dire.

Le journal sera confisqué. Et après ?

Après, il y aura toujours « Le Canard Enchaîné » auquel collabore notre ami Leffel pour publier ce qui aura été censuré e n Suisse et lui donner u n e audience véritable- m e n t internationale...

Et au lieu d'un seul personnage ridiculisé à travers le m o n d e , il y en aura plusieurs. L a Suisse a grand besoin d e publicité e n c e m o m e n t à l'étranger. Quelle meilleure tribune trouver q u e « Le M o n d e », « Le Canard Enchaîné »,

« Combat » et « Le Nouvel Observateur » ? Winkelried est mort pour rien.

Guillaume Tell a fendu sa p o m m e pour rien.

Tragique bilan : u n e p o m m e et... u n e poire ! D e quoi se fendre la pipe.

N.R. Praz

I r a n

LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES DROITS DE L'HOMME DÉNONCE LES NOUVELLES CONDAMNATIONS A MORT

Saisie du cas de sept per- à la cour, en qualité d'observateur sonnes récemment condamnées à international.

mort par u n tribunal militaire de celui-ci, arrivé à Téhéran le Téhéran (le M o n d e du 23 juin), lundl 28 juin en est repartl le la Fédération internationale des ln jUmet. Il a d û écourter son droits de l'homme a envoyé, en séj0ur, les autorités iraniennes Iran, M * Thierry Mignon, avocat ayant refusé de lui donner ia

moindre information sur le sort des condamnés et sur les condi- tions de leur jugement.

M * Thierry Mignon a p u cependant recueillir des informa- tions concordantes selon les- quelles :

1) Les sept condamnés à mort l'ont été dans u n procès à huis- clos devant u n tribunal militaire ;

2) L'un au moins d'entre eux, M . Hassan Zia Zarifi, purgeait une peine de dix années d'em-

prisonnement, infligée en 1966.

Sa participation matérielle aux faits de mars 1971, à l'origine de sa condamnation a la peine capi- tale, parait donc tout à fait impossible.

L a Fédération internationale des Droits de l'homme s'élève contre une parodie de justice qui exclut le respect des plus élémen- taires droits de la défense. Elle en appelle à l'opinion publique mondiale qui, seule, peut empê- cher ces .exécutions, c o m m e fors des procès de Burgos et de Leningrad.

C o m m e n - t a i r e

i n t e r d i t p a r l e M i n i s t è r e p u b l i c

f é d é r a l

Si vous n'avez jamais reçu u n m a n d a t d e comparution de- vant la justice de la République et Canton de Genève, vous n'avez jamais eu l'occasion de vraiment rigoler.

D e Funès ? Bourvil ? Fernandel ? C o m p a r é s à la justice genevoise, c'est sérieux c o m m e le pape ! L e satyre en chef, en dépliant la petite feuille jaune postal, en a laissé choir son dentier — enfin, celui qu'il aura u n jour. Savourez :

— « A u n o m d u peuple souverain, nous, Conseil d'Etat d e la République et Canton de Genève, à tous, présents et à venir, salut »

Sans blague. Textuel : à tous, salut ! Présents et à venir...

Salut. E h , dis donc, Conseil d'Etat de la République de Genève, je n'ai jamais gardé les chèvres avec toi, d'abord.

Salut, qu'il m e dit, le Conseil d'Etat ! M o i , je lui réponds : et ta sœur ?

Présents et à venir. Q u i est-ce au juste ? Les générations futures ? O n voit loin...

« ... Nous, juge d'instruction de la République et Canton de Genève, m a n d o n s et ordonnons à M . N . R. P. de c o m p a - raître par-devant N o u s (majuscule, dis, eh, typo !) en notre cabinet d'instruction (d'abord, les cabinets, moi, j'aime pas ça...) à Genève, place d u Bourg-de-Four (et si j'aime pas, moi, la place d u Bourg-de-Four ? C'est m o c h e , cette place- là : moi, je voudrais être interrogé dans les jardins d e la Croix-Rouge internationale ! Mais ils y tiennent. L a preuve...) pour être entendu à titre d'inculpé d'outrage à u n Etat étranger. M a n d o n s et ordonnons à tous huissiers ou agents de la force publique, sur ce requis, d e mettre le présent m a n d a t à exécution... »

O h é , M . Dussaix, pas nécessaire de mobiliser la flicaille : j'y cours, j'y cours. N o n que vos « agents de la force publi- que » m'impressionnent — ils m e font plutôt rigoler ! — mais le fait est que j'ai vraiment hâte de balancer à travers les corridors de votre four de bourg m e s griefs contre qui vous savez. Alors, écrasez u n peu vos formules.

