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Solution exacte des équations d'Einstein-Maxwell décrivant un trou noir chargé dans un champ électrique extérieur

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00246969

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00246969

Submitted on 1 Jan 1994

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Solution exacte des équations d’Einstein-Maxwell décrivant un trou noir chargé dans un champ électrique

extérieur

E. Matagne

To cite this version:

E. Matagne. Solution exacte des équations d’Einstein-Maxwell décrivant un trou noir chargé dans un champ électrique extérieur. Journal de Physique I, EDP Sciences, 1994, 4 (7), pp.997-1001.

�10.1051/jp1:1994179�. �jpa-00246969�

(2)

J. Phys. l Fianc.e 4 (1994) 997-lool JULY 1994, PAGE 997

Classification Physics Abslracls

04.20J 04.20M

Solution exacte des équations d'Einstein-Maxwell décrivant

un

trou noir chargé dans

un

champ électrique extérieur

E.

Matagne

Université

Catholique

de Louvain,

Département

d'Electricité. Laboratoire LEI, 3

place

du Levant, 1348 Louvain-la-Neuve,

Belgique

(Receiiied1 December1993, ievised10 Maic.h 1994, accepled 30 Maic.h 1994)

Résumé.-Cet article

présente

une solution exacte des

équations

d'Einstein-Maxwell. Cette solution présente à

l'origine

des coordonnées

spatiales

une

singularité

du type Reissner-

Nordstrom. A grande distance, elle tend vers un champ électrique uniforme dans un univers de Melvin. La solution

présentée

est statique, mais une accélération ayant la valeur classique qE/1n peut être mise en évidence.

Abstract. This paper reports an exact solution of the Einstein-Maxwell

equations.

This solution has at the origm of the spatial coordinates a

singularity

of the Reissner-Nordstrom type. Far

outside, it is a umform electric field embedded into a Melvm metric. The entire solution is static, but an acceleration with the classical value qE/1n can be shown.

Introduction.

On connaît des solutions exactes des

équations

d'Einstein-Maxwell décrivant

l'entourage

d'un corps

chargé plongé

dans un

champ magnétique [5, 7].

Par contre, pour un corps

chargé

dans un

champ électrique

extérieur, seules des études valables à la limite d'une masse ou d'un

champ

faibles existent

[2, 4].

Il est donc tentant

d'essayer

de combiner une

métrique

de

Reissner-Nordstrom,

qui décrit

une

particule chargée

dans un environnement isotrope, à une

métrique

de

Melvm,

qui peut décrire un

champ électrique

uniforme.

l. La

métrique.

Soit t, 1, 0, ~ un

système

de coordonnées

sphérique.

Imposons

à la

métrique

d'être

diagonale

de la forme

g,~ =

A~A

= c~ ~

A~

A~ '

gôô =

-c~~i~A~ (1)

g~~

=

-C~~r~sm~ 0A~~

(3)

998 JOURNAL DE

PHYSIQUE

I N° 7

c est la vitesse de la

lumière,

dont la valeur

dépend

du choix des

unités,

tandis que A

= 2 M/r +

Q~/i~ (2)

comme dans la

métrique

de Reissner-Nordstrom et que A est une fonction de r et 0 à

déterminer. Si M et

Q

sont

nuls,

la

métrique (1) prend

la même forme que la

métrique

dite de Melvin

(cf. [3, 5]).

Nous

imposons

au tenseur de Ricci de satisfaire les conditions de Rainich, qui assurent

généralement

l'existence d'un tenseur

énergie-moment

purement

électromagnétique.

Ces conditions consistent à imposer au tenseur de Rico d'avoir une trace nulle et un carré

diagonal

R

=

R(

=

0

(3)

R$R$ =kô$. (4)

On obtient le

système d'équations

A"+A'A'+A~*r~~-A*;~~ctg0

=0

(5)

(A'r

ctg 0 A* )~ =

Q~ A'(2

Ar~ '

A'j (6)

'

désigne

la dérivée selon ; et ~ la dérivée selon 0.

Ce

système d'équations

a pour solution

A

= +

CQ Il ~~ ~~

cos 0 +

~~ (r~ Q~) sin~

0.

(7)

4 4

Si

Q

=

0,

la fonction A est

identique

à la fonction rencontrée dans la

métrique

de Melvin.

Donc,

si,

de

plus,

M

=

0,

la

métrique (1)

se réduit à la

métrique

de Melvm.

On sait que, dans ce cas, C

représente,

en composantes et unités

appropriées,

un

champ magnétique

ou

électrique

uniforme

[5].

2. Le

champ électrique.

