HAL Id: tel-00539858
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00539858
Submitted on 25 Nov 2010
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
courbe algébrique
Chloé Gregoire
To cite this version:
Do teur en S ien es de l'UniversitéMontpellierII
Spé ialité:Mathématiques
présentéeetsoutenue par
Chloé GRÉGOIRE
ESPACE DE MODULES DES
G
2
-FIBRÉS PRINCIPAUXSUR UNE COURBE ALGÉBRIQUE
Thèsedirigéepar Christian PAULY soutenue le
1
ero tobre2010
Membres dujury:
Jo hen HEINLOTH Professeur àl'Université d'Amsterdam Rapporteur YvesLASZLO Professeur àl'Université Paris-Sud XI Rapporteur Laurent MANIVEL Dire teur de Re her he
à l'UniversitéJoseph Fourier-Grenoble I Examinateur Boris PASQUIER Maître de onféren esà l'UniversitéMontpellier II Examinateur Christian PAULY Professeur àl'Université Montpellier II Dire teur Ni olas RESSAYRE Maître de onféren esà l'UniversitéMontpellier II Examinateur Olivier SERMAN Maître de onféren esà l'UniversitéLilleI Examinateur Christoph SORGER Professeur àl'Université Nantes Examinateur
Université Montpellier II
Do teur en S ien es de l'UniversitéMontpellierII
Spé ialité:Mathématiques
présentéeetsoutenue par
Chloé GRÉGOIRE
ESPACE DE MODULES DES
G
2
-FIBRÉS PRINCIPAUXSUR UNE COURBE ALGÉBRIQUE
Thèsedirigéepar Christian PAULY soutenue le
1
ero tobre2010
Membres dujury:
Jo hen HEINLOTH Professeur àl'Université d'Amsterdam Rapporteur YvesLASZLO Professeur àl'Université Paris-Sud XI Rapporteur Laurent MANIVEL Dire teur de Re her he
à l'UniversitéJoseph Fourier-Grenoble I Examinateur Boris PASQUIER Maître de onféren esà l'UniversitéMontpellier II Examinateur Christian PAULY Professeur àl'Université Montpellier II Dire teur Ni olas RESSAYRE Maître de onféren esà l'UniversitéMontpellier II Examinateur Olivier SERMAN Maître de onféren esà l'UniversitéLilleI Examinateur Christoph SORGER Professeur àl'Université Nantes Examinateur
Université Montpellier II
UNE COURBE ALGÉBRIQUE
Après plus de
250
trajets en train, me voi i arrivée à la n de es trois années de thèsequej'aibeau oupappré iées etquimelaisserontunsouveniragréableautantsur leplans ientiquequesur leplanhumain.L'appro he ave laquelle mondire teur, ChristianPauly,m'a présentélagéométrie algébrique et la façon qu'il a d'aborder un problème mathématique m'a séduite et je tiens àleremer ier, notamment pour lapatien e qu'il aeu envers moi.
Jeremer ieégalement ha undesmembresdemonjurypourleurprésen e, parti u-lièrementY.LaszloetJ.Heinlothquiontrapportémonmanus rit, O.Sermanpourles dis ussionsautour dulieu lisse d'espa edemodulesetB. Pasquier pourses onseils.
Mer iaussiàJ.Lafontaine,pour sarele tureetsonattention, etàB.Toën quim'a permisdebéné ierd'unbureauaulaboratoirePaulSabatierdeToulouse.Parailleurs, je voudrais souligner l'ambian e vraiment agréable qui règne au labo I3M, aussibien ave les permanents qu'ave le personnel administratif. Je garde notamment un très bon souvenir des onversations ave Étienne.
Cettethèseest,pourmoi,l'aboutissementd'un heminnonlinéairedanslequel beau- oupde personnesontjoué unrle important. Parmi elles, jetiens à iterM. Té ourt, poursamanièredetransmettrelesmathématiques,MessieursJ-L.BasdevantetL. Bo-naveropourleurappuietleursolli itudeetégalement OdileetJeanquim'ontentourée ave beau oupd'ae tion à lareprisede mes études.
Au ours de mon ursus, j'ai partagé de nombreux moments ave Steph puis ave Anabel,adeptes de larigueur mathématique,du travailpartagé etdeslongues dis us-sionstardives. J'ai retrouvé es é hanges ave Guillaume, mon o-bureau pendant es troisannées de thèse. Il m'a énormément appris surla théorie desreprésentations (et latypographie)et,ave lui,j'aifran hement passédebonsmomentsen
007
etailleurs. Durant es années, j'ai aussi eu plaisir à ren ontrer diverses personnes : le groupe de do torants du labo,Gwladys, Justine, James etCé ile... Je tiens aussià remer ier eux ave qui j'ai partagé des moments sportifs variés : les nageurs, les oureurs, les baigneursenmer dedé embre,les gymnasteset,biensûr,l'équipe delaHRP(dont je tairai les surnoms).Je remer ie aussi les diérentes personnesqui m'ont hébergée, en parti ulierJ.C&J.CGonneaud,Julien,mon ollo ,ave quij'aipartagédetrèsbonnes soirées rempliesd'astronomie, de des riptions de kayaket d'envies de roziette, et le quatrième"pyrénéen"qui m'aa ompagnée toutau longde edernier trimestre.J'ajoute un ae tueuse pensée pour Mandarine, Benj, Yunaï et Alain qui ont tous, ertains par leur bienveillan e et leur ae tion et un autre par son absen e, été très présents pendant esannées dethèse etles annéespré édentes.
Introdu tion ...xiii
Notations ...xxiii
1.Notations et résultats préliminaires ... 1
1.1.L'algèbre deso tavesde Cayley ... 1
1.2.Le groupe de Lie
G
2
... 31.3.Des ription expli ite del'algèbre de Lie
g
2
du groupeG
2
... 151.4.Des ription dessous-groupesparaboliques maximauxde
SO
7
etG
2
... 251.5. Des riptiondes sous-groupes onnexesde rang maximalet maximaux pour l'ordredonné par l'in lusion, dugroupe deLie
G
2
... 382.Étude des formes trilinéaires alternées sur
C
7
dégénérées ... 452.1.Grassmanniennes, plongement de Plü keretvariétésdessé antes ... 45
2.2.Appli ation rationnelle
Φ
etpropriétés ... 463.Étude des
G
2
-brés prin ipaux et de la notion de (semi)-stabilté .... 653.1.Dénitions généralesrelativesaux
G
-brés prin ipaux ... 653.2.Notion de (semi)-stabilitépour les
G
-brés prin ipaux ... 703.3.Étude derédu tions de
G
2
-brésprin ipaux ... 763.4.Propriétés relatives àl'espa e de modules
M
C
(G
2
)
...1174.Utilisation des formules de Verlinde ...141
4.1.UtilisationdelaformuledeVerlindepourle al ulde
h
0
(M
C
(G), L
i
G
)
pourG
= G
2
, SL
2
ouSL
3
etdiérentsentiersi
...1414.2.Surje tivités etisomorphismesentrediérents
H
0
(M
C
(G), L
i
G
)
...151A. Tables de multipli ation dans
V
dans diérentes bases ...165B.In lusion de l'algèbre de Lie
g
2
dans l'algèbre de Lieso
7
...169Bibliographie ...173
L'objet de ette thèse est l'étude des
G
-brés prin ipaux au-dessus d'une ourbe omplexeproje tive onnexelisseC
etde leurespa edemodulesM
C
(G)
, oùG
estun groupealgébrique.Uneattention touteparti ulièreest portéeau as oùlegroupeG
est legroupede Lieex eptionnelG
2
