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Snes Copsy Info Rapide Juin 2008 n° 8

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Snes Copsy Info Rapide

Juin 2008

n° 8

POURQUOI POUSUIVRE L’ACTION ?

C’est avec une précipitation suspecte que les médias ont annoncé le 27 Mai au soir à la suite de la réunion des fédérations de l’Education une suspension de l’action dans le champ de l’Education jusqu’au retour des vacances d’été. Cette décision émanant du Sgen Cfdt et de l’UNSA , diffusée sans relâche le lendemain malgré les démentis du Snes et de la FSU, a pu en surprendre voire en irriter plus d’un. Dans le contexte de blocage sur les suppressions de postes, de mise en discussion au parlement malgré l’opposition unanime des organisations syndicales d’une loi sur la mobilité, de réformes annoncées sur la fonction publique et le lycée, il était pourtant clair que ni le Snes, ni la FSU n’avaient l’intention de cesser de faire pression sur le gouvernement pour le faire reculer sur ces projets inacceptables.

Le 10 JUIN une nouvelle journée de grève sur la défense des services publics a été décidée

Elle vise à amplifier la protestation contre les suppressions de postes dans l’Education Nationale mais également à dénoncer le projet de loi sur la mobilité. Celui-ci prévoit de radier un fonctionnaire dont la fonction aurait été supprimée dans le cas où il n’accepterait pas les propositions de l’administration sur d’autres emplois ou missions. Il faut en empêcher l’adoption

Concernant notre catégorie, cette mesure pourrait représenter une véritable aubaine si le MEN décidait, comme l’avait déclaré B. Thomas lors de son audition par la commission Pochard, que « les copsy sont sur une fonction qui n’a plus lieu d’être » !

Le 17 JUIN une nouvelle initiative aura lieu sur les retraites et le temps de travail.

La réforme du Lycée

Le 3 Juin à l’occasion du bicentenaire du décret de 1808 fondateur de l’université impériale, le

président a annoncé les axes qui devraient guider la réforme. La classe de seconde est présentée

comme une vraie classe de détermination « organisant la découverte de domaines de spécialisation ou

d’approfondissement qui seront offerts par le cycle terminal du lycée » .Il préconise « un lycée à la

carte qui dépasserait les impasses d’un cloisonnement trop rigide en filières. » « Chacun pourrait selon

ses goûts y construire un parcours cohérent et qui lui ressemble » Cette plus grande liberté étant

censée mieux préparer à l’enseignement supérieur. Dans le même temps X Darcos a transmis un texte

aux organisations syndicales. Le lycée y serait défini en fonction des poursuites d’études et devrait

offrir « un nouveau cadre de travail personnalisé », incluant des « remises à niveau, de

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l’approfondissement, de l’accompagnement éducatif ». Ceci suppose nécessairement une nouvelle conception du métier d’enseignant « intégrant la diversité des situations éducatives : cours, soutien, remise à niveau, projets interdisciplinaires, aide personnalisée, contribution au suivi et à l’orientation, préparation méthodologique aux études supérieures. » Le Président en a tiré la conclusion qu’il fallait recruter les enseignants au niveau du master2.

Manifestement les propositions faites par le MEN au SNES tiennent compte du rapport de force que nous avons su créer notamment le 18 Mai. Le texte sur lequel devrait s’engager les discussions, s’il n’apporte aucune garantie et laisse la possibilité de toutes les tentatives de manœuvre, ne se situe plus dans le registre de la provocation auquel le ministre nous avait habitué. Les fiches remises par Le SNES (dont une sur l’orientation) ont visiblement été étudiées pour trouver une base de discussion acceptable. On peut noter dans le texte un certain recul par rapport à la mission de conseil en orientation attribuée aux enseignants par la commission Pochard et qui figurait dans les formulations initiales (« mission » devenue « contribution », laissant ouverte la place aux copsy).

C’est bien l’opposition très forte du Snes à cette conception aux conséquences dramatiques pour notre catégorie qui a permis cette modification significative.

D’autres revendications du Snes comme l’affirmation de la voie technologique semblent également avoir été prises en compte. Toutefois les principes mêmes qui sous tendent cette réforme posent problème. Comment créer une vraie classe de détermination et de découverte en seconde dans un contexte de réduction des horaires et des postes ? Comment allier enseignement modulaire et justice sociale ? Il est clair que les élèves ayant une vision assez utilitariste des savoirs, ceux qui ont du mal à se projeter très loin dans les études, ceux qui doutent d’eux-mêmes seront piégés par cette prétendue liberté ! De plus comment assurer à la fois une égalité dans l’offre de formation et du point de vue de la cohérence des parcours sur tout le territoire, tout en réduisant les moyens ? Comment fonder une réforme sur l’autonomie et l’extension des possibilités de choix en continuant à organiser la disparition des copsy ? Ce sont toutes ces interrogations et réflexions critiques que le Snes a bien l’intention de porter. JP De Gaudemar a été chargé par le Ministre de lancer les discussions d’ici Juillet avant l’organisation de groupes de travail en septembre. Seul un rapport de force important pourra nous garder « des mauvais coups ».

La Présidence Européenne

Comme l’indique la circulaire de rentrée la France a décidé de se saisir de la question de l’orientation pour sa présidence. Nous savons qu’une grande manifestation sous forme de conférences se tiendra à Lyon le 17 et le 18 Septembre sur l’orientation tout au long de la vie et qu’un conseil informel des ministres européens se tiendrait à Bordeaux fin novembre sur la formation professionnelle

Des initiatives sont en effet prévues dans le cadre de la formation professionnelle sur le thème de l’orientation et l’on peut craindre qu’il ne soit encore l’occasion de mettre en avant les recommandations européennes de guichet unique, d’harmonisation des pratiques…

Il nous faut dès aujourd’hui réfléchir aux initiatives syndicales à prendre à ces périodes pour affirmer notre spécificité et défendre le service public d’orientation.

Pour ces 3 raisons au moins, il faut préparer la riposte de la rentrée en nous efforçant dès maintenant d’aller vers les enseignants, les parents, les élus, les lycéens pour expliquer la nocivité des projets ministériels.

C’est dans ce but que le SNES a lancé un appel « Pour un avenir ouvert et des orientations

positives pour tous les jeunes ». Ce texte lancé le 17 Mai lors de la journée nationale a déjà

enregistré de nombreuses signatures d’organisations (UNL, FIDL,UNEF, Acopf, Afpen 1

er

degré, Snuipp, Snep, Snuep, Unsen CGT , SFP (Société française de psychologie), ainsi que de

plusieurs élus et chercheurs (voir le site du Snes (www.snes.edu). Tous les collègues doivent bien

sûr le signer mais cet appel a vocation à être un instrument de mobilisation et d’explication pour

obtenir le maximum de soutiens sur lesquels nous pourrons nous appuyer lorsque le

gouvernement fera ses annonces, en octobre ou Novembre.

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