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Texte intégral

(1)

8 Corps finis et leur clôture algébrique

Version du 5 janvier 2006

30 Corps finis

30.1 Cardinal et groupe multiplicatif d’un corps fini

Soit k un corps fini. Son sous-corps premier est fini donc, d’après le paragraphe 23.1, k est de caractéristique p > 0. On identifiera son sous- corps premier à Fp = Z/pZ. Tout corps contenant k a même sous-corps premier, donc est aussi de caractéristiquep.

Lemme 30.1.1 Soient k ⊆k0 deux corps finis, de cardinalq et q0 respecti- vement.

1) On a q0 =qn, oùn= [k0 :k].

2) Par conséquent, si p = car(k) et m = [k : Fp], alors q = pm et q0 =pmn.

Démonstration. 1) Comme k0 est fini, c’est un k-espace vectoriel de di- mension finien. Alorsk0 =kn commek-espace vectoriel, et donc|k0|=|k|n. Ceci prouve 1).

Le même argument appliqué àFp ⊆kmontre queq=pm, d’où le lemme.

¤

Corollaire 30.1.2 Si k est un corps fini de caractéristique p, alors le car- dinal de kest une puissance de p.

Théorème 30.1.3 (Groupe multiplicatif d’un corps fini)

Soit k un corps fini de cardinal q = pn. Le groupe multiplicatif k× = k\ {0} est un groupe cyclique d’ordre q−1.

235

(2)

Démonstration. k× est un groupe abélien fini ; c’est donc un Z-module de type fini et de torsion. D’après le théorème de structure des modules de type fini sur un anneau principal, il existe des entiersd1 ≥ · · · ≥dr>1 tels quedi divise di−1, pour i=r, r−1, . . . ,2et

k×=Z/d1Z⊕ · · · ⊕Z/drZ.

Alors, d’une part, |k×| = d1d2· · ·dr et, d’autre part, tout élément x k× vérifiexd= 1, oùd=d1. Or, commek[X]est intègre, le polynôme Xd1a au plusdracines dansk. Il en résulte que r= 1etk×=Z/dZ est cyclique, d’ordred=|k×|=q−1. Ceci prouve le théorème.¤

30.2 La formule du binôme

Soientk, n deux entiers tels que0≤k≤n. On rappelle la définition du coefficient binomial : µ

n k

:= n!

k!(n−k)!.

(On le note aussiCnk.) C’est le nombre de façons de choisirkéléments dans un ensemble àn éléments. Pour k= 0 ou n, ceci vaut1. On rappelle aussi la formule de Pascal (pourk≥1) :

µn k

=

µn−1 k

¶ +

µn−1 k−1

,

qu’on obtient en remarquant que, quand on prendkéléments dans{1, . . . , n}, on peut ou bien prendre, ou ne pas prendre,n. On rappelle aussi la formule du binôme, valable dans tout anneau commutatif.

Lemme 30.2.1 (Formule du binôme)

Soit A un anneau commutatif eta, b∈A. Pour tout n≥1, on a : (a+b)n=

Xn i=0

µn i

aibn−i.

Démonstration. Par récurrence surn, en utilisant la formule de Pascal.

¤

Lemme 30.2.2 Soitp∈Nun nombre premier. Alorsp divise¡p

k

¢pour tout k= 1, . . . , p1.

Démonstration.pdivise p! =k!(p−k)!¡p

k

¢et est premier aveck!(p−k)!, donc divise¡p

k

¢.¤

(3)

30.3 Endomorphismes de Frobenius

Proposition 30.3.1 (L’endomorphisme de Frobenius Frp)

SoitK un corps de caractéristique p >0. Alors l’application x7→xp est un endomorphisme du corps K, noté Frp. De plus, si K est fini, alors Frp est un automorphisme de K.

Démonstration.Il est clair que1p = 1et(ab)p =apbp pour touta, b∈K.

L’égalité (a+b)p = ap +bp résulte de la formule du binôme et du lemme précédent. Donc, Frp est un morphisme de corps deK versK, c.-à-d., un en- domorphisme de corps deK. Il est bien sûr injectif, comme tout morphisme de corps. Par conséquent, si K est fini, Frp est bijectif donc un automor- phisme deK.¤

Corollaire 30.3.2 (Les endomorphismes de Frobenius Frq =Frpn) Soient K un corps de caractéristique p > 0 et n 1. L’application Frnp :=Frp◦· · ·◦Frp (nfois), qui à toutx associexpn, est un endomorphisme du corps K. On le note aussi Frpn ou Frq si q =pn. Si K est fini, c’est un automorphisme de K.

Démonstration.Ceci résulte immédiatement de la proposition précédente.

