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ÉVALUATION DE LA DIVERSITÉ FAUNIQUE DES PLAINES INONDABLES DU SUD DU QUÉBEC: AVIFAUNE ET MICROMAMMIFÈRES

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(1)

Direction de la faune et des habitats

ÉVALUATION DE LA DIVERSITÉ FAUNIQUE DES PLAINES INONDABLES DU SUD DU QUÉBEC:

AVIFAUNE ET MICROMAMMIFÈRES

Par

Charles Maisonneuve Alain Desrosiers Raymond McNicoll

et

Michel Lepage

Ministère de l'Environnement et de la Faune Québec, octobre 1996

(2)

Référence à citer :

MAISONNEUVE, C., A. DESROSIERS, R. MCNICOLL et M. LEPAGE. 1996. Évaluation de la diversité faunique des plaines inondables du sud du Québec: avifaune et micrornarnrnifères. Ministère de l'Environnement et de la Faune du Québec, Direction de la faune et des habitats, Québec. 102 pages.

Dépôt légal

-

Bibliothèque nationale du Québec, 1997.

ISBN : 2-550-31 741 -6

(3)

iii RÉSUMÉ

Des inventaires fauniques ont été réalisés dans les plaines inondables du lac Saint-Pierre et du Haut-Richelieu afin d'améliorer les connaissances sur l'abondance et les exigences des espèces qui y vivent. Des parcelles d'inventaires d'avifaune et de micromammifères ont été établies dans cinq types d'habitats constituant une hydrosère représentative de la végétation des plaines inondables : les marais peu profonds, les prairies humides, les marécages arbustifs, les marécages arborés ouverts et les marécages arborés denses.

De façon générale, la diversité faunique s'accroît avec la complexification de la structure végétale, en passant des marais peu profonds jusqu'aux marécages arborés denses.

Plusieurs espèces sont considérées comme des espèces généralistes, étant rencontrées dans l'ensemble de I'hydrosère étudiée. La paruline jaune (Dendroica petechia), le carouge à épaulettes (Agelaius phoeniceus), le bruant chanteur (Melospiza melodia), la bécassine des marais (Gallinago gallinago), le bruant des marais (Melospiza georgiana), la paruline masquée (Geothlypis trichas), la musaraigne cendrée (Sorex cinereus) et le campagnol des champs (Microtuspennsylvanicus) sont ainsi parmi les espèces considérées tolérantes à des modifications apportées à l'habitat. Cependant, certaines espèces d'oiseaux et de micromammifères sont plus spécialisés, ne fréquentant préférentiellement qu'un ou deux types d'habitats dans I'hydrosère étudiée. La paruline flamboyante (Setophaga ruticilla), la paruline des ruisseaux (Seiurus noveboracensis), le viréo aux yeux rouges ( Vireo olivaceus)

,

la grive fauve (Catharus fuscescens), le moucherolle des saules (Empidonax trailli~), le cardinal à poitrine rose (Pheucticus ludovicianus), le moucherolle tchébec (Empidonax minimus), le goglu des prés (Dolichonyx oryzivorus), le campagnol à dos roux de Gapper (Clethrionomys gapperr) et la souris sylvestre (Peromyscus maniculatus) seraient les espèces les plus intolérantes face à des modifications de leur habitat. Les populations de certaines de ces espèces spécialistes ont récemment connu un déclin, tant au Québec qu'à l'échelle nord-américaine, soulignant l'importance d'accorder une protection particulière aux habitats qu'elles fréquentent.

(4)

iv

Une stratégie de conservation de la biodiversité dans les plaines inondables du sud du Québec devrait donc être élaborée en prenant en considération l'ensemble des types d'habitats présents. Certains éléments à considérer dans l'élaboration d'une telle stratégie sont donc présentés, en soulignant que l'approche préconisée pour assurer le maintien de la biodiversité variera selon l'échelle retenue dans la planification de cette stratégie.

(5)

v

TABLE DES MATIÈRES

RÉSUMÉ

. . .

iii

LISTE DES TABLEAUX

. . .

vii

LISTE DES FIGURES

. . .

ix

LISTE DES ANNEXES

. . .

xi

.

1 INTRODUCTION

. . .

1

2 .AIRES D'ÉTUDE

. . .

3

2.1 Localisation et description biophysique

. . .

3

2.2 Choix des sites

. . .

6

2.2.1 Baie Missisquoi

. . .

6

2.2.2 Ruisseau Bleury

. . .

10

2.2.3 Saint-Barthélemy

. . .

12

2.2.4 Baie de Maskinongé

. . .

12

2.2.5 Baie-du-Fèbvre

. . .

12

2.2.6 Ile du Moine

. . .

16

2.2.7 Baie Lavallière

. . .

16

2.2.8 IleauxOurs

. . .

18

2.2.9 llets Percés

. . .

18

. . .

2.2.10 La Petite Commune 19

.

3 MÉTHODES

. . .

20

3.1 Inventaires

. . .

20

3.1.1 Avifaune

. . .

20

3.1.2 Micromammifères

. . .

22

. . .

3.2 Analyses 25

(6)

3.2.1 Diversité

. . .

25

3.2.2 Similarité

. . . . . . . .

27

3.2.3 Profils écologiques des espèces

. . .

27

4

.

RÉSULTATS

. . .

30

4.1 Avifaune

. . .

30

. . .

4.1.1 Richesse, diversité et équité 30 4.1.2 Amplitude d'habitat

. . .

41

. . .

4.2 Micromammifères 43 4.2.1 Richesse, diversité et équité

. . .

43

4.2.2 Amplitude d'habitat

. . .

47

4.3 Amphibiens

. . .

49

5

.

DISCUSSION

. . .

50

5.1 Avifaune

. . .

50

5.1.1 Richesse et diversité

. . .

50

5.2 Micromammifères

. . .

58

5.2.1 Richesse et diversité

. . .

58

5.2.2 Tolérance aux modifications de l'habitat et importance des plaines inondables pour les micromammifères

. . .

60

5.3 Amphibiens

. . .

61

5.4 Espèces rares

. . .

62

. . .

6

.

CONCLUSIONS .ET RECOMMANDATIONS 64 6.1 Méthodes et techniques utilisées

. . .

64

6.2 Éléments à considérer pour une stratégie de conservation

. . .

66

. . .

REMERCIEMENTS 70

(7)

vii

.

LISTE DES TABLEAUX

Page Tableau 1. Chronologie de réalisation des inventaires sur les sites

. . .

couverts 8

Tableau 2. Densité de territoires et abondance relative des 5 espèces aviennes les plus abondantes dans les différents types

d'habitat étudiés

. . .

32 Tableau 3. Répartition du nombre d'espèces aviennes dans les différents

. . .

types d'habitats selon les guildes de nidification. 35 Tableau 4. Répartition du nombre d'espèces aviennes dans les différents

. . .

types d'habitats selon les guildes alimentaires. 36 Tableau 5. Comparaison des indices de diversité de la faune avienne

entre les types d'habitat et indices de recouvrement entre

. . .

types d'habitat ayant une diversité semblable

37

Tableau 6. Comparaison des indices de diversité de la faune avienne

entre les types d'habitat et indices de recouvrement entre types d'habitat ayant une diversité semblable, une fois les

. . .

espèces caviticoles exclues du calcul 37

Tableau 7. indices de recouvrement des eommunautés aviennes des paires de parcelles pour lesquel1e.s les indices de diversité

sont significativement semblables

. . .

39 Tableau 8. Taux d'occupation obtenus par type d'habitat pour chacune

des espèces aviennes et indice de tolérance de chacune des

espèces à des modifications de l'habitat

. . .

