HAL Id: jpa-00233836
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Groupement et dégroupement au sein d’un faisceau
cathodique injecté dans un espace exempt de champs
extérieurs, après avoir été modulé dans sa vitesse. II
R. Warnecke, J. Bernier, P. Guenard
To cite this version:
GROUPEMENT ET
DÉGROUPEMENT
AU SEIN D’UN FAISCEAUCATHODIQUE
INJECTÉ
DANS UN ESPACE EXEMPT DE CHAMPSEXTÉRIEURS,
APRÈS
AVOIRÉTÉ
MODULÉ
DANS SA VITESSE. II. Par R. WARNECKE, J. BERNIER et P. GUÉNARD.DEUXIEME
PARTIE.Groupement
dans un faisceauélectronique
commandé
par une modulation de vitesse
sinusoïdale
quand
on tientcompte
des effets decharge
d’espace.
L’insuffisance de la théorie du rassemblement
«
purement
cinématique
» dans un faisceauélectro-nique
modulé par contrôle de vitessesemble,
apriori,
évidente pour
l’application
à de nombreux caspratiques :
aux effets de lacharge
d’espace
enl’absence de
signal
alternatif,
s’ajoutent
en effetles actions
répulsives
des diversesportions
de faisceaude densité différente. Intuitivement
déjà,
onconçoit
qu’il
ne doit pas êtrepossible
enréalité,
comme leprétend
la théorie du rassemblementcinématique,
de moduler
complètement
l’intensité du courant de conduction d’un faisceau de vitesse moyennesuffisamment
faible,
avec un toutpetit
signal
etune très faible
longueur
d’espace
de rassemblement.Deux méthodes ont été
indiquées
pour tenircompte
des effets decharge
d’espace
dans lesfais-ceaux modulés dans leur vitesse. La
première
proposée
par Hahn[10] [ I 1 ],
etreprise par Ramo [12]
]
[13],
abandonnant la base du mouvement individuel desélectrons,
ramène leproblème
à celui de lapropagation
d’ « ondes decharge
d’espace
»qui,
excitées par lesignal,
sepropagent
lelong
du fais-ceau en subissant des modifications dont on utiliseles effets
(par
influence dans le circuit desortie).
Dans cette théorie on cherche à déterminer les
types
d’ondes
qui peuvent
se propager lelong
d’un faisceau d’électronsglissant
à l’intérieur d’untuyau
métallique
et à établir comment cesondes,
excitéespar une différence de
potentiel périodique,
peuvent
provoquer au cours de leur
propagation
unemodu-lation de courant de conduction.
Ainsi
présenté
leproblème
a alorsquelque
analogie
avec celui de la
propagation
d’ondesélectromagné-tiques
lelong
des conducteurs d’uneligne
detrans-mission coaxiale
(les propriétés particulières
d’un milieu depropagation rempli
decharges
mobiles étant essentiellementintroduites).
Ceproblème
peut
être mis convenablement en
équations,
même dansle cas
général,
àpartir
deséquations
deLorentz,
maismalheureusement,
dès que l’on aborde larésolution,
lescomplications
mathématiques
sont telles que des restrictionsimportantes
doivent êtreintroduites
(hypothèse
dupetit signal
parexemple)
ce
qui
réduit considérablement laportée
des résultats. La seconde méthodeproposée
pour tenircompte
des effets de lacharge
d’espace
consiste à évaluerla force
électrique
résultante exercée sur un électronen un
point
quelconque
du faisceau par les groupesd’électrons distribués le
long
del’espace
degrou-pement,
et à introduirel’expression
de cette force dansl’équation
du mouvement de l’électron. Cette méthode adéjà
été suivie par Webster[4],
mais leshypothèses
de cet auteur ne sont paslégitimées
par les conditions
expérimentales
habituelles,
cequi
ôteégalement
aux résultats unegrande partie
de leur valeur. C’est un
procédé
du même genrequi
est utiliséici,
mais avec deshypothèses
diffé-rentes
qui,
bien querestrictives,
correspondent
néanmoins à un certain nombre de cas
pratiques
importants.
Le
problème
étudiécorrespond
au schéma de lafigure
I danslequel
un faisceaurectiligne
infinimentlong
est modulé en vitesse au niveau de MM’puis
subit ungroupement
parglissement.
