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Exercices Corrig´es - Analyse num´erique et optimisation Une introduction `a la mod´elisation math´ematique et `a la simulation num´erique

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(1)

Exercices Corrig´ es -

Analyse num´ erique et optimisation Une introduction ` a la mod´elisation math´ematique

et ` a la simulation num´erique

G. Allaire, S. Gaubert, O. Pantz

Ecole Polytechnique

MAP 431

27 janvier 2011

(2)

Introduction i

Introduction

Ce recueil rassemble tous les exercices propos´es dans le cours de deuxi`eme ann´ee d’introduction `a l’analyse num´erique et l’optimisation de Gr´egoire Allaire [1]. Toute r´ef´erence `a ce dernier se distinguera des r´ef´erences internes au recueil par ses ca- ract`eres gras. Par exemple, (1.1) fait r´ef´erence `a la premi`ere formule du cours. Malgr´e notre vigilance, ce manuscrit comporte sans aucun doute (encore) de multiples er- reurs de tout ordre. De nombreux exercices m´eriteraient un traitement plus ´el´egant autant d’un point de vue math´ematique que stylistique. Nous invitons d’ailleurs tout lecteur `a participer `a son am´elioration. Vous pouvez nous signaler toute erreur ou approximation en envoyant un mail `a l’adresse

olivier.pantz@polytechnique.org

Nous serons ´egalement heureux de recevoir de nouvelles solutions aux exercices pro- pos´es ou toutes autres suggestions. Bon courage.

G. Allaire, S. Gaubert, O. Pantz Paris, Juillet 2006

(3)

ii Introduction

(4)

Chapitre 1

INTRODUCTION A LA MOD´ ELISATION

MATH´ EMATIQUE ET A LA SIMULATION NUM´ ERIQUE

Exercice 1.2.1 On suppose que la donn´ee initiale θ0 est continue et uniform´ement born´ee sur R. V´erifier que

θ(t, x) = 1

√4πνt Z +∞

−∞

θ0(y) exp

−(x−V t−y)2 4νt

dy (1.1)

est bien une solution de ∂θ

∂t +V ∂x∂θ −ν∂x2θ2 = 0 pour (x, t)∈R×R+

θ(t= 0, x) = θ0(x) pour x∈R (1.2)

Correction. Dans un premier temps, nous allons v´erifier formellement que l’ex- pression de θ(t, x) (1.1) propos´ee est solution de l’´equation de convection diffusion (1.2). Dans un deuxi`eme temps, nous justifierons les calculs effectu´es.

On poseG(x, t, y) = exp

(x−V t−y)4νt 2 . On a

∂G

∂x = −x−V t−y

2νt G(x, t, y)

2G

∂x2 =

− 1

2νt +(x−V t−y)22t2

G(x, t, y)

∂G

∂t = (x+V t−y)(x−V t−y)

4νt2 G(x, t, y).

Quitte `a permuter les op´erateurs de d´erivation et d’int´egration, on en d´eduit que

∂x Z

−∞

θ0(y)G(x, t, y)dy = Z

−∞

θ0(y)∂G

∂xdy (1.3)

= −

Z

−∞

θ0(y)x−V t−y

2νt G(x, t, y)dy.

1

(5)

2 CHAPITRE 1. MOD ´ELISATION ET SIMULATION

De mani`ere similaire,

2

∂x2 Z

−∞

θ0(y)G(x, t, y)dy =− Z

−∞

θ0(y) 1

2νt− (x−V t−y)22t2

G(x, t, y)dy et

∂t Z

−∞

θ0(y)G(x, t, y)dy= Z

−∞

θ0(y)(x+V t−y)(x−V t−y)

4νt2 G(x, t, y).

On obtient ainsi l’expression des d´eriv´ees partielles de θ(t, x) pour tout t > 0, `a savoir

∂θ

∂x = − 1

√4πνt Z

−∞

θ0(y)x−V t−y

2νt G(x, t, y)dy

2θ

∂x2 = − 1

√4πνt Z

−∞

θ0(y) 1

2νt −(x−V t−y)22t2

G(x, t, y)dy

∂θ

∂t = 1

√4πνt Z

−∞

θ0(y)

(x+V t−y)(x−V t−y)

4νt2 − 1

2t

G(x, t, y)dy.

On v´erifie alors ais´ement que

∂θ

∂t +V ∂θ

∂x −ν∂2θ

∂x2 = 0.

Il reste `a prouver que θ(t, x) est prolongeable en t = 0 et v´erifie bien la condition initiale, c’est `a dire que

limt→0

√ 1 4πνt

Z

−∞

θ0(y) exp

−(x−V t−y)2 4νt

dy=θ0(x). (1.4) Rappelons que,

Z

−∞

exp(−x2)dx=√

π. (1.5)

Pour ´etablir cette relation, il suffit de calculer R

−∞e−x2dx2

= R

R2e−|x|2dx en coordonn´ees polaires. On pose

ρ(x, t, y) = 1

√4πνtexp

−(x−V t−y)2 4νt

. D’apr`es (1.5),R

ρ(x, t, y)dy= 1 pour toutxett. Enfin, pour toutx∈R, on constate que pour touty diff´erent dex, limt→0ρ(x, t, y) = 0. Ainsi, x´etant fix´e,ρ(x, t, y) est une fonction deyse concentrant en xlorsquet tend vers z´ero. Pour ˆetre plus pr´ecis, on montre que pour toutδetεr´eels strictement positifs, il existet(δ, ε) tel que pour tout t < t(δ, ε),

Z x+δ x−δ

ρ(x, t, y)dy−1

≤ε.

(6)

3

et

Z x−δ

−∞

ρ(x, t, y)dy+ Z

x+δ

ρ(x, t, y)dy

≤ε.

L’´equation (1.4) d´ecoule alors du fait queθ0 est continue, uniform´ement born´ee.

Reste `a prouver que les commutations des op´erateurs d’int´egration et de d´erivation effectu´ees lors du calcul des d´eriv´ees partielles deθ(t, x) sont licites. Pour toutx de R et tout t > 0, il existe des constantes C1(x, t) et C2(x, t) telles que si z est suffi- samment proche dex,

z−V t−y 2νt

≤C1(x, t)(1 +|y|) et

(z−V t−y)2 ≥ |y|2

2 +C2(x, t).

