HAL Id: jpa-00234418
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Sur la seconde quantification. II. Théorie du positron
Jean G. Valatin
To cite this version:
d’où l’on tire des
équations
suivantesNous voyons ainsi que la recherche de la
trans-formation
canonique précitée
s’identifie avec larecherche des solutions de
l’équation
auxdéri-vées
partielles (14.7)
dutype
de Hamilton-Jacobi. Nous pouvonségalement
définir les invariantsintégraux
en considérantl’espace symbolique
desétats
(§z,
Ép,
Y):x, np; .p’x>91>939,
!p’::31O:10’2,
’J7!r(Xl12,
l7!’O:l;:312).
De
l’égalité (15.3)
on tire cette conclusion quel’inté-grale
curviligne
, f/à>hl>?>
prise
sur une courbe fermé de cet espace, estindépendante
de la section del’espace-temps
surlaquelle
l’état dusystème
estconsidéré.
Manuscrit reçu le 19 septembre I950.
SUR LA SECONDE
QUANTIFICATION
II.THÉORIE
DU POSITRONPar JEAN G. VALATIN. Institut Henri Poincaré, Paris
(1).
Sommaire. - La
représentation des états d’un système d’électrons à l’aide de l’algèbre extérieure est étendue à la théorie du positron. R+ et R_ étant les sous-espaces de l’espace R des états d’un seul électron de Dirac correspondant à la partie positive et négative du spectre de l’opérateur d’énergie d’un électron libre, R*_ le dual de R_, l’espace des états de la théorie du positron est l’espace 039B (R+ + R*-)
des tenseurs antisymétriques de R+ + R*. Ces états peuvent être obtenus comme combinaisons linéaires des produits extérieurs des vecteurs caractérisant l’état des particules individuelles, et les opérateurs de création et d’annihilation peuvent être introduits d’une façon analogue au cas des opérateurs de
l’espace 039BR. Les opérateurs M définis par (17), (17 03B1) ne contiennent pas les constantes additives souvent infinies des définitions habituelles. Les équations vectorielles u = M|c sont explicitées.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME
12,
AVRIL1951,
Dans la
première
Partie de ce travail[1]
nous avonsexposé
lareprésentation
des états d’unsystème
departicules
obéissant auprincipe
d’exclusion à l’aide des notions del’algèbre
extérieure de Grassmann. Celle-ci fournit le cadre naturel pour ladescription
d’un
système
d’électrons,
danslequel
le rôlegéomé-trique
desopérateurs
de la secondequantification
seprésente
sous une forme très claire.L’importance
de la méthode de la secondequanti-fication devient encore
plus
grande
dans la théorie dupositron
où le nombre desparticules
dusystème
est en
général
indéterminé etpeut
varier du fait de lapossibilité
de création et d’annihilation depaires.
Unereprésentation
géométrique
claire des états dusystème
peut
être utile en vue d’une meilleurecompréhension
des nouvellespossibilités
fournies par le formalisme de cettethéorie,
ainsi que de ses difficultés. Nous établissons donc danscette seconde Partie les modifications du formalisme dues à l’existence des états
d’énergie
négative
de l’électron de Dirac.Les solutions
d’énergie négative
del’équa-tion de Dirac. Les sous-espaces
R+
et R_.-Écrivons
l’équation
d’onde de Dirac d’un électron libre sous la formeA l’aide d’un
système
orthonormalcomplet
despineurs
y,,(x)
de carréssommables, (x,
t) peut
êtredéveloppé
suivantPour la commodité du
langage
nousappellerons
espace R soitl’espace
de Hilbert des coefficients c-’avec
CI’ 2
fini,
soitl’espace
fonctionneliso-r
r
morphe
desspineurs cp (x).
Le
spectre
del’opérateur d’énergie
W d’un électron libre a unepartie
positive
et unepartie
négative.