41

Tableau 9. Nombre de micromammifères capturés selon les différentes

. . .

techniques de piégeage utilisées 43

Tableau

IO.

Répartition des espèces de micromammifères dans les

. . .

différents types d'habitats selon les guildes alimentaires. 45

(8)

viii

Page

Tableau 11. Nombre de captures par 100 nuits-pièges par type d'habitat et indice de tolérance de chacune des espèces de

micromammifères à des modifications de l'habitat

. . . . . . . . . . . . . .

47 Tableau 12. Identification des espèces aviennes sensibles au

morcellement de I'habitat et tendances des populations pour

les espèces considérées intolérantes dans notre étude

. . . . . . . . . .

53

(9)

Figure 1

.

Figure 2.

Figure 3.

Figure 4.

Figure 5.

Figure 6.

Figure 7.

Figure 8.

Figure 9.

Figure 10.

Figure 1 1.

Figure 12.

Figure 13.

Figure 14.

ix

LISTE DES FIGURES

Page Localisation des sites couverts dans la région du Haut-

Richelieu

. . .

4 Localisation des sites couverts dans la région du lac Saint-

Pierre

. . .

5 Hydrosère représentative des plaines inondables des régions

. . .

du lac Saint-Pierre et du Haut-Richelieu 7

Localisation des parcelles de la baie Missisquoi

. . .

9

. . .

Localisation des parcelles du ruisseau Bleury 11 Localisation des parcelles de Saint-Barthélemy et de I'île aux

Ours

. . .

13 Localisation de la parcelle de la baie de Maskinongé

. . .

14

. . .

Localisation des parcelles de Baie-du-Fèbvre 15 Localisation des parcelles de I'île du Moine, de da baie

Lavallière, des îlets Percés et de la Petite Commune

. . .

17 Représentation d'une parcelle d'inventaire de I'avifaune

. . .

21 Représentation des lignes de piégeage de

micromammifères

. . .

24 Abondance relative des principales espèces d'oiseaux

rencontrées dans les plaines inondables du Haut-Richelieu et

. . .

du lac Saint-Pierre 31

Richesse, densité de ' territoires, indices de diversité et d'équité des communautés aviennes des différents types d'habitats étudiés dans les plaines inondables du sud du

Québec

. . .

34 Succès de capture, richesse, indices de diversité et d'équité

des communautés de micromammifères dans les différents

. . .

types d'habitats étudiés 44

(10)
(11)

xi

LISTE DES ANNEXES

Page Annexe 1. Nombres et densités de territoires d'oiseaux sur chacun des

sites

. . .

81 Annexe 2. Richesse, abondance et indices de diversité et d'équité de la

. . .

faune avienne des plaines inondables du sud du Québec 86 Annexe 3. Captures de micromammifères effectuées sur chacun des

sites

. . .

88

. . .

Annexe 4. Captures d'amphibiens effectuées sur chacun des sites 91 Annexe 5. Noms scientifiques des espèces animales mentionnées dans

. . .

le texte, les tableaux et les figures 94

(12)

1. INTRODUCTION

Plus de 3600 hectares de milieux humides situés le long du Saint-Laurent ont été perdus entre 1950 et 1978 (Anonyme 1985). Le secteur compris entre Cornwall et Trois-Rivières a été le plus touché, près de 70% des superficies de milieux humides ayant été éliminées pendant cette période. Ces milieux, situés tant le long du Saint-Laurent et de ses tributaires qu'à l'intérieur des terres, subissent encore régulièrement des pressions de toutes sortes.

Afin de compenser pour les pertes encourues, des programmes nationaux et internationaux ont récemment été mis de l'avant dans le but de restaurer les milieux humides perturbés et d'aménager ces habitats pour en augmenter la productivité. Entre autres, le Plan nord- américain de gestion de la sauvagine (PNAGS) vise à rétablir les populations de sauvagine à leurs niveaux des années 1970 au moyen de différents programmes qui doivent tenir compte du maintien de la biodiversité. Le Plan conjoint des habitats de l'Est (PCHE), l'un des 14 plans de ce genre, vise à mettre en oeuvre les objectifs du PNAGS dans les provinces de l'est du Canada, soit l'Ontario, le Québec, le Nouveau-Brunswick, la ~ouvelle-Écosse, l'île-du-prince-Édouard et Terre-Neuve. De nombreux projets d'aménagement faunique sont ainsi prévus à court et moyen terme, et ce particulièrement dans les plaines inondables du sud du Québec.

Bien que l'importance des milieux humides pour la faune soit généralement reconnue, les connaissances sur la diversité, l'abondance et les exigences des différentes espèces fauniques qui vivent dans de tels milieux au Québec étaient jusqu'à maintenant plutôt superficielles. II s'avérait ainsi difficile de planifier judicieusement des projets d'aménagement dans une perspective du maintien de la diversité faunique et de prévoir et mitiger les effets de projets de développement sur les espèces qui fréquentent ces milieux. II devenait donc essentiel d'entreprendre une campagne d'acquisition de connaissances afin de fournir les données nécessaires à l'élaboration d'outils prévisionnels et permettre aux aménagistes de faire des choix de gestion éclairés.

Dans cette optique, le Service de la faune terrestre, du ministère de l'Environnement et de la Faune, a initié en 1990 une campagne d'inventaires de I'avifaune dans les communautés

(13)

2

végétales les plus représentatives des plaines inondables du sud du Québec. A partir de 1992, les travaux se sont aussi étendus à l'étude des micromarnmifères. Le présent rapport fait état des résultats obtenus dans le cadre de ces travaux, et présente diverses recommandations de gestion qui en découlent.

(14)

2. AIRES D'ÉTUDE

2.1 Localisation et description biophysique

Nos travaux se sont déroulés de 1990 a 1993 dans les plaines inondables des régions du Haut-Richelieu (figure 1) et du lac Saint-Pierre (figure 2). Ces deux régions ont été retenues en raison des superficies importantes de plaine inondable qui y existent, des projets d'aménagements fauniques qui y sont prévus dans le cadre du PCHE et des pressions de développement.

Le Haut-Richelieu subit l'influence du lac Champlain dont la vaste étendue d'eau contribue à adoucir le climat de cette région. La rivière Richelieu sert de déversoir à ce lac dont l'écoulement est ainsi régularisé par un haut-fond naturel situé à Saint-Jean-sur-Richelieu (C.T.A.R.S. 1984)..Durant les périodes de crues, ce haut-fond retient les eaux et entraîne I'inondation des régions basses voisines du lac et des rivières qui y sont reliées. Les berges de.la rivière aux Brochets et de la rivière Richelieu sont ainsi inondées à tous les printemps.

Ces crues printanI&res et !es ond di fions climâtitiqüês fâwiiseiii ie maintien ae communautes végétales particulières à la région (C.T.A.R.S. 1984). Les groupements forestiers caractéristiques des berges de cette région sont l'érablière argentée et la chênaie bleue.

Plusieurs secteurs ayant fait l'objet de tentatives de récupération à des fins agricoles sont maintenant en friche ou abritent des marécages arbustifs.

Les faibles pentes des berges du lac Saint-Pierre favorisent aussi un débordement important des eaux lors des crues printanières. La plaine inondable du lac atteint ainsi une superficie de 14 000 hectares à une fréquence de récurrence de deux ans (Benoît et al. 1988). La durée de I'inondation varie annuellement mais s'étend généralement sur une période de 5 à 9 semaines. Ces conditions favorisent le maintien de superficies considérables de milieux humides. Les marais, prairies humides et marécages (arbustifs et arborés) occupent des superficies respectives de 8 000, 5 000 et 8 000 hectares (Benoît et al. 1988). L'érablière argentée représente l'association végétale arborée dominante de cette région.

