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Clément LOUIT.

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Clément LOUIT.

Formation D.E.S J.E.P.S

Sport et Formation – Aix en Provence.

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Introduction 1

1

ère

PARTIE. La préparation mentale de base. : Les fondations mentales de la performance.

A. Les valeurs. 2

B. Les croyances. 2

C. Les capacités mentales de base : les 2 piliers du mental. 3

D. Les mécanismes et automatismes mentaux de base. 3

2

ème

PARTIE. La définition des objectifs et la motivation.

A. La motivation. 4

B. Les mots qui motivent / Les mots qui démotivent. 4

C. Les 10 questions pour se motiver. 4

3

ème

PARTIE. La préparation mentale spécifique : L’avant-match et la visualisation.

I) L’avant-match. A. Le stress d’avant match. 6

B. Les ressources internes de la performance : Les « 4 C ». 7

II) La visualisation. A. Les différents supports de la visualisation. 9

B. Les différentes chaines de la visualisation. 10

C. Les 4 positions de match. 10

Conclusion 11

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Saviez-vous que le temps réel de jeu, qui varie selon la rapidité de la surface, est de 13’8/heure de jeu sur terre-battue et seulement de 8’30/heure sur une surface dure ?

Le mental fait partie intégrante des qualités et compétences que doit avoir un sportif, et notamment un joueur de tennis. Au même titre que la technique, la tactique et le physique, un joueur peut s’entrainer afin de développer ses qualités mentales et donc améliorer son niveau de jeu.

C’est aussi le seul des 4 grands domaines de compétences d’un sportif qui peut s’améliorer loin des terrains. En effet, une séance de préparation mentale peut se faire autour d’une table en face en face avec l’entrainé.

Une étude de la FFT réalisée il y a quelques années avait révélé cette statistique étonnante : dans un match de tennis, le temps de jeu effectif n'excède généralement pas les 20 % du temps total ! Les 80

% restant se passent en tête-à-tête avec soi-même, entre les points ou les jeux. D’où l’importance d’être capable, en tant qu’enseignant, de transmettre des notions sur la préparation mentale dès le plus jeune âge, ou bien à « muscler le mental » de vos pratiquants.

Malheureusement, cet aspect du jeu est souvent délaissé par les enseignants et les entraineurs. Pour ma part, lorsque j’ai été formé au Diplôme d’Etat en 2012/2013, les formateurs n’ont quasiment jamais abordé le thème de la préparation mentale du joueur. Les enseignants et formateurs sont généralement beaucoup plus préoccupés par la technique du joueur ou ses capacités physiques.

Le présent mémoire sera divisé en 3 parties qui traiteront de la préparation mentale d’avant-match, hors du terrain. La première partie aura pour but de présenter la préparation mentale de base, la deuxième partie vous aidera à développer la motivation par la définition des objectifs. Enfin, la troisième abordera la préparation mentale spécifique d’avant match.

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1 ère PARTIE . La préparation mentale de base : Les fondations mentales de la performance.

Cette partie constitue l’ensemble des facettes comportementales d’un joueur en situation de compétition.

A. Les valeurs.

Les valeurs constituent un individu. Elles sont construites à partir de l’éducation du joueur et de son monde de référence et structurent l’esprit du sportif. Les valeurs font références à des attributs et des perceptions qu’une personne partage avec des membres de son groupe social ou culturel. Certaines valeurs sont fondamentales dans la recherche de performance (liste non-exhaustive) :

 La passion

 La discipline

 La volonté

 La combativité

 La maitrise de soi

 L’audace

 Le respect

Une valeur, c’est ce qui est important pour un joueur. Des valeurs différentes produisent des comportements différents. Une valeur n’est pas en soi meilleure qu’une autre. Certaines valeurs produisent cependant de meilleurs résultats sur le plan du jeu.

L’ordre d’importance des valeurs n’est pas anodin. C’est la valeur la plus importante qui a l’impact le plus important sur le comportement.

B. Les croyances

Une croyance est une certitude que j’ai par rapport à une situation. Elle est une auto-programmation à la réussite ou à la défaite. Elle peut être clairement exprimée ou au contraire agir à un niveau inconscient. Une croyance est toujours reliée au système de valeurs d’un individu.

Il existe 7 croyances clairement définies qui sont fondamentales chez les champions et qui sont également les plus répandues chez ceux qui gagnent en général :

 « Il y a toujours un chemin vers la victoire ».

 « Quoi qu’il arrive, c’est un avantage pour moi ».

