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Sur le pouvoir dispersif des combinaisons de prismes. Application aux spectroscopes

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HAL Id: jpa-00241656

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241656

Submitted on 1 Jan 1911

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Sur le pouvoir dispersif des combinaisons de prismes.

Application aux spectroscopes

Georges Meslin

To cite this version:

Georges Meslin. Sur le pouvoir dispersif des combinaisons de prismes. Application aux spectroscopes.

J. Phys. Theor. Appl., 1911, 1 (1), pp.88-104. �10.1051/jphystap:019110010208801�. �jpa-00241656�

(2)

88

Mais, d’après l’équation (6) du mémoire cité, la parenthèse vaut

27r,7 2

,

Il vient donc :

D’après une relation bien connue, la différence des tensions de va-

peur de deux solutions qui ontles pressions osmotiques très voisines PlI

Õ... F2 Õ .

et p est (Po - 1J) G , à ce ui nous donne

.

ici r z o 3 On a donc fina-

lement :

7’1.l 1 A 7 T

1

(’00." 1 ,, ~’B

Cette expression de P’

-

P est précisément celle que nous aurions pu calculer d’avance, d’après (1 j, en remarquant qu’on a ici :

Ainsi nous voyons qu’en considérant simplement la couche super-

ficielle de l’électrolyte électrisé C01nme une solution plus concentrée

que tintérieur, arrivons it une eX1Jression correcte de la

tion de tension de vapeur due il la seule, c’est-à-dire déduc- tion faite du terme correspondant à la polarisation diélectrique.

L’effet global, comprenant l’action de la charge et celle de la pola-

risation diélectrique, est une augmentation de la tension de vapeur, du moins pour l’eau et les corps ayant un pouvoir inducteur élevé.

SUR LE POUVOIR DISPERSIF DES COMBINAISONS DE PRISMES.

APPLICATION AUX SPECTROSCOPES ;

Par M. GEORGES MESLIN.

Beaucoup de spectroscopes sont construits de façon à obtenir une dispersion variable suivant le nombre de prismes qu’on intercale sur

le trajet du faisceau lumineux, et, dans un grand nombre de ces

appareils, on double le pouvoir dispersif en doublant le nombre des éléments interposés; mais cette proportionnalité est loin d’être une

règle constante, et nous verrons qu’elle n’est réalisée que dans des

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019110010208801

(3)

89 conditions particulières de symétrie ou dans le cas du minimum de

déviation pour l’élément intercalé.

Dans le cas le plus général chaque élément n’est pas décom-

posable en deux moitiés symétriques et symétriquement traversées, la propriété en question ne subsiste plus : elle est remplacée par

une relation plus complexe dont les conséquences paraissent sin- gulières au premier abord, surtout si l’on envisage en même temps

ce qui se produit lorsque, chaque élément étant retourné bout pour bout, le système est traversé en sens inverse.

Ainsi, avec un spectroscope de Christie, chacun des deux prismes est dissymétrique et peut présenter soit une face oblique,

soit une face normale au faisceau incident, on obtient les résultats

suivants :

Utilisons d’abord an seul des prismes avec l’incidence oblique

et mesurons à l’aide d’un micromètre fixé à l’oculaire l’écart de deux radiations déterminées, soit deux raies noires du spectre so- laire, soit deux raies brillantes comme celles de l’arc au mercure;

On peut prendre, entre autres, les deux raies jaunes voisines, si l’on

veut opérer sur une région resserrée du spectre ; l’écart de ces deux radiations est mesuré, par exemple, par 10 divisions.

On intercale le deuxième prisme identique au premier et traversé

dans les mérnes conditions. La dispersion n’est pas doublée; l’écart

des deux raies étant cette fois mesuré par 12 divisions.

L’adjonction du second prisme a donc augmenté la dispersion de 1/5

de sa valeur en la faisant passer due 1 à 6~~ ; mais d’ailleurs cette dernière fraction ne mesure pas, dans tous les cas, l’avantage qui

résulte de l’adjonction d’un prisme.