¤

Corollaire 30.3.3 Soient p un nombre premier, n 1 et q = pn. Alors p divise ¡q

i

¢pour tout i= 1, . . . , q1.

Démonstration. Plaçons-nous dans le corps K = Fp(X) des fractions rationnelles surFp et notons π la projectionZFp. D’une part, on a

(1) (1 +X)q =

Xq i=0

π(

µq i

¶ )Xi.

D’autre part, comme Frq =Frnp est un endomorphisme de K, l’on a

(2) (1 +X)q= 1 +Xq.

En comparant(1)et(2), on obtient que¡q

i

¢0mod.p, pouri= 1, . . . , q−1.

Ceci prouve le corollaire. ¤

(4)

30.4 Existence et unicité des corps Fpn

Lemme 30.4.1 Soient K un corps et τ un endomorphisme de K. Alors l’ensemble des éléments invariants

Kτ :={x∈K (x) =x}

est un sous-corps de K.

Démonstration.C’est clair.¤

Théorème 30.4.2 (Existence et unicité deFq)

Soient p un nombre premier, n 1 et q = pn. Soit K un corps de dé- composition sur Fp du polynôme Xq−X. Alors, |K|= q. Réciproquement, tout corps fini à q éléments est isomorphe à K. Par conséquent, il existe à isomorphisme près, un unique corps fini àq éléments. On le noteFq ouFpn. Démonstration. Soit K un corps de décomposition du polynôme Q :=

Xq−X sur Fp. Le polynôme dérivéQ0 égale −1donc n’a pas de racines en commun avecQ. Par conséquent, d’après la proposition 25.2.3,Qaq racines distinctes dansK.

Or, le point-clé est que ces racines sont exactement les solutions de l’équationxq =x, c.-à-d., les éléments de K fixés par l’endomorphisme Frq. Par conséquent, ces racines forment un sous-corps K1 de K, de cardinal q.

Comme, par hypothèse,K est engendré par ces racines, on obtientK =K1, et doncK est de cardinalq. Ceci prouve le point 1).

Réciproquement, supposons queLsoit un autre corps fini de cardinalq.

D’après le théorème 30.1.3, le groupe multiplicatif L× est cyclique, d’ordre q−1. Donc, tout élémentx∈L× vérifie

xq−1 = 1 et donc xq=x.

Donc, tout élément de L = L× ∪ {0} est une racine du polynôme Q = Xq −X. Comme |L| = q, alors Q a toutes ses racines dans L, et puisque leur ensemble égale L tout entier, L est un corps de décomposition de Q surFp. Par conséquent, d’après le théorème 24.2.3,Lest isomorphe àK. Le théorème est démontré.¤

Théorème 30.4.3 (Existence et unicité des extensionsFq Fqn) Soient p un nombre premier,q=pd et q0=pn deux puissances de p.

1) S’il existe une extension Fq Fq0 alors q0 est une puissance de q, c.-à-d.,n est un multiple ded.

(5)

2) Réciproquement, si n = rd, c.-à-d., si q0 = qr, alors le corps Fq0 contient un unique sous-corps de cardinal q; c’est le sous-corps des inva- riants de Frq.

Démonstration.1) On a déjà vu (lemme 30.1.1) que siFqFq0 alorsFq0 est un Fq-espace vectoriel de dimension finier, d’oùq0 =qr, c.-à-d.,n=dr.

2) Réciproquement, supposons n=dr, c.-à-d., q0 =qr. D’après le théo- rème précédent, le polynôme

Xq0−X =Xqr −X

est scindé dans Fq0 et ses racines, deux à deux distinctes, sont exactement les éléments de Fq0. D’autre part,

Xqr −X = Xq−X+Xq2 −Xq+· · ·+Xqr−Xqr−1

= Xq−X+ (Xq−X)q+· · ·+ (Xq−X)qr−1.

DoncXq−XdiviseXqr−Xet a aussi toutes ses racines dansFq0. Ces racines sont exactement les points fixes dans Fq0 de l’endomorphisme de Frobenius Frq, donc forment un sous-corpsK de cardinalq, isomorphe àFq.

Enfin, supposons que L soit un autre sous-corps de Fq0 de cardinal q.

D’après le théorème 30.1.3, le groupe multiplicatif L× est cyclique, d’ordre q−1. Donc, tout élément x∈L× vérifie

xq−1 = 1 et donc xq =x.

Par conséquent, les éléments de L = L×∪ {0} sont exactement les racines dansFq0du polynômeXq−X. Il en résulteL=K. Le théorème est démontré.

¤

30.5 Groupe de Galois de Fqn sur Fq

Lemme 30.5.1 Soit Gun groupe fini.