(15)

. ..

Figure 1. Localisation des sites couverts dans la région du Haut-Richelieu

(16)

Figure 2. Localisation des sites couverts dans la région du lac Saint-Pierre

(17)

2.2 Choix des sites

La sélection des sites d'étude a été planifiée de façon à couvrir cinq principaux types d'habitats, selon une adaptation de la classification de Jacques et Hamel (1 982) : les marais peu profonds, les prairies humides, les marécages arbustifs, les marécages arborés ouverts et les marécages arborés denses. Cette séquence de types d'habitats constitue ainsi une hydrosère représentative (Gratton et Dubreuil 1990) de la végétation des territoires étudiés (figure 3).

Au total, dix sites ont été sélectionnés. Deux de ceux-ci étaient situés dans le Haut-Richelieu, un à la baie Missisquoi près de I'embouchure de la rivière aux Brochets, et un le long de la rivière Richelieu près de l'embouchure du ruisseau Bleury (figure 1). Deux parcelles d'inventaire d'oiseaux ont été établies en 1990 sur chacun de ces sites, tandis que les inventaires de micromammifères se sont déroulés en 1993 (tableau 1). Ces sites n'ont cependant pas fait I'objet d'une campagne d'échantillonnage à l'aide de clôtures de déviation.

De 1991 à 1993, huit autres sites ont fait l'objet d'inventaires dans l a région du lac Saint- Pierre: Saint-Barthélemy, la baie de ~ a s k i n o n ~ é , la commune de Baie-du-Fèbvre, l'île du Moine, la baie Lavallière, I'île aux Ours, les îlets Percés et la Petite Commune (figure 2).

2.2.1 Baie Missisquoi

Deux parcelles de 15,3 ha ont été établies dans des marécages arborés (figure 4). L'une d'elles se trouvait sur la rive nord-est de la baie Missisquoi, à environ 300 mètres à l'est de la rivière aux Brochets. L'érable argenté (Acer saccharinum) représente l'espèce arborée dominante, tandis que la strate arbustive est dominée par le céphalanthe occidental -(Cephalanthus occidentalis) et la strate herbacée par l'osmonde royale (Osmunda regalis) et I'onoclée sensible (Onoclea sensibilis). Les effets combinés des crues printanières

, prolongées et des vents forts ont occasionné plusieurs petits chablis dont certains sont récents. Certaines ouvertures de faible superficie ainsi créées ont été envahies par des arbustes (saules et aulnes) et par des îlots de typha.

(18)
(19)

Tableau 1. Chronologie de réalisation des inventaires sur les sites couverts

Nombre de parcelles

Habitat

--

Annb de r6alisation des inventaires

Avifaune

Transects

1

Baie Missisquoi

-

#1 Marecage arbore dense aucun inventaire

Ruisseau Bleury

Commune de Baie-du-Fbbvre

#2 Mar4cage arbore ouvert

- - - -

#1 Marecage arbore dense'

#2 Marecage arbustif

aucun inventaire

1

Marhges arbustifs

1

1

Marais peu profond

l

Marecage arbore dense

4 #1 Marécage arbore ouvert

#2 et #3 Prairies humides

#4 Markage arbustif

-

4 # l Markage arbore dense

#2 Marais peu profond

#3 et #4 Prairies humides

#l et #2 Marécages arbores denses Marecage arbore ouvert

Marecage arbustif

-

île aux Ours Tlets Perds

lie de la Petiîe Commune

'une des lignes de piégeage de micrornamrniféres était située dans un secteur de marais peu profond

e es

lignes de piégeage de micromammiféres étaient situées dans un secteur de prairie humide

(20)

- .

Figure 4. Localisation des parcelles de la baie Missisquoi

(21)

La seconde parcelle, située sur la rive ouest de la rivière aux Brochets, présente une végétation arborée plus éparse, le milieu semblant avoir été modifié récemment par un rehaussement du niveau de l'eau. Une bande d'arbres de grande taille, dominée par l'érable argenté, occupe une largeur d'environ 200 mètres en bordure de la rivière. Le reste de la parcelle est jonché d'arbres morts, certains encore debout, mais la plupart étant tombés. Le céphalanthe, les saules et les aulnes ont envahi les secteurs aux eaux moins profondes. La strate herbacée est dominée par les typha.

Dans le secteur des deux parcelles, les berges forment un bourrelet surélevé de 2 à 3 mètres, sur une 'largeur d'environ 200 mètres, par rapport à la partie marécageuse de l'intérieur. Les hautes eaux printanières et le vent concentrent de nombreux débris de toutes sortes qui s'accumulent sur ces berges et y demeurent emprisonnés.

2.2.2 Ruisseau Bleury

Deux parcelles ont été établies de part et d'autres de l'embouchure du ruisseau Bleury (figure 5). La parcelle située au sud, d'une superficie de 6,2 ha compte tenu de la faible superficie disponible, englobait un marécage arboré dominé par l'érable argenté, le frêne de Pennsylvanie (Fraxinuspennsylvanica) et le chêne bleu (Quercus bicolor). La strate arbustive est composée essentiellement par le céphalanthe occidental et des.saules arbustifs, tandis qu'une étroite bordure de marais peu profond était dominée par le rubanier à gros fruits (Sparganium eurycarpum) et le typha à feuilles larges ( Typha latifolia).

La parcelle située au nord du ruisseau Bleury, d'une superficie de 8 ha, a été établie dans une prairie humide. Celle-ci constitue une friche herbacée issue d'anciennes terres agricoles.

La végétation y est principalement composée de phalaris roseau (Phalaris arundinacea), de sali~aire (Lythrum salicaria) et de diverses espèces de graminées. Quelques saules ont commencé à envahir ce milieu.

(22)

Figure 5. Localisation des parcelles du ruisseau Bleury

(23)

12 - 2.2.3 Saint-Barthélemy

Une parcelle de 15,3 ha a été établie dans un marais peu profond situé en bordure de l'autoroute 40 sur la rive nord du lac Saint-Pierre (figure 6). Ce marais est dominé par les typhas dans les parties où l'eau persiste et par le phalaris roseau dans les endroits asséchés au cours de l'été. Une zone arbustive basse dominée par les saules s'est établie dans une partie élevée de ce marais. Une étroite bande de marécage arboré dominée par l'érable argenté bordait cette parcelle. Les arbres de ce marécage sont présentement en voie de dépérissement, probablement dû aux modifications des conditions hydrologiques qui sont survenues après la construction de l'autoroute.

2.2.4 Baie de Maskinongé

Une parcelle de 15,3 ha a été établie dans un marécage arboré mature situé en bordure de la baie de Maskinongé, sur la rive nord du lac Saint-Pierre (figure 7). Ce marécage est caractérisé par une végétation arborée dense dominée par l'érable argenté. On y retrouve une faible abondance d'arbres morts. Certains secteurs en régénération présentent des densités importantes de jeunes arbres de faible diamètre. La strate herbacée est dominée par I'onoclée sensible.