Si en effet nous retournons l’appareil bout pour bout en permu- tant le collimateur et la lunette d’observation, les prismes seront

cette fois traversés en sens inverse en présentant leur face d’entrée normalement au faisceau incident. Dans ce cas, un seul des prismes

fournira un pouvoir dispersif mesuré par 15, tandis que l’adjonction

du second prisme lui donne une valeur égale à 90, l’augmentant

ainsi dans le rapport de 1 à 6. Ce résultat est une conséquence

des propriétés élémentaires du prisme, et la démonstration va nous permettre de prévoir ce qui se passe lorsqu’on combine plusieurs systèmes dispersifs et de déterminer comment ces combinaisons doivent être réglées pour obtenir, suivant les cas, les résultats les

plus avantageux; ces règles s’appliqueront à l’association de prismes

(4)

90

avec d’autres prismes ou d’autres appareils dispersifs, tels que réseaux, échelons, lames de Lummer et (:.ehrcke, etc...

Soit un rayon qui tombe sous une incidence i sur un prisme d’in-

dice n et quien sort sous une émergence e; nous désignerons par(Le) dn,

ou par 3p le pouvoir dispersif du prisme dans les conditions où il est traversé : c’est un coefficient tel qu’en le multipliant par la variation dit d’indice entre deux radiations, on obtient l’écart à la sortie de deux rayons, qui sont entrés sous la même incidence i . Ceci posé, considérons les deux radiations qui, déjà séparées par le pre- mier prisme 1) et faisant entre elles un angle de1, tombent sur un

FIG. 1.

second prisme elles se présentent sous des incidences qui varient de di . Elles sortent finalement en faisant entre elles un angle de2, lequel

écart provient à la fois de ce qu’elles ont été séparées par le second

prisme et de ce que, ayant été déjà dissociées par le premier, elles

se présentaient dans des conditions différentes sur le deuxième, qui agit alors inégalement sur chacune d’elles. On peut poser, en addi- tionnant ces deux effets :

Or di2 est relié à de,, puisque i2 et e, sont les deux angles faits

par une même droite avec les deux faces contiguës des prismes

i et 2 qui ont entre elles un écart angulaire égal à A 12.

On a donc, suivant la disposition de ces prismes l’un par rapport

à l’autre, soit

ou

(5)

91 ce qui donne, soit

ou

Prenons d’abord le premier cas :

d’où

Si les .deux prismes sont formés par le même verre :

et l’expression de de, devient

En employant les notations indiquées plus haut, Õp °2 pour les

pouvoirs dispersifs, et de même C1,C2 pour les pouvoirs amplifiants

définis par (j4’ ) et l1 / (dze.2) B C l2 (lesquels peuvent être positifs ou négatifs),

on a finalement pour la différence des déviations à rapportée à l’unité

de variation d’indice :

Si, en outre, les deux prismes ont le même angle et reçoivent le

faisceau dans les mêmes conditions :

d’où

Soit h la valeur numérique de a, si a est négatii :

Au minimum de déviation, le pouvoir amplifiant est égal à 1, et

d’une manière générale, toutes les fois que les conditions de symétrie

sont réalisées entre l’incidence et l’émergence, puisque, pour un

prisme :

- .

(6)

92

On a alors

Mais en dehors de ces conditions de symétrie, on a seulement

et si par exemple h = 1 o l’adjonction du deuxième p risme donne une dispersion mesurée au lieu de ô obtenue avec un seul prisme.

Supposons maintenant’ que les rayons marchent en sens inverse,

la face d’émergence considérée dans le calcul précédent étant prise

cette fois comme face d’entrée : les angles d’incidence seront alors

désignés par e1, ~2 et les angles d’émergence seront ip 1 i 2 ; on aura, pour l’écart l’expression obtenue par permutation :

le ouvoir amplifiant e1 étant l’inverse du précédent :

et, si l’on suppose encore que les prismes ont le même angle et sont

traversés dans les mêmes conditions :

S’il s’agissait du minimum de déviation, on aurait

et

mais, en général d est différent de Q (1), puisque le prisme est traversé

dans des conditions différentes, et l’on a:

(1) On a d’ailleurs a’ · K

(7)

93

En prenant comme tout à l’heure h 1 le pouvoir dispersif est

»

égal soit à d, soit à 6ô’, suivant qu’on utilise un seul des prismes ou qu’on ajoute le second.

L’adjonction du deuxième prisme multiplie cette fois par 6 le

pouvoir dispersif, tandis qu’avec la propagation inverse l’avantage (1)

, ..