543
A ces deux
parties
duspectre
de Wcorrespondent
deux sous-espaces deR, R+
etR_,
définis par lesprojecteurs
Les fonctions
y,. (x)
de(2)
peuvent
être choisies defaçon
à être des éléments soit deR+
soit de R-. Une fonctiony,.(x)
quelconque
sera notée par unindice r.
souligné;
un indice nonsouligné
rcorrespond
à un état
d’énergie positive,
élément deR+,
unindice
primé r’
à un étatd’énergie négative,
élément de R-.L’apparition
des étatsd’énergie négative
dans la théorie d’un seul électron montre que la théoried’une seule
particule
n’estqu’une approximation.
Lapossibilité
de création et d’annihilation depaires
est un des traits les
plus
essentiels de la théorie del’électron
relativiste,
et la théorie relativiste de l’électron doit être considérée dès le début comme la théorie d’unsystème
departicules.
La théorie des trous.
Remplacement
de lanotion de trou par la notion d’un état de
posi-tron. - Selon l’idée de
Dirac,
onpeut
associer auxétats
d’énergie négative
d’un électron les étatsd’énergie positive
d’uneantiparticule,
lepositron,
en
supposant
que dans l’état du vide tous les étatsd’énergie
négative
del’électron,
c’est à dire tousles états du sous-espace
R--,
sontoccupés
par desélectrons,
tandisqu’un
état nonoccupé
deR_,
un trou dans cette infinité
d’électrons,
correspond
à laprésence
d’unpositron.
Le
premier problème
de cette théorie des trous est de fairedisparaître
certains effets de l’infinité des électronsd’énergie négative qui
doivent être inobservables.Mais,
abstraction faite des difficultésconceptuelles,
comme on doitpouvoir
décrireégale-ment les
phénomènes
enpartant
au lieu de l’infinité d’électronsd’énergie négative
d’une infinité depositrons d’énergie négative,
cette infinité departi-cules
d’énergie négative
nepeut
avoir.
aucunesignification physique
réelle. Il est doncpréférable
d’exprimer
le contenuphysique
desphénomènes
qui
se manifestent par la création et l’annihilation réelle ou virtuelle depaires
sans faire intervenir les notions de la théorie des trous.Comme l’ont montré Fock
[2]
etFurry
etOppen-heimer
[3],
en considérant lesopérateurs
de créationet d’annihilation des électrons
d’énergie négative
comme desopérateurs
d’annihilation et de création depositrons,
onpeut
reformuler la théorie des trousen termes de
positrons.
Le nombre infini des électrons de la théorie des trous se manifeste par une constanteadditive infinie dans une
partie
desopérateurs,
dont onpeut
faire abstraction. Cette constanteadditive
apparait
sous une formeplus
symétrique
parrapport
au rôle des électrons et despositrons
dans la formulation deHeisenberg
[4,
5,
6]
et est contenue sous cette formedans
la définition desopérateurs
de la théorie covariante deSchwinger
[7].
Dans cequi
suit,
nous définissons d’abordl’espace
des états d’unsystème
d’électrons et depositrons
et introduisons ensuite les
opérateurs
de cet espace.Les
opérateurs
correspondront
ainsi à la contri-bution desparticules présentes,
et l’absence desconstantes additives « triviales » sera une consé-quence
logique
de la théorie et non le résultat d’unerègle
de soustraction. Les infinisplus
fondamentaux de la théorie dupositron
apparaissent
naturellement de la mêmefaçon,
mais onpeut
espérer
arriverplus
facilement à unecompréhension
du formalisme enpartant
d’unereprésentation
simple qui
n’intro-duit pas des constantes additives infiniesqu’on
peut
éviter.Suivant la manière dont les
opérateurs
de créationet d’annihilation se
présentent
dans lareprésen-tation de
l’algèbre
extérieure[1],
il est évident quele
changement
du rôle desopérateurs
de créationet d’annihilation de
l’espace
R- des étatsd’élec-trons
d’énergie négative correspond
à larepré-sentation des états de
positron
par les vecteursduals de
l’espace
R-. Comme nous avonsremarqué
en
(I),
dans le cas d’un espace de dimension n finiel’espace
des vecteurs duals estisomorphe
àl’espace
des(n
-i)-vecteurs représentant
un troudans le n-vecteur
complet,
cequi
montre lacorres-pondance
avec les idées de la théorie des trous.L’état d’un électron libre
peut
donc être carac-térisé par un élément del’espace
R+,
l’état d’unpositron
libre par un élément del’espace
R*,
etles états du
système
departicules
peuvent
être caractérisés par les tenseursantisymétriques
del’espace
R+
+ R-*.La distinction entre les états d’électron et de
positron,
la division de R enR+
etR-,
est liée à la notion departicules
libres. L’effet d’unchamp
extérieur et les interactions entre lesparticules
peuvent
être introduits d’unefaçon
relativiste dans lareprésentation
d’interaction.L’espace
A(R,
+R*)
des états de la théorie dupositron.