Tantqu’elles
ne sont pasexplicitement
modifiées,
leshypothèses
de lapremière partie
sont conservées dans cette étudemais,
par souci desimplicité,
onse limite à l’utilisation d’une modulation de vitesse
sinusoïdale.
2. A.
- Équation
du mouvement de l’électron.- La résultante des forces exercées
par l’ensemble des électrons du faisceau sur un électron
particulier
lui
communique
uneaccélération y
qui, dépendant
de son abscisse
(et
donc dutemps
de transitT),
modifie son mouvement,
lequel
cesse d’être uniformecomme dans le rassemblement
cinématique;
avecy
= y
(T,
on a doncAvec
on
peut
écrireIntroduisons
l’angle
detransit 71
= 1(i
- Ôsin j)
du rassemblement
cinématique,
cequi
supposenégligeable
devant ôl(donc
ô2négligeable
devantà),
il s’ensuit que2. B. - Avec
quelle
précision
doit-on chercher à évaluer T? - La forme del’équation (15)
fait entrevoir lapossibilité
d’obtenirl’expression
de iquand
on tientcompte
des effets dedégroupement,
àpartir
d’une correction àapporter
aux résultatsde la théorie du rassemblement
cinématique.
Le terme correctif - dutemps
de transit doitévidemment être calculé avec la même
approxi-mation que son terme
principal,
et cecipermet
pourcertaines conditions restrictives d’obtenir une
expres-sion
analytique simple
pour
" luEn
effet,
puisque
cela est fait pour le calculde 71’ on doit
négliger
pour le calcul de f les termes du même ordre degrandeur
que a2~,.Mais,
d’après (15),
on doit donc
négliger
dans ‘- ,
les termes de l’ordre’o 0
de
grandeur
de à2 auplus.
Inversement :Si -’1 >
2,
les effets dedégroupement longitudinal
(/0
sont
négligeables
pour le calcul dutemps
de transit.Si
à,
la modification de z due aux amas de(’0
-charges
estprépondérante
vis-à-vis de cellequi
résulte des variations de vitesseproduites
exté-rieurement à l’entrée dusystème;
dans ce cas zdoit être calculé à l’aide de
plusieurs approximations
successives.Si 2
1
ô,
les effets dedégroupement
longi-Ç’O
tudinal
n’apportent qu’une
correction aurassem-blement
cinématique.
Dans le dernier de ces trois cas, le fait de
négliger
’2 conduitpour -
àl’expression simplifiée
dans
laquelle
lesquantités
peuvent
être calculées à l’aide des relations(3)
et(6)
relatives au rassemblementcinématique
touten
négligeant
les termes du deuxième ordre vis-à-visde à considéré comme infiniment
petit
principal.
2. C. - Calcul de l’accélération. -
a.
Hypo-THÈSES. - Les forces
qui agissent
sur le mouvement des électrons du faisceau dans l’électrode étui de lafigure
1 sont : d’unepart
cellesqui proviennent
des électrons du faisceau, d’autre
part
cellesqui
sont dues aux courants et auxcharges superficielles
des
parois
entourant le faisceau. Dans cequi
suit on suppose que lesparois
sont suffisammentéloignées
du domaine où l’on étudie le mouvement de l’électron
pour que les forces résultantes
puissent
êtrenégligées.
Leproblème
traité sera donc celui de la détermi-nation en P de l’intensité du courant de conductiondans un faisceau
rectiligne
infinimentlong,
isolédans
l’espace,
de densité constante en amont dupoint
1B1 où il subit une modulation de vitesse sinu-soïdale de faibleprofondeur,
et maintenucylindrique
par une focalisation
magnétique
intense.Cette dernière
hypothèse
a une double nécessité :théorique
ettechnique.
Eneffet,
à moins de supposerun faisceau infiniment
large,
cequi
n’a aucune réalitéphysique,
ellepermet
d’admettreimplicitement
que les
trajectoires
des électrons sontrectilignes
etparallèles
et de serapprocher
ainsi deshypothèses
du rassemblementcinématique.
Si lechamp
magné-tique
n’existait pas, ou n’avait pas une intensitésuffisante,
l’onde decharge
d’espace
accentueraitles effets de
dispersion
dus à des vitesses radiales des électrons etqui
existentdéjà
au sein d’un faisceaude section
finie,
même en l’absence designaux
alter-natifs. Ces vitesses radialespourraient
avoir deseffets considérables et notamment
pourraient
mas-quer
complètement
les effets normaux de lamodu-lation de vitesse que l’on cherche à
produire
et àdiscuter.