1 f 6

n’était exprimé que par le facteur 6 5

La théorie précédente, qui rend bien compte des phénomènes observés, montre quelles sont les équations qu’il y a lieu de consi- dérer lorsqu’on envisage des combinaisons de prismes, et ce calcul

est nécessaire pour connaître exactement l’avantage, quelquefois

très faible, qu’on peut en retirer. Il y a même lieu de se demander si, étant donnés les éléments de certains prismes, l’adjonction d’un

second système ne produit pas toujours une diminution du pouvoir dispersif déjà obtenu par le premier prisme, et cela, dans les deux

orientations (capables d’entraîner une déviation soit à droite, soit à gauche) que l’on peut réaliser avec le second prisme en conservant la même face d’entrée.

L’utilité de cette remarque peut être suggérée par l’expérience

suivante : un premier spectroscope, par exemple un spectroscope de

Hilger à déviation constante, est disposé de façon à produire une pre- mière dispersion ; entre le prisme et la lunette est réservé l’espace

nécessaire pour intercaler un ou plusieurs prismes à vision directe (~) ;

à l’aide du micromètre oculaire, on mesure d’abord le pouvoir dispersif du premier spectroscope, on trouve par exemple dans la région jaune un écart correspondant à 18 divisions pour les deux raies jaunes voisines provenant d’un arc au mercure ; on intercale

un prisme de Christie, l’entrée ayant lieu sous une incidence oblique,

l’écart des mêmes raies a diminué et correspond à 16 divisions.

On peut penser alors que cette diminution tient à une mauvaise

(1) La considération de ces nombres n’est pas la seule qu’il y ait lieu de faire entrer en ligne de compte; il importe de calculer en même temps le pouvoir amplifiant, pour obtenir finalement le pouvoir résolutif, comme l’a montré Christie.

(2) Ou encore, à la suite du premier spectroscope, est installée une monture de spectroscope à vision directe pouvant recevoir soit un échelon de :B1ichelson soit le ou les prismes sur lesquels on veut opérer; l’ensemble constitue donc un

spectroscope à deux fentes propre à l’obtention des images monochromatiques

ou à l’analyse des raies spectrales par le procédé de l’échelon.

(8)

94

orientation du second prisme, que l’on fait alors pivoter de 180,

autour d’une horizontale, tout en conservant la même face d’entrée et la même incidence ; l’écart garde une valeur plus faible que dans le premier cas, plus faible même que dans le second, il n’est plus

que de 4 divisions.

A insi l’adjonction du deuxiè1ne lJrisme a produit dans les deux

cas un désavantageux.

La théorie précédemment exposée va nous permettre d’en rendre

compte :

En conservant les notations antérieures, on a, pour le pouvoir dispersif, dans la première position, ou = - de, dn

et dans la deuxième position, di 2 == + de 1 :

ou, en remplaçant « par - k :

au lieu de la valeur 1, qu’on avait avec le premier système dispersif employé seul.

Envisageons ce qui se produit lorsque k est inférieur à l’unité; il

peut arriver que â, et ’à 2 soient tous deux inférieurs à 1, , et cette cir-

constance se présente si la première de ces quantités, qui est la plus grande, est elle-même plus petite que lj , c’est-à-dire si l’on a :

Il pourra même arriver que l’interposition du second prisme ne

modifie nullement la dispersion précédemment obtenue, et cette cir-

constance se réalisera si

Dans ce clispersion propre du deuxième prisme sera exac-

(9)

95

c01njJensée la diminution d’écart provenant de ce que les deuw rayons ne se présentent pas sous la mênîe incidence et de

ce que la réfraction par le second prisme diminue l’écart angulaire

de deux rayons voisins isochromatiques.

D’ailleurs les valeurs de Õ1’ 1 â, et Â2 permettront, en utilisant

les équations précédentes, de calculer Õ2 et fi.

On a, en effet, en remplaçant respectivement 81, â1 et ~2 par les nombres indiqués ci-dessus, 18, 16 et 4, les relations :

ce qui conduit immédiatement à la connaissance des données du

prisme intercalé :

Cherchons ce qui arrive lorsque le prisme interposé est retourné

pour permuter les conditions d’émergence et de sortie, ce qui rem- place le coefficient h par son inverse et Õ2 par sa nouvelle valeur d2

qui n’est autre, d’ailleurs, que 9).