En postant C(x, t) = C1(x, t) exp(−C2(x, t)/4νt), il vient

∂G

∂x(z, t, y)

≤C(x, t)(1 +|y|) exp

−|y|2 8νt

. Commeθ0(y) est uniform´ement born´ee, on en d´eduit que

θ0(y)∂G

∂x(z, t, y)

≤C(x, t)(1 +|y|) exp

−|y|2 8νt

sup

s

0(s)|

pour toutz appartenant `a un voisinage de x. Le terme de droite est int´egrable par rapport `a y. Ainsi, d’apr`es le th´eor`eme de d´erivation sous le signe somme, on en d´eduit que l’´echange des op´erateurs d’int´egration et de d´erivation dans (1.3) est licite. On peut proc´eder de mani`ere similaire pour justifier les deux autres commu- tations effectu´ees.

Exercice 1.2.2 On suppose que la donn´ee initiale θ0 est d´erivable et uniform´ement born´ee sur R. V´erifier que

θ(t, x) = θ0(x−V t) (1.6)

est bien une solution de ∂θ

∂t +V ∂x∂θ = 0 pour (x, t)∈R×R+

θ(t= 0, x) =θ0(x) pour x∈R. (1.7) Montrer que (1.6) est la limite de (1.1) lorsque le param`etre ν tend vers z´ero.

Correction.

∂θ

∂t(x, t) = −V ∂θ0

∂x(x−V t) = −V ∂θ

∂x(x).

Ainsi, θ v´erifie l’´equation diff´erentielle annonc´ee. De plus, θ v´erifie trivialement la condition initiale.

Par un raisonnement analogue `a celui qui nous avait permis d’´etablir la continuit´e de la solution ent = 0 dans l’exercice 1.2.1, on montre que

limν→0

√ 1 4πνt

Z +∞

−∞

θ0(y) exp

−(x−V t−y)2

4νt )

dy=θ0(x−V t) = θ(t).

(7)

4 CHAPITRE 1. MOD ´ELISATION ET SIMULATION

Exercice 1.3.1 On se propose de retrouver une propri´et´e de d´ecroissance exponentielle en temps (voir la formule (1.1)) de la solution de l’´equation de la chaleur

∂u

∂t −∆u=f dans Ω×R+

u= 0 sur ∂Ω×R+

u(t= 0) =u0 dans Ω

(1.8)

dans un domaineΩborn´e. En une dimension d’espace, on poseΩ = (0,1)et on suppose que f = 0. Soit u(t, x) une solution r´eguli`ere de (1.8). En multipliant l’´equation par u et en int´egrant par rapport `a x, ´etablir l’´egalit´e

1 2

d dt

Z 1 0

u2(t, x)dx

=− Z 1

0

∂u

∂x(t, x)

2

dx

Montrer que toute fonction v(x) continˆument d´erivable sur [0,1], telle que v(0) = 0, v´erifie l’in´egalit´e de Poincar´e

Z 1 0

v2(x)dx≤ Z 1

0

dv dx(x)

2

dx.

En d´eduire la d´ecroissance exponentielle en temps de R1

0 u2(t, x)dx.

Correction. En multipliant l’´equation diff´erentielle (1.8) par u on obtient par int´egration que

Z 1 0

∂u

∂tudx= Z 1

0

2u

∂x2udx.

Quitte `a supposer u suffisamment r´eguli`ere, on peut appliquer le th´eor`eme d’int´e- gration sous le signe somme au terme de gauche et effectuer une int´egration par parties sur le terme de droite. On obtient ainsi que

1 2

d dt

Z 1 0

u2dx

=− Z 1

0

∂u

∂x

2

dx. (1.9)

Soit v une fonction de classe C1 sur [0,1] telle que v(0) = 0. Pour tout x∈[0,1], v2(x) =

Z x 0

dv dx(y)dy

2

≤x Z x

0

dv dx(y)

2

dy≤ Z 1

0

dv dx(y)

2

dy par l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz d’o`u,

Z 1 0

v2(x)dx≤ Z 1

0

dv dx(x)

2

dx.

En appliquant cette derni`ere in´egalit´e `a v(x) =u(t, x), on d´eduit de (1.9) que 1

2 dE

dt (t)≤ −E(t)

(8)

5

o`u

E(t) = Z 1

0

u2(x, t)dx.

Ainsi,

1 2

d(Ee2t) dt =

1 2

dE dt +E

e2t≤0 et pour tout t≥0,

E(t)e2t ≤E(0).

Exercice 1.3.2 On se place en dimensionN = 1d’espace. On suppose que les donn´ees initiales u0 et u1 sont des fonctions r´eguli`eres, et que f = 0 avec Ω = R. On note U1

une primitive de u1. V´erifier que u(t, x) = 1

2(u0(x+t) +u0(x−t)) + 1

2(U1(x+t)−U1(x−t)), (1.10) est la solution unique de













2u

∂t2 −∆u=f dans Ω×R+

u= 0 sur∂Ω×R+

u(t= 0) =u0 dans Ω

∂u

∂t(t= 0) =u1 dans Ω

(1.11)

dans la classe des fonctions r´eguli`eres.

Correction. La fonction u(t, x) d´efinie par (1.10) est trivialement une solution de l’´equation des ondes (1.11). Comme l’´equation est lin´eaire, il suffit de prouver l’unicit´e pour u0 =u1 = 0. Soit x0 < x1 et 2t < x1−x0. En multipliant l’´equation aux d´eriv´ees partielles par ∂u∂t, on obtient par int´egration par parties que

0 =

Z x1−t x0+t

∂t

∂u

∂t(x, t)

2! dx+

Z x1−t x0+t

∂t

∂u

∂x(x, t)

2! dx

−2∂u

∂x

∂u

∂t(x1−t) + 2∂u

∂x

∂u

∂t(x0+t).

On rappelle que pour toutes fonctionsa, b etg r´eguli`eres, d

dt

Z b(t) a(t)

g(t, x)dx

!

