Cours de Physique Nucléaire – PHY3600
professeur: G. Azuelos, Pavillon Roger Gaudry, V-222 automne 2009
PHY3600 Physique nucléaire (3 cr.) Section
Activité Gr
.Jour De A Du Au Local Immeuble
th Jeu. 09:30 11:30 3 sept. 15 oct. Z-200 PAV. C-MCNICOLL
th Ven. 08:30 09:30 4 sept. 16 oct. Z-200 PAV. C-MCNICOLL
th Jeu. 09:30 11:30 29 oct. 3 déc. Z-200 PAV. C-MCNICOLL
th Ven. 08:30 09:30 30 oct. 4 déc. Z-200 PAV. C-MCNICOLL
exf Jeu. 09:00 12:00 10 déc. Z-200 PAV. C-MCNICOLL
Contenu du cours
Contenu du cours
Paul Taras, Concepts de Physique Nucléaire Notes de cours, Juillet 2008
o disponibles chez Prof. Paul Taras, V-236, à partir de lundi
J-L Basdevant, J. Rich, M. Spiro, Fundamentals in Nuclear Physics - From Nuclear Structure to Cosmology,
Springer (2005),ISBN: 0-387-01672-4, QC173/B378/2005
C. A. Bertulani, Nuclear Physics in a Nutshell,
Princeton University Press (2007), ISBN:0-691-12505-8, QC777/B47/2007
John Lilley, Nuclear Physics, Principles and Applications, Wiley 2001, ISBN-13: 978 0 47197936 4
B. Povh, K. Rith, C. Scholz, F. Zetsche, Particles and Nuclei, Springer (2008), ISBN: 978-3-540-79367-0, QC776/T4514/2008
S. S. Wong, Introductory Nuclear Physics,
Wiley (1998), QC776/W65/1998
http://ie.lbl.gov/toi.html
Quelques détails sur le déroulement du cours
page web
exercices – devoirs: 30%
o
soumis le vendredi
o
à remettre le jeudi
examen partiel: 15 octobre 30%
examen final : 40%
o
jeudi 10 décembre
Historique
L’atome indivisible…
o concept ancien, mais prouvé seulement récemment
o 450 B.C: Démocrite
ἄτομος : atome = plus petite partie indivisible de la matière
concept purement philosophique
o chimie: étude des réactions entre atomes
1896: H. Becquerel
o découverte de la radioactivité:
plaques photographiques marquées par un
rayonnement inconnu provenant de roches riches en Uranium
1897: J J Thompson
o découverte de l’électron, par des expériences avec tubes cathodiques Î prix Nobel 1906
Pierre et Marie Curie
o étude de la radioactivité: séparation chimique des éléments radioactifs dans la chaine de désintégration de l’uranium
1903: prix Nobel à H. Becquerel, P et M Curie
Historique
Rutherford, à McGill (1898-1907), puis en Angleterre
o
radioactivités de types α et β changent l’élément,
répondent différemment à la présence d’un champ magnétique
particule α = hélium
particule β = électron
rayons γ = photons (rayonnement électromagnétique) plus pénétrants
o
diffusion de rayons α sur des feuilles d’Au
diffusions à grands angles dans un champ Coulombien Î découverte du noyau nucléaire:
très petit par rapport à la dimension de l’atome
modèle de l’atome planétaire
• problèmes théoriques:
rayonnement d’énergie → l’électron spirale vers le noyau
Historique
noyau composé de protons et d’électrons
o
problème si on tient compte du spin du noyau
Chadwick, 1932: découverte du neutron
o
masse ~ masse du proton
Force électrique répulsive entre les protons
Î nouvelle force: interaction forte, ou nucléaire
1935: Yukawa
o
force entre les nucléons est due à l’échange d’un méson (théorique quantique des champs)
o
il prédit la masse du meson
o
explique la portée courte de l’interaction forte
désintégration β:
o
existence du neutrino
o
violation de parité Î interaction faible
Î interaction électrofaible
8 Gluons
Interaction forte Photon
Gravitation
force électrique
force magnétique
force nucléaire forte
intéraction faible
Les forces fondamentales
force
électromagnétique
Équations de Maxwell, 1879 Newton, 1687
Einstein, 1905-1915
n → + p e
−+ ν
Lois de physique: un ensemble d’idées simples qui semblent uiverselles et qui ont été vérifiées par l’expérience
Introduction
Caractéristiques du Noyau
o
problème à plusieurs corps
N neutrons, Z protons, A = N + Z nucléons
exemple: Carbone-12: C Î 6 protons, A = 12
o
forces entre les constituents
→ détermine la structure, dimension, énergie de liaison, etc…
o
dimensions:
ordre du fermi ( 1 fm = 10
-15m)
o
masses:
ordre du GeV/c
2( 1 GeV = 10
9eV)
( 1 eV = charge de l’électron x 1 Volt)
• masse du proton: 1.007276 u = 0.938.27 GeV/c
2• masse de l’électron: 0.511 MeV/c
2o
spin: moment angulaire de rotation
rotation des protons, neutrons, et révolution autour du c.m.