1) Pour tout sous-groupeH, on a |G|=|H| · |G/H|. En particulier, |H|

divise |G|.

2) Soit g G. L’ensemble {n Z | gn = 1} est un sous-groupe non- nul de Z, donc de la forme dZ, pour un certain d 1, appelé l’ordre de g. On a d = 1 g = 1. Le sous-groupe de G engendré par g est égal à {1, g, . . . , gd−1}; il est de cardinal det isomorphe à Z/dZ. En particulier, d divise n.

(6)

Démonstration. On rappelle que G/H désigne l’ensemble des classes à gauchegH. C’est un ensemble fini, puisqueGest fini. De plus, deux classes distinctes gH 6= g0H sont disjointes. En effet, sinon il existerait h, h0 H tels que gh=g0h0, et l’on aurait gH =g0H. De plus, chaque classe gH est de cardinal|H|, puisque l’application H 7→ gH, h 7→ gh est une bijection.

DoncG est la réunion disjointe de |G/H|classes, chacune de cardinal |H|.

Le point 1) en résulte.

Soit g ∈G. On pose g0 = 1. Comme G est fini, les élémentsgk, k 1, ne peuvent être tous distincts. Donc il existe r < s tels que gr = gs, d’où gs−r= 1. Ceci montre que l’ensemble

{n∈Z|gn= 1}

n’est pas réduit à {0}. Comme gmgn =gm+n, on voit que cet ensemble est un sous-groupe non nul deZ, donc est de la formedZ, pour un uniqued≥1, et le reste du point 2) s’obtient facilement.¤

Théorème 30.5.2 (L’isomorphismeGal(Fqn/Fq)=Z/nZ) Soientn≥1 etq une puissance d’un nombre premierp.

L’extension FqFqn est galoisienne. Son groupe de GaloisGal(Fqn/Fq) est cyclique d’ordren, engendré par l’automorphisme de Frobenius Frq.

Démonstration. Fqn est un corps de décomposition du polynôme Q = Xqn−XsurFp, donc a fortiori surFq. De plus,Qa des racines distinctes dans Fqn (puisqueQ0 =−1) donc est séparable surFq. Donc, d’après le deuxième théorème fondamental (26.1.5), l’extensionFq Fqnest galoisienne. De plus, d’après le théorème d’Artin (26.3.1), on a

|Gal(Fqn/Fq)|= [Fqn :Fq] =n.

D’autre part, Frq est un Fq-automorphisme de Fqn, c.-à-d., un élément de Gal(Fqn/Fq); soit dson ordre. L’égalité Frdq=idFqn équivaut à

∀x∈Fqn, x=Frdq(x) =xqd.

Comme le polynômeXqd−X a au plus qdracines, ceci entraîne que d≥n.

Par conséquent,d=net donc Frqest un générateur de Gal(Fqn/Fq), qui est donc isomorphe àZ/nZ. Le théorème est démontré.¤

(7)

30.6 Théorème de l’élément primitif, et polynômes irréduc- tibles sur Fq

On rappelle qu’une extensionk⊂K est dite monogène s’il existeξ ∈K tel que K =k(ξ); dans ce cas, on dit que ξ est un élément primitif de K sur k.

Théorème 30.6.1 On considère une extensionFq Fqn. Soitξ un généra- teur du groupe multiplicatif F×qn.

1) Fqn =Fq[ξ], c.-à-d., ξ est un élément primitif.

2) Le polynôme minimalIrrFq(ξ) est de degrén.

Démonstration.1) est clair carFq[ξ]contient{1, ξ, ξ2, . . . , ξqn−1}=F×qn, ainsi que 0, donc égale Fqn. Le point 2) en découle car le degré de IrrFq(ξ) est le degré sur Fq de Fq[ξ] =Fq, qui égalen.¤

Corollaire 30.6.2 Pour tout corps fini Fq, et tout n 1, il existe dans Fq[X]au moins un polynôme irréductible unitaire de degrén.

Définition 30.6.3 Pour tout d 1, notons I(d, q) l’ensemble des poly- nômes irréductibles unitaires de degré d dans Fq[X] et posons i(d, q) =

|I(d, q)|.

Théorème 30.6.4 Pour toutn≥1, on a

(1) Xqn−X =Y

d|n

Y

P∈I(d,q)

P.

Par conséquent,

(2) qn=X

d|n

d i(d, q).

Démonstration. Fixons n 1. On va démontrer le théorème en trois étapes.

1. SoientddivisantnetP ∈I(d, q). Le corps de ruptureFq[X]/(P)est de degrédsurFq, donc est isomorphe àFqd. Par conséquent,P a au moins une racineα dansFqd. Comme, d’après le théorème 30.5.2, l’extensionFq Fqd

est galoisienne, alors P = IrrFq(α) est scindé sur Fqd. Par conséquent, P divise le polynôme

(∗d) Xqd−X= Y

x∈Fqd

(X−x).