Deux parcelles de 15,3 ha ont été établies sur le territoire de la commune de Baie-du-Fèbvre (figure 8). Ces parcelles étaient parallèles l'une à l'autre et une distance de 40 mètres séparait leurs zones tampons respectives. Elles couvraient ainsi sensiblement les mêmes communautés végétales. Les activités agricoles longtemps pratiquées sur ce territoire ont été abandonnées à la fin des années 1970 (Canards Illimités Canada et NOVE 1990), de sorte que les prairies humides qui étaient maintenues par le pâturage se sont graduellement transformées en marécage arbustif. La strate arbustive y est dominée par les saules, les frênes et l'orme d'Amérique (Ulmus americana). Des groupements denses de myrique baumier (Myrica gale) se rencontrent dans les secteurs les plus rapprochés des berges du

(24)

Figure 6. Localisation des parcelles de Saint-Barthélemy et de l'île aux Ours

(25)

Figure 7. Localisation de la parcelle de la baie de Maskinongé

(26)

Figure 8. Localisation des parcelles de Baie-du-Fèbvre

(27)

lac Saint-Pierre. La strate herbacée est principalement composée de phalaris roseau et de salicaire.

2.2.6 île du Moine

Quatre parcelles de 15,3 ha chacune ont été établies sur I'île du Moine (figure 9). L'une d'elles a été établie dans un marécage arboré situé à l'extrémité est de I'île. L'érable argenté, le frêne et les saules sont les espèces arborescentes dominantes. Ce marécage présente de nombreuses ouvertures dues à la présence de dépressions où l'eau persiste parfois tout l'été et où dominent des espèces végétales aquatiques tels le rorippa amphibie (Rorripa amphibia), le scirpe fluviatile (Scirpus fluviatilis), le butome à ombelles (Butomus umbellatus) et le rubanier à gros fruits. De nombreux arbres morts, certains atteignant des diamètres importants, sont répartis dans ce marécage. Deux parcelles ont été établies dans les prairies humides dont l'existence semble, entre autres, maintenue par le pâturage. Ces prairies sont caractérisées par une dense végétation herbacée dominée par le phalaris roseau. Elles présentent quelques dépressions humides de faible superficie et dominées par le typha et la salicaire, de même que quelques rares bosquets de saules. La quatrième parcelle, située sur la rive sud de I'île, a été établie dans un marécage arbustif présentant une mosaïque de groupements végétaux : les saules et le phalaris roseau représentent les espèces dominantes dans les parties les plus hautes et sèches, une zone centrale est dominée par le céphalanthe occidental et le frêne de Pennsylvanie, tandis que plusieurs dépressions plus humides sont dominées par des espèces tels le rorippa amphibie, le rubanier à gros fruits et la salicaire.

2.2.7 Baie Lavallière

Quatre parcelles de 15,3 ha ont été établies sur le territoire de la baie Lavallière (figure 9).

L'une d'elles, située à proximité de l'embouchure de la Décharge des Dix en bordure de la rivière Pot-au-Beurre, a été établie dans un marécage arboré dominé par l'érable argenté et le saule noir (Salix nigra). L'onoclée sensible et l'impatiente du Cap (Impatiens capensis) représentent les espèces dominantes de la strate herbacée. Certains secteurs présentant un

(28)

Figure 9. Localisation des parcelles de l'île du Moine, de la baie 'Lavallière, des îlet's Percés et de la Petite Commune

(29)

couvert arboré dense sont dénués de végétation herbacée, des dépressions y conservant de l'eau en permanence. Les arbres de ce marécage semblent en dépérissement, plusieurs d'entre eux ayant des branches mortes et le sol étant jonché par endroits d'amas de branches mortes.

Une seconde parcelle a été établie dans un marais peu profond qui s'assèche au cours de certains étés. Ce marais, situé en bordure de la rivière Saint-Joseph, est caractérisé par la présence de vastes étendues de typha, entremêlées d'îlots de phragmite (Phragmites communis) et de rubanier à gros fruits. Comme une bande de marécage arbustif dominée par les saules bordait le côté sud de cette parcelle, la superficie couverte dans l'habitat visé était de 1 1,1 ha.

Les deux autres parcelles ont été localisées dans des prairies humides. L'une d'elles, traversée sur toute sa longueur par la Petite rivière Pot au Beurre, était dominée par les asters (Aster spp.), les verges d'or (Solidago spp.) et l'ortie élevée (Urtica procera). L'autre

. .

parcelle, située entre la Décharge Desrosiers et la Décharge des Dix, était dominée par des groupements de carex (Carex spp.) et de phalaris roseau.

2.2.8 île aux Ours

Deux parcelles de 15,3 ha ont permis de couvrir les marécages arborés matures de cette île (figure 6). Ces marécages, ,dont la strate arborée est dominée par l'érable argenté, présentent une strate arbustive' dense principalement composée de cornouiller stolonifère (Cornus stolonifera) et de céphalanthe occidental. Quelques ouvertures de faible superficie où la végétation est dominée par les typha présentent des conditions plus humides et abritent de nombreux chicots

.

2.2.9 îlets Percés

Cette île, dont le niveau est peu élevé, est inondée au moindre rehaussement du niveau des eaux du fleuve Saint-Laurent. De nombreux débris transportés par les crues du fleuve sont

(30)

. .

19

-

ainsi parsemés sur l'ensemble de l'île. La parcelle établie sur cette île (figure 9) n'avait pas le format standard normalement utilisé sur les autres sites; l'étroitesse de l'île exigeait que la parcelle soit moins large (deux lignès d'inventaire au lieu de 4) et plus longue (880 m au lieu de 480 m), pour une superficie équivalante de 15,3 ha. Le marécage arboré, dominé par de grands saules, présente de nombreuses ouvertures où le phalaris roseau présente un couvert dense. Un marais peu profond, dominé par les typha, la sagittaire (Sagittaria latifolia) et le rubanier a gros fruits et présentant des zones d'eau libre, occupait une partie de l'extrémité ouest de cette parcelle.

2.2.1 0 La Petite Commune

Une parcelle de 12,4 ha a été établie sur la Petite Commune située à proximité de la confluence des rivières Yamaska et Saint-François (figure 9). Un prairie humide dominée par le phalaris roseau couvrait une bonne part du centre de cette parcelle qui était entourée d'une bande de saules, donnant à l'ensemble de cette parcelle la physionomie d'un marécage arbustif.

(31)

3.1 Inventaires

Le tableau 1 présente la chronologie de réalisation des différents travaux effectués sur chacun des ces sites couverts. Tous ces sites ont fait l'objet d'inventaires de I'avifaune depuis 1990. Afin de compléter les connaissances sur la faune des plaines inondables et de ses habitats, des inventaires de micromammifères ont été initiés subséquemment sur l'ensemble de ces sites en 1992 et 1993.

3.1.1 Avifaune

La méthode utilisée dans cette étude pour évaluer l'abondance et la diversité de I'avifaune est celle des plans quadrillés (I.B.B.C. 1969; Robbins 1970; Svensson 1978). En général, les stations d'écoute étaient réparties à tous les 40 m sur quatre lignes parallèles équidistantes de 80 m et longues de 400 m (figure 10). En incluant une zone 'tampon de 40 m sur le pourtour, les parcelles avaient une superficie de 15,3 ha (360 X 480 m). II faut cependant souligner qu'il a parfois été difficile de trouver des superficies d'habitats uniformes et suffisamment grandes pour localiser les parcelles, de sorte que, sur certains sites, la configuration de ces parcelles a dû être modifiée ou leur superficie réduite. Ainsi, en raison de l'étroitesse des îlets Percés, la parcelle établie sur ce site n'avait que deux lignes parallèles, qui étaient par contre deux fois plus longues (800 m) afin de couvrir la même superficie. Les parcelles établies au ruisseau Bleury étaient aussi plus petites (10,7 et 8,O ha) en raison des faibles superficies disponibles dans les habitats visés. Sur d'autres sites (Saint-Barthélemy, Petite Commune, marais peu profond de la baie Lavallière), des parcelles de 15'3 ha ont été établies malgré le fait qu'elles englobaient plus d'un type d'habitat, mais seuls les territoires délimités à l'intérieur de l'habitat visé ont alors été retenus pour les fins des calculs de richesse et de diversité.