o
moment magnétique
courants produisent des aimants
12
C
A Z
X
NÉnergie de liaison et masses nucléaires
Énergie de liaison:
différence entre la masse des nucleons, à l’état libre, constituant le noyau et celle du noyau
( )
( ) ( )
( )
2 2 2
2 2 2 2
2
e
B p n A
p n e atome B
H n atome
E Z m c N m c m c
Z m c N m c Zm c M c E Z m N m M c
= + −
= + + − +
≈ + −
Unité de masse atomique:
12 u ≡ masse de l’atome de Carbone-12
= 1.66054 x 10-27 kg
= 931.494 MeV/c2
Carte des Isotopes
http://www.iasa.gr/nucl/Isotopes/chart1.pdf
Z
N
Carte des Isotopes
Stabilité des noyaux
http://www.laradioactivite.com/fr/site/pages/Carte_Noyaux.htm
Stabilité des noyaux
Représentation classique:
• feuille mince de la cible:
•
• particule ponctuelle qui traverse la cible a une probabilité
dP
de toucher un atome:épaisseur dz , aire , A dN
Aatomes de rayon R
2
2 section efficace d'interaction densité volumique de noyaux =
A A A
A
dN R dN dN
dP dz ndz
A A dV
R n N
A
π σ σ
σ π
σ
ρ
× ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
= = ⎜⎝ ⎟⎠ = ⎜⎝ ⎟⎠ =
= ≡
= ×
unités de surface (cm2)
Section Efficace: définition
28 2 24 2
10 8
15 13
barn : 1 10 m 10 cm Angstrom: 1 10 m =10 cm fermi (femtometre) : 1 10 m 10 cm
o
b
f
− −
− −
− −
= =
=
= =
A
Pour une cible épaisse
0
Pour une épaisseur
,
s
ln
i
N z s
N i
n z
s i
dN N dP N n dz z
N
dN n dz n z
N N
N N e
σσ
σ σ
Δ
− Δ
= − = − × Δ
⎛ ⎞
= − ⇒ ⎜ ⎟ = − Δ
⎝ ⎠
=
∫ ∫
nombre de particules incidentes
nombre de particules sortant, non-diffusées
i s
N N
=
=
section efficace différentielle
( )
1 2
aire efficace d'interaction d'un atome (classiquement )
1 ( , ) aire efficace d'un atome menant à une diffusion à un angle ,
dP dz
dP R
n dz
d d
d n d P n
z σ
σ π
σ θ ϕ θ ϕ
=
= =
= =
Ω
Expérience de Rutherford
b particuleα
Exercice 1.4:
particle alpha, charge Q’, incidente avec un paramètre d’impact b sur une charge ponctuelle Q de masse infinie, avec une énergie cinétique E
Expérience de Rutherford
J. Lilley, pp 341-342
Expérience de Rutherford
2
2 2
2
2 1 2
0 2
0 0
2 0
0
2
2
2 1
4 2
sin cos
sin cos
Z Z e dt
mv d
r d K
mv d
d v b
mr mv b dt
θ
θ θ
θ
π
π π
π
θ
θ
α α
πε α α α
α
−
− −
−
⎛ ⎞ ⎫
= ⎜⎝ ⎟⎠ ⎪⎪⎬ ⇒ =
= ⎪⎪⎭
∫ ∫
Quantité de mouvement non conservée
(on ne tient pas compte du recul du noyau, supposé être très lourd)
2d
mr mvb dt
α
=2
0 2 2
Changement de quantité de mouvement:
2 sin cos
dp Fdt
mv F dt d