(8)

De plus, on a vu dans la preuve du théorème 30.4.3 que Xqd −X divise Xqn −X. Ceci découle aussi de l’inclusionFqd Fqn (établie en 30.4.3), et de l’égalité

(∗n) Xqn−X= Y

x∈Fqn

(X−x).

Donc, P divise Qn := Xqn −X. Ceci montre que Qn est divisible par le terme de droite de(1).

2. Réciproquement, soit R un facteur irréductible, unitaire, de degré d, deQn dansFq[X]et soit αune racine de R dansFqn. AlorsR =IrrFq(α) et doncdegFq(α) =d. Par conséquent, on a

Fqd =Fq[α]Fqn,

et, d’après le théorème 30.4.3, ceci entraîne que d|n. Ceci montre que Qn n’a pas d’autres facteurs irréductibles que lesP ∈I(d, q), pourd|n.

3. Enfin, les facteurs irréductibles de Qn sont tous de multiplicité 1, puisqueQn a des racines simples, d’après (∗n). Ceci prouve l’égalité (1)du théorème, et l’égalité(2)en découle en prenant les degrés. ¤

Théorème 30.6.5 (Polynômes irréductibles sur Fq) Soit P I(d, q) et soitα∈Fqd une racine de P. Alors,

(3) P = (X−α)(X−αq)· · ·(X−αqd−1).

Démonstration.D’après le théorème 30.5.2, l’extensionFq Fqd est ga- loisienne, de groupe

G:=Gal(Fqd/Fq) ={1,Frq, . . . ,Frd−1q } ∼=Z/dZ.

D’autre part, d’après la proposition 24.3.2, l’on a : P =IrrFq(α) = Y

β∈Gα

(X−β).

Comme degP = d, l’orbite a d éléments ; elle est donc formée des élé- mentsα, αq, . . . , αqd−1, qui sont deux à deux distincts. Ceci prouve le théo- rème.¤

(9)

31 Clôtures algébriques

31.1 Corps algébriquement clos

Définition 31.1.1 Soitk⊆K une extension de corps et soitP ∈k[X]non constant. On dit que P estscindé dansK[X], ou surK, siP se décompose dansK[X]comme produit de facteurs du premier degré, c.-à-d.,

P =c(X−α1)· · ·(X−αd),

d= degP,c est le coefficient dominant deP, et lesαi sont dansK (pas nécessairement distincts).

Définition 31.1.2 Un corps K est dit algébriquement clos si tout P K[X]non constant a au moins une racine dansK.

Lemme 31.1.3 Si K est algébriquement clos, toutP ∈K[X]non constant est scindé.

Démonstration.Par récurrence surd= degP. C’est clair si d= 1. Sup- posons d≥2 et l’assertion établie en degré< d. Soit P ∈K[X]de degréd.

Comme K est algébriquement clos, P possède dans K au moins un racine α, donc se factorise en P = (X−α)Q, avec Q∈K[X]de degré d−1. Par hypothèse de récurrence,Qest scindé dans K[X], et donc il en est de même de P

Définition 31.1.4 Soitk⊆K une extension de corps. On dit queKest une clôture algébrique de k si K est algébriquement clos et si tout élément de K est algébrique surk.

31.2 Le corps Fp

Soit(mi)i≥1 une suite d’entiers 1 tendant vers+∞ et « suffisamment divisible » au sens suivant : pour touti≥1, mi divisemi+1, etidivise mi. On peut prendre, par exemple,mi=i!.

PosonsK0 =Fp et pour tout i≥1, soit Ki un corps de décomposition sur Ki−1 du polynôme

Xpmi−X.

Alors, Ki=Fpmi et on a une suite croissante K0 ⊆K1 ⊆K2⊆ · · · On note Fp la réunion desKi.

(10)

Proposition 31.2.1 (Premières propriétés de Fp)

1) Pour tout d≥1, Fp contient un unique sous-corps de cardinal pd; on le noteraFpd(Fp).

2) Fixons r 1 etq =pr. On a Fp=S

n≥1Fqn!(Fp).

Démonstration. 1) Soient d 1 et q = pd. Par hypothèse, d divise md donc

Fpd Fpmd Fp.

De plus, le polynôme Xq−X a toutes ses racines, deux à deux distinctes, dansFq, et ces racines sont exactement les éléments de Fq.

Par conséquent,Fq est l’unique sous-corps deFp de cardinalq. En effet, si L en est un autre alors, comme le groupe multiplicatif L× est cyclique d’ordre q 1, les éléments de L sont exactement les racines dans Fp du polynômeXq−X, c.-à-d., les élément de Fq. Ceci prouve le point 1).

