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Est-il nécessaire de faire systématiquement un ECBU avant l’ablation d’une sonde

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ARTICLE ORIGINAL

Est-il nécessaire de faire systématiquement un ECBU avant l’ablation d’une sonde

double J ?

Is it necessary to perform urine culture systematically prior to double J ureteral stent removal?

C. Ze Ondo

a,∗

, P. Pescheloche

b

, T. Bessede

b

, B. Parier

b

, C. Lebacle

b

, J. Irani

b

aServiced’urologieduCHUAristide-LeDantec,Dakar,Sénégal

bServiced’urologieduCHUBicetre,LeKremlin-Bicêtre,France

Rec¸ule12f´evrier2019 ;acceptéle2juillet2019 DisponiblesurInternetle3août2019

MOTSCLÉS Antibioprophylaxie; Cystoscopie; Ablationsonde doublejj; Bactériurie; Infectionurinaire

Résumé

But.—Évaluerl’intérêtdel’ECBUsystématiqueavantablationd’unesondeJJ.

Matérieletméthodes.—Analyseprospectivedanslecadred’uneévaluationdespratiquespro- fessionnellesd’unecohortedepatientssanssignecliniqued’infectionurinaire,sansfacteurs derisque(prédéfinis),programméspourablationdesondeJJenconsultationexterne.Legeste étaitimmédiatementprécédéd’unECBU.Lespatients informés,devaientadresserunauto- questionnairecomplété 15joursplustard permettantde colliger lesévènementsd’intérêt, analysésenfonctiondesrésultatsdel’ECBU.Lecritèredejugementprincipalétaitlasurvenue d’uneinfectionurinairefébrile.

Résultats.—L’ECBUpré-opératoireimmédiatdes56participantsrévélaitunecolonisationchez 9patients(16,1%)etunecontaminationchez6patients(10,7%).Uneassociationnetteétait notéeentreunebactériuriesignificativeavantablationdelasondeetlamiseenplacedelaJJ suiteàunechirurgieaveceffractiondelavoieurinaire(p<0,02)ainsiqu’undiabète(p<0,009).

DeuxpatientsavaientdelafièvredontunhommeayantunECBUstérileetunefemmeavecune infectionàStaphylocoqueAureus.Aucunehospitalisationn’étaitnécessaire.Douzepatients rapportaientdessignesfonctionnels,ladouleurlombaireétantlaplusfréquente.Iln’yavait pasd’associationsignificativeentrelessignesfonctionnelsetlescaractéristiquescliniquesdes patients.

Auteurcorrespondant.

Adressee-mail:zecyrille@yahoo.fr(C.ZeOndo).

https://doi.org/10.1016/j.purol.2019.07.002

1166-7087/©2019ElsevierMassonSAS.Tousdroitseserv´es.

(2)

Conclusion.—Cetteévaluationn’étaitpasenfaveurdelamodificationdenotreprotocolede soinsc’est-à-dire l’absence d’antibioprophylaxieet d’ECBUsystématique avantablationde sondeJJdansunepopulationsélectionnée.

Niveaudepreuve.— 4.

©2019ElsevierMassonSAS.Tousdroitsr´eserv´es.

KEYWORDS Antibiotic prophylaxis;

Cystoscopy;

Ablationofureteral stentdoublej;

Bacteriuria;

Urinarytract infection

Summary

Objective.—Toassessthevalueofsystematicurineculturebeforeuretericdoublejremoval.

Material andmethods.—Thisprospective auditwas performedtoassessthevalidity ofour currentclinicalpractice.Acohortofinformedpatientswithoutclinicalsignsofurinarytract infectionand withoutpredefined risk factorswereprogrammed for ureteral doublejstent removalinanoutpatientsetting.Urinewassampledforcultureimmediatelybeforetheproce- dure.Patientshadtocompleteaself-questionnaire15daysfollowingstentremoval,inquiring abouttoleranceandcomplicationswhichweretobeanalyzedaccordingtothecultureresults.

Theprimaryendpointwastheoccurrenceoffebrileurinarytractinfection.