En
fait,
à cause des effets de hautefréquence
dans le modulateur et dans lecollecteur,
l’intro-duction d’unchamp magnétique
focalisateur estégalement
une nécessitétechnique
dont il est diffi-cile de s’affranchircomplètement
dans les tubes àmodulation de vitesse
puissants
et ceciquel
que soit lesystème
de focalisationélectrique
quecomportent
ces tubes.
Pour
simplifier
lesdéveloppements mathématiques,
on restreindra ici
l’analyse
au cas où le faisceau aun faible diamètre car, dans le cadre des
hypothèses
restrictives
déjà
admises,
cette nouvellehypothèse
permet
de considérer que la densitéélectronique
est la même en tous les
points
d’une même section droite du faisceau. ,En
effet,
comme il est montré dans l’Annexe II par des considérations élémentaires concernant unfaisceau non modulé, le
rapport
entre lepotentiel
U,.à une distance r de l’axe et le
potentiel
U,,, sur l’axeest
approximativement
10
intensité decourant),
ou encoreavec
On obtient alors
1
Fig. 4.
En
prenant
les moyennes dans une section droitececi donne
Ainsi dès que
ou
on pourra
négliger
les variations radiales de laphase
A et dudegré
de rassemblementc’est-à-dire considérer la densité du faisceau comme
uni-forme dans une même section droite
(2) :
c’est cequi
est fait dans la suite.~?. EXPRESSION DE
’".
- Solent : 2 a, le diamètre duf aisceau ;
z, l’abscisse de la section droite où se trouve l’électron considéré P par
rapport
à la sectionM,
où estproduite
la modulation devitesse;
~, l’abscisse d’une section
quelconque
11~ de densitéélectronique
(1) Unités pratiques G. G. S.
(2) Par exemple, pour U 0 = j ooo V, 7~ = o, ~ A cm-’, celte approxiimation est valable dès que le diamètre du
faisceau en centimètres vaut 13 6.
D’après
leshypothèses
précédentes,
la tranche Nd’épaisseur
dr
exerce sur l’électron P une forcede
répulsion
dont lacomposante
suivant l’axe estégale
en valeur absolue à 2~~ e ~ (~) ~? (z,
~,r)
d~
où L) estune fonction d’action ne
dépendant
que de ladis-tance de P à N, du diamètre du
faisceau,
et de ladistance de P à
l’axe,
doncde 1 ç -:z ,
, a et r.En
prenant
pour directionpositive
celle dumouve-ment des
électrons,
la force élémentaire exercéepar la tranche N sur l’électron P est
égale
àPar suite,
l’accélération de l’électron P estPuisqu’on
considère le faisceau comme étant transversalementhomogène,
il n’interviendra dansles calculs que la valeur moyenne
de y
dans unesection
droite,
soitet, par
suite,
également
la valeur moyenne deQ,
soitn’est fonction que du
groupe-ment ) j
2013 ,
on aD’autre
part,
mettant en évidence lapartie
pério-dique
de la densité p(~),
on a~2013~- =i-~/(~)
aBec ,..,1’( 1 ) # o
po 0
’ ’
Il s’ensuit que l’accélération moyenne d’un électron dans la tranche P a pour
expression
Puisque
dans y
(z)
intervient non pas p(~)
maisseulement
f t4),
celasignifie
qu’avec
leshypothèses
faites,
seulesinterviennent,
pour ledégroupement,
les différences entre les valeurs locales de la densitéet sa valeur moyenne. Ce résultat
simple
admispar Webster
[4]
sansjustification
ni restrictionn’est valable que
lorsque
la variation radiale defaisceau a un diamètre fini et sous réserve de la
condition
(16).
C. EXPRESSION SIMPLIFIÉE DE LA FONCTION
D’ACTION
S~ (z, ~).
- La fonction d’action~>. (z, ~,
r) est maximum sur l’axe du faisceau, c’est-à-direpour r = o. Par suite sa valeur moyenne dans une
section droite est telle que
Or, ainsi
qu’il
résulte d’un calculclassique,
D’autre
par t
cette fonction estreprésentable
à moins de 3 pour 10oprès,
ainsiqu’il apparaît
sur la
figure
5,
par la fonction e pIl:
: dans cette
expression,
p est un coefficientnumérique
voisin de 1,18, maissupérieur
à ce nombre. On trouvera à l’annexe IIIl’expression
rigoureuse
der).