La méthode d'inventaire consiste à répertorier tous les oiseaux observés visuellement ou identifiés au chant à l'intérieur des parcelles préalablement délimitées. Les territoires des

(32)

STATION D~ÉCOUTE

Figure 10. Représentation d'une parcelle d'inventaire de I'avifaune

(33)

22

individus mâles pour lesquels trois (3) contacts ou plus ont été faits sont ensuite cartographiés. Les densités obtenues sont ensuite exprimées en nombre de territoires d'oiseaux par 10 ha.

Certaines espèces d'oiseaux ont un comportement qui rend plus difficile l'analyse et la cartographie de leurs territoires : les espèces sans dimorphisme sexuel (sittelle à poitrine blanche Sitta carolinensis) ou ne possédant pas de chants caractéristiques (étourneau sansonnet Sturnus vulgaris), celles qui ne chantent pas sous des conditions climatiques défavorables (moucherolles tchébec Empidonax minimus et des saules Empidonax trailliq et celles qui ne manifestent plus leur présence en raison d'une nidification plus hâtive (pics chevelu Picoides villosus et mineur Picoides pubescens). Pour palier à ce.pro blème, tous les contacts avec un individu de I'une de ces espèces étaient considérés comme indiquant la présence d'un mâle. La découverte de nids avec des oeufs ou des jeunes pouvait aussi confirmer l'utilisation de I'habitat pour plusieurs espèces. C'est le cas entre autres des espèces de canards barboteurs qui ne défendent pas de territoires sur le site même de nidification, mais dont le nid révèle néanmoins une utilisation de I'habitat. D'autres espèces semi-aquatiques ont également été retenues comme espèces territoriales en raison du comportement démonstratif des mâles (bécassine des marais Gallinago gallinago).

3.1.2 Micromammifères

L'identification des petits mammifères ne peut souvent être validée qu'au moyen de caractères craniométriques. Pour cette raison, les pièges assommoirs, qui permettent de tuer instantanément les spécimens capturés, ont été préférés aux cages à capture vivante pour procéder aux inventaires de ce groupe d'espèces. Étant donné la plus grande sélectivité des pièges à fosse pour la capture des espèces de micromammifères insectivores, il est de plus en plus recommandé, lorsque l'objectif est de caractériser l'ensemble des communautés de micromammifères, de combiner aux techniques de piégeage la technique des clôtures de déviation qui dirigent les animaux vers de telles fosses (Pankakoski 1979; Dowler et al. 1985;

Bury et Corn 1987; Meng* et Guynn 1987; Szaro et al. 1988; Mitchell et al. 1993). Ces clôtures de déviation ont aussi l'avantage de constituer I'une des meilleures méthodes pour

(34)

capturer certaines espèces d'amphibiens, de sorte que cette technique a aussi permis de recueillir des informations sur ce groupe d'espèces.

Les inventaires de petits mammifères effectués par piégeage ont été réalisés en 1992 (10 au 14 août), 1993 (9 au 26 août) et 1994 (29 août au ler septembre). Sur les sites où deux parcelles adjacentes d'inventaires d'oiseaux avaient été établies dans une même communauté végétale (prairies humides de I'île du Moine, érablière argentée à cornouiller stolonifère de I'île aux Ours, marécage arbustif de la commune de Baie-du-Fèbvre), une seule de ces parcelles a été retenue pour le piégeage des micromammifères. Dans chacune des parcelles retenues, le piégeage a été réalisé sur une période continue de 3 jours et 3 nuits. Deux lignes de pièges étaient établies dans chacune d'elles. Ces lignes, longues de 320 m, étaient espacées de 160 m (figure 11). En 1992, des pièges de type Victor et Museum Special, ainsi que des fosses (contenants de plastique de 2 litres) étaient disposés en alternance à tous les 10 m sur chacune de ces lignes. Un total de 64 pièges étaient ainsi installés dans chacune des parcelles, soit 22 pièges Victor, 22 pièges Museum Special et 20 fosses. Les années suivantes, les pièges de type Victor ont été remplacés par des pièges Museum Special en raison de la plus grande efficacité de ces derniers; une fosse était ainsi installée entre chaque série de deux pièges Museum, pour un total de 44 pièges et 20 fosses par parcelle. Les pièges étaient appâtés à l'aide de beurre d'arachide qui était changé au besoin lorsqu'il devenait trop sec. Aucun appât n'était disposé dans les fosses.

Les pièges étaient visités quotidiennement au lever du jour. Le succès de capture des micromammifères a été déterminé par jour-piège, cette unité faisant référence à un potentiel de capture s'échelonnant sur une période de 24 heures pour chacun des pièges. Le nombre de pièges désamorcés était noté afin de tenir compte de ce biais au niveau de l'effort dans le calcul du succès de capture (Nelson et Clark 1973).

Des clôtures de déviation (Jones 1986; Dubé 1994; Kirkland et Sheppard 1994) ont été ins- tallées sur l'ensemble des sites couverts, à l'exception des sites du Haut-Richelieu. Chaque dispositif était constitué de trois clôtures hautes de 45 cm et longues de 10 m et disposées en forme de Y. Des bandes de jute ont été utilisées pour .fabriquer ces clôtures, ce

(35)

O O

Figure 11. Représentation des lignes de piégeage de micromammifères

O rn

PIÈGE FOSSE.

(36)

matériau ayant l'avantage de bien épouser les irrégularités du sol et ainsi de bien détourner le. passage des animaux qui croisent le dispositif. Des chaudières de 25 litres (Mitchell et

al.

1993) étaient enfouies au niveau du sol aux extrémités de chacune des clôtures ainsi qu'au centre du dispositif. Une quantité d'eau suffisante pour assurer la survie des amphibiens et la noyade instantanée des micromammifères était laissée dans ces fosses. Finalement, deux pièges-entonnoirs (bourroles ou nasses à menés) étaient accolés de part et d'autre de chacune des clôtures (Jones 1986; Dubé 1994). Celles-ci étaient recouvertes de végétation afin de protéger du soleil les animaux capturés. Soulignons que ce type de dispositif permet aussi la capture d'espèces d'amphibiens et de reptiles (Jones 1986; Dubé 1994). Cependant, l'effort déployé pour capturer ces taxons n'était pas suffisant pour pouvoir procéder à une évaluation de la diversité de ces espèces (voir la discussion à ce sujet).

3.2 Analyses

Plusieurs indices ont été utilisés afin de caractériser l'abondance et la diversité des espèces fauniques rencontrées dans chacun des milieux étudiés. Ces indices permettent aussi d'effectuer des comparaisons entre ces milieux et de regrouper ceux-ci selon le niveau de diversité et de similarité.

3.2.1 Diversité

L'indice de Shannon (Zar 1984) a été retenu pour caractériser le niveau de diversité des milieux étudiés :

où n représente le nombre total de territoires ou d'individus répertoriés et fi est le nombre de territoires ou d'individus appartenant à l'espèce i. La valeur de cet indice est ainsi influencée

(37)

par deux composantes, soit la richesse (nombre d'espèces) et l'équité (répartition du nombre de territoires ou d'individus entre les espèces) (Lloyd et Ghelardi 1964; Sheldon 1969).

