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INTRODUCTION AUX PROBABILIT´ES ET `A LA STATISTIQUE

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(1)

INTRODUCTION

AUX PROBABILIT ´ ES ET

A ` LA STATISTIQUE

N. BRILLOUET - BELLUOT

(2)
(3)

TABLE DES MATI` ERES

PREMI`ERE PARTIE: PROBABILIT´ES . . . . 4

Chapitre 1: Probabilit´ es

. . . . 6

Chapitre 2: Variables al´ eatoires r´ eelles ou Variables al´ eatoires ` a une dimension

. . . . 10

Chapitre 3: Vecteurs al´ eatoires ou Variables al´ eatoires ` a plusieurs dimensions

. . . . 20

Chapitre 4: Loi d’une fonction de variables al´ eatoires

. . . . 30

DEUXI`EME PARTIE: STATISTIQUE . . . . 34

Chapitre 1: Statistique descriptive

. . . . 36

Chapitre 2: Estimation de param` etres

. . . . 42

Chapitre 3: Tests d’hypoth` eses

. . . . 46

Chapitre 4: R´ egression - Ajustement par la m´ ethode des moindres carr´ es

. . . . 52

BIBLIOGRAPHIE . . . . 56

TRAVAUX DIRIG´ES . . . . 58

TABLES STATISTIQUES . . . . 84

(4)
(5)

PREMI ` ERE PARTIE:

PROBABILIT ´ ES

(6)
(7)

CHAPITRE 1 PROBABILIT ´ ES

Une exp´erience al´eatoireest une exp´erience dont on ne peut pas pr´evoir de fa¸con pr´ecise le r´esultat et qui, r´ep´et´ee dans des conditions identiques, peut conduire

`

a des r´esultats diff´erents. L’universΩ est l’ensemble de tous les r´esultats possibles de cette exp´erience. Tout ´el´ement ω de Ω est appel´e ´ev´enement ´el´ementaire.

Ω ={ω}. Un ´ev´enementA est une partie de Ω: A P(Ω).

I. Mesure de probabilit´ e

Notation: Si A∈P(Ω),B P(Ω), A¯ est le compl´ementaire deA dans Ω et A\B =A∩B.¯

D´efinition. Soit M une partie de P(Ω) qui a les propri´et´es suivantes:

M; si A M, A¯M; si An M pour tout n∈N,

n∈NAn M. Une mesure de probabilit´e sur Ω est une application P de M dans R qui satisfait:

(i) P(Ω) = 1

(ii) P(A)0 si A M (iii) P(

n∈IAn) =

n∈I

P(An) si I N et A1, A2, . . . , An, . . . sont des

´

ev´enements de M deux `a deux disjoints.

D´efinition. (Ω,M, P) est un espace probabilis´e.

Vocabulaire. A¯ est l’´ev´enement contraire de A Ω est l’´ev´enement certain

est l’´ev´enement impossible.

Deux ´ev´enements A et B sontincompatibles si A∩B =.

(8)

Construction de base d’une mesure de probabilit´e.

Dans le cas d’un univers d´enombrable Ω = n;n∈I}, I N, on consid`ere une suite de nombres r´eels {pn}n∈I tels que pn 0 ∀n∈I et

n∈I

pn = 1.

Alors, l’application P : P(Ω) R d´efinie par: Pn) = pn (n I) et P(

n∈Jωn) =

n∈J

pn pour tout J ⊆I est une mesure de probabilit´e sur Ω.

L’exemple de l’´equiprobabilit´e: Si Ω =1, . . . , ωn} est un univers fini, on peut consid´erer le cas o`u pj = 1

n, j = 1, . . . , n ( tous les ´ev´enements ´el´ementaires sont

´

equiprobables). On a alors pour tout A∈P(Ω):

P(A) = card A

n = nombre de cas favorables nombre total de cas possibles

Propri´et´es.

Soit (Ω,M, P) un espace probabilis´e. Pour tout A M et B M, nous avons:

(1) P( ¯A) = 1 P(A) (2) P() = 0

(3) P(A)[0,1]

(4) A ⊆B = P(A)≤P(B) (5) P(A\B) =P(A)−P(A∩B)

(6) P(A∪B) =P(A) +P(B)−P(A∩B)

De plus, si {An}n∈N est une suite d’´ev´enements de M satisfaisant:

A0 ⊂A1 ⊂. . .⊂An. . ., alors nous avons: P(

n∈NAn) = lim

n→+∞P(An)

II. Probabilit´ es conditionnelles

D´efinition. Soient A et B deux ´ev´enements de M tels que P(B) = 0. La probabilit´e conditionnelle de A sachant B est d´efinie par:

P(A/B) = P(A∩B) P(B) .

(9)

Th´eor`eme des probabilit´es totales.

Soient B1, B2, . . . , Bn des ´ev´enements de M tels que n

i=1Bi = Ω et Bi Bj = pour i = j avec P(Bi) > 0 pour tout i. Alors, pour tout

´

ev´enement A deM, nous avons:

P(A) = n

i=1

P(A/Bi) P(Bi).

Formule de Bayes.