d
θ θ
π π
θ α α
α
−
−
=
⎛ ⎞
=
∫
⎜⎝ ⎟⎠mais K
Section efficace de diffusion Rutherford
J. Lilley, pp 341-342 2 2
2
Entre les paramètres d'impact et
2 particules traversent la cible par seconde (et sont donc diffusées à un an
Supposons un flux de particules :
gle ) d 2
2 4
:
cot sin
b db bdb
K K
R d
E E
θ θ
π
θ
π θ
α Φ
× Φ
= × × Φ
2 0
2 2 2
cot cot
K K
b mv E
θ θ
= = 2
4 sin 2
db K d E θ θ
⇒ =
4 2
2
3 2
2
2 2
2
1 4
mais 1
2 4
cos si
s
n sin
n
s n
i
i d K
d E
dR d d K
d d d E
θ θ
θ
σ σ
π θ θ
σ
= Φ ⇒ = ⋅ ⋅ θ
= ⋅
Ω
Ω Ω
Diffusion Coulombienne
0 2 2 0
2 2 2
0 2 1 2
0 2
2 2 2
2 2
conservation de moment angulaire et d'énergie:
2 2 4
0 4
2
min
min
min
min min
min min min
mv b mv r v v b r
mv mv K Z Z e
E K
r
b K
E E r r
K K E b
r E r K Eb r
E πε
= ⇒ =
⎛ ⎞
≡ = + ⎜ ≡ ⎟
⎝ ⎠
⎛ ⎞
= ⎜ ⎟ +
⎝ ⎠
+ +
− − = ⇒ =
2
2
2 2
K K
E E b
⎛ ⎞
= + ⎜ ⎟ +
⎝ ⎠
Diffusion Coulombienne
J. Lilley
Diffusion Coulombienne
(
1 41. 1 3/ 2 11 fm.)
R ≈ A +
rayon du noyau rayon de α ( 1.2 Α1⎡3)
0.15 nucleon fm-3 0.075 proton fm-3
densité de charge des noyaux
densité de charge des noyaux
( ) r ρ
0r Rρ =
−t = 4 a ln 3 2 4 ≈ . fm
Quelques remarques
Densité neutronique ne peut être mesurée avec des électrons
volume varie ~ A
“
espace” entre les protons indépendant de A , ou
proton n’interagit qu’avec ses plus proches voisins, ou force entre protons est de courte portée
à très courtes distances, la force nucléaire est répulsive (force entre quarks)
force Coulombienne
o
distribution des protons différente de celle des neutrons
o
mais effet petit, car la force nucléaire >> force électrique, à des distances nucléaires
force n-p ~ force p-p ~ force n-n: densité de charge ne varie
pas en fonction de A/Z
Règle d’or de Fermi
Élément de matrice:
*
int int
fi f i f i
M = ψ H ψ = ∫ ψ H ψ dV
( )
( )
3
2 3
Espace de phase:
2 2
4 2 ( )
x p
x p h V V
V p dp dn p
π π
π π
Δ Δ = = ⇒ =
× =
( )
2
2 3
2
4 2 ( ) ( )
p p
E dE dp vdp
m m
dn E p
E V
dE v
ρ π
π
= ⇒ = =
= = ×
2
Règle d'or de Fermi:
taux de réaction par particule incidente et par particule de la cible:
2
1
fi ( ) W π M ρ E
τ
=
= ≡
Diffusion par une charge non ponctuelle
2
1 1
normalisation: 1
/ ' /
ip x ip x
i e f e
V V
dV
ψ ψ
ψ
⋅ ⋅
= =
∫ =
( ) ( )
2
2 2
2 2
3 3 3
2
4 2 4
2 2
( ) ( )
~
fi
fi
M E V
v
p E
E V M V
v c c
E pc v c
σ π ρ
π π π
ρ π σ π
= ⋅ ⋅ ⋅ ⎪⎫
⎪⎪⎪
= × ⎬ = ⋅ ⋅ ⋅
⎪⎪
= ⎪
⎪⎭
( )
2 2 2
3 3
1 4
