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Note sur le terrain triasique de la Savoie: suivie d'une lettre de M.Ch.
Lory sur le même sujet
FAVRE, Alphonse
FAVRE, Alphonse. Note sur le terrain triasique de la Savoie: suivie d'une lettre de M.Ch. Lory sur le même sujet. Archives des sciences de la bibliothèque universelle , 1867
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1 / 1
/ rf ; t
TBRRAIN TRTASIQUE DE LA SAYOIE
NOTE
sltn lE
PAR
M. Alph. FAVRE
sutvlE
D'uttx LxTTnn D[
il.
ch. ronT $unlt uûur
sulnt.Depuis que le terrain triasique
a
été reconnu en Sa_voie,
0n
a constatéà
quel pointla
composition en est compliquée; on peut même remarquer que, dans la partie septentrionale de ce pays,il
offre des caractères différents de ceux de la partie méridionalo. L'étudo qui a pour but de subcliviser ce terrain en" clifférents étages a passé pardes phases à peu près analogues à celles de l,histoire de la plupart des terrains de sédiment, et en particulier à cello de l'histoire du terrain néocomien.
En
faisantressortirles caractères communs à un certain nombre d,assises situées en haut, au centre ou en bas de la série néocomienne, on a reconnu peu à peu les clivers étages de ceterain
cré- tacé. Mais, dans ce dernier, les caractères principaux sont fournispar
des fossiles, tandis que les êtres organisés manQuent presque complétement dans le [errain triasique des Alpes, ce n'est clonc que par les caractères minéralo-. giques des roches et
par
leur superposition qu,on a pu arriver à lixer la position relative des divers étages triasi- ques. Onsait
oombienil
est dillicile de se servir dans*,è.
2
'[ERnaIN TRIÀsIQUEles Alpes de ces deux caractères, car le premier peut va-
rim
d'un point à l'ûutre, et le seconcl a souvent conduit àdes conclusions erronées. Malgré les difficultés qui enton- rent ce sujet,
je
suis arrivéà
établirla
coupe suivante pour l'ensemble du terrain triasique. Elle est le résultat d'études faites sur place, combinéès avec les faits acquis àla
science par MM.Lory, Vallet et Pillet. 0n
décluitcette section d'ensemble de coupes prises dans trois loca- lités différentes; la première est celle de Matringe n, dans la vallée du Giffre, à l'est de la vallée de l'Arve; Ia seconde est celle de
Villarly',
nonloin
cle St-Jean dé Belleville, au sucl-ouest de Morïtiers en Tarantaise;la
troisième est celle du ravin d'Aussoiss, prèsdu
frirt de l'Esseillon en Maurienne. Ces localités sont dans le nord, dans le centre et dans le sud de la Savoie.Les couches comprises cians
la
coupe que je vais don- ner se trouvent en maints endroits dela
Savoie, mais cestrois
localités me paraissent suffisantespour
faire con- naître les différents étages clûterrain triasique; ils
sesuccèdent dans
l'ordre
suivant,en
commençantpar
lapartie
supérieure. '
Au-clessous de l'infra-lias, visible à Matringe et à
Vil-
larly, on trouve:lo
Les argileset
les marnes rouges, également visi- bles dans ces deux localités.2o La première couche de cargneule et de gypse, qui se montre aussi à Matringe et à Villarly.
I
Dêcrite dans un mémoire sur les Terrains liasique et heupêr'ien de la Savoie, 1859.e Donnée par M. Lory. (tsulletin de ln Societë gëol. de France,1866, tome XXIII, p. 480.
3 Archiri,ei rles Sciences phy' et natttr', 1861, tome XII, p' {54'
DE LA
SÀVOIE.
33o Les schistes lustrés et les calcaires micacés de Vil- larly et du ravin d'Aussois.