-Soient a,. les éléments de base de
l’espace
R+, a,,1
les éléments de base del’espace
R-.Lés
a,.correspondent
aux fonctions d’onded’énergie
positive
cp,.(x)
les a,,1 aux fonctions d’onded’énergie
négative
CP,.I (x)
dusystème
orthonormalcomplet
de fonctionsy,,(x)
dudéveloppement (2).
Unélé-ment cl de
R+
peut
s’écire sous la formeUn élément c, de R* s’écrit
Un vecteur contravariant
(4 a)
caractérise unétat
d’électron,
un vecteur covariant(4 b)
un état depositron.
Nous introduisons les tenseurs
antisymétriques
del’espace
R+ +
R*- en définissant lamultiplication
extérieure des éléments de cet espace par les relationsEn vertu de la dernière
relation,
l’état d’unsystème
departicules
seraégalement
antisymétrique
parrapport
à lapermutation
du rôle d’un électron etd’un
positron.
La théorie seraainsi,
en accord avec la théorie des trous, essentiellement différente d’une théorie danslaquelle
l’électron et lepositron
seraient considérés comme deuxparticules
élémentairesindépendantes.
Cecipeut
donner des différencesremarquables
dans les calculs à cause des effetsd’échange
[8].
Les
produits
a"1 a"2... a"r
a",f,
...a;,;
- a$,,
de j
facteurs a,. et de
f’
facteursa,*.,
engendrent
f+f’
l’espace
A (R+-
-tR*)
des tenseursantisymétriques
de, Ri
fois contravariants par les indices r etJ’
fois covariants par les indices r’. Un élément de cetespace caractérise l’état d’un
système de i
électronset de
f’ positrons. L’espace
des états d’unsystème
d’électrons et depositrons,
où le nombre desparti-cules
peut
être indéterminé etpeut varier,
estl’espace
/B(R+ +
R*),
somme directe desf+f’ v
espaces
(R,
+R*-),
Un élément normé de cet espace
peut
s’écrire sous la formeJ
En introduisant les
opérateurs
del’espace
A(R+ +
R*),
nous écrirons a,,,a;"
également
pour lesopérateurs
de création des électrons etposi-trons. En
appliquant
cesopérateurs
de création àl’état,
représenté
par le tenseur dedegré
zéro du0+0
sous-espace /B
(R+ + R*),
où iln’y
a aucuneparticule présente,
on obtient les éléments(4
cl,b)
deR+
et R*. Tout élément de A(R+
+R*)
peut
être obtenu à
partir
de ce tenseur dedegré
zéro parl’application
d’une combinaison linéaire de la forme(6)
deproduits d’opérateurs
de création.La
représentation
des états à l’aide del’algèbre
extérieure nousparaît plus
claire par le faitqu’on
ne doit pas définir un état du vide pour arriver auxétats du
système
à l’aide desopérateurs
de création.La notion élémentaire est celle des vecteurs
(4
a,b)
représentant
l’état desparticules
individuelles,
etl’on obtient les états
(6)
dusystème
comme combi-naisons linéaires desproduits
de ces vecteurs.La différence
f - f’
des indices contravariantset covariants d’un tenseur
caractérise
lacharge
totale dusystème.
