MISE AU POINT D’UNE MÉTHODE D’ALIMENTATION
DES VEAUX D’ÉLEVAGE
II. - MODAIJTHS DE LA RÉPARTITION DU LAIT
C.-M. MATHIEU e Erna WEGAT-LITRÉ J. LEFAIVRE Station de Recherches sur
I’Flevage
des 7?M!HHa!.’!,Centre national de Recherches
!00!<’/!f::!MM, JouY-e I l-Josas
(Seirze-el-Oise)SOMMAIRE
Les veaux destinés à
l’élevage
peuvent recevoir une ration comportant :200 litres de lait entier, un
mélange
concentré distribué ad libitarrejusqu’à
un maximumde 2
kg,
du foin ad libitum, de l’eau ad libitum.Le mode de
répartition
des 200litres de lait au cours despremiers
mois faitl’objet
duprésent
travail.
A cet effet nous avons comparé, sur 89 veaux nourris individuellement, quatre modes de distribution du lait durant
respectivement
les 5, 7, 7,9 premières
semaines(tab.
1).Les veaux ayant reçu une
quantité plus
élevée de lait au cours despremières
semaines et sevrésde
façon
relativement brutaleà 5 semaines,
ont eu la meilleure croissance. Ils ontacquis
une avancetrès nette au cours des
premières
semaines parcequ’ils
recevaient alorsplus
de lait ; ils l’ont ensuite conservée enmajeure partie
parcequ’ils
ont consommé uneplus
grandequantité
d’aliment concentré.INTRODUCTION
Dans
l’expérience précédente (M ATHIEU
etW EGAT -L 1TR É, 19 6 1 ),
où nous avonscomparé
troisrégimes apportant respectivement
200, 300et 400 litres de laitentier,
nous avons montré que les veaux ne recevant que 200 litres de
lait,
un aliment con- centréjusqu’à
la limite de 2kg
parjour,
et du foin àvolonté,
avaient une croissance satisfaisante(de
l’ordre de 70o g parjour jusqu’à
6mois).
Nous avons constaté enoutre que la
quantité
de concentré consommée ne devenaitappréciable qu’à
la findu
premier
mois etqu’elle
était d’autantplus
élevée au cours du 2e mois que, lesveaux étaient
plus lourds,
d’unepart,
et recevaient moins de lait d’autrepart.
Nous avons donc
pensé
que lafaçon
derépartir
au cours de deuxpremiers
moisune même
quantité
totale delait,
limitée à 200 litres parexemple, pouvait
modifierla
quantité
de concentréconsommée,
et par suite la croissance du veau. Un1>etit
nombre d’auteurs
(P R E STON , 195 6
-(!u.9m,!, 195 8 -
CLARKetW H rrmG, ig6i),
onteffectivement
expérimenté
dans ces conditions defaçon plus
ou moins nette, etont constaté
qu’il
étaitpréférable
de sevrer le veauprécocement plutôt
que de cher- cher àprolonger
dans le temps la distribution d’une faiblequantité
de lait.Vous avons
comparé quatre
modalités derépartition
de la mêmequantité
de200litres de lait
eatier, comportant
le sevrage à 5, !, !7 et semaines respectivement.
MATÉRIEL
r:i!MÉTHODES
Quatre régime; .l,
13, (’, 1) out étécompares
(tab. 1). Lerégime
_1 comporte uneaugmentation
rapide de laquantité
de lait distribuée et un sevrage relatiB-eiiieiii brutal à 5semaines. Le régime B,avec une augmentation puis une diminution
progressives, correspond
auxrégimes classiques (cf.
Tt’RK et l3exhE, r9+1 -! Roy, 1959) ; le régime C apporte une quantité de lait constante de 4 litres par jour ; les régimes 13 et C correspondent à un sevrage il 7 semaines. Le régime 1) comporte une
quantité
de lait constamment décroissante, le sevrage avant lieu à 9 semaines.- J niml l ux
Les essais ont été réalisés avec des veaux mâles de race Française Frisonne l’ie _B-oire et de race
_B -
orrrrctnde, nés au C. B. 11. Z. ou achetés à l’extérieur.
Le,; 4lots ont été constitués
progressivement
au fur et il mesure de la naissance ou de l’achat des veaux. A rage de 8 jours, 9.! veaux ont été ainsi mis en expérience (lot A : 2_1 - lot B : 23 - lot C : 24-- lot D : 2!!) : G sont décédés et 89ont donc été retenus pourl’interprétation
des résultats(lot :1 : 22- lot B : zo -- lot C : 24- lot D : 2!) ; ¢l> veaux étaient de race 7<’)’MOMM<’, ¢3 de race
- iomnan<1<,.
