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Les Préludes

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

É D I T I O N Q U O T I D I E N N E

ABONNEMENTS

Un an Troit mort .ïjuisSE... Fr. 12.— Fr. 3.50

Ï/N IO N POSTALE . /■ 2 8 .— » 7 .5 0

-o F rai >• d encaissement en sus o*

L ’e b n m ifr n n n l co u rt d u i ' T d u m o is da n s hffjttfl il r . t d e m a n d é e t c o n tin u e -jusqu'il .révocation fo rm e lle .

T o u t abou n<‘* r - ;o it gr a 1.i i t o ra e n t Je

p u p o1- - n » l; « :» 'i ai re h e b r l o m n d i t i r e : L a

iïèVlt } (/ •• D m unc-llft e t lo KHi)|)lfau i e n t

n e b t i o s u n i î î i ' . î ' » . - L a Rvÿiig agricole. U ÜwViî- i»U DDl.l.’ul'h stüie : te an, 3 fr. 50.

ORGANE

DU

PARTI DÉMOCRATIQUE ET FÉDÉRALISTE VAUD9IS

Rédaction et Administration

T É L É P H O N E N« 1 0 2 6 , C ité-D errière, 2 6 , L ausanne

A N N O N C E S

(L a Itfne ou son espace)

Pour le Canton... 15 centimes

Suisse ot Etranger... 20 »

Réclames ( 3 ra0 p a g e ) 50 »

F ra is d 'e n c a is se m e n t e n sus.

P R IX O U NUMÉRO d a n s le s D ép ôts

5> c e n tim e s.

0a ae le charge p a s d e r e n d r e les menaient!.

Imprimerie A Bo»*cf.Ani>

Sommaire de la R e n te dn Dimanche.

Souvenirs d’A frique: Le retour : Constantine (fin) par le D’ Louis Bourget. — Au-dessus du Nuage, p a r François Coppêe.— L ’entrée des Con­ fédérés à Fribourg, p a r X . — Varia, p ar Passim.

— Ariette (suite), p ar Danielle d’Arthèz. — Deu­

xième concours littéraire. — Passe-temps du Di­ manche : concours n° 143. — Petit conseil. — An- nonces.

Tous les abonnés de lia Revue reçoivent gra­ tuitement la Itevue du Dim anche.

Sommaire dn supplément.

Le récit d’un témoin, p a r M. le colonel Cons­ tant Borgeaud. — Etranger. — Bibliographie. — Annonces. — Feuilleton.

LE RACHAT

VIII. Conclusion.

Il est tem ps de conclure, bien que nous n ’ayons guère pu q u ’effleurer, dans cette série d ’articles, toutes les questions liées à la grande entreprise du rachat. A ssurém ent, la loi Zemp n’est pas de celles q u ’on vote d ’un cœ u r léger. Il im porte de l’étudier dans son ensem ble et dans ses détails, de ne lui apporter q u ’une ad­ hésion réfléchie et consciente.

P our nous, plus nous approfondissons le problème de la nationalisation des chem ins de fer suisses, plus nous considérons de près la solution sagem ent transactionnelle q u ’ont adop­ tée les C ham bres fédérales, plus nous sommes persuadé que l’heure des grandes décisions a sonné et que nous com m ettrions une lourde

faute en vers notre pays en repoussant le rachat.

Car si nous le rejetons, c’est l’opération ajo u r­ née à quinze ans, reprise dans des conditions beaucoup plus onéieuses, selon toute probabi­ lité, ou définitivem ent abandonnée; c’est la continuation du présent état de choses : la guerre entre les com pagnies, des conflits inces­ sants entre elles et la Confédération ; la formi­ dable dette de plus de 600 m illions qui grève nos voies ferrées augm entant constam m ent; la part des bénéfices qui devrait être consa­ crée à l’am ortissem ent étan t convertie en divi­ dendes qui servent à je te r de la poudre aux yeux du public, à h ausser artificiellem ent la valeur des actions, à transform er celles-ci en titres de spéculation au p rem ier chef; des ISO Fouilloton do LA REVUE

L E

SECRET D’UNE TOMBE

PAR

É M I L E R I C H E B O U R G

— Mais mon fils, dit vivement Léonie, demain Mlle Georgette ne sera pas habillée comme il faut qu’elle le soit.

— Soyez tranquille, chère mère, répondit le jeune homme en souriant, mon père n'en fera pas moins très bon accueil à Georgette.

Paul embrassa sa mère et sa fiancée et partit. La marchande à la toilette causa quelques ins­ tants encore avec Georgette, puis la laissa et des­ cendit au magasin, appelée par Elisabeth.

A sept heures, elle vint chercher la jeune fille pour dîner, et

à

neuf heures, après qu’elles eurent pris le thé, Georgette remonta dans sa chambre pour se coucher.

Comme tous les jours, la boutique fut fermée à onze heures et demie. Alors la marchande à la toi­ lette remonta dans la chambre de la jeune fille, ayant son bougeoir à la main.

Georgette donnait, la figure calme, ayant un doux sourire sur ses lèvres entr’ouvertes.

Elle rêve, se dit Mme Prudence.

Et, immobile, éprouvant des sensations indéfi­ nissables, elle resta en contemplation devant le «toux et charmant visage de la jeune fille.

Elle eut alors d'amères pensées.

Al» ! elle ne l’avait jamais connu, elle, ce sommeil

tarifs plus élevés que dans aucun au tre E tat de l’E urope; les services locaux systém atiquem ent négligés p ar des sociétés qui sont avant tout des sociétés financières et qui s’occupent ex­ clusivem ent de la portion la plus productive de leu r réseau ; des horaires souvent com binés en dépit du bon sens et comme po u r faire en dêver toute u n e rég io n ; u n m atériel roulant avarié et su ra n n é dont on inflige le supplice aux contrées qui ne sont pas traversées par des trains internationaux ; des tarifs différen­ tiels qui constituent du protectionnism e à re­ bours, en ce q u ’ils avantagent scandaleuse­ m ent, comme t’a m ontré la discussion de la

motion F onjallaz, l’étra n g er au détrim en t de

notre peuple ; u n e adm inistration où les can­ tons sont sans influence... Nous renonçons à épuiser le sujet. Aussi bien, ce serait assez in u ­ tile. Quel est celui de nos lecteurs qui, ayant fréquem m ent à em ployer les chem ins de fer, p our ses voyages, pour le tran sp o rt de ses m archandises ou de ses produits, n ’a pas toute une série de griefs à form uler contre l’une ou l’au tre de nos com pagnies? C’est précisém ent ce qui fait la force, la force irrésistible de l’i­ dée du rachat. Notre public, celui du moins qui passe quelquefois la frontière, com pare le service de nos chem ins de fer avec celui des pays dans lesquels la nationalisation est ac­ com plie. E t la com paraison, à tous égards, tourne contre notre systèm e d’exploitation. Voyez la Belgique, que M. Comtesse citait comme un modèle à im iter, dans u n de ses discours au Conseil national ! Voyez l’A u tri­ che, voyez l’Allemagne, — oui, même cette Prusse, dans laquelle il est survenu tant d’accidents de chem ins de fer, ju ste à l’épo­ que où le message concernant le rachat a été publié, accidents peu graves, semble-t-il, puis­ q u ’on n ’en a jam ais parlé q u ’en term es très gé­ néraux et po u r des besoins de polém iques, ou des com binaisons de bourse! Nous avons, nous, en fait d’accidents, M ônchenstein et Zol- likofen, sans m en tio n n er les autres, et ils ont eu lieu sous le régim e des com pagnies. Et l’A­ m érique, cette terre classique de l’initiative privée en m atière de chem ins de fer, ne nous offre-t-elle pas son accident hebdom adaire? Et le télégraphe ne d it pas tout, car le silence est d ’or! P uisque nous avons cité la P russe, rele­ vons d’u n m ot un article de la Gazette de Foss, reproduit par les journaux anti-rachatistes, et tranquille, aux jolis rêves d ’azur ! A l’Age de Geor­ gette, elle n’avait pas été bercée par de riantes et sereines visions. C’était toujours obsédée par des pensées noires, des désirs inavouables, qu’elle avait reposé sa tête sur l’oreiller.