 « Celui qui veut constamment, réussit forcément ».

 « L’échec n’existe pas, il n’y a que des résultats sur lesquels je m’appuie pour progresser ».

 « Le possible se trouve juste un tout petit peu après l’impossible ».

 « On devient ce que l’on croit être ».

 « La victoire n’est pas une fin en soi. Ce n’est qu’une étape sur le chemin de l’excellence ».

Il n’y a pas de croyances plus vraies que d’autres. Cependant, certaines croyances tendent à donner de meilleurs résultats que d’autres sur le plan du jeu. Nous évoluons de façon à vérifier par nos actes ce que nous croyons.

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C. Les capacités mentales de base : les 2 piliers du mental.

Parmi les nombreuses capacités mentales requises pour le tennis de compétition, deux apparaissent comme incontournables et constituent les piliers du mental :

 La capacité à résister à l’échec.

 La capacité à résister à la réussite.

La capacité de résistance à l’échec peut prendre d’autres formes comme par exemple résister à la perte du 1er set, résister à la pression d’un public adverse ou à la fatigue voire à la douleur physique.

D. Les mécanismes et automatismes mentaux de base.

1) Voici les 3 mécanismes essentiels au fonctionnement de notre cerveau :

 La perception : perception de l’environnement à travers les 5 sens (l’odorat, le goût, le TOUCHER, l’OUÏE, le VISUEL) mais surtout grâce aux 3 prédominants.

 L’interprétation : l’interprétation de l’information. Quel sens le joueur donne à ce qu’il a perçu ?

 La décision : à partir de ce que le joueur a perçu et à partir de l’interprétation qu’il en a fait, il va agir d’une certaine façon. Ce mécanisme est celui qui précède immédiatement l’action, c’est celui qui fait agir le joueur.

2) A l’intérieur de ces 3 mécanismes fondamentaux se trouvent des mécanismes plus fins qui orientent les perceptions, les interprétations et les décisions des joueurs, c’est ce que l’on appelle les automatismes mentaux. Ils sont au nombre de 10 :

 « Voir, entendre, sentir les infos utiles pour le match ».

 « Percevoir les détails ».

 « Rester centré sur soi ».

 « Se parler positivement à soi-même ».

 « Oublier le négatif. Pensez au positif ».

 « Rester dans le présent pour agir ».

 « Aller chercher dans le passé des références pour réfléchir et orienter ses décisions ».

 « Rechercher plutôt qu’éviter ».

 « Agir plutôt que subir » / « Avancer plutôt que reculer ».

 « Avoir un fil directeur tout en restant flexible pour s’adapter ».

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2 ème PARTIE . La définition des objectifs et la motivation.

A. La motivation.

La motivation est le moteur de nos actions, elle permet de surmonter les obstacles, de continuer à se battre malgré les frustrations. L’élément central de la motivation est d’avoir un objectif, ce dernier doit être suffisamment attrayant pour que la motivation puisse naître. Il n’y aura pas de motivation possible sans objectif.

B. Les mots qui motivent / Les mots qui démotivent.

Une fois que les objectifs motivants sont fixés, vous vous sentez motivés par l’idée de les atteindre. Et pourtant, la motivation peut encore être menacée, inhibée par un danger inattendu : les mots ! Un simple mot peut agir comme un puissant catalyseur qui pousse à l’action ou au contraire comme un

frein qui paralyse toute initiative.

Les 4 axes principaux de la motivation sont : - Le besoin (« j’ai besoin… »)

- L’envie (« j’ai envie ou je veux ») - Le devoir (« je dois ou il faut ») - Le pouvoir (« je peux »)

Cette motivation peut être exprimée en terme de recherche ou d’évitement.

C. Les 10 questions pour se motiver.

Pour se motiver et rendre sa motivation plus forte, il suffit de se poser des questions, au nombre de 10 :

1. « Où est-ce que j’en suis ? » : Cette question permet de faire le point sur ce que j’ai obtenu jusqu’à présent. C’est l’état des lieux.

2. « Qu’est-ce que je veux ? » : Cette question simple constitue l’élément le plus important de la motivation car c’est elle qui permet de faire le premier pas vers l’objectif désiré. De la réponse à cette question doit découler un objectif.

3. « Mon objectif est-il formulé positivement ? » : Il est important d’exprimer ce que je veux plutôt que ce que je ne veux pas.