Pouralléger
les calculs on se contentera dans cequi
suitde
l’expression
simplifiée
que l’on vient de donner et l’onremplacera
par
sachant
qu’on
surestimera les effets de lacharge
d’espace
en attribuant à p la valeur 1,18(3).
d. CALCUL DE
y.
- Onremplace
dans(18)
par sa valeur(6)
donnée par la théorie durassem-blement
cinématique,
soit(4)
avec
(On supprimera
dorénavant lesymbole
ch, étant bien entendu que l’on neprendra
que lapartie
réelledu résultat
final.)
Posonsd’où
et en
remarquant
que(3) Notons que pour
ce qui fait qu’à partir d’unc distance P égale au diaIl1èlre
du faisceau, tout se passe comme si la charge totale d’une section droite était localisée sur l’axe. D’autre part, lorsque a
augmente indéfiiiiment, -Q tend vers i.
(4) Pour tenir compte de la variation radiale du poLenLiel,
il faudrait remplacer À par ar et a par or puis, dans le résultat
final, faire la moyenne dans une section droite.
l’élément différentiel des
intégrales figurant
dans y
s’écrit
Fig. j. - Courbes
représentatives de la fonction d’action. En traits pleins En traits En pointillés 1 En pointillés e ’ « . Pour calculer
f2 d
et/
on 0 ’ z "permute
l’ordred’intégration
d’où,
enremplaçants
par
On
peut
dans l’élément différentielnégliger à sin y
devantl’unité,
et on obtient ainsi la valeur suivantede l’accélération de l’électron P due aux effets de
la
charge d’espace
avec
e. CALCUL
DE 2013 2013
Exprimons
dans(19)
(,) t et 1,(Jo en fonction de z;
d’après (4)
/, =z (1
+osino)
et T = - 0, donc Cùi - ï. = q - 01" sin ~.Puisque
l’onnéglige
02,
on a ôl. = 0-:-. Cette valeurportée
dans(14)
donneavec
2. D. - Calcul de
l’angle
de transit. - Précé-demment on asupposé qu’on
se trouvait dans desconditions
physiques
telles queAinsi,
en faisant dans(20)
et dans(21)
leschan-gements
de variables dU =x, ôz = y, on obtient
soit,
en ne considérant que lapartie
réelle del’expres-sion ci-dessus
DÉVELOPPEMENT EN SÉRIE DE FOURIER DE T,
-Ce
développement,
nécessaire pourobtenir .- i d’après
lü
le
paragraphe
0.B.,
ne contient que des termesen sin mx, on posera donc
avec
et l’on a
(5)
En
particulier
Fig. 0. ~- Courbes représentatives des variations de
en fonction de r = ô î~.
-Les a,,, ne
dépendent
que dudegré
derassem-blement r = ~~, et du diamètre du faisceau
(par
cc= ‘ cc
ils tendent vers zéro avec oc,c’est-B 0 /
à-dire avec a.
En
figure
6et 7
sontreprésentées
les variations de - a2 en fonction de ~~. pourdiffé-rentes valeurs de
P2 ;
ces courbes montrent enparti-a2
culier que pour o
ô. 1,41
on aElles montrent
également
que, pour~’-~2
= i parexemple,
- a2 restecompris
entre o et o,02 tantque ~~. reste inférieur à z,6, tandis que
lorsque
8~. > z,8,~i. et
peut
devenirimportant
(ainsi
pour ~l. = 3,a2 ~ -
o,5).
Fig. ~. - Courbes représentatives des variations de 2013 ~.
en fonction de i- == ûA. La courbe (1) correspond à
--
= o. a-La courbe (2) correspondà L
= o, 3. 0152." La courbe (3) correspondà
= i . La courbe (4) correspondàp2
= 2. (1.-2. E. - Calcul de l’intensité du faisceau modulés L’intensité du faisceau modulé est donnéepar les
équations (2)
avecDans le
développement,
on doitnégliger
les termesqui
sont de l’ordre desont du même ordre
cle
grandeur
queô2j,,
on aet
ce
qui
donne enparticulier
pour lepremier
harmo-nique
de l’onde de courantAinsi,
dans le cadre deshypothèses
faites,
siA 1 (-t.21 1
"’ -
"JB
2-
charge
d’espace
n’entraîne,
parrapport
au rassemblementcinématique,
nidépha-sage, ni diminution de la
grandeur
maximumpossible
de l’onde fondamentale
(qui
resteégale à
2 X0,~82
i,).