2) Pour tout d≥1, notons simplementFpd l’unique sous-corps de Fp de cardinalpd. Par définition, l’on a

Fp =[

i≥1

Fpmi.

Fixonsq =pr et montrons que

(∗) [

i≥1

Fpmi = [

n≥1

Fqn!.

Pour tout i 1, on a Fpmi Fqmi!, puisque mi divise mi!. Ceci prouve l’inclusion ⊆. Réciproquement, soit n 1. Par hypothèse, i = rn! divise mi =mrn!et doncFqn! Fpmrn!. Ceci prouve l’inclusion⊇, et donc l’égalité dans(∗). La proposition est démontrée.¤

Théorème 31.2.2 (Existence et unicité d’une clôture algébrique de Fq)

1) Fp est une clôture algébrique de Fq, pour tout q=pd. 2) Toute clôture algébrique de Fq estFq-isomorphe à Fp.

Démonstration.Fixonsq =pdet désignons parFq l’unique sous-corps de Fp à q éléments.

1) Soit x∈Fp. Il existe i≥1tel que x∈Fpmi, et doncx est algébrique surFp, et a fortiori surFq. Donc, pour prouver 1), il suffit de montrer que Fp est algébriquement clos. Soit P = Xd +a1Xd−1 +· · · +ad Fp[X],

(11)

non constant. Il existe i 1 tel que a0, . . . , ad Fpi. Soit K un corps de décomposition de P surFpi et soitr = [K :Fpi]. AlorsK est isomorphe au sous-corps Fpir de Fp et donc P est scindé sur ce sous-corps, a fortiori sur Fp. Ceci prouve que Fp est une clôture algébrique deFq.

PosonsK=Fpet, pour toutn≥1, désignons parKnl’unique sous-corps de K de cardinal qn!. Ainsi, K1 est le corps Fq considéré dans le théorème, et l’on a, d’après la proposition précédente,

(1) K = [

n≥1

Kn.

Considérons une extension Fq L et supposons que L soit une clôture algébrique de Fq. Comme L est algébriquement clos, le polynôme Qn :=

Xqn! −X ∈L[X]est scindé ; et comme ses racines sont simples,L contient un sous-corps de cardinal qn!. En raisonnant comme dans la preuve de la proposition précédente, on obtient que L contient un unique sous-corps de cardinal qn!, dont les éléments sont les racines dansLde Qn. Notons-le Ln. En particulier, L1 égaleFq, identifié à K1.

D’autre part, soit x L. Par hypothèse, x est algébrique sur Fq; soit d = degFq(x) son degré. Alors le sous-corps Fq[x] de L est de cardinal qd, donc est contenu dansLd (puisque ddivised!). Par conséquent, on a

(2) L= [

n≥1

Ln.

Montrons maintenant, par récurrence sur n, qu’on peut prolonger l’identifi- cation L1 =K1 =Fq en unFq-isomorphisme τn:Ln Kn.

Supposons l’assertion établie au crann. Commençons par remarquer que τn(Qn+1) =Qn+1, puisque les coefficients deQn+1 sont dans Fp. Observons ensuite que, comme Ln+1, resp. Kn+1, contient Ln, resp. Kn, et est formé des racines deQn+1dansL, resp.K, alorsLn+1, resp.Kn+1, est un corps de décomposition deQn+1 surLn, resp.Kn. Par conséquent, d’après le premier théorème fondamental 24.2.5, τn se prolonge en unFq-isomorphisme τn+1 : Ln+1 Kn+1.

On obtient ainsi une suite infinie(τ1, τ2,· · ·)d’isomorphismes τn:Ln Kn, tels queτ1 =idFq et

(3) ∀r≥n, τr|Ln =τn.

On définit alors τ :L→K par la formule :τ(x) =τn(x)si x∈Ln. Ceci est bien défini d’après (3). Il est alors clair que τ est un morphisme de corps,

(12)

donc est injectif. De plus, son image contientKn, pour toutn≥1, donc égale K. Par conséquent, τ est un Fq-isomorphisme de L sur K. Le théorème est démontré.¤

31.3 Clôtures algébriques en général

Dans le cas des corps finis, on a pu démontrer explicitement, de façon constructive, l’existence et l’unicité d’une clôture algébrique. En fait, on peut démontrer ce résultat pour un corps arbitraire, en utilisant des arguments de théorie des ensembles et le lemme de Zorn. C.-à-d., on a le théorème ci-dessous.

Théorème 31.3.1 (Steinitz) Tout corps k admet une clôture algébrique, unique àk-isomorphisme (non-unique) près.