4o
La
seconcle couche de cargneule et de gypse, vi- sible au ravin d'Aussois.5o Le calcaire noiràtre de l'Esseillon, qui se voit dans
le ravin cl'Aussois et au
fort
de l'Esseillon.6o [-e quartzite et le grès siliceux de l'Esseillon. Dans d'autres localités,
il
ya
souvent à la surface de ces der- nières roches un schiste argilo-ferrugineux rouge et vert,qui
est en général distinct du quartziteet qui
peut, je crois, être regardé comme un étage spécial.Après a'r'oir fbrmulé de cette manière l'ensemble du terrain triasique, j'eus
le
désir de soumettre mon travail à l'examen deM. le
professeurLory,
de Grenoble, qui, en fait de géologie alpine, est, comme on Ie sait, un juge lbrt compétent. Ce sayant distingué aeu
l'obligeance de m'adresser la lettre suivante, dans laquelle on verra que, rnalgré les différelces inliérentes à cles travaux compléte- ment inclépendants les uns des autres,les
r'ésultats que nous avons obtenus, sont à peu près les mêrnes. Une de ces différences se rapporteà la
cargneulo et âu gypse, que M.Lory
regarde comme formant des amas subor- clonnés, tanclis que ces roches me paraissent être dispo- sées en véritables couches dont les allleurements se moll'trent sur
do très-grandes étendues. Quoiqu'il
en soit,voici la
lettre iemarquable queM. Lory a
bien voulu nl'adrosser' :*
tç TllRaAN tRlasrQUll
LETTRE DE M. LORY,
Professerrr de Goologie â la Faculté des Scjenues cle Grenoble,
à lll. Alph. FÂVAE.
Gronoblo, lc 8 rvril 186?
Monsieur,
Les difficultés
que ['0n
rencontre.pour établir
une coupe générale du terrain triasique cle Ia Savoie se sont présentées aussi à ma pensée, bien des fois, dans les étu- cles quej'ai
faites cle ce terrain en Dauphiné, en Savoie, et sur le versant piémontais. Si, au lieu des trois coup€s que vous metl,e'/, en regard, on essaye d'en comparer un plus grand nombre, l'inconstance des subdivisions de ceterrain devient cle plus en plus évidente.
Il
n'est aucune des assisesqui
ne soit sujet[e à s'amincir excessivemenl, et à disparaîtresur
une foule de points, même près deceux
oir elle
atteint son maximumde
développement.Ainsi,
pour en
citer quelques exemples : le groupe cles grès et Eua,rtzites, dont la plus grande puissance me pa- rait être au sommet dela
vallée de Névache,un
peu à l'ouest du Mont-Thabor, reste encore assez puissant à Mo- dane, à l'Esseillon,au
Petit-Mont-Cenis, disparaît com- plétement à la descente du Mont-Cenis, au plan St-Nicolas, reparaît rudimentaire à Novalaise età
Jaillon, puis, bien développé par pl,nces, à Chaumont, Exilles, Oulx, à Cor- belay, en aval de Suze, etc.; assez épals entre Naves etIa
Grande-Maison, mince, rudimentaireou nul
autour d'Arêche, de Beaufort et d'Hauteluce, très-puissant, un peu plus à l'est, dans la crête du Grancl-Fond et au Cha-piu;
mince de nouveau à Courmayeur, etc.I
bu i,,\
sAvoiir.
Ë)Quant aû utlffi,tre de l'Itrsseillori,
je
n'en connais, jus-qu'à
présent, aucun équivalenten
Dauphiné; mince à illoclane,il
est très-épaisà
l'Esseillonet au
Peti[-Mont- Cenis; ruclimentaire au plan St-Nicolas, nul à l\ovalaise, mince à Jaillon, médiocrement épaisir
Chaumont, à Sal- berlrand, mince à Savoulx; ct c['autre part très-développé, avcc Llne structure habituellemenI cristalline, en aval cleSuse, des deux côXés cle la Doire.
En
Tarantaise, .ie lui reconnaispour
équivalents les dolomies cle Salinset
les calcaires cristallins du Détroit du Ciex, qui se retrouvent [rès-minces au lJois et au col du Cormet, manquent, dauJI'intervalle, au pic,d oues[ du signal de Naves, tanclis clrr'ils sont très-puissants sur l'autre versanI dc
la
même crête, descentlant vers il[ontgirod et Villette. Je les relrouve en-core
très-développés dansla
chaîne clulrond
(Picrre- ilIenta),au
Chapiu,aux
aiguilles calcairesde
l'Alléo- lJlanche et cle nouveau ruclimenl,aires à Courmayeur.. Sur tlivers points, leur cléveloppement peut seubler,au
pre- micrr altoril, en raison inversede
celui cles gypscs infé- rieurs; maisil n'y
a, rien de lixe à cet égard, puisque ces sypses inférieurs n'olïîent nulle part plus d'épaisseur c1u,iLAussois, à lJramans et au Petit-Mont-Cerris. Malgré l,in- constance cle
leur
dét'eloppement, ces calcaires mept-
raissen[ assez bien cléfinis
par lcur
position, immér]iate- menl au-rlessus cles quarl,ziles,0[par
leurs caractitles minéralogiques spéciaux,ll0llr
ôtre classtis eomrne ëtttgcù part, dans ltr coupe générale clu trias alpin, arec lorrI autant cle clroit que k;s calcaircs à Caprotines, par
cxcll- lile,
clansla
coupe générale des lerrains cr.étacés de nostrl raincs cx [ér'ierr res.
