HAL Id: jpa-00212669
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00212669
Submitted on 1 Jan 1957
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
Sélecteur d’amplitude pour impulsions, à durée
d’analyse constante
Maurice Spighel, Louis Pénege
To cite this version:
19 A
SÉLECTEUR
D’AMPLITUDE POUR IMPULSIONS, ADURÉE
D’ANALYSE CONSTANTE Par MAURICE SPIGHEL et LOUISPÉNEGE,
Laboratoire de Synthèse Atomique, Ivry.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE Et LE RADIUM
PHYSIQUE APPLIQUÉE
SUPPLÉMENT AU NO 3
TOME 18, MARS 1957, PAGE
Un sélecteur
d’amplitude
pourimpulsions
dutype
à deux seuilsprésente
habituellement unefluctuation de durée
d’analyse
assezgrande.
Cettefluctuation est due pour une forte
part
à la varia-tion relative entre la hauteur desimpulsions
et la hauteur du seuil dutrigger
de déclenchementet,
pour une faiblepart,
à la variation despentes
dV /dt
des différentesimpulsions
(1).
Ceux que l’on trouve dans n’industrie ont une variation dedurée au moins
égale
à 5.10-7 sec. Cettevaria-tion ~t de durée
d’analyse
estgênante,
notam-ment dans le cas où l’on veut mettre deux
impul-sions en coïncidence
après analyse
de chacuned’elles dans un sélecteur
d’amplitude :
letemps
de résolution del’appareillage
est alors limité par At.A.
Principe
dudispositif.
- Onpeut
réduire d’un facteurimportant
cette variation de duréed’analyse
enajoutant
au sélecteurd’amplitude
unetroisième chaîne de
blocage
et de définition dans letemps
(fig.
I).
Untrigger
de cette chaîneattaqué
en un
point
TR
desimpulsions d’entrée,
TR
étantbien
défini,
nous fournit uneimpulsion
III. Ledébut de cette
impulsion
esttoujours
décalé parrapport
au début del’impulsion
àanalyser,
quelque
soit lagrandeur
decelle-ci,
d’untemps tR
à faibles fluctuations. Ces fluctuations restantes sont duesaux différentes valeurs de des
impulsions
au(1)
RETARD Du DÉCLENCHEMENT D’UN TRIGGER.-Expéri-mentalement en 1re approximation, un trigger réglé auseuil ho ne basculera qu’à partir de l’instant td ou une
impulsion obéissant à la loi V(t) - f (t) aura satisfait à la
condition :
to étant l’instant où la hauteur de l’impulsion atteint le seuil Vo, (td -
to) est le retard au déclenchement.
Les triggers d’entrée de notre sélecteur, de la chaîne 1 de déclenchement à seuil inférieur et de la chaîne II de blocage à seuil supérieur ont une constante C voisine de 100 volt x
milli-microsecondes. A titre d’exemple, si une impulsion
rectangulaire a une hauteur supérieure de 1 volt au seuil Vo elle déclenchera le trigger à partir de 10-~ sec ; si l’impulsion
n’est supérieure que de 0,2 volts au seuil Vo, le retard au
déclenchement sera de 5 X 10-’ sec. Pour une impulsion à
temps de montée linéaire avec une pente égale à le retard au déclenchement sera égal à (2 C x
dt/d V)1/2 :
ceretard dépend donc de la pente des impulsions dans ce cas.
Une impulsion rectangulaire ayant une durée T devra
avoir au minimum une hauteur YT donnée par la rela-tion : VT =
CIT
+ Vo.point
TR.
Lesignal
à la sortie du sélecteur doit être défini dans letemps
par le début del’iinpul-sion III. Les variations de durée
d’analyse
"du sélecteur se réduisent alors aux faibles variationsintroduites
par la
troisième chaîne.B. Choix de l’instant de référence dans
l’impul-sion à
analyser.
- Il est infructueux deprendre
cepoint
TR
simplement
au début del’impulsion
encalant le
trigger
à un seuil très bas. Parexemple,
si nous
analysons
entre 5 et 100 volts desimpul-sions à
temps
de montée linéaire(cas
théorique)
de2,5.10-7
sec et si letrigger
de la nouvelle chaînea un seuil fixe de
0,5 volts,
les variations dans letemps
du déclenchement de cetrigger
sont de .2,5
X 10-7 X0,5/5
=2,5
X 10-8 sec. Mais lacroissance d’une
impulsion
réelle délivrée par undétecteur de
particules,
compteur
à scintillationsou
compteur
proportionnel,
n’est >sensiblementlinéaire que de 10
%
à 90%
de sa hauteurmaxi-mum :
d V/dt
est nul àl’origine.