Soient A et B1, . . . , Bn des ´ev´enements de M tels que Bi soient deux `a deux disjoints,

n i=1

Bi= Ω, P(Bi)> 0 pour tout i et P(A)>0. Alors P(Bi/A) = P(A/Bi)P(Bi)

n j=1

P(A/Bj) P(Bj) .

III. Ind´ ependance.

D´efinition. Deux ´ev´enements A et B de M tels que P(B) = 0, sont dits ind´ependants si P(A/B) = P(A).

Il faut et il suffit pour cela que: P(A∩B) =P(A) P(B).

D´efinition g´en´erale. Deux ´ev´enements A et B de M sont dits ind´ependants si, et seulement si, ils satisfont: P(A∩B) =P(A) P(B).

G´en´eralisation. Les ´ev´enements A1, A2, . . . , An de M sont (mutuellement) ind´ependants si, pour tout sous-ensemble {Ai1, . . . , Aik} de {A1, A2, . . . , An}, nous avons:

P(Ai1 ∩. . .∩Aik) =P(Ai1). . . P(Aik).

(10)
(11)

CHAPITRE 2

VARIABLES AL´ EATOIRES R´ EELLES

ou VARIABLES AL´ EATOIRES ` A UNE DIMENSION

Soit (Ω,M, P) un espace probabilis´e.

I. D´ efinitions.

On consid`ere l’ensemble B(R) de toutes les parties de R obtenues par union ou intersection d´enombrable d’intervalles ouverts ou ferm´es de R. Les ´el´ements de B(R) sont appel´es les bor´eliens.

Une fonction g : R R telle que g−1(B) = {x R : g(x) B} est un bor´elien de R pour tout bor´elien B de R est dite mesurable.

D´efinition. Unevariable al´eatoire r´eelle X est une fonction de Ω `a valeurs dans R telle que l’ensemble X−1(B) = Ω; X(ω)∈B} est un ´ev´enement de M pour tout bor´elien B de R.

D´esormais, X d´esignera une variable al´eatoire et x d´esignera une variable r´eelle.

D´efinition. La loi de probabilit´e d’une variable al´eatoire X (ou loi de probabilit´e suivie parX) est d´efinie par:

P(X ∈B) =P( Ω; X(ω)∈B}) =P(X−1(B)) pour tout bor´elien B de R.

D´efinition. La fonction de r´epartition d’une variable al´eatoire X est d´efinie par:

FX(x) =P(X ≤x) (x R)

(12)

Propri´et´es de la fonction de r´epartition.

La fonction de r´epartition FX d’une variable al´eatoire X a les propri´et´es suivantes:

(1) FX est une fonction monotone non d´ecroissante (croissante au sens large) (2) lim

x→+∞FX(x) = 1 (3) lim

x→−∞FX(x) = 0

(4) P(a < X ≤b) =FX(b)−FX(a) (5) FX est continue `a droite

(6) P(X =x) = FX(x+)−FX(x)

Variables al´eatoires discr`etes .

Une variable al´eatoire X est dite discr`ete si X(Ω) est une partie de R finie ou d´enombrable: X(Ω) ={xi}i∈I, I N. La loi de probabilit´e de X est donn´ee par

P(X =xi) ∀xi ∈X(Ω).

Variables al´eatoires continues.

Une variable al´eatoire X est dite continue si X(Ω) est un intervalle de R. On consid`ere uniquement le cas o`u il existe une fonction Lebesgue int´egrable fX telle que, si B est un bor´elien de R, P(X ∈B) =

B

fX(x) dx.

fX est la densit´e de probabilit´e de X. Elle satisfait:

+∞

−∞

fX(x) dx= 1.

La fonction de r´epartition de Xest alors donn´ee par: FX(x) = x

−∞

fX(t)dt.

Dans ce cas, FX est continue et FX satisfait: FX =fX presque partout.

On a alors: fX(x)0 ∀x∈R et P(a < X ≤b) = b

a

fX(t) dt.

FX(x) repr´esente l’aire sous la courbe repr´esentative de la densit´e fX entre

−∞ et x.

(13)

II. Moments d’une variable al´ eatoire.

Si X est une variable al´eatoire, PX d´efinie par: PX(B) = P(X ∈B) pour tout bor´elien B de R est une mesure de probabilit´e sur R. On peut donc d´efinir l’int´egrale, si elle existe, d’une fonction mesurable g : R R par rapport

`

a PX de la mˆeme mani`ere que l’int´egrale de Lebesgue de g.

D´efinition. L’esp´erance math´ematique de g(X) est d´efinie par:

E(g(X)) =

R

g(x) dPX(x) si cette int´egrale existe.

Si X est une variable al´eatoire discr`ete E(g(X)) =

i

g(xi) P(X =xi) si cette somme est d´efinie.

Si X est une variable al´eatoire continue E(g(X)) =

Rg(x) fX(x) dx si cette int´egrale existe.

L’esp´erance math´ematique ( ou la moyenne) de X ( si elle existe) est d´efinie par:

E(X) =

Rx dPX(x) Si X est une variable al´eatoire discr`ete: E(X) =

i

xi P(X =xi)

Si X une variable al´eatoire continue: E(X) =

R

x fX(x) dx

Propri´et´e (lin´earit´e).