2 fi( ) 2
d E
M V
d c c
σ π
= ⋅ Ω ⋅ ⋅ π
Ω
3
3
2
2 3
2 2
3 2
0
1 potentiel électrique
(Théorème de Green) densité de charge =
/ /
/
/
/
( ( )) ; ( )
( ) ;
( ) ;
( ) ; ( ) ( )
ip x ip x
fi
iq x
iq x
iq x
M e e x e d x x
V
e x e d x q p p V
e x e d x
V q
e x
e d x x Ze f x
V q Z
φ φ
φ
φ
ρ ρ
ε
− ′⋅ ⋅
⋅
⋅
⋅
= =
= = − ′
= − ∇
= =
=
∫
∫
∫
∫
3
3 2
4 c ( ); ( ) ( ) iq x/ facteur de forme
F q F q f x e d x V q
πα ⋅
⋅ × ≡
∫
=(
2)
ˆ ˆ 0V S
dV dn dn
ψ ϕ
ϕ ψ ψ ϕ∇ − ∇ = ⎛⎜⎝ϕ ∂ −ψ ∂ ⎞⎟⎠ψ =
∫ ∫
Facteur de forme du noyau
Potentiel nucléaire
Forme inconnue:
o
en fait, dérive du potentiel de l’interaction forte entre quarks, mais nucléons sont relativement indépendants
o
forme du noyau influe sur la forme du potentiel
o
quelques approximations:
( )
2 2
2 0
0
parabolique:
gaussien:
Yukawa:
Woods-Saxon (Fermi):
1
/ /
/
-
r br b
r R a
V kr Ke
K e
r b V e
−
−
−
− +
−
−
+
Niveaux d’énergie
Comme pour l’atome d’hydrogène,
o énergienon-continue, mais les états sontquantiques:
niveaux d’énergie et de moment cinétique discrets
o étatfondamental
peut être instable si le noyau se désintègre par intéraction forte ou faible
o états excités de quelques MeV
se désintègrent principalement pas émission de rayons
gammas, et généralement d’un temps de vie court
transitions plus ou moins importantes Îspectroscopie nucléaire complexe
o àplus haute énergie:
E > énergie de liaison Î désintégration par interaction forte: émission de proton, alpha, …
Spin
spin: moment angulaire intinsèque
o
Dirac: équation de Dirac en mécanique quantique, tenant compte de la relativité
Î fermions: spin = ½ ħ existence des antiparticules
o
Klein-Gordon: équation tenant compte aussi de la relativité
Î bosons: spin = n ħ , n = 0, 1, 2…
spin S: classiquement, c’est dû à la rotation d’un corps
( comme le moment angulaire de rotation de la terre autour de son axe) 0
i
γ
μ∂μψ
−mcψ
=2 2
2 2 2
2 2 mc
c t
φ φ φ
− ∂ + ∇ =
∂
Groupe de symétrie discret
Définition
Un groupe de symétrie G est un ensemble d’éléments ayant les propriétés suivantes sous une opération donnée
Exemple:
f g G , h f g G
∀ ∈ ⇒ ≡ i ∈
( f g h i i ) = f g h i i ( ) tel que
e G f G e f f e f
∃ ∈ ∀ ∈ i = i =
1 tel que 1 1
f G, f− f f− f− f e
∀ ∈ ∃ i = i =
clôture :
associativité : identité :
inverse :
Groupe de symétrie continue (groupe de Lie)
Ce sont des groupes de transformation continue avec des éléments qui sont fonctions d’une variable continue