Results.—Amongthe56participants,immediatepreoperativeurineculturerevealedcoloni- zationin9patients(16.1%)andcontaminationin6patients(10.7%).Asignificantassociation wasfound betweenbacteriuriaanddoublejplacement followingsurgerywithurinarytract injury(P<0.02)anddiabetes(P<0.009).Twopatientshadfeverincludingamanwithsterile urine andawoman withStaphylococcusAureus infection.Nohospitalizationwas necessary.

Twelvepatientsreportedfunctionalsignswithlumbarpainbeingthemostcommon.Therewas nosignificantassociationbetweenfunctionalsignsandpatients’clinicalcharacteristics.

Conclusion.—Thisevaluationwasnotinfavorofmodifyingourprotocolofcarei.e.thelackof performingneitherantibioticprophylaxisnorsystematicurineculturebeforeJJureteralstent removalinaselectedpopulation.

Levelofevidence.—4.

©2019ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.

Introduction

Lamiseenplaced’uneendoprothèseJJconstitueungeste courantdans lapratique del’urologue aussibiendans les situationsd’urgencequedans lecadreduprogrammechi- rurgicalréglé.L’ablationultérieuredelasondesepratique enconsultationexterne.Ils’agitd’unacteendo-urologique interventionnel le plus souvent sans effraction tissulaire.

Cetacten’est pasencadrépardes recommandationspré- cisesdessociétéssavantesconcernantl’antibioprophylaxie, contrairement aux actes endo-urologiques intervention- nels mettant en contact les urines avec une effraction tissulaire ou la mise en place/changement de sonde JJ [1—3].

Devantcemanquedeconcertationclaire,lespratiques concernant la nécessité de vérifier la stérilité des urines chez des patients n’ayant pas de signe en faveur d’une infectionurinaireavantablationdessondesJJvarientselon les centres. Certains appliquent le même protocole que pour unacte d’endo-urologieinterventionnelaveceffrac- tiontissulairecommela résectionendoscopique,d’autres administrent une antibioprophylaxie à titre systématique au moment dugeste, et enfin d’autres nefont ni l’unni l’autre, ce qui est le cas de notre centre. L’objectif de cetteévaluationprospectivedanslecadred’uneévaluation

despratiquescliniquesétaitdedéterminerlebien-fondéde cetteattitude.

Matériel et méthodes

Cetteévaluationdespratiquesprofessionnellesaétéfaite defac¸on prospectivesurunecohortedepatientséligibles consécutifsprogramméspour uneablation desondeJJen externeentrenovembre2016etaoût2018.Touslespatients étaient informés de cette évaluation et devaient donner leuraccordpourl’inclusiondansl’analyseetpourexploiter l’auto-questionnaire.Lespatientsayantdelafièvreet/ou rapportantà l’interrogatoire des signes fonctionnels pou- vantêtreenrapportavecuneinfectionurinaire(survenue récentedebrûluresmictionnelles,pollakiurie,douleurspel- viennesou lombaires)étaientexclus de cetteévaluation.

Ontégalementétéexcluslesmineurs,lespatientsquirefu- saientdeparticiper,ceuxquiavaientuneantibiothérapieen coursquellequesoitlacause,lespatientstransplantés,les porteursdevalvescardiaquesmécaniquesetlespatientes enceintes.Les3derniersgroupesdepatientsn’ontpasété retenusàcausedesdifficultésd’obtenirl’accordducomité d’éthiquepourleurintégrationdansuneétudecommecelle- ci.

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L’ablation de la sonde JJ était faite au cours d’une cystoscopiesoupleaprèsinstillationurétraledegeldexylo- caïne.Un prélèvementd’urinepour unECBUétaitréalisé Immédiatementavant legeste.Aucunantibiotiquen’était administréavantoudirectementaprèsl’ablationdelasonde JJ.Lespatientsdevaientrenvoyerunauto-questionnairepar voie postaleau quinzième jour post-ablation dela sonde JJ.Cequestionnairecouvraitd’unepartl’apparitionéven- tuelledefièvre,designesfonctionnels(pollakiurie,brûlures mictionnelles,douleurslombaires,douleurshypogastriques) et des évènements potentiellement en rapport avec une infection urinaire (une consultation médicale, un traite- mentantibiotique et/ouune hospitalisation).Parailleurs, lespatientspouvaientêtreappelésourevuspouruneconsul- tationaprèsréceptiondeleurauto-questionnaireencasde nécessité.