= Z b(t)

a(t)

∂g

∂t(t, x)dx+b0(t)g(t, b(t))−a0(t)g(t, a(t)).

On en d´eduit que 0 = d

dt

Z x1−t x0+t

"

∂u

∂t(x, t)

2

+

∂u

∂x(x, t)

2# dx

!

+

∂u

∂t(x0+t, t)

2

+

∂u

∂t(x1−t, t)

2

+

∂u

∂x(x0+t, t)

2

+

∂u

∂x(x1−t, t)

2

−2∂u

∂x

∂u

∂t(x1−t, t) + 2∂u

∂x

∂u

∂t(x0+t, t)

(9)

6 CHAPITRE 1. MOD ´ELISATION ET SIMULATION

c’est `a dire

− d dt

Z x1−t x0+t

"

∂u

∂t(x, t)

2

+

∂u

∂x(x, t)

2# dx

!

=

∂u

∂t + ∂u

∂x

(x0+t, t)

2

+

∂u

∂t − ∂u

∂x

(x1−t, t)

2

. Ainsi,

d dt

Z x1−t x0+t

"

∂u

∂t(x, t)

2

+

∂u

∂x(x, t)

2# dx

!

≤0.

Pour toutt ≥0, pour tout y0 et y1 tels que y0 ≤y1, on a donc Z y1

y0

"

∂u

∂t(x, t)

2

+

∂u

∂x(x, t)

2# dx≤

Z x1

x0

"

∂u

∂t(x,0)

2

+

∂u

∂x(x,0)

2#

dx= 0 (1.12) o`u x0 = y0−t et x1 = y1 +t. On d´eduit de (1.12) que u(x, t) = 0 pour tout x et t≥0, ce qui ach`eve la d´emonstration.

Exercice 1.3.3 V´erifier que la solution (1.10) au point (x, t) ne d´epend des donn´ees initiales u0 et u1 qu’`a travers leurs valeurs sur le segment [x−t, x+t]. V´erifier aussi u(−t, x) est solution de (1.11) dans Ω×R, quitte `a changer le signe de la vitesse initialeu1(x).

Correction. On rappelle que u(t, x) = 1

2(u0(x+t) +u0(x−t)) + 1

2(U1(x+t)−U1(x−t)), o`u U1 est une primitive de u1. Comme

U1(x+t)−U1(x−t) = Z x+t

x−t

u1(y)dy

ne d´epend que de la restriction deu1 sur l’intervalle [x−t, x+t], on en d´eduit que u(t, x) ne d´epend que deu0 etu1 restreints `a [x−t, x+t]. On dit que l’information se propage `a vitesse finie. Enfin, on v´erifie sans mal que u(−t, x) est solution de la mˆeme ´equation sur Ω×R, quitte `a remplacer u1 par −u1.

Exercice 1.3.4 On se propose de d´emontrer un principe de conservation de l’´energie pour l’´equation des ondes (1.11) sans utiliser la formule explicite (1.10). En une di- mension d’espace, on pose Ω = (0,1) et on suppose f = 0. Soit u(t, x) une solution r´eguli`ere de (1.11). En multipliant l’´equation par ∂u∂t et en int´egrant par rapport `a x,

´etablir l’´egalit´e d’´energie d dt

Z 1 0

∂u

∂t(t, x)

2

dx+ Z 1

0

∂u

∂x(t, x)

2

dx

!

= 0.

Conclure et comparer `a ce qui se passe pour l’´equation de la chaleur.

(10)

7

Correction. En multipliant l’´equation des ondes par ∂u/∂t, on obtient par int´e- gration

Z 1 0

2u

∂t2

∂u

∂tdx− Z 1

0

2u

∂x2

∂u

∂tdx= 0.

On applique alors le th´eor`eme de d´erivation sous le signe somme au premier terme de l’´equation et on effectue une int´egration par parties sur le second. Aucun terme de bord n’apparaˆıt suite `a l’int´egration par parties car comme u(t,0) =u(t,1) = 0, on a ∂u/∂t(t,0) =∂u/∂t(t,1) = 0. On a donc

1 2

d dt

Z 1 0

∂u

∂t

2

dx

! +

Z 1 0

∂u

∂x

2u

∂t∂xdx= 0.

En appliquant `a nouveau le th´eor`eme de d´erivation sous le signe somme (au deuxi`eme terme cette fois), on ´etablit l’´egalit´e d’´energie demand´ee.

Dans le cas de l’´equation de la chaleur avec condition de Dirichlet, l’´energie totale d´ecroˆıt exponentiellement. La temp´erature tend `a devenir uniform´ement nulle au sein de l’ouvert Ω. Il y a une d´eperdition d’´energie par le bord de Ω. Le comportement est tr`es diff´erent pour la solution de l’´equation des ondes. L’´energie est conserv´ee au cours du temps et l’onde est r´efl´echie sur les bords.

Exercice 1.3.5 On se propose de d´emontrer des principes de conservation de l’´energie pour l’´equation de Schr¨odinger

 i∂u

∂t + ∆u−V u= 0 dans RN ×R+

u(t= 0) =u0 dans RN.

(1.13) Soit u(t, x)une solution r´eguli`ere de (1.13) en une dimension d’espace qui d´ecroˆıt vers z´ero (ainsi que ∂u∂x) lorsque |x| → +∞. Montrer que pour toute fonction d´erivable v(t) on a

R ∂v

∂tv

= 1 2

∂|v|2

∂t ,

o`u R d´esigne la partie r´eelle et v le complexe conjugu´e de v. En multipliant l’´equation paru et en int´egrant par rapport `a x, ´etablir l’´egalit´e d’´energie

Z

R

|u(t, x)|2dx= Z

R

|u0(x)|2dx.

En multipliant l’´equation par ∂u∂t, montrer que Z

R

∂u

∂x(t, x)

2

+V(x)|u(t, x)|2

! dx=

Z

R

∂u0

∂x(x)

2

+V(x)|u0(x)|2

! dx.

Correction. Soit v une fonction d´erivable, R

∂v

∂tv

= 1 2

∂v

∂tv+∂v

∂tv

= 1 2

∂vv

∂t .