Quand des songes passaient dans son sommeil, c’étaient des rêves troublants qui se rattachaient aux passions qui devaient tourmenter sa vie.

Toujours, toujours surgissait devant elle cette image d’un passé qu’elle ne pouvait ensevelir dans un éternel oubli.

Etait-ce, A cet instant, les yeux fixés sur la jeune fille endormie, des remords qu'elle éprouvait ? Peut- être. Elle sentait qu’elle avait été prédestinée à sui­ vre une voie déplorable, sans pouvoir revenir en arrière : et le poids des scandales des années écou­ lées pesait douloureusement sur elle.

Plus que jamais, en présence de cette enfant, si pure, qui, déjà, était de la famille, elle sondait en frémissant la profondeur de l ’abîme qu’elle avait creusé entre elle et son mari, entre elle et son fils. Paul l’aimait, oh ! oui, il l’aimait ; mais elle sen­ tait qu'il ne pourrait jamais avoir pour elle ce culte qu’inspire à son fils une mère qui est toujours res­ tée fidèle à ses devoirs.

A présent, auprès d’elle, cette belle jeune fille, qui devait être l'épouse de son fils, était heureuse­ ment à l'abri de ces entraînements auxquels elle n ’avait pu résister.

Oh ! elle était bien décidée à veiller sur Georgette avec une tendre sollicitude, à lui donner des con­ seils comme si elle pouvait lui offrir les enseigne­ ments et l’exemple d'une vie irréprochable.

Elle éloignerait de la chaste enfant toutes les ten­ tations dont elle sentait le danger pour les vertus les plus solides. Elle lui éviterait le contact de ces clients, de ces clientes dont la physionomie et les regards peuvent éveiller d'étranges idées dans un jeune cerveau.

Elle considérait Georgette comme une fleur déli­ cate dont le moindre souffle malfaisant pouvait

ter-où l’on gém issait s u r des exagérations de tarifs s u r les chem ins de fer de l’E tat prussien. Ceux qui recourent à ces moyens de propagande sa ­ vent très bien cependant que les lignes p ru s­ siennes sont exploitées dans u n bu t fiscal par l’E tat, tandis que les nôtres ne rappo rtero n t pas u n liard à la caisse fédérale et que toutes leurs recettes sont destinées, outre l’in térêt et l’am ortissem ent de la dette, à l’am élioration et à l’achèvem ent de notre réseau (art. 8 de la loi.)

L’essentiel est toujours, dans cette affaire du rachat, la re stitu tio n d ’u n service public au pro tecteu r des intérêts généraux, c’est-à-dire à l’Etat ; c’est encore l’am ortissem ent qui, après 55 ans, fera de nos chem ins de fer une propriété franche de toutes charges entre les m ains de la Confédération ; c’est aussi une exploitation plus rationnelle à tous égards et m oins chère po u r nos populations ; c’est de plus, et ceci a une extrêm e im portance au point de vue politique et m oral, l’ém ancipa­ tion de notre réseau des barons financiers de Genève, Zurich, Francfort ou B erlin, et c’est enfin un in stru m en t de spéculation enlevé aux boursicotiers indigènes et étrangers, qui nous épargneront désorm ais le scandale de leurs coups de hausse et de baisse s u r les valeurs suisses. Du reste, la m eilleure preuve que le rachat sera une opération excellente po u r no­ tre patrie, n ’est-ce pas l’acharnem ent des financiers à l’em pêcher et leu r désir violent de ne point lâcher cette proie q u ’ils tien n en t de­ puis tan t d’années ?

On p o u rrait encore d iscuter l’antique et solennelle objection : L’E tat est un mauvais in dustriel, il exploitera mal, etc. Oh la théorie! Il vaut m ieux con su lter les faits. Est-ce que l’E tat adm inistre mal nos postes, plus mal que l’in d u strie privée avant 1848 ? Est-ce que l’E ­ tat adm inistre mal les chem ins de fer en Bel­ gique, en A utriche, en A llem agne? Et, s’il les y adm inistre bien, pourquoi serait-il incapable de faire de bon travail chez nous ? Il agit par ses employés, comme les com pagnies par les leurs, — à cette différence près toutefois, q u ’il cherche à satisfaire le public, tandis q u ’el­ les ne songent q u ’à réaliser des bénéfices.

Non, nous n ’aurons pas l’idéal, même avec la nationalisation. Il y a u ra des froissements et des plaintes, comme du passé. Mais il y en aura moins ; et puis, nos chem ins de fer se-nir la fraîcheur et la pureté.

Elle n’osa pas s’approcher du lit pour mettre un baiser sur le front de la jeune fille, malgré l ’envie qu’elle en avait. Elle s’éloigna, marchant à recu­ lons, ne pouvant détacher ses yeux du visage de la belle dormeuse. Dans l'encadrement de la porte, elle s’arrêta.

— Dors, ma mignonne, dors, murmura-t-elle : oui, va, je vais bien t’aimer, autant que Paul tu auras toutes mes tendresses. Grâce à toi, peut-être, verrai-je un jour, du coin d’un ciel éclairé, descen­ dre un ray o n d ’espoir.

Du bout des doigts, elle envoya plusieurs baisers à Georgette, puis referma doucement la porte.

Le lendemain ce fut la jeune fille qui se leva la première. Elle avait fait sa toilette et était déjà ha­ billée lorsque Mme Prudence, en peignoir du matin, ouvrit la porte de sa chambre.

La jeune fille eut un petit cri joyeux, un de ces cris d’enfants qui pénètrent jusqu’au fond du cœur de la mère et, radieuse, elle se jeta dans les bras de Léonie en disant :

— Oh ! madame, que de reconnaissance je vous dois !

La marchande à la toilette, remuée jusqu'au fond de l'âme, embrassa Georgette. la tenant serrée con­ tre sa poitrine.

— Ma chérie, lui dit-elle, je vais vous appeler ma fille, ne voulez-vous pas aussi me donner le nom de mère ?

— Oh ! de tout mon cœur, ma mère. — Voilà qui est convenu.

Elle entraîna Georgette dans sa chambre et elle s'assirent sur le canapé.

— Ma fille, dit Mme Prudence, j'ai parlé hier de votre trousseau ; je sortirai cette après-midi et ce soir même vous aurez dans l'armoire de votre chambre toute la lingerie qu'il vous faut. Dès hier soir j ’ai fait prévenir ma couturière, elle viendra ici ce matin prendre les mesures pour les robes et costumes qu'elle aura à vous faire.

ront à nous, au lieu de dépendre des brasseurs d’affaires et de leu r servir de pâte à spécula­ tion.