O . K . ? — O . K., qu'il m e fait sur son papier jaune, et il enchaîne : « ... A u procureur général et à ses substituts d'y tenir la main... » Sans blague ! Y tenir la m a i n ? Mais qu'est-ce que ça veut dire, ce jargon ? Qu'on veut m e tenir la m a i n ? C o m m e à u n bambin égaré et craintif ? O u alors... serait-ce qu'on veut m e mettre la m a i n là o ù c'que c'est défendu ? Minute, papillon ! E t si c'est pas ça, alors je vous mets au défi de m'expliquer cette formule-là. Q u a n t au procureur, je le récuse : je m e suis payé sa tête dans u n récent n u m é r o de « L a Pilule » en publiant sa photo d ' h o m m e à qui o n a fait u n sale coup sous la légende :

« M e faire ça à moi... » Je le récuse, parce qu'il ne sera sans doute pas tout à fait impartial à m o n égard. D o n c , faudra élire u n nouveau procureur d u canton pour la cir- constance.

Et puis, qu'il y mette la main, passe encore. Mais qu'il l'y tienne, non. Je ne marche plus !

« ... à tous les officiers de la force publique de prêter main- forte lorsqu'il en seront légalement requis... »

Pour y mettre la main, eux aussi ? Mais, si je comprends bien, ils vont tous m e frictionner ? T o u s ? Mais il y en a des affreux, parmi vos officiers d e police ! Pas beaux d u tout ! Je veux pas qu'ils y « tiennent la m a i n », c o m m e vous le dites sur votre papier jaune !

Ils ont d û se tromper en m'envoyant cette convocation : ça doit être la formule réservée aux femmes.

L e satyre troublé.

AU fOU!

« POUR LA TROISIÈME FOIS EN UN MOIS : COUPS DE FEU SUR UN TRAIN DIRECT... » >

V o u s connaissez l'affaire : cela se passe dans les envi- rons d e Lucerne. N o u s apprenons à l'instant par l'Agence Satirique Suisse (ASS) q u e la police lucernoise vient d'ar- rêter le coupable. Il s'agit d'un Bernois, frustré d u tir dominical, qui s'exercerait au tir rapide...

S'il parvient à loger sa balle dans le train il n'insiste pas.

Si le train est trop rapide, il remet ça. C e qui explique la répétition d e s incidents.

S o n fils, en digne émule, tire sur les omnibus d u canton d e Berne, Il prend tout son temps.

Coupure d u journal

« Le M o n d e »

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est contre et contre tout c e qui est pour, ont été supprimées. Appréciez le geste. Merci.

... ILS NE PEUVENT PLUS RIEN Y FAIRE

page 35

(4)

S c h w a r z e n p a g a l l l e s a t i n - c o n s o n n e s

D u temps qu'on avait encore des Italiens dans le bâtiment, dans l'agriculture, dans l'hôtellerie, le c o m m e r c e et l'indus- trie, on avait assez de facteurs.

A Genève, u n industriel accuse les P T T d'escroquerie. E t il a raison : sous prétexte que « le facteur est malade », les P T T l'obligent à venir chercher ses colis à la poste, colis affranchis au tarif plein et pour lesquels o n lui d e m a n d e , en sus, une taxe de magasinage. U n comble.

Merci, Monsieur Schwarzenplouc, ça, c'est une histoire de timbrés !