E(λ g(X) + µ h(X) + ν) =λ E(g(X)) + µ E(h(X)) + ν

pour tout λ, µ, ν de R et pour toute fonction mesurable g, h:RR.

Une variable al´eatoire est centr´ee si E(X) = 0.

Le moment d’ordre k de X, s’il existe, est d´efini par: E(Xk).

Le momentcentr´e d’ordrek de X, s’il existe, est d´efini par: E((X −E(X))k).

(14)

Lavariance de X (si elle existe) est d´efinie par: V(X) =E((X−E(X))2).

L’´ecart-type de X est: σ(X) = V(X).

La variance est une mesure de la dispersion de X autour de m=E(X).

Propri´et´e.

Si V(X) existe, on a: V(X) = E(X2)(E(X))2.

et V(λX +µ) =λ2 V(X) pour tout λ et µ dans R.

D´efinition. Toute variable al´eatoire X satisfaisant: E(X) = 0 et σ(X) = 1 est dite centr´ee, r´eduite.

SoitX une variable al´eatoire de moyenne m=E(X) et d’´ecart-type σ =σ(X).

Alors, la variable al´eatoire Z = X−m

σ est appel´ee variable centr´ee, r´eduite associ´ee `a X.

In´egalit´e de Bienaym´e - Chebychev.

Soit X une variable al´eatoire de moyennem et de variance σ2. Alors ∀ε > 0 P(|X −m|> ε) σ2

ε2.

D´efinition. Si E(α|X|)< pour un nombre r´eel α > 0, la fonction d´efinie par:

GX(t) =E(etX) (t R)

existe sur l’intervalle [−α, α] et est appel´ee la fonction g´en´eratrice des moments de X.

Si X est une variable al´eatoire discr`ete GX(t) =

i

etxi P(X =xi) Si X est une variable al´eatoire continue

GX(t) =

R

etx fX(x) dx.

On a alors: GX(t) = L(fX(−x))(t) +L(fX(x))(−t) o`u L d´esigne la transfor- mation de Laplace.

(15)

La fonction g´en´eratrice des moments d´etermine compl`etement la loi de probabilit´e de X.

La fonction g´en´eratrice des moments GX de X est ind´efiniment d´erivable en 0 et G(k)X (0) = E(Xk) pour tout entier k 0, ce qui permet d’obtenir tous les moments d’ordrek de X.

D´efinition. La fonction caract´eristiquede X est d´efinie sur tout R par:

ϕX(t) =E(eitX) (t R).

La fonction caract´eristique d´etermine compl`etement la loi de probabilit´e de X.

Si X est une variable al´eatoire discr`ete ϕX(t) =

k

ei txk P(X =xk) If X est une variable al´eatoire continue

ϕX(t) =

R

ei tx fX(x) dx=F(fX)(−t) (t R), o`u F d´esigne la transformation de Fourier.

III. Lois de probabilit´ e usuelles.

1) Lois de probabilit´e discr`etes.

Loi de Bernoulli B(p).

On consid`ere une exp´erience pour laquelle l’univers de tous les r´esultats possibles est constitu´e de deux ´ev´enements contraires: l’´ev´enement A, qui nous int´eresse, appel´esucc`es, de probabilit´ep, et l’´ev´enement contraire ¯A, appel´e´echec, de probabilit´eq = 1−p.

On consid`ere la variable al´eatoire X, fonction indicatrice de A:

X(ω) = 1 si ω ∈A, X(ω) = 0 si ω ∈A¯ On a alors: X(Ω) ={0,1}

P(X = 1) =p P(X = 0) =q = 1−p E(X) =p V(X) =pq ϕX(t) =q + p eit (t R), GX(t) =q + p et (t R)

(16)

Loi binomiale B(n, p).

On consid`ere une exp´erience al´eatoire de Bernoulli qui est r´ep´et´ee n fois ind´ependamment les unes des autres. Soit X le nombre total de succ`es.

On a: X(Ω) ={0,1, . . . , n}

La loi de probabilit´e de X est donn´ee par:

P(X =k) = Cnk pk qn−k avec q= 1−p (Cnk =n

k

)

On a: E(X) =np, V(X) =npq

ϕX(t) = (q + p eit)n (tR), GX(t) = (q + p et)n (tR)

Loi de Poisson P(λ) (λ > 0).

Une variable al´eatoire X suit une loi de Poisson si:

X(Ω) =N et ∀k N, P(X =k) = λk k! e−λ On a alors: E(X) =V(X) =λ

ϕX(t) =eλ(eit−1) (t R), GX(t) =eλ (et−1) (tR)

2) Lois de probabilit´e continues.

Loi uniforme sur [a, b], (a < b), U(a, b).

Une variable al´eatoire X suit une loi uniforme sur [a, b] si sa densit´e de probabilit´e est donn´ee par:

f(x) = 1

b−a χ[a,b](x) avec χ[a,b](x) =

1 si x∈[a, b]

0 si x /∈[a, b]

On a alors: E(X) = a+b

2 , V(X) = (b−a)2 12 .