Elle entraîne
seulement,
pour un espace derassem-blement donné, une diminution de
degré
derassem-blement,
qui
passe de la valeur . à la valeur ô. -2013.
.o- -2
Si l’on suppose en outre que al. est
petit
(grou-pement faible)
defaçon
que l’onpuisse
écrireet
on obtient
(6)
.sont
petits
mais nonnégli-geables,
mais si( 2013) 2
62A,
on obtient a--d’ois
(s) Cette hvpothèse est identique à (elle de llahn
qui suppose, dans sa théorie, que f (z) petit. Le résultat ci-dessus constitue ine première approlimation qui
corres-pond aux premiers termes du développement en série de cc
que Hahn écrit sin " 2 ‘ , son coefiicicnt a étant
propor-2
tionnel à Vp2 + .
On obtiendrait les termes suivants du développement en
122
ce
qui
conduit enparticulier
pour l’onde du courantfondamentale à
avec
Ici encore la
charge
d’espace
n’entraîne pas dedéphasage
dans l’onde de courant mais, par le fait que a2 estnégatif
le maximumd’amplitude
de celle-ci reste inférieur à celui durassem-blement
cinématique.
Undéphasage
ne commenceraità
apparaître
quesi
(il- )2
2n’était pas
négli-.,
, -
,
geable;
cedéphasage
dépendrait
alors de l’intensitémoyenne
io
par l’intermédiaire de K.Exemple
numérique
Prenons
on a
La condition
(16),
i 3 (
Koc2à2,
estlargement
1 )
remplie,
cequi
permet
denégliger
la variation radiale dupotentiel.
On sait que le coefficient p
provenant
de la fonction d’influence S2 et entrant dans les coefficients aiest
supérieur
à 1,18; en leprenant
égal
à I, on.majore
considérablement les effets de la
charge
d’espace,
ex2
avec cette valeur alors
1
On constate 62 A
lorsque
ô~. ~ ;
doncavec les valeurs
précédentes
tant que ledegré
derassemblement reste inférieur ou de l’ordre de
grandeur
de 2, les relations(22)
et(23)
restentapplicables.
Ilfaudrait,
par contre,appliquer (24)
pour 62,
compris
entre 2 et4.
Dans
l’exemple
numérique
choisi,
si l’on diminuela
profondeur
de modulation de vitesseà,
on nepeut plus négliger
la variation radiale dupotentiel
dès
que 0
0,07 :pour 6
=0,07 et pour
1,5,
K ,
a2 ~ ,_ ~2i,;
dans ces conditions la formule(23)
est
applicable
et,
commepour
on a, en
particulier,
Par contre la formule
(24)
seraitapplicable lorsque
1,5 01. 2 et cesserait de l’être pour 2(toujours
ensupposant
p =i).
COlVIPARAISON AVEC LES RÉSULTATS DE WEBSTER.
-
Webster suppose un faisceau infiniment
large,
ce
qui correspond
= o et trouve pour ôï. i,c
avec
Pour a~. « I nos résultats donnent
et, comme
en faisant
on a
relation
identique
à celle de Websterlorsque
hlest suffisamment
petit
pour queConclusions.
Rassemblement
cinématique. - Lorsque
l’onaccepte
leshypothèses
d’un rassemblementpurement
cinématique,
la théorie faitapparaître
que, dans unfaisceau
électronique
contrôlé par modulation devitesse,
il estpossible
de provoquer ungroupement
d’électrons tel que ce faisceau
puisse
céder à unchamp électrique
sinusoïdal dt mêmepériodicité,
agissant
parallèlement
à son mouvement, laquasi
totalité de son
énergie cinétique.