.Les espa es de modules - où le terme module est, i i, synonyme de pa-ramètre - peuvent être pensés omme des solutions géométriques à des pro-blèmesde lassi ation géométrique. Ce sont des ensembles d'objets dénis par des onditions géométriques parti ulières. Dans le as des brés ve toriels, on xe par exemple les données suivantes : le rang, le degré ou le déterminant des brés. Une illustrationd'espa e de modules est la Grassmannienne
Gr(r, n)
des sous-espa esve torielsde dimensionr
d'un espa eve torielde dimensionn
.Les espa es de modulesinterviennent dansdiérentes bran hes des mathématiques: en géométrie algébrique (dont les idées- lefs ont été introduites par D. Mum-ford[MS72 ℄), dans lathéorie de jauge, dans elle de Tei hmüller, dans le pro-grammede Langlands géométrique eten physiquethéorique.Parl'intermédiaire des espa es de modules, es domaines ont beau oup à apprendre les uns des autres, omme le montre l'impa tde lathéorie onforme des hamps en géomé-triealgébrique.L'établissementré entde laformulede VerlindepourlesG
-brés prin ipauxsur les ourbes algébriquesen est une illustration on rète.Andejustier l'utilisationde ette notiondesemistabilité,introduisonstout d'abord les espa es de modules de brés ve toriels, dont l'étude a, hronologi-quement,pré édé elledes
G
-brésprin ipaux. Danstout e quisuit,lalettreC
désigneune ourbe omplexeproje tive onnexelisse de genre aumoins2
.Lors de l'étude et de la lassi ation des brés ve toriels, le rang et le degré se sont révélés être des invariantstopologiques. Néanmoins, il s'est avéré que la familledes brésve torielsderang etde degréxés ne peutêtre paramétréepar une variété algébrique. Enrevan he, lasous-famille des brés ve toriels de rang etdedegréxés,quotientsd'unbréve torieldonné,l'est.Quelle ara téristique pertinentedoit-onimposer àun ensemblede brésve torielspouraboutir àune famillebornée? D. Mumford et C.S. Seshadri ontrépondu à ette question dans les années
1960
. An de paramétrer les brés ve toriels, ils ont introduit les notions de semistabilité et de stabilité [Ses67 ℄, provenant de la théorie des invariantstopologiquesde D. Mumford. Ces notionssont dénies ommesuit. On appelle pente d'un bré le nombre rationnel égal au quotient de son degré par son rang. Un bré ve toriel sur une ourbeC
est dit semistable si sa pente est supérieure ou égale à elle de ha un de ses sous-brés ve toriels propres. Lastabilité, quantà elle, n'est autre que laréplique de ette propriété ave une inégalitéstri te.Leurbut étaitde donnerune stru ture de variétéalgébriqueàl'espa ede mo-dules
M(r, d)
des lassesd'isomorphismesde brésve torielssemistablesde rang etdedegré xés.Parlà,ilsont onsidérablement lariél'étudedes brés ve to-riels.Parailleurs,l'étudedes brésve torielsnon semistablespeut être ramenée à elle des brés ve toriels semistables via la ltration de Harder-Narasimhan, onstituéedequotientssu essifsdebrésve torielssemistables.Celaad'autant plus motivé l'attention portée à la notion de semistabilité. En outre, en onsi-dérant la notion de semistabilité, C.S. Seshadri a, le premier, observé que la atégorie des brés ve torielssemistables de mêmepenteest abélienne.En
1976
, A. Ramanathan s'est intéressé dans sa thèse, non pas aux brés ve toriels, mais auxG
-brés prin ipaux et à la onstru tion de l'espa e de mo-dules deG
-brés prin ipaux semistables. De ré ents arti les omme eux de A. Kapustin et E. Witten[KW07℄, R. Donagi et T. Pantev [DP06℄ et N.Hit hin[Hit06℄illustrentlari hessedelagéométriedesG
-brésprin ipaux etde lanotion de semistabilité.Pour les
G
-brésprin ipaux, lasemistabilité sedénit de la façonsuivante:Dénition. Un
G
-bréprin ipalE
estditsemistable(resp.stable)siledegrédeg(σ
∗
T
E/P
)
est positif ou nul (resp. stri tement positif) pour tout sous-groupe parabolique maximalP
deG
et toute rédu tionσ
àE/P
, oùT
Lanotionde semistabilitéest alorséquivalentepourun
GL
n
-bréprin ipalet son bré ve torielasso ié.Au sein des algèbres de Lie omplexes, de dimension nie et simples, on dé-note les algèbres lassiques et les algèbres ex eptionnelles. Les premières sont
sl(n + 1, C)
,so(2n + 1, C)
,sp(n, C)
etso(2n, C)
(respe tivement asso iées aux systèmesdera inesA
n
,B
n
,C
n
etD
n
)etlesalgèbresex eptionnellesg
2
,f
4
,e
6
,e
7
ete
8
,lesindi essignalantlerangdesalgèbresdeLie.Cette lassi ationremonte à elle des algèbres de Lie simples omplexes par W. Killing et É. Cartan de1884
. Le groupe de Lie ex eptionnelG
2
est le groupe onnexe, simplement onnexe d'algèbre de Lieg
2
. Parmi les groupes de Lie ex eptionnels, e dernier apparaîtremarquable pour plusieurs raisons. Évoquons-en deux. D'une part, le groupe de LieG
2
est susamment petit pour être étudié ave pré ision, e qui est bien plus déli at pour les groupes de LieE
7
ouE
8
par exemple. En eet, la dimension du groupeG
2
est14
, alors que elles des groupesE
7
etE
8
sont respe tivement133
et248
! D'autre part, le groupeG
2
peut être onstruit via diérentes appro hes; ette diversité de points de vue lui onfère une grande ri hesse.Àl'époquedeW.KillingetdeÉ.Cartan,l'existen edesalgèbresdeLie ex- eptionnellesétaitenveloppéedemystère,puisqu'ellesn'apparaissaientpasreliées à des groupes onnus omme l'étaient les algèbres de Lie lassiques, orrespon-dantesauxgroupes
SO
n
(C), Sp
n
(C)
etSL
n
(C)
.Cependant,en1914
,É. Cartan t le lien entre l'algèbre des o taves de Cayley et le groupeG
2
: e groupe se révèleêtre le groupe des automorphismes des o taves de Cayley.Notre travail débute par la des ription des o taves de Cayley et la dénition dugroupe
G
2
Nousexaminonsensuitelanotiondesemistabilitédansle adredeG
2
-brés prin ipaux ainsi que elle de leur espa e de modules. En dernier lieu, uneappli ationde laformuledeVerlindeàl'espa ede Verlindede niveau1
pour legroupeG
2
est proposée.LeChapitre 1porteunintérêtparti ulieràl'algèbredes o tavesde Cayley
O
C
etaugroupedeLieG
2
.Uneétudeapprofondiede ettealgèbreest menéean de pouvoir établirun éventail de propriétés sur legroupeG
2
qui est déni àpartir deO
C
.Ces propriétésétaient onnues dans lalittératuremaissans for ément de lienentre elles, que e soit par leur appro he (dénition du groupeG
2
) ou bien leurs notations, d'où laintérêt de ette synthèse.L'algèbre
O
C
est l'algèbrede divisionnormée omplexede plus grande dimen-sion parmi lesquatre existantes :R
C
⊂ C
C
⊂ H
C
⊂ O
C
.