Démonstration.Pour l’existence, l’idée est très simple. La réunion d’une famille filtrante d’extensions algébriques de k est une extension algébrique dek. L’ensemble des extensions algébriques de kvérifie donc les hypothèses du Lemme de Zorn (11.2.6) donc possède un élément maximalK.

SoitP ∈K[X]un polynôme irréductible, etL=K[X]/(P)son corps de rupture. Les extensionsK/k etL/K sont algébriques, donc par transitivité L/k l’est aussi (23.5.5 ou 23.3.9). Donc, par maximalité, K =L, donc P a une racine dans K. Ceci prouve que K est algébriquement clos, donc une clôture algébrique dek.

Le problème de la « démonstration » ci-dessus est qu’on sait, depuis Can- tor, qu’il n’existe pas d’« ensemble » de tous les ensembles. Il n’est pas clair que les extensions algébriques dekforment un ensemble, et donc qu’on puisse appliquer le lemme de Zorn. En fait, par un argument de cardinalité, on peut effectuer qu’on peut effectivement parler de l’ensembledes extensions algé- briques dek, de façon à rendre rigouresue l’idée de démonstration ci-dessus.

Pour cela, voir [Ja2, §8.1] ou [Dou], tome 2, §5.2 (complétés par [La], Ap- pendice 2, pour les questions de cardinalité).

Une autre démonstration se trouve dans [La, §VII.2], et ces références démontrent aussi l’unicité àk-isomorphisme près. ¤

Remarque 31.3.2 Par ailleurs, on a déjà vu que le corps C des nombres complexes est algébriquement clos (3.1, 28.1). De plus, on a les résultats ci-dessous.

Proposition 31.3.3 (Fermeture algébrique de k dans K)

(13)

Soit k⊂K une extension de corps. L’ensemble

Kalg/k ={x∈K|x est algébrique surk}

est un sous-corps de K, appelé la fermeture algébrique de k dans K.

Démonstration. Posons K0 = Kalg/k. Il est clair que 1 K0. Soient x, y ∈K0. Alors la sous-algèbrek[x] est un corps, de degréd= degk(x) sur k. Commeyest algébrique surk, il l’est aussi surk[x]et donc la sous-algèbre k[x, y] = k[x][y] est un corps, égal à k(x, y), et de degré f = degk[x](y) sur k[x]. Donc,

[k(x, y) :k] = [k(x, y) :k(x)][k(x) :k] =f d <∞.

Comme k(x, y)contient x+y etxy, ces deux éléments sont algébriques sur k, c.-à-d., appartiennent à K0. Ceci montre queK0 est un sous-corps de K.

¤

Théorème 31.3.4 Soit k⊆L une extension de corps. On suppose L algé- briquement clos. Posons

k=Lalg/k ={x∈L|x est algébrique sur k}.

Alors k est une clôture algébrique dek.

Démonstration. D’après la proposition précédente, k est un corps, al- gébrique sur k. Montrons que k est algébriquement clos. Soit P = a0 + a1X+· · ·+adXd∈k[X]. Comme lesai sont algébriques surk, le sous-corps K =k[a0, . . . , ad]est de degré finin surk, d’après la proposition 23.5.6.

D’autre part, comme L est algébriquement clos, il existe α L tel que P(α) = 0. Alorsαest algébrique surKet doncK(α)est de degré fini, disons r, surK. Alors

rn= [K(α) :k] = [K(α) :k(α)][k(α) :k],

d’où [k(α) : k]<+∞. Donc α est algébrique sur k, c.-à-d., appartient à k.

Ceci montre quek est algébriquement clos. Le théorème est démontré. ¤ CommeC est algébriquement clos, on obtient ainsi le corollaire suivant.

(cf.2.4.5 ; à ce propos, deux lignes au-dessus de la proposition 2.4.5, corriger Qen Q.)

Corollaire 31.3.5 Le corps Q :={z C|z est algébrique sur Q} est une clôture algébrique de Q.

(14)
(15)