B k

Avec les deux orientations que l’on peut donner au prisme, on a

En remplaçant lj , l et par les nombres précédemment obtenus

18, 10 et 1, on a

Le pouvoir dispersif entraîne donc cette fois un avantage consi- dérable, puisque la dispersion du premier prisme était de 18 et que le prisme interposé n’aurait donné, s’il avait été employé isolément, qu’une dispersion égale à 10 ou à 30 suivant le sens utilisé : la supé-

riorité de ce dispositif en ce qui concerne la dispersion est liée au pouvoir amplifiant, qui augmente d’autant l’effet antérieurement

produit (~).

(1) Il resterait d’ailleurs a préciser ce qui en 1-résulte en ce qui concerne le pou-

voir résolutif.

(10)

96

Comme conséquence de la théorie précédente, étudions ce qui se produit lorsqu’on interpose à la suite l’un de l’autre indépendamment

de l’appareil dispersif initial, deux prismes semblables et semblable- ment placés dans une des positions antérieureinent indiquées. Le problème de la superposition de trois appareils dispersifs se traitera

de la même façon que plus haut, et l’on a

mais

et, comme précédemment,

ce qui donne finalement pour le pouvoir dispersif de l’ensemble :

c’est-à-dire

ou

formule générale dont la loi de formation est évidente.

En remplaçant x 3 et x 2 par la fraction h et en supposant en même

temps que

,

on a comme expression du pouvoir dispersif:

Si k est une fraction assez faible,le premier terme apparaît comme prépondérant,et le phénomène dépend surtout du dernier des pris1nes interposés, l’action des autres devenantnégligeable.

Il en est tout autrement si les prismes sont utilisés dans la position

où h est supérieur à l’unité.

Tout en restant dans le premier cas, bornons-nous à étudier ce

qui se produit lorsqu’on a seulement deux prismes interposés A et B

en dehors du prisme initial.

Nous désignerons par A et B leur orientation lorsqu’ils aug-

(11)

97 mentent la dispersion primitive, c’est-à-dire dans le cas où l’on doit

prendre le signe positif; nous adopterons la notation A’ et B’ lorsqu e

leur orientation correspondra à une diminution de la dispersion et

par conséquent au signe négatif.

On peut avoir quatre dispositions :

pour lesquelles les pouvoirs dispersifs deviennent

1 et. en remplaçant d, 61 et fi par 10. 18 et 1, 3 on a :

Toutes ces conilin«iso2ùs donnent un -pouvoir in f érieur

au pouvoir initial, et la troisième disposition, qui consiste

à mettre les deux prismes en sens inverse l’un de l’autre et à oppo-

ser au prisme antérieur leur effet résultant, donne une dispersion égale à 1~,~? à peine supérieure à celle qu’on obtenait (4), en opposant

un seul prisme à la dispersion primitive.

Avec l’appareil décrit plus haut et en employant le micromètre

oculaire, j’ai vérifié l’exactitude des calculs précédents ; les apparences

observables dans la lunette sont représentées sur la ~c~. ~ ,: Il est possible d’apercevoir dans le champ quatre images, car on peut dis-

poser les prismes de façon à n’intercepter que partiellement les fais-

ceaiix, ce qui permet d’obtenir les images qui correspondent :

~° Aux rayons qui ont traversé seulement le prisme initial O ;

~?° Aux rayons qui ont traversé le prisme initial, ainsi que le prisme

A dans l’une des positions A ou A’;

.

3° Aux rayons qui ont traversé le prisme initial ainsi que le prisme

B dans l’une des positions B ou B’ ;

4° Aux rayons qui ont traversé le prisme initial ainsi que les deux

prismes A et B dans une quelconque de leurs positions.

Un résultat qui peut paraitre singulier est que la combinaison

-+

OAB, dans laquelle toutes les dispersions sont de même signe et s’a-

(12)

98

joutent, est moins avantageuse que les dispositifs OA ou OB ; cette conséquence provient de ce que, dans ce dernier cas, le pouvoir dis- persif est exprimé par :

tandis que, dans le premier cas, il était représenté par :

quantité qui est ici inférieure à la précédente.

FiG. 2.