Loi normale ou Loi de (Laplace)-Gauss N(m, σ) (σ >0):

Une variable al´eatoire X suit une loi normale si sa densit´e de probabilit´e est donn´ee par:

f(x) = 1 σ

e12

x−m σ

2

(xR)

(17)

On a alors: E(X) =m, V(X) =σ2 ϕX(t) =eitm et

2

2 σ2 (tR), GX(t) =etm et

2

2 σ2 (t R).

X suit la loi N(m, σ) Y = X−m

σ suit la loi N(0,1)

Loi Gamma Γ(α, β) avec α >0, β >0.

Une variable al´eatoire X suit une loi Γ(α, β) si sa densit´e de probabilit´e est donn´ee par:

f(x) =





xα−1 exβ

βα Γ(α) (x > 0)

0 (x < 0)

avec Γ(a) = +∞

0

e−t ta−1 dt ∀a > 0

On a alors: E(X) =α β , V(X) =α β2, GX(t) = 1

(1−β t)α (t < 1 β )

Loi exponentielle E(λ) = Γ(1, 1 λ)

Une variable al´eatoire X suit une loi exponentielle E(λ) si sa densit´e de probabilit´e est donn´ee par:

f(x) =

λ e−λ x (x > 0) 0 (x < 0)

On a alors: E(X) = 1

λ, V(X) = 1 λ2.

Loi du χ2 `a n degr´es de libert´e χ2(n) = Γ(n 2 , 2 ) Une variable al´eatoire X suit une loi χ2(n) si sa densit´e de probabilit´e est donn´ee par:

f(x) =







xn2−1 ex2 2n2 Γ(n

2)

(x >0)

0 (x <0)

On a alors: E(X) =n, V(X) = 2n.

(18)

III. Convergence d’une suite de variables al´ eatoires - Approximations.

1) Convergence d’une suite de variables al´eatoires.

Convergence en probabilit´e.

On dit que la suite de variables al´eatoires {Xn}n∈N converge en probabilit´e vers la variable al´eatoireX si, et seulement si:

∀ε >0, lim

n→+∞P(|Xn−X|> ε) = 0

Convergence en loi.

SoitFn la fonction de r´epartition de la variable al´eatoireXn et soitF la fonction de r´epartition de la variable al´eatoire X. On dit que la suite de variables al´eatoires {Xn}n∈N converge en loi vers la variable al´eatoire X si, et seulement si:

n→+∞lim Fn(t) =F(t) en tout pointt R o`u F est continue.

Soit ϕn la fonction caract´eristique de la variable al´eatoire Xn et soit ϕ la fonction caract´eristique de la variable al´eatoire X. La suite de variables al´eatoires {Xn}n∈N converge en loi vers la variable al´eatoire X si, et seulement si:

n→+∞lim ϕn(t) =ϕ(t) ∀t∈R.

Une suite de variables al´eatoires discr`etes {Xn}n∈N converge en loi vers la variable al´eatoire discr`eteX si, et seulement si:

n→+∞lim P(Xn =x) =P(X =x) ∀x R.

2) Approximations.

Approximation de la loi binomiale par la loi de Poisson.

Soit {Xn}n∈N une suite de variables al´eatoires qui suivent la loi binomiale B(n, p). Lorsque n + et p 0 de sorte que np λ, λ > 0, la suite {Xn}n∈N converge en loi vers une variable al´eatoire X qui suit la loi de Poisson P(λ).

En pratique, on utilise cette approximation pour n > 50, np 18 c.a.d. p≤0,36.

(19)

Approximation de la loi de Poisson par la loi normale.

Soit {Xλ}λ>0 une famille de variables al´eatoires qui suivent la loi de Poisson P(λ). Lorsque λ +, la famille Xλ−λ

√λ

λ>0 converge en loi vers une variable al´eatoire X qui suit la loi normale centr´ee r´eduite N(0,1).

Pour λ assez grand, on peut donc approcher la loi de Poisson P(λ) par la loi normale N(λ,

λ).

En pratique, on estime l’approximation de la loi de Poisson P(λ) par une loi normale satisfaisante pour λ >18.

Approximation de la loi binomiale par la loi normale.

Soit {Xn}n∈N une suite de variables al´eatoires qui suivent la loi binomiale B(n, p). On d´efinit: Un= Xn−np

√npq , (q= 1−p).

Lorsque n +, la suite {Un}n∈N converge en loi vers une variable al´eatoireX qui suit la loi normale centr´ee r´eduite N(0,1).

Pour n assez grand, on peut donc approcher la loi binomiale B(n, p) par la loi normale N(np,

npq).

En pratique, on estime l’approximation de la loi binomiale B(n, p) par une loi normale satisfaisante d`es que np >5 et nq > 5. On applique particuli`erement cette approximation lorsque n >50 et np >18.

(20)
(21)

CHAPITRE 3

VECTEURS AL´ EATOIRES ou

VARIABLES AL´ EATOIRES A PLUSIEURS DIMENSIONS `

Soit (Ω,M, P) un espace probabilis´e.