Term inons, en invoquant une fois de plus l’opinion de M. C ram er-Frey et de ses collègues de la com m ission d’experts :

« Que l’Etat ait les qualités néces­

saires pour exploiter convenablement les voies ferrées, la preuve en est four­ nie par plusieurs pays de l ’Europe qui ont des chemins de fer cl’Etat, et depuis

bien des années. On ne saurait n ier non plus que les compagnies suisses de chem ins

de fer, tou t au m oins les principales, n ’aient

bien changé depuis l’o rigine, q u ’elles ne

soient de moins en moins propres & servir les intérêts qui leur sont confiés,

et que la manière dont elles sont com­

posées ne soit grosse de dangers p oliti­ ques et sociaux. »

Toute la justification du rachat se résum e dans ces quelques lignes. 1

X.

+---LAUSANNE

Assemblées démocratiques. — Réunion

pleine d’en train , h ier soir, à Cour, sous la p rér 1 Nous terminons aujourd’hui la série d ’articles que nous avions annoncée. Ces articles représentent bien, croyons-nous, l’opinion du parti démocrati­ que sur le rachat. Il est un point, cependant, sur lequel nous devons faire une réserve. Notre colla­ borateur a apprécié la loi sur la comptabilité plus favorablement que nous ne l’avons fait à l’époque où elle a été soumise au peuple. Nous persistons à croire qu’à côté de dispositions excellentes, cette loi en contenait de fâcheuses. C’est pour cela que nous l ’avons désapprouvée et surtout parce que la finance répétait sur tous les tons qu’une fois votée, cette loi empêcherait définitivement la réunion des fonds nécessaires au percement du Simplon. Sur ce dernier point, la finance nous trompait. Quelques semaines s’étaient à peine écoulées après le vote de la loi que les financiers de Genève, Bâlc et Zurich s’abou­ chaient pour s’occuper de l’affaire et des moyens d ’apporter, moyennant un gros bénéfice, leur con­ cours à l’entreprise du Simplon. S’il faut juger par leurs sombres prédictions de cette époque celles qu’ils formulent aujourd’hui à l’égard du rachat, la conclusion est facile et le peuple suisse la tirera lui-môme le jour de la votation en acclamant le projet qui rend les voies ferrées à la nation. — Ré­

daction.

— Mais, ma mère, vous faites trop, beaucoup trop pour moi.

— Je fais et ferai pour vous, Georgette, ce qu’une mère doit faire pour sa fille ; celle qui doit être la femme de mon fils n’est plus aujourd’hui une quasi servante d’auberge, mais une demoiselle. Laissez- moi faire et donne^-moi cette joie, cet orgueil qu’ont toutes les mères en voyant leurs filles bien mises.

— Je ne vous contrarierai en rien, ma mère. — Oui, n’est-ce pas ? Du reste, ma mignonne, ce que je ferai pour vous sera beaucoup aussi poûr Paul.

Des larmes vinrent aux yeux de la jeune fille et, doucement, elle laissa aller sa tête sur l’épaule de Mme Prudence.

Il y eut un bout de silence.

— Ma chérie, reprit Léonie, j ’ai une crainte, oui, je crains que vous vous ennuyiez ici.

— Oh ! ne le croyez pas, s’écria Georgette. — C’est que je ne pourrai pas vous tenir compa­ gnie autant que je le voudrais ; vous serez souvent dans la solitude.

— Ne pourrais-je pas vous être utile à quelque chose dans votre commerce ?

— Non, ma fille, non ; je ne puis faire de vous une demoiselle de boutique, la place de la fiancée de mon fils n’est pas dans le magasin.

— Je sais coudre, broder, tricoter.

— Vous pourrez donc faire quelques petits ouvra­ ges ; mais comme je ne veux pas vou3 voir travail­ ler ainsi qu’une ouvrière, vou3 aurez de nombreux loisirs.

— J ’aime beaucoup la lecture.

— Alors je vous donnerai des livres. Aussi sou­ vent que cela me sera possible nous sortirons en­ semble : et puis, Paul viendra nous voir souvent ; malgré tout, le temps pourra vous paraître bien long.

— Non, non, rassurez-vous, m a... ma mère, jo ne m’ennuierai pas, vous verrez.

(2)

sidence de M. P . Blanc. Une cinquantaine d’é­

lecteurs se pressaient dans la salle du collège.

M. Ch. Borgeaud, conseiller com m unal, a

exposé l’œ uvre du Conseil actuel et développé quelques-uns des points d u program m e dém o­ cratique.

M. E m ile Bonjour, conseiller com m unal, a p arlé de la réform e des im pôts p ar le dégrè­ vem ent de la propriété ru rale et la réduction de l’im pôt s u r le produit d u travail des petits contribuables. T raitan t ensuite la question de l’extension du réseau des tram w ays à la ban­ lieue, il a m ontré com bien elle était liée à l’ap­ p o rt à Lausanne de grandes forces m otrices à bon m arché.

M. P a u l Maille fer, m unicipal, a exposé en­ suite les vues générales du parti dém ocrati­ que en ce qui concerne le développem ent fu tu r de Lausanne. Il a insisté s u r la nécessité d ’en­ voyer au Conseil com m unal u n fort groupe dém ocratique, qui deviendra l’arb itre n atu rel de la situation entre les partis extrêm es.

P uis l’assem blée a désigné à l’unanim ité ses candidats aux élections générales.

Après quelques paroles de rem erciem ent de

M. Coderay et u n chaleureux appel de M. Ja ­ ques en faveur de la participation au scru tin ,

la séance a été levée.

— Ce soir, assem blée populaire du q u a rtie r de V ennes-La Sallaz. O rdre du jo u r : Elections com m unales. Elaboration de la liste des candi­ dats. P résentation du program m e. — Eau, for­ ce et lum ière, développés p ar M. Palaz, ingé­ n ieu r.

De nom breux électeurs ne m anqueront pas d ’assister à cette séance, qui les intéressera d’au tan t plus que l’extension du réseau des tram w ays est à l’ordre du jour.

4

---Monuments Davel. — Le grand com ité

est convoqué pour le samedi 20 novem bre, à 3 h eures, au café Noverraz, avec l’ord re du jo u r suivant :

1. R apport de la commission p o u r le m onu­ m ent de Vidy (M. Ed. Secretan). — 2. R apport de la comm ission des inscriptions à faire su r les m onum ents (M. G. Favey). — 3. N om ina­ tion d’une délégation chargée d’aller à Paris reconnaître l’œ uvre de M. Reymond. — 4. P ro­ positions individuelles.

4

---Eglise nationale. — Dans sa dernière

séance, le Synode a décidé en tre au tres de faire de nouvelles dém arches pour obtenir qu ’u n enseignem ent religieux su p érie u r soit donné au Gymnase. Il a adm is dans son en tier le pro­ je t de réorganisation de la caisse de retraite pastorale, s u r les bases suivantes :

1. Le pasteur qui compte 35 ans de service ou plus, a droit à une pension de retraite calculée sur la base du 2 °/» du traitement minimum, multiplié par le nombre des années de service. Maximum : 1750 francs.

A la demande d’un pasteur qui a trente ans de service dans l’Eglise nationale, une pension, calcu­ lée sur la môme base, peut lui être accordée.

l.L e pasteur qui se trouve dans l’impossibilité de continuer ses fonctions pour cause de maladie ou d'infirmité, a droit, s’il ne peut rester titulaire de son poste avec un suffragant, à une pension égale au 2 °/« du traitement minimum multiplié par le nombre des années de service. Cette pension est supprimée de plein droit si le bénéficiaire reprend un poste de pasteur dans le pays ou à l’étranger.

