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Nouveau spectroscope

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00237387

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237387

Submitted on 1 Jan 1878

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M. Thollon

To cite this version:

M. Thollon. Nouveau spectroscope. J. Phys. Theor. Appl., 1878, 7 (1), pp.141-148.

�10.1051/jphystap:018780070014100�. �jpa-00237387�

(2)

I4I

NOUVEAU SPECTROSCOPE;

PAR M. THOLLON.

J’ai eu l’honneur de

présenter

récemment à l’Académie et à la Société de

Physique

un

spectroscope

construit

d’après

un

système

tout nouveau. Cet

instrument, qui a

été

expérimenté

à

la Sorbonne,

à

l’lJcole

Normale et au

Collége

de

France , possède

un certain

nombre de

qualités qui

le recommandent à l’attention des

spécia-

listes : il est à vision absolument

directe ;

20 il est d’une

symé-

trie

parfaite,

et

peut s’adapter

avec facilité aux lunettes astrono-

miques ;

3" les

pri-smes, qui

seuls sont mobiles dans

l’appareil,

sont

mis en

jeu

par un

procédé rigoureusement géométrique,

de sorte

qu’une

radiation venue suivant l’axe du collimateur n’arrive dans l’axe de la lunette

qu’après

avoir traversé deux fois tout le

système

de

purismes

au minimum de

déviation; 40 la

théorie sur

laquelle

repose

sa construction

permet

de lui donner un

pouvoir dispersif

consi-

dérable,

de modifier dans des limites très-étendues ce

pouvoir

dans

le même

instrument ;

bien

plus,

elle

permet

de modifier même la

nature du

spectre qui,

dans un cas

spécial,

devient normal parrap-

port

à

l’indice ;

5° il se

prête

enfin aux mesures

spectrométriques

les

plus

exactes. Avant de le

décrire,

il convient

d’exposer rapide-

ment la théorie

qui

sert de base à tout le

système

et

qui permet

d’approprier

le nouveau

spectroscope

aux diverses

exigences

de la

Science.

I. Théorie (lit

couple. - J’appelle couple

un

systèm--

de deux

prismes égaux ABC,

A’B/C

(fig. 1)

faits de même

matière,

dont les

arêtes

réfringentes

sont

parallèles

et

qui

sont

toujours symétrique

par

rapport

à un

plan parallèle

à ces mêmes arêtes.

Quand

le

couple,

altlsl

défini,

est

traversé par

un rayon

OR,

d’une

réfrangibilité déterminée,

faisant avec le

premier prisme

lcs

angles

d’incidence et

d’émergence i,

e, et les

angles

intérieurs r, p, avec le deuxième

prisme

les

angles analogues i’, e’, r’, p’,

il

jouit

des pro-

priétés

suivantes :

L’angle A

que font entre elles les faces

AC,

A’ C et que

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018780070014100

(3)

La déviation D

qu’éprouve

le rayon est

exprimée

par la relation

qui peut

se mettre, à cause de la relation

(i),

sous la forme

Ces deux

propriétés

se démontrent par de

simples

considérations de Géométrie élémentaire.

Quand

un rayon d’une certaine

réfrangibilité

traverse le pre- mier

prisme

en faisant les

angles

d’incidence et

d’émergence i,

Cy

Fig. i.

on

peo t toujours

donner à 0394 une valeur telle que le même rayon,

en traversantle deuxième

prisme,

fasse ir- e

et par

suite e’= i.

Si ,

donc le rayon

qui

rencontre le

premier prisme

sous une incidence

déterminée i contient toutes les radiations

possibles,

en faisant

varier A d’une manière

conuinue,

toutes les

radiations,

en traver-

sant le

couple,

feront successivement e = i’ et e’ = i.

Si l’on attribue à A une valeur fixe et déterminée et

qu’on

fasse varier la

position

du

couple

sur le

trajet

d’un rayon d’une certaine

réfrangibilité,

il y a

toujours

deux incidences différentes

qui produisent

la même

déviation, excepté quand

on a i = e’.

Ces deux dernières

propriétés

sont des

conséquences

immédiates

du

principe

du retour il2verse.

50 Pour une valeur déterminée de

0394,

si le rayon traverse le

(4)

I43

couple

en faisant z=

ez,

il est au 171inimllm de déviation

relatif

cczc

couple.

Ce minimum ne doit pas être confondu avec celui

qui

cor-

respond

à i = e = 1’ =

e’ du’on peut appeler

minimum absolu et

qui

est évidemment le minimum llzinil1lorum.

Cette dernière

proposition peut

être considérée comme une con-

séquence

de la

propriété

du

40.

Elle

peut

aussi se démontrer directement en différen-tiant

l’équation (2).

60 Si l’on

regarde

à travers un

couple

la fente d’un

collimateur,

éclairée par une lumière

monochromatique,

la

largeur

de cette

fente est vue sous le même

angle

que si on la

regarde

directement à travers le

collimateur, quand

le faisceau lumineux traverse le

couple

en faisant i = e’.