LesrésultatsdesECBUontétéclassésen3groupes:1- stériles,2-bactériuriessignificatives(existenced’unebac- térieuniqueàuneconcentrationsupérieureà104ufc/ml) et 3- contaminés (existence de plusieurs bactéries ou d’une seule bactérie à une concentration inférieure à 104ufc/ml).L’incidenced’infectionsurinairesfébrilesdéfi- niesparl’associationd’une fièvremesuréeàplusde38C etd’une bactériuriesignificative [4]constituaitle critère de jugement principal. La survenue d’un ou de plusieurs évènementsdécritsdansl’auto-questionnaireconstituaient les critères de jugement secondaires. Une association a étérecherchéeentrecesévènementsetlaprésenced’une bactériurie ainsi que la répartition en fonction de fac- teursde risque potentiels : âge, sexe, diabète, motifde mise en place de la sonde JJ et existence d’une ano- malie au niveau des voies urinaires (sténose urétérale, urétérocèle/méga-uretère,bifidité/duplicité,refluxvésico- urétéral,dérivationsurinairesetvessiesneurologiques).

L’analysestatistiqueaétéfaiteàl’aidedulogicielStat View5.0(SAS).Lesvariablesqualitativesontétécomparées grâceautestdeFisher.Lesvariablesquantitativesétaient expriméesenmédiane(IQ)etcomparéesàl’aidedutestde Mann—Whitney.

Résultats

Quatre-vingt-cinqpatientsavaientacceptédeparticiperà l’étudeet56(65,9%)d’entreeuxontretournéleurques- tionnaire.L’âgemédian des patientsétaitde 56ans(IQ: 22,5).Lescaractéristiquesavant l’ablationdelasondeJJ sontreportéesdansleTableau1.Ànoterquel’urétéroscopie pour le traitement d’un calcul était le motif le plus fré- quentdemiseenplacedelasondeJJ.Ledélaimédiande retraitdelasondeJJaétéde35joursavecdesextrêmes allantde 15 à 800jours, ce dernierchiffre serapportant àunpatientperdudevue.Lesrésultatsdel’ECBUprélevé immédiatementavantleretraitdelasondeJJontrévélédes urinescoloniséeschez9patients(16,1%),contaminéeschez 6patients(10,7%)etstérileschez41patients(73,2%).

Lesrésultatsdesauto-questionnairessontreportésdans leTableau2.Ladouleurlombaireaétélesignefonctionnel leplusfréquemmentrapporté.Douzepatientsontrapporté des signes fonctionnels, uniques dans 10 cas et doubles dans2cas. Dix-septpatients (30,3%)ontrapporté 2évè- nements etun patient(1,7 %)a signalé 1 évènement.La

consultationchezunmédecinaprèsablationdelasondea étél’évènementleplusfréquent.Aucunehospitalisationn’a éténécessaire.Deuxpatientsonteudelafièvreaprèsabla- tiondelasondeJJetontététraitésàdomicile. Lesdeux patients(unefemmeetunhommeâgésrespectivementde 34et25ans)avaientététraitésd’uncalculparurétérosco- pie.LapremièreavaitunECBUpré-ablationdeJJpositifà Staphylocoqueaureusetle2eunECBUstérile.