1. La veuve du pasteur a droit, pendant son veu­ vage, à la moitié de la pension de retraite dont jouissait son mari ou à laquelle il aurait eu droit en cas de maladie. Maximum : 800 francs.

4. L’orphelin de pasteur ou de suffragant a droit, jusqu’à l’âge de 18 ans révolus, à une pension de 300 francs par an. Cette pension est réduite à 200 francs si le père a servi l ’Eglise nationale pendant moins de dix ans.

5. Le total des pensions allouées à la veuve et aux orphelins d’un pasteur ou suffragant ne peut dépasser les deux tiers du traitement annuel que le défunt recevait au moment de sa mort.

6. Le pasteur qui, excepté le cas de maladie, quitte ses fonctions avant d’avoir accompli sa Sfr année de service, ainsi que celui qui est destitué, perd tout droit à la retraite ; ce droit est réservé à la veuve et aux orphelins du pasteur destitué.

Le pasteur appelé par l’Etat à un service public peut rester au bénéfice de la caisse, à condition qu’il continue à en supporter les charges, comme s’il était resté dans ses fonctions pastorales.

7. Les pensions sont garanties par l ’Etat qui per­ çoit : à) Les intérêts du fonds de réserve actuel ; 6) une contribution des pasteurs et suffragants, qui subissent sur leurs traitements une retenue de 4 ’/o

Cette retenue peut être portée au 5 °/» si les dépen­ ses annuelles de la caisse atteignent le maximum prévu de fr. 75,000.

8. Le fonds de réserve (fr. 20,000 de la caisse des veuves) reconnu personne morale et administré par le Département des finances reste distinct des fonds et revenus de l ’Etat. Il demeure irrévocablement affecté à sa destination.

9. Les pensions accordées par l ’Etat, avant l’en­ trée en vigueur du décret du 28 mai 1888, sont maintenues telles qu’elles ont été fixées.

10. Les pensions servies depuis le 1" juillet 1888

seront revisées et payées conformément aux dispo­ sitions du nouveau décret.

Le Synode a décidé d ’appuyer l’œ uvre d’en­ richissem ent du P sau tier par l’adjonction de cantiques nouveaux, de d o n n er une plus large place à des cantiques populaires d’u n rythm e plus vif, et de renvoyer à une session extraor- naire, en m ai 1898, le projet définitif qu ’élabore la com m ission intercantonale.

Il a voté à l’unanim ité la résolution su i­ vante : a L’Eglise nationale vaudoise, s’asso­ ciant de c œ u r et de fait à la célébration pro­ chaine du centenaire de l’indépendance du Pays de Vaud, son synode charge la com m is­ sion synodale de s’entendre avec l’E tat pour que la collecte qui au ra lieu dans les tem ples, le lundi 24 janvier 1898, soit faite au profit d’une œuvre de bienfaisance cantonale que la com m ission synodale au ra soin d’in d iq u er par une circulaire adressée aux paroisses. »

La com m ission de gestion est composée de MM. de W eiss, Savary, pasteur, Boiceau, Louis P etter et Y autier.

♦---E lections communales. — Nous rece­

vons la lettre suivante :

Lausanne, le 12 novembre 1897.

Monsieur le Rédacteur de la Revue, Lausanne. Monsieur le rédacteur.

Je vous serais très obligé de vouloir bien faire connaître à vos lecteurs que je ne puis accepter une nouvelle candidature au Conseil communal.

Au moment de me retirer de la vie publique com­ munale, à laquelle il m’a été donné de travailler pendant 38 années consécutives, je remercie tous ceux de mes concitoyens qui, à diverses époques, m ’ont honoré de leur confiance et qui m’ont ainsi mis en mesure de consacrer aux intérêts de ma villè " natale une part importante de mes forces et de mon affection.

Agréez, Monsieur le Rédacteur, l’assurance de ma considération bien distinguée.

S . Cu é n o t j d, ancien syndic. Nous espérons que la résolution de M. Cué- noud n ’est pas définitive. Amis et adversaires seraient unanim es à re g retter l’absence du Conseil com m unal d’u n hom m e aussi com pé­ tent et aussi expérim enté dans to u t ce qui con­ cerne notre m énage lausannois.

---Concours d’architecture. — On nous

écrit :

L’augm entation progressive de la partie française de la paroisse réform ée de Bienne ren d an t nécessaire la construction d ’un te m ­ ple à son usage, la dite paroisse ouvre un concours p our les plans de cet édifice.

Ce concours sera ouvert ju sq u ’à fin m ars 1898, les architectes suisses ou h ab itan t la Suisse y sont seuls adm is. Il est prévu un tem ­ ple de 800 places, du coût de 225,000 francs, non com pris le terrain . Une som m e de 3000 francs est affectée à décerner trois prix, éven­ tuellem ent un quatrièm e, à ré p a rtir au gré du jury.

MM. les architectes qu i veulent s’intéresser à ce concours tro u v ero n t tous les renseigne­ m ents nécessaires dans la Schweizerische B a u -

zeitung ; s u r le u r dem ande, le program m e du

concours et les plans annexes leu r seront en­ voyés franco de port.

--- 4

---Grand Conseil. — Voici l’ordre du jo u r de

lundi prochain, 15 novem bre :

1er débat s u r le projet de loi s u r les déclara­ tions et les perm is de domicile, ra p p o rteu r M. F aucherre. Développement de la motion P errin et consorts relative à l’augm entation du traite­ m ent des m em bres du T ribunal cantonal et du P arquet. Projet de décret concernant les cons­ tru ctio n s de routes, les corrections fluviales, les chem ins de fer, la topographie et les m ines en 1898 (1er débat), M. Gaudard. Projet de dé­ cre t ordonnant la construction de nouvelles routes cantonales et la participation de l’Etat à l’am élioration ou à la construction de diverses routes com m unales (1er débat), M. Gaudard. P rojet de budget po u r 1898 (2e débat), M. L. P erret. P rojet de loi d ’im pôt po u r 1898 (2 e dé­ bat), M. L. P erret. P rojets de décrets de n a tu ­ ralisation (1er débat), M. Sahy.

♦---Vevey-Bulle-Thoune. — On lit dans la

Liberté de F rib o u rg :

Au d ébut de la séance du Grand Conseil de ce m atin, vendredi, il est donné lecture d’une lettre du Comité central d u Vevey-Bulle-Thou­ n e m aintenant son projet de voie étroite et re­ vendiquant ses droits à la subvention qui lui a été allouée p a r le Grand Conseil. Le comité se d it en bonne voie de fournir sa justification fi­ nan cière; il ajoute q u ’il a l’intention de p ren ­ dre la force m otrice aux usines électriques de Montbovon. Le com ité donne l’assurance que la section Vevey-Châtel-Bulle-Montbovon serait la prem ière constru ite et livrée à l ’exploiia- tion.

S ur la proposition de M. Théraulaz, cette lettre est renvoyée au Conseil d ’E tat p o u r ra p ­ p o rt au G rand Conseil.

+---C A N T O N DE V A U D

Be g n i n s, 12 novem bre. — Une société de développem ent vient de se co n stitu er à Be­ gnins.