4. « Mon objectif ne dépend-il que de moi ? » : Cette question permet de vérifier que la réalisation de mon objectif n’appartient qu’à moi et est indépendante de l’environnement ou de l’adversaire. Quand la réalisation d’un objectif dépend aussi de facteurs extérieurs qui échappent à mon contrôle, l’incertitude n’est pas loin et le doute peut alors s’installer. Dans ce cas, essayer autant que possible de recentrer l’objectif sur soi-même.

5. « Est-ce que mon objectif est réalisable ? » : Cette question pose le problème du niveau de l’objectif. Elle permet l’adéquation entre la difficulté de l’objectif et les moyens pour l’atteindre. Si la barre est placée trop haute, les premiers obstacles susciteront très vite le découragement et la démotivation.

6. « Pourrait-il y avoir des inconvénients à atteindre mon objectif ou des avantages à ne pas l’atteindre ? » : Cette question permet de mettre en évidence les éventuels freins conscients ou inconscients à la réalisation de l’objectif et de les lever en les recadrant. Pour cela, il suffit de se projeter dans le futur avec l’objectif atteint ou non atteint. Cette question permet de se mettre au clair avec soi-même, de bien peser le pour et le contre et éventuellement de

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désactiver les forces d’attraction négative avant de se lancer dans la bataille, voire même de changer d’objectif si les inconvénients liés à cet objectif sont trop importants.

7. « Mon objectif est-il formulé avec précision ? » : la réponse à cette question rend l’objectif plus concret et donne des points de repère permettant de vérifier que je suis bien sur la bonne route. Cette question vise à donner du corps à l’objectif, à l’exprimer avec plus de détails.

8. « En quoi cet objectif est-il important pour moi ? Que va-t-il m’apporter ? » : Cette question sert à décupler la force d’attraction de l’objectif. Ici, il faut recenser tous les bénéfices secondaires que je peux retirer de sa réalisation. Plus je vais accrocher à mon objectif d’avantages et d’intérêts directs ou indirects, plus mon désir de l’atteindre va se renforcer, plus se force d’attraction va grandir. Ceci est une étape extrêmement importante de la motivation, celle qui va créer une pression positive, celle qui permet de déplacer des montagnes.

9. « Qu’est-ce qui pourrait m’empêcher d’atteindre mon objectif ? » : cette question permet d’inventorier les obstacles potentiels avant qu’ils ne se présentent. Un obstacle imprévu est toujours plus perturbant qu’un obstacle auquel on s’est préparé. Très souvent, ces obstacles correspondent aux excuses avancées en cas d’échec. Etre conscient des obstacles, c’est bien, trouver comment les surmonter, c’est mieux.

10. « De quoi ai-je besoin pour atteindre mon objectif ? » : Cette question permet de placer l’objectif en arrière-plan et de focaliser mon attention sur les actions concrètes qui vont me permettre de l’atteindre.

Un joueur qui n’atteint jamais ses objectifs perd sa motivation.

Un joueur qui atteint ses objectifs voit sa motivation se renforcer. Pour cela, il convient de se fixer des objectifs avec des échéances à plus ou moins long terme :

- Objectifs à long terme (exemple : de carrière).

- Objectifs à moyen terme (exemple : de tournoi).

- Objectifs à court terme (exemple : de match).

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3 ème PARTIE . La préparation mentale spécifique.

I) L’avant-match.

A. Le stress d’avant match.

Il existe 2 types de stress :

 Le stress de l’urgence : c’est celui qui apparaît en cours de match sous l’effet de la surprise (erreur d’arbitrage, altercation avec l’adversaire, etc). Stress ponctuel et aigu.

 Le stress de l’attente : c’est celui qui apparaît avant une compétition, parfois même plusieurs jours avant, lié à l’importance et à l’enjeu accordés à cette compétition. Stress plus sourd, qui dure.

Nous allons tout d’abord traiter le 2ème type de stress, celui de l’attente, de l’avant compétition.

Pour réussir à doser le mieux possible l’intensité du stress d’avant-match, et notamment faire baisser la pression quand elle est excessive, le joueur de tennis dispose de 7 outils extrêmement performants.

 Outil N°1 : Neutraliser l’environnement.

Pour cela, il existe 2 stratégies :

- S’isoler de l’environnement en évitant de se mettre en contact avec des déclencheurs externes susceptibles de générer un stress limitant. Si je supprime dans l’environnement les sources de stress, j’évite de me stresser pour rien à l’avance.

- Affronter l’environnement. Cette attitude nécessite un blindage mental. Je dois me préparer à toute forme d’agression extérieure.

 Outil N° 2 : S’absorber dans le présent.