La contribution de chacune de ces composantes à la diversité peut aussi être évaluée. La richesse totale constitue tout simplement le nombre total d'espèces rencontrées dans un échantillon. Pour I'avifaune, la richesse en espèces territoriales est le nombre d'espèces pour lesquelles des territoires ont pu être définis. Cette dernière valeur est celle qui est .la plus utile pour comparer l'utilisation des différents milieux par les espèces nicheuses. Dans le cas des micromammifères, la richesse est représentée par le nombre d'espèces capturées.

L'équité fait référence à la répartition du nombre d'individus parmi les différentes espèces rencontrées dans un quadrat. Afin d'évaluer la contribution de cette composante à la diversité des milieux étudiés, l'indice d'équité recommandé par Sheldon (1969) a été retenu :

où H est I'indice de diversité de Shannon et Hm= représente la diversité maximum qui peut possiblement être obtenue dans l'échantillon (quand toutes les espèces sont représentées par un même nombre d'individus). La valeur de Hm= est obtenue à partir du logarithme du nombre d'espèces de l'échantkon.

Afin de comparer les indices de diversité obtenus dans les différents milieux étudiés, le test de t proposé par Hutcheson (1970) a été utilisé :

t = H , - H ,

---

@PG

Tel qu'indiqué par Zar (1984), une approximation de la variance de H peut être obtenue au moyen de la formule suivante :

(38)

3.2.2 Similarité

Des échantillons qui présentent des indices de diversité semblables ne sont pas nécessairement composés des mêmes espèces. Un indice de similarité peut ainsi être utile afin de bien faire la distinction entre les échantillons semblables à la fois en composition et en diversité. La similarité au niveau de la structure des communautés a été évaluée au moyen de l'indice de recouvrement des communautés proposé par Horn (1 966) :

où (et représentent le nombre de territoires de I'espèce i dans les deux parcelles, et n, et n2 représentent le nombre de territoires délimités pour l'ensemble des especes présentes dans les parcelles 1 et 2. Cet indice varie de O, lorsque les deux communautés comparées n'ont aucune espèce en commun, à une valeur maximale de 1 lorsque la composition spécifique et l'abondance relative des espèces concernées sont identiques.

3.2.3 Profils écologiques des espèces

Le profil écologique (Daget et Godron 1982) des especes a été caractérisé en utilisant la fréquence relative de celles-ci dans chacun des types d'habitat étudiés. Cette fréquence relative représente une mesure du taux d'occupation d'une espèce dans un type d'habitat.

Dans le cas de I'avifaune, ce taux d'occupation est calculé comme suit :

où O, = le taux d'occupation de I'espèce i dans le type d'habitat j T, = le nombre de territoires de I'espèce i dans le type d'habitat j

Si

= la superficie échantillonnée du type d'habitat j

(39)

Dans le cas des espèces de micromammifères, l'évaluation du succès de capture (Nelson et Clark 1973) représente le moyen d'obtenir le taux d'occupation :

O, = (n, * 100) 1 (Uj

-

I,D/2)

où nr = le nombre d'individus de l'espèce i capturés dans le type d'habitat j

Uj = le nombre d'unités de piégeage dans le type d'habitat j (nombre d'intervalles ,de capture * durée de l'intervalle de capture * nombre total de pièges disposés)

lj = la durée de l'intervalle de capture

Dj = le nombre total de pièges déclenchés dans le type d'habitat j

Seules les espèces d'oiseaux pour lesquelles au moins 10 territoires ont été délimités ont été retenues pour procéder à ces analyses. De même, les espèces de mammifères retenues sont celles qui ont été capturées au moins à 10 reprises.

L'amplitude d'habitat occupée par les principales espèces rencontrées à l'intérieur des types d'habitat étudiés a été obtenue à partir de l'inverse de l'indice de Simpson (Levins 1968;

Colwell et Futuyma 1971; Whittaker et Levin 1975; Brown et Parker 1982) :

A = 1 l ~ p ; ,

,où p, représente le taux d'occupation relatif de l'espèce i obtenue pour le type d'habitat j. Ce taux d'occupation relatif est obtenu comme suit :

La fréquence absolue (nombre d'observations d'une espèce dans un type d'habitat) est sensible à l'effort d'échantillonnage déployé dans chaque type d'habitat. Elle peut aussi bien refléter le fait qu'un type d'habitat a été plus échantillonné que refléter une préférence pour cet habitat. L'emploi de la fréquence absolue dans le calcul de l'amplitude d'habitat d'une espèce peut donc mener à des conclusions erronées dans l'interprétation du profil écologique

(40)

29

(Daget et Godron 1982). Les différences d'intensité d'échantillonnage dans chaque type d'habitat sont prises en compte lorsque le taux d'occupation des espèces, qui représente une mesure de fréquence relative, est utilisé dans le calcul de leur amplitude d'habitat.

Les 5 grands types d'habitat étudiés (marais peu profonds, les prairies humides, marécages arbustifs, marécages arborés ouverts et marécages arborés denses) ont servi aux fins de cette analyse. L'amplitude d'habitat varie donc de 1, dans le cas où une espèce ne se retrouve que dans un seul type d'habitat, à 5 si l'espèce est répartie également dans chacune des catégories d'habitat. Comme deux techniques de piégeage ont dû être utilisées pour assurer la couverture de l'ensemble de la communauté des ,micromammifères, l'amplitude d'habitat a été calculée séparément pour chacune des deux techniques et la somme des deux valeurs obtenues représente l'amplitude d'habitat pour chacune des espèces. Pour cette raison, la valeur de I'amplitude obtenue varie de 1, dans les cas où une espèce n'est décelée que par une seule des techniques de capture et dans un seul type d'habitat, à 10 pour les espèces réparties également dans chacun des types d'habitat et décelées par les deux techniques de capture.

La valeur de l'amplitude d'habitat ainsi obtenue représente un indice de la tolérance aux modifications de l'habitat, les espèces ayant une grande amplitude étant considérées tolérantes et celles ayant une faible amplitude étant considérées intolérantes (Best et al.

1979; Stauffer et Best 1980).

(41)

4.1 Avifaune

4.1.1 Richesse, diversité et équité

Au total, 181 7 territoires appartenant à 57 espèces ont été délimités à l'intérieur des parcelles couvertes dans l'ensemble des types d'habitats. Les tableaux de l'annexe 1 présentent, pour chacun des types d'habitat étudiés, la liste détaillée des espèces territoriales rencontrées sur chacun des sites couverts, de même que les densités obtenues pour chacune d'elles. La paruline jaune (Dendroica petechia), le bruant des marais (Melospiza georgiana), la paruline masquée (Geothlypis trichas), le carouge à épaulettes (Agelaius phoeniceus) et le bruant chanteur (Melospiza melodia) sont les espèces pour lesquelles le plus grand nombre de territoires a été obtenu, ces 5 espèces regroupant plus de 60 % des territoires délimités (figure 12). La répartition de ces territoires entre les différents types d'habitats varie d'une espèce à l'autre. Le tableau 2 présente la liste des 5 especes les plus abondantes à l'intérieur de chacun de ces types d'habitat. La paruline jaune est l'espèce pour laquelle les densités les plus élevées sont obtenues et elle domine nettement dans les types d'habitat où il y a présence de strates arbustive ou arborée. Le bruant des marais est l'espèce la plus abondante dans les types d'habitat les plus ouverts et se retrouve aussi parmi les 5 espèces les plus abondantes dans tous les autres types d'habitats.