Co n c i s e, 12 novem bre. — L’habitude

de lire au lit a fait une nouvelle victim e. Mlle Frida D., âgée de 21 ans, dom iciliée à Concise, a, on ne saura jam ais com m ent, renversé avec son pied, la bougie restée allum ée s u r sa ta­ ble de nuit. Le feu se com m uniqua rap id e­ m ent des pieds au bras; la b rû lu re de la jam be était m oins im portante que celle du bras. On ignore si tous les soins n ’ont pas été suffisants, mais l’enflure aidant, on a dû faire tra n sp o r­ te r la m alheureuse jeu n e fille à l’infirm erie d’Yverdon. Un peu cahotée sans doute p a r le véhicule à m archandise qu i la tran sp o rtait de son dom icile à la gare de Concise, elle est a r­ rivée à Yverdon dans u n état déplorable.

Aussi, sortie de la gare, tomba-t-elle et dut- elle être transportée au plus près, chez M. H a- b erjahn, ferblantier, où elle a expiré quelques instants après. (Le Peuple.)

Le Se n t i e r, 12 novem bre. — On nous

écrit :

L’essai de coloration des eaux de l’entonnoir des a Prés de Bière » a été fait, comme vous l’avez annoncé, le 5 novem bre, à 3 heures après m idi. Le débit d e l ’entonnoir est très fai­ ble ; aussi, n ’attendons-nous l’arrivée de l’eau colorée qu ’au bout d’un long espace de tem ps. Nous invitons donc nos voisins à poursuivre la surveillance de leurs sources du pied d u Jura, pendant quelques sem aines encore. S’ils a p e r­ çoivent les traces d’une coloration verdâtre de l’eau, q u ’ils aient l’obligeance d’en envoyer un échantillon dans une bouteille à M. Sam. A u- bert, au Sentier.

Mo n t r e u x, 12 novem bre. — La Société

électrique Vevey-Montreux m et au concours les travaux nécessaires à l’adduction des eaux du Pays-d’E n h au t, à Montreux. Ces travaux com portent la perforation d’environ 12,500 m è­ tres de tu n n els à petite section, le revêtem ent en m açonnerie de partie de ceux-ci et divers ouvrages d’art.

Yv e r d o n, 12 novem bre. Le Peuple

d it que les perceptions dissim ulées p ar l’ex- b o u rsier C. et dont les principales rem ontaient à quelques jo u rs seulem ent, se sont u n peu modifiées depuis les découvertes de fin août écoulé. Elles étaient alors de 25,000 francs.

Après la révision opérée de la com ptabilité et étant donné que tous les intéressés aient ré ­ pondu aux invitations de la M unicipalité, le déficit ascenderait, d it-o n , à 27,000 francs cou­ vert p ar u n cautionnem ent de 30,000 francs.

Mo r g e s, 12 novembre. — On annonce de

cette ville une grande audition musicale pour mer­ credi prochain 17 novembre. Sur le programme fi­ gure le nom bien connu de M. Otto Barblan, l ’ex­ cellent organiste de St-Pierre à Genève. Il sera di­ gnement secondé par Mlle E. Burgmeier, canta­ trice à Aarau, et M. \V. Pahnke, violoniste, pro­ fesseur au conservatoire de Genève, dont on fait les plus grands éloges,

Les amateurs de musique classique et religieuse ne manqueront pas de profiter de cette occasion.

On peut se procurer des billets et des program­ mes chez MM. Fœtisch frères, à Lausanne.

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4---CONFÉDÉRATION SUISSE

L’offre des Banques cantonales a jeté les am is d u consortium genevois-zuricois-bâlois dans u n em barras facile à com prendre. Ils ne savent trop com m ent s’en tire r. P ris d’un inté­ rêt aussi subit q u ’inattendu p o u r les Banques cantonales, les voilà qu i se p re n n en t à crain­ dre que l’affaire, excellente pour le consortium , De soit pas bonne po u r ces établissem ents. Braves gens !

La Zuricher Post, qui n ’avait pas reproduit la nouvelle de la form ation du fonda a lle ­

mand de 500,000 m arks, d it q u ’elle ne com­

prend pas l’indignation q u ’étaient les feuilles conservatrices, « Peut-être, ajoute le journal zuricois, cette indignation se calm era-t-elle quelque peu à la nouvelle de la création pro­ chaine à Z urich d ’un jo u rn al quotidien qui au ra p o u r b u t de com battre la nationalisation. On dit qu ’u n grand capital est assuré à l’en tre­ prise et cet arg en t ne p eu t guère so rtir des coffres-forts zuricois. Le jo u rn al disparaîtrait après le vote s u r le rachat...»

Le Conseil m unicipal de Berne a discuté vendredi après m idi le projet de la M unicipa­ lité relatif à la publication du registre

d’impôts. Après une discussion qui a d u ré

2 '/* heures et qu i a été très anim ée, le Conseil a adopté, p a r 33 voix contre 23, la proposition de la M unicipalité, suivant laquelle le registre

d ’im pôt, p o u r l’im pôt s u r le revenu, l’impôt foncier et l’im pôt s u r le capital, sera publié tous les deux ans. Cette décision sera encore soum ise à la votation populaire. La publicité des registres d ’im pôt est considérée comme u n e garantie de l’honnêteté des déclarations. Tandis que les employés à traitem ent fixe paient ju sq u ’au d ern ie r centim e de ce qu ’ils doivent, nom breux sont les contribuables à re­ venu variable qui se taxent bien en-dessous de ce q u ’ils gagnent. La publicité des registres d’im pôt les obligerait à se rap p ro ch er d’une évaluation sincère. C’est du m oins ce qu ’affir­ m ent les partisans du systèm e.

Co n s e i l f é d é r a l.

Séance du 9 novembre.

Insignes pour Vartillerie. — Le Conseil fédéral a

approuvé de nouveaux signes distinctifs des unités d ’incorporation de l ’artillerie et a autorisé, vu l ’urgence, le département militaire fédéral à en or­ donner l’acquisition immédiate.

Postes. — Est nommé commis de poste à Orbe :

M. Charles Ravussin, de Baulmes, à Bienne.

Séance du 10 novembre.

Douanes. — Nominations : Contrôleur à Genève

(petite vitesse), M. Crisloforo Martignoni ; id., à Genève (grande vitesse), M. Auguste Huber.

Séance du 12 novembre.

Convention monétaire. — Le Conseil adresse

aux Chambres un message concernant la ratifica­ tion de la convention conclue à Paris le 29 octobre écoulé entre les Etats de l ’Union monétaire et mo­ difiant partiellement la convention du G novembre

1885 aux fins d’augmenter le3 contingents des mon­ naies divisionnaires d’argent.

Les contingents de monnaies divisionnaires d’ar­ gent sont augmentés : pour la France, l’Algérie et les colonies, de 130 millions de francs ; pour la Belgique de 6 millions de francs ; pour l ’Italie de

30 millions de francs ; pour la Suisse de 3 millions de francs.

Zu r i c h, 12 novem bre. Dans son rap ­

p ort au Grand Conseil, su r l’enquête faite à l’asile des aliénés du B urghôlzli, Te Conseil d’E tat constate que la com m ission chargée de cette enquête a fait bonne justice de toutes les accusations formulées contre M. Aug. Forel, d irecteu r de cet établissem ent.

***** Si o n, 12 novem bre. — Dès le p rintem ps

1898, u n grand câble pour tran sp o rts reliera la gare de Sion avec les Mayens. Il aura près de 4000 m ètres de longueur.