I. D´ efinitions.

Un pav´e ouvert de Rn est une partie de Rn de la forme:

]a1, b1[×]a2, b2[×. . .×]an, bn[

L’ensemble B(Rn) desbor´eliens de Rn est l’ensemble de toutes les parties de Rn obtenues par union ou intersection d´enombrable de pav´es ouverts ou ferm´es de Rn.

Une fonction g:Rn Rp telle que g−1(B) ={x R : g(x)∈ B} est un bor´elien de Rn pour tout bor´elien B de Rp est dite mesurable.

D´efinition. Un vecteur al´eatoire r´eel X = (X1, . . . , Xn) est une fonction de Ω `a valeurs dans Rn telle que l’ensemble X−1(B) ={ω∈ Ω; X(ω)∈B} est un ´ev´enement de M pour tout bor´elien B de Rn.

Notation. On identifiera les vecteurs de Rn et leur matrice repr´esentative dans la base canonique de Rn.

D´efinition. La loi de probabilit´e d’un vecteur al´eatoire X = (X1, . . . , Xn) est d´efinie par:

P(X ∈B) =P( Ω; X(ω)∈B}) =P(X−1(B)) pour tout bor´elien B de Rn.

La loi du vecteur X = (X1, . . . , Xn) est appel´eela loi conjointedes variables al´eatoires{X1, . . . , Xn}.

D´efinition. La fonction de r´epartition d’un vecteur al´eatoire X = (X1, . . . , Xn) est d´efinie par:

FX(x) =P(X1 ≤x1, . . . , Xn ≤xn) ((x1, . . . , xn)Rn)

(22)

Vecteurs al´eatoires de type discret .

Un vecteur al´eatoire X = (X1, . . . , Xn) est ditde type discret si X(Ω) est une partie de Rn finie ou d´enombrable:

X(Ω) ={(xi1, . . . , xin) ; (i1, . . . , in)∈I, I Nn}. La loi de probabilit´e de X est donn´ee par

P(X1 =xi1, . . . , Xn =xin) (xi1, . . . , xin)∈X(Ω).

Vecteurs al´eatoires de type continu.

Un vecteur al´eatoire X = (X1, . . . , Xn) est ditde type continu si X(Ω) est un pav´e de Rn. On consid`ere uniquement le cas o`u il existe une fonction Lebesgue int´egrable fX telle que, si B est un bor´elien de Rn,

P(X ∈B) =

B

fX(x1, . . . , xn) dx1. . . dxn. fX est la densit´e de probabilit´e de X. Elle satisfait:

RnfX(x1, . . . , xn) dx1. . . dxn= 1.

La fonction de r´epartition de X est alors donn´ee par:

FX(x1, . . . , xn) = x1

−∞

. . . xn

−∞

fX(t1, . . . , tn) dt1. . . dtn. Dans ce cas, FX est continue et FX satisfait:

fX(x1, . . . , xn) = n

∂x1. . . ∂xn FX(x1, . . . , xn) presque partout.

Lois marginales.

Les lois marginales sont les lois de probabilit´es suivies par les variables al´eatoires Xi, i= 1, . . . , n.

Dans le cas o`u X = (X1, . . . , Xn) est de type discret, la loi marginale de Xk est donn´ee par:

P(Xk =xik) =

i1,...,in=ik

P(x1 =xi1, . . . , Xn =xin)

(23)

Dans le cas o`u X = (X1, . . . , Xn) est de type continu, la loi marginale de Xk est d´efinie par sa densit´e de probabilit´e marginale qui est donn´ee par:

fXk(xk) =

Rn−1 fX(x1, . . . , xn)

n i=1,i=k

dxi

II. Moments d’un vecteur al´ eatoire.

Si X = (X1, . . . , Xn) est un vecteur al´eatoire, PX d´efinie par:

PX(B) =P(X ∈B) pour tout bor´elien B de Rn est une mesure de probabilit´e sur Rn. On peut donc d´efinir l’int´egrale, si elle existe, d’une fonction mesurable g: Rn Rp par rapport `a PX de la mˆeme mani`ere que l’int´egrale de Lebesgue deg.

D´efinition. L’esp´erance math´ematique de g(X) est d´efinie par:

E(g(X)) =

Rn

g(x1, . . . , xn)dPX(x1, . . . , xn) si cette int´egrale existe.

Si X est de type discret

E(g(X)) =

(i1,...,in)∈I

g(xi1, . . . , xin) P(X1 =xi1, . . . , Xn =xin) si cette somme est d´efinie.

Si X est de type continu E(g(X)) =

Rn

g(x1, . . . , xn) fX(x1, . . . , xn) dx1. . . dxn si cette int´egrale existe.

La fonction g´en´eratrice des moments de X est d´efinie par:

GX(t1, . . . , tn) =E(et1X1+...+tnXn), et existe dans un voisinage de 0 (dans Rn).

Elle d´etermine compl`etement la loi de probabilit´e de X.

Corollaire.

1. E(X) = (E(X1), . . . , E(Xn) ) Rn

2. Si les variables al´eatoires X1, . . . , Xn admettent une loi conjointe, E1X1 +. . .+λnXn + µ) =λ1E(X1) +. . .+λnE(Xn) + µ pour tous les r´eels λ1, . . . , λn, µ.