ùlais quant àux gypses et, aux cargneules quilerrr sont rrssocirles.
il
me semllle qu'ils nc cloilent {igurer. dans la6
TERRATN TRIasIQUllcoupo gctrér'alc tlc la scrie tlilsirlue (luc colnute rlcs oriirrs suborclonnës et non comme cles ossese.s d'une positiou s[r'iL- tigraphique clélinie. Dès lors je
ne
vois auclrne ctiflicultc à ce c1u'ils mauquent en beaucoup r['endroits olr se trou- vent intercaltisà
divcrs niveaux dansla série:
ceux clrrQueyras, clu Mont-Gcnèyre, clo la Roue, cle Villarly, du Petit-Saint-Bernard, etc., à la partie supérieure cles sches- tes lush"ës; ceux dtr Grand-Nlont-Cenis, clans l'épaisseur même cles schistes lustrés, plus près cle leur base cJue dc Ieur partie supéricure; ceux clu Pctit-llont-Cenis, de
Ilra-
mans, cle l'Esseillon, cle Moclane, clc Courmayellr, 0[r., au-clessons cles schistcs lustrcis, souvent en contact immé- diat avec les ealcaircs magnésicns inlcrieurs. Quelquefois rnême on en voit, alterner avec les grès
ou
quar1zites, 00mne cela s'est présente dansla
percée clu tunnel cles Alpes, et comme ceia scl voit aussi irla
F'errière cl'Allo- varcl. C'es[ ainsi, d'ailleurs, rlue, tlansle
trias type ctci'Allemagne, 0n rencontre des g^ypses, eo an?,a,s 0u cou- ehes locales suborclonnées, luux niveaux géologiquos lcs plus clifférents, clans les trois étages classiclues clc la sé-
lie.
La formation de ces itépôts chimiclues spéciaux dé- pentlait cle conclitions qui ne se sont pas réalisées unifor- rnément,ni
dans le temps, ni clans I'espace.Il
cn est de mênre grour les minerais cle fer intcrca,iés rlans les diver,sÉ lag-cs j r-r lnssirlucs, c [c.
Sans c[ou[e, on no pcut manqucr cl'ètre lrappé clc la tlillêrcnce consiclérable qui oxiste entle le tleos lrès-mincc e[ souyent ruclimentaire cle la zone alpine la plus ocoitlen- tale et le ttrius beaucoup plus épais cles zones intérioures:
l'appari[ion brusque et la puissance énorme cles sclazslss
lu,slrt)s, [els c1u'ils son[ clans les rnassil's tlu Pelit-Saint- llernarcl,
de
I'Iseran, ctu Mont-Cenis, clu Queyras, etc,,DE LA
SÀVOIE.
70s[ un fait des plus lemarquab]es. Mais
il y
a cles Lrxctn-plcs analogues p0ur plusieurs autres terrains cles Alpcs, 00mme je I'ai fait observer à la réunion de la Société géo- kigiclue, cn
'186'l
(séancedu [0
septernbre); etj'ai
es- sayé de montrer tlepuis comment ces variationô clu trias (aussi bien cJue cellesdr
tema'in hou,i,ller et c1u lzras) étaicnt cn relation intirne avec les traits fontlamentaux de la struc- ture orogr;aphique dtrs Atpes (,Bzrll. dela
Soc.geol.,t.23, p.