les o taves de Cayley, elles, sont bien moins onnues. Cela est ertainement dû au fait que ette algèbre, non ommutative, n'est pas non plus asso iative. Dé- ouvertes séparément par J. Graves et A. Cayley dans les années
1840
, les o tavesde Cayleysontdemeuréesdansl'ombrejusqu'aumomentoùÉ. Cartan a dé rit latrialité (symétrie entre ve teurs et spineurs dans un espa e eu lidien de dimension8
). Ces o taves interviennent aussi en mé anique quantique ave lestravauxde C. Jordan, C. NeumannetE.P. Wigner, ave un su ès tou-tefois restreint. Ré emment, on a réalisé qu'elles expliquent quelques urieuses ara téristiquesen théoriedes ordes.Lepointde départ de e hapitreest ladénition du groupe
G
2
proposée par É. Cartan.Le groupeG
2
est dé rit ommel'ensembledes automorphismes deO
C
, 'est-à-dire omme l'ensemble des appli ations linéaires inversibles dénies sur les o taves de Cayley qui ommutent ave la multipli ation. Or, il s'avère que tout automorphisme des o taves de Cayley est entièrement déterminé par son a tionsur l'hyperplanV
des o tavesde Cayleyimaginaires pures.LegroupeG
2
peut don être traité ommeun sous-groupedu groupelinéairede dimension7
,etilressortquelegroupeG
2
est un sous-groupedu groupespé ialorthogonalSO
7
.Parailleurs,envuededis uter delanotionde semistabilitédes
G
2
-brés prin- ipaux, nous mettons en exergue lesdeux sous-groupes paraboliques maximaux deG
2
,ainsiqueleursous-groupede Levi.Cetteanalyseestmenée onjointement à elle du groupeSO
7
an d'étudier les extensions deG
2
-brés prin ipaux au groupe de stru tureSO
7
dans leChapitre3
.Être le groupe des automorphismes des o taves de Cayley n'est pas la seule dénition utiliséepour dénir legroupe
G
2
,etlelienentre lesdiérentes déni-tionséquivalentes n'est pas élémentaire.Le groupeG
2
peut aussiêtre déterminé à partir d'une forme trilinéaire alternée non-dégénérée sur l'espa e ve torielV
. D'autre part, le système de ra ines de l'algèbrede Lie ex eptionnelle simple de plus petite dimension présentée par W. Killing, É. Cartan et F. Engel au débutdu XIXe
siè le n'estautre quel'algèbrede Lieasso iée augroupe onnexe
G
2
.L'équivalen e de es trois pointsde vue est ee tuée au ours de e premier hapitre.Enn,dansla lassi ationdeA.Borel etJ. De Siebenthal[BDS49℄,les deux sous-groupes de
G
2
, maximaux pour l'ordre donné par l'in lusion, parmi eux onnexesetderangmaximal,sontlegroupespé iallinéaireSL
3
etlegroupe spé ial orthogonalSO
4
. Une in lusion de ha un de es deux groupes dansG
2
est proposée etutilisée auChapitre 3etpublia,en
1900
,deux arti les reliantune formequadratiqueàune forme trili-néairealternée.Celaapermisdedénirlanotiondenon-dégénéres en epourune forme trilinéairealternée : une forme trilinéaire alternée est dite non-dégénérée si la forme quadratique qui lui est asso iée par e biais est non-dégénérée. Ce travail a abouti à la dénition deG
2
traitée dans e hapitre : à onjugaison près, e groupe est la omposante onnexe de l'identité du stabilisateur d'une forme trilinéaire alternée non-dégénérée. Le groupeG
2
peut don être déni, à onjugaison près, par n'importe quelle forme non-dégénérée. Cela explique les diverses dénitions que l'on peut ren ontrer dans lalittérature.L'essentieldu hapitre est onsa ré à la ara térisationde l'appli ation
Φ
qui relie une forme quadratique à une forme trilinéaire alternée, puis à l'étude des formes trilinéaires non-dégénérées. Ce i nous permet d'aboutir au résultat sui-vant :Théorème A. L'ensemble des formes trilinéaires alternées dégénérées dé-niessurl'espa eve toriel
V
deso tavesdeCayleyimaginairespures oïn ideave latroisième variétédes sé antesSec
(3)
(Gr(3, 7))
de la Grassmannienne
Gr(3, 7)
. L'équation dénissant le premier ensemble est, à un s alaire près, le ube de elle dénissant lese ond.L'hypersurfa e
Sec
(3)
(Gr(3, 7))
aétéabordéedansl'arti ledeH.Abo,G. Ot-taviani et C. Peterson [AOP09℄. Par ailleurs, dans l'arti le de M. Sato et T. Kimura [SK77℄, le degré du polynme invariantrelatifest déterminé, ainsi que le fait que les équations des hypersurfa es irrédu tibles du lieu singulier de l'espa eΛ
3
V
∗
sont, à un s alaire près, multiples de e polynme homogène. Cependant, le lieu des zéros de et invariant relatif n'y est pas identié. Nous anons es résultats en prouvant que l'invariant relatifn'est autre que le poly-nme dé rivant la troisième variété des sé antes
Sec
(3)
(Gr(3, 7))
(à un s alaire près).Enn,suite à e théorème,nousretrouvons deuxrésultats onnus, regrou-pés dans les orollaires suivants. Le premier ara térise les orbites des formes trilinéairesnon-dégénérées etle se ondrelie leurs stabilisateurs.
Corollaire B. L'orbite d'une forme trilinéaire alternée sur
V
, sous l'a tion dugroupeGL
7
, estdensedansl'espa eΛ
3
V
∗
sietseulementsilaformetrilinéaire est non-dégénérée.
Corollaire C. Les formes trilinéaires alternées non-dégénérées dénies sur
V
ont des stabilisateurs, sous l'a tion deSL
7
, onjugués :∀ ω
1
, ω
2
∈ Λ
3
V
∗
,
non-dégénérées,
∃g
0
∈ SL7
tel queStab(ω
1
) ∩ SL
7
= g
0
· [Stab(ω
2
) ∩ SL
7
] · g
0
−1
.
Après ette mise en pla e de propriétés sur le groupe
G
2
, le Chapitre 3 est onsa ré à l'analyse desG
2
-brés prin ipaux et de l'espa e de modules desG
2
-brés prin ipaux semistables. Via le Corollaire C, lesG
2
-brés prin ipaux sont dé rits par la donnée d'un bré ve toriel, de rang7
et de déterminant trivial, muni d'une formetrilinéairealternée non-dégénérée.Dans ette partie, nous rappelons les dénitions de rédu tion et d'extension de groupe de stru ture de
G
-brés prin ipaux, onsistant à relier deuxG
-brés prin ipauxasso iésàdeuxgroupesdestru turediérents.Onpeutaussiasso ier àunG
-bréprin ipalun bré ve toriel,en onsidérant une extensionde groupe destru ture augroupeGL
n
.Dansle as dugroupeG
2
,nous évoquons les rédu -tions deG
2
-brés prin ipaux aux deux sous-groupes ités pré édemment :SL
3
etSO
4
. Si l'on onsidère unSL
3
-bré prin ipalE
, son extension au groupe de stru tureG
2
etle bré ve torielV
asso iéqui est de rang7
,alors il vient :V = W ⊕ W
∗
⊕ O
C
où
W
est le bré ve toriel de rang3
asso iéàE
etoùO
C
est lebré en droites trivialsurC
. Con ernant le sous-groupeSO
4
, nous asso ions à deuxSL
2
-brés prin ipauxE
etF
unSO
4
-bré prin ipal,unG
2
-bré prin ipal etun bré ve -torielV
de rang7
.La relationentre brés ve toriels est alors la suivante:V = M ⊗N ⊕ End
0
(N)
lorsque
M
etN
désignent lesbrés ve toriels de rang2
asso iés respe tivement àE
etàF
.Cesdeuxdes riptionssontutiliséespourl'analysedelastabilitéd'unG
2
-bré prin ipal.Pour ertainsgroupesalgébriques
G
, unG
-bré prin ipal est semistable si et seulementsison bré ve torielasso iél'est. Pour legroupespé ial linéaireSL
n
, e résultat est trivial. Par ailleurs, ette équivalen e est valide pour le groupe orthogonalO
n
et le groupeG
2
. S. Ramanathan [Ram96℄ l'a prouvée pour le premier groupe et la démonstration on ernant le se ond groupe est le sujet de l'arti ledeS. Subramanian[Sub99 ℄. Unequestionnaturellesepose : ette propriétéest-ellemaintenuesil'onrempla ela onditiondesemistabilitépar elle de stabilité? Nous examinons e point dans le adre desG
2
-brés prin ipaux. Cetteétudeestenpartieréaliséegrâ eàl'analysedesSL
3
-rédu tionsetdesSO
4
-rédu tions que peut admettre unG
2
-bré prin ipal. Alors que la stabilité d'un bréve torielasso iéàunG
2
-bréprin ipalimplique elleduG
2
-bréprin ipal, l'impli ationré iproque n'est pas automatique. En eet, nous exhibons un bré ve toriel stri tement semistable, 'est-à-dire semistable mais non stable, asso ié àunG
2
-bré prin ipalstable.Nous établissons lesdeux théorèmes suivants:Théorème E. Soit
P
unG
2
-bré prin ipal sur une ourbeC
. SiP
est unG
2
-bré prin ipal régulièrement stable, alors le bré ve toriel de rang7
qui lui est asso iéest stable.On rappellequ'un
G
-bré prin ipalest ditrégulièrementstable s'il est stable etquesongrouped'automorphismesest leplus petitpossible, 'est-à-dires'ilest isomorphe au entre du groupeG
. Il serait intéressant de savoir si leSO
7
-bré prin ipal obtenu par extension de groupe de stru ture d'unG
2
-bré prin ipal régulièrementstable est aussi régulièrementstable.L'intérêt de la notion de stabilité régulière dans le théorème pré édent nous amèneà étudierle lieurégulièrement stable de l'espa ede modules
M
C
(G
2
)
: Théorème F. Le lieu régulièrement stable de l'espa e de modulesM
C
(G
2
)
oïn ide ave son lieu lisse.Cettepropriétéestun asparti ulierduré entrésultatthéoriquedeI.Biswas etN.Hoffmann[BH10℄valablepourtoutgroupealgébriquerédu tif omplexe onnexe.Cependant,nousanons e résultatdansle as de l'espa ede modules
M
C
(G
2
)
etobtenons une des ription détailléede son lieu singulier:Théorème G. Le lieu singulier
M
C,sing
(G
2
)
de l'espa e de modulesM
C
(G
2
)
est :M
C,sing
(G
2
) = i (M
C
(SL
3
)) ∪ j (M
C
(SO
4
))
où les morphismes
i
etj
sont donnés par extension de groupe de stru ture :i :
M
C
(SL
3
)
→ M
C
(G
2
),
j : M
C
(SL
2
) × M
C
(SL
2
) → M
C
(G
2
).