(11)

8 CHAPITRE 1. MOD ´ELISATION ET SIMULATION

On a bien

R ∂v

∂tv

= 1 2

∂|v|2

∂t . (1.14)

En multipliant l’´equation de Schr¨odinger par u, on obtient par int´egration que Z

R

i∂u

∂tu+ ∂2u

∂x2u−V|u|2

dx= 0 Par int´egration par parties sur le second membre, on obtient

i Z

R

∂u

∂tudx= Z

R

∂u

∂x

2

+V|u|2

! dx

(les hypoth`eses de d´ecroissance effectu´ees sur upermettent d’´eliminer les termes de bords `a “l’infini”). Comme le second membre est r´eel, R

R

∂u

∂tudx est un imaginaire pur,

R Z

R

∂u

∂tudx

= 0.

D’apr`es (1.14), on a donc

Z

R

∂|u|2

∂t dx= 0.

Pourvu que la solution u soit suffisamment r´eguli`ere, on peut commuter le signe somme et int´egrale, ainsi

d dt

Z

R

|u|2dx = 0

et Z

R

|u(t, x)|2dx = Z

R

|u0|2dx.

En multipliant l’´equation de Schr¨odinger par ∂u∂t, il vient Z

R

i

∂u

∂t

2

+ ∂2u

∂x2

∂u

∂t −V u∂u

∂t

!

dx= 0 Par int´egration par parties du second terme, on obtient que

Z

R

i

∂u

∂t

2

− ∂u

∂x

2u

∂t∂x −V u∂u

∂t

!

dx= 0.

En consid´erant la partie r´eelle de cette ´egalit´e, il vient Z

R

∂t

∂u

∂x

2

+V|u|2

!

dx= 0.

(12)

9

Il suffit d’´echanger la d´erivation par rapport au temps et le signe int´egrale afin d’obtenir le r´esultat escompt´e

Z

R

∂u

∂x

2

+V|u|2

! dx=

Z

R

∂u0

∂x

2

+V|u0|2

! dx.

Exercice 1.4.1 Le but de cet exercice est de montrer que le sch´ema implicite pour l’´equation de la chaleur

unj −un−1j

∆t +ν−unj−1+ 2unj −unj+1

(∆x)2 = 0, (1.15)

v´erifie aussi le principe du maximum discret. On impose des conditions aux limites de Dirichlet, c’est-`a-dire que la formule (1.15) est valable pour 1 ≤ j ≤ J et on fixe un0 = unJ+1 = 0 pour tout n ∈ N. Soit deux constantes m ≤ 0 ≤ M telles que m ≤ u0j ≤ M pour 1 ≤ j ≤ J. V´erifier que l’on peut bien calculer de mani`ere unique les un+1j en fonction des unj. Montrer que pour tous les temps n ≥ 0 on a encore les in´egalit´es m≤unj ≤M pour 1≤j ≤J (et ceci sans condition sur ∆t et ∆x).

Correction. Tout d’abord, montrons que le sch´ema implicite (1.15) est correcte- ment d´efini. On pose Un = (unj)1≤j≤J. On v´erifie que le sch´ema implicite ´equivaut `a d´eterminer Un tel que

AUn =Un−1. o`u

A=

1 + 2c −c 0 . . . 0

−c 1 + 2c −c 0 ...

0 −c . .. ... ...

... 0 . .. ... ... ...

... . .. ... −c 0

... 0 −c 1 + 2c −c

0 . . . 0 −c 1 + 2c

etc =ν∆t/(∆x)2. Il s’agit donc de prouver que la matrice A est inversible, ce qui est ais´e, carAest sym´etrique, d´efinie positive donc inversible. En effet, soitX ∈RJ. Par convention, on poseX0 =XJ+1 = 0. On a

XTAX =

J

X

j=0

Xj2+Xj+12

2 +c(Xj+1−Xj)2.

Reste `a prouver que le sch´ema v´erifie le principe du maximum. On raisonne par r´ecurrence sur n. Supposons que m≤un−1j ≤M pour tout j ∈ {0,· · · , J+ 1}. Soit m0 = infj∈{1,···,J}unj et M0 = supj∈{1,···,J}unj. Montrons que M0 ≤ M. Si M0 = 0,

(13)

10 CHAPITRE 1. MOD ´ELISATION ET SIMULATION

on n’a rien `a d´emontrer car 0 ≤ M par hypoth`ese. Dans le cas contraire, soit k∈ {1,· · · , J} tel que M0 =unk. D’apr`es le sch´ema,

(1 + 2c)unk =un−1k + 2c

unk−1+unk+1 2

. Comme u

n

k−1+unk+1

2 ≤unk, on en d´eduit que

(1 + 2c)unk ≤un−1k + 2cunk, d’o`u

M0 =unk ≤un−1k ≤M.

Quitte a remplacer u par −u, on obtient ´egalementm0 ≥m.

Exercice 1.4.2 Montrer que, si la condition CFL

|V|∆t ≤∆x (1.16)

n’est pas satisfaite, le sch´ema d´ecentr´e amont un+1j −unj

∆t +V unj −unj−1

∆x = 0 (1.17)

pour l’´equation d’advection est instable pour la donn´ee initiale u0j = (−1)j. Correction. Le sch´ema d´ecentr´e amont est d´efini par

un+1j −unj

∆t +Vunj −unj−1

∆x = 0.

Consid´erons comme donn´ee initiale u0j = (−1)j. On montre par une r´ecurrence

´evidente que

unj =

1−2V∆t

∆x n

(−1)j. Ainsi, la suiteun reste born´ee si et seulement si

1− 2V∆t

∆x

≤1, ou encore si la condition CFL

|V|∆t

∆x ≤1 est v´erifi´ee.

Exercice 1.4.3 ´Ecrire un sch´ema explicite centr´e en espace pour l’´equation des ondes (1.11) en une dimension d’espace et sans terme source. Pr´eciser comment d´emarrer les it´erations en temps. V´erifier l’existence d’un cˆone de d´ependance discret analogue `a celui continu illustr´e par la Figure1.3. En d´eduire que, si ce sch´ema converge, les pas de temps et d’espace doivent n´ecessairement satisfaire la condition (de type CFL) ∆t≤∆x.