L’obtention de cede
glissement
dontl’expression (en
phases)
est ledéveloppement
en série de FourierUne telle durée du
temps
de transitpeut
êtrepro-voquée
par le maintien d’une différence depotentiel
alternative de
période
2 J: et devaleur moyenne
nulle
(appliquée
entre lesgrilles
idéales d’unmodu-lateur
mince)
telle queavec
La condition que
U (cp)
ait une valeur moyennenulle entraîne pour .
ï. = ‘l
la valeurparticu-v(
lière
)./=====2TrB/A’(2013i)
qui
détermine unelongueur optimum d’espace
deglissement.
Déjà,
avec une variation dutemps
de transitselon une forme
correspondant
àon
peut
obtenir,
par unréglage
convenable,
unrendement de conversion maximum de l’ordre de
73,7
pour I oo; ce rendement estsupérieur
deprès
de 16 pour Ioo à la valeur bien connue58,2
pour iooqui
est trouvée pour leréglage
optimum
dans le cas d’une modulation de vitessesinusoïdale de faible
amplitude.
Effets de la
charge
d’espace.
---- Une méthodegénérale
du calcul de l’intensité du courant deconduction
transporté
par un faisceau d’électronsdont le
temps
de transit estpériodiquement
variable estindiquée.
Cette méthode estappliquée
à l’éva-luation desprincipaux
effets de lacharge
d’espace
dans un faisceaurectiligne
infinimentlong
parfai-tement focalisé. Pour
simplifier
lescalculs,
l’analyse
est restreinte au cas où le faisceau sedéplace,
loinde toute
paroi,
dans une électrode étui éliminanttoute action
électrique
extérieure,
après
avoir subiune modulation de vitesse sinusoïdale.
L’expression
de l’intensité est trouvée en se limitant
rigoureu-sement à
l’approximation
faite habituellement dansla théorie du rassemblement
cinématique,
où l’onnéglige
827. devantAvec les
hypothèses
introduites,
on constate quele rayon a du faisceau intervient par et
= -
etPI) u
la densité moyenne ,-jo
par K
= 87- f Po. 1ln W2 2
Les effets de la
charge
d’espace proviennent :
10 d’une variation radiale du
potentiel,
impu-table à la valeur moyenne Po de la densité du
fais-ceau et
qui
provoque enquelque
sorte un manquede cohésion dans la formation des
paquets
sansqu’aucune
force nes’oppose
au mouvement desélectrons;
2° d’une variation
longitudinale
dupotentiel,
imputable
aux excès et aux manques locaux dedensité par
rapport
à la densité moyenne dufais-ceau et
qui,
par la force exercée sur lesélectrons,
tend à
empêcher
la formation despaquets.
Ce dernier effet estappelé
«dégroupement
longitudinal
~r.En
particulier
pour l’onde de courant fondamentaleles résultats suivants ont été obtenus :
I° Si
seul intervient le
dégroupement longitudinal.
Dans ce cas : a.
Lorsque
où
on a
avec
Par
rapport
au rassemblementcinématique,
iln’y
a pas de
changement
dephase
etl’amplitude
de Él
il
peut également
atteindre la valeur maximum 2 X o, 5 8(pour
u =1,84).
Dans le casparticulier
où ôl estpetit (cas
des tubesamplificateurs
deréception),
on a
b.
Lorsque
on a
mais comme a2 o,
l’amplitude
maximum estil,
toujours
inférieure à 2 x o,58a.c. Pour
( )
(2
r > 20,
les résultats n’ont pas étér
) ’
explicités
mais onpeut
voirqu’il apparaît
undéphasage
qui dépend
deK,
donc dei.,
Fig. 8. Courbes représentatives des variations de JI (u)
_ , K K i,
ç2 ~l
pour
= 1,92. . La courbe (0) correspond à a, = o. La courbe (1) correspondà ’-;
= o.La courbe (2) correspond
à*2013
== o5.
oe-La courbe (3) correspond
à’-
= 1.La courbe (4) correspond
à~-;
= 2.UO si
L
Lorsque
le
dégroupement longitudinal
n’intervient pas, ilne subsiste que l’effet dû à la variation radiale du
potentiel.
On ail y a alors
déphasage,
fonction dei o,
maisl’ampli-tude maximum
de i1
peut
atteindre 2 Xo, 582
ta
1,84.