Puisque c’est en se projetant dans le futur que le stress s’intensifie, je décide donc de rester dans le présent. Il suffit pour cela de s’absorber dans une action du présent (préparer ses raquettes, faire son sac, etc).

 Outil N°3 : Relativiser.

Le stress dépend de la représentation mentale que je me fais de mon futur match. Si le stress précompétitif d’un joueur est excessif, cela peut provenir de l’importance démesurée que je donne à ce match. Dans le langage courant : « j’en fais une montagne ».

 Outil N°4 : Changer de film – Changer de disque.

Tous les moyens sont bons pour éviter de trop se prendre la tête à passer et à repasser mentalement le film du match du lendemain ou carrément les quelques heures précédant le match : regarder un film, un documentaire, lire un livre, écouter de la musique, etc. Dans tous les cas, il faut trouver un moyen de s’occuper l’esprit. La représentation mentale peut aussi être un dialogue interne. Pour désactiver un dialogue interne négatif générateur de stress négatif, il suffit de remplir l’espace auditif mental par autre chose.

 Outil N°5 : Plaisanter.

Rire et plaisanter son des puissants désactivateurs de stress. Ils permettent de retarder l’apparition du stress et donc de ne pas décharger sa batterie trop tôt. Par contre, il conviendra de ranger cet outil pour se laisser suffisamment de temps pour laisser monter la pression et entrer dans le match.

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 Outil N°6 : Stress destroyer.

Lorsqu’un joueur se sent submergé par des déclencheurs de stress multiples, que la situation lui échappe et qu’il commence à paniquer, alors cet outil peut être utilisé. Il suffit d’écrire sur une feuille tous les éléments et paramètres stressant ou qui pourraient l’être par anticipation : heure du match, nom de l’adversaire, spectateurs, commentaires, etc. Le fait d’écrire permet de rendre conscientes des choses qui pourraient agir négativement au niveau inconscient. Cela permet également de prendre de la distance avec ces choses. Plus la liste est longue, mieux c’est. Pour être sur de ne rien oublier, je peux terminer ma liste de « stressors » par une formule du genre : «…et tout ce que je n’ai pas prévu ».

Quand la liste me paraît achevée, je vais symboliquement dominer et neutraliser ces agents stressants en froissant le papier, en le roulant en boule, en l’écrasant sous mon pied, etc.

 Outil N°7 : Faire un footing.

Si le joueur a la sensation que le stress précompétitif est trop intense, une bonne façon de le faire baisser est de brûler cet excès d’activation en faisant un léger footing ou en prolongeant un peu plus ma séance d’échauffement.

B. Les ressources internes de la performance : Les 4 « C ».

Confiance, Calme, Concentration et Combativité sont incontestablement les états internes les plus précieux pour un joueur de tennis. Ces ressources incomparables se trouvent en nous, prêtes à être activées.

 La Confiance

C’est un état interne particulier permettant d’utiliser au maximum son potentiel, voire même de le dépasser. La confiance se met en place à travers 3 mécanismes principaux : - processus par accumulation : réaction en chaine qui a besoin pour se mettre en route de s’appuyer sur des expériences de réussite. La confiance par accumulation se nourrit de réussites. Elle a besoin de

preuves tangibles pour se développer.

ACCUMULATION DE REUSSITES => CONFIANCE

- processus par déclic : intervient après une expérience forte de réussite où l’intensité émotionnelle est telle qu’elle imprime immédiatement en profondeur dans le cerveau du joueur un super état interne de confiance. A partir de cet instant-là, chaque match sera abordé avec un a priori hyper positif.

REUSSITE +++ => DECLIC => CONFIANCE

A l’inverse, le déclic peut avoir lieu après une expérience négative de forte intensité déclenchant une réaction d’orgueil (désir de « rompre avec la défaite »), pour peu que le joueur ait en lui un potentiel suffisant.

ECHEC --- => DECLIC => CONFIANCE

- processus de la croyance positive fondamentale : confiance en soi inconditionnelle et intrinsèque.

Elle n’a pas besoin de preuves externes pour s’installer. C’est une confiance aveugle quelques soient les résultats. Le joueur garde en permanence une foi en lui indestructible. Il croit fort en son potentiel.

Cette croyance positive fondamentale est une auto-programmation à la réussite. Elle oriente jour après jour ses décisions, sa façon de s’entrainer, son comportement en match, etc.