Iln’yavaitpasd’associationsignificativeentrelessignes fonctionnels quiontété rapportésparles patientset des facteurs pronostiques potentielsévalués (Tableau 3).Une association significativeaétéretrouvée entrela présence d’une bactériuriesignificative sur l’ECBU fait immédiate- mentavantablationdeJJet2facteurs:1-lamiseenplace dela sondeJJsuite àunechirurgieaveceffractiontissu- laire et2-undiabète(Tableau 4).Ilfautnoter queparmi les patients ayant une bactériuriesignificative, 1 seule a eudelafièvreenpost-ablation.Cettepatienten’étaitpas diabétique et avait eu une JJ suite à une urétéroscopie pour calculs. Elle arec¸uune antibiothérapieet sonECBU decontrôleétaitstérile.

Discussion

L’utilisationlarge et/ou malcontrôléedes antibiotiquesa favorisél’émergencedesbactériesmultirésistantes(BMR) [5]. Celles-ci sont devenues un véritable enjeu de santé publique.Laluttecontre lesBMRcomporteplusieursaxes notamment l’administration d’antibiotiques adaptés à la bactérieisoléeetlarationalisationdelaprescription.

Lacystoscopieutilisant unfibroscope,faiteenexterne pourablationd’unesondeJJ,nefaitpasl’objetderecom- mandations claires et consensuelles quant à la nécessité d’uneantibioprophylaxieet/oularéalisationsystématique d’un ECBUau préalable.Dans ces conditions,nous avions faitlechoixpournotrecentredenefairenil’unnil’autre.

Ceci dans le but de simplifier la procédure, diminuer les reportsd’ablationdeJJenraisond’unECBUnonfait,non parvenuàtempsoucontaminé,diminuerlapriseinutileet même délétèred’antibiotiques etdiminuer lecoûtglobal delapriseencharge. Nousavionstoujoursexcludecette simplification dessous-groupes depatients à risqueparti- culier : patients immunodéprimés (sonde JJ après greffe rénale essentiellement),femmesenceintesetporteursde valvecardiaquemécanique,ainsiqueceuxquiavaientune symptomatologierécentepouvantévoqueraupraticienune infectionurinaire.Cettepratiqueméritaitd’êtreévaluéeet c’estlerésultatdecetteévaluationquenousrapportonsici.

Lepointessentielquiauraitpuremettreencausecette attitudeétait lafréquencedes infectionsurinairessuivies de fièvre après ablation de la sonde en particulier si les signescliniquesétaientsévères.Orparmiles56participants àcetteévaluation,9patientsavaientunebactériuriesigni- ficative: uneseule patiente parmicettecohorte a eude lafièvre.Elleaététraitéeàdomicile.Aucunehospitalisa- tionn’a étérapportée.Labactériuriesignificative n’était pasassociéeàunefréquenceaccruedesignesfonctionnels.

Elle était retrouvée plus souvent chez les diabétiques et les patients quiavaient euune sonde JJsuite à une chi- rurgieaveceffractiondelavoieexcrétricecommelacure dusyndromedejonctionpyélo-urétéral.

(4)

Tableau1 CaractéristiquesqualitativesavantretraitdelasondeJJ.

Qualitativecharacteristicsbeforeremovaloftheureteralstentdoublej.

n %

Populationdel’étude 56 100

Sexe

Femme 25 44,6

Homme 31 55,4

Diabète

Oui 7 12,5

Non 49 87,5

Anomalievoieexcrétrice

Sténoseurétérale 3 5,4

SyndromedelaJPU 2 3,6

MotifsmiseenplaceJJ

Calcul 15 26,8

Compressionextrinsèquea 5 8,9

Post-opératoireb 11 19,6

Post-urétéroscopie(calcul) 25 44,7

a Compressionparnéoplasiedevoisinageoufibroseretropéritonéale.

b Toutgesteaveceffractiontissulaireauniveaudelavoieexcrétrice.

Tableau2 SignesfonctionnelsetévènementsaprèsretraitdelasondeJJ.