A cause de la conservation de lacharge
électrique,
lesopérateurs
lesplus
importants
de la théorie sont réductibles auxsous-espaces
de A
(R+ + R*-) correspondant
à une valeur déterminée def
-545
Les
opérateurs
del’espace /B (R,
+R*).
- Lesopérateurs
linéaires del’espace
/1,
(R+
+R*-)
peuvent
être introduits d’une
façon analogue
[1]
auxopéra-teurs de
l’espace /B
R. Ilspeuvent
êtreexprimés
àl’aide des
opérateurs
de création et d’annihilation.Les
opérateurs
de création a,.,a;,
sont définis comme desmultiplications
extérieures
par lesvecteurs
correspondants
del’espace
R+
+ R*. Ilsaugmentent
ledegré
d’un tenseur d’une unité. On a[conformément
à 1(27)]
,L’ordre des facteurs
peut
être ramené à l’ordre conventionnel à l’aide desrègles
d’anticommu-tation(5
a,b).
Les
opérateurs
d’annihilationa;, ar,
sont définiscomme une
espèce
de division sans reste par leséléments de base
correspondants.
Ils diminuent ledegré
d’un tenseur d’une unité. On a conformément à 1(28)
A l’aide de ces définitions
[et
des relationsana-logues
à 1(29
a,b)]
onpeut
vérifier les relations d’anticommutation desopérateurs
de création etd’annihilation
a,., a; :
où les indices r
peuvent
être les indices r des éléments deR+
ou les indices r’ de R*.Les
opérateurs
n,. = a,.a; ,
n,,, =a; ,
a,., sont lesprojecteurs
des états dusystème
danslesquels
l’état r estoccupé
par un électron ou l’état r’ par unpositron.
Comme le nombre desparticules
peut
varier par la création et l’annihilation depaires,
tandis que lacharge
totale dusystème
estconservée,
l’opérateur
leplus
important
de la théorie dupositron
est
l’opérateur
de lacharge
totaleQ
a les valeurs propresf -
f’
et les vecteurspropres
(7).
Les
opérateurs
M et les constantes addi-tives. -Ayant
définil’espace
1B
(R+
+R*)
comme
l’espace
des états d’unsystème
d’électrons,
lesquantités
mesurables de la théorie serontrepré-sentées par des
opérateurs
hermitiens de cetespace. Les
opérateurs
lesplus simples
de1B
(R, + R *)
sont lesopérateurs
dont les termes contiennent un facteur covariant et un facteur contravariant.Ils
peuvent
être écrits sous la forme-Le rôle des
quatre
opérateurs (13)
est différentet leur sens
physique
peut
être bien distinct.M++
estun
opérateur
del’espace /B
R+,
M-- unopérateur
del’espace /B
Rl. Tous les deux laissent invariant le nombre desparticules. L’opérateur
M+_ augmente
d’une unité le nombre des électrons et celui des
positrons,
etcorrespond
ainsi à la création d’unepaire.
M-+
diminue d’une unité le nombre des électrons et despositrons
etcorrespond
à l’annihi-lation d’unepaire.
La valeur moyenne desopéra-teurs
M,,-, M-+
est nulle dans un état où le nombre desparticules
a une valeur définie.On
peut
écrire avec une notationabrégée
pourl’opérateur
MLa
signification
dusigne -,
est selon(12),
(13)
dans le cas r =r’,
s= s’, a,,, a _ - a,*,
a,.,. M diffère ainsi del’opérateur
, M, s a,, a_*
ders
l’espace /B
R par la constanteadditive,
finie ouinfinie,
IMr,I".
j’
Nous avons choisi dans les
expressions
(13)
une notation des coefficientslVl,.,s
qui
n’est paspour faciliter la
comparaison
de M avec lesopéra-teurs formés à l’aide des éléments de matrice
d’un
opérateur
M del’espace
R des états de la théorie d’un seul électron.Cependant,
tandis que dans la théorie de l’électron non relativiste il existe unecorrespondance
simple
entre lesopérateurs
M de R et lesopérateurs
Y, (r
1 M s) a,, a,,*
del’espace /B
R des états dusystème
departicules,
la relationentre les coefficients de
l’opérateur (12 a)
de la théorie dupositron
et les éléments de matrice(14)
ne conserve pastoujours
le sensphysique
desopérateurs
[9],
et apriori
il est bon dedistinguer
entre les deux notions.