16
b. Le cas où
n’a pas été
explicité
nonplus,
maislorsque
on
peut
voirqu’il
convientd’ajouter
les effetsmen-tionnés sous I°a et et que l’on a
Dans tous les cas où cela est
possible,
pour obtenir la mêmeamplitude
de courant que dansl’hypothèse
du rassemblement
cinématique
ilfaut,
àprofondeur
de modulationégale,
un espace de rassemblementplus
grand.
Les
figures
6et 7
donnent les variations descoeffi-cients a, et a2 en fonction de r = 01. pour différentes
?
valeurs de
.,
Lafigure
8représente
la variationde la
demi-amplitude
de-?
dans le caspour -
.,10 ’l..- f,
égal
ào,5,
et 2(et
également
pour
= o,quoique
ce dernier cas ne soit pascompatible
avec le faitqu’on néglige
la variation radiale dupotentiel .
Lescourbes de la
figure
8 ont été tracées pour des valeurs de K et d2correspondant
àl’exemple numérique
duparagraphe précédent.
On aajouté également,
enpointillé
et à titrecomparatif,
la variation de lademi-amplitude
dansl’hypothèse
durassemble-"’0
ment
cinématique,
c’est-à-dire la courbeLes résultats obtenus dans cet article sont d’autant
plus
corrects que la vitesse moyenne v, des électrons estgrande
et que la densité de courantio
est faible.Il est en effet bien évident que, pour serrer de
plus
près
les effets de lacharge
d’espace
dans le casgénéral,
l’analyse
devrait faireintervenir,
d’une manièreplus
intime,
les limites des conducteurs de l’électrode étui. Mais les résultats revêtent alorsinévitablement une forme si
compliquée
que finale-ment ilsperdent
de ce fait unepartie
de leur utilité.Par contre un intérêt
important
des résultatsprésentés
plus
haut vient de la formeanalytique
simple
que l’on a pu leur donner etqui permet
de les introduire et de les manier facilement dans lesproblèmes
déjà
compliqués
en eux-mêmes deréglage
et de
prédétermination
des tubes à modulation de vitesse. Cet intérêt est surtout sensiblequand
ils’agit
d’auto-oscillateurs oud’amplificateurs
àréac-tion pour
lesquels
lacomplication
deséquations
estparticulièrement
grande
à cause des contraintesde
phases
que l’on doit introduire dans leséquations
des circuitscouplés.
Unproblème particulièrement
suggestif
à cetégard
est celui de l’étudethéorique
des courbes de débit des tubes Wu =
1
(i 0)’
Wu =f ( Uo).
On
conçoit
parexemple
facilement lacomplexité
en
amplitude
d’un auto-oscillateur danslequel
cette modulation est effectuée par la variation dupotentiel
d’unegrille
de contrôledisposée
devant la cathode. Eneffet,
dans ce cas, au cours ducycle
demodulation, alternativement,
le courantÍo
passed’une valeur faible à une valeur
importante,
telle que les effets de lacharge
d’espace
dans le tube deglis-sement d’abord
négligeables
ne le sontplus
ensuite.A ceci
s’ajoute
que, du fait de laréaction,
lapro-fondeur de modulation de vitesse
[variable avec io
puisque VI = f (io)]
passe d’une valeur trèspetite
à une valeur élevée
qui peut
être telle que, si lecouplage
entre le collecteur et le modulateur estrelativement
élevé,
les résultats habituels durassem-blement
cinématique (établis
pour a
C1)
ne sontdéjà plus
valables eux-mêmes.Appliquée
à des caspratiques
rentrant dans ledomaine des
hypothèses
restrictivesqui
condi-tionnent sa
validité,
la théorieprécédente (qui
montre des effets decharge
d’espace plus
faibles que ceuxque l’on
imaginerait
engénéral
fournit desrésultats en bon accord avec ceux que l’on
peut
déduire des mesures de
puissance
utile de tubes«
klystron
». Pour cetype
de tubes on saitmain-tenant calculer avec
beaucoup
d’exactitude les constantes des circuitséquivalents
aux résonateursemployés :
il estpossible
par suite de déduire dela
puissance
utilel’expression
dugroupement
effectif des électrons dans le faisceau(puisque
l’on connaîtl’impédance
shunt descircuits,
leurspertes,
et d’autre
part
l’influence de la «largeur
» deschamps
de commande et de
prélèvement d’énergie);
untel
rapprochement,
effectué àplusieurs reprises,
a montré que la correction
qu’il
fallaitapporter
au résultat de la théorie du rassemblement
cinéma-tique
était tout à fait de l’ordre degrandeur
prévu
par laprésente
analyse.