Functionalsignsandeventsafterremovaloftheureteralstentdoublej.

n %

Populationdel’étude 56 100

Signesfonctionnels

Brûluresmictionnelles 3 5,4

Pollakiurie 3 5,4

Douleurshypogastriques 3 5,4

Douleurslombaires 4 7,1

Fièvre 2 3,5

Consultationmédicale 9 16

Traitementantibiotiqueprescrit(médecintraitant) 8 14,3

Hospitalisation 0 0

Quelques études évaluant l’intérêt de l’antibioprophylaxie lors d’une fibroscopie vésicale ont aboutiàdesconclusionsdiscordantes.Danslaméta-analyse de Garcia—Pedromo et coll [6] l’antibioprophylaxie dimi- nuait modérément le risque d’infection urinaire mais en considérant uniquement les 2 études de bonne qualité (faible risque de biais), les 2 bras (avec et sans anti- bioprophylaxie) étaient équivalents [6]. Carey et coll [7] retrouvent une différence statistique en faveur de l’antibioprophylaxie. Cependant, dans leur conclusion, ils ne recommandent pas l’antibioprophylaxie en raison du nombreélevé depatients à traiter (NTT)pour obtenir ce résultat [7].Cette même réserve a étéémise concernant l’étude de Johnson et coll [8]. Les auteurs, dans une large étude randomisée avaient montré qu’un comprimé de ciprofloxacine diminuait significativement le taux de bactériuries comparé au bras placebo. Cependantcomme relevé de fac¸on pertinente dans un courrier aux auteurs parHori etKennedy[9],le NTT pouréviterune infection urinaire fébrile nécessitant un traitement était d’environ

680. Ce chiffre est à mettre en balance avec les effets secondaires des quinolones, le coût et la pression de sélectionbactérienne.

Deux études se sont attachées à évaluer le taux d’infectionurinairefébrileaudécoursdeprocéduresdecys- toscopiesdiagnostiquessansrecherched’infectionurinaire etd’antibioprophylaxie:unECBUétaitfaitjuste avantla cystoscopie.Dansla1èreétude,surles3108patientsinclus, 22%(n=673)étaientporteursd’unecolonisation.Dansles 30jourssuivantlaprocédure,1,9%ontdéveloppéuneinfec- tionurinairefébrile :3,7 % chezlespatients colonisés et 1,4%chezlespatientsnoncolonisés(p=0,01).Malgrécette différencesignificative,l’auteuraconcludanscetteétude àl’absenced’intérêt derechercheruneinfectionurinaire avantlacystoscopieenraisondelafaibledifférenceabso- lue,etlefaitquetoutescesinfectionsontétérésoluesaprès 24heuresd’antibiothérapieorale,aucunen’ayantnécessité unehospitalisation[10].Dansla 2e étude,Peschelocheet coll[11]ontaboutiauxmêmesconclusionsdansuneétude prospective portant sur 377 patients : 4 patients avaient

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Tableau3 Proportiondesignesfonctionnels(SF)rapportésdansles15joursaprèsablationdelasondeJJenfonction defacteursderisquepotentiels.

Proportionoffunctionalsigns(SF)reportedwithin15daysafterablationofureteralstentdoubleJJbasedonpotential riskfactors.

SF PasdeSF p

Age>65ans 5 8 0,9

Sexe 0,9

Femme 5 20

Homme 7 24

Diabète 0,9

Oui 1 6

Non 11 38

MotifsdemiseenplacesondeJJ 0,3

Calcul 2 13

Compressionextrinsèque 2 3

Postopératoire 1 10

Urétéroscopiecalcul 7 18

ECBUavantablationdeJJ 0,6

Contaminé 1 5

Colonisé 3 6

Négatif 8 33

Anomaliesvoiesexcrétrices 0 5 0,5

Tableau4 Proportion d’infectionsurinairessurECBUpré-ablation delasondeJJenfonctiondefacteurs derisque potentiels.

ProportionofurinarytractinfectionsonECBUpre-ablationofureteralstentdoubleJaccordingtopotentialriskfactors.