On
pourrait
écrire au lieu de(12 a)
avec uneautre notation
M§.;a)
a,,, unopérateur
qui
rs
diffère de
l’opérateur
M;,, ai, a,
del’espace A R*
rs
par la constante
1
M;,,,
et établir ainsi unerela-r
tion avec les
opérateurs
del’espace
R*correspondant
aux états despositrons.
Lesopérateurs (12 a)
del’espace /B (R+
+R*)
des états de la théorie dupositron
ne doivent donc pas être considérés commerésultant de la soustraction d’une constante des
opérateurs de /B
R oude /B
R*,
ou par unepres-cription
desymétrisation.
En introduisant lesopérateurs
où les fonctions d’onde (p,
(x)
=,. (x,
o)
sont desspineurs
àquatre composantes,
avecMrs =
(r 1 m 1 s)
on
peut
écrire lesopérateurs
(13)
sous la formeCette notation
peut
être considérée commesymé-trique
parrapport
aux espacesR+
et R* des états des électrons et despositrons.
A l’aide de(17)
onpeut
former les deuxopérateurs
et
qui correspondent
avec des sensphysique
différents àl’opérateur
M de la théorie d’un seul électron[9].
Par une transformation
unitaire,
on obtient desopérateurs (16)
de lareprésentation
deSchrôdinger
lesopérateurs
BIf’:!:
(x,
t),
qr:
(x, 1)
de lareprésentation
d’interactionqui
satisfont auxéquations
de Dirac d’un électron libre et ont des relations d’anti-commutation invariantes relativistes. En écrivant au lieu de(16)
cesopérateurs
dans les expres-sions(17),
on obtient lesopérateurs
correspondants
dans lareprésentation
d’interaction.Les
opérateurs
41, (x,
o),
’*(x,
o)
sont formés à l’aide des.opérateurs
d’annihilation,
lesopéra-teurs
T* (x, o),
41-(x, o)
à l’aide desopérateurs
de création de la théorie dupositron.
Ilsjouent
ainsiun rôle
plus
fondamental que les combinaisons etLes
opérateurs
(17 a, b) exprimés
à l’aide de cesopérateurs
ne contiennent pas de constantes addi-tives. Iln’y
a aucune raison de considérer lesopé-rateurs
-ou
547
comme
plus
fondamentaux.(18) représente
l’opé-rateur de la théorie des trous. Commeopérateur
del’espace /B (R+ + R*)
il contient une constanteadditive,
souvent infinie.(19)
correspond
à laprescription
deHeisenberg
[5],
oùl’opérateur (18)
de
l’espace /B
R de la théorie des trous avec une infinité d’électronsd’énergie négative
estsymétrisé
à l’aide d’un
opérateur
del’espace A
R* des états de la théorie des trous avec une infinité depositrons
d’énergie
négative.
Pour lesopérateurs
de la théorie dupositron représentant
desquantités changeant
designe
avec lacharge
desparticules
[9],
la constanteadditive de
l’opérateur
(19)
disparaît.
Lesopéra-teurs de la théorie du
positron
indépendants
dusigne
de lacharge
contiennentcependant
selon(19)
une constante additive finie ou infinie.
(20)
corres-pond
avec41 (x, t)
au lieu dell’(x, o)
à la définition deSchwinger
desopérateurs
de la théorie duposi-tron, et il est
identique
à.(19)
si l’on choisit lesigne +
dans le casd’opérateurs
hermitiensindé-pendants
dusigne
de lacharge
et lesigne
- dans lecas
d’opérateurs
hermitienschangeant
designe
avec lacharge.
