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Isolated dislocation of the radial head in an adult (case report and literature review) [Luxation isolée de la tête radiale chez un adulte (à propos d'un cas et revue de la littérature)]

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Texte intégral

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Cas clinique

Luxation isolée de la tête radiale chez un adulte (à propos d’un cas et revue de la littérature)

Isolated dislocation of the radial head in an adult (case report and literature review)

K. Koulali-Idrissi *, M. Rafai, A. Largab, M. Trafeh

Service de traumato-orthopédie, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc Accepté le 28 janvier 2005

Résumé

Les auteurs rapportent un cas de luxation antérieure isolée de la tête radiale découverte fortuitement chez une femme de 28 ans qui rapporte un traumatisme remontant à 20 ans mais n’entraînant aucun trouble fonctionnel. Les auteurs évoquent les étiologies traumatique et congéni- tale de la lésion avec une revue de la littérature.

© 2005 Publié par Elsevier SAS.

Abstract

The authors report a case of isolated anterior dislocation of the radial head in a 28-years-old woman without functional disorders. After a literature review, they discute traumatic and congenital etiology of this injury.

© 2005 Publié par Elsevier SAS.

Mots clés :Luxation ; Coude ; Tête radiale Keywords:Dislocation; Elbow; Radial head

1. Introduction

La luxation isolée de la tête radiale sans fracture de l’ulna est exceptionnelle. Quand elle est ancienne, elle pose un pro- blème de diagnostic différentiel avec la luxation congénitale.

2. Observation

Il s’agissait de la patiente O.F. âgée de 28 ans, sans anté- cédent pathologique notable, ouvrière dans une usine de tex- tile, qui consultait pour un traumatisme bénin du coude gau-

che survenu à la suite d’une chute. Le coude était douloureux mais pas très œdématié, les repères anatomiques du coude étaient conservés et il n’y avait pas de troubles vasculoner- veux. La radiographie du coude gauche (face et profil) (Figs. 1,2) montrait une luxation antérieure isolée de la tête radiale, sans fracture de l’ulna. La réduction orthopédique de la luxation avait été tentée en urgence, mais elle était insta- ble. En interrogeant de nouveau la patiente, elle se souvenait d’un traumatisme ancien survenu à l’âge de huit ans qui avait été traité orthopédiquement. Mais depuis, elle ne se plaignait de rien, elle avait une fonction normale du membre avec une mobilité normale du coude. Le reste de l’examen de l’appa- reil locomoteur était normal. Il s’agissait donc d’une luxa- tion ancienne, soit post-traumatique soit congénitale.

Après une immobilisation du coude par une écharpe pen- dant une semaine à titre antalgique, la douleur avait disparu

* Auteur correspondant. Cité almountazah, immeuble 17, appartement 5, Hay Fath, Rabat, Maroc.

Adresse e-mail :khalidkoulali@yahoo.fr (K. Koulali-Idrissi).

Chirurgie de la main 24 (2005) 103–105

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1297-3203/$ - see front matter © 2005 Publié par Elsevier SAS.

doi:10.1016/j.main.2005.01.002

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et la mobilité du coude était satisfaisante avec une flexion à 130°, une extension à 0°, une pronation à 90°, mais la supi- nation était limitée à 45°. Devant le caractère ancien de la lésion et surtout l’état fonctionnel quasi normal du coude, nous avons préféré l’abstention thérapeutique.

3. Discussion

La luxation isolée de la tête radiale, sans fracture de l’ulna est une entité rare chez l’adulte puisque moins de 20 cas ont

été publiés en 40 ans[1]. Certains auteurs mettent en doute l’authenticité de cette luxation isolée de la tête radiale et évo- quent l’éventualité d’une fracture en « bois vert » de l’ulna passée inaperçue[2]. D’autres considèrent que cette lésion correspond à une luxation postéroexterne avortée [3]. De même qu’il existe un équivalent de la fracture de Montéggia : il s’agit de la luxation post-traumatique de la tête radiale asso- ciée à une incurvation plastique de l’ulna[4,5].

Ces luxations apparemment isolées du radius sont souvent découvertes plusieurs mois après le traumatisme faisant par- fois évoquer une luxation congénitale de la tête radiale[6], même si celle-ci est exceptionnelle[7,8]. Certains auteurs en nient même son existence[9]. Elle semblerait le plus souvent antérieure[7] et parfois familiale. Lorsque le traumatisme remonte à la petite enfance, certains auteurs[7,10]ont défini des critères radiologiques permettant de distinguer les deux affections : c’est ainsi que dans la luxation post-traumatique, le radius est de longueur normale, la tête et le col sont nor- maux, il n’y a pas d’anomalie morphologique de l’ulna et le condyle huméral est normal, alors que dans la luxation congé- nitale, le radius est trop long, la tête est grêle avec disparition habituelle de l’aspect cupuliforme, le col a un aspect de baguette de tambour, il y a des modifications morphologi- ques de l’ulna, avec une hypoplasie du condyle huméral. La luxation congénitale est souvent bilatérale avec absence des ossifications para-articulaires qui peuvent exister dans la luxa- tion traumatique.

Mizuno et al.[11]ont montré la différence du point de vue arthrographique entre une luxation congénitale et une luxa- tion traumatique. L’arthrographie montre que les articula- tions huméro-ulnaire, radio-ulnaire et huméroradiale for- ment une seule et même cavité articulaire dans la luxation congénitale qui est dite « intra-articulaire ». Dans la luxation traumatique, l’arthrographie montre l’articulation huméro- ulnaire seule et les articulations radio-ulnaire et humérora- diale sont exclues. La luxation traumatique est dite « extra- articulaire ».

Le traitement de la luxation récente de la tête radiale est la réduction orthopédique. Pour les cas anciens tous les auteurs s’accordent pour dire que la réduction orthopédique est impos- sible et nous avons le choix entre l’abstention thérapeutique et la réduction chirurgicale. L’abstention thérapeutique se jus- tifie quand il n’y a pas de trouble fonctionnel du coude comme le cas de notre observation. Le traitement chirurgical est indi- qué quand il y a un trouble fonctionnel gênant. Plusieurs inter- ventions ont été décrites : la résection de la tête radiale est indiquée chez l’adulte et non pas chez l’enfant[9,11,12]. La reposition isolée de la tête radiale avec plastie du ligament annulaire donne des résultats moyens[11,13]. Les ostéoto- mies du radius de raccourcissement ou de dérotation n’ont pas donné de résultats satisfaisants[14]. Tandis que les ostéo- tomies de l’ulna, plane, oblique ou transversale [15] ou l’ostéotomie d’allongement et d’inflexion[16]avec ou sans geste sur la tête radiale semblent donner de bons résultats.

Fig. 1.Radiographie du coude gauche (Face) : luxation isolée de la tête radiale.

Fig. 2.Radiographie du coude gauche (Profil) : luxation antérieure de la tête radiale.

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4. Conclusion

La luxation isolée de la tête radiale est exceptionnelle chez l’adulte. Elle pose un problème de diagnostic étiologique quand elle est découverte tardivement. L’abstention thérapeu- tique se justifie si le coude a un bon secteur fonctionnel, sinon la chirurgie s’impose. Le vrai problème est de ne pas mécon- naître une luxation récente qu’il y ait fracture ou non de l’ulna.

Références

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Références

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