éléments
pour de petites transformations:
Moment angulaire en mécanique quantique – bref aperçu
mJ = -J, -J+1, … 0, … J-1, J
1 1 2 2
1 1
2 2
1 spin up 0
0 spin down 1
, : ,
,
J mJ ⎛ ⎞
→ ⎜ ⎟
⎝ ⎠
− → ⎜ ⎟⎛ ⎞
⎝ ⎠ représentation SU(2):
0 1 0 1 0
1 0 ; 0 ; 0 1
x y x
i
σ =⎛⎜⎝ ⎞⎟⎠ σ =⎛⎜⎝i − ⎞⎟⎠ σ =⎛⎜⎝ − ⎞⎟⎠
générateurs: matrices de Pauli
représentation:
1 2
1 4
( ) spin spin
S S + = ψ σ ψ
1 0 0 1
0 1 1 0
2
;
x i y
σ σ σ
σ σ
+ −
±
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
= =
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
= ±
Rotation d’un spineur
θ x,y
x’,y’
' ( '
cos sin
( sin
c )
) os
x x
R y y
R
θ
θ θ θ
θ θ
⎛ ⎞ ⎛ ⎞
⎜ ⎟ = ⎜ ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎛ ⎞
= ⎜ ⎝ − ⎟ ⎠
Pour un spineur, les composantes se transforment selon:
1 0
0 1
R ( )
θ π = ⇒ θ = ⎛ ⎜ ⎝ − − ⎞ ⎟ ⎠ = −
Addition de moments angulaires
J = L ⊕ S
- composantes mL et mS s’additionnent algébriquement pour donner mJ
- valeur maximum de J: Jmax = L + S
- valeur minimum de J: Jmin = |L-S|
- norme du vecteur:
- probabilités de combiner L et S pour obtenir J (ou décomposer J pour obtenir L et S) sont calculables: coefficients Clebsch-Gordan
(
1)
J = J J +
Conservation du moment angulaire
34 37 7
* 2
( )
S + → +
α
n Ar J =J=0 J=0 J= 12 J= 72
3 ou 4
J= 3 ou 4
Lα=
Moment angulaire du noyau
noyau
nucleons i i
J = ∑ j
J = nb entier pour noyaux ayant un nombre pair de nucléons
= nb demi-entier impair
Î neutron ≠ proton + electron
Valeur de spin du noyau reste généralement bas:
- énergie augmente avec le moment angulaire orbital - force spin-spin Î une paire de nucléons est
dans un état de plus basse énergie si leurs spins sont opposés
Parité
Dans la vie de tous les jours, les lois de physique ne changent pas sous une transformation de parité:
En mécanique quantique, l’opérateur de parité commutera avec l’Hamiltonien :
mais
Î fonction d’onde a une parité positive ou négative si le système est invariant sous une transformation de parité
ou ( , , ) ( , , )
P P
r ⎯⎯→ − r x y z ⎯⎯→ − − − x y z
1 2
ˆ ˆ ( ) ( )
( ) ( )
P P r r
r r
ψ ψ
ψ ψ
= ⇒ = ±
− = ±
par exemple, si dans l'équation de Schroedinger:
( ) ( )
V r = V r −
Parité
x V x ( )
potentiel ( 1-dimension) fonction d’onde
en 3 dimensions
2 2
potentiel central, avec symétrie sphérique
2 1
4
:
2
,( ) ( ) ( ) ( , )
( )!