Celieu singulier possède ainsi trois omposantes onnexes :
i (M
C
(SL
3
)) , j M
+
C
(SO
4
)
etj M
−
C
(SO
4
)
.
Enn,alorsquel'ons'estfondésur leso tavesdeCayleypourdénirlegroupe
G
2
, il s'avère que l'analyse de la stabilité desG
2
-brés prin ipaux révèle une propriétésur ettealgèbre.Àlasuitedeladémonstrationduthéorèmepré édent, nous obtenons lerésultat suivant :Théorème H. Notons
ω
0
laformetrilinéairealternéenon-dégénéréesur l'es-pa eV
,dénieen1.2.4,etH
l'hyperplandelaGrassmannienneisotropeGr
iso
(3, 7)
onstitué des
3
-plansisotropes engendrés partroisve teursx, y
etz
deV
telsqueω
0
(x, y, z)
s'annule.L'hyperplan
H
est ontenu dans le lieu d'asso iativité de l'algèbre des o taves de Cayley :si
[x ∧ y ∧ z] ∈ H
alors(xy)z = x(yz).
globales
H
0
(M
C
(G
2
), L
G
2
)
surune ourbeC
,oùL
G
2
estlebréendroitesample générateur du groupe de Pi ard du hamp de modulesM
C
(G
2
)
. Le théorème suivantest établi:Théorème I. Soit une ourbe
C
de genre au moins2
. Le morphisme donné par extension de groupe de stru turei : M
C
(SL
3
) → M
C
(G
2
)
induit,parimageinverse,uneappli ationlinéaire
Υ
entrelesespa esdeVerlinde suivants :Υ : H
0
(M
C
(G
2
), L
G
2
) → H
0
(M
C
(SL
3
), L
SL
3
)
+
oùH
0
(M
C
(SL
3
), L
SL
3
)
+
désignele sous-espa e propre deH
0
(M
C
(SL
3
), L
SL
3
)
, asso ié à la valeur propre1
, pour l'involution naturelledont il est muni.L'appli ation linéaire
Υ
possède les propriétés suivantes :(1) l'appli ation
Υ
est surje tive lorsque la ourbeC
est sans thêta- onstante ee tive.(2) l'appli ation
Υ
est un isomorphisme lorsque la ourbeC
est de genre2
. En dernierlieu, nous étudions l'appli ation linéaireΨ
dénie omme suit. Le morphismedonnépar extensionde groupedestru tureentre espa esde Verlindej : M
C
(SL
2
) × M
C
(SL
2
) → M
C
(G
2
)
induit,par image inverse, l'appli ation linéaire
Ψ : H
0
(M
C
(G
2
), L
G
2
) →
H
0
(M
C
(SL
2
), L
SL
2
) ⊗ H
0
(M
C
(SL
2
), L
⊗3
SL
2
)
0
oùH
0
(M
C
(SL
2
), L
SL
2
) ⊗ H
0
(M
C
(SL
2
), L
⊗3
SL
2
)
0
désigne l'ensemble des se -tions invariantes sous le groupeJC[2]
onstitué des éléments de la Ja obiennePic
0
(C)
dits de2
-torsion.Pourdes ourbesgénéralesdepetitgenre,nousmontronslethéorèmesuivant:
Théorème J. Sur une ourbe
C
de genre2
ou non-hyperelliptique de genre3
, ou bien de genre4
sans thêta- onstante ee tive, l'appli ationΨ
est un iso-morphisme.Ilest natureldepenser que e résultatpeut êtregénéralisé engenre supérieur. Ce i est par ailleurs orroboré par une étude dimensionnelle des espa es ve -toriels
H
0
(M
C
(G
2
), L
G
2
)
etH
0
(M
C
(SL
2
), L
SL
2
) ⊗ H
0
(M
C
(SL
2
), L
⊗3
SL
2
)
0
en genre élevé. Pour le moment, nous ne pouvons faire sans la onje ture de nor-malité ubique. On dit qu'une ourbeC
vérie la normalité ubique lorsque l'appli ationnaturellesuivante est surje tive :Sym
3
H
0
(M
C
(SL
2
), L
SL
2
) → H
0
Théorème K. Pour une ourbe
C
degenreau moins2
, sansthêta- onstante ee tive et vériant la normalité ubique, l'appli ationΨ
est un isomorphisme.Danstoute ette thèse,
C
désigne le orps desnombres omplexesetO
l'algèbre de o taves deCayley.La lettre
G
désigne un groupe algébrique onnexe et rédu tif surC
et la lettreC
une ourbe omplexe proje tive, onnexe etlisse,de genreau moins2
.Andedisso ierunespa eve torield'unbréve toriel ouprin ipal,onaprisgarde à utiliser des notations en ara tères dits alligraphiques pour les espa es ve toriels et simplement le mode mathématique pour les brés. Par exemple, alors que
V
in-diquel'espa e ve toriel deso tavesde Cayley imaginaires pures,E
indique unG
-bré prin ipal.NOTATIONS ET RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES
Nous allons i i présenter le groupe de Lie ex eptionnel
G
2
, plusieurs de ses dénitionséquivalentes ainsiquesonalgèbredeLie.Ce hapitreest unesynthèse (non exhaustive) de onnaissan es déjàétablies ausujet du groupeG
2
.La première dénition que nous utilisons est elle proposée par É. Cartan oùle groupe
G
2
apparaît omme legroupedes automorphismes de l'algèbredes o taves de Cayley. C'est pourquoi nous onsa rons le début de e hapitre aux o tavesde Cayleypuis nousprésentonsdiérentes appro hes dugroupeG
2
ave , entre autres, une des ription de ses sous-groupes paraboliques maximaux utiles au hapitre 3.1.1. L'algèbre des o taves de Cayley
Pour tout e paragraphe, nous renvoyons le le teur aux deux référen es sui-vantes:[Bae02℄et[Ada96℄.Lesdémonstrationsdesdiérentespropriétés propo-séesi idièrent,laplupartdutemps,de ellesindiquéesdanslesdeuxréféren es pré édentes mais lamajoritédes résultats s'y trouve.
Soient
O
R
laR
-algèbre des o taves de Cayley etO
C
= O
R
⊗ C
laC
-algèbre des o taves de Cayley obtenue en omplexiantO
R
. Ces deux algèbres sont respe tivement isomorphes àR
8
et
C
8
.