(14)

11

Correction. Pour l’´equation des ondes (1.11) sans terme source, le sch´ema explicite centr´e est

un−1j −2unj +un+1j

(∆t)2 +−unj−1+ 2unj −unj+1

(∆x)2 = 0.

Ainsi,

un+1j =−un−1j + 2unj + ∆t

∆x 2

(unj−1−2unj +unj+1). (1.18) On initialise le sch´ema en posant

u0j =u0(j∆x) et u1j =u0j +u1(j∆x)∆t.

Au vu de l’´equation (1.18), on montre par une r´ecurrence ´evidente que la valeur de un+1j ne d´epend que des valeurs des u1j+k pour k entier, −n ≤ k ≤ n et de u0j+l pourl entier, −n < l < n. On note u(t, x) la solution de l’´equation des ondes. Soit (∆t)m et (∆x)m, suites de discr´etisations en temps et espace, tel que le sch´ema soit convergent. Dans ce cas, pour tout tempst et tout point de l’espace x, on a

un+1j −−−→m→∞ u(t, x)

avec n = [t/(∆t)m] et j = [x/(∆x)m] (o`u les crochets d´esignent la partie enti`ere).

Comme nous venons de l’´etablir, la valeur de un+1j d´epend uniquement de la restric- tion de u0 et u1 sur l’intervalle [(j −n)(∆x)m,(j +n)(∆x)m]. Ainsi, par passage `a la limite, on en d´eduit que la valeur de sa limite ne d´epend que de la restriction de u0 et u1 `a l’intervalle [x−tlim inf((∆x)m/(∆t)m), x+tlim inf((∆x)m/(∆t)m)]. Or u(t, x) d´epend de toutes les valeurs de u0 et u1 sur l’intervalle [x−t, x+t]. Pour que le sch´ema soit convergent, il faut donc que

x−tlim inf

m→∞

∆xm

∆tm ≤x−t et x+t ≤x+tlim inf

m→∞

(∆x)m (∆t)m, c’est-`a-dire que la conditioin CFL doit ˆetre asymptotiquement v´erifi´ee

lim inf

m→∞

∆xm

∆tm

≥1.

Exercice 1.5.1 Le but de cet exercice est de montrer que le probl`eme de Cauchy pour le Laplacien est mal pos´e. Soit le domaine bidimensionnel Ω = (0,1)× (0,2π). On consid`ere le probl`eme de Cauchy en xet le probl`eme aux limites en y suivant









−∂2u

∂x2 − ∂2u

∂y2 = 0 dans Ω

u(x,0) =u(x,2π) = 0 pour 0< x <1 u(0, y) = 0, ∂u

∂x(0, y) =−e

nsin(ny) pour 0< y <2π V´erifier que u(x, y) = e

n

n sin(ny)sh(nx) est une solution. Montrer que la condition initiale et toutes ses d´eriv´ees enx= 0 convergent uniform´ement vers 0, tandis que, pour tout x >0, la solution trouv´eeu(x, y)et toutes ses d´eriv´ees ne sont pas born´ees quand n tend vers l’infini. Conclure.

(15)

12 CHAPITRE 1. MOD ´ELISATION ET SIMULATION

Correction. Ici, x joue le rˆole du temps. Rappelons que sh(x) = (ex −e−x)/2 et ch(x) = (ex+e−x)/2. On v´erifie sans mal que la solution propos´ee est une solution du syst`eme. D’autre part,

k+lu

∂xk∂yl =e

n

nl+k−1(i)l

einy −(−1)le−iny 2i

enx−(−1)ke−nx 2

.

On constate que en x = 0, la fonction u ainsi que toutes ses d´eriv´ees convergent vers 0 lorsque n tend vers +∞ (pour tous les entiers k et l, ennl+k−1 converge vers 0 lorsquen tend vers l’infini). A contrario, six >0, niuni ses d´eriv´ees ne sont born´ees par rapport `an(pour tous les entiers k etl,enx−

nnl+k−1 diverge lorsquen tend vers l’infini). Or, pour des conditions initiales (i.e. enx= 0) nulles, la fonction u= 0 est une solution triviale du syst`eme. Ainsi, des perturbations infinit´esimales des conditions initiales (mˆeme pour la norme tr`es forteC) induisent de tr`es grandes perturbations de la solution (pour n’importe quelle norme raisonnable, mˆeme faible).

Le probl`eme de Cauchy propos´e est donc mal pos´e dans tout espace “raisonnable”.

(16)

Chapitre 2

M´ ETHODE DES DIFF´ ERENCES FINIES

Exercice 2.2.1 Montrer que le sch´ema `a six points un+1j+1 −unj+1

12∆t + 5(un+1j −unj)

6∆t +un+1j−1 −unj−1 12∆t +ν−un+1j−1 + 2un+1j −un+1j+1

2(∆x)2 +ν−unj−1+ 2unj −unj+1

2(∆x)2 = 0

(2.1)

n’est rien d’autre que le θ-sch´ema un+1j −unj

∆t +θν−un+1j−1 + 2un+1j −un+1j+1

(∆x)2 + (1−θ)ν−unj−1+ 2unj −unj+1

(∆x)2 = 0 (2.2) avecθ = 1/2−(∆x)2/12ν∆t

Correction. Il suffit de constater que un+1j+1 −unj+1

12∆t + 5(un+1j −unj)

6∆t + un+1j−1 −unj−1 12∆t

= (un+1j −unj)

∆t + un+1j+1 −unj+1

12∆t − 2(un+1j −unj)

12∆t +un+1j−1 −unj−1 12∆t

= (un+1j −unj)

∆t − −un+1j−1 + 2un+1j −un+1j+1

12∆t +−unj−1+ 2unj −unj+1

12∆t .