( , ) (
( ) (
c
)
( )! os )
m l l m
m m im
l l
V r E r R r Y
m
l l m
Y P e
V r r
l m
V
ϕ
ψ ψ ψ ψ θ ϕ
θ ϕ θ
π
− ∇ + = ⇒ =
= +
+
=
−
∑
( )
2 22 1
1 1
1 1 1 2
( ) ( ) / ( )
( ) ( , ; ; )
m m
m m
l m l
l
P x x d P x
dx P x F l l x
⎛ ⎞
= − −
⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎜ = − + − ⎟
⎜ ⎟
⎝ ⎠
( ) 1
( , )
l( , )
m m
l l
Y π θ π ϕ − + = − Y θ ϕ
harmoniques sphériques
0 pour un potentiel indépendant de
m = ϕ
Parité intrinsèque des nucléons
Par convention, on assigne une parité positive au nucléon
- parité intrinsèque: une fois définie pour le proton, on n’a pas de liberté pour
les parités intrinsèques des autres particules, puisque la parité est conservée par l’interaction forte
parité: nombre quantique multiplicatif
- il existe des particules qui ont une parité intrinsèque négative: ex le pion π
- ainsi, en physique des particules, chaque particule a une parité intrinsèque bien définie
1
( ) ( ) ( ) ( )
lijP i j + = P i × P j × −
Conservation de la parité
État de parité d’un noyau
o dépend des parités intrinsèques (ici toutes +ves) et des moments angulaires des nucléons par rapport au centre de gravité
L’interaction nucléaire conserve la parité:
34 37
7
2
*
(
P)
S + → + α n Ar J =
−(
noyau) (
noyau)
P ψ = ± ψ
J
SJ
aL
aJ P
0 0 0 0 +
0 0 1 1 −
0 0 2 2 +
0 0 3 3 −
0 0 4 4 +
J
nJ
ArL
nJ P
½
7/20 3 −
½
7/20 4 −
½
7/21 3 +
½
7/21 4 +
½
7/21 5 +
non-conservation de la parité
L’interaction faible ne conserve pas la parité
o
voir plus tard, désintégration β
o
exemple:
distribution angulaire de l’électron pas symétrique par rapport à une inversion de parité
n → + p β
−+ ν
e60 60
27
Co →
28Ni + β
−+ ν
Isospin
Isospin
o masse du proton ~ masse du neutron (modèle de quarks)
Î suggère que le p et le n sont la même particule en tous points sauf pour un nombre quantique, appelé isospin (symbole T).
isospin: par analogie au spin ±½
o formellement, dansles calculs, on considère p et n commedeux états différents de la mêmeparticule (charge électrique cause uneperturbation)
o dans l’espace d’isospin, une rotation de 180 degrés transforme un neutron en proton.
1 1 1 1
2 2 2 2
T m ,
T: p = , ; n = , − base 2
1 0
0 1
( ) :
; SU
Tp ⎛ ⎞ n ⎛ ⎞
= ⎜ ⎟ = ⎜ ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
1 1
3 2 2
1 1
3 2 2
;
;
T n n T n n p
T p p T p p n
τ τ
+ +
− −
= − ≡ =
= + ≡ =
τ
: mêmes matrices que matrices de spin de Pauli,σ
Isospin
o L’isospin est un nombre quantique conservé par l’interaction forte pour les nucléons:
3 1
Q T = +
23 Y2
Q T= +
2 2 2 2
p n 1
N α β α
α β α β β
+ ⎛ ⎞
= = ⎜ ⎟
+ + ⎝ ⎠
si l’é.m. n’existait pas…→ indépendance de charge de l’interaction forte
2
rotation dans l'espace d'isospin dans le plan x-y:
cos sin i
N N
θ θ
N e θτ Nθ θ
⎛ ⎞ −
′ → ′ = ⎜− ⎟ =
Noyaux miroir
Indépendance de charge
pareil pour 13C-13N, 15N-15O, 17O-17F, ….