En résumé on voit qu’en employant des prismes dont le pouvoir amplifiant est inférieur à l’unité, le pouvoir dispersif est égal à

celui du dernier prisme traversé augmenté, pour une orientation

convenable, d’une fraction du pouvoir dispersif des prismes antérieurs

Si donc un prisme tel que B étant installé entre un collimateur et

(13)

99 une lunette, on veut augmenter à coup sûr la dispersion, il faudra installer, avec une orientation convenable, tout autre prisme 0 du

côté du collimateur, antérieurement à B. Et de même, une fois cetle

adjonction réalisée, l’addition d’un autre prisme tel que A, pareil

à B, du côté de la lunette ou même entre 0 et B, n’augmentera pas nécessairement la dispersion, elle pourra même la diminuer ; elle

ne la fera croître à coup sûr que si on l’intercale avant le prisme 0,

du côté du collimateur.

Il résulte de ces considérations que lorsqu’on superpose ainsi deux

appareils dispersifs, l’ordre dans lequel on les dispose n’est pas indifférent. Ainsi, en affectant des indices 1 est 2 les pouvoirs dis- persifs et amplifiants des deux appareils, on a pour le pouvoir dis- persif résultant :

si la lumière traverse d’abord le système 1, puis le prisme 2, et

si la lumière aborde primitivement le système 2. Le retournement

partiel ou total des prismes constituants permettrait d’autres valeurs

du pouvoir dispersif telles que

ou

On choisira parmi toutes ces dispositions celle qui est la mieux appropriée au but que l’on veut atteindre. Les conséquences s’appli- quent non seulement aux combinaisons des prismes, mais aux appa- reils dans lesquels on superpose des dispositifs dispersifs de nature

différente, tels que des prismes, des réseaux et des échelons. Les cal- culs se développent de la même façon, mais il suffira de tout rapporter

à la variation, non plus de l’indice, mais de la longueur d’onde;

nous désignerons par ~ les pouvoirs dispersifs ainsi définis et tels

que

(14)

100

On obtient alors pour la dispersion de deux appareils 1 et 2 mis

à la suite l’un de l’autre :

Or

ce qui donne finalement pour le pouvoir dispersif :

On calculera donc de la même manière les résnltats obtenus par des combinaisons plus ou moins complexes. Si l’un des deux appareils, par exemple le deuxième, est un prisme, on pourra rem-

placer

c’est-à-dire

le dernier facteur exprimant particulièrement la dispersion de la

substance employée (qui intervient aussi dans ~,).

C’est d’ailleurs aux termes tels que ou d), qu’il sera préférable

d’avoir recours lorsque les prismes seront formés de verres différents,

et on pourra opérer de la même façon, s’il s’agit d’un prisme com- posé, formé de plusieurs espèces de verres.

Toutefois, cette nécessité ne s’impose pas; et l’on pourra, même

lorsqu’un prisme est composé de plusieurs espèces de substances

dont les indices sont n’ et rapporter le pouvoir dispersif à une

variation d’indice dn, n étant relatif à un autre milieu que l’on adopte

comme corps de comparaison.

On a en effet

et, si nous considérons le signe + qu’il y a lieu de prendre, en parti-

(15)

101

culier si les deux substances constituantes sont appliquées l’une sur

l’autre pour former le prisme composé, il en résulte

et enfin

qui définit le pouvoir dispersif de ou ô que nous avons introduit dn

plus llaut ; cette considération légitime nos calculs, pour le cas ois chacun des prismes est lui-même composé comme le sont les prismes

de Christie; le terme 8 désigne alors i’ensemble du second membre de l’équation précédente (1).

"

~

FIG. 3.

Comme application, nous indiquerons la façon dont on peut cal- culer le pouvoir dispersif d’un prisme analogue au prisme de Chris- tie, rapporté à l’une des deux substances (la moins réfringente, par

exemple), qui sert à le former.

Nous prendrons pour ses éléments :

avec les indices suivants pour la radiation moyenne du sodium :

le système est à vision directe pour cette radiation 3), les angles satisfaisant aux équations :

(1) On aurait pu d’ailleurs aussi bien introduire le teriiie 3 défini par

J. de 5" série, t. I. (Février 1911.) ~

(16)

102

Quant à la dispersion, nous prendrons pour différence d’indice entre les deux raies du sodium :

Le pouvoir dispersif est alors donné par

ou

Un a

ri se calcule par la formule :

et

Il reste i9 et e, qui sont les angles à l’intérieur de la lame à faces

parallèles,suivant laquelle sont réunis les deux prismes. On pourrait

calculer ces deux angles pour une valeur quelconque de l’indice du milieu interposé, à condition qu’il soit suffisant pour éviter la ré- flexion totale ; le résultat doit donc être indépendant de cette valeur, et

en effet cos i2 et cos e~ disparaissent comme figurant seulement dans

le second terme,l’un au numérateur, l’autre au dénominateur.

