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P aul-Louis S IMOND par son neveu.

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Academic year: 2022

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L

orsque Madame OG I LV I Em’a demandé de présenter, avec Monsieur DE M E L L I E R, les stéréogrammes de P. L. SI M O N D, j’avoue avoir été bien embarrassé… pour la simple raison que je ne les ai encore jamais vus! Dans les dernières années de sa vie, à plusieurs reprises, en montrant un petit meuble du salon, ma tante a dit : “il y a là des plaques photographiques de Constantinople”. Jamais elle n’a proposé de les montre r, peut- ê t re ne savait-elle plus où était l’appareil de lecture ? et jamais je n’aurais envisagé de demander à les voir…

Il faut se mettre dans l’ambiance de la génération que j’ai connue étant enfant. Rien ne rend mieux ce climat qu’une i n t e rview de l’amiral D EGA U L L Ep a ru l’an dern i e r, excusez du peu de ma référence… À la journaliste qui lui demandait d’évoquer des souvenirs de jeunesse et de la jeunesse de ses parents, il répondit : “je n’en sais rien, à cette époque, on ne posait pas de questions : tiens-toi tranquille, tais-toi, réponds si on t’interroge”. Cela n’enlève d’ailleurs rien à l’affection et à la reconnaissance que j’ai toujours eues pour mes parents, peut-être mêlées d’un peu de crainte respectueuse pour mon oncle et ma tante? Ce ne sont pas les nièces de cette dernière qui me contrediront !

P. L. SI M O N Dest mort en 1947. Seule la presse pro f e s s i o n- nelle a signalé son décès : le Bulletin de l’Académie de méde - c i n e, ceux de l’Académie des sciences d’Outre mer et de la Société de pathologie exotique, un court article de PASTEUR

VALLERYRADOTdans la Presse médicale : jeune interne des hôpitaux de Paris, il avait été son assistant en 1912 à Constan- t i n o p l e ; PE T G E S, lui, dans le J o u rnal de médecine de Bord e a u x et du sud-ouest, est un peu plus loquace ; il écrit en particu- l i e r : “n’ayant jamais eu le souci de cultiver sa popularité et de penser à sa mémoire d’outre-tombe, sa mort a été ignorée du grand public non informé de cet événement par ses journaux habituels”.

C’est le Médecin Général VO E L C K E Lqui, le pre m i e r, a rappelé le souvenir de P. L. SI M O N Den lui consacrant, en 1969, la leçon de clôture de la dern i è re promotion du Pharo à Marseille.

Le retentissement de cette conférence n’a malheureusement pas dépassé un cercle restreint.

Curieusement, 45 ans après sa mort, coup sur coup et dans des circonstances tout à fait indépendantes, l’intérêt pour sa per- sonne se manifeste à nouveau :

- en 1990, H. MO L L A R E Tme met en relation avec un biologiste américain, Monsieur CR AW F O R D, qui s’intéresse à P. L. Simond, vient nous voir l’année suivante et publiera en 1996 un art i c l e dans “Perspectives in biology and medicine” ;

- en 1991, j’entre en contact avec le Dr COLLETde la Faculté de médecine de l’Université Laval, à Québec, qui vient lui aussi se documenter chez nous ;

- c’est la même année que Jacques VO E L C K E Let Yves MA L A U-

R I Ei n t é ressent Monsieur SA U S S A C, m a i re de Beaufort sur Ger- vanne, petite commune de la Drôme où est né P. L. SIMOND, à la création d’une association pour honorer sa mémoire ; - en 1992, Robert BOURGAT, conservateur du muséum d’his- toire naturelle de Perpignan, me demande de venir parler de mon oncle à l’occasion d’une exposition qu’il organise. Il vient ensuite voir les archives dont je suis détenteur et me conseille vivement de les confier à un organisme public. C’est ainsi que l’été suivant, sous l’œil bienveillant du médecin général BR I S O U, Madame OG I LV I Eet Daniel DE M E L L I E Rv i e n- d ront passer quelques jours à la maison pour trier ces arc h i v e s . Après un minutieux travail de re c h e rche et de classement, sera publié par l’Institut Pasteur l’inventaire du fonds P. L.

SIMONDqui a déjà contribué à la préparation d’une thèse de médecine sur la mission Pasteur au Brésil (1901-1905), sou- tenue récemment par le Dr David TRAN;

- en 1994, une plaque, généreusement off e rte par l’Institut Pasteur, sera apposée, avec une certaine solennité, à Beaufort sur Gervanne ;

- en 1995, Ludwik GROSS, qui a travaillé peu avant la guerre dans le laboratoire de DU J A R D I N- BA U M E T Zet a été en re l a t i o n s avec P. L. SI M O N D, publie ses souvenirs dans “P roc Natl Acad Sci USA” ;

- en 1997, toujours grâce au concours financier de l’Institut P a s t e u r, est réalisée une vidéo-cassette ;

- en 1998, diverses cérémonies, exposition, colloques sont organisés pour célébrer le centenaire de sa découverte. Cette j o u rnée en est la dern i è re manifestation et montre que les e ff o rts d’un certain nombre de personnes auront permis de rap- peler aux milieux scientifiques et médicaux le souvenir d’un chercheur discret.

Je voudrais terminer mon propos par une précision sur les prénoms de P. L. SI M O N D: s’il a bien toujours signé ses publi- cations des deux prénoms Paul Louis, jamais personne, dans la vie courante ou dans la famille, ne l’a appelé que Louis tout c o u rt, oncle Louis, cousin Louis. Il signait d’ailleurs “Dr L . Simond” comme vous pourrez le constater dans la vidéo où est re p roduite sa signature, apposée au diamant sur un carre a u d’une des fenêtres du service des anaérobies, découverte par Daniel DEMELLIERet qui a surmonté les années, peut-être le siècle !

P aul-Louis S IMOND par son neveu.

M. Simond

Journée IP en hommage à Paul-Louis SIMOND.

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