Quelques autres nombres quantiques
charge électrique
o
quantité conservée de façon absolue: (symétrie U(1) de l’é.m.) dans les désintégrations et les réactions
nombre leptonique
o
leptons: électrons, neutrinos (voir interaction faible, plus tard)
muon, tau et neutrinos associés pas importants en physique nucléaire
(nb de leptons – nb d’anti-leptons) est conservé
nombre hadronique
o
hadron: nucléon
en fait, c’est le (nombre de quarks – nombre d’antiquarks) qui
est conservé
Quelques autres nombres quantiques
saveur (non conservée par l’interaction faible)
o
quarks
étrangeté
charme
beauté
o
leptons (interaction faible seulement)
electron
muon
tau
couleur
o
chromodynamique quantique
isospin faible
o
SU(2) de l’interaction électrofaible
Fonction d’onde de spineurs identiques
Statistiques de Fermi-Dirac
o
s’applique aux particules de spin demi-entiers (appelées fermions)
o
principe d’exclusion de Pauli:
2 particules identiques ne peuvent être dans le même état quantique
cela implique que la fonction d’onde de deux fermions est antisymétrique sous l’échange des 2 particules
12 1 2
12 1 2 12 1 2 12 1 2 12 1 2
0 0
0 ( , ) ,
, , , ,
f m n m n m n m n
m m m n n m n n
ψ
ψ ψ ψ ψ
= ⊕ ⊕ = ⊕ ⊕
= + + +
12 1 2 12 1 2
,
( , ) , ; ( , ) ,
m n
f m n m n f m n m n
ψ =
∑
= ψsystème de deux fermions
1 2 ou 1 2
( ) ( ) ( ) ( )
nk n k kn k n
ψ = ψ ψ ψ = ψ ψ
1 2 1 1 2 2 1 1 2 2 1
2
1 2 1 1 2 2 1 1 2 2 1
2
( , ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( , ) ( , )
( , ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( , ) ( , )
S n k n k S S
A n k n k A A
ψ ψ ψ ψ ψ ψ ψ
ψ ψ ψ ψ ψ ψ ψ
= ⎡⎣ + ⎤⎦ ⇒ =
= ⎡⎣ − ⎤⎦ ⇒ = −
espace espace
parité + symétrique parité - antisymétrique
ψ ψ
⇒
⇒ deux fermions dans les états n et k
Si les fermions sont identiques, on ne peut pas les distinguer, et donc on peut prendre des combinaisons linéaires:
Pour un système de N nucléons, la fonction d’onde est totalement anti-symétrique sous l’échange de deux nucléons dans les coordonnées d’espace, de spin et
d’isospin
partie spatiale de la fonction d’onde: l’opérateur de parité échange la position des deux particules
Î
(anti-)symétrie de la fonction d’onde 2 nucléons ⇒ S = 0 ou 1
L S+ = pair
Moment magnétique dipolaire
définition du moment magnétique 1
2 C
I r dl μ = ∫ ×
2
Physique classique:
2 2
2 2 2
dq v v
I ef e e r
dt r r
evr
e mvr m
e m
μ π
π π
= = = ⇒ = ⋅
=
= ⋅
= ⋅
14 1
magnéton nucléaire:
3 15 10
modifie les niveaux d'énergie:
(champ magnétique interne: interaction spin-or te) 2
bi .
N
N
p
MeV T
E B B
e m μ
μ μ
− −
= ×
Δ = ⋅
≡
Moment magnétique dipolaire
g
Nμ = ⋅ μ
rapport gyromagnétique 1 proton)
0 (neutron) (
g g
≡
= ⎨⎧
⎩
= moment angulaire (en )
magneton nucléaire μN =
Moment magnétique nucléaire intrinsèque (anomal)
proton: distribution de charge en rotation autourde son axe Î moment magnétique neutron: charge intégrale est nulle, mais distribution pas nécessairement localement nulle
s
g s
s Nμ = ⋅ μ
Moment magnétique dipolaire
problème:
- description classique d’un électron: cylindre, de rayon R,
masse uniformément distribuée Î calculer la vitesse angulaire
ω
- supposer que toute la charge est à la surface du cylindre Î calculer le moment magnétique
Î trouver le rapport gyromagnétique
Pour des fermions de charge 1 et de dimension ponctuelle, en mécanique quantique relativiste on trouve:
gs= 2 exactement
Les corrections d’ordre supérieur peuvent être calculées avec très haute précision et sont en parfait accord avec les mesures expérimentales:
( )
-62 (électron) = 1159.65218073 0.00000028 10 2
g −
± ×
en terme de magnéton de Bohr 2000 plus grand que
( ) 2 ( !)