ANNEXE II.
Considérons
( fig. 9)
un faisceaucylindrique
d’élec-trons de rayon a
injecté
dans une électrode étuiégalement
cylindrique
infinimentlongue
de rayonA,
de même axe, et de
potentiel U o.
Lepotentiel
Uen un
point quelconque
est donné par leséquations
Le
potentiel
est doncl’intégrale
del’équation
pourpour
(région I ),
(région
II),
avec les conditions aux limites
pour
pour
Soit le
potentiel
surl’axe,
posonsFig, q.
Les
équations
deviennentavec les conditions aux limites
La solution de
(A)
peut
sedévelopper
en sérieet on obtient ainsi
Pour de
petites
valeurs de R(par
exemple
R Icondition souvent réalisée en
pratique)
onpeut
selimiter au
premier
terme et écrireL’équation (B)
s’intègre
sans difficulté etdonne,
compte
tenu des conditions auxlimites,
(1
J2U 0
est relié àCI’,
1/7 es re le ail existe donc entre
°2
ctR2
les relationsavec
avec
et
0,
est donné parCette
équation possède
une racine I et deuxautres racines
correspondant
l’une à unrégime
stable,
l’autre à unrégime
instable. Ces deux racinesdisparaissent
quand
et ceci nous donne la valeur maximum de
Io
quel’on
peut
admettre. Pour le courant totalmaximum Ío
on obtient la condition
A
qui
ne contient queUo
et lerapport .
Pour la valeur maximum deIo,
on aPour
A
voisin de i,Ri
est voisin de4.
L’approxi-a 1
mation faite en utilisant la solution
(C)
est alorsassez
grossière.
Numériquement
on a, en unitéspratiques,
ANNEXE III.
La fonction
représente
lacomposante,
suivantl’axe,
duchamp
créé en P(fig. 4)
par ledisque
N,
de rayon a, de densitésuperficielle
unité. Enprenant
a comme unité delongueur
et en=
p, S n’est fonction que
a a
de x et de p. Si V
(x,
p)
est lepotentiel
créé en Ppar le
disque
N,
on a~~ (x,
p)
==-É.
Soit N’ la section droite du faisceau
qui
passepar
P ;
la valeur moyenne de Q dans 11T’ seraet si
V {x) est
également
la valeur moyenne de~’ ~x, ~ ),
on a
évidemment k (r)
_.2013.
Or,
*
avec
(p,
pl
sontrespectivement
les rayons vecteurs dans ledisque
iVT’ de P et de laprojection
deM;
9 est
l’angle
de ces rayonsvecteurs).
En utilisant les identités
et
On obtient
Pour passer des calculs effectués avec
l’expression
simplifiée Ù.(x)
= e-,,-r aux calculs corrects, ilconvient,
formellement,
deremplacer
ppar t,
demultiplier
d’intégrer
entre o etl’infini. Par
exemple,
le coefficient am dudévelop-pement
en série de 1"(§
2D)
s’écriraBIBLIOGRAPHIE.
[1] R. WARNECKE, R.G.E., juin 1941, 49, p. 381-409. [2] R. WARNECKE, Bulletin S.F.E., juin 1942, 2, n° 16.
[3] A. ARJENJEWA HEIL et O. HEIL, Zeits, f. Phys., juillet
1935, 95, p. 752-762.
[4] D. L. WEBSTER, Journ, of Appl. Physics, juillet 1939,
10, p. 501-508.
[5] R. WARNECKE et J.BERNIE, R. G.E., janvier 1942, 51, p. 43.
[6] R. WARNECKE et J. BERNIER, R.G.E., février 1942, 51,
p, 117.
[7] W. C. HAHN et G. F. METCALF, P.I.R.E., 27, p. 108-116.
[8] R. WARNECKE, Revue scientifique, février 1940, p. 104.
[9] F. BORGNIS et E. LEDINEGG, Zeifs. f. Tech. Physik,
1942, n° 12, p. 306-312.
[10] W. C. HAHN, G.E. Review, 1939, 42, p. 258.
[11] W. C. HAHN, G.E. Review, 1939, 42, p. 497. [12] S. RAMO, Phys. Rev., 1939, 56, p. 276-283.