Comportement douteux et surpopulation étrangère : un étudiant tunisien expulsé

l.« Follrc tr-ltrale dri p(r»rijrr« vient dp donnrr l'ordre i an étudl tien de H mu. Inscrit • l'Cnlvrmi* de Lausanne, de quitter la Bmlase IS tnillel in plu* Uni.

1.' * ««oclit Ion dei dlaBl

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ATTÉNbU QUE VOUS ÊTES ETRANGER t€ P m S ' E T U M N T JE NE \I0QS A W R & h S PAS d U E VOUS SUB,PEUPLAI

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ARYEN bELA POLICE FEDERALE

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e? CL t i r

Le Satiricon ayant relevé le défi d'Arthur Rimbaud, auteur du p o è m e « Voyelles » est bien décidé à prouver sa supé- riorité. Après les consonnes B-C et D, voici le p o è m e F.

F

La folle, effarouchée, a fait fi d e ses forces Et file dans la foule affairée et féroce.

La frayeur la fait fuir au fin fond des forêts O ù farfouillent au frais farfelus farfadets, Faunes infatués et fripons philosophes Fainéants et farauds q u e la folle apostrophe La fauvette fait fête à la fille d u vent.

Les fifres font frémir la feuille et l'olifant Fait frissonner d'effroi le faon qui se faufile S o u s le feuillage fin. Les affres d e la ville S'effilochent. Farouche Ophélie, sous les ifs, La folle enfin s'affale, essoufflée et fait : ouf !

(Note d e l'éditeur : le Satiricon est le premier poète d e langue française qui eut l'idée et l'audace d e faire rimer if et ouf. Cette expérience est à l'origine d e la Révolution culturelle permanente.)

E T U D I A N T TUNISIEN

A u l i t , o n d o r t

Et au Lion d'Or, à La Heutte, on dort aussi, mais mal.

L e scandale révélé par Arthur Villars, le député biennois, toujours lui décidément, va permettre à la bonne conscience helvétique de cogner sur u n ; nouvelle tête de T u r c : u n aubergiste et u n entrepreneur de travaux publics qui ont réussi la performance de loger 13 Espagnols à raison de

1200 francs par mois dans une salle d'hôtel pouvant norma- lement contenir deux o u trois lits, avec tout ce qu'on peut imaginer de confort...

Mais ce sont des exceptions, nous le savons bien ! O n aime les Espagnols, en Suisse, n'est-ce pas, Monsieur Schwarzen- bach ? Et o n les dorlote.

Habitués à marcher à la baguette franquiste et à la misère, ils n'ont m ê m e pas l'idée de se plaindre. N i de revendi- quer.

Revendiquer ? Q u o i ? U s se permettraient de revendiquer ? Ces sales étrangers ?

Reportez-vous à l'expulsion m a n u militari de certains Espa- gnols et vous comprendrez pourquoi en Suisse, q u a n d on est Espagnol, il vaut mieux tourner dix fois sa langue dans la bouche avant de... revendiquer !

Les négriers ? C e ne sont pas ceux que vous pensez : les vrais négriers, en Suisse, sont ceux qui empêchent les étran- gers de parler. V o u s voyez de qui o n cause ?

Le saviez-vous ? L'accueillante Helvétie prélève sur cha- q u e salaire d'étranger résidant en Suisse — et à la base, s'il vous plaît, chez le patron ! pour être sûr qu'ils n e s'en iront pas sans payer leur dû, ces salauds! — 1 8 % d u salaire brut.

Dix-huit pour cent.

Faisons les c o m p t e s : 700 000 travailleurs étrangers d'un salaire m o y e n d e Fr. 1 2 0 0 . — par mois. Cela représente quelques bons millions. N o n ? Fr. 2 2 0 . — par mois et par tête d e pipe qui rentrent dans les caisses d e la Confé- dération. Multiplions, petits malins, par 700 000 et qu'ob- tenons-nous ? U n milliard et d e m i -

Mais enfin, d e quoi se plaint Schwarzenhitler ? C e sont les étrangers qui paient les trois quarts d e notre défense nationale !

Mais c o m m e o n veut une Suisse pure, c'est justement c e qu'on craint : d e mettre la défense nationale entre les mains ennemies...