Les
équations
u =M ; c.
- A l’aide des définitions(8),
(9)
desopérateurs
et lesrègles
d’anticommuta-tion(5
a,b)
duproduit
extérieur,
onpeut
facilement calculer dansl’espace /B (R+
+Rl)
avec deséqua-tions contenant des vecteurs et des
opérateurs.
Pourles
opérateurs (13)
on a[voir
aussi 1(48)],
on a, avec
L’opérateur
M commute avecl’opérateur
Q
de lacharge
totale. A un élément(7)
du sous-espacede /B
(ht
+R*) correspondant
à une valeur propref - f’
deQ appartient
selon(22), (23)
un élément u du même sous-espace. Enexplici-tant
(23)
pour les valeursf - f’ = o,
i, - T dela
charge,
on aAbstraction faite des différences de
signe
dues à des notationsdifférentes,
les relations(23),
(24),
(25), (26)
diffèrent des relationscorrespondantes
deFurry
etOppenheimer [loc.
cit.[3],
équations (2.31),
(2.33), (2.34), (2.35)]
par les facteursnumériques
qui
interviennent dans les coefficients dudévelop-pement
de la fonction d’onde dansl’espace
deconfi,
guration
en choisissant une base dansl’espace
detoutes les fonctions de
f particules
au lieu desdéter-minants de Slater constituant la base des fonctions d’onde
antisymétriques. [Il
est à remarquer que lesfacteurs
numériques
deFurry
etOppenheimer
correspondent
à des facteurs de normalisation+,’fl +/ V.
Pour obtenir des fonctions d’onde correctementnormalisées dans
l’espace
deconfiguration,
il faut choisir des facteurs de normalisationvi (f
+t’)
1. Cesderniers
correspondent
à des fonctions d’ondeantisymétriques
parrapport
à lapermutation
des rôles d’un électron et d’unpositron,
lespremiers
à des fonctions d’onde
qui
ne sontantisymétriques
que par
rapport
à lapermutation
des rôles de deux électrons ou de deuxpositrons.]
Il n’est pas nécessaire
cependant
de considérer ceséquations
comme deséquations
dansl’espace
deconfiguration,
bienqu’avec
une fonction d’ondeantisymétrique développée
selon des déterminants de Slater leséquations
des coefficientscl"’ ° ° ° "f;i ... ,jj.,j
représentent
aussi leséquations
del’espace
de
configuration.
Mais ellespeuvent
êtreégalement
considérées comme deséquations
entre les coefficientsdes éléments
(6)
del’espace A (R+ + R*-)
desétats du
système
dans lareprésentation
de la secondequantification.
Là où l’ordre des indices des coeffi-cients diffère de l’ordrelexicographique
les notations
employées
marquent
seulement que poursimplifier
l’écriture,
nous avons inclu unepuissance
de(- I)
dans lesc[r1" .7frf...rf,J.
Il seraitcependant
presqueimpossible
d’écrire les mêmeséquations
avec la notation habituelle des coeffi-cientsLes états des
particules
libres et larepré-sentation d’interaction. - La définition des états
d’électrons et de
positrons,
et del’espace
A (R,+R*-)
est liée au
spectre
del’opérateur d’énergie
d’uneparticule
libre. La théorieprend
une formeplus
relativiste dans lareprésentation
d’interaction,
en caractérisant les états des électrons et despositrons
deR+
et de R* par des fonctions d’ondeayant
une variationtemporelle
conforme auxéquations
d’onde de Dirac desparticules
libres. L’effet deschamps
extérieurs et des interactions se manifeste alors dans la variationtemporelle
des coefficients des éléments del’espace /B
(R+ + R*).
549
L’état 4) du
système
est un élément de la forme(6)
del’espace
/B
(R
+R*). L’opérateur
Wreprésente
l’énergie
desparticules
libres,
W1
l’énergie
d’inte-raction avec unchamp
extérieur et lesinteractions
entre les électrons et les
positrons.