En

effet,

soient MN la distance des deux bords de la

fente,

0 le

centre

optique

de

Fobjecdf

du collimateur et et

l’angle très-petit

que font

les rayons

N0 et MO. Si l’on

désigne par i, e, i’,

e’les

angles

que fait le rayon NOL en traversant les deux

prismes,

les

angles

que fait le rayon

MOL’pourront

s’écrire

i201303B1,

e +

03B1’,i201303B1’, e’+

03B1".

Pour trouver les valeurs de x’ et

03B1",

nous écrirons d’abord

en

développant

ou bien

par l’élimination de n

03B2

on trouve enfin

En

opérant

d’une

façon identique,

on trouvera

pour

et, en

remplaçant ex’

par sa valeur

(équation 3),

(5)

on trouve dans le

premier

cas 03B1’ = 03B1 et dans le deuxième u« = 03B1.

Dans tout ce

qui précède

on voit

qu’il

existe une

remarquable analogie

de

propriétés

entre le

couple

et le

prisme ;

l’un

peut

donc

se substituer à l’autre dans la construction du

spectroscope.

Pour

compléter

la théorie

qui

vient d’être

exposée,

il reste à

étudier Je

couple

au

point

de vue de la

dispersion.

Nous allons voir que sous ce

rapport

il

possède

des

propriétés importantes.

La relation

qui

lie la valeur de e à celle de i dans le

premier prisme (fig. i)

est la suivante:

si,

considérant i comme une constante, on différentie cette expres- sion par

rapport

à 71, il viendra

ce

quotient

différentiel est

l’expression générale

de la

dispersion

élémentaire pour un seul

prisme.

Dans le cas du minimum de dé-

viation,

cette

équation

devient

quand

il

s’agit

du

couple,

OIl obtient pour ce même

quotient

diffé-

rentiel

et, dans le cas du minimum de déviation

relatif

au

cOlljJle,

L’équation (5) prend

des valeurs

qu’il

est intéressant de comparer dans trois cas

particuliers.

10 Si

l’angle A

est

nul, l’équation (5)

devient

(6)

I45 2° Si l’on a i = e =i’ -

e’,

elle devient

Enfin,

si l’on

prend i =e’=0,

c’est-à-clire

quand

la

première

incidence et la dernière

émergence

sont

normales,

il vient

Cette dernière

expression

est fort

remarquable ;

elle montre que la

dispersion

élémentaire est constante dans toute l’étendue du

spectre qui

conserve alors une

parfaite proportionnalité,

soit dans

son

développement,

soit dans son intensité. Il est dans ce cas llo¡7nal par rapport à l’indice.

II.

Spectroscope

il vision directe.-Pour ne pas sortir des bornes dans

le’squelles

doit se renfermer cet

article, je

n’insisterai pas sur les nombreuses

applications qui peuvent

être faites de la théorie

précédente; je

me bornerai à

indiquer

le

procédé

au moyen

duquel

s’obtient la vision directe et celui

qui permet

de mettre

en jeu

les

prismes

ou les

couples,

en les maintenant d’une manière constante et

rigoureuse

au minimum de déviation pour

chaque

radiation

observée.

Soit AA’

(fig. 2)

la droite sur

laquelle

se trouvent les axes de la

Iii;. ’2.

lunette et du

collimateur,

dont les

objectifs

en

regard O,

0’ sont

séparés

par un intervalle de

quelques

centimètres. Dans cet inter-

valle,

deux

prismes

à réflexion totale

abd, bde,

réunis par leur face

(7)

manière que la

ligne

AA’ perce normalement le milieu des faces

ab,

de. Tout rayon venu suivant AO se réfléchira totalement au

centre c du cube et sortira suivant la direction cl

perpendiculaire

à Ac.

Si,

par un moyen

quelconque,

on

oblige

le même rayon à

rentrer dans le cube par la face

be,

en

perçant

normalement le milieu de cette

face,

il est évident

qu’il

reviendra au centre du

cube où une nouvelle réflexion totale le renverra dans la lunette suivant AA’. L’observateur

qui,

à travers la

lunette, regarderait

la

fente du

collimateur,

la verrait alors exactement à la même

place

que si le cube abde n’était pas

interposé.

Pour se rendre

compte

de la manière dont s’eff’ectLae le retour du rayon,

projetons lajig. 2

sur un

plan

vertical. Le

point

c

(fig. 3)

Fig. 3.