On peut même reconnaître que si les indices n, et n~ devenaient identiques, auquel cas on aurait

le prisme conservant d’ailleurs les angles A, et A.2, pour imprimer

au faisceau une déviation et une dispersion, l’expression précédente prendrait la iorme :

montrant, ce qu’il est alors facile de voir directement, que le pouvoir

dispersif est le même que pour un prisme unique ayant un angle

(17)

103

égal à A, - A,, recevant le rayon sous une incidence i i et le laissant sortir sous une émergence e,, dispositif simple auquel se réduit dans

ce cas le système composé.

Ce résultat est d’ailleurs un cas particulier d’un théorème plus général qu’on peut démontrer sur l’équivalence entre un prisme composé et un prisme simple formé d’une substance convenable : Tout prisme composé, sans qu’il soit nécessaire d’envisager spé-

cialement les prismes à vision directe, a une dispersion donnée par la formule :

Avec un prisme unique d’angle A et d’indice n, l’émergence étant ég ale à e et l’incidence à i, la dispersion serait

Les dispersions seront les mêmes dans les deux cas, si l’on peut avoir

On a d’autre part les relations fondamentales :

On pourrait se donner arbitrairement les valeurs de i et de e, les

prendre par exemple égales respectivement à i, et e, et choisissant

un verre d’indice n déterminé à volonté, calculer à l’aide de (2) et de (3)

les valeurs de r et de r’, puis à l’aide de (4), la valeur de A et, enfin,

à l’aide de (1;, la valeur de la dispersion dn du verre qu’il faut employer pour obtenir l’équivalence.

Nous pouvons donc énoncer la propriété suivante :

Étant donné un prisme composé, on peut toujours, pour une subs-

tance réfringente d’indice n, calculer la dispersion que doit avoir

cette substance ainsi que l’angle sous lequel il faut la tailler pour

obtenir le même pouvoir dispersif que pour un prisme composé en

(18)

104

choisissant d’avance l’incidence et l’émergence qu’on peut d’ailleurs prendre égale à l’incidence et à l’émergence réalisés avec le prisme composé.

Mais les équations (i), (~?), (3) et (4) peuvent être utilisées de diffé- rentes façons qui répondent à des problèmes différents ; on pourra, par exemple, disposer d’une substance donnée ayant un indice et

une dispersion déterminée n et on pourra en outre se donner soit

l’angle d’incidence, soit l’angle d’émergence. Les mêmes relations permettront, après l’élimination de r et de r,, de calculer l’angle A, puis celle des deux valeurs i ou e qui n’aura pas été fournie; d’où l’énoncé :

Étant donné, d’une part, un prisme composé et, d’autre part, une substance d’indice et de dispersion déterminées, on peut toujours

calculer l’angle sous lequel il faut la tailler pour obtenir le même

pouvoir dispersif en choisissanlù’avance soit l’incidence, soit l’émer- gence, qu’on pourra d’ailleurs prendre égale à celle qui était réalisée pour le prisme composé.

On pourra mème se donner à l’avance n, dn et A, puis, à l’aide

des équations, calculer successivement r, r’, e et i, ce qui correspond à

l’énoncé suivant :

Etant donné, d’une part, un prisme composé et, d’autre part, un

prisme simple formé d’une autre substance quelconque et taillée

sous un angle quelconque, on peut toujours l’incliiier sur le faisceau d’une façon telle que le pouvoir dispersif soit le même dans les deux

cas.

Ce sont ces propriétés relatives à l’équivalence qui nous ont per- mis de simplifier les problèmes traités plus haut ; cette équivalence peut être réalisée de bien des façons, puisqu’il reste des quantités

arbitraires que l’on achèverait de déterminer si l’on s’imposait des

conditions nouvelles, telles que des relations entre la déviation, entre les pouvoirs amplifiants, etc.

(A su£vre.)

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