Sa x o n, 12 novem bre. — Un incendie a

d é tru it jeu d i m atin une annexe, servant de cuisine, de la maison Laga (ancien hôtel de Pierre-à-Voir), àGottefrey-Saxon. Le Confédéré cite à ce propos un tra it de dévouem ent profes­ sionnel :

Le bureau de poste de Saxon est installé dans la maison Laga. Or, p endant que le feu faisait rage et m enaçait de dévorer tout l’édifice, le b u raliste postal, au lieu de se h â te r de dém é­ nager son m obilier d ’appartem ent, comme le faisaient les autres locataires, s’est ten u cons­ tam m ent dans son bureau et chargeait s u r la ch arrette postale, p our les m ettre en lieu sû r, les lettres, plis chargés et autres pièces im por­ tantes qui s’y trouvaient, faisant ainsi passer avant les siens les intérêts du public et de la Confédération.

Ge n è v e, 12 novem bre. Le nouveau

Conseil d’E tat au ra lundi à 3 heures de l’après- m idi sa prem ière réunion officielle, dans. la­ quelle il procédera à l’élection de son prési­ dent et de son vice-président. La m ajorité a ten u cet après-m idi une réunion préparatoire en vue de cette prem ière séance officielle.

4

---REVUE DE U ÉTRANGER

I/AFFAIBE DREYFUS

Le public attend avec une certaine im patien­ ce, on ne saurait le dissim uler, la production des faits et docum éats annoncés par M. Scheu- re r-K e itn e r. Afin sans doute de trom per cette attente, les jou rn au x de diverses opinions ri­ valisent de révélations plus ou m oins au th en ­ tiques et de com m entaires plus ou m oins pré­ cis.

Une grande partie de la bro ch u re de M. La­ zare, en faveur de Dreyfus, sous ce titre : Une

erreur judiciaire ; l’affaire Dreyfus, est consa­

crée à la reproduction de rapports d ’experts, avec fac-similés de lettres écrites p ar le con­ dam né, avant son incarcération, à diverses personnes, et, depuis cette époque ju sq u ’aux prem iers mois de cette année 1897, à sa femme. Ces dernières lettres contiennent les protesta­ tions sans cesse renouvelées d’innocence du condam né. M. B ernard Lazare, cependant, ne les repro d u it pas po u r appuyer la thèse, déjà défendue p a r lui en 1896, que la condam nation au rait été une e rre u r judiciaire ; il les donne comme ayant été les pièces de comparaison dont se sont servis les experts q u ’il a consul­ tés.

(3)

S’appuyant s u r la lettre à lui adressée p ar Mc Démangé, pour établir que la seule preuve invoquée p ar le capitaine Dreyfus était tirée d ’expertises d ’écritu res, M. B ernard Lazare a, en effet, sollicité le témoignage d ’experts nou­ veaux.

L’un d’eux, M. Grépieux-Jam in, conclut com ­ me su it :

« Je déclare, sous les réserves faites au sujet

de la pièce X :

» 1° Que l’écriture de la pièce de question n ’a pas été tracée par l’a u te u r des pièces de com paraison ;

» 2° Qu’il est probable que la pièce de qu es­ tion a été faite avec l’intention d’im iter l'écri N ture de l’a u te u r des pièces de com paraison ».

M. de Rougem ont conclut ainsi :

<i 1° L’écritu re du capitaine Dreyfus, jugée

graphologiquem ent, le m et absolum ent à cou­ vert de la supposition de pouvoir être un lâche et un traître.

» 2° Les dissem blances si nom breuses et si profondes qui existent en tre l’écritu re du bor­ dereau et celle des lettres authen tiq u es du ca­ pitaine Dreyfus prouvent ju sq u ’à l’évidence q u ’une seule et même main ne peut les avoir tracés.

» Je tiens encore à dire en term inant que l’examen des pièces que l’on soum et à l’ana­ lyse graphologique ne perm et pao toujours d ’aboutir à une certitu d e aussi absolue.

» Mais, dans ce cas-ci, le doute n ’est pas pos­ sible.

» P our moi, j ’affirme, sans crainte aucune de me trom per, que jam ais le capitaine Drey­ fus n ’a été l'au teu r du docum ent incrim iné ; tôt ou tard les faits le prouveront ».

M. Paul Moriaud déclare que la ressem blan­ ce entre les autographes de Dreyfus et le do cum ent anonym e ne résiste pas à cinq m inutes d ’examen.

Les autres experts, MM. Gustave Bridier, E. de Mamelle, Th. G urrin, J.-IJ. Schooling, D. Carvalho, Ames et P reyrer, déclarent tous éga­ lem ent que le capitaine Dreyfus n ’est pas l’a u ­ teu r du bordereau.

D’autre part l'Echo de Paris dit que ce b o r­ dereau ne constitua par lui-m êm e q u ’une des charges accessoires de l’accusation.

Le dossier contient, outre la note su r laquel­ le apparaît le nom de Dreyfus, quatorze dépo­ sitions de témoins présentant toutes de l’in té­ rêt.

tin des témoins déclare qu ’il faut considé­ rer l’acte de Dreyfus comme le résultat d ’une vengeance personnelle — plusieurs de ses ca­ m arades ayant été envoyés en m ission à l’é­ tran g er alors q u ’il restait à Paris, m algré ses dem andes réitérées; il en éprouva un profond dépit.

a C'est ce sentim ent qui le poussa à tirer vengeance de camarades plus heureux que lui et q u ’il voulut enrayer les résultats de leur mission en dénonçant aux puissances étrangè­ res la présence de ces officiers su r leur terri­ toire. »

Ceci vise plusieurs arrestations d’officiers en mission à l’étranger.

Un au tre tém oin certifie que « Dreyfus déjà soupçonné et filé par les agents de la sûreté générale, avait été vu apportant des notes à un agent de l’étra n g er dont l’arrestation était im ­ possible, dans un café du boulevard S aint- Germain. »

Divers témoignages corroborent le fait sui­ vant :

» Peu de jo u rs avant son arrestation, Drey­ fus, s u r l’ordre de ses chefs, avisa les d irec­ tions de l’artillerie de Calais et de Bourges d ’un prochain envoi en novem bre de six modèles de canon Déport.

« Le 10 uovem bre 1804, Dreyfus étant arrêté, l’expédition est effectuée ; le wagon destiné à Bourges y parvient déplom bé.

» Après enquête, le service des renseigne­ m ents en est réd u it à conclure que l’incident, s’il n ’est le résu ltat d 'u n e intentiou crim inelle, au rait pu su rv e n ir au cours d ’une m anœ uvre de gare ! P our qui connaît le systèm e de plom­ bage adopté par les com pagnies, cette hypo­ thèse est impossible.

» Des écrits ém anés de Dreyfus attestent q u ’il dem anda à m aintes reprises un poste à

l’état-m ajor du gouvernem ent m ilitaire de Lyon, que le général Voisin se refusa à l'ac­ cepter. »

11 est aussi attesté q u ’au bout de l’année 1894 Dreyfus, prétex tan t une indisposition, se rendit en Belgique, q u ’il ne p u t jam ais expli­ q uer le bu t de ce voyage, avoué à la dernière heure, après l’audition de M. Cochefert.

Enfin, le conseil des m inistres a pu se con­ vaincre de ce détail : que l’a u te u r présum é des lettres s u r lesquelles s’appuient les défenseurs de Dreyfus ne pouvait à un m om ent quelcon­ que avoir été désigné po u r pren d re part aux m anœ uvres de 1894. — Et le bordereau fait al­ lusion au prochain d ép art aux grandes m a­

nœ uvres ! Dreyfus était le seul officier du p re ­ m ier bureau désigné po u r y assister. — Il était égalem ent im possible que les docum ents ou renseignem ents parv in ssen t d ’ailleurs que du prem ier b ureau — bureau où on connaît, à l’exclusion de tout autre, l’ensem ble du plan des tran sp o rts — bureau qui s’occupe des m is­ sions à l’étran g er, de l’essai des inventions in ­ téressant l’artillerie.