L'algèbre de o taves de Cayley omplexe est parfois désignée par le symbole
C
ou notée tout simplementO
. Cette dernière onvention d'é riture sera elle utiliséedans toute la suite de et é rit.Notons
(1, e
1
, . . . e
7
)
labase anoniquedeO
entempsqueC
-espa eve torieletV
le sous-espa e ve toriel deO
engendré pare
1
, . . . , e
7
. Toute o tave de Cayley est somme de sa partie s alaire etde sa partie imaginairepure, selon la dé ompositionsuivante :Par la suite et par analogie au langage asso ié aux nombres omplexes, on ap-pellera partie réelle et sapartieimaginaire es deux parties. Les o taves de Cayley appartenant à
V
sont dites imaginaires purs.La loi de multipli ation de l'algèbre
O
est donnée par le diagramme de Fano (voir Figure Fig. 1), moyen mnémote hnique pour onnaître la table de multi-pli ationdansO
. Lesrègles de al ulsont lessuivantes :e
1
e
3
e
4
e
6
e
2
e
5
e
7
Fig.1. DiagrammedeFano
(1)
1
est l'élément neutrepour lamultipli ation, (2)∀i ∈ {1, . . . , 7}, e
2
i
= −1
,(3) si le triplet
(e
i
, e
j
, e
k
)
est onstitué de trois élémentssitués sur une même ligne du diagramme i-dessus ( er le, médiane ou oté), ordonné selon le sens de la è he, alors on ae
i
e
j
= e
k
et toutes les équations qui en dé oulent par permutation,en tenant omptede la signature de lapermutation.ve teurs de la base anonique
e
i
, e
j
, e
k
, imaginaires purs, deux à deux distin ts et n'étant pas reliés sur le diagramme de Fano, alors on a la relationsuivante :(e
i
e
j
)e
k
= −e
i
(e
j
e
k
)
, e qui montre lanon-asso iativité deO
.L'algèbre
O
est munie d'une appli ation tra eT r
:∀ z ∈ O, T r(z) :=
1
2
(z + z) := Re(z)
où
z
est le onjugué dez
déni parz = x − y
siz = x + y
est ladé omposition dez
selonO
= C ⊕ V
.Remarque 1.1.1. Le sous-espa e ve toriel
V
n'est autre que l'ensemble des élémentsdeO
de tra enulle, e quijustie lanotationparfois employéeV = C
0
. Remarque 1.1.2.∀y ∈ V, y = −y
.L'algèbre
O
est aussi une algèbre normée, 'est-à-dire munie d'une norme multipli ative:∀ z ∈ O, ||z|| := zz
À ette norme,on asso ie leproduit s alaire anonique
B
:∀ x, y ∈ O, B(x, y) =< x, y >=
1
2
(xy + yx) = T r(xy) = Re(xy),
orrespondant à laformequadratiqueQ = I
:∀ x = x
0
+
7
X
i=1
x
i
e
i
,
Q(x) = B(x, x) = Re(xx) =
7
X
i=0
x
2
i
.
(1)Dans la suite, on désignera par la lettre
Q
la forme quadratique anonique surO
ou bien sarestri tion àV
, selon le ontexte.1.2. Le groupe de Lie
G
2
Ceparagrapheapourviséeladénitionetlades riptiondu groupede Lie
G
2
, introduit notamment par C. Chevalley dans son traité en trois volumes sur lesgroupesde Lie [Che55 ℄.Dénition 1.2.1. Legroupede Lieex eptionnel
G
2
est déni ommeétant legroupedes automorphismesdeO
, notéAut(O)
.CegroupedeLieestsimple.Ils'agitdugroupedeLiedepluspetitedimension parmiles inqgroupesde Liesimples ex eptionnels :
G
2
, F
4
, E
6
, E
7
etE
8
(1)
.
(1)
Le hireenindi eindiquelerangdugroupe.
Commençons par faire quatre remarques onsé utives à la dénition pré é-dente :
Remarque 1.2.2. (1) Tout élément de
G
2
envoieun s alaire( 'est-à-dire unélémentdeC
,oùO
= C ⊕ V
)sur lui-mêmeetune o taveimaginairepure sur un élément imaginairepure. D'oùl'égalité :∀ g ∈ G
2
,
g(V) = V.
(2) Tout élémentdu groupe
G
2
ommute à la onjugaison.(3) Tout élémentdu groupe
G
2
préserve le produit s alaire anoniquesurO
. Démonstration. SoitΨ ∈ G
e
2
.(1) Comme
Ψ
e
est un automorphisme,Ψ(1) = e
e
Ψ(1 · 1) = e
Ψ(1)
2
don
Ψ(1) = 1
e
. Soite
i
un ve teur de la base anoniquepouri ∈ {1, . . . , 7}
.NotonsΨ(e
e
i
) = z
etz = x + y
sa dé omposition en partie réelle et imaginaire.Alors, d'une part,z
2
= e
Ψ(e
i
) e
Ψ(e
i
) = e
Ψ(e
2
i
) = −1 ∈ C
et, d'autre part,z
2
= (x
2
+ y
2
) + 2xy
, qui est la dé omposition en partie réelle et imaginaire de
z
2
vu que
y
2
= −||y||
2
∈
C
. Donxy = 0
. Siy = 0
, on auraitΨ(e
e
i
) = x = e
Ψ(x)
, e qui ontredirait l'inje tivitédeΨ
e
. D'oùx = 0
etΨ(e
e
i
) ∈ V
.Leséléments de
G
2
étantdes isomorphismes,ona bien l'égalité annon ée. (2) Soitz = x + y ∈ C ⊕ V
.e
Ψ(z) = e
Ψ(x − y) = x − e
Ψ(y),
etΨ(z) = x + e
e
Ψ(y) = x − e
Ψ(y)
ar
Ψ(y)
e
appartient àV
d'après(1) de laRemarque 1.2.2. Ainsi,Ψ(z) = Ψ(z)
. (3) Soitz ∈ O
.||e
Ψ(z)||
2
= e
Ψ(z) e
Ψ(z),
= e
Ψ(z) e
Ψ(z)
d'après (2)de laRemarque 1.2.2,
= e
Ψ(zz) = zz =
||z||
2
ar
zz ∈ C.
Ainsi, lorsqu'on prendra en onsidération un ertain
Ψ ∈ G
e
2
, on regardera indiéremmentΨ ∈ GL
e
8
ou sa restri tion àV
:Ψ
e
|V
∈ GL
7
, qui, par abus de notation, seront souvent notés identiquement.Dénition 1.2.3. Dénissons laforme trilinéaire
ω
0
surO
suivante:∀ x, y, z ∈ O,
ω
0
(x, y, z) = Re ((xy)z) ,
D'après la Remarque 1.1.2, la restri tion de la forme trilinéaire
ω
0
à l'espa e ve torielV
des o taves de Cayley vérie :∀ x, y, z ∈ V,
ω
0
(x, y, z) = − Re ((xy)z) .
Larestri tion de
ω
0
àV
est uneformetrilinéairealternée. Eneet, sil'on onsi-dèrex, y
etz
trois éléments deV
et si l'on notexy = s + t
la dé omposition en partieréelle et imaginairedu produitxy
, alorsyx = s − t
. Ainsi,Re((xy)z) = Re((s + t)z = Re(tz),
etRe((yx)z) = Re((s − t)z) = − Re(tz),
donω
0
(x, y, z) = −ω
0
(y, x, z).
On peut montrer pareillementque pour trois éléments
x, y, z
deV
,on aω
0
(x, y, z) = −ω
0
(x, z, y).
Ainsi,sur
V
,ω
0
est une formetrilinéairealternée; elle appartient don àΛ
3
V
.
Dénition 1.2.4. Dénissons
ω
0
, appartenant àΛ
3
V
, la forme trilinéaire alternée dénie par :
∀ x, y, z ∈ V,
ω
0
(x, y, z) = − Re((xy)z).