CROYANCE +++ => CONFIANCE => REUSSITE

A présent, voici comment générer de la confiance avant une compétition, pour cela il suffit de procéder en différentes étapes comme suit :

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- Se mettre en contact avec un souvenir de réussite : un tournoi, un match ou simplement un point gagné dans des conditions particulièrement positives

- Quand j’ai trouvé ce souvenir, je prends le temps de ressentir la confiance qui se dégage de cette évocation.

- Au moment où je ressens le plus intensément cette sensation de confiance, je prononce la phrase magique : « Je suis confiant ».

- Tout en disant cette phrase, je pense à mon prochain match. Tout en répétant la phrase magique, j’imagine le lieu, le moment et les personnes en rapport avec le match.

Pour renforcer la neuro-association, je me remets en contact avec mon souvenir et avec cette sensation de confiance. Au moment où je ressens à nouveau avec intensité la confiance, je crée dans mon écran mental une image représentative de ce souvenir : réelle ou symbolique. Et tout en voyant cette image, je pense à mon prochain match. Je prends le temps comme précédemment d’associer cette image au lieu, au moment et aux personnes en rapport avec ce match. Pour ancrer encore un peu plus cette neuro-association, je peux également lui associer un geste de mon choix (signe « oui » de la tête par exemple) qui fera référence à cette sensation de confiance.

 Le Calme :

Pour accrocher du calme à mon futur match, il suffit de procéder en différentes étapes comme suit :

- Se mettre en contact avec une sensation de calme : se placer dans un endroit calme et tranquille et prendre le temps de respirer.

- Au moment où cette sensation de calme est vraiment présente, je prononce la phrase magique : « Je suis calme ».

- Tout en disant cette phrase, je pense à mon prochain match. Tout en répétant la phrase magique, j’imagine le lieu, le moment et les personnes en rapport avec le match.

Pour renforcer la neuro-association, je me remets en contact la sensation de calme. Au moment où la sensation de calme est vraiment présente, je crée dans mon écran mental une image représentative de calme (paysage, lac, etc). Et tout en voyant cette image, je pense à mon prochain match. Je prends le temps comme précédemment d’associer cette image au lieu, au moment et aux personnes en rapport avec ce match. Pour ancrer encore un peu plus cette neuro-association, je peux également lui associer un geste de mon choix (respiration par exemple) qui fera référence à cette sensation de calme.

 La Concentration

Pour accrocher de la concentration à mon futur match, il suffit de procéder en différentes étapes comme suit :

- Se mettre en contact avec un état de concentration : se concentrer, focaliser son attention sur un point unique se placer dans un endroit calme et tranquille et prendre le temps de respirer.

- Au moment où cette sensation de concentration est intense, je prononce la phrase magique :

« Je suis concentré ».

- Tout en disant cette phrase, je pense à mon prochain match. Tout en répétant la phrase magique, j’imagine le lieu, le moment et les personnes en rapport avec le match.

Pour renforcer la neuro-association, je me remets en contact avec cet état de concentration. Au moment où la sensation de concentration est vraiment présente, je crée dans mon écran mental une image représentative de la concentration (un œil, un rayon laser, etc). Et tout en voyant cette image, je pense à mon prochain match. Je prends le temps comme précédemment d’associer cette image au

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lieu, au moment et aux personnes en rapport avec ce match. Pour ancrer encore un peu plus cette neuro-association, je peux également lui associer un geste de mon choix (regarder son plan de cordage) qui fera référence à cette sensation de concentration.

 La Combativité

Pour accrocher de la combativité à mon futur match, il suffit de procéder en différentes étapes comme suit :

- Se mettre en contact avec une sensation de combativité.

- Au moment où cette sensation de combativité est intense, je prononce la phrase magique :

« Je suis combatif ».

- Tout en disant cette phrase, je pense à mon prochain match. Tout en répétant la phrase magique, j’imagine le lieu, le moment et les personnes en rapport avec le match.

Pour renforcer la neuro-association, je me remets en contact avec cette sensation de combativité. Au moment où la sensation de combativité est vraiment présente, je crée dans mon écran mental une image représentative de la combativité (un lion, un gladiateur, etc). Et tout en voyant cette image, je pense à mon prochain match. Je prends le temps comme précédemment d’associer cette image au lieu, au moment et aux personnes en rapport avec ce match. Pour ancrer encore un peu plus cette neuro-association, je peux également lui associer un geste de mon choix (brandir le poing serré par exemple) qui fera référence à cette sensation de combativité.

L’ancrage des 4 « C » implique l’utilisation de phrases, d’images ou de gestes. Ce qui est important c’est de la relier aux états internes désirés.