s N
e
e e
μ m × μ
Moment magnétique dipolaire d’un noyau
( )
( )
1 1
nucléons s
s N
nucléons
j N
nucléons
g g s g j
μ μ μ
μ μ
= +
= +
=
∑
∑
∑
N
g J
μ = μ
facteur g nucléaire
2
2
composante de dans la direction de l'axe défini par 1
1 1
:
s N
nucléons
s N N
nucléons
s nucléons
J g g s
J g J g s J g J
g J g s J
g J
μ
μ μ
μ μ μ
⇓
= +
⋅ = ⋅ + ⋅ =
⋅ + ⋅
=
∑
∑
∑
Precession autour d’un champ magnétique externe
Imagerie par résonance magnétique
photon
photon
2
2
p p
E B
B
μ ω
ω μ
Δ = =
= ⎛ ⎞
⎜ ⎟⎝ ⎠
- Champ magnétique constant (en direction z) Î 2 états d’énergie des protons:
- faible excès de proton alignés avec (facteur de Boltzmann )
- t = 0: On applique un champ magnétique alternatif (onde RF) de fréquence f
dans la direction x
p
B μ
±
f = fréquence d’un photon de même énergie
= fréquence de Larmor: de précession autour de z
~ fréquence radio
B
E kT/
e−Δ
(
champ Bext perpendiculaire à B)
B
Imagerie par résonance magnétique
- on arrête le champ externe lorsqueθ = 90o
précession autour de l’axe z continue, protons en phase
Î précession de M est maximale → induit un champ électromagnétique dans une bobine autour de l’échantillon
Î présence, ou concentration d’hydrogène
- dé-éxcitationdûe àla relaxation
Î signal décroit graduellement →taux de décroissance donne une mesure de l’environnement autour de l’échantillon (tumeur?)
Moments multipolaires
2 2 1
Potentiel électrique dû à une distribution de charge (ou somme de charges ponctuelles)
1 1
2
(loin du centre du noyau, et
( ) ( ) ( )
co
(co ) s
s
l l l l
r
r r dV
r r
r r r r rr
r r r r
r P
α
ρ φ ρ
α
<
+
>
<
>
′
′ ′
= − ′
= =
− ′ + ′ − ′
= ′ =
∑
∫
1 1
1
1
) 1
4
2 1
4 1
2 1
*
*
( ) (cos )
( ) ( )ˆ
( ) ( ) (c
ˆ ˆ
( ) ( ) ( )
( )ˆ
os ) l
l l
lm lm
l l m
lm
l l
l lm l
l l
lm l l
r
r r dV
r
r r Y r
r Y r dV r l
r r
P P dV
r Y r
l r Y r
r
r dV
ρ α
ρ α
φ ρ
ρ π π
+
+ +
+
′ ′ ′
′ ′ ′ ′
′ ′
= =
′ ⎛ ⎞
′ ′ ′
= ⎜⎝ + ⎟⎠
= +
′
∫
∑ ∑
∫
∑ ∑
∫
∑ ∫
(unités gaussiennes)
r’ à l’intérieur du noyau
Moment Quadrupolaire Électrique
Ml m, =
∫ ρ
( )r r Y′ ′l lm( )r dVˆ′ ′partie radiale partie angulaire
S’il y a une symétrie azimuthale Î pas de dépendance en φ
2 1
4
*
, ( )ˆ , ( )ˆ (cos )
l m l m l
m
Y r Y r l P θ π
′ = +
∑
1( ) 1l l(cos( )) l
l
P M
r r
φ
+θ
⇒ =
∑
2
2( )
l(cos( ) ) ; cos( )
l l
M = ∫ ρ r r P ′ ′ θ dV ′ dV ′ = π r dr d ′ ′ θ
0
0 ( ) 0(cos( )) ( ) charge totale
M =
∫
ρ r r P′ ′ θ dV′ =∫
ρ r dV′ ′ =1 ( ) (cos( )) ( ) cos( ) 0 dipôle
M =
∫
ρ r r P′ ′ θ dV′ =∫
ρ r′ θ dV′ = Conservation de parité:2 2
parité bien définie:
moment électrique d'ordre impair est nul!
( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( )
r r
r r r r
ψ ψ
ψ ψ ρ ρ
= ± −
⇒ = − ⇒ = −
⇒