Remarque 1.2.5. La forme trilinéaire
ω
0
surO
n'est pas alternée à ause deso tavesde Cayleyréellesqui ommutentave touteautreo tave.Cependant, laformetrilinéaireω
0
surV
, elle, est bien alternée.Au Chapitre 2, on asso ie à une forme trilinéaire alternée sur
V
une forme quadratiquede lamanièresuivante :Dénition 1.2.6. Soit l'appli ation rationnelle
Φ
suivante:Φ : P(Λ
3
V
∗
)
_
_
_
_
_
_
//
P(Sym
2
V
∗
)
[ω] 7−→ [Q
ω
]
où
B
ω
, la forme bilinéaire symétrique asso iée à la forme quadratiqueQ
ω
, est déniepar :∀ x, y ∈ V,
B
ω
(x, y) = ω(x, ·, ·) ∧ ω(y, ·, ·) ∧ ω(·, ·, ·).
Le fait que
Q
ω
est bien une forme quadratique quel que soitω ∈ Λ
3
V
∗
est asso iée à laforme trilinéairealternée
ω
0
dénie surV
est proportionnelle à laforme quadratique anoniquesurV
. Plus pré isément,on aQ
0
= 6Q
.Remarque 1.2.7. Laformetrilinéaire
ω
0
surV
est alors dite non-dégénérée selon ladénition 2.2.3 puisque laforme quadratiqueQ
0
qui luiest asso iée est non-dégénérée. La notion de forme trilinéaire alternée non-dégénérée surV
est l'objet du Chapitre 2 ety sera don développée en onséquen e.Le groupe linéaire
GL
7
agitsurΛ
3
V
∗
etsurSym
2
V
∗
de la manière suivante:∀ g ∈ GL
7
,∀ ω ∈ Λ
3
V
∗
,∀ β ∈ Sym
2
V
∗
,∀ x, y, z ∈ V
:g · ω(x, y, z) = ω (g
−1
(x), g
−1
(y), g
−1
(z)) ,
etg · β(x, y) = β(g
−1
(x), g
−1
(y)).
Notons
Stab(ω
0
)
le stabilisateur deω
0
sous l'a tion deGL
7
:Stab(ω
0
) = {g ∈ GL
7
| g · ω
0
= ω
0
}.
Lorsque
g
appartientà e stabilisateur, ondit queg
préserveω
0
.Lemme 1.2.8. Pour tout
g ∈ GL
7
, et pourtoutω ∈ Λ
3
V
∗
,g · B
ω
= det(g) B
g·ω
Démonstration. Notonsf
i
1
,...,i
k
:= f
i
1
∧ · · · ∧ f
i
k
.
Soientg ∈ GL
7
,ω ∈ Λ
3
V
∗
etx, y ∈ V
. Le al ul deB
g·ω
(x, y)
faitintervenir des produits extérieursde la formesuivante :g · f
1,2,3
(x, ·, ·) ∧ g · f
4,5,6
(y, ·, ·) ∧ g · f
7,8,9
oùlesf
i
∈ V
∗
.Cependant,g · f
1,2,3
(x, ·, ·) ∧ g · f
4,5,6
(y, ·, ·) ∧ g · f
7,8,9
= [f
1
(g
−1
(x)) g · f
2,3
− f
2
(g
−1
(x)) g · f
1,3
+ f
3
(g
−1
(x)) g · f
1,2
]
∧ [f
4
(g
−1
(y)) g · f
5,6
− f
5
(g
−1
(y)) g · f
4,6
+ f
6
(g
−1
(y)) g · f
4,5
]
∧ g · f
7,8,9
.
Or, lepremier terme est :
f
1
(g
−1
(x)) g · f
2,3
∧ f
4
(g
−1
(y)) g · f
5,6
∧ g · f
7,8,9
= f
1
(g
−1
(x))f
4
(g
−1
(y)) g · f
2,3
∧ g · f
5,6
∧ g · f
7,8,9
,
= f
1
(g
−1
(x))f
4
(g
−1
(y)) g · f
2,3,5,6,7,8,9
,
= det(g
−1
)f
Don
g · f
1,2,3
(x, ·, ·) ∧ g · f
4,5,6
(y, ·, ·) ∧ g · f
7,8,9
= det(g
−1
) [f
1
(g
−1
(x)) f
2,3
− f
2
(g
−1
(x)) f
1,3
+ f
3
(g
−1
(x)) f
1,2
]
∧ [f
4
(g
−1
(y)) f
5,6
− f
5
(g
−1
(y)) f
4,6
+ f
6
(g
−1
(y)) f
4,5
]
∧ f
7,8,9
.
Etainsi :B
g·ω
(x, y) = det(g
−1
) B
ω
[g
−1
(x), g
−1
(y)],
B
g·ω
(x, y) = det(g
−1
) g · B
ω
(x, y),
soitg · B
ω
(x, y) = det(g) B
g·ω
(x, y).
Lemme 1.2.9. Si
g ∈ Stab(ω
0
) ∩ SL
7
, alorsg
préserveB
.Démonstration. Soit
g ∈ SL
7
telqueg · ω
0
= ω
0
. D'après le Lemme1.2.8,g · B
ω
0
= (det g) B
g·ω
0
= B
g·ω
0
= B
ω
0
et omme
B
ω
0
= 6B
, on ag · B = B
dong
préserveB
.Le théorème suivant montre que le groupe
G
2
peut être onsidéré omme l'interse tion du stabilisateur de la formetrilinéairealternéeω
0
aveSL
7
. Théorème 1.2.10. L'imagedu groupeG
2
dansGL
7
(C)
, par l'appli ationde restri tion àV
, oïn ide aveStab(ω
0
) ∩ SL
7
:G
2
≃ Stab(ω
0
) ∩ SL
7
.
(2)Démonstration. Soit
Ψ ∈ G
e
2
. D'après (1) de la Remarque 1.2.2,Ψ ∈ G
e
2
est entièrement déterminée par sa restri tion àV
.Considérons donΨ := e
Ψ
|V
larestri tion de
Ψ
e
àV
. Montrons queΨ ∈ Stab(ω
0
) ∩ SL
7
. CommeG
2
est un groupe, l'inverseΨ
e
−1
de
Ψ
e
appartient aussi àG
2
. Soientx, y, z ∈ V
.Ψ · ω
0
(x, y, z) = − Re ((Ψ
−1
(x)Ψ
−1
(y)) Ψ
−1
(z)) ,
= − Re
Ψ
e
−1
(xy)
Ψ
−1
(z)
,
= − Re
Ψ
e
−1
((xy)z)
,
Ainsi,
Ψ
préserveω
0
.
(3)Or, par (3) de laRemarque 1.2.2,
Ψ
préserveB
:Ψ · B = B.
(4)Mais,d'aprèsleLemme1.2.8,
Ψ · B = (det Ψ)B
, e quiimposedet Ψ = 1
.Ainsi:G
2
⊂ Stab(ω
0
) ∩ SL
7
.
Inversement, il sut de montrer que le prolongement par l'identité sur
C
de haqueg ∈ Stab(ω
0
) ∩ SL
7
est un automorphisme deO
. Soitg ∈ SL
7
vériantg ·ω
0
= ω
0
.Onnoteeg
sonprolongementàO
vérianteg
|C
= id
.D'aprèsleLemme 1.2.9,eg
−1
préserve
ω
0
. Eneet, pour tousx, y, z
appartenant àV
,g
−1
· ω
0
(x, y, z) = ω
0
(x, y, z),
etpour tout
λ ∈ C
etpour tousx, y ∈ V
, onaeg
−1
· ω
0
(λ, x, y) = ω
0
[eg(λ), eg(x), eg(y)] = ω
0
[λ, eg(x), eg(y)],
= − Re [[λeg(x)]eg(y)] = − Re [[eg(λx)]eg(y)] = B(g(λx), g(y)),
= B(λx, y) = − Re[(λx)(y)]
d'après leLemme 1.2.9,
= ω
0
(λ, x, y).
Enn, pour tous
λ, µ ∈ C
etpour toutx ∈ V
,eg
−1
· ω
0
(λ, µ, x) = ω[λ, µ, eg(x)] = − Re [(λµ)eg(x)] = −λµ Re [eg(x)] ,
= 0 = ω
0
(λ, µ, x)
En on lusion,
eg
−1
· ω
0
= ω
0
.