Facteursanalysés/ECBUcolonisé Colonisé Noncolonisé p

Age>65ans 3 10 0,7

Sexe 0,2

Femme 6 19

Homme 3 28

Diabète 0,009

Oui 4 3

Non 5 44

Anomaliesvoiesexcrétrices 0,4

Oui 2 7

Non 3 44

MotifsdemiseenplacesondeJJ 0,02

Calcul 2 13

Compressionextrinsèque 0 5

Post-opératoire 5 6

Urétéroscopie 2 23

présentéuneinfectionurinairefébrile.IlsavaientunECBU pré-opératoirenégatifetn’appartenaientdoncpasausous- groupesde26patientsavecunECBUpositifniàceluides 30avecunECBUcontaminé.

Cependant, à notre connaissance aucune étude n’a évalué spécifiquement l’utilité d’un ECBU systématique avant l’ablation d’une sondeJJ. Certes,la 1ère étapeest celle d’une fibroscopie vésicale maisl’étape d’extraction de la JJ mérite l’évaluation supplémentaire. Cette éva- luation n’aurait pas lieu d’être si des études suffisantes avaient abouti à des recommandations, ce qui n’est pas lecas àcejour.Lesrecommandationsdel’EAU déclarent que les patients porteurs d’une sonde JJ deviennent

inéluctablement porteurs d’une bactériurie asymp- tomatique pour laquelle un traitement antibiotique n’apporte aucunbénéfice.Maiségalementque lamiseen place/changement d’une sondeJJdoit faire l’objetde la recherche d’un microorganisme et son traitement poten- tiel.Iln’yapasderecommandationspécifiqueconcernant l’ablationsimple[1].

Ilestimportantdenoterquenotreétuden’estpasgéné- ralisable à tous lespatients. Nous n’avons pas évaluéles populationssuivantes:patientsimmunodéprimés(sondeJJ aprèsgrefferénaleessentiellement),femmesenceinteset porteursdevalvecardiaquemécanique,ainsiqueceuxqui présentaientunesymptomatologierécentepouvantévoquer

(6)

au praticien une infection urinaire. Cette symptomatolo- gie a été décrite dans les recommandations AFU-Société Franc¸aised’HygièneHospitalière(SFHH)-SociétédePatho- logieInfectieusedeLangueFranc¸aise(SPILF) [3].Deplus, leslimitesdel’auto-questionnairedevraientêtresoulevées, touslespatientsn’ayantpasétérevusenconsultation.

Parailleursnousnoussommesattachésàrechercherdes facteurspronostiquesdebactériurieparmilesvariablesque nousdétenions:nousavonsobservéuneassociationentre bactériurie etdiabète, ainsiqu’entre bactériurieet mise enplacedelasondeJJaprèschirurgieaveceffractiondela voieexcrétriceenparticulierunecuredusyndromedejonc- tionpyélo-urétérale.Lesautresvariablesévaluéesn’étaient pasassociéesàunebactériuriesignificative:SF,âge,délai avant retrait de JJ, sexe et anomalies de la voie excré- trice.Ilfautcependantsignalerqued’autresauteursavaient retrouvéquel’âge,uneanomalieauniveaudelavoieexcré- trice, une antibiothérapie ou une hospitalisation récente étaientdesfacteursderisquedebactériurie[10—12].

Conclusion

Notre évaluation prospectiven’a pas apporté d’argument enfaveurdel’utilitéd’uneantibioprophylaxie et/ou d’un ECBUsystématiqueavantablationdeJJdansunepopulation sélectionnée (exclusion en particulier des patients trans- plantésetdesfemmesenceintes).Cette attitudepourrait présenterdenombreuxavantages:simplificationdelapro- cédure, diminutiondes reportsd’ablation deJJenraison d’un ECBU non fait, non parvenu ou contaminé, diminu- tiondela prise inutileetmême délétèred’antibiotiques, diminutionducoûtglobaldelapriseencharge.Cependant, avantdepouvoirrecommandercettestratégie,unevalida- tionindépendante comportantun effectif depatientplus importantseranécessaire.

Questionnaire. Matériel complémentaire

Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible sur http://www.

sciencedirect.comethttps://doi.org/10.1016/j.purol.2019.

07.002.

Déclaration de liens d’intérêts

Lesauteursdéclarentnepasavoirdeliensd’intérêts.

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