On arrive à la
représentation
d’interaction par une transformationcanonique :
où
(D,,
satisfaitl’équation
d’ondeOn
peut
naturellementremplacer
la variation en fonction duparamètre 1
par desexpressions plus
covariantescorrespondant
à deshypersurfaces
del’espace-temps,
mais la covariance relativiste de la théorie nedépend
que de la forme del’opérateur
V1.
Étant
donné lerôle
joué
par les espacesR+
et
R-,
ilapparaît
que dans la théorie dupositron
la
représentation
d’interaction n’est pas seulement unereprésentation toujours possible,
mais que lesétats des
particules
libresjouent
un rôleprimordial
dans les bases mêmes de la théorie. Dans certainschamps
extérieurs il est encorepossible
de faire une distinction nette entre les étatsd’énergie positive
et
négative
d’un électron. Leschamps
analogues
à ceuxqui
donnent lieu auparadoxe
de Kleinne
permettent
cependant
plus
cette distinction d’unefaçon univoque,
et laplupart
desexemples
mathé-matiques qu’on
peut
construire semble-t-être de cetype
[3,
10].
D’autrepart,
même si l’onpeut
définirR+
et R- dans unchamp
extérieurdonné,
cette définition est liée au
champ spécial
considéréet doit être
changée
pour unchamp
différent. Dupoint
de vue descalculs,
l’introduction des fonctions d’onde d’uneparticule
dans unchamp
extérieur,
ou une transformationcanonique
corres-pondante,
peut
présenter
degrands
avantages.
La manière dont les résultatspeuvent
se traduire dans lareprésentation
desparticules
libres a été montrée parFurry
etOppenheimer [3].
A un électron dans unchamp
extérieurcorrespond
ainsi engénéral
un état dutype
(6)
dusystème
d’électrons avec un nombre indéterminé departicules.
L’appa-rition de ces états dans la théorie du
positron
cons-titue un élément tout à fait nouveau dans le forma-lismequantique
et lespossibilités mathématiques
qu’ils représentent
sont encore loin d’être biencomprises
et méritent d’être étudiées.La mesure des
quantités
représentées
par desopérateurs
qui
ne commutent pas avecl’opérateur
du nombre desparticules
estégalement
liée à de tels étatscomprenant
un nombre indéterminé departicules.
Le sensphysique
desexpressions
diver-gentes
qui apparaissent
en relation avec cesopéra-teurs devrait être
analysé
en étudiant les effets de création et d’annihilation depaires
liés à la mesure de cesquantités [11].
Manuscrit reçu le 16 juillet t I 950.
BIBLIOGRAPHIE.
[1] VALATIN J. G. - J.
Physique Rad., I95I, 12, I3I désigné dans le texte par I.
[2] FOCK V. - C. R.
Leningrad, I933, n° 6, 267. [3] FURRY W. H. et OPPENHEIMER J. R. -
Phys. Rev.,
I934, 45, 245, 343.
[4] HEISENBERG W. 2014 Z. Physik, I934, 90, 209, 92, 692. [5] PAULI W. - Rev. Mod. Phys., I94I, 13, 203.
[6] Pour une bibliographie plus complète des publications
sur la théorie du positron, voir A. PAIS, Developments
in the Theory of the Electron, Princeton, I948.
[7] SCHWINGER J. -
Phys. Rev., I948, 74, I439; I949,
75, 65I; 76, 790.
[8] BHABHA H. J. - Proc. Roy. Soc. A, I936,
154, I95. [9] VALATIN J. G. - C. R. Acad.
Sc., I950, 230, 822, 925. [10] PLESSET M. S. -
Phys. Rev., I932, 41, 278.
[11] Voir HEISENBERG W. 2014 Verh. Sachs. Ak., Leipzig, I934, 86, 3I7. - BOHR N. et ROSENFELD L. -
Phys.