Sans préjudice des autres preuves apportées p a r le m inistre de la guerre, la note où Drey­ fus est nom m é en toutes lettres, ses relations prouvées, mais contestées p ar lui, avec une personne qui, dès la nouvelle de son a rresta­ tion, fila à l’étranger.

LE CONFLIT AîfGLO FRAJfÇAIS

Le Times publie in extenso les traités con­ clus p a r les Anglais avec les principaux chefs de l’h in terlan d du Lagos. Ces traités sont tous antérieurs, à l’en croire, aux traités conclus avec les mêmes chefs par les explorateurs fran­ çais. « Avec l’ém ir de Borgou et les chefs de cet Etat, nous avons, dit le Times, un traité qui date de douze ans. En 1890, la Compagnie du Niger a obtenu la prépondérance s u r tous les étrangers dans le territo ire d u Borgou. Ces traités sont m aintenant discutés, sous prétexte que les noms des chefs qui les ont signés ne sont pas correctem ent écrits et aussi parce que le capitaine Toula a déclaré que ces chefs lui avaient assuré que ces traités n ’avaient aucun caractère officiel.

» Nous croyons bientôt pouvoir prouver que l’occupation de Boussa, au B ourgou, p ar le lieutenant B retonnet a été effectuée contraire­ m ent au désir du roi, qui fit appel aux Anglais lors de cette occupation. Il est évident que l’o­ pinion publique en A ngleterre ne sanctionnera jam ais un arrangem ent qui donnerait à la France le territo ire de la rive droite du Niger ju sq u ’au neuvièm e parallèle. Dans son propre intérêt, et au nom de la civilisation, l’Angle­ terre doit re te n ir le territo ire du Niger au moins ju sq u ’au douzième parallèle. »

Le Standard dit que le discours prononcé p ar lord Salisbury à G uildhall ne contenait aucune m enace à l’adresse de la France (sic). Bien que les paroles de lord Salisbury aient été entendues du monde en tier, elles étaient adressées aux Anglais. En A ngleterre, on croit que le Foreign office a fait, dans p lusieurs cir­ constances, preuve de faiblesse dans la d é ­ fense des intérêts britanniques. Il était donc nécessaire de ra ssu rer l’opinion publique. Le prem ier m inistre a voulu d im inuer les craintes et apaiser les soupçons de ses com patriotes, afin d’avoir plus de liberté d’action dans ses négociations avec M. Hanotaux.

Bien que le colonel Everett, l’un des com ­ m issaires techniques de la G rande-B retagne à la com m ission franco-anglaise du Niger, ait été, ces jo u rs derniers, réellem ent attein t de la grippe, les négociations entam ées se sont poursuivies et se poursuivront encore n o rm a­ lem ent.

Quant au b ru it qui a circulé, il y a déjà q u el­ que tem ps, dans la presse de Londres que les différends franco-anglais dans l’Ouest africain seraient soum is à u n arbitrage, il ne sem ble pas qu'il ait été envisagé.

A EiA C H A M B R E D ’A U T R I C H E V i e n n e , 12 novem bre. La Cham bre des députés a élu président M. d ’Abrahamowicz, p ar 186 suffrages su r 318. Il y a eu 125 bulletins blancs. Ce résultat a été accueilli p ar les applaudissem ents de la droite.

M. d Abraham owicz, prenant possession du fauteuil présidentiel, prononce u n discours dans lequel il déclare q u ’il considère comme son prem ier devoir de faire son possible pour ram ener le parlem entarism e dans une voie plus saine ; car, dit-il, il faut reconnaître que la ruine du parlem entarism e ne serait pas de nature à am éliorer la situation, mais bien à l’aggraver. P our arriv er à un bon résultat, il faut, de p art et d’autre, de la bonne volonté.

La gauche avait qu itté la salle avant le d is­ cours du président.

La C ham bre reprend ensuite la discussion des propositions de mise en accusation du m i­ nistère.

Le comte Badeni déclare que le gouverne­ m ent veut prendre part, avec la m eilleure vo­ lonté, au règlem ent par voie légale de la ques­ tion des langues, t Dans le cas, d it-il, où une proposition à ce sujet se h eu rte rait à des dif­ ficultés, le gouvernem ent ferait tout son pos­ sible pour am ener, su r la base du com prom is, une solution pacifique de la querelle qui a éclaté en tre les deux races qui se divisent la

Bohême. Le gouvernem ent ne se laissera éb ran ler p ar aucun incid en t à la Cham bre ; il est convaincu de l’im portance de la race a lle­ m ande et de la place qui lui revient en A u­ triche, mais il considère comme une tâche d’au tan t plus sérieuse de ne pas am oindrir, vis à -vis de la race allem ande, les droits de toutes les nationalités qui ap p artien n en t à une au tre race. »

M. Z alinger, de la Volkspartei catholique, dépose l’ordre du jo u r su iv an t: « La Chambre, considérant comme nécessaire que la solution de la question des langues n ’ait pas lieu d’une façon partielle, par voie d ’ordonnance, mais p ar voie légale, passe à l’ordre du jo u r su r les propositions de m ise en accusation du m i­ nistère. » L’o ra te u r rappelle la récente cam ­ pagne d’obstruction : « Nous ne voulons pas, d it-il, u n e révolution, ni une contre-révolu­ tion, m ais bien le contraire d ’une révolution». M. Zalinger exprim e l’espoir qu ’une entente en tre les différents peuples se réalisera et que l’em pereur, considéré parto u t comme un prince pacifique, sera, dans l’année de son ju ­ bilé, entouré de tous ses peuples réconciliés.

M. Kronawetter prend ensuite la parole. NOUVELLES POLITIQUES

* L'instruction secrète. — La Cham bre fran ­

çaise a adopté la proposition déjà votée au Sé­ nat, ten d an t à réform er le code d ’instruction crim inelle, de façon à su p p rim er l’instruction secrète. Un avocat devra assister à chaque in ­ terrogatoire d u prévenu.

Hs La santé du prince de Bism arck. — Les dernières nouvelles de F ried ricb sru h signalent une am élioration dans l’état du prince de B is­ m arck.

* R upture entre Bade et la Russie. — P ar ukase, le prince Cantacuzène, m inistre de R us­ sie à S tu ttg art et à C arlsruhe est rappelé en ce qui concerne cette dernière résidence.

* La retraite de Bennigsen. — Le com te de Stolberg, p résident du cercle de Mersebourg, est nom m é p résident su p érie u r du Hanovre, en rem placem ent de M. de B ennigsen, quia pris sa retraite.

* Civilisation anglaise a u x Indes. — Une nouvelle reconnaissance a été faite hier su r les m onts S aransar. Q uarante villages ont été d é­ tru its. Un officier a été tué, ainsi q u ’un ci- paye. Les pertes de l’ennem i ont été très con­ sidérables.

* A u Vatican. — Le m inistre des affaires étrangères d’Allemagne, M. de Bülow, s’est ren d u vendredi au Vatican, avec Mme de B ü ­ low. Il était accom pagné du m inistre de Prusse près le Saint-Siège, et en tenue officielle. Le m inistre de P russe n ’est pas entré avec M. de Bülow auprès du pape. L’audience a d uré q u a­ rante m inutes. A la fin de l’audience, Mme de Bülow a été adm ise auprès de Léon X III. M. et Mme de Bülow ont rendu visite au cardinal Rampolla.