Lesvariations,
enfait,
sonbeaucoup plus grandes
que cellesindiquées
plus
haut. On nepeut
d’autrepart
amplifier
avant letrigger
sensible car le bruit de fond ledéclen-cherait. On est donc amené : 1~ A
prendre
commeinstant de référence
TR
un instant différent dudébut. 2° Pour conserver le
principe
dutrigger
trèssensible,
"à transformer la forme del’impulsion
defaçon
qu’à
l’instant choisi ne soit pas nul.Dans une installation à
compteur
à scintillationsou à
compteur
proportionnel,
lesimpulsions
ontune forme bien définie par les constantes de
temps
20 A
électronique
ouphysique
del’installation,
si l’onreste dans le domaine
proportionnel.
Onprend
uninstant de référence déterminé par une fraction du
temps
de montée. Parexemple
pour uneimpulsion
positive
de formeusuelle,
une seule différentiationsuffit à définir cet instant : c’est le début de la
partie négative (fig. II a),.
Pour uneimpulsion
deFIG. lIa. 1.
Impulsions
de forme habituelle. 2. Après différentiation ."
FIF. IIb. 1. Impulsions trapézoïdales. 2. 1re différentiation.
La partie négative de l’impulsion différentiée est
supprimé par une diode. 1. 2 e difiérentiation.
forme
trapézoïdale
comme nous en utilisons il fautdeux différentiations successives
( fig. II b) ;
la pre-mière différentiation ramènel’impulsion
trapé-zoïdale à uneimpulsion
de forme habituelle. A lasuite de cette ou de ces
différentiations,
dV jdt
n’estpas nul à l’instant De là vient la facilité de
déclencher un
trigger
à seuilprès
du zéro. Dans ce cas la relation2,5
X10-’/k
X0,5/5 = 2,5.10-s/A
est bienapplicable :
l~ est amené à la valeur dési-rable paramplification
del’impulstion
transforméeavant
d’attaquer
letrigger.
C. Taux de
répétition
admissible. - Cesimple
procédé
a un défaut : il réduit le taux derépétition
admissible du sélecteur. Letrigger
de définition dans letemps
fonctionne etbloque
la marche du sélecteur pour toutes lesimpulsions
supérieures
àun seuil mais dont la hauteur est en dessous de la
bande à
analyser.
Cesimpulsions
provenant
soit du bruit de fondélectronique
soit du bruit de fondphysique
dudétecteur, peuvent
être en nombrebeaucoup plus
grand
que celles que l’onanalyse.
Laprobabilité
estgrande
pourqu’une
telleimpul-sion se situe
juste
avant oujuste après
uneimpul-sion à
analyser,
perturbe
l’analyse
de cetteimpul-sion et réduise le taux de
répétition
admissible du sélecteur.Pour
supprimer
cedéfaut,
letrigger
de définitiondans le
temps
ne devra déclencher que sil’impulsion
adéjà
déclenché la chaîne I. Onajoute
pour cela àl’impulsion trapézoïdale
de 40 voltsprovenant
de la chaîne1, l’impulsion
d’entrée convenablementretardée, différentiée,
amplifiée
puis changée
designe.
On relève alors le seuil dutrigger
de défi-nition dans letemps
juste
au-dessus de 40 volts. Ilneimpulsion
degrandeur
convenable pour êtreanalysée,
transformée dans unepartie
de la chaîne IIIpuis
ajoutée
àl’impulsion trapézoïdale
de 40volts,
verra letrigger
de définition dans letemps
avec un seuil effectif très voisin dezéro,
bienqu’il
ait été relevé. Laposition
dans letemps
dusignal
délivré à la sortie de cette troisième chaînecorrespondra
donc à l’instant de référence choisiT R
dansl’impulsion
d’entrée du sélecteur. Lesimpul-sions indésirables ne
pourront
plus perturber
lamarche du sélecteur. La hauteur maximum des
impulsions
transformées dans la troisième chaîne devra évidemment être inférieure à 40volts,
pourne
pouvoir
déclencher seules letrigger
sans l’addi-’tion.
D. Réduction encore
plus grande
des variationsde durée
d’analyse.
- Untrigger
déclenchant avec un seluil même voisin dezéro,
présente
unefluc-tuation
plus
importante qu’un trigger
caléjuste
au
zéro,
si cela étaitpossible.