Table des matières

1 Nombres entiers et rationnels . . . 1

1.1 Notations et définitions . . . 1

1.2 Division euclidienne et conséquences . . . 2

1.3 Solutions entières de x2+y2 =z2 . . . 7

2 Entiers algébriques . . . 8

2.1 Somme de deux carrés et entiers de Gauss . . . 8

2.2 Les anneaux de nombres Z[ n] . . . 12

2.3 Les anneaux Z[1+2−3]etZ[1+25] . . . 15

2.4 Entiers algébriques . . . 16

2.5 Anneaux noethériens . . . 19

2.6 Éléments irréductibles dans un anneau intègre noethérien . . . 21

3 Cest algébriquement clos . . . 23

3.1 L’énoncé du théorème . . . 23

3.2 La démonstration d’Argand . . . 24

3.3 La cas de plusieurs polynômes . . . 25

4 Le théorème des zéros . . . 26

4.0 Courbes algébriques . . . 26

4.1 Variétés algébriques . . . 27

4.2 Vers la suite du cours . . . 28

5 Anneaux et idéaux . . . 29

5.1 Anneaux et corps . . . 29

5.2 Idéaux . . . 31

6 Modules . . . 32

6.1 Groupes abéliens et Z-modules . . . 32

6.2 A-modules et sous-A-modules . . . . 32

6.3 Construction de modules (I) : sommes directes finies . 35 6.4 Morphismes et isomorphismes . . . 35

6.5 Modules de type fini . . . 36

7 Modules et anneaux noethériens . . . 38 i

(16)

7.1 Modules noethériens . . . 38

7.2 Anneaux et modules noethériens . . . 39

8 Anneaux de polynômes et théorème de transfert de Hilbert . . . 40

8.1 L’anneau de polynômesA[X] . . . 40

8.2 Le théorème de transfert de Hilbert . . . 42

8.3 Construction de modules (II) : modules libres . . . 43

8.4 Anneaux de polynômes en plusieurs variables . . . 46

8.5 Morphismes d’anneaux et A-algèbres . . . . 48

8.6 A-algèbres et propriété universelle des algèbres de polynômes . . . 49

9 Modules et anneaux quotients, théorèmes d’isomorphisme de Noether . . . 50

9.1 Définition des modules quotients . . . 50

9.2 Noyaux et images, théorèmes de Noether . . . 52

9.3 Applications des modules quotients . . . 55

9.4 Anneaux quotients . . . 57

9.5 Algèbres de fonctions polynomiales . . . 59

9.6 Anneaux d’endomorphismes et A/I-modules . . . . 61

10 Algèbres de type fini et noethérianité . . . 63

10.1 Algèbres de type fini . . . 63

10.2 Résultats de noethérianité . . . 65

11 Idéaux premiers et maximaux, Lemme de Zorn . . . 67

11.1 Idéaux premiers et maximaux . . . 67

11.2 Sous-modules maximaux et lemme de Zorn . . . 68

12 Anneaux de fractions, localisation . . . 71

12.0 Motivation . . . 72

12.1 Construction de l’anneau S−1A . . . 73

12.2 Le cas intègre . . . 77

12.3 Localisation de modules . . . 79

12.4 Idéaux premiers de S−1A, anneaux locaux . . . . 83

12.5 Support et idéaux premiers associés . . . 84

13 Idéaux irréductibles, radical d’un idéal et idéaux premiers mi- nimaux . . . 88

13.1 Idéaux irréductibles . . . 88

13.2 Racine d’un idéal et idéaux premiers minimaux . . . . 90

14 Extensions entières et extensions de corps (I) . . . 91

14.1 Morphismes entiers . . . 91

14.2 Extensions de corps, multiplicativité du degré . . . 93

14.3 Retour sur K[X] . . . 94

(17)

15 Un aperçu de géométrie algébrique, théorème des zéros de

Hilbert . . . 95

15.1 Sous-variétés algébriques de kn et topologie de Zariski 95 15.2 Le théorème des zéros de Hilbert . . . 97

16 Anneaux factoriels . . . 101

16.1 Éléments irréductibles et éléments associés . . . 101

16.2 Anneaux factoriels, lemmes d’Euclide et Gauss . . . . 102

16.3 PPCM et PGCD dans un anneau factoriel . . . 105

16.4 Le théorème de transfert de Gauss . . . 107

17 Anneaux principaux et anneaux euclidiens . . . 111

17.1 Les anneaux euclidiens sont principaux . . . 111

17.2 Les anneaux principaux sont factoriels . . . 112

18 Idéaux étrangers et théorème chinois . . . 113

18.1 Idéaux étrangers . . . 113

18.2 Théorème chinois des restes . . . 115

19 Modules de torsion sur un anneau principal . . . 116

19.1 Annulateurs et modules de torsion . . . 116

19.2 Décomposition primaire des modules de torsion sur un anneau principal . . . 118

20 A-modules libres de type fini, invariance du rang . . . 125

20.1 Rang d’un module libre de type fini . . . 125

20.2 Modules d’homomorphismes et module dual . . . 127

21 Modules de type fini sur un anneau principal . . . 128

21.1 Matrices échelonnées . . . 128

21.2 Les résultats fondamentaux . . . 129

21.3 Existence d’une base adaptée . . . 130

21.4 Décomposition des modules de type fini . . . 132

21.5 Unicité des facteurs invariants . . . 134

22 Autre approche : réduction des matrices sur un anneau principal137 22.1 Une conséquence de l’existence de bases adaptées . . . 137