En rempla¸cant cette expression dans le sch´ema `a six points, on en d´eduit que ce dernier est ´equivalent `a

un+1j −unj

∆t +

ν

2 − (∆x)2 12∆t

−un+1j−1 + 2un+1j −un+1j+1 (∆x)2

+ ν

2 + (∆x)2 12∆t

−unj−1+ 2unj −unj+1

(∆x)2 = 0

qui n’est rien d’autre que leθ sch´ema avecθ = 1/2−(∆x)2/12ν∆t.

13

(17)

14 CHAPITRE 2. M ´ETHODE DES DIFF ´ERENCES FINIES

Exercice 2.2.2 Pour chacun des sch´emas de la Sous-section2.2.1, v´erifier que l’erreur de troncature est bien du type annonc´e dans le Tableau2.1. (On remarquera que tous ces sch´emas sont consistants sauf celui de DuFort-Frankel.)

Correction. Le calcul de l’erreur de troncature d’un sch´ema est souvent d´elicat `a mener. Si on ne proc`ede pas de mani`ere soign´ee et m´ethodique, on peut ais´ement se retrouver englu´e dans un calcul inextricable, dont le coˆut croˆıt exponentielle- ment en fonction de l’ordre `a d´eterminer. Quelques r`egles simples permettent en g´en´eral d’´eviter ce travers. L’erreur de troncature se calcule en d´eveloppant tous les termes du sch´ema au mˆeme point `a l’aide des formules de Taylor. Le point choisi n’a

´evidemment aucune influence sur le r´esultat obtenu (l’ordre du sch´ema ne d´epend pas du point consid´er´e). Par contre, ce choix influe sur la taille du calcul qui en r´esulte.

Il est recommand´e de diviser le calcul en plusieurs ´etapes. Les d´eveloppements cal- cul´es lors d’une ´etape pouvant ˆetre r´eutilis´e `a une autre. Il faut absolument utiliser l’´equation v´erifi´ee par la solution (par exemple remplacer les d´eriv´ees en temps par des d´eriv´ees en espace). Cela simplifie consid´erablement les calculs, et nous permet de d´eterminer l’ordre optimal du sch´ema. Enfin, il faut ´eviter `a tout prix d’effectuer des calculs inutiles et ne pas manipuler des termes d’ordre non significatifs. Enfin, un petit truc classique consiste `a utiliser les sym´etries du sch´ema, qui peuvent im- pliquer que les termes non nuls du d´eveloppement sont n´ecessairement soit pairs, soit impairs.

Les sch´emas explicite, implicite et de Crank-Nicholson ne sont que des cas par- ticuliers du θ-sch´ema. Ce dernier poss`ede des termes communs avec le sch´ema `a 6 points dont nous donnons le d´eveloppement ci-dessous. Le sch´ema d’ordre le plus

´elev´e ´etant le sch´ema `a 6 points, d’ordre 2 en temps et 4 en espace, on peut donc n´egliger les termes en o((∆x)4) et o((∆t)2). On effectue nos d´eveloppement au point (tn, xj) (un autre choix raisonnable consisterait `a effectuer les d´eveloppements au point (tn+ ∆t/2, xj)).

Remarque 2.2.1 Une fonction f(h) est un “petit o” de g(h) (f = o(g)) si pour tout r´eel δ positif aussi petit soit-il, on a |f(h)| ≤ Cδ|g(h)| d`es que |h| est assez petit.

Par d´eveloppement de Taylor, puis en utilisant le fait queuest solution de l’´equation de la chaleur, on a

u(tn+1, xj)−u(tn, xj)

∆t =

∂u

∂t +∆t 2

2u

∂t2 +(∆t)2 6

3u

∂t3

(tn, xj) + o((∆t)2)

=

ν∂2u

∂x22∆t 2

4u

∂x43(∆t)2 6

6u

∂x6

(tn, xj) + o((∆t)2).

(18)

15

De mˆeme,

u(tn, xj−1)−2u(tn, xj) +u(tn, xj+1)

(∆x)2 =

2u

∂x2 + (∆x)2 12

4u

∂x4 + 2(∆x)4 6!

6u

∂x6

(tn, xj) + o((∆x)4).

En rempla¸cant n par n + 1 dans l’expression pr´ec´edente, on obtient suite `a un d´eveloppement en (tn, xj) que

u(tn+1, xj−1)−2u(tn+1, xj) +u(tn+1, xj+1)

(∆x)2 =

2u

∂x2 +(∆x)2 12

4u

∂x4 + 2(∆x)4 6!

6u

∂x6

(tn, xj) + ∆t

3u

∂t∂x2 +(∆x)2 12

5u

∂t∂x4

(tn, xj) +(∆t)2

2

4u

∂t2∂x2

(tn, xj) + o((∆x)4+ (∆t)2).

De l’´equation ∂u/∂t=ν∂2u/∂x2, il vient u(tn+1, xj−1)−2u(tn+1, xj) +u(tn+1, xj+1)

(∆x)2 =

2u

∂x2 +

(∆x)2

12 +ν∆t ∂4u

∂x4 +

2(∆x)4

6! +ν(∆t)(∆x)2

12 +ν2(∆t)2 2

6u

∂x6

(tn, xj) + o((∆x)4+ (∆t)2).

1. Consistance des sch´emas explicite, implicite, θ-sch´ema et Crank-Nicholson.

Par combinaison lin´eaire des d´eveloppements calcul´es pr´ec´edemment, u(tn+1, xj)−u(tn, xj)

∆t +θν−u(tn+1, xj−1) + 2u(tn+1, xj)−u(tn+1, xj+1) (∆x)2

+ (1−θ)ν−u(tn, xj−1) + 2u(tn, xj)−u(tn, xj+1) (∆x)2

= (1−θ−(1−θ))ν∂2u

∂x2 +

ν∆t 2 −θ

(∆x)2

12 +ν∆t

−(1−θ)(∆x)2 12

ν∂4u

∂x4 +

1 6− θ

2

(∆t)2ν36u

∂x6 + o((∆t)2+ (∆x)2).