Pour montrer que
eg
est un automorphisme deO
, il sut de montrer que pour tousi, j ∈ {1, . . . , 7}
, ona:eg(e
i
e
j
) = eg(e
i
)eg(e
j
).
(5) Nousallons utiliser lesdeux propriétés suivantes vériées parg
:(1)
eg
−1
préserveB
don∀x, y, z ∈ O,
Re [eg(x)eg(y)] = Re(xy),
(2)eg
−1
préserveω
0
donSoit
z ∈ V
et soient deux éléments distin tsi, j ∈ {1, . . . , 7}
. Commei 6= j
,e
i
e
j
appartient àV
. On a :Re [[g(e
i
)g(e
j
)] g(z)] = Re [(e
i
e
j
) z]
d'après(2),
= Re [(g(e
i
e
j
)) g(z)]
d'après(1),
donRe [[g(e
i
)g(e
j
) − g(e
i
e
j
)] g(z)] = 0.
Comme
g(z)
par ourt tous lesélémentsdeV
lorsquez
varie, ona :Im [g(e
i
)g(e
j
) − g(e
i
e
j
)] = 0.
Pour montrer l'égalité (5), il reste à omparer les parties réelles de
g(e
i
)g(e
j
)
et deg(e
i
e
j
)
. D'après (1) de la Remarque 1.2.2,g(e
i
e
j
) ∈ V
, don sa partie réelle est nulle. Étudions lapartie réelleRe [g(e
i
)g(e
j
)]
.D'après (1),Re [g(e
i
)g(e
j
)] = Re(e
i
e
j
) = 0,
don
g(e
i
)g(e
j
)
etg(e
i
e
j
)
ayantmêmepartiesréellesetmêmepartiesimaginaires, sont égaux.Dansle as où
i = j
,e
2
i
= −1
eteg(e
2
i
) = −1
. D'après (1) et(2),∀z ∈ V
,Re [(eg(e
i
)
2
) eg(z)] = Re[(e
2
i
)z] = Re(−z) = 0,
et
Re[eg(e
2
i
)eg(z)] = Re[−eg(z)] = 0.
Don
Im [eg(e
i
)
2
] = 0 = Im[eg(e
2
i
)]
. Regardons les parties réelles : d'après (1),Re[eg(e
i
)
2
] = Re(e
2
i
) = −1 = Re[eg(e
2
i
)]
. Don ,eg(e
i
)
2
= eg(e
2
i
)
.Ainsi,
∀g ∈ Stab(ω
0
) ∩ SL
7
, ∀x, y ∈ O,
eg(xy) = eg(x)eg(y),
soit :∀g ∈ Stab(ω
0
) ∩ SL
7
, eg ∈ G
2
où
eg
est le prolongement deg
par l'identité surC
. DonStab(ω
0
) ∩ SL
7
⊂ G
2
et, don :G
2
≃ Stab(ω
0
) ∩ SL
7
.
Anonslelienentre
Stab(ω
0
)
etG
2
.Pour ela, nousallonsétablirles lemmes suivants:Lemme 1.2.11. SoitGungroupedeLiesemisimple onnexeet
g
sonalgèbre de Lie. Considérons la représentation adjointe :où
Aut(g)
désigne les automorphismes deg
etd(C
g
)
la diérentielle de l'appli- ationC
g
de onjugaison parg
:C
g
: G −→ G
h
7→ ghg
−1
.
Alors (1)Z(G) ≃ ker(Ψ)
, (2)Im(Ψ) ≃ Aut
◦
(g)
, oùAut
◦
(g)
est la omposante onnexe de l'identité de
Aut(g)
,(3)
coker(Ψ)
est isomorphe au groupe des automorphismes du diagramme de Dynkin deg
, notéAut(Dynkin(g))
.Ainsi la suite suivante est exa te :
1 → Z(G) → G → Aut(g) → Aut(Dynkin(g)) → 1
etG/Z(G) ≃ Aut
◦
(g)
Démonstration. La preuve omplète fait l'objet de la Proposition D.40 de l'appendi e D de [FH91℄. Nousne montronsi i quele point(1)du lemme.Soit
G
ungroupedeLie onnexeetΨ
l'appli ationdéniedanslelemme.Sig ∈ Z(G)
alorsC
g
= id
dond(C
g
) = id
;par onséquentg ∈ ker(Ψ)
.Inversement, soitg ∈
ker(Ψ)
. Expli itons le entralisateur de{g}
:Z
G
({g}) = {h ∈ G | ghg
−1
= h}
. On a
Z
G
({g}) = {h ∈ G | C
g
(h) = h}
donT
0
(Z
G
({g})) = {X ∈ g | d(C
g
)X =
X} = g
puisqued(C
g
) = id
. Ainsi,Z
G
({g})
est un sous-groupe fermé deG
qui a même algèbre de Lie queG
. CommeG
est onnexe,Z
G
({g}) = G
(voir le premier Théorème du hapitre5
, 13.1
de [Hum75℄); e qui montre que∀h ∈ G, hg = gh
, don queg ∈ Z(G)
.Nousallonsutiliser e lemmeappliquéaugroupede Liesimple
G
2
. Pour ela, nous avons besoinde prouversa onnexitéet d'étudier son entreZ(G
2
)
.Retournons don un moment à l'étude des o taves de Cayley, dé rite dans [Bae02℄.
Sil'on onsidère
b
1
∈ V
telqueb
2
1
= −1
,alorsb
1
engendre une sous-algèbredeO
isomorpheàC
C
. Si l'on onsidère deux éléments deV
de arré(−1)
qui anti- ommutent,alorsilsengendrentunesous-algèbredeO
isomorpheau omplexié des quaternionsH
C
. Enn, si l'on onsidèreb
1
, b
2
etb
3
trois éléments deV
de arré(−1)
qui sont tels que, pris deux à deux, ils anti- ommutent et tels que(b
1
b
2
)b
3
= −b
3
(b
1
b
2
)
, alors ilsengendrentl'algèbreO
.Interprétonsgéométriquement ettenotionde tripletbasique.Soient
b
1
, b
2
∈ V
tels queb
2
i
= −1
etb
1
b
2
= −b
2
b
1
. NotonsS
6
:= {x ∈ V | kxk
2
= 1}
.Alors< b
1
, b
2
>= − Re(b
1
b
2
) = −
1
2
(b
1
b
2
+ b
2
b
1
) = 0
etkb
1
k
2
= − Re(b
2
1
) = 1 = kb
2
k
2
.
Donb
1
, b
2
∈ S
6
etb
1
etb
2
sontorthogonaux. D'oùla dénition suivante:Dénition 1.2.12. Untriplet
(b
1
, b
2
, b
3
) ∈ V
3
est appelétriplet basiquesi etseulement si
(1)
∀i ∈ {1, 2, 3}, b
i
∈ S
6
,
(2) les ve teurs
b
i
sont deux à deux orthogonaux, (3) les deux ve teursb
1
b
2
etb
3
sont orthogonaux.L'algèbreengendrée par un triplet basique est l'algèbre
O
tout entière.Parexemple,letriplet
(e
1
, e
2
, e
4
)
estuntripletbasiquemaisletriplet(e
1
, e
2
, e
3
)
ne l'est pas. En eet,e
1
e
2
= e
3
e qui ontredit la troisième assertion de la dénition.À tout tripletbasique
(x, y, z)
, onpeut asso ier la base deO
suivante :(1, x, y, xy, z, (xy)z, yz, xz)
quisuit lesmêmerègles de multipli ations(àun ordreprès) que ellesindiquées par lediagramme de Fano pour la base :
(1, e
1
, . . . , e
7
).