La richesse et la densité moyenne de territoires occupés par I'avifaune augmentent les marais peu profonds et prairies humides aux marécages arborés (figure 13). Un nombre maximum de 27 espèces territoriales a été obtenu dans les parcelles localisées dans les marécages arborés denses, et le nombre minimum, soit 2 espèces, a été obtenu dans les parcelles des marais peu profonds (annexe 2). Malgré qu'ils semblent supporter une plus grande richesse d'espèces, les marécages arborés denses abritent des densités légèrement inférieures à celles qui ont été obtenues dans les marécages arborés ouverts.

La guilde des especes nichant dans des cavités (caviticoles) est surtout représentée dans

(42)

BRUAN

CAROUGE

DES MARAIS

Figure 12. Abondance relative des principales espèces d'oiseaux rencontrées dans les plaines inondables du Haut-Richelieu et du lac Saint-Pierre

(43)
(44)

I I I I

MARAIS PRAIRIE MARECAGE MARECAGE MARECAGE PEU PROFOND HLJMlDE ARBUSTIF ARBORE OUMRT ARBORE DENSE

I I I I

MARAIS PRAIRIE MARECAGE MARECAGE MARECAGE

PEU PROFOND N M D E ARBUSTIF ARBORE OUVERT ARBORE DENSE

O 1 I I I I

MARAIS PRAIRIE MARECAGE MARECAGE MARECAGE PEU PROFOND HUMIDE ARBUSTIF ARBORE OUMRT ARBORE DENSE

. . ..

'Figure 13. Richesse, densité de territoires, indices de diversité et d'équité des commu~autés aviennes des différents types d'habitats étudiés dans les plaines inondables du sud du Québec

(45)

les marécages arborés (tableau 3). Même si le nombre de ces espèces est plus élevé dans les marécages arborés denses, les densités obtenues sont supérieures dans les marécages arborés ouverts. La majorité des espèces qui nichent dans les marais peu profonds appartiennent à la guilde de nicheurs de la strate inférieure (tableau 3). Les espèces appartenant à cette guilde dominent d'ailleurs dans tous les types d'habitat à I'exception des prairies humides où les espèces nichant au sol sont les plus nombreuses et présentent les densités les plus élevées. À I'exception des marais peu profonds où elles sont absentes, les espèces nichant au sol présentent des densités relativement semblables d'un type d'habitat à l'autre.

La guilde des espèces qui s'alimentent au sol présente des densités relativement élevées dans tous les types d'habitat, et plus particulièrement dans les marécages arbustifs et les marécages arborés ouverts (tableau 4). Dans les trois types de mar6cogss, !es guildes des espèces s'alimentant dans la strate inférieure et au sol présentent les densités les plus élevées. Les espèces qui s'alimentent dans les airs sont aussi plus abondantes dans les marécages, plus particulièrement dans les marécages arborés. Ces marécages abritent aussi les plus hautes densités d'espèces qui s'alimentent le long des troncs et dans la strate supérieure.

En regroupant les données par type d'habitat, il y a une augmentation constante de I'indice de diversité avienne du marais peu profond jusqu'au marécage arboré dense (figure 13). Par contre I'indice d'équité est relativement élevé et constant d'un type d'habitat à l'autre. Ceci est le reflet de communautés aviennes dont les effectifs sont relativement bien répartis entre les espèces. Seuls les marécages arbustifs semblent présenter une communauté avienne moins équilibrée, c'est-à-dire dominée par un nombre inférieur d'espèces. L'utilisation du test t pour comparer les indices de diversité deux à deux révèle que, malgré une similarité significative entre chacune des paires de types d'habitat voisins dans I'hydrosère étudiée, l'augmentation des indices de diversité est attribuable à des différences significatives du niveau de diversité (tableau 5). Les valeurs des indices de recouvrement (qui indiquent mieux la ressemblance au niveau de la composition et de l'abondance spécifique) obtenus entre les types d'habitat qui ont un niveau comparable de diversité avienne indiquent que les

(46)

Tableau 3. Répartition du nombre d'espèces aviennes dans les différents types d'habitats selon les guildes de nidification.

Site de nidification

1

Marais peu profonds

1

Prairies humides

1

Marécages

arbustifs

supérieure Cavités.

Au sol

Strate inférieure Strate

Nombre de territoires11 0 ha

- -

(

Marécages arborés

[

Marécages arborés

ouverts

1

denses

n 1 4 5 0

Densité

1

n

1

Densité

1

n

Densité1

1,O

0 8 18,8

O90

Densité n

3

11 12 3 n

1

12 5 0

Densité 0 2 20,6 14,2 090

(47)

L 3 al 'E

-

'al F? Yj

2

(48)

37

Tableau 5. Comparaison des indices de diversité de la faune avienne entre les types d'habitat et indices de recouvrement entre types d'habitat ayant une diversité semblable

Marais peu Prairies

profonds humides

Marécages arbustifs

Marécages arborés

ouverts

Marécages arborés

denses

nbleau 6. Comparaison des indices de diversité de la faune avienne. entre les types d'habitat et indices de recouvrement entre types d'habitat ayant une diversité semblable, une fois les espèces caviticoles exclues du calcul

rllarais peu Prairies Marécages Marécages Marécages

profonds humides arbustifs arborés arborés

ouverts denses

A 0,28' A

B 0,44 B 0,86 6

C 0,74 C

,es types d'habitat indiqués par une même lettre ont des indices de diversité significativement mblables (test t, a = 0,05)

ndice de recouvrement spécifique entre les types d'habitat

(49)

38

communautés aviennes qui occupent les marais peu profonds, les prairies humides et les marécages arbustifs sont relativement différentes, tandis que les communautés des trois types de marécages sont composées en grande partie par les mêmes especes. Lorsque les espèces caviticoles sont exclues, l'indice de diversité obtenu pour les marécages arborés ouverts devient aussi significativement semblable à celui des prairies humides (tableau 6).

Les indices de recouvrement alors obtenus sont sensiblement les mêmes, à l'exception de celui des deux marécages arborés pour lesquels l'élimination des especes caviticoles réduit légèrement le recouvrement spécifique (tableaux 5 et 6).

On observe sensiblement le même phénomène lorsque les indices de diversité des différentes parcelles sont comparés deux à deux au moyen du test t. En effet, lorsque les paires de parcelles pour lesquelles ces indices sont significativement semblables (a = 0,05) sont indiquées dans un tableau à deux entrées (tableau 7), deux grands blocs d'associations ressortent visuellement. Les prairies humides présentent des indices de diversité significativement semblables à ceux des marécages arbustifs (bloc A), tandis que les marécages arborés ouverts et denses forment un deuxième bloc (B) de parcelles ayant des indices de diversité significativement semblables. La seule parcelle pour laquelle le test t ne révèle aucune similitude avec d'autres parcelles au niveau de l'indice de diversité est celle qui est localisée dans un marais peu profond de la baie Lavallière. La parcelle localisée dans.

un marécage arbustif de I'île du Moine est quant à elle la seule à présenter un indice de diversité comparable à ceux obtenus tant dans des prairies humides que dans des marécages arborés (voir la parcelle 11 du tableau 7). Par contre, la valeur des indices de recouvrement entre ces parcelles est souvent relativement faible (tableau 7), démontrant que plusieurs parcelles qui ont des niveaux de diversité comparables abritent des communautés aviennes de composition différente. En effet, parmi les 44 paires de parcelles du bloc A (tableau 7) qui ont des indices de diversité semblables, seulement 16 (36%) ont des indices 'de recouvrement de 0,75 et plus. Dans le cas du bloc B (tableau 7), près de la moitié des 33 paires de parcelles ayant des niveaux comparables de diversité présentent des indices de recouvrement de 0,75 et plus. Les parcelles avec lesquelles la communauté avienne de la parcelle 4 de I'île du Moine (marécage arbustif) obtient les indices de recouvrement les plus élevés sont localisées dans des marécages arbustifs et arborés ouverts..