Cqfd.

Pets du logement en valais

On essaie de défendre les intérêts des locataires, en Valais. Et on tente d'instaurer la paix du logement, c o m m e on avait instauré la paix du travail.

Le satyre en chef pourrait, encore de nos jours, c o m m e aux temps moyenâgeux d e son enfance, promener nos croix-rougeards suisses dans des maisons où l'on dort à quatre dans un lit. En Valais.

C'est de là qu'est partie l'idée de caser les Espagnols à douze dans une pièce prévue pour deux lits.

Mais la Suisse demeure un pays prospère et généreux.

Presque aussi généreux et noble que la France.

« L'Europe doit s'occuper du cancer » écrit le professeur Dick Van Bekkum

Président de l'Organisation européenne de recherche sur le traitement du cancer, le profes- seur Dick Van Bekkum, radiobio logiste de Rotterdam, a adressé une lettre aux chefs d'Etat d'Autriche, de Belgique, de France, d'Italie, de Suisse, des Pays-Bas, de Grande-Bretagne et d'Allemagne de l'Ouest.

Il explique dans cette lettre

A u t o m o b i l i s t e s ,

o n s e m o q u e d e v o u s I

Voici qu'il est question de limiter la vitesse en Suisse afin d'enrayer l'hécatombe...

A force de mettre tout l'argent d u peuple dans les imbéciles dépenses militaires, les achats d'avions d'occasion rescapés de la guerre de 14-18 mais vendus au prix fort par la perfide Albion, on n'a plus d'argent pour les autoroutes.

Forcément.

Et à chaque votation de budget repoussé par le peuple, le Celio de service hurle à la mort et retranche une nouvelle tranche d u budget des autoroutes. Par vengeance. C o m m e u n gamin rageur.

Et le résultat est là : lorsque vous circulez en Suisse, vous avez l'impression de traverser u n pays sous-développé. L e moindre camion provoque des files de cent à deux cents voitures. D'où les énervements. D'où les dépassements im- prudents. D'où les catastrophes. Automobilistes, ne vous laissez pas... berner !

M i n u t e , p a p i l l o n !

La poésie fout le camp, Villon. Elle déserte la Suisse ro- m a n d e et se réfugie à Zurich « où tout est ordre et beauté, luxe, calme, Frauenverein et volupté ». L a poésie zurichoise, ce sont les papillons : voici que l'automobiliste zurichois aura désormais le plaisir de trouver sur le pare-brise de sa voiture m a l garée, ô crime abominable, n o n plus la contra- vention rébarbative traditionnelle et universelle, mais... le papillon-bulletin de versement...

M o r t aux vaches-poésies...

Victor H u g o .

Quand ça surchauffe

Et si on vous en faisait tâter, Messieurs les Conseillers fédé- raux, à vous, d u travail prolongé ? Après tout, la surchauffe, c'est bien vous qui l'avez ou bien inventée ou bien dévelop- pée. N o n ? N o u s avons interrogé tous les amis d e « L a Pilule». A u c u n d'entre eux n'a trouvé que, chez lui, ça surchauffait au point de devoir freiner son train d e vie.

Paraîtrait que dans les vignes à Bonvin, par contre, ça sur- chaufferait...

D è s lors, quoi de plus logique, n'est-ce pas ? Ils ont décidé de lancer le slogan : « U n remède pour éviter la surchauffe : prolonger la durée d u travail ! ».

Et zut ! Et re-zut ! Quarante-quatre heures par semaine, ça suffit. E t q u a n d o n dit 44, on sait ce que ça veut dire, pour ce qui nous concerne.

Chiche ! O n va obliger tous les vrais responsables d e la surchauffe — ceux qui manipulent d u fric a u x frictions telles qu'elles produisent u n certain échauffement — à travailler quatorze heures par jour. Ç a leur fera les pieds.

O n les savait réactionnaires. O n les découvre rétrogrades.

a l'institut national du cancer de Bethesda et que la somme totale versée aux laboratoires atteindra celle allouée au pro- jet Apollo.