(24)

Covariance

La covariance de deux variables al´eatoires X et Y est d´efinie par:

Cov(X, Y) =E((X−E(X)) (Y −E(Y))) =E(XY)−E(X) E(Y) Remarque: Cov(X, X) =V(X)

La matrice de covariance ΣX d’un vecteur al´eatoire X = (X1, . . . , Xn) est la matrice carr´ee sym´etrique d’ordren d´efinie par:

ΣX = [σij] avec σij =Cov(Xi, Xj)

Transformation lin´eaire: Si Y = AX +B o`u B est un vecteur de Rp et A est une matrice d’ordre p ×n, alors E(Y) = A E(X) +B et ΣY =A ΣX A, o`u A d´esigne la transpos´ee de la matrice A.

Cons´equence: ΣX =E(XX)−E(X)E(X) =E( (X−E(X)) (X−E(X)) ) est une matrice positive.

Th´eor`eme.

Si les variables al´eatoires X1, . . . , Xn admettent une loi conjointe, on a:

V(X1 +. . .+ Xn) = n i=1

V(Xi) +

i=j

Cov(Xi, Xj)

Coefficient de corr´elation.

Le coefficient de corr´elation (lin´eaire) de deux variables al´eatoiresX et Y est d´efini par:

ρ(X, Y) = Cov(X, Y) σ(X) σ(Y) Th´eor`eme.

On a: ρ(X, Y) [1,1].

De plus, ρ(X, Y) = ±1 si, et seulement si, il existe des constantes r´eelles a et b telles que Y =aX +b.

Remarque: Interpr´etation g´eom´etrique.

L’ensemble de toutes les variables al´eatoires d´efinies sur le mˆeme univers Ω et qui admettent deux `a deux une loi conjointe, est un espace de Hilbert pour le produit scalaire: < X, Y >=E(XY).

Dans cet espace, E(X) est la meilleure approximation de X par une constante.

ρ(X, Y) n’est autre que le cosinus de l’angle form´e par (X−E(X)) et (Y −E(Y)).

(25)

III. Lois de probabilit´ e conditionnelles.

Si le vecteur al´eatoire X = (X1, . . . , Xn) est de type discret,

la loi conditionnelle de (X2, . . . , Xn) sachant X1 =xi1 est d´efinie par:

P(X2 =xi2, . . . , Xn =xin / X1 =xi1) = P(X1 =xi1, . . . , Xn =xin) P(X1 =xi1)

si P(X1 =xi1)= 0

L’esp´erance conditionnelle de g(X2, . . . , Xn) sachant X1 = xi1 est alors d´efinie par:

E[g(X2, .., Xn)/X1 =xi1] =

i2,..,in

g(xi2, .., xin)P(X2 =xi2, .., Xn =xin/X1 =xi1)

Si le vecteur al´eatoire X = (X1, . . . , Xn) est de type continu,

la densit´e de probabilit´e conditionnelle de (X2, . . . , Xn) sachant X1 =x1 est d´efinie par:

f(x2, . . . , xn/ X1 =x1) = fX(x1, . . . , xn)

fX1(x1) si fX1(x1)= 0 L’esp´erance conditionnelle de g(X2, . . . , Xn) sachant X1 = x1 est alors d´efinie par:

E[g(X2, .., Xn)/X1 =x1] =

Rn−1

g(x2, .., xn) f(x2, . . . , xn/ X1 =x1) dx2. . . dxn

en´eralisation.

On consid`ere deux vecteurs al´eatoires X = (X1, . . . , Xn) et Y = (Y1, . . . , Yp) qui admettent une loi de probabilit´e conjointe.

Si X et Y sont de type discret, la loi conditionnelle de X sachant Y =yj est d´efinie par:

P(X =xi/ Y =yj) = P(X =xi, Y =yj)

P(Y =yj) si P(Y =yj)= 0 (xi Rn, yj Rp) L’esp´erance conditionnelle de g(X) sachant Y = yj est alors d´efinie par:

E[g(X)/Y =yj] =

i

g(xi) P(X =xi / Y =yj)

(26)

Si X et Y sontde type continu, la densit´e de probabilit´e conditionnelle de X sachantY =y est d´efinie par:

f(x / Y = y) = f(X,Y)(x, y)

fX(x) si fX(x)= 0 (x Rn, y∈Rp) L’esp´erance conditionnelle de g(X) sachant Y = y est alors d´efinie par:

E[g(X)/Y =y] =

Rn

g(x) f(x / Y =y) dx

IV. Ind´ ependance.

D´efinition. Les variables al´eatoires X1, . . . , Xn sont dites ind´ependantes si, et seulement si, pour tous les bor´eliens A1, . . . , An de R, les ´ev´enements [X1 ∈A1], . . . ,[Xn ∈An] sont ind´ependants. Nous avons alors:

P(X1 ∈A1, . . . , Xn ∈An) = P(X1 ∈A1). . . P(Xn ∈An)

Remarques: 1. Deux variables al´eatoires X et Y sont ind´ependantes si, et seulement si, la loi conditionnelle deX sachant Y =y est identique `a la loi de probabilit´e suivie parX (et est donc ind´ependante de y).