482 et suir'.), qui étaient ctéjà esquissris lL l'époqrre dece dépôt
et
déterrninaient des clillérences brusques de profondeur dans le bassitt otril
se fonnait.Le trias
ûela zone occidentale (comme le telrain houil- ler de la même zone) est unc lbrmatiorl mince-. atrophiée,g^énéralement incomplète;
je
nc' sais s'il est possible cl'enétablir une coupe détaillée un peu constante. Vous pro- posez
de
placer en tête dela
série, immédiatement au- rlessous d.e l''infra-lias,la
couche rouge cle Matringe ettte
Taningeet, sur la
même ligne,le
schiste argileux louge (ou vert, ou noir) de Villarly. Mais clans toutes lcs autres coLrpes que yous avez données dans votre beau tra- l'ail, en '1859,il
semble que les scliistes analogues à ceelornier selaient,
au
contraire, au-dessous cles gypses r.Le schiste rouge de Villarly se continue, au toit clu gypse,
pal le vallon cle Nantbrun jusclu'au delà de Saint-Jean-dc- ùIaurierrne; mais à Saint-Michel, au Pas-du-"lloc,
il
n'y aplus que quelques feuillets argileux rouges
ou
verts, al- lernant, avec des clolomies compactes. Dans le Dauphiné,t En elfet le schisl,e rouge de Villatly nre palaît êtlo sut' lc trêtre horizon que lcs marnes louges de ùlatlingc, parce que tous deux sont,
inimétliatcrnent au-tlessous de I'inlia-lias;
il
est cliffér'eut du schiste ar"gilo-lelmgineux rouge et vert, lequel esl au-dessous des cargneulesr:[ des
gypses.
A. F.I
T'0rlnÀN TnlASi(JrJùpar exemple à Vizille
et
à Champ,[e toit
du gypse,ttr.
dessous tle I'in,fra-lias, esf formé
par
des clolomies com- pactes; le type des schistes argileux rouges ou rerts n'0- xiste plus 0u n'est représenté çà et là que par cles fcuillcts insignifiauts. Ces argiles vertes, rouges, etc.,de
mêmc que les dolomies et les cargneules, sont de ces roches clui accompagnent les amas gypseuË daus tous les l,err,lins, et je mois que, pas plus que le gypse lui-même, elles ne pcuvenlligurer li
une placeliien
déterminée dans rrnc oorrpc générale.En cléfinitive,
je
crois rlue c'est clans le ptein clévelop- lrement do notre triûs a,lpi/n c1u'il faut chercher les types des tlivisions à y établir, etje
trouve alors à y distingrrer touI d'abord :'lo, Un étage ,i,nférieu,r, celui des grès tlu,artzeunblancs ttu bigarrt)s, passant
ar
quartzite,. ce n'es[ que rarcment, à ma connaissancd, que ces grès renferment des couchtts intcr-calécs de calcaires rnagnésiens (val d'Annivier.s), d'an- hytlrite (tunnel de Modane) ou de gypse (la l,'errièr'e cl'r\l- lovald).2o
Un
étage nr,'1térie?rr, dans lequelje
comltrendrais tr)ut I'errsemble des sclùsl,es lustrés, avec les brèchcs Lril,- siques de la 'farantaise, des assises rle calcaires plus orr moins micace,s (Chàtel, près llramans; Pralo,r-nan; llourg- Saint-l\Iaurice; Petit-Saint-Bernard; basesdu
Crarnonl,, an-tlessus rles gypses de Courmayeur;ral
Ferret, ete.);et
les amas d'cntltgd,rite, de gypse, accompagnés de sel, de tlolon'ties, cle cargneu,les, cle schis[es argileux tlivcrsc- menI colorés, intercalés à diflérents nivrtaux dans ce grand étage cles sch,istes lu,slrés, ou à sa bâse, ou à sa lrartie su- périeure. Je citerai encore comrne dépendance locale clu mêtnc étag-e, d'altrès les obson'ations quei'ai
pu fairc arrDE I,A SÂVOID.