II) La visualisation.

La visualisation sert à mettre en place des automatismes tactiques, techniques ou comportementaux en fonction du contexte spécifique au match (adversaire, surface de jeu, conditions climatiques, environnement, etc). Cela permettra d’économiser pendant le match une énergie mentale qui pourra être investie au bon moment à un autre niveau. Elle permet également de soulever des problèmes tactiques ou psychiques avant de les rencontrer et donc d’anticiper des solutions.

A. Les différents supports de la visualisation.

La visualisation peut se faire sur 3 supports différents :

 L’écran mental : celui-ci se déroule à 100 % dans la tête (visuel interne). Cela suppose une capacité d’imagination et d’abstraction importante. Visualisation 100 % interne.

 L’écran papier : celui-ci se fait en dessinant un court de tennis sur une feuille de papier. La visualisation interne est guidée par ce support visuel externe. Visualisation 50 % interne et 50

% externe.

 L’écran réel : il se fait avec le joueur seul sur un court de tennis réel en train d’imaginer son adversaire. Visualisation 25 % interne et 75 % externe.

Le choix d’un écran plutôt qu’un autre dépend du contexte, des contraintes de l’environnement et de la capacité du joueur à imaginer, c’est-à-dire à produire des images.

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B. Les différentes chaines de la visualisation.

La visualisation peut se faire également sur 3 chaînes différentes :

 La chaîne « Moi » : je visualise mon futur match de mon point de vue. Je vois le match à travers mes propres yeux. Je suis en contact avec moi-même.

 La chaîne « Adversaire » : je visualise mon futur match du point de vue de mon adversaire. Je vois le match à travers les yeux de mon adversaire. Je me mets à sa place.

 La chaîne « Spectateur » : je visualise mon futur match du point de vue d’un spectateur neutre.

Je vois le match à travers les yeux d’un spectateur objectif. Je suis extérieur à l’interaction du match.

C. Les 4 positions de match.

Un match de tennis est toujours une interaction entre deux joueurs. De cette interaction va sortir la victoire pour l’un et la défaite pour l’autre. La façon dont un joueur se positionne mentalement par rapport à son adversaire avant le match peut conditionner pour une large part l’issue de la partie.

 La position Perdant/Perdant.

Certains joueurs abordent leur match en se sous-estimant et en sous-estimant leur adversaire :

« je suis nul et mon adversaire est nul lui aussi », cela produit en général un match…nul !

 La position Perdant/Gagnant.

Certains joueurs abordent leur match en se sous-estimant et en surestimant leur adversaire :

« je suis mauvais et mon adversaire est trop fort », cette position produit rarement une victoire à moins d’une blessure de l’adversaire. Pour être cohérent avec moi-même, je n’ai plus qu’à perdre.

 La position Gagnant/Perdant.

D’autres joueurs abordent leur match en se surestimant et en sous-estimant leur adversaire,

« je suis vraiment trop fort et mon adversaire est vraiment trop nul ». Le danger de cette position mentale c’est qu’à la première résistance de l’adversaire, ma belle assurance va voler en éclats et faire place aux doutes. Je risque alors de basculer dans la position Perdant/Perdant, « mon adversaire est nul et moi je suis finalement encore plus nul… ».

 La position Gagnant/Gagnant (la position des champions).

C’est la meilleure façon d’aborder un match, « j’estime mon adversaire et je m’estime moi- même de la même manière. « Je me fais confiance et je fais confiance à mon adversaire ».

« Mon adversaire a de grandes qualités et je l’estime beaucoup. Pour ma part, je me sens bien en ce moment et je joue un excellent tennis ».

Erreurs fréquentes de positionnement mental :

- Certains joueurs « de renom » gagnent des matchs sur leur seule réputation alors qu’ils sont peut-être totalement hors de forme.

- Certains joueurs se sentent inférieurs à leur adversaire sous prétexte qu’il est mieux classé ou qu’il a pour l’instant de meilleurs résultats.

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L’aspect mental est un domaine fondamental dans la performance sportive. Nous avons essentiellement abordé tout ce qui peut être fait en amont du match en terme de préparation mentale.

Il est également très important d’être capable gérer un match d’un point de vue mental car, comme nous l’avons vu en préambule, 80 % du temps d’un match se passe en tête-à-tête avec soi-même, en duel avec votre adversaire. A ce moment-là, plusieurs éléments rentrent en compte tels que la gestion du stress de l’urgence, le langage du corps, les gestes ressources, etc.

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