2. Si les variables al´eatoires X1, . . . , Xn sont ind´ependantes, elles sont ind´ependantes deux `a deux.

Th´eor`eme.

Si X1, . . . , Xn sont ind´ependantes, les variables al´eatoires g1(X1), . . . , gn(Xn) sont aussi ind´ependantes pour toute fonction mesurable gi :RR, i= 1, . . . , n.

en´eralisation.

Deux vecteurs al´eatoires X = (X1, . . . , Xn) et Y = (Y1, . . . , Yp) sont dits ind´ependants si, et seulement si, pour tous les bor´eliens A de Rn et B de Rp, les ´ev´enements [X ∈A] et [Y ∈B] sont ind´ependants.

Alors, pour des fonctions mesurables arbitraires g : Rn Rk et h : Rp Rm, les vecteurs al´eatoires g(X) et h(Y) sont aussi ind´ependants.

Si X = (X1, . . . , Xn) est de type discret, les variables al´eatoires X1, . . . , Xn sont ind´ependantes si, et seulement si: (i1, . . . , in)∈I

P(X1 =xi1, . . . , Xn =xin) = P(X1 =xi1)×. . .×P(Xn =xin)

(27)

Si X = (X1, . . . , Xn) est de type continu, les variables al´eatoires X1, . . . , Xn sont ind´ependantes si, et seulement si, une des conditions ´equivalentes suivantes est satisfaite:

(i) FX(x1, . . . , xn) =FX1(x1). . . FXn(xn) ((x1, . . . , xn)Rn) (ii) fX(x1, . . . , xn) =fX1(x1). . . fXn(xn) ((x1, . . . , xn)Rn) (iii) il existe des fonctions fi :RR, i= 1, . . . , n, telles que

fX(x1, . . . , xn) =f1(x1). . . fn(xn) ((x1, . . . , xn)Rn)

en´eralisation.

Deux vecteurs al´eatoires X1 etX2 de dimension respective p1 et p2 et de type continu sont ind´ependants si, et seulement si:

f(X1,X2)(x1, x2) =fX1(x1) fX2(x2) (x1 Rp1, x2 Rp2)

Proposition. Si les variables al´eatoires X1, . . . , Xn sont ind´ependantes, alors elles satisfont:

(i) E(X1 ×. . .×Xn) =E(X1)×. . .×E(Xn) (ii) Cov(Xi, Xj) =ρ(Xi, Xj) = 0 pour i=j (iii) V(X1+. . .+Xn) =V(X1) +. . .+V(Xn)

La r´eciproque est fausse: une quelconque de ces conditions n’entraˆıne pas l’ind´ependance des variables al´eatoires X1, . . . , Xn.

Th´eor`eme.

Deux variables al´eatoires X1, X2, qui admettent une loi conjointe, sont ind´ependantes si, et seulement si: G(X1,X2)(t1, t2) = GX1(t1) GX2(t2) pour tous les couples (t1, t2) o`u G(X1,X2)(t1, t2) est d´efinie.

V. Lois de probabilit´ e usuelles.

Loi multinomiale B(n;p1, p2, . . . , pk)

Une exp´erience conduit `a la r´ealisation d’un certain nombre d’´ev´enements A1, . . . , Ak qui peuvent se produire avec des probabilit´es respectives ´egales `a

(28)

p1, . . . , pk avec p1+. . .+pk = 1. On r´ep`ete n fois l’exp´erience, les r´ep´etitions

´

etant ind´ependantes. Soit Xi la variable al´eatoire ´egale au nombre de fois o`u Ai se r´ealise au cours desn essais. La loi de X = (X1, . . . , Xk) est donn´ee par:

P(X1 =n1, X2 =n2, . . . , Xk =nk) = n!

n1!n2!. . . nk! pn11 pn22. . . pnkk avec n1+. . .+nk =n.

Loi normale `a n dimensions N(m,Σ)

X = (X1, . . . , Xn) suit la loi N(m,Σ) o`u m = (m1, . . . , mn) Rn et Σ est une matrice sym´etrique d´efinie positive d’ordre n, lorsque sa densit´e de probabilit´e est:

f(x1, . . . , xn) = 1 (2π)n2

det Σ exp[ 1

2 (x−m) Σ−1 (x−m) ] pour x = (x1, . . . , xn)Rn

On a: m = E(X) et Σ = [σij] est la matrice de covariance de X (σij = Cov(Xi, Xj) ).

Chaque variable al´eatoire Xi suit la loi normale N(mi,√ σii).

En g´en´eral, la r´eciproque n’est pas vraie: il n’est pas suffisant pour un vecteur al´eatoire d’avoir toutes ses composantes gaussiennes pour qu’il soit lui-mˆeme gaussien.

Toutefois, si les composantes du vecteur al´eatoire sont ind´ependantes et gaussiennes, le vecteur al´eatoire est lui-mˆeme gaussien.