Ces veaux, placés en cases individuelles, ont été soumis à
l’expérience
del’âge
de 8jours jus- qu’v
91jours
(3mois). Ils ont été pesés deux fois par semaine il heure fixe (14 h).Rregirnes
alimelltairesLes
quantités
des différents aliments offerts et refusés ont été mesuréeschaque jour,
sauf le dimanche, pour chacun des veaux.Le lait de mélange, contenant environ 35p. too de matières grasses, a été distribué deux fois par
jour
(à ; 7 et 17 h) à la température de 3_<i’l’._1 la suite de nos recherches concernant
l’appétibilité
des céréales(M AT tiW
et WEGA’r-LI’ruf;, r9
6o), nous avons utilisé un aliment concentré (tah. 2 et 3)
n’ayant
pas exactement la même composition que celui utilisé dans les essais précédents. Le blé, l’orge et la
poudre
de lait écrémé ont été introduits en remplacement de l’avoine, des fécerolles et de la farine depoisson.
L’aliment concentré était présenté sous forme de mouturegrossière
et distribué à volonté,jusqu’à
concurrence de 2hg/j
Les
quantités
offertes ont été successivement de o.5, c,o, 1,5et 2kg/j.
Le foin de deux récoltes successives a été utilisé (tab. 3). 11 était distribue il volonté deux fois par
jour.
Chaque matin les refus de l’alintent concentré et de foin ont été ôtés, pesés et
remplacés
parune nouvelle ration.
L’eau a été mise a la
(tispositiou
des veaux dans dt, seaux remplis matin et soir : la mesure duw-olunte par
jaugeage
apermis
de mesurer laQuantité
d’eau consomméejourueuement.
t.7.’alintent concentré, le foin et l’eau ont été distribués aux veaux dès
âge
de 8 jours.RÉSULTATS
(’!MBS’Sf<)!C6
I,a
figure
1 montre les courbes de croissance moyenne dechaque
lot que nousavons
exprimée
engain
depoids cumulé, puisque les lots
n’avaient pasrigoureu-
sement le même
poids
au début del’expérience (tab. !).
Letableau donne
legain
moyen et la
quantité
totale de lait consommée par veau au cours des 3périodes
suc-cessives
de 4 semaines.
Par
rapport
aux trois autres lots, les veaux soumis aurégime A
ont eu ungain
de
poids
nettementplus
élevé(P
<0 , 01 ) pendant
lapremière période (de
la ze àla 5e
semaine),
sensiblementplus
faiblependant
la deuxième(de
la 6! à lac!! semaine)
et du même ordre
pendant
la troisième(de
la joeà la13 e semaine).
Grâce à l’avanceacquise
au cours de lapremière période,
leurgain
depoids
cumulé a été constam-ment
plus
élevé que celui des autres lots(différence significative
à la 5’&dquo;6’!, 7 e ,
8eetj
e semaine),
ainsi que leurgain
moyenpendant
l’ensemble des 12 semaines :563 g
au lieu de 507, 53o et
5 1 8 - respectivement
pour les lots B, C et D. Les 3 derniers lots.ont réalisé un
gain
moyencomparable,
les différences au cours de lapremière
et de7la deuxième
période
secompensant.
Au cours de chacune des 2
premières périodes,
legain
depoids
a varié d’un lot à l’autre dans le même sens que laquantité
de lait consommée(tab. 4 ),
mais cesvariations ont été
beaucoup plus
accentuées au cours de lapremière période qu’au
cours de la deuxième.
Ainsi,
pour une même différence de6 3
litres dans laquantité
de lait
consommée,
le lot A agagné
igo g deplus
parjour
que le lot D, dans la pre- mièrepériode,
mais le lot D n’agagné
que 86 g deplus
que le lot A dans la deuxièmepériode.
Pour chacun des
lots,
legain
depoids
n’a pas étéobligatoirement
réduit par la diminution de laquantié journalière
de laitpendant
les semainesprécédant
le se-vrage ; en
revanche,
il a étéplus
faiblependant
la semaine suivant lasuppression
totale du lait. Il a ensuite
augmenté
defaçon généralement rapide, plus régulière, d’ailleurs,
pour les veaux soumis aurégime
A.Quantité
d’aliment concentré consomméeJusqu’à
3mois les veaux soumis aurégime
A(sevrage à semaines)
ont consommésignificativement (P
<o,o 5 ) plus
d’aliment concentré que les veaux soumis aurégime
D(sevrage
à 9semaines ):
environ 14kg,
soit 16 p. ioo(tab. !).