Dans ces conditions, écrit le professeur Dick Van Bekkum, 11 n'y a aucune raison que l'Eu- rope demeure passive et compte sur les autres. < Si nous ne nous joignons pas à la lutte, dit-il, que lé président des Etats- I il pourrait arriver que nous ne Unis a décidé d'allouer cette I soyons pas capables d'en tirer année 350 millions de dollars I les avantages. >

i

Réd. — E h bien, professeur, « L a Pilule » s'en occupe pour l'Europe ! Et q u a n d il s'agira de défendre notre ini- tiative populaire, vous viendrez à la Télévision suisse exposer votre point de vue.

Mais... vous autorisera-t-on à parler ? That is the question.

Initiative p o p u l a i r e fédérale p o u r la lutte c o n t r e le c a n c e r

En vertu d e l'article 121 de la Constitution fédérale, les citoyens soussignés demandent par la voie de l'initiative populaire que l'article 69 de la Constitution fédérale, dont la teneur est la suivante: « La Confédération peut prendre, par voie législative, des mesures destinées à lutter contre les maladies transmissibles, les maladies très répandues et les maladies particulièrement dangereuses d e l'homme et des animaux » soit complété par l'alinéa 2 suivant:

ALINEA 2: La Confédération affecte le quart de ses dépenses militaires, pendant deux années consécutives au moins, à la lutte contre le cancer en Suisse et dans le m o n d e , sans q u e ces prélèvements sur le budget militaire habituel d e la Confédération puissent faire l'objet d'une compensation quelconque. Cette mesure peut être sus- pendue en cas de conflit armé dans lequel la Suisse se trouverait impliquée, en cas d e conflit armé aux fron- tières d e la Suisse, en cas d e conflit armé généralisé en Europe et dans le m o n d e , autrement dit d e guerre m o n - diale. La loi d'exécution, qui est de la compétence d e la Confédération, doit être élaborée immédiatement, d e manière à entrer en vigueur deux ans au plus tard après l'acceptation d e l'initiative par le peuple et les cantons.

Rédaction et administration : R u e du Valais 11 - 1002 G e - nève - Téléphone (022) 3189 23 ou (021) 76 30 96 - C C P 12-2019. Editeur et rédacteur responsable : Narcisse- René P R A Z

P r o c h a i n n u m é r o M a r d i

S i M i n i s t r e p u b l i c f é d é r a l l e v e u t !

H e l p

(Traduction : A u secours ! Hilfe ! Aiuto !)

Les personnes qui désirent participer à l'organisation de notre campagne pour l'aboutissement de notre initiative populaire :

1. En payant de leur personne pour C O L L E C T E R D E S S I G N A T U R E S .

2. En nous apportant leur concours pour l'organisation de notre campagne.

3. En constituant des comités locaux, cantonaux ou com- munaux

peuvent, que dis-je, D O I V E N T écrire à « LA PILULE », 11, rue du Valais - G E N È V E .

C O N C O U R S de la montre en or

Règlement

Les dix premiers collectionneurs qui déposeront chez un notaire, un huissier, ou tout organisme compétent les cin- quante premiers numéros de « La Pilule » et en fourniront la preuve au moyen d'une attestation (du jour et de l'heure de dépôt) reconnue valable recevront

une montre en or!

Les cinquante suivants recevront une montre plaquée ou en acier.

Attention ! Il y a eu un numéro zéro !

Les personnes qui auront raté un numéro peuvent le de- mander à l'Administration de •• LA PILULE », 11, rue du Valais, à Genève. Toutefois, nous ne pouvons pas garantir l'approvisionnement à l'infini, car un jour m ê m e les inven- dus seront épuisés. A C H E T E Z D O N C D È S M A I N T E N A N T C H A Q U E N U M É R O D E « LA PILULE » et invitez vos amis à en faire autant : deux précautions valent mieux qu'une c o m m e dit Mme Colgate à Europe 1 (publicité gratuite, on vous le jure !). En effet, entre amis on peut se prêter les numéros manquant à la collection. Non ? M ê m e pas ça 7 Mieux encore :

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p a g e 36

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