Dans le cas g´en´eral, un vecteur al´eatoire est gaussien si, et seulement si, toute combinaison lin´eaire de ses composantes est une variable al´eatoire gaussienne.

Les variables al´eatoires X1, . . . , Xn, composantes du vecteur gaussien X, sont ind´ependantes si, et seulement si, la matrice Σ est diagonale, c’est-`a-dire si, et seulement si, elles ne sont pas corr´el´ees.

(29)

Proposition.

Le vecteur al´eatoire X = (X1, . . . , Xn) suit la loi N(m,Σ) si, et seulement si, sa fonction g´en´eratrice des moments est donn´ee par:

GX(t1, . . . , tn) = exp(t m) exp(1

2 t Σ t) (t= (t1, . . . , tn)Rn) Proposition.

Si le vecteur al´eatoire X = (X1, . . . , Xn) suit la loi normale de dimension n Nn(m,Σ) et si A est une matrice d’ordre p×n et de rang p (p n), alors le vecteur al´eatoire Y =A X+V, o`u V Rp, suit la loi normale de dimensionp Np(A m+V, AΣ A).

VI. Th´ eor` eme central limite.

Th´eor`eme central limite de Laplace.

Soient X1, . . . , Xn des variables al´eatoires ind´ependantes qui suivent la mˆeme loi de moyennem et de variance σ2.

Alors, si X = X1+. . .+Xn

n , Zn = X −m

√σ n

converge en loi vers une variable al´eatoire Z qui suit N(0,1).

Th´eor`eme central limite (2`eme version)

Soient X1, . . . , Xn des variables al´eatoires ind´ependantes qui suivent la mˆeme loi de moyennem et de variance σ2.

Alors, Zn =

n (X−m) converge en loi vers une variable al´eatoire Z qui suit N(0, σ) .

G´en´eralisation du Th´eor`eme central limite.

Soient −→X1, . . . ,−→Xn des variables al´eatoires ind´ependantes de dimensionp qui suivent la mˆeme loi de moyenne−→m et de matrice de covariance Σ.

Alors, −→Zn =

−→X1 +. . .+−→Xn n−→m

√n converge en loi vers une variable al´eatoire −→Z (de dimension p) qui suit N(0,Σ) .

(30)
(31)

CHAPITRE 4

LOI D’UNE FONCTION DE VARIABLES AL´ EATOIRES

Supposons que Y soit une fonction de n variables al´eatoires X1, . . . , Xn. Nous voulons d´eterminer la loi de Y connaissant la loi conjointe des variables X1, . . . , Xn, c’est-`a-dire la loi du vecteur al´eatoire X = (X1, . . . , Xn).

I. Technique de la fonction caract´ eristique et de la fonction en´ eratrice des moments.

Dans le cas continu, la d´etermination de fY peut se faire par inversion de la transformation de Fourier ou de la transformation de Laplace. Toutefois, on peut souvent obtenir directement la loi de Y `a partir des fonctions caract´eristiques ou des fonctions g´en´eratrices des moments des lois connues.

Th´eor`eme.

Soient k variables al´eatoires ind´ependantes X1, . . . , Xk telles que Xi suive une loi binomiale B(ni, p).

Alors X =X1+. . .+Xk suit la loi binomiale B(n1+. . .+nk, p).

Th´eor`eme.

Soient n variables al´eatoires ind´ependantes X1, . . . , Xn telles que Xi suive une loi de Poisson P(λi) pour i = 1, . . . , n.

Alors X =X1+. . .+Xn suit la loi de Poisson P(λ1 +. . .+λn).

Th´eor`eme.

Si X1, . . . , Xn sont des variables al´eatoires ind´ependantes et si Xi suit N(mi, σi) pour i= 1, . . . , n, alors X =

n i=1

λiXi, o`u λi est un r´eel quelconque pour i= 1, . . . , n, suit N(m, σ) avec m=

n i=1

λimi, σ2 = n

i=1

λ2i σ2i .

(32)

Th´eor`eme.

Soient k variables al´eatoires ind´ependantes X1, . . . , Xk telles que Xi suive une loi χ2(ni).

Alors X =X1+. . .+Xk suit la loi χ2(n1+. . .+nk).

II. Technique de la fonction de r´ epartition.

On d´etermine la fonction de r´epartition de Y: FY(y) = P(Y ≤y) . Lorsque Y est du type continu, on obtient la densit´e de probabilit´e fY de Y en d´erivant FY.

Remarque: Il n’est pas toujours possible de d´eriver FY, en particulier lorsque FY est d´efinie par une int´egrale g´en´eralis´ee. Il faut alors recourir `a d’autres m´ethodes, comme la m´ethode du changement de variables.

Th´eor`eme.

Lorsque X suit N(0,1) , Y =X2 suit la loi χ2(1) .

Corollaire 1.

Si X1, . . . , Xn sont des variables al´eatoires ind´ependantes qui suivent N(0,1), alors X =X12+. . .+Xn2 suit la loi χ2(n).

Corollaire 2.

Si X = (X1, . . . , Xn) suit une loi normale `a n dimensions N(m,Σ), alors:

D2 = (X−m) Σ−1 (X −m) suit la loi χ2(n).

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