22.2 Réduction des matrices . . . 137

23 Caractéristique et extensions de corps . . . 145

23.1 Les corps fondamentauxQetFp . . . 145

23.2 Généralités sur les extensions . . . 147

23.3 Extensions entières d’anneaux . . . 148

23.4 Éléments algébriques ou bien transcendants . . . 153

23.5 Extensions algébriques de corps et degré d’une extension154 23.6 Bases de transcendances et extensions de type fini . . 156

24 Corps de rupture et corps de décomposition . . . 160

24.1 Corps de rupture d’un polynôme . . . 160

(18)

24.2 Corps de décomposition d’un polynôme . . . 162

24.3 Le groupe des k-automorphismes d’une extension . . . 165

25 Extensions séparables et théorème de l’élément primitif . . . . 167

25.1 Polynômes et extensions séparables . . . 167

25.2 Racines multiples et séparabilité . . . 168

25.3 Caractérisation de la séparabilité en termes de mor- phismes . . . 170

25.4 Le théorème de l’élément primitif . . . 172

26 Extensions galoisiennes et correspondance de Galois . . . 174

26.1 Extensions galoisiennes . . . 174

26.2 Indépendance des caractères . . . 178

26.3 Invariants d’un groupe fini : théorème d’Artin . . . 180

26.4 Autre démonstration du théorème d’Artin . . . 182

26.5 Un rappel sur les groupes . . . 182

26.6 Le couronnement : correspondance de Galois . . . 183

26.7 Clôture normale ou galoisienne . . . 185

27 Théorie des groupes . . . 189

27.1 Ordre d’un élément, théorème de Lagrange . . . 189

27.2 Groupes en action . . . 190

27.3 Groupes symétriques et théorème de Cayley . . . 192

27.4 Décomposition en cycles, engendrement par les trans- positions . . . 193

27.5 Action sur k[X1, . . . , Xn]et signature . . . 195

27.6 Conjugaison des cycles, générateurs de An . . . 197

27.7 Groupes résolubles . . . 198

27.8 An n’est pas résoluble, pourn≥5 . . . 200

27.9 Groupes abéliens finis . . . 201

27.10 Centre d’un groupe et équation des classes . . . 203

27.11 p-groupes et théorèmes de Sylow . . . 204

28 Polynômes symétriques et groupes de Galois . . . 206

28.1 Une application de Galois plus Sylow : C est algébri- quement clos . . . 206

28.2 Groupe de Galois d’un polynôme . . . 208

28.3 Polynômes symétriques . . . 209

28.4 Relations entre coefficients et racines d’un polynôme . 210 28.5 Le théorème fondamental des polynômes symétriques . 211 28.6 Invariants dans le corps des fractions . . . 215

28.7 Fractions rationnelles symétriques . . . 216

28.8 L’équation générale de degré n . . . 217

(19)

28.9 Discriminant d’un polynôme . . . 218

28.10 L’extension intermédiaire associée au discriminant . . 221

28.11 L’équation de degré3 . . . 223

29 Équations résolubles par radicaux . . . 224

29.1 Extensions radicales . . . 225

29.2 Adjonction de racines de l’unité . . . 226

29.3 Démonstration du théorème 29.1.5 . . . 230

29.4 Un exemple de polynômeP Q[X]non résoluble par radicaux . . . 231

29.5 La réciproque du théorème 29.1.5 . . . 233

30 Corps finis . . . 235

30.1 Cardinal et groupe multiplicatif d’un corps fini . . . . 235

30.2 La formule du binôme . . . 236

30.3 Endomorphismes de Frobenius . . . 237

30.4 Existence et unicité des corpsFpn . . . 238

30.5 Groupe de Galois de Fqn surFq . . . 239

30.6 Théorème de l’élément primitif, et polynômes irréduc- tibles sur Fq . . . 241

31 Clôtures algébriques . . . 243

31.1 Corps algébriquement clos . . . 243

31.2 Le corps Fp . . . 243

31.3 Clôtures algébriques en général . . . 246

32 Produit tensoriel . . . 249

32.0 Remarque préliminaire . . . 249

32.1 Applications bilinéaires . . . 250

32.2 Définition du produit tensoriel . . . 252

32.3 Premières propriétés du produit tensoriel . . . 254

32.4 Produits de variétés et changement de base . . . 255

32.5 Algèbres tensorielles, symétriques et extérieures . . . . 255

32.6 Autres propriétés du produit tensoriel . . . 255

32.7 Produits et sommes directes . . . 256

32.8 Produit tensoriel par A/I . . . 259

(20)
(21)

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Références

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