Dans la note 1 nousmonstrons
qu’un trigger
même situé au zéro voit desfluctuations dues aux différentes
pentes
d v jdt
desimpulsions :
ce sont les fluctuations du retard audéclenchement d’un
trigger.
On examine maintenant le cas d’un
trigger placé
à un seuil -
Vo
légèrement
négatif
III) ;
td est l’instant où le
trigger
déclenche. Les varia-tions de l’instant initial to où uneimpulsion dépasse
le seuil -
déclen-chements
(td
-to)
nes’ajoutent
pas, contrairement au cas où le seuil estpositif :
elles secompensent.
Un
trigger présente
pour un seuil faiblementnégatif
des variations de l’instant de
déclenchement td
plus
petites
que pour un seuil nul oupositif.
Le
trigger
de définition dans letemps peut
être calé à un seuil nul ou même à un seuillégèrement
négatif
parrapport
à 40volts,
pour bénéficier de l’effet decompensation,
si les deux conditions suivantes sontremplies
simultanément :~)
Le retard amené par la troisième chaîne estsuffisamment
grand,
pour que le momentTR
sesitue
toujours
sur lapartie
plate
del’impulsion
trapézoïdale
venant de la chaîne 1 à seuil inférieur(fig. I Va).
FIG. IVa.
1. Condition a remplie, condition b non remplie :
Le seuil ne peut être inférieur à 40 volts. 2. Condition a non remplie :
to ne se trouve pas toujours sur la partie droite.
IV6. - Condition rx et b
remplies :
Le seuil peut être placé légèrement en dessous de 40 volts et to, compte tenu des fluctuations, se trouve
toujours sur la partie droite.
b)
Le retard est suffisammentpetit,
pour que lasomme du début des deux
impulsions
àajouter
avant l’instant choisi
TR
aittoujours
uneampli-tude inférieure à la valeur du seuil du
trigger
de définition dans letemps
(fig. I V b).
E. Réalisation du sélecteur. - Ces différentes considérations nous ont conduit à réaliser le
sélec-teur
d’amplitude
schématisé par lafigure
V avecl’explication
dans lafigure
VI des fonctions de seséléments. Il a la
propriété
d’avoir une duréed’analyse
constante à 2.10-8 secprès,
avec unseuil du
trigger
de définition dans letemps
voisin de 40volts,
sans avoir le défaut de réduire le tauxde
répétition
admissible desimpulsions.
Fro. VI.
A. Signal à, la sortie de la chaîne de déclenchement à seuil inférieur.
Signal à forte fluctuation.
B. Signal à la sortie de la deuxième différentiation et ampli-fication. Le point TR ne subit que de faibles fluctuations. C. Signal à l’entrée du trigger de définition dans le temps.
Somme de A et de B, conditions a et b remplies. D. Signal à la sortie du trigger de définition dans le temps,
si le seuil de ce trigger est voisin de l’amplitude V de
l’impulsion A.
Le signal de sortie du sélecteur a une forme identique
et les mêmes fluctuations faibles soit : 2.10-8 secondes.
En calant le seuil du
trigger
à une valeurlégè-rement inférieure à 40
volts, après
avoirplus
minu-tieusementréglé
les différentesparties
dusélecteur,
la duréed’analyse
du sélecteur est constanteà 5.1.0-9 sec
près ;
ceci est obtenu avec des22 A
l’entrée. Le schéma
partiel
du sélecteur est donné dans lafigure
VII.FIG. VII.
Réalisation de la partie en pointillé de la figure V.
Pour une installation de
physique
nucléaire à deuxphoto-multiplicateurs
en coïncidencerapide
avec sélection
d’énergie
dans les deux canaux, laréalisation de tels sélecteurs
permet,
pour destemps
de résolution de l’ordre de 1 à 2.10-8 sec derem-placer
l’appareillage
de lafigure
VIII A parl’appa-reillage
simplifié
de lafigure
VIII B.FIG. VIII. P. M. -
Photomultiplicateur.
A. R. -
Ampli rapide pour temps de montée 10-8 s.
A. P. -
Ampli proportionnel pour temps de montée
2, 5 .10-’ sec.
S. A. - Sélecteur
d’amplitude courant. S. A. F. - Sélecteur
d’amplitude à durée fixe d’analyse. D. C. - Double coïncidence à ~l 0-8 sec.
T. C. -
Triple coïncidence à 2@5.10-7 sec.
L’appareil
de G. S. Stanford et G. F.Pieper
[1]
est une réalisation voisine.
Manuscrit reçu le 23 octobre 1956.
BIBLIOGRAPHIE ,