Si on impose au tenseur

électromagnétique F~~

d'avoir pour seules composantes non nulles

"

Î~

~

~~~

et que l'on identifie le tenseur

énergie-moment

de ce

champ

à celui que on peut déduire de la

métrique (1), (7),

on obtient

après quelques simplifications

~' ÎFoÎc Î

~

~~ ~

~ ~ ~"~

~~12 l~ ~é~

~°~ ~

~~

~~~~ ~

E~

=

j

~ AD"

sm

jl ~~ ~~

+

CQ

cas

(9)

Fo «c 4 2

eo est la

permittivité

du vide et « la constante d'Einstein.

Ce

champ

dérive d'un

potentiel A~

dont la seule

composante

non nulle est

~

jfolc Î

~

~~ ~~

~ ~ ~~

i~ ~é~

~°~ ~

~~

~~~~ ~ ~~~~

(4)

N° 7 TROU NOIR CHARGE DANS UN CHAMP

ELECTRIQUE

EXTERIEUR 999

En

intégrant

le

déplacement électrique

sur une surface fermée entourant

1origine

des

coordonnées,

on trouve la

charge électrique

de la

singularité

centrale

q=-4gr ~~°Q

~~

~.

(ll)

ÎKC

C

Q

2

3. Cas où

CQ

« 1.

Si

CQ

est petit, le

champ

à

grande

distance est un

champ

uniforme de valeur

E~

m

i~

C

(12)

80 KC

2/Fo

«c

=

1.05 x

10~?

volts en

système

MKSA.

Sous la même

condition,

on a

j2e~

q=-4gr -Q (13)

~C

4 gr

°

= 1.16 x

10~? Coulomb/m.

~Î.

Les relations

(12)

et

(13) permettent

de vérifier a posteriori si

CQ

est effectivement très

petit.

Par

exemple,

pour un électron soumis au

champ électrique

d'un proton distant d'une

longueur égale

au rayon de

Bohr,

on obtient

CQ

=

6 x

10~~~.

Lorsque CQ

et CM sont

petits,

il existe une

large plage

de variation de r, soit

Q

«

j~

«

r «

(14)

C C

M«r

pour

laquelle

la

métrique (1)

est très

proche

de la

métrique

de Minkowski.

4. Accélération.

En

fait,

une

métrique

peut être

indépendante

du temps, même dans un référentiel accéléré

(voir

par

exemple [6],

p.

173).

Pour mettre en évidence

l'accélération,

considérons l'écart entre la

métrique (1), (7)

et sa

valeur limite pour M et

Q Petits,

c'est-à-dire la

métrique

de Minkowski ~~~.

~@v ~'Îpv

~~pv ~Î5)

On sait

[2, 4, 6] qu'un changement

de coordonnées infinitésimal

f~

permet de

remplacer H~~

par

h~v

=

H~v

+

f~;v

+

fv;~ (16)

où les « ; »

désignent

la dérivation covariante dans la

métrique

de Minkowski. Définissant h

=

~"~ h~~ (17)

(5)

looo JOURNAL DE PHYSIQUE I N° 7

et

h~~

=

h~~

~~~ h

(18)

on peut choisir le

changement

de coordonnées de

façon

telle que

h~~

vérifie la condition de Lorentz

[j

~ =

0.

(19)

On peut pour cela utiliser le

changement

de coordonnées

f,

=

2

CQt~

i~

cos Mc~ ~

(20) f~

= 2

CQt~

ctg cos

ce qui conduit à

~ ~f ~2 f2

h)

=

--+2CQjcosÙ

r

~~ ~

~~~~

~~

~°~ ~

(21)

hf

=

4

CQC~

ti~ ~ ctg cos

hf

= 0

Or, selon

[2],

formule

(5.14)

ou

[4],

formule

(3.32),

on a en ne considérant que les termes en i~ '

(des

composantes

normées)

~~

m m

+ À~~

~~

~n> ~ ~

où l'indice m ne parcourt que les valeurs

spatiales

et où a~'est l'accélération. On obtient ainsi

à,

(- 4

CQC~

tr~ ~ cos à + ~ ~

a~'

=

0

(23)

1' n>

On en déduit que l'accélération est orientée dans la direction à

=

o et vaut

a =

~~~~ (24)

En tenant compte des

correspondances (12)

et

(13)

et de la

correspondance

bien connue entre

une masse m et son rayon de Schwarzschild

~~3

M

= m

(25)

on peut mettre

(24)

sous la forme

classique

a =

E~ q/m (26)

Conclusion.

Le

champ

et la

métrique

au voisinage d'une

particule chargée

peuvent être

représentés

par une

solution exacte

statique

des

équations d'Einstein-Maxwell,

bien que la

particule

soit accélérée.

Cette solution est donc un outil d'étude intéressant pour une meilleure

compréhension

de

l'électrodynamique.

(6)

N° 7 TROU NOIR

CHARGÉ

DANS UN CHAMP

ÉLECTRIQUE EXTÉRIEUR

1001

References

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Références

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