mois d'aorit dernier, une petite assise de grès avec mau-
vaise anthractte, qae
l'on
& essayé d'exploiter au nord etau sud cle Courmayeur
:
elle est placée au-d,essous ùes gypses, mais au-dessus des calcaires magnésiens inférieurs et des quartzites. Ce charbon triasique correspond très- bienà
celui dela
Ferrière d'Allevard; tous deux, avec celui que vous avez signalé à Féterne,à un
niveau géo- logique supérieur, ajoutentun
nouveautrait
d'analogie de notre trias alpin avec celui des contrées classiques.Ces deux étages,
inférieur
et supérieur, indépendantsl'un
del'autre
quantà leur
développement, présentent des analogies éviclentes,l'un
avecle
grès bigarcë, l'autre avec le læuper de la série classique. De même llue ceux- ci, ils sont souvent superposés, sans intermédiaire; d'au- tres fois,ils
sont séparés palrun
groupe calcaire dont la position serait, dès lors, comparable à celle du Muschel- kalk, et qui renferme sur certains points, au Chapiu et àl'Esseillon, des coquilles marines, malheureusemànt fort rares et non encore déterminées. Ce fait, unique dans la sér'ie n'iasi,qele de nos Alpes,
joint à la
position bien dé- Iinie de cette assise calcaire, me paraitlui
assigner une importance spéciale etlui
mériter d'être élevée âu rang d'ëtage, malgré son absence fréquenter et l'inconstance de son développement, qui, du reste, se remarquent au même degré pour le muschelkalk, considéré dans l'ensemble dela fornta[iou triasique.
Ce serait, pour moi, l'é,l,age m,lyen, celui des calcaù'es magrulsdens, assez généralement caractérisés
par
la pré- sence de cristaux d'albite de l'Esseillone[ du
Bourgef près Modane, de Salins, du Bois et du Détroitdu
Ciex, près Moutiers, du Chapiu, de l'Allée-Blanche, de Suse, etc.Il
serait peut-être rationneld'y réunir
certains gApsesI
{0
TERRAIN TRTAsTQUEplacés entre ces calcaires
ct
les schistes lustrés, comme à Bramans, etc.; toutefois, c'est un détail sur la convenanceduquel des étudcs locales très-précises pourront seules nous éciairer un jour. Pour le moment, je classe tous ces gypses dans l' ë,tage superieur.
C'est d'après cela que, dans
la
carte du Briançonnais, puis clans celles de la Maurienne et de la Tarantaise et dela Savoie'méridionale,
j'ai
adopté les notations suivantes :lo
Une première teintepour
l'étage 'inferieu,r, celui des gràs ct qu,artzil,es.2o Une deuxième teinte
pour
I'ë,tage mlyen, celui des calcaires d,e I'Esseillon, tle Suse, du Détroitdu
Ciex, du Chapiu, etc.3o Une troisième teinte
pour
l'étage suptérieur, celni des scluisles lustrés, avec couches subordonnées de brè- ches, dc calcaires, amas de gyllse, cdrgneules, etc.1to Une teinte spéciale
pour
leprésenter ces arnas dc gqï)se oLr d'a,nhyd,rdte, avec les cargneuleset
les schistes spéciaux, souvent bariolés, r'srts 0u rouges, etc., clui les accompagnent toujours,à
quelque niveauqu'ils
soient intercalés.Dans la zone occidental,e,ou
le
trias est généralement très'réduit et incomplet, je ne metsla
teinte des grès eI quÛ,rtzilas que sur les points 0u ces roches olTrent un dé- veloppement notable et bien distinct, par exemple à Alle- vard'i celle des gyytses que là ou ils forment des amas un peu importants, eu égard à l'échelle dela
carte; et par-,
tout ailleursje
représente l'ensemble de ce trias peu dé- veloppé par une teinte générale unique.Telles sônt les conséquences que
je
crois pouvoirtirer
do mes études, du Mont-Yiso jusqu'en Valais, depuis que
,
DE LASAVOIE.' {{
\,0s beaux travaux sur le trias du
nord
dela
Savoie ont si bien démontré l'existence de ce terrain, et que les gise- ments d'infra-lias, découverts en Maurienne et en Taran- taisepar
M. Vallet, ont fourni des points de repère bien nets pour le séparer d'avec le lias dans ces pays si diffi-ciles.
Jo serais très-heureux, Monsieur, que ces renseigne- ments pussent vous être uti.les.
S'il
vous paraissait tle quelque intérêt d'en faire un extrait pour les Archiues d,esSciences phgsi,ques et naturelles,
je
vous en serais très- reconnaissant.'
Yeuillez agréer, etc.Ch. Lonv.
TrRÉ DDs aRculvns DEs scrnNcns DE r, BrBr,rorrÈQ,ûn uNrvnRsorrl,lt
Mai {867, page 54.
Auec Nautortsati,on d,e La Direction.
,