La
figure
2 montre quejusqu’à semaines
lesquantités
d’aliment concentré consommées ont été faibles et très voisines : 150glj à semaines, quel
que soit lerégime.
Laquantité
d’aliment concentré consommée par les veaux soumis aurégime
Aa
augmenté rapidement
et est restéeplus
élevée que celle consommée par les autreslots ;
cette différence a étésignificative (P
<0 , 05 ) pendant
les6 e , 7 e
et 8esemaines, puis progressivement
atténuée par le fait que laquantité
d’aliment concentré dis-tribuée
était limitée à 2kg/j. Toutefois,
lesquantités
totales d’aliment concentréconsommées
jusqu’à
la ne semaine sont restéessignificativement
différentes(P
<0 , 05 )
entre les
régimes
A et B d’unepart,
et A et D d’autrepart.
Laquantité
d’alimentconcentré consommée par les veaux soumis au
régime
C a été faiblejusqu’à
7 semaines et aaugmenté brusquement
au sevrage à unpoint
telqu’elle
a été voisine de A et ’présenté
avec D une différencesignificative.
L’évolution desquantités
d’alimentconcentré consommées a été très voisine pour les veaux suivant les
régimes
B et C.C’est donc bien la
quantité
de lait consomméequi
a déterminé l’évolution de laquantité
d’aliment concentré consommée. Lafigure
3 donne les relations entreces deux
variables,
entre la 3eet la7 e
semaine. Dès la 3!semaine,
laquantité
d’ali-ment concentré consommée a varié en sens inverse de la
quantité
de lait offerte.La
quantité
d’aliment concentré consommée enremplacement
d’un litre de lait a aug-menté avec
l’âge
des veaux(en
ramenant laquantité
d’aliment concentré consom-mée à 100
kg
depoids vif,
nous avons obtenu unefigure
voisine de laprécédente qui n’apportait
pas d’élémentsnouveaux).
Dans
les 4 régimes
le sevrage a déterminé uneaugmentation importante
et immé-diate de la
quantité
d’aliment concentré consommée. La différenceentre les quantités
moyennes consommées au cours de la semaine
précédant
et de la semaine suivant le sevrage a étécomparable
dans les 4lots ;
elle a étérespectivement
de !o!,362,
394 et37 8
g pour les lotsA, B, C,
D(différences
nonsignificatives).
Quantité
deloin
consomméeLe foin
offert,
pauvre en azote, n’a pas étéapprécié
par les veaux : laquantité
totale consommée au cours de
l’expérience
a été environ la moitié de celle enre-gistrée
pour le lot et lapériode correspondante
del’expérience précédente ( 19 kg
en moyenne contre 33
kg) (M ATHIEU
etW!Ga’r-LiTxf;, ig6i).
Entre les
régimes,
lesquantités
consommées n’ont pas étésignificativement différentes,
enpartie
à cause desgrandes
variations individuelles à l’intérieur d’un même lot(tab. 5 ).
Faiblesjusqu’à
la 6esemaine( 100 g/j),
elles ontaugmenté ensuite,
mais moins vite que dans l’essai
précédent,
pour atteindre environ 500g/j
à 3 moisindépendamment
durégime.
A un
âge donné,
laquantité
de foin consommée a été enpartie
fonction dupoids
vif.Pour l’ensemble des
8g
veaux, le coefficient de corrélation entre ces deuxfacteurs,
r = 0,397 a été
significatif
à la I 3esemaine,
date àlaquelle
tous les veaux onteffectivement consommé 2
kg
d’aliment concentré parjour.
Nous n’avons pas trouvé de relation
correspondante
entre laquantité
d’alimentconcentré et la
quantité
de foin consommée.Quantité
d’eau consomméeLa
quantité
d’eau consommée aaugmenté
avecl’âge :
de I à 2 1 à 3 semaines elle a atteint 4 1 à 8semaines,
6 à 7 1 à 13 semaines(fig. 4 ).
Elle aprésenté
desfluctuations
importantes
d’unjour
àl’autre,
mais cetteirrégularité
nepeut
être attribuée aux modalités derépartition
du lait. Elle doit êtreimputable
à diversautres facteurs :
température...
Avant le sevrage, la
quantité
deliquide
consommée(eau
-!-lait)
a été fonction directe de laquantité
de lait offerte(entre
io et 15 1 pour 100kg
depoids vif)
ce
qui
a entraîné une diminution brutale au sevrage(d’environ
50p.ioo).
Laquantité
d’eau consommée s’est alors maintenue entre 7et 8
1 pour
100kg
depoids
vif(fig. 4 ).