est à la fois le centre du cube et la trace de la

ligne

des axes. Le

prisme

à réflexion

totale p, disposé

comme

l’indique

la

figure,

réflé-

chit deux fois le rayon cl en le faisant descendre d’un

étage

et le

renvoie

parallèlement

à lui-même. Un autre

prisme p’, symétrique des,

par un effet

inverse,

le fait remonter à son niveau

primitif

et

le, renvoie dans le cube suivant l’e. Le rayon

parti

du centre revient

au centre en

accolplissant

un

trajet rectangulaire ;

avant comme

après

ces deux passages, il suit exactement la

ligne

des axes. Il

est aisé de voir que

si, après

sa

première

sortie du

cube,

il

traverse au minimum de déviation un certain nombre de

prismes égaux

et de

hauteur 2h,

que le

prisme

à réflexion conv enablement

disposé

le renvoie

parallèlement à lui-même,

et que du côté

opposé

se trouve un

système parfaitement symétrique

ce même rayon tra-

versera deux foi s tout le

système

de

prismes

en faisant

partout

des

angles

d’incidence et

d’émergence égaux

entre eux,

puis

il conti-

nuera son

trajet

suivant l’axe de la

lunette,

comme dans le cas

pré-

cédent. Les bases du

rectangle

décrit seront devenues des

lignes

brisées dont les diverses

parties

seront

parallèles

deux à deux.

(8)

I47 Un

simple

coup d’oeil

jeté

sur la

fig. 4

me

dispensera

d’une

longue description

et

permettra

de se faire une idée de la

disposition adoptée

dans l’instrument à huit

prismes,

que

j’ai

construit moi--

méme,

aussi bien que de la manière dont se meuvent les

prismes ;

Fig. 4.

AB, BC, CD, DE,

EF sont des lames

métalliques;’ reliées

l’une à

l’autre par des charnières dont les axes sont

parallèles

à la fente

et aux arêtes

réfringentes ;

sur ces lames sont fixés les

prismes.

La

partie

centrale CD est immobile entre la lunette et le colli-

mateur. Le levier AC est maintenu

parallèle

à BC par le bras

Bb ;

l’une de ses extrémités s’articule au

pivot

c, l’autre est

pourvue d’une rainure dans

laquelle peut glisser

le

pivot a,

et, comme 03B1 B =

Cc,

les

angles

ABC et BCD sont

toujours égaux ;

à

droite,

même

disposition.

Les deux

systèmes

sont maintenus

symé- triques,

par

rapport

au

plan passant

par la fente et la

ligne

des axes,

par deux bras

égaux .Ad,

F d. K est une coulisse

qui

se meut lon-

gitudinalement

au moyen d’une vis de

rappel V ;

elle

porte

le

pivot

d

qui

reste

toujours

dans le

plan

de

symétrie.

En tournant la vis

dans un sens ou dans

l’autre,

on

rapproche

ou l’on

éloigne

les deux

systèmes

mobiles don t les

angles

intérieurs ne

cessent j amais

d’être

égaux

entre eux.

Dans cet instrument le

système réfringent

est formé de

quatre

couples deprismes

de

3oo, p, p’, p’’ p’’’,.... En suivant

la marche du

(9)

premier couple,

il en sera de même pour tous les autres. Comme

la

première

incidence est

toujours normale,

on

comprendra

sans

peine

que, si le rayon est formé de lumière

blanche,

en faisant varier d’une manière continue la

position

des

prismes,

toutes les radia- tions

qui

le

composent émergeront

successivement du

premier

cou-

ple

suivant la

normale ;

et que toutes, par

conséquent,

arriveront suc- cessivement aussi dans la lunette suivant

l’axe, après

avoir traversé

deux fois tout le

système

au minimum de déviation. En

dirigeant

l’instrumentvers le

soleil,

il suffira donc de tourner la vis de

rappel

pour voir passer dans le

champ

de la lunette tout le spectre solaire.

Le

spectre

que

j’obtiens

ainsi a environ

im, 5

de

longueur;

on

peut

évaluer de 2500 à 3 000 le nombre des raies

qu’on y

voit

nettement. Comme il est, en ce cas, normal par

rapport

à

l’indice,

il

présente

dans le bleu et le violet une intensité extraordinaire.

J’ajouterai

que, pour le

parcourir

dans toute son

étendue,

il

est à

peine

besoin de faire varier le

tirage

de la lunette.

Enfin,

si

l’on détermine le nombre de tours et les fractions de tour que la vis a dû faire pour amener une raie sur une croisée de fils, la

posi-

tion de cette raie est déterminée avec une

précision qui,

dans cer-

tains cas, ne laisse rien à désirer.

PRODUCTION DE DIVERS HYDRATES, DANS LES SOLUTIONS SURSATURÉES

CONCENTRÉES,

SOUS L’INFLUENCE D’UNE ACTION

MÉCANIQUE;

PAR M. D. GERNEZ.

Les solutions aqueuses sursaturées d’un

grand

nombre de sels laissent

déposer spontanément, lorsque

la concentration atteint une certaine

limite,

des cristaux d’un sel moin s

hydraté

que le sel or- dinaire.

Si l’on ne pousse pas la concentration tout à fait assez loin pour observer ce

dépôt spontané,

on obtient le

plus

souvent des solutions

encore assez riches pour être

sursaturées,

même par

rapport

à ce sel moins

hydraté,

et l’on s’en assure en y introduisant une

parcelle

cristalline du

sel, qui

se

développe

aussitôt seul et en

quantité

d’autant

plus

abondante que la concentration a été

poussée plus

loin.

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