(50)

Tableau 7. Indices de recouvrement des communautés aviennes des paires de parcelles pour lesquelles les indices de diversité sont significativement semblables (a= 0,05)

significativement semblaMe lorsque les espèces cavicoles sont exclues du calcul

(51)

40

-

Les parcelles des marécages arbustifs sont celles qui présentent le plus de similitude au niveau de la composition spécifique, l'indice de recouvrement moyen entre ces parcelles prises deux à deux étant de 0,81 (k 0'07). Les parcelles des marécages arborés denses sont aussi relativement semblables en termes de composition, l'indice de recouvrement moyen entre deux parcelles étant de 0'78 (k 0,08). Les parcelles des marécages arborés ouverts et des prairies humides suivent avec des indices de recouvrement moyens de 0'70 (+ 0'16) et de 0,63 (+ 0'15) respectivement.

Lorsque les espèces caviticoles sont exclues, les indices de diversités obtenus pour les parcelles des marécages arbustifs sont dans plusieurs cas significativement semblables à ceux qui sont obtenus dans les parcelles des marécages arborés (tableau 7). De plus, les indices de recouvrement obtenus entre ces parcelles sont relativement élevés (0,79

+

0,07).

4.1.2 Amplitude d'habitat

Parmi les 27 espèces d'oiseaux pour lesquelles au moins 10 territoires ont été délimités, 9 especes ont une niche écologique de très faible amplitude et peuvent être considérées comme étant intolérantes à des modifications de leur habitat (tableau 8). Six de ces espèces fréquentent presque exclusivement les marécages arborés denses, tandis que les prairies humides, les marécages arbustifs et les marécages arborés ouverts abritent chacun une espèce intolérante. Aucune des espèces répertoriées au moins 10 fois ne semble montrer de préférence pour les marais peu profonds.

Six autres espèces ont une amplitude d'habitat relativement faible et peuvent être considérées comme étant peu tolérantes à des modifications apportées à leur habitat. La plupart de ces espèces fréquentent préférentiellement les marécages arborés, à l'exception du moqueur chat (Durnetella carolinensis) qui préfère les marécages arbustifs.

Les especes les plus abondantes de nos inventaires (tableau 2) se retrouvent aussi parmi les espèces qui présentent la plus grande amplitude d'habitat (tableau 8) et sont ainsi considérées comme tolérantes à des modifications d'habitat.

(52)

Espèces pour lesquelles wi minimum de 10 territoires ont été obtenus

l

Inverse de l'indice de Simpson (Stauffer et Best 1980)

. .

Tableau 8. Taux d'occupation' obtenus par type d'habitat pour chacune des espèces avimes2 et indice de toIémce3 de chacune des spèces à des modifications de l'habitat

Marais peu Prairie Marécage Marécage arboré Marécage arboré Indice de

profond humide arbustif ouveri dense tolérance

Espèces intolhnntes

Paruline' flamboyante 4S 1 P

Paruline des ~ i s s e a u x 2 2 1P

Viréo aux yeux rouges 1 5 1P

Grive fauve 2 5 1P

Moucherolle des 1 ,O

saules

Cardinal à poitrine 0 2 b9 1 2

rase

Moucherolle tchébec O 5 0.2 5 2 13

Étourneau sansonnet 2,4 0 3 1A

Goglu des prés 4,7 0,9 1A

Esvéces à fnible tolkrnnce

Moqueur chat 1 2 0 5 1 7

Pioui de l'est 0,7 if9 L7

Canard chipeau 0 3 0 2 18

Tyran huppé 13 2B 18

Onole d u nord 02 0 9 2 3 1,9

Hirondelle bicolore IL) 02 0 3 9 6 3P 1,9

Viréo mélodieux 0 3 1,7 3,9 L9

Espices à tolkmnce movcnnc

Pic mineur 0,9 OB 2P

Tyran tntn 0,9 1,1 2 5

Chardonneret jaune 49 O A O A 2 6

Merle d'Amérique ~7 2P 4 2 2 6

Quiscale bronzé 0 5 0 6 2A 0,7 2 6

Esvices tolérnnles

Paruline jaune 0 5 0 3 216 15,O 20,O 3P

Carouge à épaulettes 7 3 1s 7 J 131 3 5 3 3

Bruant chanteur 0 3 3,4 62 10,O 4B 3 6

Bécassine des marais 1P 0 3 09 2 2 0,7 3 6

Bruant des marais 9 2 1 l,4 13,9 9 8 4,7 4 6

Paruline masquée SB 6 1 89 7 6 4 1 4,7

Indice de diversité 075 0,92 097 1J1 125

Densité de territoires ( / I O

ha)

(53)

4.2 Micromammifères

4.2.1 Richesse, diversité et équité

Au total, 283 micromammifères appartenant à neuf espèces ont été capturés (tableau 9). Le campagnol des champs (Microtuspennsylvanicus) représente l'espèce dominante avec 40 % des effectifs, suivi de la souris sylvestre (Peromysc. maniculatus) (25 %) et de la souris sauteuse des champs (Zapus hudsonius) (20 %). Quatre des espèces capturées ont fait l'objet de moins de 10 captures. A l'exception de la souris sauteuse des champs qui a presque exclusivement été capturée au moyen des clôtures de déviation, la majorité (79 %) des captures des autres espèces de rongeurs ont été effectuées au moyen des pièges assommoirs (tableau 9). Les espèces de musaraignes ont quant à elles surtout été capturées au moyen des fosses (96 %), tant dans les petites chaudières disposées dans les lignes de piégeage qu'au moyen des clôtures de déviation. Les tableaux de l'annexe 3 présentent, pour chacun des types d'habitat étudiés, la liste détaillée des espèces capturées selon chacun des dispositifs de capture utilisés et pour chacun des sites couverts, de même que les succès de capture pour chacune d'elles.

Le succès de capture, exprimé en nombre de captures par 100 nuits-pièges, augmente généralement des marais peu profonds aux marécages arborés denses (figure 14).

Cependant, les marécages arborés ouverts présentent, selon la méthode de capture employée, un succès de capture à peine supérieur ou même inférieur à celui obtenu dans les marais peu profonds.

Le nombre total d'espèces capturées est plus élevé dans les marécages arborés denses que dans les autres types d'habitat. Cependant, plusieurs des espèces présentes dans ces marécages n'ont été représentées que par un ou deux individus (annexe 3). Le succès de capture pour les espèces de rongeurs est plus élevé dans les marécages arborés denses, les marécages arbustifs et les marais peu profonds (tableau 10). Dans le cas des espèces insectivores, le succès de capture a été meilleur dans les deux types de marécages arborés.

(54)

43

Tableau 9. Nombre de micromammifères capturés selon les différentes techniques de piégeage utilisées

Espèce Lignes de piégeage

Campagnol des champs

1

Souris sylvestre

1

71

I

1

Souris sauteuse des

1

4

1 O

11

champs

11

Musaraigne cendrée Campagnol à dos roux de Gapper

1

Souris sauteuse des

1

bois

1

Grande musaraigne

1 -

p

I

1

II

Souris à pattes blanches

--

Musaraigne pygmée O 1

TOTAL 162 25

- --

Clôtures de Total déviation

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