Quantité de
matière sèche etd’énergie (U. F.)
consomméeLes
quantités
de matière sèche consommées(lait
!- concentré +foin)
par semaine n’ont pas étésignificativement
différentes entre les 4 lots.Rapportées
à100
kg
depoids vif,
elles ont été faiblesjusqu’à
la 6e semaine(de
l’ordre de 1,5kg) ;
elles ont
augmenté
ensuite pour atteindre environ 2,5kg
à 10semaines,
valeurqui
s’est maintenue par la suite. Cette valeur est
plus
faible que celle obtenue dans l’essaiprécédent ( 3 kg),
parce que les veaux ont consommé moins de foin.Les
quantités d’énergie
consommées(U. F.)
ont été calculées àpartir
des quan- tités moyennes d’aliments consommées par lot et des valeursénergétiques approxi- matives,
estimées àpartir
des résultats desanalyses :
0,25 U. F. par litre delait,
0,
92 U. F. par
kg
d’aliment concentré et o,45 U. F. parkg
de foin. Laquantité
moyenne d’U. F. consommée par
kg
degain
depoids
a été d’environ 3 U. F. de la7e
à la i3° semaine et pour chacun des lots(tab. 5 ).
DISCUSSION
la)
Les veaux soumis aurégime
A ont eujusqu’à
3 mois une croissance moyenneplus
élevée que les veaux soumis auxrégimes
B, C et I)qui
ontpourtant
reçu la mêmequantité
totale de lait. Ils ontacquis
au cours dupremier
mois une avancetrès nette parce
qu’ils
recevaient alors uneplus grande quantité
delait ;
ils l’ontensuite conservée en
majeure partie
parcequ’ils
ont consommé uneplus grande quantité
d’aliment concentré. Ilapparaît
donc que les modalités derépartition
d’une même
quantité
de laitpeuvent
avoir une influence sur la croissance du veau.Ces résultats sont en accord avec ceux des essais de PRESTON
( 195 6),
deQu.!y!,!
( 195
8)
et de C!,nxx et WHiTiNG(ig6i).
PRESTON acomparé
deuxrégimes
dutype
A et D avec desquantités
de laitplus
faibles( 57 1)
et en sevrant trèstôt,
à24 j (modalité A)
et31 j (modalité D) :
les veaux sevrés brutalement à24 jours
ont consom- mé en8 7 jours
92,5kg
d’alimentconcentré,
réalisant une croissance de 680g/j ;
les veaux sevrés à 31
jours
ont consommé 86kg
d’aliment concentré et eu ungain
de
poids légèrement plus
faible(65 7 g/j). QuAm,k
acomparé
deuxrégimes
dutype
B et C
(sevrage
à 3semaines),
CLARK etWxrTmG,
deuxrégimes
dutype
C et D(sevrage à 4 et semaines) ;
ils n’ont obtenu aucune différencesignificative
entreles
régimes
dans lesquantités
d’aliment concentré et de foin consommées et lesgains
depoids
des veaux.L’étude des modalités de
répartition
du lait doit êtrepoursuivie
car lerégime
An’est
peut-être
pas le meilleur. Il conviendra depréciser
laphase
croissante(déjà
abordée par Roy
(ig 5 8),
mais pour ungain
depoids trop fàible)
et laphase
décrois-sante de la distribution du lait.
2
°)
Les résultats obtenus sur lesquantités
des divers aliments consommées nous ontpermis
depréciser
les lois de variation del’appétit
du veau.Comme dans
l’expérience précédente (I V TaT HWU
etW EGAT -L ITR É, ig6i),
laquantité
d’aliment concentré consommée(g/j)
a varié en raison inverse de laquantité
de lait offerte
(1/ 1 ) (fig. 3 ) ;
cette relation a été mise en évidence de la3!’
à la!e
semaine.Nous avons cherché à établir une fonction
unique qui
relierait lesquantités
des différents aliments consommés
indépendamment
durégime. Lorsqu’on
compareles q régimes
on constate que les 3aliments, lait,
aliment concentré et foin ne sesubstituent pas exactement sur la base de la
quantité
de matière sèche. C’est pour-quoi
il ne nous a pas étépossible
de définir une loigénérale
del’appétit
du veau dansla
phase
où le veaureçoit
simultanément les 3 aliments.3
°)
Nous avons utilisé le seulgain
depoids
vif pour comparer l’intérêt des 4régimes
étudiés. Cette méthode est satisfaisante pour despériodes
relativementlongues :
c’est ainsi que pour l’ensemble de lapériode expérimentale ( 13 semaines)
le
gain
depoids
total a varié d’un lot à l’autre dans le même sens que laquantité
totale d’aliment concentré et de foin consommée. En
revanche,
il n’en a pas ététoujours
de même pour chacune des semaines del’expérience
par suite de l’inter-férence de nombreux autres facteurs. Parmi ceux-ci les variations du contenu
digestif peuvent
avoirjoué
un rôleprépondérant.