NOUVELLES DIVERSES

/ Trésorier en fuite. — De Marseille au

Petit Parisien :

« Une vive émotion règne à la Bourse du travail, où on vient de constater la disparition de M. Guérin, tréso rier de cet établissem ent com m unal.

Il em porte plus de 10,000 francs, soit tous les fonds de réserve de la fédération ouvrière.

Guérin était rep résen tan t de com m erce ; on avait grande confiance en lui. Ce n ’est que depuis trois jo u rs que l’on conçut des soup­ çons su r son honorabilité. On m anda Guérin devant la com m ission exécutive ; il essaya d’abord de n ier ; puis, pressé de questions, il finit par avouer, prom ettant de se libérer par mensualités.

En sortant de la réunion, il p rit la fuite et gagna la frontière italienne.

Outre la som m e de 10,000 fr., Guérin a em ­ porté des bijoux que lui avait confiée M. Codde, joaillier, ainsi que des valeurs q u ’il détenait pour le com pte d ’une maison de Salon ; en tout 25,000 francs environ.

L’indignation est grande à la Bourse du travail, où G uérin affectait des opinions socia­ listes très avancées et où, à plu sieu rs reprises, il se fit déléguer dans les congrès ouvriers français et internationaux. »

t Le frère d Alphonse. — L'Académie fran­

çaise a entendu lecture d’une lettre par la­ quelle M. E rnest Daudet pose sa candidature au fauteuil du duc d'Aum ale.

t Les sinistres. — Un incendie s’est déclaré

la nuit dernière dans la m ine de L ithradra, eD Autriche. Quatre ouvriers ont péri dans les flammes.

— Les inondations on t causé d s grands d é­ gâts dans la province de Valence (Espagne;. Quinze personnes ont péri.

— H ier soir, u n e explosion a eu lieu dans la fabrique de som m iers et de ferblanterie Hein,

Lehm ann et Cie, située rue de la Chaussée, à Berlin.

Un ouvrier a été tué ; deux autres ont été grièvem ent blessés, et l’on crain t pour leu r vie. Quatre autres personnes ont été fortem ent brûlées p ar des échappem ents de gaz en­ flammé.

* .

S P E C T A C L E S & C O N C E R T S

Concert Delafosse. — Le concert de M. Léon

Delafosse aura lieu mercredi à 8 1/t heures du

soir. Au programme : sonate en la bémol de Bee­ thoven, nocturne en fa de Schumann, rapsodie en la de Liszt, etc., etc. L ’éminent artiste, malgré qu’il ne soit âgé que de 25 ans, passe déjà pour l ’un des premiers virtuoses de l ’Europe.

PAR

D É PÊ C H E S ET TÉLÉ PH O N E

ROME, 13 novembre. — Une . dépêche

privée de Palerm e dit q u ’à la suite de la dé­ couverte de trois cadavres dans un p dts, près d ’Avenella, la police croit être su r les traces d ’une vaste association de m alfaiteurs, ayant des ram ifications dans la cam pagne des envi­ rons de Palerm e.

On attribue à cette association une série de crim es perpétrés depuis trois ans et envelop­ pés ju sq u ’ici d’un profond m ystère, p a rtic u ­ lièrem ent la disparition de plusieurs person­ nes.

On connaît le lieu où se réunissaient les af­ filiés, que présidait un aubergiste nom m é Dal- ba, disparu depuis le 12 octobre.

On considère comme im m inente l’arresta­ tion d ’une centaine de personnes.

EE CAIRE, 13 novembre. — On assure

que la m arche s u r O m durm an sera reprise en jan v ier prochain ; les troupes égyptiennes seu­ les y participeront.

CO>NTA!*TI.\OI»I;e. 13 novembre. —

On signale la nom ination de M. Raffauf, con­ seiller au m inistère allem and des finances, au poste de sous-secrétaire d ’E tat au m inistère des finances de Turquie.

VIEIN'IVE, 13 novembre. — La fin de la

séance de la Cham bre a été m arquée par des scènes tum ultueuses entre la gauche alle­ m ande et les Polonais.

La Cham bre, p ar 177 voix contre 171, a dé­ cidé de passer à l’ordre du jo u r su r la propo­ sition de mise en accusation du m inistère.

La proclam ation du ré su ltat du scru tin a été suivie de longues scènes de violences. La séance a été levée à 8 1/2 heures.

MADRID, 13 novembre. — M. Moret,

m inistre des colonies, a eu un cordial e n tre ­ tien avec le général W oodford, am bassadeur des Etats-Uni3. Celui-ci doit avoir dit que les Etats-Unis étaient satisfaits des m esures p ri­ ses par le m aréchal Blanco.

Une dépêche du gouverneur des P hilippines dit que les bataillons de m ilices indigènes donnent d’excellents résultats et que l’envoi de renforts européens est inutile.

Le décret d ’autonom ie de Cuba paraîtra le 23 novem bre.________________

Situation générale.

Brumeux à beau, même température.

En France, le réchauffement va s'accentuer et de­ venir général, des pluies sont probables dans le Nord-Ouest et le Nord. _____________

BOURSE DE GENÈVE (P ar téléphoneA (Le revenu est ealctiU m r le caj/iial nom inal du titre)

A C T I O N S Jura-S im plun .o rd in a ire s. Jura-S im plon, privilégiées Jura-S im p., bons d e jo u iss an c e C e n tra l-S u is s e ... N ord-Est S uisse, o rd in aires .. ü o t h a r d ... U nion-S uisse, o r d i n a i r e s ___ Union fin an cière de G enève.. C rédit L y o n n a is ... Comp. d e n avigat., lib é r é e s ..

O n i . I C i A T I O N S Etal de Vaud, 1 8 8 3 ... Ville de L au san n e, IP'E!... Ville de L au san n e, I807... E m prunt fédéral. 1 8 3 7 ... Rente fédérale (Chem. d e fer) Itira -P im p lo n ... lo u g n e-E cié p en s... Etat de Geneve (lots) ... R oyaum e d ’Italie (im pôt I */.) L om bardes a n c ie n n e s ... M é rid io n a le s... Unifiée d ’E g y p te . ... Ville d e R o m e ... Crédit fonc. égyptien ( lo ts ) ... Tabacs p o r tu g a is ... Perc. r»T. en V. 12 nor. 13 noY. 4 - 173 50 174 50 4 Va — --- 11 50 11 75 7 — 0 — 555 —

_

6,8»/c 3 V» 3 - 680 - 682 — 7 — 779 - 778 — 6 -l 102 -3 ‘/a _ 3 - — 472 — 3 V. 3 - — 3 >/, 502 25 502 50 3 — — ..« 3 — l t l 50 111 75 5 — 94 50 3 - 594 25 393 — 3 - 507 25 307 50 4 - 5 28 -4 - 470 470 — 3 - 257 50 257 73 4 «/.

-L E S EMJ X DE VICHY

Si nous parlons de» eaux de Vichy, si connues et si employées chez nous pour leur merveilleuse efficacité dans les maladies du foie, de l’estomac et de l’intestin, dans la goutte, le diabète, etc., c’est pour mettre le lecteur en garde contre le3 nombreu­ ses imitations que le succès des véritables eaux de Vichy a fait naître. Pour être certain de leur au­ thenticité, il faut toujours réclamer l ’une des sour­ ces : Hôpital Célestins on Grande Grille,

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