Le produit de deux éléments parmi
{x, y, xy, z, (xy)z, yz, xz)}
est don un élé-ment de{x, y, xy, z, zx, zy, z(xy)}
.Legroupe
G
2
des automorphismes deO
est enbije tion ave l'ensembleT
des tripletsbasiques.Parvoir ela,onxeuntripletbasique,par exemple(e
1
, e
2
, e
4
)
. À un élémentg
deG
2
, on asso ié l'image, notée(x, y, z)
du triplet basique(e
1
, e
2
, e
4
)
. Ce nouveau triplet est aussi un triplet basique. En eet, on a par exemplex
2
= (g(e
1
))
2
= g(e
1
2
) = g(−1) = −1
et< x, y > = − Re(xy) = −
1
2
(xy + yx) = −
1
2
(g(e
1
)g(e
2
) + g(e
2
)g(e
1
)) ,
= −
1
2
(g(e
1
e
2
+ e
2
e
1
)) = 0
basique
(x, y, z)
.Ondénitl'appli ationlinéaireg
suivante.Labase(1, e
1
, . . . , e
7
)
s'é rit ommesuit:(1, e
1
, e
2
, e
1
e
2
, e
4
, (e
1
e
2
)e
4
), e
2
e
4
, e
1
e
4
)
enfon tionde(e
1
, e
2
, e
4
)
. Posons
g(e
1
) = x,
g(e
2
) = y,
g(e
4
) = z,
g(e
i
e
j
) = g(e
i
)g(e
j
)
poure
1
e
2
, e
1
e
4
ete
2
e
4
,
g[(e
1
e
2
)e
4
] = (xy)z.
L'appli ationlinéaire
g
estun isomorphismedeO
puisquehx, y, zi = O
.Deplus,g
est un automorphisme deO
ar, pour tout hoixa, b
de deux élémentsparmi{e
1
, e
2
, e
1
e
2
, e
4
, (e
1
e
2
)e
4
), e
2
e
4
, e
1
e
4
}
, on ag(ab) = g(a)g(b)
d'après la similarité des tables de multipli ationdes algèbres engendrées pare
1
, e
2
ete
4
etx, y
etz
.Par ette orrespondan e, il existe un etun seul automorphisme asso ié à un tripletbasique.
Lemme 1.2.13. Le groupe
G
2
est onnexe.Démonstration. I i, et e sera l'unique o urren e du groupe réel
(G
2
)
R
:=
Aut(O
R
)
, nous allons montrer queT
et don(G
2
)
R
(étant isomorphe àT
), est un groupe ( ompa t) et onnexe. Le groupe omplexeG
2
sera don lui-aussi onnexe. L'ensembleS
6
est onnexe(2)
. SoitA := {(x, y) ∈ (S
6
)
2
| < x, y >= 0}
muni de la proje tion sur la première oordonnée. L'ensemble
A
est une ltration sur la baseS
6
de breF
x
0
= {y ∈ S
6
| < x
0
, y >= 0}
enx
0
.Pourtoutx
0
∈ S
6
,F
x
0
,étantl'interse tion deS
6
ave unhyperplan,estisomorpheà
S
5
,don onnexe.Labase
S
6
et haque bre étant onnexe, l'ensemble
A
est lui-même onnexe.On onsidère
T
= {(x, y, z) ∈ (S
6
)
3
| (x, y) ∈ A
etxz = −zx, yz = −zy
et(xy)z = −z(xy)},
muni de la proje tion sur les deux premières oordonnées. Alors,T
est une ltration sur la baseA
, de breF
(x
0
,y
0
)
:= {z ∈ S
6
| x
0
z = −zx
0
, y
0
z =
(2)
Eneet,on onsidèrel'appli ationsuivante:
f :
SO
7
−→ S
6
M
7→
M (e
1
).
L'appli ation
f
est ontinue;SO
7
étant onnexe,Im(f )
est onnexe. Or,f
est surje tive. En eet, pourtoutx ∈ S
6
,onpeuttrouverseptve teurs
u
i
telsque(u
1
, . . . , u
7
) = (x, u
2
, . . . , u
7
)
soitunebase orthonorméedeV
. NotonsP
l'appli ation linéairevériant∀i ∈ {1, . . . , 7}, P (e
i
) = u
i
.En e as,P ∈ O
7
et,quitteàrempla eru
7
en−u
7
,onpeutsupposerqueP ∈ SO
7
.Onaalorsf (P ) = P (e
1
) = x
, d'oùlasurje tivitédef
.Ce imontrela onnexitédeS
6
.Parlemêmeraisonnement,étantdonnéque touslesensembles
SO(n, C)
sont onnexespourn > 1
,touteslessphèresS
n
−zy
0
et(x
0
y
0
)z = −z(x
0
y
0
)}
en(x
0
, y
0
)
. Pour tout(x
0
, y
0
) ∈ A
, les trois équa-tions dénissantF
(x
0
,y
0
)
dé rivent ha une un hyperplan distin t. Vu que l'in-terse tion d'une sphèreS
n
ave un hyperplan est isomorphe à une sphère de type
S
n−1
, haque breF
(x
0
,y
0
)
est isomorpheàS
3
.ChaquebreF
(x
0
,y
0
)
estdon onnexe,la baseA
étant onnexe,T
est aussi onnexe.Ainsi,
G
2
est onnexe.Regardons àprésentle entre de
G
2
.Lemme 1.2.14. Le entre
Z(G
2
)
est réduit à l'identité. Démonstration.(3)
Soit
g ∈ Z(G
2
)
. Par dénition,g
ommute ave tout élément deG
2
. Considérons en parti ulierh ∈ G
2
tel queh(e
1
) = e
1
. On ag(e
1
) = g(h(e
1
)) = h(g(e
1
))
dong(e
1
) ∈ ker(h − I)
. Ainsi,g(e
1
) ∈ ∩
h∈G
2
| h(e
1
)=e
1
ker(h − I).
Prenonsdeux telséléments
h
1
, h
2
∈ G
2
dénis ommesuit :h
1
laisse stablee
1
et permutee
2
ete
4
; il s'agitdon de l'automorphismequi envoie le tripletbasique(e
1
, e
2
, e
4
)
surletripletbasique(e
1
, e
4
, e
2
)
;h
2
laissestablee
1
etpermutee
2
ete
5
; ils'agitdon del'automorphismequienvoieletripletbasique(e
1
, e
2
, e
5
)
surletri-pletbasique
(e
1
, e
5
, e
2
)
.Ainsi,d'unepart(h
1
(e
1
), . . . , h
1
(e
7
)) = (e
1
, e
4
, e
7
, e
2
, −e
5
, −e
6
, e
3
)
etd'autrepart(h
2
(e
1
), . . . , h
2
(e
7
)) = (e
1
, e
5
, e
6
, −e
4
, e
2
, e
3
, −e
7
)
.Leurssous-espa es propresasso iés à lavaleur propre1
sontker(h
1
− I) = he
1
, e
2
+ e
4
, e
3
+ e
7
i
et
ker(h
2
− I) = he
1
, e
2
+ e
5
, e
3
+ e
6
i.
Comme
ker(h
1
− I) ∩ ker(h
2
− I) = vect{e
1
}
,g(e
1
) ∈ vect{e
1
}
. Don ,∃λ
1
∈
C/ g(e
1
) = λ
1
e
1
.D'aprèsl'équation(4)deladémonstrationdu Théorème1.2.10,g
préservelanorme,donλ
1
= ±1
.Ilenestdemêmepourtouslesautresve teurse
i
deV
:∀i ∈ {1, . . . , 7}, ∃λ
i
∈ {±1}/ g(e
i
) = λ
i
e
i
.
Fixons
i ∈ {2, . . . , 7}
.Onpeuttrouverj ∈ {1, . . . , 7}/ (e
1
, e
i
, e
j
)
soituntriplet basique. Pour ela, il sut de prendree
j
tel que les trois ve teurse
1
, e
i
, e
j
ne soient pas alignés sur lediagramme de Fano. Soit l'automorphismeh qui envoie letriplet basique(e
1
, e
i
, e
j
)
sur letriplet basique(e
i
, e
1
, e
j
)
. On a :λ
1
e
1
= g(e
1
) = g(h(e
i
)) = h(g(e
i
)) = h(λ
i
e
i
) = λ
i
h(e
i
) = λ
i
e
1
,
e qui prouve que