Eneffet, l’abattage
de 10veaux à oijours
(
2
à 3 pour chacun desrégimes)
nous apermis
de constater que 20 p. 100 dugain
de
poids
des veaux réalisé de 8 à 91jours
était dît audéveloppement
du contenude
l’appareil digestif,
et que deplus,
ce contenuprésentait
d’un animal à l’autre des variationsimportantes (s
=6,i 4 ).
4
°)
Les modalités de distribution du lait ne doivent pas être laissées auhasard ;
à
quantité
de laitégale distribuée,
il estpréférable
d’offrir unequantité importante
de lait au cours du
premiers
mois et de sevrerplus précocement.
Cerégime
estsupérieur
aux
régimes
utilisésclassiquement
où on distribuechaque jour
unequantité
delait
plus
faible avec un sevrageplus
tardif.Re f
u pour
publicatiora
en octobre i962.SUMMARY
METHOD OF ALIMENTATION FOR RAISING CALVES
II. - Method of milk distribution
i o
)
The.> >ject
of thisstudy
was to determine the best method of milk distribution in theearly weaning
of chives.8
9 bull calves received the same amount of milk (200 1) distributed
differently according
toage at
weaning (5, !
or 9weeks) ;
there were two different methods for calves weaned at weeks (table i).The calves were
weighed weekly
and fedindividually.
Their milk, calf starter,hay,
water anddry
matterconsumptions
were determineddaily.
2
°) The average
body weight gain
from the 2nd to the’3 th
week(table
5,fig.
1) wassigni- ficantly higher
for the calves on treatment A which were weaned first.They gained
563g/day compared
with 507, 530 and 518g/day
for treatments B, C and Drespectively.
Theweekly
variationsin
body
weight gains aregiven
in table 4.There are no great difficulties in the
interpretation
of the wholeperiod weight gains,
whichfollow the amounts of calf starter consumed
( 92 , 2 kg,
78,4kg,
82,2kg
and 77,7kg
for the different treatments(table
5 andfig.
2). Theweekly
fluctuations inweight gains
are not, however,always
related to the
quantities
of food consumed. It is considered that this must beexplained by
someeffect of the
development
of thedigestive
tract.3
°) Figure 3 shows
the relation between milk and calf starterconsumptions,
from which it ispossible
to determine the amount of calf starter necessary with agiven quantity
of milk at acertain age.
4
°) These results have a
practical
interest, forthey
allow veryearly
weaning of calves.They
are
opposed
to the treatmentsusually given
to young calves, in which smallquantities
of milk aregiven
over along period.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I95
8 : ,Ilanual for tlze calculation o/ the nutritive value ol roughages. BEDRIJFSI.ABORATORfI’MVOOK CROND EN
GEWASONDERXOEK, NIARIENI)AAL, OOSTERBEEK, THE NEDERLAMM.
C
LARK R. D., WmTtNG F., y6i. Further studies on raising dairy calves with limited amounts of milk.
Can. J. Agric. Sci., 41, 16-22.
MATHIEU C.-M., WE(,AT-LlTRÈ E., y6o. Les préférences alimentaires du veau. L - Appëtibitite comparée
des céréales. Ann. Z!o/!<’/;., 9, 261-270- M
ATHIEU C.-M., WE(!AT-LlTRE E., rn6i. Mise au point d’une méthode d’alimentation des veaux d’éle- vage. I. - Détermination de la quantité de lait nécessaire. Ann. Zootech., 10, T6T-Ti5.
P RES’
rov T. I2., ig!!6. Studies on the rearing of calves weaned from milk between two and four weeks of age. Proc. Brit. Soc. Aninr. Prod., 67-77.
QUAYLE P. D., r958. A study of the effects of dietary aureomycin and methods of weaning in early weaneM
calves. J. :lgri<..Ç<1., 50, 335-339.
ROY J. H. B., SHILLAM K. W. G., HAWKINS G. M., LnNG J. 31., 1058. The milk requirements of the
ncwborn calf. Bril. J. Nutr., 12, rz3-r3g.
ROY J. H. B., r959. The call, lis management, leeding and heahlz. Farmer and Stockbreeder Publications Ltd. London. 126 pp.
T
URK K. L., BURKE J.D.,io4r. Raising dairy calves and heifers. Stat. Coll. Agric. i7niv. Cornell. Extension l3ull., 761, 36 pp.