(19)

16 CHAPITRE 2. M ´ETHODE DES DIFF ´ERENCES FINIES

Apr`es simplification, u(tn+1, xj)−u(tn, xj)

∆t +θν−u(tn+1, xj−1) + 2u(tn+1, xj)−u(tn+1, xj+1) (∆x)2

+ (1−θ)ν−u(tn, xj−1) + 2u(tn, xj)−u(tn, xj+1) (∆x)2

=

1 2−θ

ν∆t− (∆x)2 12

ν∂4u

∂x4 + 1

6 − θ 2

(∆t)2ν36u

∂x6

(tn, xj) + o((∆t)2+ (∆x)2).

Ainsi pour θ 6= 1/2 (en particulier pour les sch´emas explicite et implicite), le θ- sch´ema est d’ordre un en temps et deux en espace, tandis que le sch´ema de Crank- Nicholson est d’ordre deux en temps et en espace.

2. Consistance du sch´ema `a 6 points. Il nous reste `a consid´erer le terme u(tn+1, xj+1)−u(tn, xj+1)

∆t + u(tn+1, xj−1)−u(tn, xj−1)

∆t .

D’apr`es le d´eveloppement effectu´e au d´ebut de l’exercice, puis en d´eveloppant le r´esultat obtenu en (tn, xj), on a

u(tn+1, xj+1)−u(tn, xj+1)

∆t + u(tn+1, xj−1)−u(tn, xj−1)

∆t

=ν ∂2u

∂x2 + ν∆t 2

4u

∂x4 + ν2(∆t)2 6

6u

∂x6

(tn, xj+1) +ν

2u

∂x2 +ν∆t 2

4u

∂x42(∆t)2 6

6u

∂x6

(tn, xj−1) + o((∆t)2)

= 2ν ∂2u

∂x2 +ν∆t 2

4u

∂x42(∆t)2 6

6u

∂x6

+ν(∆x)24u

∂x4 +ν∆t 2

6u

∂x6

+ ν(∆x)4 12

6u

∂x6

!

(tn, xj) + o((∆t)2+ (∆x)4).

Soit,

u(tn+1, xj+1)−u(tn, xj+1)

∆t + u(tn+1, xj−1)−u(tn, xj−1)

∆t

= 2ν∂2u

∂x2 + ν2∆t+ν(∆x)24u

∂x4 +

ν3(∆t)2

3 +ν2∆t(∆x)2

2 + ν(∆x)4 12

6u

∂x6 + o((∆t)2+ (∆x)4).

Par combinaison lin´eaire avec les autres d´eveloppements effectu´es, on obtient (apr`es

(20)

17

simplification)

u(tn+1, xj+1)−u(tn, xj+1)

12∆t + 5(u(tn+1, xj)−u(tn, xj)) 6∆t

+u(tn+1, xj−1)−u(tn, xj−1)

12∆t −νu(tn+1, xj−1)−2u(tn+1, xj) +u(tn+1, xj+1) 2(∆x)2

−νu(tn, xj−1)−2u(tn, xj) +u(tn, xj+1) 2(∆x)2

= 3

6!ν(∆x)4− ν3 12(∆t)2

6u

∂x6 + o((∆x)4+ (∆t)2).

Le sch´ema `a 6 points est donc d’ordre 4 en espace et 2 en temps.

3. Consistance du sch´ema de DuFort-Frankel (2.7). On a u(tn+1, xj)−u(tn−1, xj)

2∆t = ∂u

∂t + o

∆t

∆x 2!

et

−u(tn, xj−1) +u(tn+1, xj) +u(tn−1, xj)−u(tn, xj+1) (∆x)2

=− ∂2u

∂x2 + ∆t

∆x 2

2u

∂t2 − (∆x)2 12

4u

∂x4 + o

∆t

∆x 2

+ (∆x)2

! .

En combinant ces deux expressions, on en d´eduit que, siuest solution de l’´equation de la chaleur,

u(tn+1, xj)−u(tn−1, xj) 2∆t

+ν−u(tn, xj−1) +u(tn+1, xj) +u(tn−1, xj)−u(tn, xj+1) (∆x)2

=

∆t

∆x 2

− (∆x)2 12

!∂4u

∂x4 + o

∆t

∆x 2

+ (∆x)2

! .

Le sch´ema n’est pas consistant au sens classique, mais il l’est si on suppose que le rapport ∆t/∆x converge vers z´ero. Un choix optimal de ∆ten fonction de ∆x pour avoir un sch´ema d’ordre ´elev´e est de choisir ∆t du mˆeme ordre que (∆x)2. Dans ce cas, le sch´ema est d’ordre 2 en espace.

4. Consistance du sch´ema de Gear (2.8)

3u(tn+1, xj)−4u(tn, xj) +u(tn−1, xj)

=

2(∆t)∂u

∂t − 2

3(∆t)33u

∂t3

(tn+1, xj) +O((∆t)4)

(21)

18 CHAPITRE 2. M ´ETHODE DES DIFF ´ERENCES FINIES

et

−u(tn+1, xj−1) + 2u(tn+1, xj)−u(tn+1, xj+1)

=

−(∆x)22u

∂x2 −(∆x)4 24

4u

∂x4

(tn+1, xj) +O((∆x)6).

En appliquant ces deux d´eveloppements de Taylor `a la solution u de l’´equation de la chaleur, on obtient

3u(tn+1, xj)−4u(tn, xj) +u(tn−1, xj) (∆x)2

+ν−u(tn+1, xj−1) + 2u(tn+1, xj)−u(tn+1, xj+1) 2∆t

=−ν(∆x)2 24

4u

∂x4 +(∆t)2 3

6u

∂x6 +O((∆t)3+ (∆x)3).

Le sch´ema de Gear est donc d’ordre 2 en temps et en espace.

Exercice 2.2.3 Montrer que le sch´ema de Crank-Nicholson (2.2) (avec θ = 1/2) est stable en normeL siν∆t≤(∆x)2, et que le sch´ema de DuFort-Frankel

un+1j −un−1j

2∆t +ν−unj−1+un+1j +un−1j −unj+1

(∆x)2 = 0, (2.3)

est stable en normeLsi2ν∆t ≤(∆x)2 (on applique aux deux sch´emas des conditions aux limites de type Dirichlet homog`enes).

Correction. On va montrer que sous une condition CFL appropri´ee, le sch´ema de Crank-Nicholson v´erifie le principe du maximum discret. Soit k etl tels que

un+1k =M = max

j un+1j et un+1l =m= min

j un+1.

Notons queM est positif ou nul et m n´egatif ou nul. On va montrer que M ≤max(0,max

j unj) (2.4)

et min(0,min

j unj)≤m. (2.5)

Dans un premier temps, on consid`ere l’in´egalit´e (2.4). Cette derni`ere est trivialement v´erifi´ee si M = 0. On peut donc se restreindre au casM 6= 0. Le maximum de un+1j pour tout j ∈ {0,· · · , N + 1} est atteint en un ´el´ement k ∈ {1,· · · , N} et d’apr`es (2.2) avecθ = 1/2,

M −unk

∆t +ν−unk−1+ 2unk−unk+1 2(∆x)2 ≤0, soit

M ≤

1− ν∆t (∆x)2

unk + ν∆t

2(∆x)2(unk−1+unk+1).

(22)

19

Si

ν∆t ≤(∆x)2, (2.6)

le terme de droite est une combinaison convexe des coordonn´ees de un, et le premier point de (2.4) est v´erifi´e. La minoration (2.5) de m s’en d´eduit en rempla¸cant un par −un et M par −m. Si la condition CFL (2.6) est v´erifi´ee, le sch´ema de Crank- Nicholson v´erifie le principe du maximum discret. En cons´equence, il est stable pour la norme L.

Le sch´ema de DuFort-Frankel (2.3) est d´efini par 1

2∆t + ν (∆x)2

un+1j = 1

2∆t − ν (∆x)2

un−1j + ν

(∆x)2(unj−1+unj+1).

Si 2ν∆t ≤(∆x)2, un+1j est une combinaison convexe de un−1j , unj−1 et unj+1. Ainsi, il est stable pour la normeL, c’est a dire

kunk≤max ku0k,ku1k .

Exercice 2.2.4 Montrer que leθ-sch´ema (2.2) est stable en normeL2 inconditionnel- lement si1/2≤θ ≤1, et sous la condition CFL2(1−2θ)ν∆t ≤(∆x)2 si0≤θ <1/2.

Correction. Etudions la stabilit´´ e en norme L2 duθ-sch´ema. Par application de la transformation de Fourier, il vient

1 + 2θν∆t

(∆x)2(1−cos(2kπ∆x))

ˆ

un+1(k) =

1 + 2(θ−1)ν∆t

(∆x)2 (1−cos(2kπ∆x))

ˆ un(k).

Ainsi, le sch´ema sera stable en norme L2 d`es que

1 + 2(θ−1)ν∆t

(∆x)2 (1−cos(2kπ∆x))

1 + 2θν∆t

(∆x)2(1−cos(2kπ∆x))

(2.7) pour tout k. Comme 1−cos(2kπ∆x) = 2 sin2(kπ∆x), on peut r´e´ecrire (2.7) sous la forme

1− 4ν∆tsin2(kπ∆x) (∆x)2+ 4θν∆tsin2(kπ∆x)

≤1 ou encore

0≤ 4ν∆tsin2(kπ∆x)

(∆x)2+ 4θν∆tsin2(kπ∆x) ≤2.

Commeθ est positif, cette condition est ´equivalente `a (∆x)2 ≥2(1−2θ)ν∆tsin2(kπ∆x).

Cette derni`ere relation est v´erifi´ee pour tout k d`es que (1−2θ) ≤ 0 ou (∆x)2 ≥ 2(1−2θ)ν∆t.

(23)

20 CHAPITRE 2. M ´ETHODE DES DIFF ´ERENCES FINIES

Exercice 2.2.5 Montrer que le sch´ema `a 6 points (2.1) est inconditionnellement stable en normeL2.

Correction. Par transformation de Fourier appliqu´ee au sch´ema `a 6 points (2.1), on obtient

cos(2kπ∆x)

6∆t + 5

6∆t

(ˆun+1−uˆn) + ν

(∆x)2(4−cos(2kπ∆x))(ˆun+1+ ˆun) = 0, c’est-`a-dire

5 + cos(2kπ∆x) + 6ν∆t

(∆x)2(4−cos(2kπ∆x))

ˆ un+1 =

5 + cos(2kπ∆x)− 6ν∆t

(∆x)2(4−cos(2kπ∆x))

ˆ un. Le sch´ema est donc L2-stable d`es que

5 + cos(2kπ∆x) + 6ν∆t

(∆x)2(4−cos(2kπ∆x))

5 + cos(2kπ∆x)− 6ν∆t

(∆x)2(4−cos(2kπ∆x)) , relation qui est trivialement v´erifi´ee ind´ependamment de ∆x et ∆t.

Exercice 2.2.6 Montrer que le sch´ema de Gear 3un+1j −4unj +un−1j

2∆t +ν−un+1j−1 + 2un+1j −un+1j+1

(∆x)2 = 0 (2.8)

est inconditionnellement stable et donc convergent en norme L2.

Correction. En appliquant la transformation de Fourier au sch´ema de Gear (2.8), on obtient

3 +csin2(kπ∆x) ˆ

un+1 = 4ˆun−uˆn−1, (2.9) o`u c= (∆x)8ν∆t2. On introduit le polynˆome (d´ependant implicitement de k etc)

P(X) = (3 +csin2(kπ∆x))X2−4X+ 1.

On note λ1(k, c) et λ2(k, c) les racines (´eventuellement complexes) de P et on pose ∆(k, c) = (λ2(k, c)−λ1(k, c))2. Le discriminant de P vaut pr´ecis´ement (3 + csin2(kπ∆x))2∆(k, c) et a donc le mˆeme signe que ∆(k, c). Les solutions de (2.9) s’expriment explicitement en fonction de ˆu0(k) et ˆu1(k)

ˆ un(k) =

(λ2λn 1−λ1λn2 λ2−λ1

ˆ

u0(k) +λn 2−λn1 λ2−λ1

ˆ

u1(k) si ∆(k, c)6= 0, (1−n)λn10(k) +nλn−111(k) si ∆(k, c) = 0.

Références

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